Avec le VTC, quitter la route pour des chemins improbables vous réserve des moments de bonheur insoupçonnables
Ne vous prenez pas la tête, le vélo tout chemin est un concept qu’on est capable d’inventer soi-même. N’écoutez pas les sirènes de la mode et ne soyez pas figé dans une mono-pratique maniaque du vélo.
le vélo tout chemin selon moi
J’ai longtemps fait du vélo de route tout en étant inconditionnel pendant plusieurs décennies.
A 60 ans, j’ai abordé le VTT, sur le tard, après l’avoir dénigré, estimant que la route avec cuissard en latex était le must de l’aristocratie cycliste…alors que le VTT me faisait penser au char d’assaut réservé à un monde qui fuyait la route. Bref, de petits joueurs!
Il faut se souvenir que les cohortes du dimanche en 1970 toutes adhérentes à la FFCT ne juraient que par la route. Et rien d’autre! J’ai donc des circonstances atténuantes.
alterner route et chemin comme bon vous semble
En 2015, je me suis mis à découvrir le cyclo-camping avec beaucoup d’idées préconçues. Imaginer faire du cyclo-camping avec un vélo de course, c’est une gageure; cependant j’y suis parvenu tout en faisant de gros sacrifices sur le confort de l’emport. Depuis je me suis perfectionné et assagi. Je visite beaucoup de contrées inconnues en partant de chez moi avec mon vélo et mes bagages sans l’aide de quiconque, ni de voiture, ni de train et encore moins d’assistance électrique.
Aujourd’hui on parle de gravel, un vélo censé pouvoir rouler dans du gravier malgré des caractéristiques routières à la base. C’est un effet de mode tout droit venu des States et dont Décathlon s’est emparé avec son fameux Triban .
Passons!
En juin 2023, je me suis payé un vélo typé fille (je ne l’ai su qu’après et je ne vois d’ailleurs pas en quoi ce vélo est genré) de chez Giant (occasion) et j’en ai fait un VTC, un vélo tout chemin. Il a tout pour plaire un septuagénaire comme moi.
J’ai commencé par l’équiper en cyclo camping avec des porte-bagages. Puis maintenant je l’utilise en tout chemin.
Alors ne confondons pas VTT et VTC. Le VTT permet d’aborder des terrains difficiles d’accès, gras, accidentés, caillouteux, rocheux. Il a du grip sur les pneus et une gamme de développement large tout en étant bien suspendu.
Alors que le VTC est un vélo polyvalent capable d’être confortable et véloce sur route et à la fois bien chaussé sur des chemins forestiers ou des sentiers de graviers. Le mien a en outre une suspension avant qui vous assure un meilleur contrôle au sol et moins de secousses dans les poignets.
un terrain de prédilection pour le VTC
Méfiance cependant, le VTC a très peu de grip sur les sols difficiles et ne pas se laisser entraîner dans les fortes descentes sans contrôle de sa vitesse comme par exemple sous un bois de sapins ou sur sur sol gras.
Ce qui me plait dans ce concept de VTC, c’est que je peux alterner lors d’une sortie, route et chemin, chemin et route au gré de mon inspiration.
Oui, je l’avoue le VTT est devenu à mon âge beaucoup trop physique et je manque de peps, de puissance, et de reflexe dans les situations critiques.
Voici mon dernier compagnon de route. Un peu gravel comme ce que je recherchais pour l’été…et plus si affinités (points d’ancrage sacoches)
Décathlon n’a pas pu me vendre un gravel Triban, et pour cause il n’en a pas. Cette forme de rationnement fait partie d’une démarche marketing qui consiste » à affamer le marché » pour rendre le produit encore plus désirable. Mais le vendeur n’a rien voulu avouer. Le sait-il lui-même pourquoi il na pas de vélos à vendre dans ce modèle?
J’ai étudié cette méthode commerciale dans le passé. On la retrouve fréquemment dans tous les produits de consommation, comme les robots ménagers, le Nutella à prix cassé qui provoque des émeutes et aussi à présent les voitures électriques qui sont commandées mais qui n’arrivent pas.
Cela dit, je me suis rabattu sur un vélo « seconde vie » de chez Décathlon. Avec les produits « seconde main », le marché a senti le vent tourner et la recherche des consommateurs pour des produits moins chers mais encore valables. Comme pour l’automobile. Reprendre votre vélo, c’est aussi faciliter la vente de vélos neufs.
