Une fois revenu à la maison, le thermomètre indique 27 degrés.
Je sentais la température grimper en chemin au fur et à mesure que je rejoignais l’étroite vallée. Aujourd’hui, il fallait monter un peu au sein du massif pour se rafraîchir.
Les chaudes couleurs d’automne sont arrivées dans la forêt vosgienne.
Aujourd’hui j’ai grimpé depuis Steinbach (que le village est long et pentu!) jusqu’à Waldkapelle…puis le col de Grumbach.
ça ne dure que deux heures, mais c’est un travail cardiaque non négligeableDescente vers le col de Grumbach
A hue et à dia
Ne racontons pas de blagues, rouler avec des 38C n’est pas confortable du tout pour aborder des chemins de cailloux. J’avais justement pris le VTC rien que pour voir sa capacité à évoluer sur les terrains vosgiens. En montée, c’est acceptable, j’ai une vitesse lente et je suis capable de choisir la meilleure trajectoire qui évite les pierres et les ornières.
Mais en descente, ne pas laisser la machine s’emballer dans les pentes parsemées de cailloux, de branches et de centres herbeux qui dissimulent des pièges. En plus sans amortisseur arrière, les rebonds font perdre de l’adhérence et précipite la vitesse. Quant à la direction elle fait ce qu’elle peut avec son pneu étroit.
Mon VTC a été « limite » sur ce parcours de chemins caillouteux, surtout dans la descente où l’on est malmené du fait du tressautement à hue et à dia20km/400m
En plein soleil, le travail est plaisant, mais une fois à l’intérieur mes couleurs apparaissent ternes. Alors je redonne de la lumière et je force un peu sur les feuillages d’automne du vignoble.
La Voie Verte de la Thur, dénommée à tort piste cyclable, est par endroits fort endommagée. Les services départementaux s’en occupent très peu et parfois même en ignorent la présence.
La situation n’est pas nouvelle. Déjà en 2012, on pouvait constater l’abandon de cette voie, lire ci-dessous
Dans la traversée des communes, chaque maire fait comme il veut. C’est la cas notamment Cernay ainsi qu’à Vieux-Thann. On a du mal à percevoir quelle est l’autorité compétente.
En juin 2023, le Cadres Thur-Doller a tenté une action de sensibilisation, sans résultat pour l’heure…
Mise en danger de la vie d’autrui. Si un cycliste se fait happer par une voiture, celui qui a eu cette idée géniale aura du souci à se faire
Les points les plus dangereux concernent notamment :
le segment Cernay/ Staffelfelden dont les nombreuses racines d’arbres émergent du sol auxquelles s’ajoutent les mouvements d’engins agricoles qui traversent le gué de la rivière et salissent le revêtement
un effondrement de chaussée derrière la station d’épuration de Cernay
un rebouchage récent au sortir d’un transformateur avec du béton et malfaçonné
la traversée de Vieux-Thann où les cyclistes sont dirigés successivement sur la chaussée et le trottoir particulièrement à hauteur de l’établissement Bloom
il est à observer par ailleurs que rue de Thann à Cernay, la circulation sur trottoir n’est pas délimitée en continuité de la rue de Cernay à Vieux-Thann obligeant les cyclistes à quitter le trottoir partagé sans aucun aménagement ni signalisation de protection
A Staffelfelden, le passage sous la D430 n’est qu’à une voie unidirectionnelle sans indication de rétrécissement et dans la pénombre.
Au débouché de la Voie avec la rue de Guebwiller (coté Ecomusée D429) à Bollwiller, un tas de gravas empêche le passage des cyclistes en direction de Pulversheim
Entre Cernay et Staffelfelden, c’est la loi du plus fort qui prévaut. Les engins agricoles ne se privent pas de l’emprunter délaissant parfois des tombereaux de boue sans coup férir de la puissance publique.
Je viens d’écrire à notre député du Haut-Rhin, Raphaël Schellenberger.
Oh! un peintre à vélo. C’est la première fois que je vois ça. Je peux vous photographier?
