Bretonnant

Douarnenez, l’Ile Tristan

Le 29 juillet 2010, je parcourais la côte bretonne. Je retrouve des clichés.

Comme pour mieux m’imprégner de ces magnifiques paysages changeants au gré de la lumière, je peins. C’est ma façon à moi de parler breton. La Bretagne est adorée des peintres. A l’aquarelle, c’est l’eau et le ciel qui nous ravissent. Je suis loin d’atteindre le degré de maîtrise des spécialistes de la chose.

Je travaille sur un trop petit format, je vais essayer plus grand pour mieux donner cours à l’expression du lavis.

Heureusement que j’ai ce hobby de la peinture pendant cette parenthèse du vélo.

Art floral

Art floral (acrylique sur toile 45×55)

Les fleurs, c’est pas mon truc. Mais c’est un point de passage obligé dans l’apprentissage. C’est comme le pâtissier qui n’aime pas faire les Paris-Brest. Alors je prends un tuto sur le net et je fais des allers et retours de l’ordi au tableau.

Je me fais la main à l’acrylique. Ce qui est bien à l’acry, c’est qu’on fait tout de suite des grands trucs qui meublent. J’ai presque envie de dire que c’est plus fastoche que l’aquarelle. Mais je ne le dirai pas.

Bon, finalement il n’a pas plu. Trop tard pour sortir un mulet.

Falkwiller

Falkwiller

Il faut être fou pour s’arrêter en pleine descente de Gildwiller le Mont.

Pourtant si, moi je me suis arrêté, j’ai tiré sur les freins pour prendre la photo du vallon avec Falkwiller qui s’étend le long du Soultzbach.

C’est fini, je ne le ferai plus. Pour cette fois seulement. C’est d’ailleurs pourquoi je roule tout seul, je m’arrête pour un oui pour un non.

J’avais encore assez d’élan pour prendre la grande courbe jusqu’au pont du village.

La grande forêt à gauche, allez-y! elle est mystérieuse; c’est celle que prenait l’abbé Saint-Morand pour rejoindre Altkirch, une fois la messe dite. Voir Sànt Morànd’s Brènnla tout de suite en entrant à l’intérieur

Schermerhorn, le musée des moulins

Ce n’est plus qu’un souvenir. J’ai la photo. Mais peindre est encore une façon de mieux s’inspirer des lieux. Au musée, on trouve un plan de coupe qui montre les Pays-Bas en-dessous du niveau de la mer. Par exemple les pistes du grand aéroport de Schiphol sont à moins quatre mètres.

Kinderdijk, le moulin

Je ne l’ai su qu’après y être allé, Kinderdijk (Hollande) est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un témoignage historique de l’ingénierie hydraulique du XVIIIe siècle.

Dix neuf moulins pompent de l’eau et maintiennent la terre asséchée en envoyant l’eau dans des canaux.

Aujourd’hui, ces moulins ne servent plus, des pompes électriques font le travail.

Si on entre dans un de ces moulins, on constate qu’il s’agit en fait d’un corps de logis avec sa mini usine de pompage intégrée. Cuisine, chambre, et mécanique en bois de transmission de la force éolienne vers une pompe de relevage de l’eau. La tête du moulin est orientée face au vent à l’aide des poutres latérales et la vitesse de rotation est réglée grâce à la surface de voile variable déployée sur chacune des quatre pales.

Le quart de la Hollande est sous le niveau de la mer.

Merveille d’ingéniosité!

Sentier de la Planche

La Planche des Belles Filles

Je me suis retourné sur cette Planche que la Franche Comté exploite à des fins touristiques et que les écologistes regrettent. Le Tour de France cycliste est une carte sûre pour attirer du monde dans les Vosges. Pourquoi s’en priver? disent les investisseurs.

Après tout l’Alsace ne se prive pas non plus d’exploiter ses ballons vosgiens de même que les Vosges…

En haut du téléski, je me suis engouffré dans le sentier discret « rond rouge » en direction de la Roche Fendue. J’y ai retrouvé la quiétude.

Monpazier

Monpazier (Dordogne)

Monpazier, ancienne bastide du XIIIeme siècle. J’ai regardé dans le Larousse : Petite ville fortifiée et à plan régulier, créée de toutes pièces au Moyen Âge dans le sud-ouest de la France.

Alors c’était bien cela que j’ai vu la semaine dernière chaque soir en rentrant de ma balade à vélo dans le Périgord. Le petit village n’a plus que des envahisseurs pacifiques, les touristes.

Il était 14heures 30, alors je me suis assis sur le banc de bois devant l’arcade. J’ai attendu que le magasin SPAR ouvre à 15 heures pour y faire mes petites courses. La place scintillait sous le soleil et les flonflons de la fête se préparaient. Il faut un programme de festivités lorsqu’on vit grâce au tourisme. La grande tente blanche nous privait de beaux plans photographiques mais il fallait l’accepter.

