Les potins du lundi de pandémie

La distanciation sociale accélère la différenciation sociale

La défiance envers l’Etat est à son maximum en France. C’est un chercheur qui le dit, si la France doute autant de son personnel politique, c’est à cause des classes sociales. L’Union de la Gauche ne serait donc pas morte, pas complètement. L’anticapitalisme continuerait de fracturer la société civile, sans le dire. On ne sait pas qui tire les ficelles. Peut-être des Insoumis rêvant d’un Grand Soir devenu chimère? ou des Gilets jaunes en mal de ronds-points?

Ainsi donc l’énorme classe moyenne enflée comme une grenouille renfermerait des émules de Georges Marchais, des gauchos héritiers d’Arlette, et aussi à l’autre bout de l’échiquier des nostalgiques du Petit-Clamart. Au milieu resterait un magma déculturé élevé au biberon du consumérisme béat.

C’est très réducteur.

En France, le confinement a été plutôt bien appliqué mais mal accepté contrairement à d’autres pays. Simplement parce que l’Etat parle à ses citoyens comme à des enfants ignares. Il est vrai qu’on souffre aussi depuis cinquante ans d’une population exogène qui peine à rejoindre nos standards. Terrain scabreux!

Si nos politiques trinquent, c’est tout simplement parce qu’ils sont mauvais. Et ce n’est pas l’épisode corona qui va redorer leur blason.

La France qu’on ne cesse de nous présenter comme une grande nation a, hélas, montré ses fragilités dans bien des domaines. Notamment l’inadaptation de son administration centralisée à conduire le dispositif de crise. Le confinement généralisé, les milliards de pertes de notre économie resteront les témoins douloureux des erreurs commises. Oui, on ne va manquer de se comparer à d’autres pour dire qu’on a fait au moins aussi bien. Mais on se gardera d’admettre que notre voisin allemand a fait beaucoup mieux.

En Alsace, pas de pic, un plateau haut. Je n’arrive pas à imaginer 1000 lits de malades dans le Haut-Rhin et …571 agents hospitaliers en arrêt maladie mercredi 22 avril

En Alsace, on flirte toujours avec deux mille hospitalisés « corona ». C’est dire qu’on n’arrive pas à faire baisser « le plateau » de la contamination. On n’empêchera pas le doute de s’installer chez les confinés. Comment est-ce possible qu’il existe encore autant de gens atteints par la maladie alors que nous sommes confinés?

Faudra t-il une commission d’enquête pour lever le doute? pour savoir pourquoi on peut devenir malade malgré les gestes-barrières? les solutions hydro-alcooliques? le lavage de mains? les masques artisanaux? l’obligation de restez chez soi? les attestations de déplacement dérogatoire?

« Six baguettes et la caisse, vite fait! »

Vélomaxou, on t’a reconnu

Oui, on risque fort le 11 mai d’être en Alsace les dindons de la farce, c’est à dire de faire l’objet d’une surveillance renforcée et d’un déconfinement partiel quand d’autres régions seront libres.

Quand je rentre chez mon boulanger avec un masque sur le nez, on me regarde bizarrement comme si j’allais commettre un hold-up, « Six baguettes et la caisse, vite fait! » et je repartirais en trombe en faisant crisser les pneus de mon vélo.

Le masque qu’on va nous recommander ces jours prochains risque de faire un flop. Car son usage sera mal compris outre qu’il est malcommode à porter. Et en outre, on risque d’en retrouver un peu partout éparpillés dans la rue et les commerces. Bonjour la contamination!

Je n’ai que les symptômes des vieux agriculteurs

Les médecins qui ont depuis longtemps régulé l’accès de leur patientèle avec la prise de rendez-vous obligatoire et refusé d’accepter de nouveaux patients se plaignent à présent de ne plus voir leurs habitués.

