Cette zone pilote en itinéraire partagé mérite qu’on fasse un retour d’expérience avec les utilisateurs
C’est ici au col du Herrenfluh (km15 de mon parcours) que j’ai chuté hier en redescendant du Molkenrain.
km 15 site pilote marcheurs/VTT
C’est pourtant un endroit que je connais puisque j’ai participé au chantier d’aménagement en 2021. Seulement je ne l’avais pas encore éprouvé comme vététiste étant précisé que je ne suis pas un habitué de ce genre de terrain et que je manque de pratique dans ce contexte.
Soit!
Mais j’ai tenté tout de même. Et arrivant si peu vite que j’ai perdu l’équilibre, je suis tombé lourdement du vélo (27.5 pouces) coté intérieur du virage par manque de vitesse. Je pense avoir arraché la marche piéton dotée de cales en ronds à béton qui s’est effondrée sous le choc.
A mon corps défendant, entre septembre 2021 (date des travaux) et mai 2023, la conformité des lieux a beaucoup changé.
Qu’on en juge par cette photo prise le jour des travaux:
situation en fin de travaux en 2021, passage beaucoup plus fastoche qu’aujourd’hui.
J’ai eu le temps de voir le sol arriver vu le dénivelé et aussi mon incapacité à choisir l’endroit de réception.
Bref je suis arrivé sur l’escalier des marcheurs et j’ai ensuite glissé.
Je me souviens que mon sac à dos m’a beaucoup protégé, il s’est comporté en amortisseur et mon casque a tapé aussi fortement. Comme quoi, et j’en ai toujours été persuadé, dans cette discipline le casque est indispensable.
Cela dit, je me demande si c’est une bonne idée de faire des by-pass VTT à coté des escaliers des marcheurs alors que des ronds à béton sortent du sol. Je ne me souviens pas de la pose de ces fers à béton. N’ont-ils pas été rajoutés après pour contrer l’érosion des marches?
Il n’en reste pas moins que ma responsabilité est entière. J’étais fatigué, j’avais peu de force, je venais de gravir 800m, je manquais de conviction.
Aujourd’hui à la faveur d’un radoucissement, je tente un 10 km en CAP et je fais un aller-retour Thann/Cernay
La chute est une aventure
En course à pied, je suis aussi capable de tomber, comme à vélo. Je suis donc un chuteur polyvalent, pourrait-on dire. J’imagine ne pas être le seul à prendre une gamelle de temps à autre. La chute s’apprend, c’est même un art en sport martial.
Pour moi qui ne cherche pas la difficulté en terme topographique, ma chute du jour est à plat. Sans aspérités particulières et sur un sol mi-terreux, mi- caillouteux. Bref une chute fastoche comme on peut la rêver…mais une chute martiale tout de même.
Le problème, c’est qu’on n’a pas de détecteur de chute avec nous, donc la chute ne prévient pas. Ah si on avait un gadget sophistiqué qui nous dise « attention tu vas te casser la gueule! » son inventeur ferait fortune, sans doute.
une pompe bienvenue au bike-park de Cernay permet de remplir la gourde
ça secoue les neurones
Mais là, non! Je me suis ramassé brutalement de tout mon long en trébuchant. Le cerveau tombe de haut et ça secoue les neurones qui sur le coup ne sont pas contents. Comme toujours je me relève fissa pour voir si personne ne m’a vu tomber. Dans la fraction de seconde, j’ai vu mes lunettes voler…elles ne sont donc plus sur mon nez. Je cherche…et ça me rappelle une ancienne chute à VTT en 2016 où je suis retourné le lendemain avec un râteau pour les chercher dans la broussaille.
Où sont passées mes lunettes?
Aujourd’hui encore, je ne trouve pas mes lunettes. Mais je sens sous mon pied une résistance. Ce sont mes lunettes en acier chirurgical qui couinent sous la douleur.
Macadam cowboy
Derrière le Centre de Tri Postal, un gros arbre barre le sentier botanique. Demi-tour, je prends la ZI et je retrouve le macadam. Je sais tirer les enseignements de mes chutes, elles ont souvent le signe de la fatigue accumulée. Je suis conscient que courir 10 ou 11km n’est pas facile car je mobilise énormément de mon potentiel physique avec un cardio à 140 permanent pendant 80 minutes. En CAP, j’ai une démarche saccadée et je ne lève pas assez les pieds; en fait je dois courir avec un faible bagage musculaire et un handicap de poids qui m’empêche d’être plus aérien dans ma foulée. Je dois apprendre à courir avec mes tares et sans trop d’ambition.
Sur le macadam, je suis plus à l’aise. Je suis un macadam cowboy.
Au km 11, je suis au coin de ma rue. Raz le bol, je marche.
Qu’a t-il fait? Il arrive derrière une enfant et la fait tomber avec son genou. Impossible qu’il ne s’en rende pas compte.
L’affaire fait le buzz sur la toile. La police belge a réagi et le cycliste a été retrouvé. Il risque un an de prison pour coups et blessures volontaires sur un mineur selon la presse belge.
