Dans mon jeune temps, on parlait des pays chauds comme des pays lointains ou comme des pays des Mille et Une Nuits. C’était pour moi un imaginaire exotique et inconnu.
A présent, les pays chauds sont à notre porte. Même en grimpant tôt sur la montagne voisine, dès neuf heures il fait déjà vingt degrés et plus.
Je rentre par l’Abbaye de l’Oelenberg entourée de verdure rafraîchissante.
On ne sait pas si cette ferme sera restaurée sur les hauteurs de Bitschwiller
Monter le Hundsruck tôt et profiter de l’éclairage du soleil levant. Puis je traverse Masevaux et je rentre par Mortzwiller, Sentheim jusqu’à Heimsbrunn.
J’ai posé le lapin au sol. Il a couru manger vers sa caisse. Moralité: poser un lapin n’est pas toujours immoral.
Ma rando du jour était conditionnelle. Donner à manger au lapin. Mais avant cela, j’ai voulu tâter un peu la pente autour de chez moi car la chaleur n’était pas encore là.
A Rammersmatt, j’ai pris Bourchach-le-Haut, puis le col du Schirm.
Vous ne m’avez pas vu? Je montais avec Elégance. Elégance est à mon avantage, elle monte mieux, elle s’octroie quelques frivolités de danseuse d’une pédale sur l’autre les fesses en l’air, ce dont je me garderais bien dans un état normal.
Puis je me suis installé devant la cabine de France Telecom. La démarque est totale. Comment le marketeur en chef FT peut-il accepter de voir sa marque ainsi trahie? et sa cabine remplie de bouquins de seconde main?
Maintenant il y a plein d’annuaires à l’intérieur. Le 22 à Katmandou? pas de problème le Guide du Routard est là.
Après les lacets de Houppach tous lisses, j’avais le vertige comme sur un Circuit des Neiges. En pleine ivresse, j’ai manqué le mur du mécano de peu.
Carrefour Hahn, je me suis arrêté devant la fontaine surmontée d’un Manneken-Pis.
Pisser en tenant un chapeau chinois sur sa tête est un exercice périlleux. Les dames installées derrière la vitre ont ouvert les ombrelles par crainte qu’un vent contraire venu du creux de la vallée ne projette les effluves sulfureuses du Manneken-pis.
Quand je suis arrivé au lac de la Seigneurie, le gérant masqué m’a interpellé, « si vous voulez boire un coup, allez chez mon confrère, à coté… »
Une aquarelle barbouillée à l’acrylique, ça peut toujours redonner un peu d’espoir à ses échecs.
Avant la fin de l’année, je range mes peintures. Elles sont logées dans des classeurs depuis quinze ans.
Les moches aussi. Une peinture moche, c’est une peinture loupée à laquelle tous les peintres amateurs sont confrontés. Ne pas se décourager: mes peintures moches, je les estime à 80%! Il est vrai qu’au fil du temps, on est de plus en plus sévère avec soi-même. Mais je les garde car c’est un souvenir, un moyen d’identifier un état d’esprit, la preuve de ses difficultés à aborder le sujet. Bref, aborder sa médiocrité et l’accepter c’est aussi un encouragement à mieux faire la prochaine fois.
Il reste les inévitables déchets, ceux qu’on n’osera pas mettre dans le classeur…sans aller jusqu’à les déchirer ou les mettre à la poubelle. Ceux-là, je les stocke à part. Puis de temps à autre, je cherche à les réhabiliter ou à les recycler. Recycler, c’est la mode.
Alors voila un exemple.
Une aquarelle ratée, je la couvre à l’acrylique. L’acrylique a cet avantage de couvrir la mocheté du dessous.Et en plus, ça m’entraine à tester ce medium fort distrayant.
Autrefois, je lavais l’aquarelle sous le robinet, je la séchais et je recommençais…chose qu’on apprend dans toutes les écoles pour débutants, histoire de ne pas gâcher la feuille.
Je commence par la punition. Je sors de chez moi et je grimpe le Hundsrück par le Steinby. Faut pas croire, je rame. Même en connaissant la particularité des lieux, je peine à monter ma carcasse en haut. D’abord atteindre la première courbe. La pente croît jusqu’à 10%. Je surveille le cardio comme le lait sur le feu. Pas plus de 160 puls. Avec mon 33/32 je gère comme je peux.
D’abord atteindre la première courbe.
Puis quand les courbes arrivent, je me repose, si on peut dire…et j’attends la cabane du Plan Diebold…
Rebelote avec le dernière rampe vicieuse car elle est comme un tremplin de ski en courbure croissante.