J’en suis un modeste représentant car j’ai la trouille de cette médecine expéditive. Je suis revenu aux années 50 où l’on allait au bistrot du village téléphoner pour faire venir le médecin dans sa Traction Citroën. Dès que je voyais sortir de la sacoche les grandes boites en alu qui contenaient les aiguilles hypodermiques, j’avais envie de sauter par la fenêtre du jardin. C’est à dire qu’on ne va plus chez son médecin pour un oui pour un non. On préfère attendre. Surtout moi, avec mes maladies imaginaires dont aucune, pour l’heure, ne montre d’intérêt pour la science. Accéder au statut de malade, personne ne le souhaite. Je n’ai que les symptômes des vieux agriculteurs perclus de rhumatismes à l’aube de leurs soixante-ans. J’imagine que je paie des décennies de VTT, je veux dire de Vélo Tout Temps ou du Vélo Tout l’Temps si vous préférez. La mécanique articulaire du corps, c’est comme ces bielles dont la régule coule par suite d’un mauvais lubrifiant.

Arrêter d’aller à Phuket?

Reprendre goût aux restos, aux coiffeurs ne va pas être simple. Encore moins pour les foir’fouilles, les manifestations sportives et culturelles. Tous ces endroits où par principe il y a du monde risquent de perdre ceux qui craignent la contamination.

Et l’avion? il me semble inimaginable d’envisager un vol sans prendre un risque maximum. L’Etat est devant un dilemme avec Air France. Injecter des milliards dans les compagnies pour les sauver de la faillite, c’est tout ce qu’on a trouvé en attendant.

Paton Beach Thaïlande

En attendant quoi? soit qu’on trouve un vaccin salvateur soit qu’on change de modèle de développement et qu’on arrête d’aller à Phuket passer ses vacances. Utopique? sans doute.

Vélo et confinement

Tweet de la FUB

Devant la pluie de PV dressés arbitrairement contre des cyclistes pendant le confinement, la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) a déposé un référé-liberté devant la juridiction administrative.

un référé liberté est utilisé en cas d’urgence si une décision administrative porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale

Le Ministère de l’Intérieur vient d’y répondre dans un mémoire-défense.

Dans un tweet, Olivier Schneider, le président de la FUB résume la position de la place Beauvau. (ci-dessus).

Voici le courrier du Ministère au juge des Référés du Conseil d’Etat…un peu alambiqué mais qui reconnait que le vélo ne peut être interdit à titre d’activité physique dans un rayon d’un km et pendant un maximum d’une heure…

On ne peut que féliciter la FUB qui contrairement aux autres fédérations défend clairement et efficacement les cyclistes.

Chronique de pandémie

J’ai sorti des cartons ma petite Genuis et j’ai cousu un masque.

En France, on nous ment. On nous félicite, on nous enguirlande, on nous gronde, on nous récompense, à l’instar de Macron dans ses interventions ; ou l’on nous tance ou nous insulte, comme le déplorable préfet de police de Paris, Didier Lallement.(L’historien Johann Chapoutot-Médiapart 24 avril)

Le pouvoir politique en France est faible, fragile, composé d’une génération jeune sans expérience et concentré sur la démolition de nos régimes de retraite quand soudain l’épidémie arrive…On connait la suite. L’affolement de nos élites et la découverte qu’on n’a rien pour faire face à la pandémie qui s’est installée.

Alors on confine à tout va!

Non je n’ai pas abandonné ma chronique aujourd’hui, mais je suis d’abord allé faire mon jogging.

Lorsque je reviens à la maison, je suis dans de meilleures dispositions mentales. Le confinement nous use. C’est un véritable démoralisateur de la population. Le pouvoir le sait mais il n’a rien d’autre à proposer à la place.

Je voudrais ce matin vous parler de notre privation de liberté et de la façon dont l’Etat en abuse.

Face à l’épidémie, on pouvait faire autrement. Mais on ne l’a pas fait. Les gens de la campagne paient un confinement qui n’est adapté qu’à la ville. Puisque l’état n’a ni masque, ni test, ni la capacité d’isoler les gens contagieux, alors on isole tout le monde depuis des semaines. Sauf quelques soldats de première ligne comme les soignants, les ambulanciers et les caissières de supermarchés.

Combien de temps ça va durer?

Un certain temps répondait l’adjudant!

Car le 11 mai, on imagine mal en quoi on pourrait trouver une issue à nos interdits d’aller et venir.