Peindre les vieilles pierres est casse-cou. Je le confesse. On commence par empiler une rangée de pierres, puis deux, puis à la troisième rangée on s’épuise tellement c’est monotone. Qu’en pense le maçon? lui qui n’a pas le choix?…

La pierre a des reflets bleutés, des cristaux je présume? La pierre bleue existe réellement en Wallonie et dans l’Escaut mais pas dans le Périgord. Tant pis, moi je la vois bleue. J’en ai besoin pour renforcer mes tons chauds et mes contrastes. Je connais des peintres qui sont tétanisés par les murs blancs comme un mur des lamentations et qui ne savent pas quoi en faire. Moi, j’en ai pris mon parti: un fond humide coloré et je délimite ensuite.Faut surtout penser à exploiter les reliefs de l’architecture, sa profondeur de champ sous les arcades et donc exploiter les ombres. Je ne suis pas expert. Mais je me suis libéré de mes angoisses, j’ai fait le mur.

Réflexion faite, je cause plus que je ne peins.

Haut-Koenigsbourg

Haut-Koenigsbourg

On me le demande parfois: peignez-vous le Haut-Koenigsbourg?

Je n’y suis jamais allé. Alors je me suis inspiré d’une image.Picturalement, c’est très tarabiscoté. Je plains les architectes de l’empereur Guillaume II. Il faut maîtriser toutes ces obliques qui fuient dans tous les sens et tenter de l’asseoir sur quelque chose de consistant.

J’ai tout « peigné » à l’eau à la fin, histoire de le flouter un peu.

Aspach Gare

Aspach Gare

J’ai toujours de la tendresse pour cette jolie petite gare d’Aspach. Grâce à mon VTT, il m’arrive de flâner par là. Son revêtement en tôle bleutée commence à rouiller par endroit. Mais elle reste charmante.

Hartmannswiller

Cimetière fortifié de Hartmannswiller

Les tours avec leurs meurtrières évoquent l’histoire tourmentée des villages au Moyen-Age. Ces fortifications (XVeme) devaient permettre aux villageois de se protéger des attaques. A Hartmannswiller, on protégeait aussi les morts du cimetière. Peu-être de crainte que l’attaquant ne détourne les âmes de l’au-delà?…je ne sais pas.

Bretten

Bretten

Bretten est à part. A l’entrée de Bellemagny, je tourne à droite et j’y suis. 178 âmes. La dame dans sa grande maison à colombages m’observe prendre la photo. Les chiens aboient et le cycliste passe. L’un d’eux me poursuit derrière sa clôture et je me demande toujours s’il va freiner avant de s’écraser le nez contre un pilier.

Même un cycliste qui passe suffit à déclencher un tohu-bohu dans la « calmitude ».

Il neige

Sortons les raquettes

Freundstein

ferme-auberge de Freundstein

La pluie a au moins sa raison d’être, je reprends mes pinceaux.

Turckheim

Turckheim place Turenne

Quand le temps n’est pas beau, je délaisse le vélo. Turckheim est célèbre pur son histoire avec Turenne et avec…Charlotte…et aussi pour son vin d’Alsace. Hic!

Turckheim viendrait de Thuringe où des envahisseurs du Saint-Empire Romain Germanique ont atterri ici. D’autres prétendent que Turckheim viendrait de Thur et Ring. En 1675, Turenne boute les Allemands dehors.

Tous les soirs, le veilleur de nuit passe à 22 heures pour voir si des sauvageon(ne)s ne font pas de Mobylette dans les ruelles.

Willer-sur-Thur

Chapelle Saint-Nicolas Willer-sur-ThurEn descendant

En descendant le chemin du Busenbach venant d’Ostein, j’ai vu le panneau « chapelle Saint-Nicolas ».

J’ai obliqué tout de suite, histoire de rapporter un trophée photographique de plus et de découvrir une rareté. Oui, elle est belle cette petite chapelle nichée sur une petite plate-forme dans le vallon.

Son histoire est ici

Je vends à présent mes aquarelles sur Facebook où je touche plus de visiteurs.

Vieux-Thann

sentier touristique Vieux-Thann

C’est très discutable comme peinture. Je connais les académismes en la matière. Alors j’en accepte la critique. Autrefois, je me serais arrêté avant. Avant de commettre un sacrilège. Aujourd’hui je colmate les dégâts, un peu comme ceux qui regrettent d’avoir dit une bêtise.

Allenborn

Allenborn

J’ai eu le coup de cœur pour cet hameau perché au-dessus de Bitschwiller. (ma balade du 23 février dernier)

Isolé, le chemin est sans issue. C’est dire que les occupants ne doivent pas être très dérangés. Je ne souhaite donc pas que ma peinture vienne troubler leur quiétude.

L’histoire minière des lieux reste pour moi une énigme car je ne trouve pas en ligne grand-chose à me mettre sous la dent qui doit être creuse puisque je reste sur ma faim!

