C’est un circuit connu bien adapté au VTT et facile. On peut même à la rigueur le faire en VTC. Pour rejoindre le parcours, je prends la route. Il y a donc du goudron! N’en déplaise aux inconditionnels.
Les bunkers seront une bonne révision de notre histoire guerrière avec le voisin teuton qui occupait la place en 14.
à coté le plan d’eau idéal pour la pêche
C’était de sacrés bétonneurs à coté de nos pâles cahuttes en bois.
Après le ball-trap de Cernay, Staff-Graffenwald puis le tour de la base de Reiningue
chêne tri-centenaire (ce n’est pas le chêne St Louis) à voir ici
J’ai étendu mon rond qui devait être plus court. Cela m’a permis de prospecter du coté de Heimsbrunn.
parcours de santé Heimsbrunn
J’ai bien fait car j’y ai découvert derrière la chapelle Notre-Dame du Chêne un parcours de santé , un circuit de blockhaus 14-18, un chêne tricentenaire. Le chêne Saint-Louis n’est pas très loin…
site où l’on trouve le circuit de mémoire. de nombreux chemins propices au VTT vers Bernwillerparcours de mémoire 14-18mammouth en béton?non blockhaus enfoui sous la végétation; toute cette ligne de fortifications allemandes datant de 14-18 s’étend face à la trouée de Belfort. Si j’ai le temps je reviendrai par làcomprendre la bataille 14-18 en ce lieu (le site internet est un peu en jachère, dommage)câblage au top!prise d’eau, Michelbach est plein à ras bord
Notre Dame du Chêne. dans la grisaille, ces bougies annonçaient un peu la féérie de Noël. Le monsieur a glissé une pièce dans la fente, puis il a allumé deux bougies qu’il a placées à gauche. Ça équilibre lui ai-je dit, puis, acquiesçant, il a fait un signe de croix et s’est recueilli.J’ai regretté cette observation trop rationnelle dans cet univers de foi.
Je suis parti dans la grisaille. Un truc qui vous remplit d’humidité sans vous mouiller vraiment. Parfois ça gicle sur les surchaussures. Méfiance avec les feuilles mortes, toujours les aborder en ligne droite. C’est le long des collines que le brouillard a eu du mal à se dissiper.
J’ai toujours imaginé que cet édifice religieux préfigurait nos fusées à étages de Kourou en Guyane. (Burnhaupt le nieder)
Finalement, parti avec un corsaire un peu fin pour la saison, au bout de 50km tout rond, j’étais content de rentrer.
C’est un parcours « pépére » qui sans aucun doute décevra les compétiteurs dans l’âme et qui en outre n’ont nullement envie d’associer VTT et histoire des lieux.
A ceux-là, je déconseille donc cet itinéraire qui plus est est plat!
quiétude et ordures absentes
Pas de route= pas de voitures! cela nous évitera d’être renversé.
Je commence par aller revoir la retenue de Michelbach. Elle est toujours là. Elle m’a manqué depuis qu’elle était fermée à cause du Covid-19.
Puis après je rejoins la Doller…
Des single sympas pour les amateurs de verdure Je longe la Doller jusqu’à l’échangeur d’Aspach et je contourne l’ancienne minoterie
A la Croisière de Cernay, je ne m’attarde pas car un grain menaçant approche
Ce matin, je profite d’une accalmie du temps pour sortir.
Je rends visite aux gilets jaunes.
A la Croisière de Cernay, leur campement de fortune s’est doté de confort.
Des abris ont été construits à l’aide de bâches et de palettes.
Quelques stères de bois pour tenir si le froid s’installe. Au tableau d’affichage, les consignes à observer quand on change d’équipe.
Je pars à Burnhaupt.
En chemin encore une décharge sauvage. Cette fois c’est l’œuvre d’un chauffagiste qui s’est débarrassé d’une vieille chaudière murale et de ses tuyaux.
Matthias a déménagé avec sa voiture. Il est à présent au bout de la rue de la Libération à Aspach-le-Bas. Son radiateur livré n’est pas le bon et son moteur ne démarre plus. Il a faim.
Matthias voudrait du pain, du fromage, du poisson en boites, des chips, de la salade et du chocolat. Je me propose de l’aider en le ravitaillant, si quelqu’un veut se joindre à moi, me faire signe.
Il me demande de joindre l’association Robin des Toits.
Quand j’arrive à Pont d’Aspach, c’est l’heure de « libérer » les caboteurs des pays de l’est parqués au centre du giratoire. Ces types sont exploités par leurs patrons (ils travaillent en France avec les conditions de leurs pays) et faussent la concurrence. C’est un des mauvais coté de l’Europe.
A Aspach, du bois pour l’hiver et deux immenses remorques pour s’abriter .
La télévision a été installée dans l’une des remorques.
Les équipes se relaient jour et nuit.
Tout va dépendre de la façon dont le pouvoir va s’exprimer, me dit-on…
La Doller a repris de la vigueur avec les dernières précipitations
La grande passerelle recouverte de planches est très glissante, je longe à pied en me tenant à la main courante
Le cycliste qui passe par là ne manque pas de sang-froid, il doit affronter un grand giratoire dénommé rond-point d’Aspach.
C’est devenu un rond-point stratégique, confluence de grands axes pour rejoindre Belfort ou la vallée de la Doller.
Depuis que des turbines exceptionnelles y passent, on a créé une voie centrale pour éviter au porteur d’emprunter le grand rond.
Stratégique aussi pour les Gilets jaunes.
Actuellement, le grand rond est occupé par une exposition de camions et d’engins de travaux publics. C’est la convergence des forces dans la lutte, je présume.
le petit fourgon à toile bleue est prié de stationner pendant une heure. On le ravitaille en tartiflette.
Je n’ai pas les clés de décodage de cette revendication protéiforme qui va du pouvoir d’acheter, à la démission de Macron, voire au retour du septennat!
Difficile pour un syndicat de faire un catalogue revendicatif.
Ceux-là sont systématiquement priés d’attendre une heure avant de repartir.
Ces travailleurs profitent de la directive Bolkenstein. Alors ils sont punis doublement par le GJ.
Ils font ce qu’on appelle du cabotage, c’est à dire qu’ils habitent au-dessus de la cabine de pilotage pendant trois mois et transportent les colis d’Amazon.
Ils gagnent 1800 euros pour les trois mois et ils repartent chez eux pendant un mois me glisse un Gilet jaune.
C’est vrai qu’avec le mouvement GJ, on tourne en rond.
Je traverse à pied et je me fonds parmi les Gilets jaunes
Je discute au bord de la route avec les uns et les autres tandis qu’une dame ordonne le passage des véhicules, un à un, à la condition de montrer son gilet et de klaxonner.
Une autre tient un bristol sur lequel il est écrit « un klaxon=un soutien »
Moi, j’aurais plutôt écrit « un euro= un soutien » dans ma logique « j’veux des tunes ».
Alors les usagers se prêtent de plus ou moins bonne grâce à ce rituel.
J’avoue avoir du mal à comprendre cette équation.
Pendant ce temps là, un cortège de camions tournent en rond.