Il faut se méfier. Moi qui suis cycliste, je n’arrive pas à savoir si le geste est intentionnel en réaction d’un énervement vis à vis du comportement des parents ou s’il tente de garder sa trajectoire sur le sol gelé.
On imagine que c’est le père de famille qui filme.
Cela dit si cette affaire est montée « en vinaigre », c’est vraisemblablement parce que le cycliste ne s’est pas arrêté, ne serait-ce que pour s’excuser.
Dorénavant, je vais porter le casque en ville, convaincu qu’il est utile même s’il engendre des contraintes nouvelles. J’ai calculé dans le passé que je parcours entre 1500 et 2000 km à vélo rien que pour la ville. Le risque d’une chute n’est donc pas négligeable.
Encore hier, tout près de chez moi, un cycliste pourtant confirmé, « grand rouleur », adepte de « cyclosportives », a chuté et s’est gravement blessé à la tête. Il ne portait pas son casque, celui qu’il porte habituellement sur la route. Ne l’accablons-pas!
Force est de le constater, circuler à vélo n’est pas un monde de bisounours:
il y a de plus en plus d’usagers de la route en ville comme à la campagne
la complexité des infrastructures et des comportements « agressifs » accroissent les risques de chutes à vélo
Il ne faut donc pas se retrancher derrière le concept de « mobilités douces » pour tirer un trait sur une réalité: la conflictualité de la circulation routière existe. Face à nous sur la route, il y a des usagers qui n’ont aucun respect pour nous, pour notre fragilité, notre lenteur, notre appréhension, nos hésitations et nos trajectoires hasardeuses.
Le titre est explicite. Je prends le parti du casque à vélo en toutes circonstances.
J’ai ressorti mon casque Lazer des cartons. Je ne l’utilisais plus depuis l’achat de mon casque KED.
La nouvelle affectation de mon casque Lazer sera celle de la ville. Cette casquette en peau de poubelle que mon confrère Lomoberet n’échangerait pas contre son…béret, j’ai décidé de la porter et même d’y ajouter une couverture étanche et réfléchissante…
On ne pourra pas dire qu’on ne m’avait pas vu arriver au rond-point
C’est surtout en ville que les cyclistes ne portent pas de casque et j’observe qu’en ville aussi les menaces de chutes sont fréquentes. Les causes sont multiples: les encombrements et les mobiliers urbains constituent le premier danger, puis viennent toutes les malfaçons de revêtements routiers, les entrées de piste, les signalisations horizontales glissantes, les dos d’âne « assassins », les véhicules mal garés ou pas garés du tout, les portières qui s’ouvrent inopinément, les bornes anti-intrusion,… et j’en passe!
La montée en puissance du fait cycliste avec les dernières mesures sanitaires en faveur du vélo illustre un phénomène nouveau: plus de cyclistes en ville et parmi eux des novices du vélo manquant d’adresse et de compréhension des risques et des règles.
La position des organisations de vélo en ville (FUB) est intenable…
Un casque après une chute à vélo (image Vélomaxou). La protection de la tête avec un casque est indiscutable.
Soutenir que le port du casque doit être recommandé mais non imposé au motif que son imposition ferait baisser le nombre potentiel de cyclistes est un argument contestable et, a priori, un pari peu respectueux de la sécurité des pratiquants. Avec cette position, on accepte implicitement de « sacrifier » quelques cyclistes au nom de la cause cycliste.
Or la sécurité routière ne relève pas de choix individuels mais d’un cadre collectif de sécurité publique.
C’est une pratique constatée: sur route, les cyclotouristes et les cyclosportifs portent le casque, en ville non!
Comment l’expliquer?
On considère que rouler en ville n’est pas accidentogène, pas plus que d’aller à pied donc on ne porte pas son casque pour une simple course dans le commerce local. Et pourtant la ville est aussi porteuse de risques, au moins autant que la route!
« Un casque de vélo assure une protection efficace et atténue les traumatismes crâniens », selon Jean-Pierre Mondenard, médecin du sport.
C’est statistique: une chute à vélo, c’est dans un tiers des cas la tête qui est touchée, en ville comme sur route!
La Sécurité Routière recommande le port du casque du vélo. La loi ne l’impose pas encore mais la loi pourrait évoluer.
C’est quand je me relève d’une gamelle à VTT que je me fais cette réflexion « maxou, t’es bourré ou quoi? »
Je jette un œil autour de moi…personne! Ouf, l’honneur est sauf. Se prendre une gamelle à vélo est toujours un déshonneur…et l’illustration d’un défaut de maitrise.
Hier encore, après la chapelle des Bouleaux, j’ai pris une ornière glaiseuse en travers et mon quintal s’est planté dans la gadoue.
Défense de rire! Seul mon cheval délesté de son opulent jockey a frétillé de joie dans la gadoue. Je lui ai vite attrapé les rênes et il a passé un sale quart d’heure.
Selon le journal l’Alsace, « ce dimanche matin, en l’espace d’une heure et demi, les secouristes du PGM de Hohrod et les pompiers ont dû faire face à quatre secours simultanés: trois chutes à VTT et trois coureurs cyclistes dans les secteurs du col Judenhut, Grand Ballon et Markstein. »
Un de mes amis a chuté à la nuit tombante ici à Mulhouse sur cette bordure.
