Planche-des-belles-Filles, l’envers du décor

Planche les belles Filles- piste de 6m de large macadamisée pour l’arrivée de l’étape du Tour (cl.vélomaxou)

Cette image là, je l’ai saisie samedi lors de ma montée à la Planche des belles Filles.
Sur le plan génie-civil, tout sera prêt pour accueillir l’étape du Tour le 7 juillet prochain, c’est à dire une nouvelle voie de 1 km de long sur 6 mètres de large.
Fallait-il faire tout ce tohu-bohu et chahuter la montagne?
Le Conseil Général de Haute-Saône en est persuadé; sûr des retombées économiques produites par des images vues par le monde entier lors de l’arrivée cycliste.

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Fessenheim, la centrale à abattre

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S’ils le pouvaient, ils l’attaqueraient au pic de la pioche.
Maniée vigoureusement.

Comme le mur de Berlin.

Avec trois arguments béton: elle est vieille, elle est en
dessous du niveau du Rhin, elle est située dans une zone
sismique.

Ce raffut que font les Verts autour de Fessenheim ne risque t-il
pas de braquer ceux qui dans leur grande majorité ne placent pas
l’atome au coeur de leurs préoccupations?

En imposant la fermeture de Fessenheim sous la forme d’un
ultimatum médiatique, les Verts européens se comportent comme les
promoteurs du nucléaire qui, il y a 40 ans, se sont lancés dans
l’aventure du nucléaire.

Sans concertation avec les citoyens.

Les Verts qui pèsent lourd de l’autre coté du Rhin ont beau jeu
de faire pression sur la France surtout depuis qu’ils ont pris le
pouvoir dans le land voisin de la centrale, le Bade Wurtemberg.

En revanche, de ce coté-ci du Rhin, ne précipitons rien qui
pourrait compromettre l’équilibre énergétique du pays. Les
socialistes français l’ont bien compris: ils ne veulent pas se
laisser entraîner dans l’aventure sans ménager leurs arrières et
utilisent des circonvolutions sémantiques pour ne pas décevoir
leurs alliés de demain.

Les écologistes ont de bonnes idées environnementales, certes;
mais pas au point de pouvoir en faire une politique. On ne sait
d’ailleurs toujours pas comment le mix-énergétique
allemand proposé par les Verts allemands va fonctionner autrement
qu’en important massivement de l’énergie achetée chez
les voisins, les jours sans vent et sans soleil…et en particulier
de l’énergie nucléaire française.

L’autre question plus prégnante pour les Verts, c’est 
qu’ils peinent à nous expliquer en quoi leur modèle serait plus
pourvoyeur d’emplois que les autres modèles de développement, là où
le mondialisme et le dumping social continuent son oeuvre de
destruction massive des postes de travail en Europe…

Cette volonté des Verts de faire fermer Fessenheim d’un trait de
plume est d’ailleurs symptomatique de leur irresponsabilité
politique.

On pourrait même se demander si les Verts ne se trompent pas
d’objectif premier. En désignant les centrales nucléaires
françaises à la vindicte populaire, ils font perdre de vue à
l’opinion la question du réchauffement climatique qui, elle, est
bien partagée par l’opinion et qui relève d’abord de la maitrise de
combustion des énergies fossiles (gaz, prétrole, charbon).

A force de courir plusieurs lièvres à la fois, on n’en attrappe
aucun.

 

 

 

Nucléaire, adieu merci!

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Maintenant qu’il est avéré que le nucléaire civil est en état de
mort cérébrale, les polytechniciens font chauffer les
calculettes.

En effet, le monde entier découvre, tétanisé, que la catastrophe
de Fukushima semble échapper à tout contrôle; la radioactivité
normalement contenue dans des carcasses hermétiques se répand jour
après jour à l’air libre et dans l’océan alors même que les
autorités japonaises se perdent en conjectures et semblent
complètement dépassées.

Loin des discussions de comptoirs, encore plus loin des volte
face politiques, il va bien falloir proposer des méthodes et
avancer des chiffres à l’opinion pour organiser la transition de
l’ère nucléaire.

En 1973, souvenons-nous, c’est le général Messmer, ancien
administrateur colonial, qui était alors Premier Ministre. Il
avait  carte blanche de Pompidou pour se lancer dans
l’aventure du nucléaire civil français en réponse au premier choc
pétrolier.

