Sylvie Germain au pilori

Je rentre d’une semaine dans le Morvan. Forcément je suis attiré par le texte extrait du roman de Sylvie Germain « Jours de colère » proposé aux élèves du bac général de français. Il évoque le Morvan.

Je ne connais ni Sylvie Germain ni son roman. J’ai cherché à lire ce texte.

Pourquoi?

Parce que Sylvie Germain est l’objet d’attaques violentes sur les réseaux sociaux de la part d’élèves qui l’accusent d’avoir compromis leur réussite à l’examen

  • par contre Sylvie Germain va te faire foutre avec tes textes de merde
  • Nique bien ta race Sylvie Germain à vouloir nous faire cracher des refs à Tarzan
  • sylvie germain ça fait quoi d’avoir niqué nos dossiers ?? nan mais parce que tarzan et compagnie c’était marrant deux secondes mais là c’est trop

Voici le texte en question.

Bien sûr, je n’ai aucune légitimité à me plonger dans l’univers intellectuel de nos jeunes, ayant largement dépassé l’âge de l’adolescence.

Mais je lis et j’ai cet avantage de savoir situer le Morvan. Et je comprends presque tout de cet univers poétique d’une génération d’hommes jeunes qui vivent au sein d’un terroir qu’ils possèdent en profondeur, ses forêts, sa faune, ses lacs, la relation aux astres et l’indissociable rugosité de leurs comportements assimilés à des chants.

J’en resterai là. J’aurais peut-être réussi à concourir avec ce texte. Et en même temps, je reste stupéfait des réflexes de cette génération décadente et primitive qu’on présente aux examens . Mais j’en ai peut-être déjà trop dit!

Cela dit, je vais me procurer le livre de Sylvie Germain.

Ironie de l’histoire, Sylvie Germain a reçu le prix Goncourt des lycéens avec Magnus en 2005.

DiskDrive, l’électrique amovible

Avec sa batterie de 202 Wh et un moteur de 250 watts, le DiskDrive permet de parcourir jusqu’à 60 km en une seule charge à une vitesse maximale de 25 km/h. (source)

Portait-il le casque?

Selon Midi-Libre, le cycliste disparu a été retrouvé découpé en morceaux dans des sacs en plastique.

C’est une affaire sordide.

Avec ou sans casque, la piste criminelle ne fait pas de doute.

Ille-sur-Têt (P.O.), un site maudit pour les cyclistes?

A lire dans le Midi Libre

Bloc-notes du 22 juin

la musique populaire va t-elle sombrer dans les débordements de décibels?

Fête de la musique: j’y suis allé, j’en suis revenu.

La ville avait bien fait les choses: elle était dans le noir. La plupart des lampes de rue étaient éteintes et c’est à tâtons qu’on a dû contourner la Collégiale de Thann pour atteindre les festivités.

J’ai compris, après coup, que c’était une manière comme une autre de dissuader les vieux de se risquer dans les rues de la ville et de craindre la fracture d’un col du fémur. Surtout qu’autour de la Collégiale, il y a des fossés profonds non signalés.

La fête de la musique est devenue un boulevard de vociférations amplifiées, tellement amplifiées que même dans mon lit à deux kilomètres du centre-ville, je les entendais encore.

Finalement la fête de la musique à force de « ratisser large » n’a conservé qu’un style de musique, celle des bals du samedi soir. Après avoir parcouru au pas de charge l’avenue de la Première Armée, nerf sensitif de la ville, je me suis enfui par la rue des Généraux Ihler.

Devant le resto Caseus, des danseurs habillés en cow-boys remerciaient le public, le gobelet de bière à la main.

Place de Lattre, le comble: un type sous une tente dans le noir hurlant « les portes du pénitencier » derrière une sono et son déferlement de décibels.

La fête de la musique instituée par Jack Lang le jour du solstice d’été n’est plus ce qu’elle était à l’origine: une fête des musiques où le moindre musicien ou chanteur pouvait s’installer devant chez lui et montrer sans savoir-faire.

Nul quatuor, nul jazz, nulle musique sensible. Tout cela a disparu, noyé dans un conformisme de répertoires convenus.

En 2010 à Mulhouse

Le cycliste se tue bien

18 cyclistes fauchés d’un seul coup en mars 2021

Combien sont-ils les cyclistes à « se tuer » à vélo en 2021? vingt-deux

Aussitôt les statisticiens se ruent sur leurs calculettes et en déduisent que la mortalité du cycliste a quadruplé par rapport à 2019.

Le cycliste a cette particularité: sa mort est remarquable. Les jeunes entassés dans une voiture qu’on peinent à extraire des épaves entourant un arbre ou un poteau au petit matin d’un retour de bal ne font pas l’objet de statistiques ciblées. Les cyclistes, si!

On se demande bien pourquoi il faut à chaque fois dénoncer l’arbre qui cache la forêt. Peut-être existe t-il un renoncement à insister sur l’accidentologie des bals du samedi soir? car très peu en effet rentrent aujourd’hui du bal à vélo. On n’est plus en 36, le Front Populaire n’est plus, itou le Front Républicain.

DNA 22/06

Certes vingt-deux cyclistes tués, c’est vingt-deux de trop, mais ça ne fait pas une statistique.

Parmi ceux qui se tuent seuls, l’ancien président de la Ligue lorraine de cyclotourisme Bernard Monchot et fondateur du Comité régional (CoReg) de la Fédération française de cyclotourisme (FFCT).

D’après la gendarmerie, le cycliste roulait sur la départementale puis s’est subitement orienté vers la gauche pour tourner en direction de l’ancienne commune de Coutures, intégrée à Château-Salins.

Cela a eu pour effet de couper la route à un automobiliste, qui l’a vu arriver de face et n’a pu l’éviter.

Relativisons la dangerosité du vélo: le nombre de cyclistes est en forte augmentation du fait de l’avènement de nouveaux usagers équipés de vélos électriques et l’accidentologie augmente forcément en conséquence. D’autant que les automobilistes ne sont pas toujours aussi respectueux des distances de sécurité à observer.