C’est d’une puérilité inconcevable en ce temps de pandémie. Oser attribuer des sentiments à un tas de ferraille, oui je le fais.
J’en ai besoin. Haut-Rhinois, nous sommes forcément plus marqués que les autres. La distanciation n’est pas seulement dans nos comportements, elle est dans nos esprits. Fatalement on tente de reporter son ressenti sur les bons cotés de la vie, ceux qui nous rassurent. Les promeneurs qui me voient arriver sur mon vélo dans le chemin marquent l’arrêt et se détournent. D’autant que ce matin je suis le seul cycliste parmi les randonneurs à pied, avec ou sans chiens. Comme si j’allais leur insuffler l’air mauvais. C’est vrai qu’un cycliste en plein effort projette des millions de particules aérosols loin à la cantonade.
Alors je fais gaffe, je retiens mon souffle en passant.
Par exemple dans le cas du VTT, les mesures devraient être plus encadrées avec port du masque obligatoire. Je sais que porter un masque à vélo devient vite rédhibitoire. Il s’humidifie vite et la prise d’air y est beaucoup plus fatigante vu qu’on a besoin de volumes importants. On devrait le mettre dès qu’on aborde quelqu’un. Rien ne nous empêche de le faire.
Lundi 11 mai, on va pouvoir élargir notre champ et donc s’éloigner des chemins empruntés par les marcheurs confinés comme moi. Ce n’est pas plus mal. J’imagine que peu à peu nos pratiques sportives vont s’adapter à cette nouvelle donne de la distanciation car le risque de contamination risque de durer …un certain temps, voire même un temps certain.
J’ai mis mon parcours sur Openrunner en Gravel. Mais c’est un ensemble sans intérêt, route et VTT. On ne peut pas faire de miracle dans un aussi petit terrain d’entrainement.