Waouh! waouh! vive la Covid!


Je ne sais pas vous mais moi si.

Vous le savez certainement, le cycliste que je suis est aussi expert « es chien » par la force des choses. Le comportement de ces braves toutous m’est familier sur la route. Il y a les toutous « tout-fou » qui vont d’un coté à l’autre de la piste sans crier gare, les « vicieux » qui longent la piste et qui brutalement traversent, les « petits roquets craintifs », les molosses qui par principe sont chargés d’en découdre avec tout ce qui bouge, qui vous sautent dessus sous l’effet de la surprise,…et le pire sont les chiens de garde. Le chiens de garde sont sur leur territoire et sont là pour le défendre. Dans les parcs, inutile de finasser, si vous êtes repérés à VTT, ils vont vous foncer dessus. Il faut le savoir à l’avance et connaître la stratégie à adopter. Dans une cour de ferme: le chien va vous poursuivre dès que vous aurez dépassé la porte. Donc méfiance! Le pire étant le chien de ferme qui par principe poursuit également tout cycliste qui passe devant chez lui. Ce chien là peut paraître parfaitement inoffensif, mais il va commencer sa course aussitôt après votre passage et pourra vous précipiter dans un platane de l’autre coté de la route.

Sur piste, connaître le comportement de l’animal ne suffit pas, il faut aussi connaître celui du maître à l’approche du couple chien/maître surtout si le propriétaire est empêtré avec trois laisses et trois animaux à la fois . Car certains maîtres ignorent les règles élémentaires de maîtrise de l’animal préférant le laisser divaguer comme bon leur semble. Si par malheur vous chutez par la faute d’un animal, j’ai déjà vu des propriétaires se précipiter pour voir de quoi souffrait leur animal. Le monde à l’envers!

Je soupçonnais que le succès du chien était peut-être lié à la crise Covid. Je n’avais pas tort. J’en veux pour preuve différents signaux qui attestent que la recrudescence de chiens sur le domaine public est bien liée à l’épidémie. Tout simplement parce que les maîtres y ont trouvé une bonne occasion de tromper l’ennui de la solitude. Face au chômage, au confinement et au couvre-feu, le chien est devenu une valeur sûre. Alors on le sort plutôt trois fois qu’une chaque jour et nuit. Le marché des nouveaux propriétaires est donc florissant.

Sortent aussi de nouveaux chiens habituellement confinés dans leur cour puisqu’il faut bien que les maîtres en vadrouille justifient leurs déplacements. Par exemple lors du couvre-feu, après 18 heures, les seuls piétons encore visibles sont accompagnés au minimum d’un chien. C’est pratique le chien pour la balade digestive après le film du soir à la télé.

De nouveaux chiens pas toujours bien dressés et souvent livrés à eux-mêmes sur le domaine public.

Les bagarres entre chiens ne sont pas rares… «Mon chien s’est fait attaquer alors que nous étions en balade. L’animal lui a foncé dessus et l’a mordu. Après ça, il a verrouillé et ne voulait plus lâcher prise. J’ai dû l’étrangler pour le forcer à ouvrir la gueule» explique Anne Chardonnens dans Vingt Minutes Genève.

Et d’ajouter « Adoptés durant la crise par des personnes sans connaissances, ils n’ont pas été dressés.» Elle relève d’ailleurs que le choix des nouveaux maîtres se porte souvent «sur des races à la mode, comme le staffie et le malinois. Des chiens qui ont pourtant d’importants besoins physiques et cognitifs, que le futur détenteur ignore souvent. »

Je me suis penché sur les chiffres car les réseaux regorgent d’anecdotes de gens mécontents de voir la population de canidés enfler avec la crise sanitaire.

7 millions de chiens!

Les chiffres parlent seuls: 7 millions de chiens en France! (sources) Rapporté à ma ville de 8000 habitants cela fait un peu moins de 850 chiens. Rapporté à la France, les chiffres sont tenaces: un français sur dix possède un chien!

Multiplié par 80kg de crottes ça fait 68 tonnes par an à évacuer d’une manière ou d’une autre pour 850 chiens! On comprend aussi que le phénomène chien est lié à une certaine aisance de la société.

Nourrir et soigner un chien a un coût.

La nourriture pour animaux domestiques (Pet-food) représentait 4,3 milliards d’euros en 2019.

Un linéaire de supermarché consacré à la nourriture pour chiens, en face souvent le linéaire pour chats

Pourquoi pas une taxe?

La taxe sur les chiens a existé en France, au XIXe siècle. Créée en 1855, elle a été supprimée à la fin des années 1970. Elle existe dans de nombreux pays comme la Suisse et l’Allemagne.(source)

Jusqu’en 1959 il existait une taxe annuelle sur les vélos ? Une loi d’avril 1893 imposait aux possesseurs d’un « vélocipède ou appareil analogue » de se faire enregistrer en mairie et d’appliquer une plaque sur le cadre des vélos.

A partir de 1943, la plaque a été remplacée par un timbre fiscal et l’impôt a finalement été supprimé en 1959. Le coût était de 10 francs par an. (voir article sur les taxes vélos)

En cas de chute à cause d’un chien

2 réflexions sur « Waouh! waouh! vive la Covid! »

  1. Les animaux domestiques, quels qu’ils soient, sont une nuisance. Ce ne sont d’ailleurs pas de vrais animaux mais des peluches vivantes. Et pourtant, lorsque je dis aux gens que j’aime les animaux, ils croient naïvement que c’est à leurs saloperies de bestioles que je pense et ça ne leur effleure même pas l’esprit que j’évoque les oiseaux et autres hérissons que les racailles félines des environs viennent attaquer et tuer jusque chez moi… Que des gens aient un pathétique besoin d’avoir un « animal » pour assouvir je ne sais quel manque ou complexe, soit. Mais qu’ils le gardent chez eux ou en laisse. La divagation met les nerfs à rude épreuve !

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