Pas très beau mais efficace. Quand j’arrive chez mon boulanger, je le porte à l’intérieur du magasin

J’ai sorti la machine à coudre Genius de son carton et je me suis remis aux masques. Cette fois je me suis inspiré du modèle AFNOR. Dans un vieux tee-shirt en coton, j’ai découpé deux carrés de 20×20 et j’ai commencé à coudre entre-elles les deux épaisseurs. J’ai cassé le fil cinq fois sur la machine alors j’ai terminé avec une aiguille et un dé à coudre pour pousser à travers les couches. Le petit fil de fer pour attacher les tomates fait un excellent pince-nez. Je l’ai cousu à l’intérieur pour qu’il ne bouge pas. Et j’ai trouvé dans la boite à couture, ô luxe suprême! un élastique revêtu de fil doré! Ce matin j’ai emporté le masque dans ma poche pour mon jogging. Quand j’apercevais un promeneur face à moi, j’enfilais la camisole faciale.

Il existe de dizaines de tutos sur YouTube pour fabriquer son masque anti-projections. Ce masque évite que vous projetiez des gouttelettes sur les gens que vous croisez. Il faut le laver (60°C-30minutes) au moins toutes les quatre heures et bien sûr avant s’il est mouillé par la transpiration.

Trois-Epis : la nature derrière les barrières

Une habitante, appréciant la course à pied, vit le confinement comme une « punition », d’autant que les chemins d’accès aux forêts sont barrés…(DNA 25 avril)

Alors la dame franchit la barrière et fait comme avant. Pour ceux qui ne connaissent pas les Trois-Epis nichés au-dessus de Turckeim, il s’agit d’un hameau situé à 700m d’altitude où l’on ne trouve que quelques habitants et un centre de soins de la MGEN…et une boulangerie appréciée des cyclos de passage.

Que répond le préfet à cette interdit absurde?

Que penseraient les habitants d’Ammerschwihr si on estimait qu’à quelques kilomètres du centre de leur village l’application de l’arrêté serait différente ? Et surtout comment appliqueraient-ils ce texte ? Le confinement représente pour l’instant le seul moyen d’éviter la propagation du virus.

Il s’agit donc d’une brimade, on confine même là où ce n’est pas nécessaire.

Comment dès lors aborder un déconfinement territoire par territoire comme le suggèrent certains élus locaux? On se dirige vers des débats sans fin pour savoir qui, quand et où demain le citoyen sera capable d’aller.

Attendez-vous à voir au cours des prochaines semaines d’âpres marchandages entre les tenants du tout répressif en haut de l’Etat et ceux qui sur le terrain veulent assouplir les règles.

Chronique de pandémie

Masque pour cycliste en vente chez AliExpress

Entrevoir le déconfinement. C’est le sujet qui préoccupe tout le monde.

Je ne me vois pas recevoir des gens venant de loin, de la région parisienne ou du Grand Est, déclare un gérant de camping breton sur Franceinfo ce matin

Tout est dit.

Préférer l’Auvergne au Grand Est

Avant de partir en voyage, mieux vaut recouvrir cette partie de votre plaque d’immatriculation.
Préférer l’Auvergne au Grand Est

Nous entrons dans un climat de méfiance généralisée les uns vis à vis des autres. Les Alsaciens seront perçus comme des pestiférés demain dès qu’ils sortiront de leur champ géographique. Exporter l’épidémie loin de chez soi en profitant de la période estivale, c’est potentiellement un risque de faire naitre une deuxième vague de contamination.

Comme toutes les pandémies moyenâgeuses, le coronavirus entraine les mêmes réflexes de protection: se détourner de l’autre. C’est vrai pour les états qui ont fermé leurs frontières, ce sera vrai demain aussi pour les régions, pour les communes qui ne voudront pas recevoir chez elles des visiteurs suspectés d’être porteurs d’une maladie hautement contagieuse et parfois mortelle.

Vos papiers!

