J’ai l’impression de vivre au ralenti et dans la contrainte. Pédaler et courir tôt.
Dernier jour du mois.
Les mois chauds ne sont pas mes préférés. Cette moiteur permanente m’indispose. Mais je sais que le beau temps chaud fait le bonheur des aoutiens. Alors je patiente.
Hier une course autour du lac, ce matin un parcours plat.
De l’ombre avant tout
12 activités recensées dans le mois
un peu de cyclo-camping pour le retour aux sources
6 courses à pied
3 jours de cyclo-camping
1 sortie VTT
2 sorties route
en aout 2023 pour mémoire il y avait Cool Attitude au Vieil Armand. Cette année j’ai renoncé. Grimper autour des VAE, non!
Le phénomène VAE est en train de tuer le vélo à petit feu. Tous ces subterfuges consistent à contourner les difficultés pour se donner une illusion de facilité. Si j’admets qu’il existe des considérations liées à l’âge ou la santé, je constate que le VAE est adopté même par des gens bien portants et dans la force de l’âge. Ca m’attriste. https://velomaxou.com/2023/09/02/cool-attitude-au-vieil-armand/
Une CVCB (chaussée à voie centrale banalisée) avait été envisagée comme pour la route de Roderen.
C’est chose faite.
Les cyclistes ne peuvent que s’en réjouir puisqu’au sortir de la Voie Verte de la Thur, Vieux-Thann nous dirigeait sur un trottoir étroit depuis au moins 25 ans et nullement adapté au flux de cyclistes.
fini le trottoir partagé qui n’était pas réglementaire
Les riverains, les piétons, pouvaient également se plaindre à juste titre de devoir partager leur trottoir avec les vélos. Particulièrement à hauteur du restaurant Bloom et du parc de jeux pour enfants.
Du coté des automobilistes il va falloir apprendre à circuler sur cette voie centrale et par conséquent ralentir pour se croiser tout en respectant un mètre avec les vélos.
La commune de Vieux-Thann se distingue favorablement vis à vis des modes doux. Elle surprend même en prenant délibérément des décisions pas toujours faciles qui inaugurent un parti-pris pro-vélo. Je l’en félicite même s’il existe quelques ratagescomme par exemple le reprofilage de la rue Berger Andréavec un trottoir bidirectionnel non réglementaire (manque de largeur et absence de délimitation piéton/cycliste)
Si vous savez faire 170 km à vélo, vous devriez pouvoir atteindre 250 km comme moi m’a dit le médecin remplaçant qui avait l’air de s’y connaître en vélo.
Plus mes mollets deviennent mous, plus c’est dur de courir et de pédaler. Le phénomène est lié à l’âge et s’appelle la sarcopénie. Il ne faut donc pas se dire que le déclin des performances est inéluctable.
Ma balance à impédancemètre m’indique une masse muscu de 23.1% de mon poids total. C’est peu. Normalement à plus de 70 ans on devrait être à 30/34%
Oui, je l’avoue, ce matin j’ai réduit mon tour du lac par crainte de ne pas arriver à faire le circuit habituel.
Quelques trucs puisés sur le net pour garder des forces
Pour remédier à cette perte de confiance en soi, il faut bien entendu poursuivre son sport mais aussi penser à apporter des protéines à sa nutrition afin d’y apporter du tonus..
Août se termine déjà. Et depuis bientôt deux semaines, j’ai mis mon blog en sommeil. Il est vrai qu’au fil du temps, après des printemps pluvieux, les étés brûlants me terrassent.
Ils me le disent là-bas, « tu es du nord ». Sachant que pour un sudiste il n’existe que deux points cardinaux, le sud et le nord.
Le sud, c’est le soleil, le beau temps naturellement, une forme de fatalisme à tout…et le nord, après Montélimar, est assimilé à un bagne où l’on expédie les reclus. Comme à « Bienvenue chez les Ch’tis ».
Je chasse l’ombre dès le matin et je m’y installe en attendant d’y être délogé.
Peindre le camping
Oui je peins. Le peintre aussi aime les ombres portées qui apportent du relief et des contrastes à son modèle. Mais il faut peindre vite. Je prends un cliché et je poursuis mon travail sous un platane.
Ah, vous peignez!
la gérante du camping propose un sujet, son camping. Les peintures sur commande sont ma hantise, surtout s’il s’agit de mettre en scène des caravanes et des tentes. Je décline poliment l’offre.