C’est ainsi qu’en ce 8 octobre, je passe à la postérité dans l’album photo de cette dame…et peut-être même sur les réseaux dits sociaux.
J’en suis tout ému.
Grimper le Rangen sur son vélo avec son matériel, il semble que ce ne soit pas encore pas arrivé. Pourtant la ville se prête à l’exercice avec ses nombreuses perspectives, mais je ne vois pas « de photographes à la main » avec qui je pourrais deviser.
Les chiens des promeneurs viennent renifler mon médium fait d’huile de térébenthine et de withe-spirit tandis qu’un maître me félicite pour mon « art abstrait ».
Un automobiliste promène les visiteurs en 2CV. « Visitez les vignes avec le vigneron » est-il écrit
A midi, je remballe les gaules.
Pour accéder au vignoble, il faut ouvrir les barrières électriques. Le centre de Thann le long de la Thur témoigne ce matin du passage des sangliers qui retournent la terre des espaces verts.
C’est extraordinaire. Au départ j’ai cru à un golf. Je dois être un benêt écolo, je découvre qu’on est capable en Alsace de cultiver du gazon vendu à la découpe. Les arroseurs sont en place. Manifestement l’agriculture ne manque pas d’imagination.
Je suis désolé, je ne peux pas fournir des informations plus précises sur le nombre de femmes pratiquant le vélo en France. Est-ce que vous avez d’autres questions sur le cyclisme ou autre chose?
Quelle est la part modale du vélo en ville en France?
Je suis désolé, je ne peux pas fournir des informations plus précises sur la part modale du vélo en ville en France. Est-ce que vous avez d’autres questions sur le cyclisme ou autre chose?
Le Procureur de la République d’Epinal a annoncé qu’une enquête avait été ouverte suite au décès d’un adolescent de 16 ans retrouvé pendu sur la voie verte de Rupt-sur-Moselle. Disparu depuis mercredi, le jeune homme a été retrouvé pendu ce jeudi.
Cette édition comporte un raid pyrénéen où les participants se font peur en portant leur bécane sur le dos au bout des chemins restés à l’état sauvage. Voyage toujours minimaliste en terme de bagages embarqués. C’est la mode et c’est moins lourd à porter.
Cela dit on revient parfois de ces périples linéaires en TER. C’est contraire à mes valeurs. Mais je me soigne comme je peux pour en accepter le principe.
Paris-Brest-Paris, « l’Himalaya quadriennal du cyclotourisme français », est à l’honneur. Un truc où comme par hasard on revient au point de départ sans prendre le train et comme si on avait oublié de fermer le gaz avant de partir.
Parmi les 6800 candidats, 18 pilotes du Concours de Machines. Je vous présente les trois premiers vélo primés.
1er prix
Cycles Gamory en bambou. 8258 euros. Sans l’extincteur!
2eme prix
Purple Dog, un peu vintage d’allure mais boite de vitesse et courroie (5700 euros) Mon oeil!
3eme prix
Quokka Cycles (10897.90 euros!)
200 est une revue de qualité, bien écrite, bien illustrée qui s’adresse néanmoins à un public un peu bobo et friqué.
Bon, je sens que je vais prendre l’air, ce matin. Je me sens bien.
Tous les jours ma femme m’interpelle alors que je vaque à la maison. Elle me montre une éponge avec un cadavre d’insecte ratatiné ramassé sur le dessus de la commode.
une mouche!
t’es sûr? c’est pas une punaise, au moins?
ben non… elle a des ailes
J’ai peur
Encore un coup de Poutine, ou de Lampedusa, va dire la fachosphère.
La crainte est devenue planétaire. Le cours de B and B en prend un sacré coup. Les Américains ne veulent plus venir chez les Gaulois, les JO sont en sursis. Relativisons, le cours des insecticides va bondir…
C’est un circuit connu bien adapté au VTT et facile. On peut même à la rigueur le faire en VTC. Pour rejoindre le parcours, je prends la route. Il y a donc du goudron! N’en déplaise aux inconditionnels.
Les bunkers seront une bonne révision de notre histoire guerrière avec le voisin teuton qui occupait la place en 14.