La distanciation sociale a instauré de nouvelles règles au vivre ensemble. Elles vont nous servir encore longtemps et modifier en profondeur notre rapport à l’autre. Pas seulement dans les couples qui pourront se suspecter de ramener à la maison un virus non désiré, c’est déjà le cas avec les soignants, mais aussi dans les réunions professionnelles, culturelles, cultuelles et sportives.

Belgique, le prince Philippe dans une famille musulmane il y a trois ans

Le Ramadan qui commence aujourd’hui 24 avril sera un test.

Dès lors on pourra imaginer que sortir de sa zone nécessiterait un certificat de non-contagiosité…en attendant une vaccination jusqu’alors improbable à court terme.

Le vaccin Covid-19 sera t-il obligatoire pour voyager?

Présenter son certificat de vaccination va devenir un sésame incontournable à l’avenir dès lors qu’on souhaitera s’inscrire à une manifestation sportive, à un voyage touristique, à un séjour en camping ou hôtelier.

Avant même d’envisager voyager, il faudra d’abord faire l’apprentissage de nouveaux protocoles de distanciation sociale avec des masques en toute circonstance dans l’espace public. Pas simple de vivre au quotidien avec un tel accessoire. Surtout à vélo.

En vente chez les buralistes dans les prochains jours, nous dit-on.

Merci la FFCT!

Martine Cano, la Présidente de la FFVélo (FFCT), avoue que sa fédération a relayé les décisions gouvernementales d’abandonner toute pratique du vélo loisir et de randonnée. Oubliant au passage tous ses licenciés individuels habitués à rouler seuls.

Pour la FFCT, c’est la Bérézina. Cette vidéo qui parait un mois après son mot d’ordre d’arrêter toute activité cycliste semble l’aveu que la boulette a fait des dégâts dans le clubs…et que les départs doivent être nombreux.

À vélo tout est plus beau ! dit la FFCT… surtout en pédalant derrière la porte du garage.

le calendrier de la FFCT en miettes, y compris la semaine fédérale de Valognes au mois d’août

Elle a mis du temps, Martine, pour dire qu’on lui avait fait avaler son casque en plastoque de présidente de la FFCT.

« Nous sommes fédération délégataire et il est normal qu’on relaie les décisions gouvernementales » déclare t-elle dans une vidéo le 22 avril.

Elle vient même d’écrire, mais un peu tard, à « la ministre des sports le 21 avril: la Fédération française de cyclotourisme a écrit à madame la Ministre des Sports, à messieurs les Ministres de la Santé et de l’Intérieur ainsi qu’au CNOSF et au conseiller sports auprès du Premier Ministre afin de plaider en faveur d’une reprise progressive et raisonnée de nos activités. »

Voila comment la FFCT a défendu le vélo et ses 120.000 adhérents. Sans combattre. Sans négocier le moindre espace de liberté afin de pouvoir rouler seul loin de la ville.

A la place, la FFCT a proposé un tout autre programme à ses membres:

« Vélomaison » pour continuer à pédaler, même dans la tête! dit la FFCT

Tous les cyclos à la maison avec E.T., c’est ce que préconise la FFCT

La Fédération française de cyclotourisme vous propose le programme Vélomaison pour continuer de pédaler, même dans la tête !

  • Des séances sur home trainer ou vélo d’appartement.
  • Des exercices de renforcement musculaire et d’étirement pour garder la forme avant de reprendre votre pratique dans quelques semaines, ou tout simplement pour lutter contre la sédentarité !
  • Des jeux sécurité à faire seul ou en famille avec les enfants.

Je ne regrette pas d’avoir quitté cette organisation qui s’est fait hara-kiri le 23 mars sans penser aux milliers de cyclistes qui sont plongés dans le désarroi.

Merci la FFCT!

Chronique de pandémie

Comme ces fourmis agitées devant leur fourmilière fracassée, la France bricole

La France bricole. Pas seulement ses masques!

Pas toute la France, non. Celle de la petite bourgeoisie des classes moyennes assignées à résidence.

L’autre France, celle des « utilités » turbine à cent à l’heure. C’est un peu celle qu’on appelait la France « d’en bas », celle que Macron canardait à coups de LBD et qu’il remercie chaque jour pour leur dévouement à la cause publique. Cette France là, on en a besoin encore un peu. Alors on la congratule. La politique est une grande arnaque, je n’en ai jamais douté.