On allait voir ce qu’on allait voir!

A peine sortie de sa période coloniale, la France voyait d’un
très mauvais oeil les prétentions arabes en matière de pétrole.

Fessenheim était déjà dans les cartons et les opposants d’alors
se faisaient entendre sur Radio Verte Fessenheim, la
première radio pirate française. Nucléaire, non
merci!

Aujourd’hui, le nouvel enjeu, c’est Nucléaire, adieu
merci
. Mais comment sortir du nucléaire? si possible par
le haut?…

C’est à dire sans remettre en cause notre modèle de consommation
énergétique, condition sine qua non, sauf à conduire à une
révolution.

Une équation compliquée.Car si le nucléaire présente des
défauts, il permet de produire de l’électricité 6000 heures par an
à pleine puissance sans attendre le vent ou qu’il fasse soleil.

On commence à entrevoir quelques pistes de réflexions.

Le modèle allemand souvent cité par les écologistes va
rapidement marquer le pas. Avec une démographie négative,
l’Allemagne ne se fait pas trop de souci sur le plan énergétique:
elle en aura besoin de moins en moins. Elle peut donc s’adonner à
mettre en avant des énergies qui ne sont des alternatives
parteilles et limitées comme le photovoltaïque ou l’éolien.

Mais elle n’a pas encore trouvé comment remplacer ses centrales
polluantes au charbon et au lignite qui constituent l’essentiel de
son parc.

Dans la lettre ouverte à Eric Besson ministre de l’industrie
(ex ministre de l’identité)
, « Objectif Terre des
Hommes »
nous apprend qu’il semble possible à un coût très
acceptable de porter à 50% la part renouvelable de l’électricité
produite en France en 2050 tout en limitant à 5 ou 10%
l’utilisation de gaz et charbon. Ceci nécessite un stockage modéré
par pompage, possible essentiellement en mer. Le surcoût en 2050
par rapport à une solution à 80% nucléaire serait de l’ordre de 100
euros par personne et par an (François Lempérière, polytechnicien,
expert énergie).

2050!

Avec les polytechniciens, on revient vite les pieds sur
terre.

Il faudra donc 40 ans pour organiser la mutation de nos
centrales nucléaires et porter à 50% (seulement) la part des
énergies renouvelables…

On peut donc s’attendre dans les prochaines décennies à de
grands chantiers.

A la condition que nos politiques s’y attellent dès
maintenant!…

De quoi agacer tous les militants du changement qui ne
comprennent pas que les outils énergétiques soient si lents à
remplacer.

Fukushima s’est arrêté sur le Rhin

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vélomaxou

La France n’a pas eu peur!

Même si Olivier Picard, l’éditorialiste des DNA, trouve qu’elle
a mauvaise mine ce matin.

Comme pour le nuage de Tchernobyl, celui de Fukushima s’est
arrêté sur les bords du Rhin.

Si les Verts allemands ont su profiter de l’effet Fukushima en
raflant le land de Bade-Wurtemberg, en revanche de ce côté-ci du
Rhin, Fukushima n’a pas fait vaciller d’un iota la démocratie
chrétienne alsacienne.

Il est vrai qu’ici en Alsace, les candidats de la droite se sont
bien gardés de toute référence à l’UMP, le parti présidentiel en
pleine capilotade.

Trop heureuse d’avoir endiguée la montée du Front National, la
Majorité Alsacienne sauve la face et se maintient au pouvoir
régional dans chacun des départements du Haut-Rhin et du
Bas-Rhin.

Il est clair que dans ces conditions point n’est besoin de
s’interroger sur la suite: aucun changement à entrevoir dans la
conduite des exécutifs départementaux.

Du coté des investissements, les grands chantiers
d’infrastructures routières vont pouvoir reprendre comme par le
passé…et la pollution continuer de croître.

On pourra comprendre aussi ce matin le désarroi des écologistes
français, eux qui n’ont pas su tirer parti dans les urnes de
l’émotion provoquée par la catastrophe de Fukushima avec seulement
50 conseillers au niveau national.

Il faut croire que l’opinion est moins influençable de ce coté
du Rhin…surtout en constatant le total désintérêt de l’électorat
qui a boudé les urnes à plus de 55%.

Il est vrai que les Cantonales et son conseiller général ne
signifient pas grand-chose dans les esprits citoyens.

Citoyens, circulez, y’a rien à voir!