à coté le plan d’eau idéal pour la pêche
C’était de sacrés bétonneurs à coté de nos pâles cahuttes en bois.
L’aqueduc des Arceaux a été construit au XVIIIème siècle pour alimenter en eau la ville de Montpellier. Au bout des Arceaux, le château d’eau du Peyrou de belle facture architecturale.
Si l’alimentation en eau de Montpellier vous intéresse, allez voir ici l’histoire de l’aqueduc de Saint Clément qu’on appelle aujourd’hui les Arceaux.
Devant moi une Tesla, la fameuse voiture américaine développée par Elon Musk et construite en Chine. Elle ressemble à toutes les berlines haut de gamme, sauf qu’elle est électrique.
J’ai accompli hier près de 700 km d’autoroutes avec ma voiture et je méditais sur l’avènement de ces merveilleuses automobiles qui demain vont remplacer nos vieux engins à moteurs thermiques.
Remplacer 40 millions de bagnoles va prendre du temps.
Qui ne se déplace pas encore à l’électrique?
Moi!
Je n’arrive pas à m’y faire. Pourtant je sens que le temps presse. Bientôt soixante treize ans; je sais que mes jours, mes heures, sont comptés. Vais-je pouvoir profiter de tous ces bienfaits du monde moderne que sont les vélos et les voitures électriques. J’en piaffe d’impatience. Non, je plaisante, car je ne coche aucune case parmi les acheteurs potentiels, ceux que le marketing rêve de convaincre.
Si la voiture est encore loin de nous surprendre par ses performances médiocres en terme d’autonomie il reste qu’elle est appelée à devenir la norme en terme de déplacement routier individuel. Ni l’avion, ni le train ne sauront jamais remplacer entièrement la voiture. Surtout pour cette France périphérique oubliée des citadins et des grandes métropoles.
Mais cette voiture électrique qu’on nous prépare semble déjà affectée de défauts rédhibitoires, outre sa faible autonomie: son prix et son poids. De ce coté ci des choses on n’a rien résolu puisque la voiture électrique ne sera accessible qu’aux plus fortunés et elle pèsera tout autant, voire plus, en terme d’encombrement et de poids sur nos routes. On aurait pu s’attendre à des voitures légères, plus petites et c’est tout le contraire qu’on nous offre. Car la légèreté, ne l’oublions pas, est le gage de la sobriété énergétique.
Reste qu’on ne sait pas non plus comment va s’organiser la recharge électrique coordonnée de tous ces véhicules qu’on veut vertueux. Ni à quel prix pour la planète.
Ma cure d’intoxication à l’eau est terminée. J’ai arrêté de boire.
J’en oublie même de prendre le bidon. C’est ma femme qui vient vérifier avant de partir.
Tu as de l’eau?…
Oui, j’ai de l’eau!…alors elle vient vérifier.
Et je pars.
Mais l’eau que j’emporte, c’est souvent celle de la semaine passée. Je ne bois donc plus. Quitte à être en infraction avec tous les codes de la santé publique qu’on nous inculque dès le plus jeune âge cycliste. Je dois être atteint par le syndrome du vieux qui ne sent plus la soif. Peut-être vais-je devoir me faire installer une perfusion sous le maillot avant de partir?
Finalement quand je commence à cracher une salive blanche et pâteuse, c’est que je suis bon pour la déshydratation, l’hypo, la perte de connaissance et la chute dans le fossé.
Alors je lève le pied. J’ai le souvenir lointain d’avoir bu à la roche dans les Ardennes faute d’eau dans mon bidon. Mais ce temps là est révolu.
Je connais le bonhomme sur le bout de mes doigts. Lorsqu’ils fourmillent, je les secouent un peu comme si je les égouttais.
Mais arrêter de boire est un symptôme, un symptôme du vieillissement. Comme les vieilles guimbardes dont le radiateur fument dans les cols. Surtout ne pas dévisser le bouchon!