Vélo à tout faire
Mon vélo « à tout faire » m’accompagne. Il est mon porteur universel. La peinture, les courses, les chemins caillouteux, les encombrements urbains, il répond à toutes les situations, une fois débarrassé de ses sacoches. C’est un VTT amélioré qu’on n’oserait pas proposer à la clientèle. D’autant qu’il n’a pas de moteur.
La ville à vélo
grimper le boulevard du Jeu de Paume jusqu’à l’Arc de Triomphe, une épreuve presque olympique pour moi
Je choisis la ville à vélo
Depuis cinquante ans, je suis le client de l’épicier Albert. Albert a donné son nom à la postérité depuis que ses successeurs ont pris la direction de la boutique. Pecorino, harissa, mortadelle, Marsala,…tout loge dans ma sacoche. Puis je flâne sur l’esplanade. Un couple de jazz entame Moon River, alors je m’assois tandis que les enfants attendent que le jet d’eau se ranime. J’ai au fond de ma poche une pièce pour le béret, toujours trop peu généreuse.
Puis je rejoins la mer
L’insouciance de tout vous gagne. Il suffit de regarder le paysage défiler. C’est le but du jeu estival, ne pas penser aux lendemains qui pourraient déchanter.
C’est le lendemain de pluie. Ma chaîne se plaint. Je souffre pour elle. Un léger bruit de scie égoïne. Pas d’huile sur moi. Mais un garage poids lourds se présente peu avant Remiremont.
Prestement un bonhomme s’avance.
Dou kzé ti ki vient l’gars là avé s’ vélo?
???
Dou kté ?
D’Alsace…
Noooon, dou k’ tu viens?
De Bouzey…
Hé les gars y vient d’Biuzey!
Alors tas été voir une p’tite femme, hein, avoues?
D’Jo , donne la buret au m’ sieur pour sa chaîne qui gouine
Mon titre affiche la modestie du voyage. Tout ça pour ça! diront les professionnels habitués aux longs raids.
Mon itinéraire totalement improvisé, mon but indéfini, je ne pouvais donc au moment de partir que me réfugier vers des choses simples, pas des buts de voyages construits patiemment tout au long des soirées d’hiver. Mais les voyages spontanés ont aussi leur charme. Ne rien prévoir et justement tout prévoir.
A partir de chez moi, trois possibilités avec mon vélo: le nord mais j’chuis pas cht’i, le sud oukifécho vendiou et l’ouest où le Paul a dit mais c’est ma relavatte dans la lessiveuse.
J’ai pris l’ouest vers mes origines et je vous conte mon rapport d’étonnement.
Vagabonde
Vagabonde, c’est le nom d’un constructeur de cycles réputé dans le fait main. voir le site
Le couple arrive au camping. Il cherche à s’installer. Les deux Vagabonde rutilantes. Je reconnais tout de suite les pros du camping à vélo. Des vélos costauds mais beaux avec des guidons » à deux étages », des boites Rohloff(voir ici) et des alternateurs au moyeu.
Matos de camping au top. Des pros quoi!
On dinera ensemble en réunissant sa becquetaille et en squattant le auvent et la table du caravanier absent.
Prends le train!
Mon expert cyclo-campeur prend le train avec son épouse et leurs vélos. Ils se projettent sur le théâtre d’opération comme le font les combattants. Choisis les TER, dit-il, ils sont faciles d’accès et les contrôleurs plus tolérants…
Je ne me suis pas encore résolu à prendre le train, je reste un exclusif de la bécane. Mettre mon vélo dans un train, je trouve ça gênant sur le plan de mes principes.
Il est vrai que certains cyclo-campeurs rechignent à prendre les grands itinéraires routiers, ils cherchent de l’authentique, du fait pour le vélo et des trucs plutôt plats. Par exemple des voies ferroviaires réformées où la pente des locos ne dépassaient pas trois pour cent.
Tu fais trop à la journée!
Des pentes ne dépassant pas trois pour cent grâce aux voies vertes
En finissant notre bière, mon voisin campeur me dit « tu fais trop à la journée ». J’ai compris que le cyclo-campeur est habitué aux sauts de puces. Des bonds de 50 km.
Et qu’est ce que tu fais le reste du temps? je le tue!
C’est vrai que le lavage du linge, le séchage de celui de la veille, les courses à l’Aldi mobilisent du temps.
Un frigo rien que pour les campeurs
Je n’ai pas encore atteint cette philosophie de la lenteur. Mon principe consiste à avaler des kilomètres estimant qu’à 15 km/h j’ai le temps d’admirer le paysage qui défile.
Je le confesse, chargée ma rossinante pèse 30kg, et au-delà de 100 kilomètres par jour je sature dès lors que s’y ajoute 7 à 800 mètres de dénivelé.