La France qui bricole s’est installée dans une indolence provoquée par le confinement. Les files des « drive » s’allongent avec les berlines des CSP+, ces retraités aisés, ces mères contraintes au foyer toutes masquées tandis qu’un employé charge les coffres généreux de victuailles et de produits d’entretien.

Au pied des collines sous-vosgiennes, le vignoble travaille. Au petit matin, les fourgons grimpent dans les chemins escarpés du Rangen. Si la vigne va, c’est que tout va bien, pense t-on! Devant la vigne, les fumées de l’usine Cristal, immuables, témoignent que la planète tourne encore.

Pourtant, il semble que la France s’est arrêtée. Tout mon voisinage est là depuis des semaines. Ici des enseignants, là un chimiste, et là-bas un pilote de ligne. On entreprend les travaux de la maison, ceux du jardin, habituels en cette saison et d’autres moins urgents comme le rangement des garages et des buanderies maintes fois reportés.

Les enseignants enseignent-ils? on me dit que oui. Par internet interposé. Fini l’enseignement magistral en haut de l’estrade, c’est une messagerie électronique qui y supplée et les parents qui s’y collent.

Le pilote va t-il reprendre son avion de ligne? se pose t-il la question de son devenir? pas facile avec la distanciation imposée d’embarquer des passagers confinés comme des sardines dans une atmosphère pressurisée d’Airbus! L’état, en faillite depuis Fillon, envisage de racheter Air France…comment va t-il payer? Avec de la monnaie de singe, pardi!

Les malades s’empilent par centaines

On ne sait pas. On ne sait rien d’autre que ce que les pros de l’information veulent bien nous dire. Ici à vingt kilomètres de l’épicentre de l’épidémie, très peu de choses filtrent. Mulhouse est un peu devenu le Wuhan français malgré lui. C’est une inconnue sur laquelle se penche le CNRS. Attribuer la cause de tous nos maux à un Rassemblement Évangélique, c’est un procès en sorcellerie commode dont beaucoup se contenteraient. On sait juste que les malades s’empilent par centaines. Impossible de se rendre compte du ballet des ambulances… et des corbillards, l’accès à la zone nous est interdit puisque nous n’avons pas de raison d’y être. Sauf si l’on tombe malade!

Le gouvernement gouverne t-il?

Je m’interroge. Les agences de presse distillent des infos toutes contradictoires sur ce que pourrait être l’après-confinement. Le mot déconfinement fait peur au pouvoir, il ne veut plus l’employer de crainte de voir exploser le virus que les épidémiologistes désemparés appellent saloperie.

Un bateau ivre qui ne sait pas trop quoi faire de sa cargaison épidémique

Le gouvernement gouverne t-il? Il est un peu comme ces marins qui tentent dans le brouillard d’entendre une corne de brume capable de les détourner d’un écueil fatal. Impossible de naviguer à vue, le virus est trop indomptable, alors on navigue à l’estime. Le bateau France est comme ces grands paquebots de croisières repoussés de port en port, un bateau ivre qui ne sait pas trop quoi faire de sa cargaison épidémique. Alors on ère.

La conduite à tenir est terrible pour nos gouvernants dont les vents contraires et soudains le font aller aller à hue et à dia. Le capitaine dont on mesure l’émoi, projeté si jeune en pleine tempête, n’a pas près de lui un vieux capitaine Haddock capable de l’aider aux gouvernes pour déjouer les récifs qui menacent.

Dans le haut-parleur de l’Etat, une speakerine nous délivre un verbatim fastidieux qui ne convainc pas. Comme pour nous faire attendre des jours meilleurs.

Pendant que la France bricole, elle n’a pas le temps d’avoir peur. Quand le monde d’après viendra après la tempête, il sera temps de panser les plaies béantes de l’épidémie et de reconstruire l’édifice. Comme ces fourmis agitées devant leur fourmilière fracassée.

Il est déjà quatre heures. Je vais tenter de dormir un peu.