De l’autre coté, les connaisseurs de la chose peuvent faire de bonnes affaires. Je m’y connais un peu justement. A première vue ce vélo qui vient de Culture Vélo Cernay a peu servi. La déco n’est pas abimée et les composants ne sont pas du bas de gamme.
Il saura faire le job.
Appelons-le « tout chemin ». C’est un Rove Liv (Giant) avec un cadre alu, amortisseur Suntour (caoutchouc), des roues double wall, des pneus Giant 700x40c, un triple plateau, cassette dix vitesses en Shimano Déore, freins à disque hydraulique Shimano.
Et je ne l’ai pas pesé, j’y vais…13,070 kg
Prix: 530 euros
Même en occasion, le marquage est devenu obligatoire
Aussitôt, le préposé leur a donné un siège en signe de bienvenue. Vous n’imaginez pas comme c’est prisé. Les Allemands viennent spécialement les acheter pour les remettre en fonction, m’a t-il dit.
Mes vélos vont donc peut-être entamer une nouvelle vie outre -Rhin.
Je l’ai bien entretenu durant toute cette période.
La dernière grosse dépense effectuée a été en juillet 2021:
le changement des roues: PROGRESS modèle XCD 26 300euros (26 pouces)
Pourquoi le vendre alors?
Je le vends parce que la cinématique de la suspension arrière a pris du jeu au fil du temps et que la réparer reviendrait à changer tous les composants d’articulation.
Par ailleurs le vérin arrière est mou et nécessiterait une révision.
Cela dit il peut encore effectuer une paisible retraite.
Je ne suis pas philosophe, j’avoue ne rien connaître des préceptes de la discipline. En revanche, l’âge passant, je dois bien admettre que cette fuite du temps me pose problème.
On aimerait parfois, lorsqu’on aime encore la vie, pouvoir agir sur un bouton et freiner la course du temps quand tout va encore bien.
Passons!
Mon atelier de peinture a été refait à neuf. Il est plus lumineux, plus fonctionnel et aussi plus confortable sur le plan thermique. Je vais donc pouvoir en profiter.
J’ai dans la tête plein de projets de peinture. L’huile qui fait hésiter car d’un abord compliqué s’avère finalement facile, plus facile que l’acrylique. Pourquoi? perce qu’elle est malléable et qu’elle accepte beaucoup de contorsions, les maladresses, avant de durcir.
Peinture expressionniste de Sisley, j’adore. Tout me contente dans ce paysage. La nature, le lointain, les nuages, ce chemin, ces marcheurs et cette lumière apaisante des couleurs.
Je vais tenter de m’améliorer avec l’huile tout en essayant de ne pas me disperser dans mes sujets. Les paysages en priorité, et peut-être y ajouter une forme d’expressionnisme. Cette période picturale du XIX -ème me plait beaucoup.
Acrylique sur toile (46×55) Beaucoup de problèmes avec cette toile. On apprend en peignant. D’abord l’ombre qui doit « marier » une complémentaire du sol ensoleillé. Ensuite le ciel hyper bleu de la photo que j’ai du dégrader pour tenir compte de l’harmonie des couleurs
Et le vélo?
Je n’ai pas fait de sport depuis le 28 mars. Entretemps j’ai eu une rhino et je m’en sors tout seul. C’est une victoire car d’habitude je dois avoir recours à la médecine.
Mais je temporise avant de reprendre.
Voici résumé mon trimestre
quelques collinets glanés dans le Gard
CAP 104km/route 413km/VTT419km
Pas de quoi pavoiser! Même si je m’astreins chaque semaine.
Au revoir
Que d’aventures avec ce vélo! il mérite une bonne retraite (St Roch-Turini 2007)
J’ai dit aurevoir à mon VTT. Mon fidèle destrier avait dix ans d’âge. Je l’ai bien entretenu mais certains composants de la cinématique arrière montraient des signes de fatigue.
Voici donc mon nouveau VTT. 27.5 pouces avec la méga cassette 12 pignons et la tige de selle rétractable
En 70, la seule image du vélo, c’était celle de la course
Vous ne me croirez pas, c’est avec cet engin que je me suis remis au vélo après mon adolescence et l’inévitable séquence à Mobylette des 15/18 ans.
Je l’ai gardé en souvenir car il illustre assez bien ce qu’était le vélo de course dans les années 70.
Je ne suis pas persuadé que la selle est authentique. Mais le reste est dans son jus avec ses pneus Michelin.