De l’ordre dans les sacoches
Au bout de deux jours je peine à me souvenir où se trouvent la trousse de toilette, les victuailles, les cordons de merdouilles électroniques. Il faut de l’ordre. D’année en année je m’améliore. J’imagine un jour dédier chacune des quatre sacoches à un contenu immuable. 1 Bouffe/2 fringues/3 linge sale et poubelle/ 4 couchage. Et tente sur le porte-bagage.
De l’ordre dans ses sacoches
Le gestion du linge sale pour moi est un casse-tête. Parfois je pique un fond de lave-vaisselle abandonné aux sanitaires et je frotte. Puis je m’invente une corde à linge avec mes tendeurs et je pris qu’il ne pleuve pas. Sinon je traine mon linge à sécher jusqu’à l’étape suivante. Le linge de vélo est fondamental, il est technique. J’ai fait une journée en slip et short pour faire people: catastrophe! les coutures du slip ont fini par attaquer « mes jointures cuissières » et j’ai terminé debout sur le vélo.
En revanche avec les chaussettes, même mouillées et sales, ça marche. En pédalant on ne sent rien.
Camper et décamper
Une sérieuse entorse en 2023 après un « cycliste pieds à terre » scélérat
L’arrivée au camping est toujours angoissante. Je me souviens qu’arrivant au bord de la Moselle après une journée exténuante dont un passage aux urgences touloises (Toul), la gardienne voyant mon attelle s’était écriée « encore un blessé, on a déjà eu deux infarctus ce matin! »
Cette fois, j’ai choisi un camping au bord du plan d’eau de Bouzey à Chaumousey 1007 chemin d’Ambafosse (88390). Il est en pleine forêt. Il fait partie de la Fédération les Amis de la Nature France (ANF) animé par des bénévoles avec des prix très compétitifs. 6.72 euros la nuitée avec douche, prise électrique,
Méfiance avec les installations sous les arbres
bouilloire électrique, frigo et abri vélo.
Mais les évènements météo font que parfois la nuit idyllique attendue tourne au cauchemar. On aime s’installer sous de grands arbres protecteurs du soleil mais si l’orage intervient, c’est possiblement la cata. Une grosse branche s’est détachée et a explosé en miettes à ma tête de lit. Je me suis réfugié sous l’abri vélo mais l’eau montait si vite qu’une mare s’est formée m’obligeant à grimper sur une palette de bois.
Ne pas se tromper de camping. Autour de ce plan d’eau il en existe quatre. Regarder ce qui est dit sur le net. J’utilise le site « park4night » collaboratif et gratuit prévu à l’origine pour les camping-caristes mais qui dispose de filtres pour rechercher uniquement les campings, leurs prix et les avis récents. De plus vous pouvez obtenir votre itinéraire vélo « avec approche sonore » (Waze en cochant vélo) pour ne pas vous tromper.
L’autre déconvenue en camping, c’est la java. Il faut bien se souvenir que tous les campeurs ne rêvent pas la nuit. Beaucoup sont là pour faire la fête avec les voisins jusqu’à tard dans la nuit. Mon camping était plutôt calme loin de la route, mais de l’autre coté du plan d’eau le camping « 4 étoiles ». Avec son lot de touristes venus d’Europe du Nord logés dans des bungalows et qui chaque soir veulent en découdre avec la Chouffe de la Brasserie d’Achouffe. Le Karaoké jusqu’à 2 heures du matin achève de me faire douter de la pertinence de mon plan vélo-camping.
Linge pas sec, nuit d’enfer, tente mouillée, nourriture attaquée par les souris, faut gérer!
Epilogue
Je quitte le réservoir de Bouzey non sans avoir parcouru à pied ses 7 km en guise de balade
Je quitte le réservoir de Bouzey de bon matin. Les tentes modernes se plient facilement.
J’avais prévu de prolonger mon voyage vers mes terres natales. Mais comme rien ne m’était imposé, j’ai choisi de faire demi-tour en agrémentant mon voyage par un détour non encore exploré, la Voie Verte des Hauts-Vosges en direction de Cornimont.
Epinal et le charme de sa station météo fin XIX eme siècle
La Voie Verte des Hautes-Vosges est très prisée parmi les amateurs de vélos randonneurs, les cyclo-sportifs la délaissant du fait des chicanes nombreuses qui la ponctuent à chaque intersection. Le train était prioritaire au siècle passé, les cyclistes non.
Mais son revêtement est parfait, le tourisme y bat son plein surtout depuis que des septuagénaires bien enrobés se sont mis au vélo électrique.