Masevaux

Masevaux

J’en ai peint plusieurs ce matin et j’ai beaucoup hésité sur le cadrage, les couleurs. A vouloir trop détailler, parfois je m’égare. A la dernière minute, je sabre tout. C’est quitte ou double, ou ça passe ou ça casse. Masevaux a construit des immeubles modernes au bord de la Doller. Mais ils s’intègrent dans le paysage et la roue du moulin en action est sympa.

Balade du coté de Rouffach

Le long d’une allée ombragée, des jardins bordés de hautes demeures bourgeoises

Les cyclos y convergent.

Je me casse les dents sur l’oriel. Quel architecte oserait aujourd’hui?

Ceux qui vont tâter les pentes de Gueberschwihr ou ceux qui vont s’engouffrer ensuite dans la vallée de Soultzmatt. Je m’arrête à Rouffach que j’aime bien. Je lui trouve un cachet médiéval de belle facture.

Le long d’une allée ombragée, des jardins bordent de hautes demeures bourgeoises. Et la perspective se termine par un donjon carré et fortifié.

On entre à Gueberschwihr par cette rue pavée éprouvante
Eguisheim, le plus beau village des Français
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Je n’en demande pas plus. Je fais demi-tour.

Envie de mer

Saint-Tropez

Je m’en souviens encore. Les vacances familiales m’avaient amené dans les années 80 au bord de l’eau dans un centre de vacances associatif.

Une succursale du Club Med avec « danse des canards » chaque soir dans l’amphithéâtre pour amuser le bon peuple.

Je n’avais trouvé qu’une échappatoire à cette torpeur estivale qui nous confinait à l’abrutissement et au néant, l’atelier d’aquarelle.

Une brave monitrice bénévole animait de 15 à 17 heures son cours à l’aide d’une poignée de réfractaires à la sieste.

J’en étais.

Gesang

Gesang (Gsang)

L’essentiel, c’est d’y monter.

A pied, à cheval,…à vélo.

Après libre à nous de parcourir les grandes étendues.

Guevenatten bis

Guevenatten

aquarelle format 24×32

J’y suis passé hier. On arrive en haut de cette bosse de Traubach-le-haut et la vallée s’offre à nous. On va s’offrir une belle descente sur Guevenatten niché dans le creux. Il reste quelques arpents de neige dans le champ labouré adossé à la forêt. Au loin le massif se confond avec le ciel.

Hansi, sa peinture

On retrouve à présent les images d’Hansi sur toutes sortes de produits dérivés qui pérennisent son nom

Tous les Alsaciens connaissent Hansi pour ses dessins qui célèbrent l’Alsace, son univers peuplés de petits enfants, de cigognes au milieu de paysages typiques de l’Alsace. De son vrai nom Jean-Jacques Waltz était aussi un peintre aquarelliste de renom, ce que l’on sait moins.

sC’est cette peinture d’Hansi que j’aime. J’y trouve le romantisme de l’Alsace, ses couleurs, son architecture typique et l’exploitation de clairs-obscurs étonnants
Pour découvrir l’autre face moins connue de Hansi à travers sa peinture, ce livre
Jean-Jacques Waltz dit Hansi (1873-1951). Il s’est distingué aussi pour son franc engagement anti-allemand comme caricaturiste

Pour moi, c’est un maître.

Montagne

Acrylique sur toile 46×55

Au début ça va, je tiens le pinceau et j’avance. Puis quand je touche à la fin, je me mets à patiner comme si je pédalais dans le vide. Plusieurs explications 1/ je fatigue vite après une heure 2/ je n’ai pas le bon matériel 3/ je ne comprends pas le modèle, ce que je vois et qu’il faut traduire 4/ j’ai hâte de finir et en général le haut est mieux que le bas.

Je ne cherche pas à tricher. Je vous dis la vérité comme je le ressens.

C’est comme la course à pied, je dois progresser.

Firmenweiher

Etang Firmenweiher , Saint-Amarin

Je suis passé par là le 22 décembre. Il pleuvait et j’ai fait demi-tour à Wesserling. Le petit sentier qui mène à Mitzach est sympa à pied et à vélo.

Aspach-le-Haut

Je rentre par là à VTT. C’est le petit chemin qui descend de Michelbach qui y mène. J’aborde les grands parcs d’équitation et je rejoins la route.

Michelbach

Michelbach

J’y suis passé hier. Le petit réservoir du haut était encore gelé. Depuis le petit chemin de digue, j’avais en vue les noues et au fond la lisière de la forêt qui borde la Doller.

Oelenberg

Faut pas avoir peur! L’abbaye est solide. L’orage va passer.

Le Grau du Roi

Le Grau du Roi

C’est vraiment un endroit où je n’aimerais pas faire du vélo. Bon, ça c’est dit! Le Grau du Roi c’est la station balnéaire des Gardois. Un port de pêche et même une gare SNCF qui permet aux Nimois d’y affluer en nombre le beau temps venu. La rive gauche du port est devenue une immense zone commerciale de boutiques capables de capter le touriste en mal d’achats.

Il reste la rive droite. Celle qui garde son charme d’antan avec son phare au bout. De petites maisonnettes et une demeure bourgeoise 1900 au centre.