Balade ordinaire

La saucée jusqu’à Wattwiller

Quand je ne trouve pas de titre, je ne vais pas rester une plombe à baptiser ma balade. Sauf avis contraire de mes lecteurs, ce sera donc balade ordinaire. En Alsace, les grains passent avec le redoux. Au pied du massif ça arrose sec! Je pars entre deux. Je passe à Michelbach, je prends la piste à Guewenheim et je m’arrête à Pont d’Aspach.

passage à niveau sans voie

On a vraiment affaire à un campement. Des tas de palettes, un feu, une cabane couverte de bâches. Je ne comprends rien. Mais je ne cherche plus. Les trois gars là ont trouvé une occupation. Ils campent derrière leurs slogans. Le gentil chien vient me renifler, méfiant, des fois que je sois un CRS déguisé en cycliste. Il a son harnais autour du poitrail. Jaune le harnais, ça va de soi. Quand j’ai pris un peu d’escarbilles dans les yeux, je traverse le grand rond en faisant l’épouvantail pour inquiéter autour de moi.

Je pousse à Bernwiller. Comment ne pas confondre l’un et l’autre? Bernwiller est plus proche de Berne que Berrwiller. Ce sera mnémotechnique à retenir. J’ai vérifié, 2km de moins, ouf!

Quand j’arrive à Heimsbrunn, la capitale est dans un beau halo tricolore. Je continue d’échapper aux grains qui passent. Je remonte vers le nord jusqu’à Bollwiller.

Mulhouse dans le lointain

Demi-tour! Celui-là, pas moyen d’y échapper: à Berrwiller, c’est la saucée jusqu’à Wattwiller. Le cuissard mouillé, ça rafraichit les cuisses. J’ai le vent de face, ça sèche plus vite.

Wattwiller

Oui, c’était la balade ordinaire, la balade de santé.

Encore les gilets jaunes!

Ce gilet jaune peut aussi servir sur les ronds-points et accessoirement résister aux matraques des CRS. Mais il est prévu normalement pour protéger les cyclistes en cas de chute ou de collision.

Présenté au salon de Las Vegas, ce gilet conçu par la société Helite devrait trouver son public dans les commerces spécialisés. Reste plusieurs inconnues: le prix, l’efficacité, le confort à l’usage,…

Une autre vidéo sur le même produit…

Il xiste aussi le casque airbag depuis 2015 commercialisé par Hövding

Les potins du lundi

#JeSuisUnDesDeux

C’est une histoire cycliste qui concerne Montpellier Agglomération. Le maire avait jugé qu’un investissement cycliste pour une voirie neuve ne se justifiait pas « pour deux cyclistes ». C’était en octobre 2018 et on peut voir le sujet ici.

La suite de l’histoire, c’est qu’un mouvement cycliste appelé #JeSuisUnDesDeux est né sur Tweeter et que ledit mouvement fait un sacré raffut sur la toile. Au point que le maire a du se justifier et apporter des arguments tentant de montrer qu’il s’intéressait au vélo. Selon ses services, 22 kilomètres de zones utilisables par les vélos auraient été mises à disposition.

Analyse du réseau cyclable par Bruno Adelé @jesuislibre

22 kilomètres! où sont-ils? les militants de la cause vélo obtiennent enfin le détail de ces 22 km.

C’est Médiapart qui publie l’information…

6,34 km de bandes cyclables alors que, comme nous l’avons vu ces équipements sont clairement considérés comme dangereux par les usagers du vélo,
3,7 km d’équipement dans le parc de Grammont qui correspondent à des équipements de balade, au même titre que les 350 m de voie verte du parc du Petit Bar, alors que les revendications concernent des équipements pour vélotaffeurs,
2,9 km de zones 30, qui ne correspondent enfin à aucun investissement spécifique pour l’usage du vélo mais simplement en une manœuvre d’abaissement de la vitesse maximale autorisée des véhicules.

Les Maires ont vite fait de s’absoudre lorsqu’on les interpelle, pour eux tout va bien. Mais pour les usagers le compte n’y est pas.

J’invite tous les cyclistes à se positionner préventivement par rapport aux prochaines élections municipales. Les tableaux à la gloire des équipes sortantes vont commencer à paraître ça et là dans les communes. N’hésitez pas à interpellez les postulants à leur réélection!

Au besoin faites appel à vos associations locales de cyclistes urbains pour vous aider dans votre démarche.

Mélangez tout, divisez par deux et vous obtenez deux France. Le constat est là mais pas facile à réaliser. En 1981, le partage en deux se faisait entre la droite et la gauche. C’était un coup la droite, un coup la gauche qui l’emportait. Mitterrand l’avait compris en faisant le programme commun, il prenait sous son aile les communistes et quelques radicaux de gauche du MRG avec son pharmacien Fabre et le tour était joué, la France de gauche gouvernait.

Elle gouvernait la France de droite et de gauche en même temps. C’était encore acceptable car le citoyen admettait cette démocratie des urnes comme une loterie de foire sans oser rien dire le lendemain matin.

A présent les temps ont changé. La France sociologique n’est plus la même. La notion de gauche et de droite ne signifie plus rien, c’est la logique politique floue des citoyens qui prédomine. Un peu de ceci, un peu de cela, chacun fait son marché sur les étals politiques et rentre chez lui le panier plein d’idées toutes plus ou moins fraîches.

Un peu de pognon mais pas trop sinon Macron le prend, un peu d’humanisme premier prix, un peu d’immigration mais choisie, un peu de représentativité mais pas trop, un peu d’écologie mais pour mon voisin seulement qui pollue l’été avec son barbecue.

Deux France? je m’interroge encore…est-ce suffisant pour contenter tout le monde?

La France des territoires pourrait convenir, on la partagerait comme en Belgique avec sa séparation linguistique ou comme l’Irlande avec ses religions. Mais il faudrait alors organiser des transferts de population selon les choix des uns et des autres. Ou faire une France d’en bas et une France d’en haut dont la frontière passerait par Bourges!

La vie en société n’est pas simple dans la France une et indivisible.