C’est quand on aperçoit la Fourmi qu’on est sauvé. Pas sauvé des eaux car je me prends un bon grain sur la tronche en arrivant.
Pas sauvé des eaux car je me prends un bon grain sur la tronche en arrivant.
Le Schirm? oui je l’ajoute pour ne pas être trop court sur le retour surtout qu’un coin de ciel bleu se dérobe à l’horizon.
Une accalmie sur Masevaux au loinLa cascade du Grundbaechle avant Bourbach-le-Haut50 minutes pour accoucher à Mulhouse. Sans embouteillage!On refait la passerelle. Les cyclistes dehors. Aucune protection. Pourtant un clignotant orange serait indiqué.
J’ai puisé dans le panier de Pierre Brunner sur son site LTD Rando68 un parcours pédestre au départ de Masevaux qui conduit au Baerenkopf à 1074m.
Mon ami Pierre classe ce parcours 3/6 un peu difficile. Avec 14km et 665m.
Je suis parti un peu avant le point de départ prévu à Stoecken (1.2km), quartier de Masevaux
Au retour 18 km et 815m sur le GPS tps déplacement 6h53 vitesse moy.4.9 km/h .
Et Openrunner, qu’est-ce qui dit?
17.46km et 715m
Je ne mens pas: j’ai ramé. La montée forestière est …physique, avec des passages à 25%.
Qu’on en juge on passe du km 1.1 à 483m au km 4.6 à 902m soit 12% de pente moyenne. Pas grand chose à se mettre sous la dent. Deux refuges à la montée et la Roche Marchal où l’on a un point de vue.
Le refuge du Grambaechle avant d’entrer en forêtPendant plusieurs km, on longe l’ancienne frontière allemande de 1870nichoir taillé dans la masse à la tronçonneuseRepas pique-nique au refuge de Neuberg km7.7champignon non comestible A la Roche Marchal, 1022m, un beau point de vue sur la vallée de la DollerMur frontalier
Au sommet, rien à voir non plus.
Baerenkopf, rien que ma bobine à voir
A la descente, c’est vertigineux aussi mais bien carrossé.
J’entame la descenteParfaitement roulant pour la descenteAnimal préhistorique
Au GR 531, une grande prairie avec la ferme-auberge du Lochberg au loin. Trop loin pour faire l’aller et retour.
Au loin Lochberg, je présume
Je poursuis ma descente et j’arrive à la ferme-auberge de Bruckenwald. Les convives finissent leur repas. Je ne trouve pas le sentier pour Masevaux…un client me fait remonter au-dessus de la ferme…alors qu’il suffit d’aller au portillon au bout de la ferme.
BruckenwaldLes cochonnailles de BruckenwaldLes vaches de Bruckenwald font la sieste
Pour accélérer le chemin monotone, je trottine un peu. Mon sac ballote.
On approche de la fin Hameau du Stoecken, une fontaine eau potable. C’est rare.
Le col du Hundsrück est revêtu à neuf coté sud, c’est à dire dans la descente vers Bourbach.
Pourtant, c’était encore en bon état. Un riverain me dit pourquoi…parce que le Tour de France passe par là cet été. J’en profite pour gagner 1km/h de mieux dans la grimpée!
Des équipes s’affairent sur le macadam entre Bourbach et Masevaux toujours pour la même raison. Il faut donner une bonne image de la France profonde quand le Tour passe par là. Cela rappelle le Rallye de France qui avait entraîné la réfection de la montée de Soultz au col Amic. Depuis certains appellent cette route forestière la route Loeb. Loeb n’a bien sûr rien payé, il s’est juste contenté de faire des ornières dans les virages avec sa Citroën survitaminée.
J’en ai peint plusieurs ce matin et j’ai beaucoup hésité sur le cadrage, les couleurs. A vouloir trop détailler, parfois je m’égare. A la dernière minute, je sabre tout. C’est quitte ou double, ou ça passe ou ça casse. Masevaux a construit des immeubles modernes au bord de la Doller. Mais ils s’intègrent dans le paysage et la roue du moulin en action est sympa.
Sentheim, la SNCF va rouvrir la ligne. Quelques rafraîchissements sont à prévoir
Vélomaxou ne reste pas les bras croisés, il n’est pas insensible au désarroi de ceux que l’on appelle désormais « les gilets jaunes ».
Loin des yaka, faukon, on l’ignore trop, de grands esprits transpirent pour résoudre la transition écologique de nos transports.
Je ne vous citerai qu’un projet, proche de nous, celui de la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay-Masevaux.