Chronique de pandémie

Le confinement profite au marché du Home-Trainer et à Amazon

Je doute, tu doutes, il ou elle doute.

Nous sommes entrés en zone d’attente. L’attente de la sortie. Un peu comme ces prisonniers en fin de peine qui attendent de voir les portes du pénitencier s’ouvrir en grand.

Se faire des illusions n’est pas de circonstance car on sent que le pouvoir, les pouvoirs hésitent. Ils se concertent en douce, sans le dire, et doutent aussi sur les mesures à prendre. La France, son centralisme, a démontré son incapacité à circonstancier ses décisions. On a vu les dégâts d’une politique du tout ou rien. Tout s’est arrêté et fatalement plus rien ne marche. Les commerces, les coiffeurs, les jardineries, les écoles, les usines, les déchetteries, les transports aériens,…sans parler du monde des loisirs et du sport.

Car ils doutent eux-aussi sur la conduite à tenir pour sortir la France du marasme total dans lequel nous sommes plongés.

Le tiraillement, le déchirement entre les injonctions sanitaires et économiques est tel que tout le monde n’y comprend plus rien face à un Covid-19 invisible et saisissable.

André Comte-Sponville, le philosophe, s’insurge « Il n’est pas question que l’on nous enferme indéfiniment pour une maladie » et demande de « prendre davantage en compte la souffrance des gens confinés »(source)

Vu des médecins, l’argumentation philosophique n’est pas recevable, il faut arrêter la pandémie d’abord. A tout prix.

On va donc assouplir la contrainte puisqu’il faut l’admettre: le confinement a un effet limité difficile à démontrer. Éviter les rassemblements? oui! Maintenir la distanciation sociale? oui! Mettre des masques? oui, bien sûr…et continuer à se laver les mains.

La difficulté de la France est démographique. On a confiné sans aucun discernement des zones rurales immenses qui ne le méritaient pas . On a mis à genoux toute notre économie et notre chômage difficilement contenu va à présent exploser. Voila pour le bilan économique.

Le bilan sanitaire est celui que l’on sait: un désastre! Inutile d’y revenir. Il reste une inconnue: celle que l’opinion acceptera d’inscrire au passif de nos politiciens qui se sont succédé depuis 30 ou 40 ans et qui ont mis l’hôpital en grande difficulté.

Je suis assailli de promotions sur Facebook pour acheter un Home-Trainer. Ils doivent savoir là-haut que je suis un acheteur potentiel. Je résiste. A qui bon transformer un engin de mobilité, de liberté en outil statique et d’enfermement? C’est absurde.

Les masques arrivent…on les attend!

Un milliard de masques à récupérer en fin de vie, un beau challenge pour le marché de l’environnement

Je crains le pire. A t-on au moins prévu une filière de récupération et de décontamination des masques usagers suffisamment contraignante pour ne pas les retrouver au bord des routes ou dans les squares?

Chronique de pandémie

L’intubation, le seul moyen de tenter de sauver les malades en détresse respiratoire

Appuyer là où ça fait mal, c’est un réflexe masochiste.

Je vais pourtant le faire vis à vis des chiffres de l’épidémie publiés ce matin en Alsace.

Il apparaît clairement que le virus est plus « méchant » dans le Haut-Rhin qu’ailleurs puisque c’est là qu’on en meurt le plus

le 20 avril (sources Santé Publique France)Bas-RhinHaut-Rhin
patients hospitalisés1021976
décès à l’hôpital435639
Une mortalité bien supérieure dans le Haut-Rhin par rapport au Bas-Rhin qu’il faudra nous expliquer. Plus tard.

Les masques arrivent…

L’imbroglio des masques qui arrivent est une véritable saga. Certes on voit de gros avions Antonov russes remplis de millions de masques arriver sur le tarmac des aéroports, mais on se demande ce qu’ils deviennent ensuite.

Selon Médiapart, il y a une embrouille sur les livraisons de masques…

Depuis l’atterrissage du premier avion du « pont aérien » le 30 mars, la France a importé 178 millions de masques, avec une progression impressionnante : 34 millions la première semaine, puis 63 et 81 millions les semaines suivantes.

