Il faut se rendre à l’évidence: notre société n’obéit qu’à coups
de rapport de force.
Par à-coups!
Il en ainsi des individus.
C’est au détour d’un incident de trop qu’on prend conscience que
l’éthique de vie qu’on adopte n’est rien à coté des enjeux
économiques et politiques qui s’entrecroisent pour mieux vous
berner.
Il en est ainsi du double langage de nos politiques vis à vis de
la protection de la nature et de la promotion des modes de
transports doux.
Déjà des indices discordants surgissaient ça et là: des portions
congrues pour les cyclistes en ville et aussi hors des villes, des
schémas directeurs mal foutus, des infrastructures ratées, voire
bâclées, du mépris quoditien vis à vis de l’usager cyclo, les
petites vacheries du genre « je me mets là où tu passes, c’est à
dire sur la voie cyclable » …sans même qu’aucun corps
constitué n’y trouve à redire.
Et puis, il y a les décisions sournoises. Comme celles de tenter
de réintroduire au détour d’une loi les 4×4 et autres quads sur les
chemins de montagne…
Le coup de grâce sera sans aucun doute donné par les décideurs
politiques alsaciens. Faire passer en octobre prochain le Rallye de
France automobile sur les petites routes du massif vosgien
moyennant 5 millions d’euros dépensés par les Collectivités
Territoriales.
Pour terminer, écoutons Alain Jund, adjoint au maire
Vert de Strasbourg parler du « rallye de la gabegie »:
A l’heure où chacun prône la rigueur
budgétaire, à l’heure où les besoins sociaux explosent, où les
impératifs de développement des transports collectifs et
alternatifs n’ont jamais été aussi nécessaires, où les
investissements dans la création d’emploi et d’activités
socialement utiles s’imposent, trouver de l’argent public semble
soudain devenu facile. Ce seront donc cinq millions d’euros sur
trois ans, sans compter les aides indirectes et les « à côtés » qui
vont doubler la mise.
Dans ce contexte, de cyclo-éco-citoyen, Vélomaxou tire donc les
conséquences de son engagement en adhérant à Alsace Nature.
Pour son éthique et son sérieux.