Oui, les vieux participent sans s’en douter à la préservation de l’eau. Ils ressentent moins le besoin de boire que les plus jeunes. J’avais déjà supprimé dans le passé « les barres », ces friandises de mauvais sucre, incontournables à mi-chemin. A présent j’ai arrêté de boire et je rapporte souvent mon bidon plein à la maison. Je le verse au retour dans les pots de géraniums. Au cours d’une carrière cycliste, on aura tout essayé. Du sucre en morceaux mélangé à l’eau du bidon, du thé, et d’autres choses inavouables pour certains.
Mais arrêter de boire présente un autre avantage, on s’arrête moins au coin du bois. Notre moyenne n’en pâtit donc pas.
Parcours atypique. 25 km de ville, 30 km de Gravel et 25 km de route de Notre- Dame-de- Londres à Montpellier
Je commence par quitter la ville qui ne comporte pas d’itinéraire fléché pour cycliste. Alors je cherche les sorties possibles parmi les autochtones à vélo qui vont au boulot et se déjouent de tous les traquenards.
ancienne route dont les cyclistes ont hérité
Puis je me retrouve sur une voie verte. VTC minimum. Après avoir perdu la trace deux fois j’arrive à St Mathieu de Tréviers .
Il ne reste plus qu’à grimper le Pic par la route.
A St Martin de Londres rien à boire au bistrot, la dame ne prend pas le « sans contact ».
Il faut que je perfectionne mon paquetage. Avec la peinture à l’huile, la question urgente se pose à la fin: comment ramener son tableau pas sec?
Aujourd’hui j’ai glissé le format 30×40 dans la sacoche. Parfait! Pour les plus grands formats, je vais devoir inventer un truc.
Je commence à déambuler dans les rues avec mon bardas qui cliquette. Soleil dans le dos. Je m’installe dans les contre-allées du Peyrou. Bruit infernal du trafic en contrebas et bourrasque de vent encore frais.
Puis j’esquisse.
Runners et chiens toute la matinée.
J’ébauche le Pic St-Loup dans le lointain et mon clocher. Un platane en appui à gauche.
Deux heures pour passer le temps et je retraverse la ville au pas jusqu’à la Comédie.
Mon vélo convient très bien à la découverte de la ville
Découvrir une ville à vélo, c’est aussi une autre façon de voir la ville, de la connaître, de la sentir et de la parcourir dans toutes ses perspectives.
Je flâne au marché aux puces
Pouvoir s’arrêter, retourner sur ses pas, reprendre sa route, quitter un grand axe pour s’aventurer dans des artères étroites ou dans le cœur historique où la voiture ne passe pas, puis fuir vers les périphéries derrière un routier qui, seul, connait les astuces pour quitter la ville au plus vite. Les sorties de ville et les destinations inter-quartiers n’existent pas à Montpellier.
J’avise un chemin caillouteux et étroit, et me voici derrière l’hôtel départemental tout seul avec ce joli plan d’eau
Une fois l’itinéraire appris, je reviens sur mes pas et je reprends mes découvertes. Je m’arrête pour photographier, regarder les gens attablés aux terrasses qui profitent du farniente. Finalement je m’attable aussi.
Comme c’est bizarre cette saucisse sur une chambre à airexplorer les ruelles étroitesle tram, l’autre moyen de visiter la villeici le tram ne vient pas, mon vélo si!est-il un vrai ou un faux?21 km en ville. La ville a beaucoup fait pour le vélo, toutes les artères comportent des voies cyclables double-sens. Méfiance aux carrefours!
Je démarre seulement mon GPS à Uffholtz. Il suffit d’oublier d’appuyer sur la touche au départ de chez soi et je « me vole » sept à huit kilomètres sur mon bilan journalier. Rien de grave, ces kilomètres ne seront pas pris en charge dans ma comptabilité quasi notariale de mes états de service.
Un itinéraire de plaine
Est-ce important de ne pas savoir si son activité physique est constante? en hausse? ou en baisse? Je ne le sais pas. Je pratique ainsi depuis toujours. C’est un peu communiste cette méthode qui consiste à mesurer ses performances. Pourtant je n’ai pas d’objectifs à atteindre comme dans les kolkhozes. Stakhanov est mort en 77 dans l’oblast de Donetsk que les Ukrainiens revendiquent.
