– Comment ça, c’était mieux avant?
– Avant quoi?
– Avant que nos investisseurs publics dépensent nos deniers pour
embellir villes et villages d’Alsace et s’emparent des questions
d’infrastructures cyclables?
– Oh, Maxou, arrête de critiquer tout ce qu’on fait! Il n’y a
que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas!
La réplique est sans appel. Insultante, insidieuse, intimidante.
Elle vous place d’emblée dans le camp des hasbeen et des
oppositions stériles.
C’est généralement comme ça que la discussion se termine. Sans
même le début d’un commencement. Notre démocratie locale semble
sourde aux minorités d’usagers.
A chaque réalisation, ça recommence. On reproduit les mêmes
erreurs conceptuelles.
Prenons l’exemple de Baldersheim (Alsace) où l’entrée du village
vient d’être rénovée, les cyclistes sont perdants.
En quoi sont-ils perdants?
Regardez vous-même les images!
Avant travaux:
les cyclistes bénéficiaient de la fluidité du tracé et même d’un
shunt au rétrécissement comme le préconise la FuBicy. Ils étaient
des usagers de la route à part entière.

Et maintenant?
Maintenant, nous sommes sur les trottoirs…
… avec en prime: des revêtements pavés,
des entrées de garages des piétons et des arrêts de bus. Sans
parler des poubelles et de tous les livreurs patentés qui vont
stationner sur les passages, des arroseurs de décorations florales,
des chiens en laisse téléscopique.
Oui, c’est bien un relégation qu’on organise pour la gent
cycliste. Une forme de « piétonisation » du cycliste.
On en devine la justification: mettre le cycliste à l’abri de
l’automobile et de son lobby.
En somme, une forme d’encouragement à la décroissance du
cycliste dans nos agglomérations.
Le comble!