Vélomaxou a seize ans


une route immuable

J’ai le vague souvenir d’une cycliste qui dans un groupe m’appelait vélomaxou sans que je sache pourquoi. J’imagine qu’elle me prenait pour mon vélo et mon vélo pour moi, un peu comme Alfred Jarry, notre précurseur à tous parmi les bicyclistes, qui considérait le vélo comme « un prolongement minéral de son système osseux ».

Viens donne tes seize ans!

Il fut bien court le temps des amours…

(Chanson de Charles Aznavour)

Le 26 octobre 2006, j’ai commencé ce blog avec une chronique indigeste appelée « le poulet ».

Sans même savoir où elle allait me mener.

9000 billets!

Seize ans d’histoires militantes, sportives, autour du vélo. Avec moi, [avec lui], Vélomaxou a pris de l’âge. Et 9000 billets!

Des billets de route nombreux sur mon terroir d’Alsace. Les sorties allemandes, les sorties vosgiennes en compagnies fidèles de cyclos accros du vélo.

Des grimpées mémorables de cols routiers et muletiers au gré de mes voyages.

Des récits illustrés d’images et de peintures et aussi des prises de position suscitant souvent l’ire ou l’incompréhension.

Ce qui pouvait apparaître une tribune pro-vélo, une volonté de parti pris, un engagement citoyen en faveur des mobilités douces est aujourd’hui devenu un objectif partagé par nos nombre d’élus de terrain, d’institutions locales et de citoyens.

Non, nous ne serons jamais les cyclistes des plats pays pour qui le vélo est une évidence depuis le plus jeune âge. Mais notre modèle du « tout-voiture » est atteint de fragilités chroniques consécutives à la pollution, au renchérissement des coûts des carburants et à la rareté des énergies fossiles.

Enfin, il semble convenu d’agir.

Mais déjà une nouvelle dinguerie nous guette, celle de la voiture électrique et ses conséquences inéluctables sur le pillage renouvelé de nouvelles ressources fossiles.

Le vélo prend cependant peu à peu toute sa place dans nos villes qui croulent sous le poids des nuisances liées aux transports. La France ne cesse d’être condamnée pour ses insuffisances en la matière. Le vélo n’est pas seul à concourir: toutes sortes d’engins de déplacement personnel (EDPM) sont en lice. Tant mieux s’il s’agit de rendre la ville plus respirable et plus vivable!

Mais l’autre nouveauté, elle est aussi dans les esprits. Les municipalités rivalisent entre-elles pour ménager des places nouvelles au vélo et l’encourager, le privilégier. L’épidémie de Covid a boosté le phénomène tout récemment.

cyclos des rues, cyclos des champs, actualité cyclo

Je ne renie pas mes engagements, je reste attaché à mes chroniques, celles de la rue, des champs et aux commentaires de l’actualité cyclo.

Mais je me sens apaisé car je sens au fond de moi-même que les jeunes générations ont compris le défi environnemental auquel il convient de s’attaquer.

Je suis devenu cycliste en roue libre.

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