Contusions multiples.
Il n’a pas vu la bordure qui se confondait avec la chaussée à l’entrée de cette bande cyclable.
Cet accident va encore apporter des arguments à ceux de mes amis cyclos qui disent que le vélo en ville est dangereux.
Des bordures comme celle-là, on en rencontre parfois aussi à l’extérieur de la ville. A l’abord de pont, par exemple.
Comme ce qui vient d’être fait sur la route de Kingersheim à Baldersheim (notre cliché ci-dessous) ou comme celle bien connue des cyclotouristes à Reguisheim où plusieurs chutes se sont déjà produites.
Pont de l'Ill axe Kingersheim-Baldersheim (vélomaxou)
Elles sont « piègeuses ».
On le sait.
Reguisheim
Sauf les concepteurs d’ouvrages qui eux ne comprennent pas toujours qu’il nous compliquent la vie…au lieu de l’améliorer.
On pourra me dire « oui, Vélomaxou, tu fais un mauvais procès aux concepteurs, tu es un opportuniste, tu ne vois que le mal,… »
Pour ma part, je répondrai qu’il n’y a que l’épreuve des faits qui compte.
voir la vidéo du pont de l’Ill où l’on peut s’attendre à des chutes de cyclistes…
Ainsi sur cette route où nous disposions d’une bande cyclable pour les nombreux cyclistes se dirigeant vers la Hardt à une allure de 20 à 30 km/h, on va maintenant se trouver en face de ce tremplin.
Ceux qui l’auront oublié en l’abordant sont assurés d’une belle gamelle et les autres…sortiront de la bande pour rejoindre la chaussée au risque de se faire faucher par une voiture arrivant dans leur dos.
– Oui, j’ai vu mon blouson. Il est sale. Et alors?
– Maxou, tu n’es pas allé faire les courses avec ce blouson
plein de terre?
– Euh…comment dire? le blouson était propre à l’aller. Mais il
est devenu sale au retour.
– Comment ça, sale au retour?..
– Ben oui! je viens de faire un vol plané dans le chemin
derrière.
A l’aller, j’avais vu que la piste était une vraie patinoire;
alors au retour, j’ai pris le chemin de champ. Confiant.
C’est alors que mon SENATOR, sans prévenir, est parti en vrille
et que le Maxou a fait un vol plané dans le champ fraîchement
labouré.
Fidèle à lui-même, Maxou s’est empressé d’enfourcher sa monture
comme si le chrono continuait de tourner. Les trous de nez encore
bouchés par la terre.
A ce sujet, encore une fois, le port du casque comme moyen de
protection n’est plus à démontrer.
Même si les militants du vélo en ville (Fubicy) refusent
l’obligation du port du casque, force est de constater que le
casque vous protège, partiellement, contre
les traumatismes cérébraux.
Car dans une chute à bicyclette, c’est souvent la tête qui est
la première à frapper le sol ou le véhicule percuté.
Dans ma modeste expérience d’hier soir, ma tête a frappé le sol
et c’est mon projecteur frontal qui dépassait de la visière du
casque qui a tapé le premier.
En conclusion, la lampe frontale doit être posée sur le casque
et non pas sous le casque.
C’est ce que disent les gamins vexés quand ils prennent une
gamelle, une pelle ou une bûche…on l’appellera comme on veut,
c’est toujours une chute.
Moi, j’ai quand même eu mal, mais pas assez pour que je ne
reprenne pas le cours de ma balade.
C’est difficile à relater une chute.
Certaines sont prévisibles, le vélo glisse et son pilote aussi,
parfois en faisant un vol plané. On a donc le temps de prévoir la
fin du scénario…
Il en existe d’autres si rapides qu’on n’a aucun moyen « de se
repasser le film!.. »
C’est la deuxième version qui m’est arrivée cet après-midi, la
gamelle instantanée, celle qui ne prévient pas.
On est sur son vélo et, subitement, on est à terre dans un
fracas sourd avec le casque qui frappe le sol, les poignets et les
genoux suivent la même direction dans la fraction de seconde
suivante.
Il n’y a que « l’atterrissage » brutal qui vous confirme que vous
êtes bien au sol comme un judoka fauché par l’adversaire.
Vélomaxou n’apprécie guère d’être dessaisi de sa monture de
façon aussi cavalière; c’est pourquoi il s’empresse de remonter sur
son destrier capricieux en s’assurant que personne ne l’a vu!..Oh,
la honte!
C’est vrai qu’à ce moment dans le souterrain ferroviaire de la
gare de Neuenburg, il n’y avait personne pour s’esclaffer…
L’honneur est donc sauf!
Ceux qui connaissent les lieux savent que le carrelage lisse
et mouillé de ce tunnel est un piège pour des pneus de route
étroits comme les nôtres.
En général, pourtant, on ne s’attend pas à tomber là, mais
plutôt dans les pentes adjacentes recouvertes de feuilles mortes
actuellement.