A quand « la culture vélo » chez nos décideurs?


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De
Fichiers transférés

Ont-ils « l’esprit vélo », nos décideurs publics?

On ne pourra pas me suspecter d’être un amateur et un mauvais
connaisseur du terrain: parcourant bon an, mal an, 10 à 12000 km de
vélo tant à la campagne qu’à la ville, je commence à avoir
certaines références acquises par l’expérience.

Quand d’autres les taisent, (par dépit ou par
laisser-faire? on ne sait pas)
, quand d’autres les
ignorent préférant la route encore moins accidentogène que les
pistes ou bandes cyclables selon eux, d’autres comme moi ont choisi
de ne pas accorder un blanc seing reconductible à ceux qui nous
gouvernent et qui dépensent dans des réalisations cyclables
contestables.

Les référentiels existent. Les documents du CERTU sont là pour prescrire comment doivent
être réalisés les ouvrages.Trop peu s’en inspirent.

Il manque donc aux ouvrages cyclables une véritable
certification de qualité qui permette d’affiner notre jugement.

Revenons donc sur les potelets jugés dangereux par toute la
communauté cycliste. Des potelets implantés là pour dissuader les
engins à moteur de pénétrer sur les pistes.

« Encore des poteaux dangereux! »

Ce sera notre cri du coeur à la découverte que nous venons de
faire à Pulversheim.

A peine le Conseil Général du Haut-Rhin a t-il pris la décision
de généraliser les demi-barrières sur les entrées
de pistes cyclables, aussitôt, les potelets réapparaissent.

Mainfestement, l’intendance ne suit pas dans les décisions du
Département.

C’est sur ce barreau cyclable tout neuf de 500 mètres à peine
qui relie Pulversheim à l’Ecomusée d’Alsace.

On avait déjà les rochers à un bout; maintenant, ce sont les
potelets sans aucune présignalisation ni dispositif
avertisseur.Blog de velomaxou : Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, La gouvernance alsacienne vue par un cycliste

Finalement, on se demande si les promesses n’engagent pas que
ceux y croient…

Dans le maquis des institutions territoriales, même les
décideurs sont perdus.

Il faudrait qu’une fois pour toutes, on nous dise qui fait
quoi…et qui ne fait rien dans cet empilement d’administrations
territoriales.

On aimerait bien croire que le fameux
Conseil d’Alsace dont la presse locale nous
vante tant les mérites va sauver la face de toutes ces
incompétences de ceux qui nous gouvernent au plan local…mais
n’est-ce pas au contraire une fuite en avant?

Ici, c’est le maire, là c’est la communauté de communes…là,
c’est le Conseil Général.

Au moment du vote final, tout le monde a gagné et s’attribue la
paternité de telle ou telle réalisation.

– « Les ratages, dites-vous?… »

– « Ce sont les autres, mon pauvre ami! »

Cette petite musique là, combien de fois l’entend-on lorsque
nous sommes amenés à évoquer nos doléances!…

On pourrait effectivement se laisser impressionner par des
chiffres élogieux : songeons que le Conseil Général du Haut-Rhin
s’honore d’avoir réalisé pas moins de 500km d’itinéraires!…

Les organisations cyclistes ne s’y trompent pas; elles ont
décidé de mesurer la cyclabilité des itinéraires en secteur urbain
là où l’enjeu est majeur pour appeler de nouvelles populations
(autres qu’à dominante sportive) à
l’usage du vélo.

C’est ainsi que l’association cycliste mulhousienne CADRes
note dans son livre blanc de mai 2011 que « les aménagements
cyclables (de la communauté urbaine M2A) même
récents ne sont pas toujours satisfaisants et le réseau global
manque de cohérence. Il présente beaucoup de discontinuités et est
peu lisible ».

Vu de l’utilisateur, effectivement, le résultat global laisse à
désirer: des infrastructures découpées en rondelles, des ouvrages
ratés dont les cyclistes se détournent (comme
ces trottoirs cyclables en montagne russe qui fleurissent ça et
là)
, auxquels s’ajoute un abandon caractérisé du poste
entretien (pas de nettoyage des rives et de
balayage des surfaces…et des ouvrages à l’abandon depuis des
décennies comme la piste de la Thur)
.

On ne serait pas complet en notant que les pistes sont aussi le
refuge habituel des véhicules municipaux ou assimilés qui
entretiennent les massifs floraux, des panneaux de chantier, des
tranchées non rebouchées ou dont le revêtement est absent…

Plus que de la mauvaise volonté pour bien faire, au delà des
instances décisionnelles et des capacités financières, on se
demande si nos décideurs et nos professionnels de la voirie ne
manquent pas tout simplement d’un « esprit vélo » ou de ce qu’autres
nomment « une culture vélo » dont nos voisins d’outre Rhin sont si
imprégnés…en dépit de leur culte pour les grosses limousines.

 

Comptons-nous?

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Oui, nous comptons.

Nous comptons à plusieurs titres.

D’abord parce qu’en utilisant nos bécanes, nous concourons à
réduire les contraintes environnementales qui pèsent sur la
planète.

Modestement, certes, mais quand même!

Si nous étions plus nombreux à emprunter nos vélos pour quelques
courses en ville, pour aller bosser ou aller à la pêche, tout le
monde serait gagnant.