Je vous recommande un arrêt aux gorges de Crosery, un site remarquable où la Moselotte, affluent de la Moselle, a percé le granite des crêtes puis celui de la Thiéfosse.
Arrivé au terme de la Voie Verte à Cornimont, une grande place aménagée. Les rayons du soleil dardent déjà les bras et les mollets. Je me réfugie sous une ombre. Mon sandwich au jambon cru acheté à prix d’or chez Hocquaux à Remiremont ne passe pas. Alors je gonfle mon oreiller et je fais une sieste.
Où sont les poubelles?
Les familles arrivent, garent leur voiture et sortent les vélos. Elles vont partir en balade. Le monsieur venu de Belgique m’aborde « où sont les poubelles? ».
Des poubelles? il n’y en plus, lui dis-je…
Chez nous il y en a partout, me répond-il
Le phénomène de la disparition des poubelles commence à faire des mécontents. Surtout chez les cyclistes obligés de trainer leurs ordures dans les sacoches. Rien qu’à mon camping de Chaumousey, l’association n’a que des composteurs. Pour les emballages, il faut sortir…et pour les verres, c’est à un kilomètre. J’ai donc quitté mon camping avec les bouteilles tintantes dans les sacoches.
Toutes les haltes de la Voie Verte sont aussi dépourvues de poubelles.
Je m’étonne de cette initiative environnementale qui vise à supprimer toutes les poubelles sur la voie publique. in fine n’encourage t-on pas les dépôts sauvages?
Finalement il me reste le plus difficile après Cornimont. Le soleil est brulant. Je dois monter à Ventron et au col d’Oderen.
Ventron
Enfin le col est atteint. Je puise dans mes maigres réserves pour y parvenir. Les motos, les voitures sont pénibles sur cette route habituellement peu empruntée.
Au col d’Oderen
Au total environ 200 km dans un terroir connu. En bref un aller et un retour. Hier j’ai parcouru 109 km en 7h30 de vélo. A moins de 40 km de chez moi j’aurais mauvaise grâce à loger à nouveau au camping, alors je pousse les feux et je rentre at home. J’ai pris soin de peser mon vélo à l’arrivée comme si j’avais eu des doutes sur le poids transporté. 30kg 400. Je suis dans la norme.
Un sport imprenable par l’Ethiopie et ses hauts plateaux
Je l’avais prédit. Nous serions convoqués aux JO. De gré ou de force. Nous avons été comblés.
Voici donc le décompte des médailles qui prend fin. Avec une discipline que mon inculture sportive me ferait dire qu’elle est confidentielle. A quoi les spécialistes de la chose me répondront que quand on n’y connaît rien, on peut la fermer.
Enfin force est de considérer que dans le domaine sportif le CIO embrasse tout ce qui passe parmi les disciplines les plus baroques. Baroque, oui c’est bien ça, nos JO sont baroques à l’image de notre époque qui ne craint aucune incursion dans l’histoire ancienne pourvu qu’elle fasse oublier son abîme culturel du temps présent.
Donc le BMX, le breakdance, le mur d’escalades sont aussi hissés au rang de sports olympiques.
L’hippisme aussi depuis longtemps sans qu’on demande en quoi le cheval est un sportif. Pourquoi pas aussi des courses de lévriers? De lièvre et de tortue? Et aussi de chiens? j’oublie les sports mécaniques et les compétitions d’échecs parmi les sports intellectuels.
Comme on pouvait s’y attendre les JO se terminent par un décompte purement comptable. Combien?
Imaginons la Chine avec ses 1,5 milliard d’habitants qui totalise 39 médailles d’or. Seulement ? Si la Chine voulait réellement se prêter à ces jeux là elle raflerait bien davantage. Magnanime elle reste mesurée pour ne pas nous déstabiliser.
Savez-vous que la Chine dispose sur son sol de seize millions de pianistes ? Le quart de la population française ! Messieurs Steinway, Bosendorfer et même Yamaha sont donc assurés de pouvoir perdurer dans leur commerce de pianos tant que la Chine n’aura pas investi dans un transfert de savoir-faire et de technologie comme elle le fait si bien pour une grande part de la production mondiale.
Compter des médailles. Tout ça pour ça. Attendons encore un peu pour reprendre nos mécomptes des dernières législatives et préparer le prochain budget du Pays. Un budget en équilibre instable comme d’hab.
Je ne sais pas si j’irai car avoir des électriciens en nombre m’agace. C’est samedi 10 août que Col Attitude invite à grimper la route rénovée du Haag.