Le 30 août 1935, on rapporte que Stakhanov et ses trois collègues ont extrait 102 tonnes de charbon, un record, en 5 h 45 min de travail, soit quatorze fois son quota7. De ce fait, il gagne 200 roubles au lieu des 23 à 30 qu’il avait habituellement8. (Wiki)
Je n’ai plus d’objectifs, mais j’ai varié mes pratiques. je me suis mis à faire un peu de course à pied et du cyclo-camping, l’été. Le VTT va s’éteindre pour moi progressivement. Devenu trop physique, je manque de puissance. Je vais le remplacer par du parcours VTC (tout chemint) beaucoup plus accessible en panachant route et chemin.
Jusqu’en 2015, je m’amusais à produire de beaux graphiques en couleurs
Mes états de service en 2015
Mais depuis 2015/2016, j’ai mis entre parenthèses le tableur et ses graphiques.
J’ai un ami émule de Stakhanov sans le savoir. Depuis sa retraite, il s’est mis à courir après les kilomètres sur son vélo. Je ne sais pas s’il dort bien. Il y a des mois où il est en retard. Lui, son juge de paix, c’est 100 km par jour, cinq jours sur sept. C’est pratique: quand la fin du mois approche, il devra avoir 2000 km dans les pattes! Il commence par tangenter Thann, c’est là que le croise, en venant de Mulhouse, puis il file vers Belfort.
Aujourd’hui fort vent envoyé par les Belfortains qui profitent toujours de la trouée pour nous envoyer quelques effluves.
J’échafaude une stratégie pour le retour. On pourrait aller jusqu’à Strasbourg les pieds sur le guidon, mais après il faut revenir. Je fais donc toutes les bordures arborées pour me protéger une fois le retour entamé.
image du passé industriel alsacien C’est toujours émouvant de passer là sur ce carrefour désaffecté (à Berrwiller). Trois stèles et un calvaire. J’en ai parlé ici en 2016
A Wittelsheim, un brave me dépasse et me salue alors que je renâcle le long de la Thur. la piste est de plus en plus pourrie, les racines émergent et écrasent nos urètres déjà fort sollicités. Le Conseil Départemental se rend coupable d’agacer nos prostates.
Une fois ma soupape soulagée, je suivrai le Pape à la télé qui rend visite à Notre Dame de la Garde. Le monde mystique me fascine dans ses mises en scène.
Le vélo dit utilitaire est un moyen de transport qui est considéré comme l’une des alternatives cohérentes pour la mobilité de charges en centre urbain.(Bing)
En gros il se démarque du vélo sportif ou touristique dont la finalité est tout aussi louable mais seulement attachée au monde des loisirs.
J’ai beaucoup d’amis pour qui le vélo n’est qu’un sport et qui n’en feront jamais un moyen de transport. Question de goût mais aussi blocage culturel à la base.
Pour le reste, voyager en ville sur un vélo semble une incongruité à laquelle il est impossible d’accéder. On évoque aussi souvent le facteur temps pour justifier sa voiture et aussi bien entendu le poids et le volume transporté. On ne va pas faire ses courses au supermarché avec son vélo.
113 grammes-40 kilomètres
Pourtant, moi qui ai le temps, il m’arrive d’aller « à la ville » faire des petits achats. Comme aujourd’hui où je suis allé à vélo chez Cultura acheter des pinceaux et de la peinture.
40 km à vélo! Vous me direz que ça fait beaucoup et que tout le monde n’a pas la ressource pour faire une course de 40 km. Franchement j’aurais eu honte de les faire en voiture. Ma seule alternative, c’était Amazon. Avec Amazon, je n’ai à parcourir que le dernier kilomètre pour réceptionner ma livraison mais je ne fais pas travailler le commerce local m’objectera t-on.
Dans une conversation avec des décideurs locaux, je faisais observer que si construire une amorce de piste cyclable était une œuvre louable, on peinait parfois à en comprendre la finalité puisque la piste en question aboutissait dans un chemin de champ ne conduisant nulle part.
