Il est content

Il est aussi content de prendre l’air

C’est d’une puérilité inconcevable en ce temps de pandémie. Oser attribuer des sentiments à un tas de ferraille, oui je le fais.

J’en ai besoin. Haut-Rhinois, nous sommes forcément plus marqués que les autres. La distanciation n’est pas seulement dans nos comportements, elle est dans nos esprits. Fatalement on tente de reporter son ressenti sur les bons cotés de la vie, ceux qui nous rassurent. Les promeneurs qui me voient arriver sur mon vélo dans le chemin marquent l’arrêt et se détournent. D’autant que ce matin je suis le seul cycliste parmi les randonneurs à pied, avec ou sans chiens. Comme si j’allais leur insuffler l’air mauvais. C’est vrai qu’un cycliste en plein effort projette des millions de particules aérosols loin à la cantonade.

Un peu alambiqué mon parcours du jour

Alors je fais gaffe, je retiens mon souffle en passant.

Par exemple dans le cas du VTT, les mesures devraient être plus encadrées avec port du masque obligatoire. Je sais que porter un masque à vélo devient vite rédhibitoire. Il s’humidifie vite et la prise d’air y est beaucoup plus fatigante vu qu’on a besoin de volumes importants. On devrait le mettre dès qu’on aborde quelqu’un. Rien ne nous empêche de le faire.

Lundi 11 mai, on va pouvoir élargir notre champ et donc s’éloigner des chemins empruntés par les marcheurs confinés comme moi. Ce n’est pas plus mal. J’imagine que peu à peu nos pratiques sportives vont s’adapter à cette nouvelle donne de la distanciation car le risque de contamination risque de durer …un certain temps, voire même un temps certain.

J’ai mis mon parcours sur Openrunner en Gravel. Mais c’est un ensemble sans intérêt, route et VTT. On ne peut pas faire de miracle dans un aussi petit terrain d’entrainement.

Lundi 11 mai: 100 km et plus…

Dans certains cas les grands départements vous avantagent

Notre nouvelle zone de confinement prend de la surface à partir de lundi 11 mai.

Elle devient dix-mille fois plus grande. Espérons que le risque de contamination ne sera pas lui aussi 10.000 fois plus grand.

Notre capacité de se mouvoir passe de 3km2 à…31400 km2.

On reste toutefois confinés et ceux qui parmi nous sont habitués à se déplacer sur tout le territoire national (ou international) pour raisons familiales ordinaires ou pour leurs loisirs seront toujours coincés. Nous sommes donc toujours en liberté surveillée.

Un rayon de 100 km nous est accordé autour de notre domicile (sauf pour les frontaliers). Il s’agit bien d’un rayon au sens géographique du terme. Les forces de l’ordre en cas de contrôle vont donc devoir posséder un compas et une carte ou le logiciel « qui va bien » sur leur smartphone.

Car un rayon, c’est plus avantageux que la route en terme d’éloignement surtout en montagne où les itinéraires ont tendance à serpenter d’une vallée à l’autre.

En outre, ce confinement prévoit que vous pouvez également vous déplacer dans tout votre département…ce qui dans certains cas vous permet de dépasser les fameux 100 km de rayon.

Dans l’image d’illustration ci-dessus, un habitant d’Avranville à l’ouest du département des Vosges pourra donc aller jusqu’à la Route des Crêtes (limite du département vosgien) soit au-delà de la limite de 100 km sans être en infraction.

Accéder à l’application du tracé des 100 km depuis votre domicile