
J’ai d’abord été de mauvaise humeur. Plus ma femme tente de me rassurer, plus ma colère monte. Puis je suis allé aux poubelles après avoir mis mon pull à trous. J’étais calmé.
Figurez-vous que ça fait au moins quatre fois que je tente les coquelicots. Ou plutôt qu’ils me tentent. Et à chaque fois, c’est la cata.
Encore aujourd’hui où mes fleurs sont vaguement ressemblantes. Oui, elles sont nouvelles vagues, mes fleurs, pourrait-on dire.
Je me marre tout seul en repensant au couteau acheté il y a peu chez Gerstacker à Mulhouse; il était écrit en légende « couteau pour peintre en herbe ». Je me suis tout de suite reconnu dans ce qualificatif et je l’ai acheté…et ce couteau là pourra tout aussi bien me servir à cueillir des pissenlits dans le jardin.
Pas de doute, je suis un peintre en herbe.