Un technicien de la chose fort au fait de la situation vint à me dire en substance « évidemment si les cyclistes de base se mettent de la partie, on n’arrivera jamais à rien ».
Fermez les guillemets, circulez!
Mais si on y réfléchit entre cyclistes de base, on se rend compte que les ouvrages cyclables ne sont rien d’autre que des hochets politiques qu’on agite à sa guise en prévision d’enjeux électoraux. Une ligne budgétaire suffira.
Les exemples d’ouvrages cyclables bâclés, sans continuité, puis abandonnés pullulent.
face aux glaces Alba à Vieux-Thann, une amorce de piste cyclable abandonnée en l’état; seules les barrières sont en place et allègrement contournées par les véhicules
Le dernier en date chez moi concerne la piste rénovée et allongée entre Cernay et Aspach-le-Haut qui ne conduit, pour l’heure, nulle part mais qui en attendant conduit nombre d’usagers à devoir rebrousser chemin et à franchir la voie ferrée du train Thur-Doller. En revanche pour rejoindre Thann depuis la Croisière de Cernay alors qu’un chemin de cailloux longe la RD 1066, il faudra encore attendre qu’un technicien patenté se penche sur le sujet.
Ce matin j’ai tourné en rond avec mon vélo le temps de trouver une perspective qui me convienne.
Ce sera donc cette voie verte le long des vignes du Rangen. De nombreux cyclistes sont passés. L’un d’eux, Marc, m’a même reconnu. C’est dire ma notoriété! Nous avons bavardé un peu puis Marc a repris sa route.
Un couple a souhaité immortaliser sur son smartphone ma bobine avec mon tableau « wunderbar! »,
« danke! »
devant la page blanche, je m’inquiète, bien cadrer avant de commencer
Les premiers visiteurs de passage sont déçus devant la toile esquissée « vous venez seulement de commencer… »
Un autre « je suis peintre, je peux regarder? »
Puis vient un plaisantin « alors, on photographie à la main?… »
Finalement, je remballe à 12h30.
« On dirait une photo » me dit le dernier passant. Un compliment, j’espère.
La Thur à Thann (huile sur toile 40×50), travail approximatif
J’ai mis une dernière main à ma peinture « sur le motif ». Ce n’est pas facile de peindre devant les passants alors que je balbutie avec mes pinceaux et mes couleurs. Parfois j’ai droit à un « c’est très beau » d’encouragement de personnes qui passent en faisant leur jogging et d’autres qui s’arrêtent dans mon dos sans rien dire. Il y a des dizaines d’emplacements à Thann pour peindre, pourtant j’hésite car d’autres paramètres me font hésiter. J’ai besoin d’un éclairage offrant de bonnes perspectives; donc peindre un sujet vers l’ouest le matin et vers l’est en soirée.
Alors je me déplace avec mon barda sur le vélo, hésitant lorsqu’il y a trop de monde. A force, je deviens louche pour le voisinage. Il m’est arrivé de quitter les lieux puis de revenir plus tard m’installer.
Peindre « sur le motif » (sur place) favorise les couleurs, les contrastes naturels mais en même temps rend le champ de l’image plus complexes à traduire. Car les préceptes d’un bon paysage restent toujours les mêmes: un sujet, un nombre d’or, des fuyantes, des harmonies de couleurs,…
Pour un peintre comme moi c’est difficile d’autant qu’il faut aller vite car la lumière est changeante et il faut savoir saisir les personnages en instantané.
C’est à Béziers que le maire impose dorénavant un passeport génétique aux propriétaires de chiens. Le service revient selon la mairie à 80.000 euros par an. On prélève un peu de salive dans la gueule du chien et on établit un passeport qui permettra de retrouver le proprio indélicat qui laisse les crottes du chien dans la rue, sur les trottoirs ou les espaces verts.