Le TER Alsace S’Elsass en gare de Masevaux (on remarquera l’architecture élégante de la nouvelle gare telle qu’elle est projetée). Ces TER accepteront les vélos à bord.
Enfin, un trait d’union entre nos deux vallées de la Thur et de la Doller va être remise en fonction!
C’est une première victoire des « gilets jaunes » là où on ne s’y attendait pas: la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay- Masevaux est en effet une réponse positive aux questions de mobilité posées en milieu rural.
Dix neuf kilomètres.
C’est la distance qui sépare Cernay de Masevaux.
le tracé de la future ligne ferroviaire de Cernay à Masevaux reprend en partie la ligne abandonnée en 1973
Voila de quoi satisfaire tous les usagers de la route qui se pressent chaque jour pour rejoindre l’agglomération mulhousienne.
L’infrastructure est encore viable entre Saint-André et Sentheim puisqu’elle est exploitée par l’Association touristique Thur-Doller.
Inaugurée le 30 juin 1869, la ligne de Cernay à Sentheim dessert la haute vallée de la Doller ; elle se poursuivait à l’origine jusqu’à Sewen. Après avoir eu à subir les conséquences des guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sa fréquentation décline jusqu’à l’arrêt du trafic voyageur en 1967, elle est déclassée en 1973.
Certes il y aura quelques aménagements à prévoir, la traversée de la RN66 à Saint-André, la reconstruction de la ligne de Sentheim à Masevaux.
La RN66 et la D466 (à Burnhaupt) seront dotées d’un passage inférieur sous la voie ferroviaire.
Comme je suis un grand bavard de l’écriture, je me dois de compenser l’exercice verbal par l’exercice physique.
J’ai tout de même grimpé dans ma peine le Hundsrück par le Steinby avec son petit 9% avant la première courbe et son 12/13 après le plan Diebold.
La route n’est pas insidieuse, elle ne nous prend pas en traître; j’en connais les difficultés comme ma poche, ses imperfections, ses rapiéçages, ses granulats roulants, pas roulants…et j’ai l’œil rivé sur le cardio comme le machiniste sur le manomètre de sa chaudière à vapeur.
Puis à la sortie de Houppach, je m’arrête.
Et je contemple la vallée.
Je suis un contemplatif, ça ne vous échappe pas.
Les lavandières de Guewenheim m’interpellent.
Tant qu’y’aura du ling’ à laver On boira de la manzanilla Tant qu’yaura du ling’ à laver. Des homm’s on pourra se passer Et tape et tape et tape avec ton battoir Et tape et tape tu dormiras mieux ce soir.
(Luis Mariano)
Ceux qui ont connu la chanson feront la relation avec ces figurines de femmes au lavoir.
En s’exposant dans la presse de ce matin (l’Alsace du 3 avril 2018) un autocollant anti-VTT à la main, le Club Vosgien de Masevaux n’a t-il pas franchi une borne de trop? (image Jean Marie Renoir journal l’Alsace)
Cette fois l’attaque est clairement dirigée contre le monde des vététistes.
Une fois de plus (de trop?) une manifestation anti-VTT s’est déroulée à Masevaux le 31 mars en raison…
« …du vandalisme réalisé sur les pictogrammes posés autour de la réserve naturelle de Wegscheid, où neuf plaquettes sur douze ont été purement et simplement arrachées, par des vététistes qui se refusent à appliquer la réglementation en vigueur …Contrairement à ce que certains usagers veulent prétendre, le code de la route interdit le passage à tous véhicules en forêt, les VTT et chevaux étant considérés comme tels… « Poursuivre la lecture de « Le Club Vosgien se distingue »→
La Presse s’en fait l’écho, ce n’est donc pas un scoop de ma part.
Un distributeur automatique de pièces détachées pour les vélos est en place à Masevaux.
C’est une initiative intéressante pour ceux qui tomberont en panne le week-end…à la condition de savoir dépanner son vélo tout seul.
…mais de l’Amicale des Cyclo-Randonneurs Mulhousiens
qui arborent depuis quelques semaines une nouvelle tenue de couleur
orange très réussie et qu’on voit de loin. C’est donc un gage de
sécurité pour les cyclos, en plus du respect du code de la route.
Cela va de soi!
En passant par Masevaux, il faut marquer une halte devant la
devanture de « Masevaux modélisme » et contempler les modèles
d’avions, de planeurs, d’hélicoptères, de hors-bords et même…de
sous-marins!
Le Ballon d’Alsace, c’est l’autre ballon, celui que l’on confond
parfois avec le Grand Ballon qui est le point culminant du massif
vosgien.