Depuis Festina et le scandale de l’EPO, le dopage continue son petit bonhomme de chemin. Sans qu’on trouve à y redire. C’est devenu une banalité d’admettre le dopage généralisé dans la plupart des courses cyclistes et le Tour de France notamment.
L’éthique? elle est secondaire. L’important, c’est l’exploit.
Pogacar en est l’illustration, après Armstrong, Pantani et d’autres.
Pour ceux qui ne croient pas le diabolisme des médias qui ont depuis longtemps abandonné l’investigation dans la tricherie sportive préférant la facilité et le sensationnel, il existe encore des experts de la chose capables de démystifier l’esbrouffe cycliste.
Je vous propose d’écouter Quentin Leplat bien au fait de la question. Il vous explique pourquoi Pogacar est obligatoirement un coureur anormalement exceptionnel dans ses performances.
Je n’ai qu’une âme de bricoleur. Parfois je réussis. Parfois je rate, souvent.
J’ai mis en cadre mon petit tableau d’Autun (Saône-et-Loire). Encadrer est certainement un vrai métier avec lequel je fais connaissance. J’ai préféré laisser ce cadre « dans son jus » simplement en repeignant la marie-louise.
Il me suffit de regarder ce petit tableau pour évoquer le bon souvenir d’un temps passé loin du tohu-bohu estival. Quand j’entends parler de surtourisme, je me garde bien d’en être un acteur. Le Mont-Saint-Michel? ben non, je le fuis. Comme Venise, comme les Calanques à Cassis, comme Colmar, Kaysersberg et d’autres hauts lieux prisés d’Alsace.
Pourvu que notre massif vosgien ne sombre pas un jour dans ces excès!
La Route des Crêtes est déjà assez empruntée sans y ajouter des barnums de foire comme au Markstein.
la ville de Thann a replanté 600 arbustes en remplacement des résineux décimés par le scolyte
J’ai choisi ce matin la montée au col du Staufen au-dessus de Thann. Dès la sortie de Thann, la grimpée est exigeante avec une pente de 12 à 15%.
le profil du parcoursje commence à grimper le sentier Croix Rouge jusqu’au col de Staufen (point bleu) Pour moi c’est une épreuve.
Ensuite la Croix de Mission, la place du Roi de Rome et enfin le Plan Diebold-Scherrer.
Le jeune runner devant moi a une allure régulière. Inutile de le doubler, il est plus rapide que moi. Au Plan Diebold, il prend le sentier tandis que je prends la route du Hundsruck. Nous arrivons ensemble au col. Je suis sidéré. Puis il prendra la direction du Thanner.
Ce jeune coureur grimpe allègrement
Par la route je poursuis jusqu’au col du Hundsruck.
Dernier regard sur Bourbach avant la descente. Le temps est frais, les nuages s’amoncellent.le parcours à télécharger
Puis je descends à Rammersmatt en faisant attention à la partie caillouteuse vertigineuse. Une chute ne pardonnerait pas.
Dans mes courses à pied, je m’arrête souvent pour marcher. Je ne suis pas seul à courir ainsi. Appelons cela « le fractionné ». On court, on marche,…d’ailleurs au fil du temps je me rends compte que je marche de plus en plus souvent. Signe d’une décroissance inéluctable de mon édifice minéral, j’imagine.
Par exemple aujourd’hui j’ai marché 25 fois soit tous les 300 mètres. Je ne mens pas. La chaleur est telle que je ressens le besoin de m’arrêter souvent et de marcher.
Ainsi si mon Garmin ne considère que ma course qui fait 8.21 km, j’ai en réalité parcouru 9.20 km pour rallier Cernay par la piste de la Thur Sauvage et revenir par les haras jusqu’à Alba Vieux-Thann.
Les entrées de ville sont pénibles car les chiens ne cessent d’aboyer au son de mon pas. J’ai parfois envie d’en attraper un par la peau du dos et de lui mettre une baffe. Il saura pourquoi il gueule. Non mais j’adore les chiens. Silencieux.
En somme, si j’ai consacré 56 minutes à ma course, j’ai aussi marché pendant 20 minutes. Mon temps passé pour les 9km est de 1h25.
Je ne me mens pas puisque je cours contre moi-même et que je suis toujours gagnant. Quel compétiteur!
Et pourtant il est nécessaire pour mettre ses tableaux en valeur. Un peintre amateur comme moi n’a pas les moyens alors je chine.
Chez le (désormais chaud) père Emmaüs dont l’effigie trône toujours en grand dans le hall principal j’arrive à me débrouiller et je redonne une seconde vie à des cadres rustiques.