Combien sommes-nous à considérer les choses ainsi?

C’est pour en avoir le coeur net que le Conseil Général du
Haut-Rhin a décidé de nous compter là où nous passons sur les
grands axes cyclables.

Comme pour les voitures, 28 détecteurs sont placés en travers
des pistes cyclables.

Pendant une semaine en mai, une semaine en août et une semaine
en septembre.

(Photo ci-dessus:
Ecomusée-Staffelfelen)

coût de l’opération: 15000 euros.

Attendons fin septembre!…

 

C’est pas moi, c’est l’autre…

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Le Conseil Général du Haut-Rhin ne manque pas sa
communication.

La preuve, il a organisé à la hâte… une journée du vélo.

C’était aujourd’hui à Colmar (lire
l’article dans CG68
)
.

Le problème, c’est que dans les faits, on reste souvent sur sa
faim. On préfère subventionner le Rallye de France automobile et
construire des ronds-points à longueur d’année.

Avant de fêter le vélo en grande pompe, le Conseil Général
ferait bien d’abord d’entretenir les 530 km d’itinéraires cyclables
dont il se targue…et commencer par nommer un monsieur (ou madame)
vélo digne de ce nom et capable de comprendre les problèmatiques
cyclistes au niveau du département.

Cette duplicité ne trompe pas pour autant les utilisateurs qui
voient au fil du temps se développer les imperfections des ouvrages
existants ainsi que les malfaçons sur les ouvrages neufs.

Interrogés sur cette situation, nos interlocuteurs ont pris le
parti de botter en touche.

« Ce n’est pas moi, c’est l’autre! » nous
répond-on…Sous entendu, si problème il y a, c’est au niveau
communal ou de l’agglomération de communes.

Une façon facile de se dédouaner.

Pourtant, depuis bientôt 12 ans que la piste de la Thur est à
l’abandon entre Staffelfelden et Cernay, le Conseil Général
continue d’ignorer superbement cet ouvrage important pour le
transit cycliste de la vallée alors qu’elle est bien de sa
responsabilité.

Le Conseil Général sait-il seulement qu’elle existe, la piste de
la Thur?

 

Le Conseil Général du Haut-Rhin aime la bagnole

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Puisqu’on vous le dit que le Conseil général du haut-Rhin nous
aime…Avec l’usine Peugeot-Mulhouse et ses 11000 employés, il ne
saurait en être autrement.

Pour combien de temps encore?

Le désenclavement routier du Sundgau est donc en marche.Voila
qui va permettre aux jeunes ménages d’aller s’installer encore plus
profondément au fond de la campagne alsacienne.Quitte « à faire » la
route chaque jour.

Un non-sens économique.

Mais on s’en fout!

Enfin, les automobilistes vont pouvoir gagner du temps sans
risquer l’accident!

A donf, la bagnole!

Le CG68 ne se trompe pas: la cible, c’est bien
l’automobiliste-électeur-contribuable.

Avec un budget de 820 millions d’euros, 121 millions d’euros
sont consacrés à l’investissement routier.

Les principaux travaux réalisés en 2010 :
o Déviation d’Aspach : 8,6 M€ (au total 18.5 M€, cf
notre photo)

o Rocade Ouest de Colmar : 3 M€
o Suppression du passage à niveau de Brunstatt : 2,6 M€
o Déviation de Retzwiller : 2,3 M€
o Prolongement de la voie Sud de Mulhouse : 2,5 M€
o Liaison Rouffach-A35 : 1,3 M€
o Plusieurs opérations d’aménagement du réseau départemental seront
engagées pour 4 M€ ainsi que de nombreuses opérations de
sécurisation pour un montant de 1,6 M€

Charles Buttner et ses butineuses

Non, il n’y a pas que le toit du Temple Saint-Etienne de
Mulhouse qui accueille des ruches et des abeilles produisant le
miel austère des protestants…

…Un lecteur fidèle me fait observer que les toits du
Conseil Général du Haut-Rhin
à Colmar, présidé par Charles
Buttner, disposent aussi de trois ruches.

Ces abeilles là portent-elles le bonnet phrygien?

On ne le sait pas…mais on nous assure que ces « carnoliennes »
ne sont pas agressives.

Ouf! les usagers du Conseil Général ne risquent donc pas d’être
piqués par ces abeilles républicaines.

L’affaire aurait été « emmielleuse ».

Piège à vélos

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Cette image, les cyclistes avertis la connaissent; il s’agit de
ce vestige de poteau planté en travers de la piste de la Thur.

Un pieu mortifère pour les vélos.

Idem aux abords de Bistchwiller les Thann…

On le sait depuis longtemps, cette piste de la Thur est à
l’abandon.

On ne l’entretient plus depuis des années…

C’est pourtant la puissance publique, en l’occurrence le Conseil
Général du Haut-Rhin, qui en est l’exploitant.

Un exploitant qui s’honore de construire une belle passerelle
pour les vélos à Staffelfelden, mais qui rechigne à aller voir dans
quel état est sa piste quelques centaines de mètres plus haut en
direction de Cernay.

Il est vrai que dans un cas, il s’agit d’investissement et dans
l’autre d’entretien.

Ne pas confondre!

Même si l’usager cycliste a du mal à comprendre cette sémantique
comptable.