Il y a un monde fou sur les terrasses de la planète.
Dans l’attente d’un transport improbable.
Nos grands flux migratoires planétaires subissent des
déconvenues insupportables. Grèves, neige, froid et….nuages de
cendres volcaniques capables de vous envoyer ad patres
aussi vite qu’un défunt gouvernement polonais.
On n’y avait pas encore pensé.
Si les volcans s’y mettent aussi, sans préavis, où va t-on?
Toute la planète se dérègle.
Et en plus, depuis une Islande exsangue!
Les gares? en grève.
Les ferrys? complets.
Les Eurostars? coincés par la fonte des neiges.
Les autoroutes? saturées.
Il ne reste plus que les vélos, les ânes, les baudets, les
péniches et les sentiers muletiers de grandes randonnées, à la
rigueur.
Pour oublier la planète qui se consume peu à peu en rejetant sa
pierre ponce le long de nos autoroutes inter-continentales.
Et encore!…Gardons nous bien d’apprendre que ces effluves
volcaniques ne soient pas, en plus, radioactives!
Et qu’on ne puisse les arrêter aux frontières
septentrionales…même avec un escadron de douaniers en tenues
NBC.
Nous vivons un monde fou.