Au total, sur trois semaines, Édouard Philippe annonce 178 millions de masques importés, alors que les Antonov du « pont aérien » n’en ont livré qu’environ 90 millions à l’État.
Avant les livraisons, cette stratégie mêlant embrouille et opacité était déjà à l’œuvre au niveau des commandes de masques. Elles seraient passées, entre le 21 mars et le 8 avril, de 250 millions à « pas loin des deux milliards », selon Olivier Véran.
Où sont allés les masques livrés à Vatry par l’Antonov 225? Mystère…

On se souvient qu’à Bâle-Mulhouse, le préfet de région avait préempté des masques à destination de Bourgogne-Franche-Comté dès l’atterrissage de l’avion venant de Chine.

Les masques sont devenus une marchandise rare réclamée par le monde entier et les Etats peu rompus au rôle d’importateur avec le Chine ont énormément de mal à trouver des fournisseurs fiables et à éviter les arnaques de producteurs indélicats.

J’ai trouvé un moyen simple pour entrer dans les commerces: un mouchoir grand format!

Assigné à résidence mobile

Je me suis souvent demandé comment font les SDF pour vivre confinés.

Dans leur immense majorité, les familles de voyageurs ont anticipé le confinement, en se rendant sur des terrains privés qui leur appartiennent, ou en se postant sur des aires d’accueil, avant même la demande des autorités. (source)

Les potins du lundi de pandémie

Je t’aime maman

Même les blogs souffrent de la crise pandémique. Je joue franc-jeu avec mes lecteurs: l’audience de vélomaxou est en chute libre et je pourrai, moi aussi, déposer le bilan à court terme.

Encore un mois et j’en aurai terminé si le virus ne me croque pas avant.

Vélomaxou en chute libre

Avec 5400 vues en mars 2020, vélomaxou enregistre son plus mauvais score depuis 2012

Inutile de tergiverser, lorsqu’on sort de son domaine, on perd de l’audience. J’imagine que tous ceux qui parlent de sport ou de loisirs de plein air sont touchés par le confinement. Sauf peut-être les sports de méninges comme les échecs ou le sudoku.

Confinement oblige, il faut meubler le terrain, préparer la sortie de crise. Il est vrai que l’Etat n’a pas aidé le vélo dans sa gestion. Trop de têtes d’œufs assurément dans les ministères. Le vélo aurait pu être un allié de la distanciation sociale en évitant les transports en commun, éviter que les gens se concentrent dans les quartiers en ouvrant le champ libre aux pistes cyclables aux voies vertes. Non au lieu de ça, l’État a fait tout le contraire jusqu’à interdire toute randonnée aux marcheurs et cyclistes…et pire en pourchassant à motos les usagers des pistes cyclables ou en hélicoptère les vététistes dans les cols vosgiens. C’est la France des villes qui doit donner le la à la France profonde. Y compris dans les zones en désertification.

En France on arrête tout. Même le vélo!

Je le dis sans retenue, on a des nuls au pouvoir. Comme si la France était indécrottable vis à vis de ses voisins. Attendons de voir la suite avec le déconfinement et une probable différenciation selon l’âge et les territoires.

L’usage immodéré de la planète par l’humain

Las! Philippe, le premier ministre, vient nous annoncer que demain ne serait pas encore comme avant. Il a mis deux heures hier pour ne rien dire d’autre.Pour un gouvernement sans âme, sans imagination, il est difficile de changer de modèle. Le changement ne pourra donc venir que d’en bas.

J’imagine peu à peu le profil de mes prochaines années, les adaptations à mener pour tenir compte des dangers potentiels de la contamination. Une méfiance vis à vis de l’autre, une distance naturelle, l’absence d’effusions inopportunes, une retenue de nos enthousiasmes, la perte des valeurs collectives, un renoncement à la fraternité…

Puisqu’il faut l’admettre, le virus est inattaquable et vient sanctionner un usage immodéré de la planète par l’humain, cette exacerbation de nos modes de vie transcendée par le transhumanisme. Ceux qui tiraient le signal d’alarme sont restés inaudibles, on consomme trop, on tire trop sur le capital terrien, tous ces échanges mercantiles sont inutiles…Quand on va enfin venir à bout du pic, soyons-en sûr les transports aériens vont reprendre comme avant pour ne pas laisser pourrir les zincs sur le tarmac.

