
Si je me suis mis à la course pied, c’est pour sa proximité avec le vélo. Je trouve cette activité sportive bienveillante en ce qu’elle tolère à la fois l’amateurisme et les compétiteurs, le collectif et l’individualisme. Dans mon cas il ne me viendrait pas à l’idée de (con)courir avec d’autres par crainte d’y risquer un accident cardiaque. Je reste zen et je n’envisagerai de courir avec d’autres que lorsque je serai assuré d’être en bonne compagnie.
Mais il y a l’autre jeu de pied, le foot-ball, que je ne mésestime pas et qui donne de plus en plus l’image d’un jeu de vilains.
Les derniers débordements policiers parisiens lors de la finale de la Ligue des champions en témoignent.
Je suis dubitatif car je ne connais rien de ce sport, ou si peu, si ce n’est l’engouement des jeunes autour de moi qui s’activent dans les clubs grâce à de nombreux bénévoles.
Mais à un haut niveau, le foot relève d’enjeux qui interrogent lorsqu’on considère
- les sommes en jeu brassées par les investisseurs, les Etats, les intermédiaires et les joueurs
- les exacerbations populaires de divers courants violents, racistes, xénophobes qui s’y développent
Robert Redecker, philosophe, s’en inquiète…
« Notre pays est de moins en moins un peuple, de moins en moins une nation, de plus en plus une foule d’individus plongés dans l’anomie. »
« La France s’est abonnée à la violence […] les pouvoirs publics l’acceptant comme si elle était rituelle »
Quant à notre ministre Darmanin, il peine à convaincre sur les explications qu’il donne pour justifier sa façon de maintenir l’ordre. Comme pour les Gilets jaunes.