Cependant j’ai un doute aussi sur les roues car je me souviens avoir eu des boyaux et un set de réparation avec fil, aiguille et dé à coudre en plastique…
Bien sûr c’était de l’entrée de gamme et mon ami Jean M. avec qui je roulais considérait que c’était « un tas de ferraille ».
Le développement vous consacrait coureur au premier coup d’œil. Pour ma part, au premier raidillon, j’étais assuré de terminer la grimpée au fossé en vomissant le petit-déj.
Le marché du pliant d’occasion est un bon début pour commencer le vélo sans se ruiner.
Qu’importe le vélo pourvu qu’on ait l’ivresse de pédaler!
Le pliant est une réponse a celui qui n’a pas beaucoup de place chez lui ou qui compte sur une machine discrète pour un usage occasionnel. C’est aussi un bon moyen pour se mettre au vélo avec un cadre en forme de berceau près du sol pour ceux et celles qui craignent de ne pas trouver l’équilibre.
Un vélo comme celui-là a tout d’un grand. Il ne prend pas grand place dans le garage et une fois plié, il tient dans un coffre. Le pliage n’est pas l’opération la plus facile. Seul Brompton a su trouver la bonne méthode.
Il ne faut quand même pas sacrifier l’indispensable si vous l’utilisez en ville: un porte bagage solide pour y rapporter ses courses et un antivol.
Méfiance avec le mécanisme de pliage! Il doit être suffisamment fiable pour ne pas se plier inopinément lorsqu’on roule avec. Ce modèle ci-dessus dispose d’un double verrou sur le pliage de cadre.
Le pliant a ses inconditionnels. La firme Brompton spécialiste du pliant tient le haut du pavé. voir l’article
C’est un Cycletech suisse d’origine ou d’origine suisse, je ne sais pas trop, car je l’ai acheté 30€ lors d’une foire aux puces. Continuer à lire … « Mon vélo de ville »
J’avais souvent le plus beau vélo, le plus beau maillot, les plus belles casquettes…J’étais donc l’avant-gardiste dans ma campagne profonde champenoise où le commerçant de cycles le plus proche se trouvait à pas moins de 4 heures…de selle! Continuer à lire … « Gardiste malgré nous »
J’assume le fait qu’il faut un véhicule porte-engin pour se transporter sur site comme disent les militaires à propos de leurs chars d’assaut et dès lors que le terrain de manoeuvre est à 25km de chez soi.
C’est le cas pour le massif vosgien (par exemple Mulhouse-Wattwiller 25 km).
A moins de trouver près de chez soi un terrain d’entraînement propice.
J’ai déjà été échaudé deux fois avec des cadres carbone Dedacciai
Évidemment, il n’est jamais très agréable d’apprendre que son
vélo est irréparable.
Surtout lorsqu’on y a mis un certain prix!
Mais ce qui est réconfortant, c’est de pouvoir compter sur un
vélociste qui vous met en confiance, qui ne chipote pas pour mettre
en œuvre une garantie et qui vous livre une autre machine en moins
d’une semaine.
Il fallait le dire.
Le vélociste s’appelle Serge Mannheim. Fallait-il le rappeler
tant sa réputation n’est plus à faire?
Ceci dit, mon nouveau cadre est un Look 555 qui pèse
1520gr avec sa fourche.
Les fabricants, comme Look, s’ingénient à produire des cadres de
haute technologie qui résistent aux efforts verticaux et latéraux
tout en gardant de la souplesse…C’est en tout cas ce que l’on
nous explique.
Attendons donc de voir si ce concentré de technologie mérite mes
éloges!..
Chemin faisant, je me suis dit que j’avais fait une affaire…
Oui, cet après-midi, avant l’orage, l’envie m’a pris d’aller à la foire aux puces à Illzach.
Les vendeurs commençaient déjà à remballer en prévision du temps menaçant; et puis, pris d’une idée soudaine, je me suis mis à observer
ces pauvres reliques qu’on place au bout des stands sans grande illusion et qu’on nommait autrefois bicyclettes.
Détrompons-nous!
J’ai dégotté ce magnifique routier Motobécane qui a peut-être 40 ans et qui fonctionne à la perfection moyennant 10 euros!
Je suis même revenu en roulant à la maison.
Souvenons-nous: dérailleurs avec double plateaux de marque Huret, roues Rigida de700x35 encore chromées, éclairage Soubitez. Avec sacoches en prime!
Comme quoi, on peut encore faire du vélo pour pas cher chez nous!