PV pour frais de nettoiement 135 euros
A Namur la ville prend aussi des mesures…
« À partir de maintenant, chaque propriétaire de chien qui balade son animal est censé avoir sur lui de sacs de ramassage pour ramasser les déjections de son animal. Donc, ça veut dire qu’en se promenant dans la rue, un gardien de la paix peut vous arrêter et vous demander de montrer votre matériel de ramassage et si vous ne l’avez pas, ça peut conduire à une amende », avertit Charlotte Deborsu, échevine de la Propreté publique à Namur. (RTL Info)
Il est vrai que l’épisode Covid a dopé les ventes de chiens pour permettre aux proprios de se promener toute la journée.
Et à Thann? 70 tonnes par an!
Rapporté à une petite ville comme la mienne de 8000 habitants, on arrive à….1000 chiens qui doivent chaque jour effectuer leurs besoins. Sachant qu’un chien produit 70 kg d’excréments par an, on arrive tout simplement à un chiffre conséquent et d’ampleur sanitaire puisqu’il faut évacuer pas moins de 70 tonnes de crottes canines. Y compris celles qui sont placées dans les sanicrottes au coin des rues.
En France, on dénombre 7,26 millions de chiens, contre 12,68 millions de chats (2015 source Santé Vét)
La taxe sur les chiens a existé en France, au XIXe siècle. Créée en 1855, elle a été supprimée à la fin des années 1970. Les chiens étaient alors classés par catégorie et la taxe était calculée en fonction du poids et de la taille de l’animal.
En revanche, Allemagne, Suisse et Pays-Bas disposent de taxes.
Comment peut-on avoir besoin d’un vélo électrique pour parcourir seulement 1000 km dans l’année?
20 km par semaine?
Et par jour?…
Oui, je comprends. C’est une envie et non pas un besoin. Satisfaire ses envies, et puis abandonner son vélo dans un coin. La batterie foutue au moment de partir à force d’oublier de la recharger.
Il était 16h15, ce mardi, quand l’accident a eu lieu. Selon la gendarmerie, la conductrice, une femme de 27 ans, circulait sur D35B, route du Chêne à Rupt-sur-Moselle. Elle a percuté le cycliste qui traversait la voie, à l’intersection avec la piste cyclable. La victime, un Néerlandais de 60 ans, a été projetée au sol. Il a été transporté au CHU de Nancy avec de multiples lésions et une suspition (suspicion, je présume) de blessures aux cervicales.(Vosges TV)
piste cyclable à Alsmeer (Pays-Bas) le cycliste est prioritaire comme les piétons aux traversées
Aux Pays-Bas, les cyclistes sont prioritaires aux intersections, ce qui n’est pas le cas de la France.
J’ai emprunté cette voie qui relie Bussang à Remiremont cette semaine. Cette ancienne voie de chemin de fer où le train était forcément prioritaire ne l’est plus pour les cyclistes.
Pourquoi?
Pourquoi ne pas donner la priorité aux vélos nombreux sur cet itinéraire alors que certaines intersections sont peu empruntées par les voitures?
NB: certains chemins de champ sont à l’avantage des cyclistes, c’est l’engin agricole qui doit laisser le passage
Maintenant ce sont les cyclistes qui doivent s’arrêter afin de laisser les voitures passer. On imagine que la création de cette Voie Verte a dû faire l’objet d’âpres négociations avec les localités afin de ne pas obérer la libre circulation des autos. Cette inversion des priorités est au détriment des cyclistes puisqu’ils doivent s’arrêter pour laisser passer les véhicules et a minima ralentir pour franchir des chicanes de chaque coté de l’intersection.
Une chicane tous les 300 mètres
J’ai compté 55 intersections entre Remiremont et Bussang sur une distance de 30 kilomètres. Soit une chicane tous les 300 mètres en moyenne
Avantage voitures
On l’aura compris, ce dispositif vise non pas à protéger les cyclistes mais à déresponsabiliser les usagers adverses s’ils viennent à renverser un vélo.
Ne l’oublions pas, ralentir un cycliste sur la voie, c’est l’obliger de facto à traverser lentement, surtout chargé de bagages, tout en le rendant plus vulnérable.