Le tout numérique du sportif

GPS pour rando VTT
GPS pour route

Voila qui fera bondir les inconditionnels du carnet…et qui laissera de marbre ceux qui n’enregistrent rien de leurs entraînements sportifs.

J’avais pris l’habitude de couvrir des petits carnets de notes depuis bientôt quarante ans. C’était j’en conviens une marotte dont je ne pouvais plus me passer.

Depuis le 1er janvier, terminés les carnets, je suis passé au tout numérique.

C’est à dire que mes entraînements vélo (et bientôt aussi le jogging) vont rejoindre une base de données automatique.

Pour le jogging, en attente
la paperasse d’une vie consacrée au vélo

Les fournisseurs de GPS comme Garmin ont aménagé un espace sur lequel se déversent tous vos enregistrements de balades. Non seulement les paramètres techniques (distances, dénivelées) mais aussi vos temps, calories dépensées et vitesses et bien sûr la cartographie.

J’ai quitté Sigma pour la route et j’ai rejoint Garmin pour toutes mes activités

J’ai dit adieu à mes quarante ans de carnets. Une grosse tranche de vie.

Quand je rentre, je me connecte à Garmin Connect et mon tableau de suivi est aussitôt à jour
Un clic, un coup d’œil sur le tracé enregistré de la balade

Ce qui n’est pas encore enregistré, c’est le suivi d’entretien des bécanes, les chaînes en particulier. Il ne faut pas l’oublier.

Je stocke aussi certaines de mes traces sur Openrunner afin de les mettre à disposition des amateurs. J’en ai déposé 800 actuellement! Il suffit de mentionner l’auteur dans le moteur de recherche d’Openrunner: velomaxou (sans accent)

Les potins du lundi

Ceux qu’on rencontre inopinément au bout d’un chemin

Il faut faire comme si rien n’avait changé ou apprendre à vivre avec. C’est un peu en substance ce que disent les cyclistes. Ceux qu’on rencontre inopinément au bout d’un chemin…et aussi ceux avec lesquels j’accomplis quelques kilomètres le dimanche matin.

Chacun en prend son parti. La nouvelle génération vit masquée, le masque étant devenu un attribut vestimentaire. Sur nos vélos où le masque est impossible, on évite de cracher à proximité de l’autre puisque le vélo du dimanche est une activité qui met en œuvre nos ressources physiques et pulmonaires.

Les marcheurs semblent moins concernés par ces exutoires peu civils. Ils marquent la pause et vont chercher le mouchoir salvateur au fond de la poche. Tout simplement. Ils sont plus civilisés

Ces considérations peu plaisantes et triviales doivent pourtant nous rappeler que le virus vient se loger là, dans nos narines en premier lieu, et qu’il faut se garder de tout rapprochement potentiel avec l’épidémie. Les gestes barrières sont hélas encore les seules protections élémentaires faute de mieux.

Didier Rose dans son édito de dimanche dans les DNA faisait observer que  » l’État n’est plus ici à la recherche du temps perdu. Il est en quête d’instants gagnés. Personne n’ira croire que boucler des centres commerciaux ou imposer des dépistages à la douane inversera de sitôt la courbe des hospitalisations dues au Covid.« 

Les citoyens aussi ne recherchent plus le temps perdu: ils l’utilisent à bras le corps, croquant la vie à pleins poumons pendant qu’il est encore temps.

Van Der Poel, champion du monde de cyclo-cross, de quoi se divertir et être admiratif

Encore temps?

Oui, encore temps de cavaler dans la campagne. Même si on a très bien compris que les risques ne sont pas là mais plutôt là où la population se rassemble, dans les métropoles. Le conflit générationnel n’est plus très loin: la population active en a marre d’être stigmatisée alors qu’elle sait pouvoir passer sans trop d’encombres au travers du virus alors que les plus anciens sont à la peine.

Face au virus, nous sommes dans une SARL, une société à responsabilité limitée.

Pourtant des territoires très peu peuplés comme la Haute-Marne avec 28 habitants au km2 rencontrent une tension hospitalière de plus de 100%, c’est dire que leurs moyens en réanimation sont dépassés (Haute-Marne 138%, Vosges 138%) . Alors non, on ne peut pas dire que le Covid soit seulement une maladie des métropoles puisqu’il sévit aussi dans nos zones rurales.

Si à la fin de la semaine, nous devons encore être enfermés, ce sera par la faute des statistiques qui épousent les vagues épidémiques sans savoir ce qu’on ferme ou ce qu’on ouvre pour peser sur le cours des choses. Bref sans savoir dans quel périmètre de liberté nous serons autorisés à vivre et au-delà duquel il sera interdit de dépasser les limites. Des restos ont tentés la désobéissance, des supporters de foot, des fêtards clandestins. Sans grand succès. Mais demain, ne risque t-on pas de voir émerger de plus grands mouvements de protestation comme ceux des Pays-Bas, ou d’Italie, ou d’Espagne?

Manifestement, chacun sent que le pouvoir sur la maladie est limité. Je ne sais qui disait « on a tout essayé », mais l’impuissance de l’Etat semble avérée. Nous sommes dans une SARL, une société à responsabilité limitée.

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