Le Ballon d’Alsace est le plus au sud du massif; il culmine à
1247m. Lieu de rencontre à la fois des amis vosgiens, alsaciens et
francs-comtois.
On s’y rendra par la vallée de la Doller qui mène à Masevaux,
puis on passera à Sewen avant d’aborder la montée au lac d’Alfeld
et de poursuivre jusqu’au sommet du Ballon.
10km d’ascension environ avec une pente régulière qui a
toutefois tendance à s’accentuer vers la fin.
La fin est interminable!
On a l’impression de ne jamais atteindre le sommet de ce ballon
bien rond…contrairement au Grand Ballon dont le sommet ressemble
à un col.
Temps idéal pour la montée avec un petit 22°C, mais le vent du
nord donne une impression de froid une fois le sommet atteint.
On redescendra coté vosgien jusqu’à Saint-Maurice sur Moselle,
tout juste assez couverts et sous un ciel chargé de nuages.
Puis l’on remontera en direction du col de Bussang non sans
avoir fait une halte devant « la source Marie », ancien site thermal
puis devant la source de la Moselle.
Retour à Mulhouse à la nuit tombante en empruntant la vallée de
la Thur.
Un beau parcours « coup de coeur » dans la bonne humeur malgré le
temps tout juste acceptable pour la saison.
C’était la foule des grands jours aujourd’hui sur les routes
cyclistes.
Au programme, Masevaux, Col du Schirm, Bourbach et Roderen pour
le retour.
Une simple formalité grâce à un peu d’entrainement et de la
patience pour les autres qui monteront « à leurs mains », comme on
dit dans le jargon cycliste.
Une belle concentration devant la mairie de Bourbach avec le
soleil et qui annonce une saison fort agréable.
Par convention, Vélomaxou place à
présent ses commentaires sous les illustrations et non plus
au-dessus.
Beau temps après cet épisode pluvieux du
début de semaine.
Direction la vallée de la Doller.
En passant, le pont qui enjambe la RN66 à la base
nautique de Reiningue a pris un peu de hauteur. Peut-être
pour laisser passer certains convois exceptionnels…
La base nautique de Reiningue offre un plan d’eau
agréable l’été pour les familles.
Le train de la Doller est équipé de beaux wagons
de voyageurs. Mais la rusticité de ce train qui faisait son
charme ne va t-elle pas en souffrir?
Nous montons après Sewen au barrage d’Alfeld situé
à 617m.
Voici le barrage d’Alfeld. Construite en 1884, cette retenue
d’eau régule le cours de la Doller pendant les
sécheresses et évite les crues d’hiver.
Longue de 255 mètres, sa digue peut-être
visitée par les promeneurs.
On aperçoit au fond une chute d’eau qui alimente le
barrage.
Une belle vue sur Sewen et la vallée depuis Alfeld.
Masevaux, ses façades ensoleillées.
Rougemont le Château possède un fleuriste singulier
qui collectionne les arrosoirs au point que sa façade, sa
toiture… …et même son côteau en sont
couverts.
Le lac de la Seigneurie est apprécié par les
cyclistes de passage. Son bar restaurant y est accueillant mais les
touristes se font parait-il rares cette année…
Le Topo Cyclo des Vallées du Sud Alsace propose des
randonnées cyclistes autour de Thann.
Ce Topo est d’abord destiné aux cyclistes soucieux de
visiter notre région.
C’est une initiative à saluer. D’autant que ce Topo a
été conçu par un connaisseur du monde cycliste
qui se garde bien d’éviter les pistes cyclables mal
conçues.
Tout le monde y trouve « circuit à son pied ». En
répertoriant 12 parcours de difficultés croissantes,
ce Topo Cyclo devrait rencontrer beaucoup de succès parmi le
monde cycliste qui aime la montagne.
12 parcours de 32 km à 117km et de 337m à 3460m de
dénivelée.
En vente 2 euros dans les offices de tourisme de la
région.
Beau programme du coté du Sundgau, Gilwiller, Diefmatten
avant de rejoindre Masevaux.
Puis une petite bosse pour rejoindre Bourbach le Haut par la
route Joffre très agréable par temps ensoleillé.
Mais arrivés à Bourbach, il a fallu presser le pas car
les nuages menaçaient…C’est donc avec un confortable vent de
dos que nous sommes rentrés par Roderen et Schweighouse
où des petites pointes à 45 km/h étaient possibles
jusqu’à Reiningue. Sans grand mérite!
Si bien que la pluie n’est jamais parvenue à nous
rattraper.