Le désamour des clubs cyclos serait-il en marche?
Certains clubs cyclos voient leurs sorties boudées un peu plus
d’année en année…
Tandis que d’autres font preuve d’un dynamisme rayonnant.
Comme le Cyclo Club de Kingersheim (CCK).
On met le mauvais temps en cause et, hop!, l’année prochaine, ça
ira mieux!…
Evidemment certains membres s’en émeuvent et cherchent à faire
leur introspection…tandis que les dirigeants, sans cesse réélus,
continuent à ne rien changer de leurs pratiques.
« ça roule! », pensent-ils!
Alors pourquoi changer une formule qui perd?
Ces dirigeants n’ont pas bien pris la mesure du changement qui
s’opère dans les mentalités des pratiquants.
D’abord, beaucoup ne veulent plus de caporalisme: je ne veux
voir qu’une tête et le parcours, c’est le parcours.
Surtout quand celui-ci (le parcours) se décide en fonction de
l’humeur du dirigeant.
Aujourd’hui, chacun veut rouler à sa guise.
Sans caporal.
Ni capitaine.
Plus personne ne veut s’astreindre à répondre à des invitations
où chaque année le circuit ressemble à celui de l’année précédente
moyennant 3 euros.
Combien de clubs « endormis » rechignent à inventorier de nouveaux
itinéraires? à tester de nouveaux parcours? à offrir des visites de
points touristiques? à oser s’arrêter à un goûter ou à un pot? à
explorer les beaux coins du Bad-Wurtemberg? ou même à publier ses
parcours?
Il en existe certainement; mais ils sont rares.
Mais d’autres seraient tentés de dire que le débat est déjà
clos. Ainsi, les clubs auraient depuis longtemps perdu leur
leadership: les cyclotouristes roulent seuls ou avec des membres
affines.
C’est comme si le cyclotouriste s’était émancipé et n’avait plus
besoin de club.
Le réveil sera brutal…quand le club n’aura plus que ses
dirigeants et aucun adhérent.
Un peu trop tardivement pour opérer une reconquête.
Il est un signe qui ne trompe pas et que les clubs conservent
jalousement: la date de l’âge moyen de leurs membres…Oui, les
clubs vieillissent mal, mais ils n’en disent mot.
Ils peuvent attendre leur mort, calmement.
Pendant ce temps là, nous, on roule!