Je pars à 7h30 à mon rendez-vous. Seulement 2km pour rejoindre le centre. Les collégiens se pressent et quelques petits cyclistes arrivent à vélo. Aucun n’a de lumières ni de chasuble. Quelle tristesse de voir qu’on est toujours incapables de faire comprendre aux parents qu’ils mettent leurs enfants en danger.
Je suis bien équipé avec des gants épais, le bonnet et le masque qui protège bien du froid. Chaussures de randonnées. Je m’insère dans le trafic très dense à cette heure et je prends ma place. Lumière et gilet haute visibilité.
Ce n’est qu’une courte sortie mais elle demande de l’attention, un savoir-faire qui je le conçois peut dissuader.
Dorénavant, je vais porter le casque en ville, convaincu qu’il est utile même s’il engendre des contraintes nouvelles. J’ai calculé dans le passé que je parcours entre 1500 et 2000 km à vélo rien que pour la ville. Le risque d’une chute n’est donc pas négligeable.
Encore hier, tout près de chez moi, un cycliste pourtant confirmé, « grand rouleur », adepte de « cyclosportives », a chuté et s’est gravement blessé à la tête. Il ne portait pas son casque, celui qu’il porte habituellement sur la route. Ne l’accablons-pas!
Force est de le constater, circuler à vélo n’est pas un monde de bisounours:
il y a de plus en plus d’usagers de la route en ville comme à la campagne
la complexité des infrastructures et des comportements « agressifs » accroissent les risques de chutes à vélo
Il ne faut donc pas se retrancher derrière le concept de « mobilités douces » pour tirer un trait sur une réalité: la conflictualité de la circulation routière existe. Face à nous sur la route, il y a des usagers qui n’ont aucun respect pour nous, pour notre fragilité, notre lenteur, notre appréhension, nos hésitations et nos trajectoires hasardeuses.
Le titre est explicite. Je prends le parti du casque à vélo en toutes circonstances.
J’ai ressorti mon casque Lazer des cartons. Je ne l’utilisais plus depuis l’achat de mon casque KED.
La nouvelle affectation de mon casque Lazer sera celle de la ville. Cette casquette en peau de poubelle que mon confrère Lomoberet n’échangerait pas contre son…béret, j’ai décidé de la porter et même d’y ajouter une couverture étanche et réfléchissante…
On ne pourra pas dire qu’on ne m’avait pas vu arriver au rond-point
C’est surtout en ville que les cyclistes ne portent pas de casque et j’observe qu’en ville aussi les menaces de chutes sont fréquentes. Les causes sont multiples: les encombrements et les mobiliers urbains constituent le premier danger, puis viennent toutes les malfaçons de revêtements routiers, les entrées de piste, les signalisations horizontales glissantes, les dos d’âne « assassins », les véhicules mal garés ou pas garés du tout, les portières qui s’ouvrent inopinément, les bornes anti-intrusion,… et j’en passe!
La montée en puissance du fait cycliste avec les dernières mesures sanitaires en faveur du vélo illustre un phénomène nouveau: plus de cyclistes en ville et parmi eux des novices du vélo manquant d’adresse et de compréhension des risques et des règles.
La position des organisations de vélo en ville (FUB) est intenable…
Un casque après une chute à vélo (image Vélomaxou). La protection de la tête avec un casque est indiscutable.
Soutenir que le port du casque doit être recommandé mais non imposé au motif que son imposition ferait baisser le nombre potentiel de cyclistes est un argument contestable et, a priori, un pari peu respectueux de la sécurité des pratiquants. Avec cette position, on accepte implicitement de « sacrifier » quelques cyclistes au nom de la cause cycliste.
Or la sécurité routière ne relève pas de choix individuels mais d’un cadre collectif de sécurité publique.
C’est une pratique constatée: sur route, les cyclotouristes et les cyclosportifs portent le casque, en ville non!
Comment l’expliquer?
On considère que rouler en ville n’est pas accidentogène, pas plus que d’aller à pied donc on ne porte pas son casque pour une simple course dans le commerce local. Et pourtant la ville est aussi porteuse de risques, au moins autant que la route!
« Un casque de vélo assure une protection efficace et atténue les traumatismes crâniens », selon Jean-Pierre Mondenard, médecin du sport.
C’est statistique: une chute à vélo, c’est dans un tiers des cas la tête qui est touchée, en ville comme sur route!
La Sécurité Routière recommande le port du casque du vélo. La loi ne l’impose pas encore mais la loi pourrait évoluer.
Écolo, simple, silencieux, bon pour la santé… Il a tout pour plaire. Pourtant, les Français résistent toujours au vélo comme moyen de transport du quotidien.
C’est dans le Figaro qu’on apprend que le vélo en ville est loin de convaincre face aux piétons.
Ainsi sur des distances fétiches de moins de 4 kilomètres, il est doublé non seulement par les transports en commun mais aussi par…les piétons.
De la à considérer que le vélo n’est pas prêt de passer comme un moyen de transport compétitif, il n’y a qu’un pas.
C’est une évaluation (une de plus) qui vient de paraître en Ile-de-France.
Selon cette étude de Corinne Praznoczy de l’Observatoire Régional de la Santé (ORS), la pratique du vélo procurerait 20 fois plus de bénéfices que de risques pour la santé. Continuer à lire … « Avantage vélo! »
Tout le monde en parle: « l’accès aux véhicules
contribuant le plus à la pollution atmosphérique » est mis en
question dans les grandes villes.
Les cyclistes militants pour les transports doux en ville ne
peuvent qu’être satisfaits si cette mesure vient à entrer en
vigueur.
Il faudra en attendant affronter le lobby automobile qui ne va
pas tarder à s’opposer à cette mesure.
Les gros diesels et les 4×4 sont plus polluants que les petits
véhicules. Y compris les fourgons de livraisons.
C’est d’ailleurs pourquoi les pouvoirs publics viennent d’abaisser la norme
de CO2 admissible à 140g/km pour les fourgons et fourgonnettes
en… 2020.
On comprendrait mal que les véhicules de tourisme soient
exonérés de cette mesure de contrainte écologique qui va
s’appliquer aux véhicules de livraisons.
N’abordons pas la question de l’utilité des 4X4 en ville, voire
même sur route: leurs utilisateurs sont souvent sourds à toute
question écologique.
Partir tôt de Riquewihr où j’ai installé mon
« camp de base »!
En quittant Ribeauvillé en direction de Sainte-Marie aux
Mines, le chateau fort perché à flanc de colline
impressionne par sa majesté… puis viendront les premiers lacets
pavés avant d’atteindre le col à 12 km de
là…
Au col, s’octroyer une pause. Une légère
brise de Nord pousse sa complainte et commence à faire
tournoyer les feuilles mortes…
Après Sainte-Marie et Liépvre, sans
intérêt, aborder le col de Fouchy qui permet de
changer encore de vallée.
A Villé, la place est animée et un joli
soleil d’automne éclaire les façades
colorées…
Rejoindre Dambach la ville et sa porte
fortifiée…
puis terminer son périple par la route des vins,
Scherwiller, Chatenois, Kintzheim,Saint-Hippolyte, Bergheim,
Ribeauvillé et enfin Riquewihr, terme de la sortie.
Route encore très empruntée par les touristes et
ponctuée de creux et de bosses qui éprouvent les
mollets en fin de parcours.