L’industrie du déchet ménager

A deux pas de chez moi, « portes ouvertes » sur l’industrie du déchet ménager.

Celle où l’on trie, celle où l’on broie…mais pas celle où l’on brûle.

Les déchets incinérables, ceux dits des « sacs noirs », on les transfère en camion dans un incinérateur à Sausheim. Avec l’incinération, fatalement on pollue l’atmosphère même avec des filtres qu’il faut régulièrement déboucher. Normal, un filtre retient les cochonneries. Alors il faut bien jouer au chat et à la souris avec les inspections pour démontrer qu’on est dans les clous de la tolérance admise. Il était un temps où il était difficile lors de la combustion de capter les dioxines ou les furanes (sous classe de la dioxine) rejetées par les cheminées. Les dioxines rappellent Seveso.

Mais tout près de chez moi à Aspach-le-Haut, le SM4 officie.

Le Syndicat Mixte pour le traitement des déchets du secteur 4, une partition du Haut-Rhin. (voir le site très bien fait du SM4)

On y rencontre deux métiers:

  • celui qui consiste à valoriser nos déchets biologiques, épluchures de pomme de terre et peaux de banane
  • celui qui consiste à trier nos emballages papier, plastique et cannettes afin de les transformer en gros ballots de près de 350kg.

Un personnel très dévoué et compétent nous a reçu par petits groupes de visiteurs.

8000 tonnes de compost chaque année utilisable par l’agriculture

nos déchets bio fermentent pendant un mois dans un immense bâtiment appelé réacteur

D’emblée le parti pris est de dire que nos déchets bio doivent être transportés dans des camions, puis valorisés, puis vendus aux agriculteurs du lieu qui cultivent blé, maïs et asperges.

Le but du jeu n’est donc pas d’encourager les particuliers à composter eux-mêmes. Explication avancée, ils n’y connaissent rien et souvent ne veulent pas les garder chez eux. L’explication est surtout économique car si on vient à pouvoir garder son bio, on va induire une rupture dans l’équilibre du modèle.

Concrètement, chez moi, je mets de coté quelques déchets bio pour pouvoir à mon potager. J’ai cette chance. de pouvoir le faire.

Au bout d’un mois le compost sera criblé et les particules de plus de 2cm seront séparées.

Avant d’être commercialisé, des échantillons sont analysés en laboratoire à Aspach-le Bas pour s’assurer que le produit répond au label sanitaire éco-européen.

le compost prêt à l’emploi

Le centre de tri

Ce centre de tri va déménager à Richwiller où une unité plus moderne vient d’être construite

nos fameux « sacs jaunes » arrivent sur site. une machine ouvrir les sacs
un premier tri de centrifugation dans un Trommel

ballots de bouteilles plastique de couleur prête à réemploi par l’industrie
chasuble et casquette de jockey renforcée pour les visiteurs

Beaucoup d’énergie là-aussi pour trier nos cannettes, nos cartons et nos bouteilles et flacons en plastique.

ballots de cannettes aluminium

Un effectif de 75 personnes que se relaie jour et nuit par groupes de 25. Si le tri est automatisé, il demande encore un traitement manuel dans des ateliers.

ballots de plastique ultime dont personne ne veut …
les ballots sortant des compacteurs

Les machines ne peuvent pas tout. D’autant que de nombreux objets n’ont rien à faire là. En cause des usagers indélicats qui se débarrassent à tort. Comme des bouteilles de gaz hilarant, des seringues, des déchets médicaux dont certains produits radioactifs.

c’est fou le succès de la Chantilly
objets camouflés dans des sacs jaunes et devant faire l’objet d’un tri manuel

A l’issue de la visite, on a droit à un sac de compost gratos. Merci les gars!

Heureusement parcours plat pour le retour

Vieux singe

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Vous ne serez pas étonné, avec ces températures, je décroche.

Si vous laissez filer la matinée dans d’autres préoccupations, c’était mon cas ce matin, l’après-midi il est trop tard: la chaleur est là.

J’en ai profité pour faire un voyage à la déchetterie avec de vielles choses devenues inutiles.

En chemin, j’ai croisé une brigade de cyclistes venant de Mulhouse.

Des grognards manifestement.

En rang par deux, ils partaient à l’assaut du massif.

Sans ravitaillement!

J’ai passé et même dépassé cette époque épique où je m’exposais à des efforts physiques de forçat.

A la déchetterie, la préposée expertise le contenu de mes poubelles.

La farandole commence…et notre maîtresse de ballet veille au grain.

ça ça va là, et ça ça va où?…

je me trompe, les meubles, c’est pas le bois.

« je vous ai vu! »me dit-elle; c’est du flagrant délit comme Benalla.

« j’ai pas fait exprès m’dame »

« la prochaine fois, c’est l’amende! »

« c’est combien? »

« 150 euros… »

« et votre assermentation, vous l’avez?… »

« !!!! »

« montrez la moi!… »

C’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace.

Non rien de rien…

Je n’ai besoin de rien. Non rien de rien, je n’ai besoin de rien.

C’est ce qu’on dit, mécaniquement, au vendeur ambulant tireur de sonnettes.

Cette phrase là, on ne l’entend plus guère dans nos sociétés de consommation depuis que le marketing a envahi notre sphère consumériste. Continuer à lire … « Non rien de rien… »

Casse toi avec ton vélo

Attention!

Les Verts de Paris tirent le grelot d’alarme…

A Paris, votre vélo risque d’aller à la casse si vous l’oubliez
un peu trop longtemps au pied d’un réverbère.

Motif non avoué: il empêche les chiens de pisser
correctement.

Toujours est-il, qu’une fois de plus, la xénophobie anti-vélo
pousse nos pouvoirs publics à observer deux poids, deux
mesures.

Si votre voiture part à la casse, vous pouvez espèrer en tirer
une prime; en revanche, s’il s’agit de votre vélo, vous ramasserez
une prune.

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