Pourtant le virus continue d’agiter la planète comme l’illustre l’Antonov 225 venu hier livrer à la France des masques depuis la Chine. Les Chinois sont encore nécessaires à notre survie puisqu’eux seuls sont capables de les produire en masse.

150 tonnes de masques venus de Chine et autant de CO2. Au moins!

Réinventer sa liberté

On ne sait pas encore si un vaccin pourra sauver la mise. En attendant il va falloir apprendre à vivre tout en se protégeant. Comme on a du le faire pour le SIDA.

Le coronavirus se transmet par les postillons et le contact de surfaces contaminées. C’est ce qu’on sait en attendant d’en savoir plus…

Il est manifeste que la population est exposée particulièrement là où il y a beaucoup de monde. Si on peut éviter de voir du monde, n’hésitons pas!

Pour mes vacances cet été, je vais choisir le camping le plus pourri de la France profonde. Celui où personne n’osera aller.

Chronique de pandémie

La Oldsmobile de 1938 conduite par Milly devait ressembler à celle-là

Faut pas dire j’aime pas avant d’avoir goûté! J’ai entendu cent fois cette phrase de mes parents devant mon assiette de petits pois.

Alors oui, je viens d’avaler un « Marc Levy », Une autre idée du bonheur (Pocket). Je ne suis pas adepte de ce genre de lecture, le thriller. Mais confinement oblige, on se rabat sur ce qu’on a. Moins indigeste que mes petits pois toutefois.

Depuis janvier 2017, des histoires de Marc Levy sont proposées, illustrées, chez McDonald’s dans leurs menus Happy Meals (Wiki)

A la réflexion, le titre est bien choisi, il me rapproche de ce que nous vivons avec notre enfermement conditionnel du au Covid. L’héroïne se barre de trente ans de geôles amerloques et traverse l’Amérique par la route 66, un Marshal à ses trousses.

Ma route 66, je l’ai aussi ici qui passe à Thann.

Ma route 66 pourrait servir à ma fuite prochaine

La route 66, celle qui passe à Thann, est aujourd’hui devenue ma ligne de démarcation; je ne dois pas la franchir pendant la pandémie. Sinon je sors de mon rond. La franchir pourrait conduire à aggraver notre cas, mon cas.

Hier je me suis limité à marcher à l’ouest de la ville. Je le dis à ma femme, c’est la coronavirée du jour. Les couples arpentent les rues de leur quartier, échangent des regards tout en gardant leurs distances. Le Thannois est discipliné. On change de trottoir pour se croiser. On parle à voie basse et l’on devine derrière les haies résidentielles toutes ces familles confinées qui s’abandonnent à un farniente pré-estival.

Corona et corona

Il y a corona et corona. Toute la France ne vit pas la pandémie de la mème manière. C’est cette carte parue ce matin dans le journal local qui nous le révèle. Habiter à Guéret ou à Mende n’a rien à voir avec Mulhouse ou Colmar. Une pandémie? où ça? Il est clair que si l’on impose les mêmes règles de confinement dans ces régions, elles doivent être difficiles à accepter.

L’épidémie est en fait limitée au Grand Est et à l’Ile de France. Raoult n’a pas eu le terrain d’expérimentation capable de démontrer l’inutilité de son traitement. Tant pis pour lui!

Vous reprendrez bien un petit cluster…

Après un coup pareil, il est clair que l’Alsace aura perdu tout attrait pour quelques temps. Attrait économique, professionnel et touristique. Combien même cela serait immérité. J’ai mon idée sur la question. Les clusters ne sont pas neutres dans mon jugement.

  • le cluster du Haut-Rhin est né au Rassemblement évangélique de la Porte Ouverte (quel nom prédestiné!)
  • le cluster de l’Ile de France est né à la base militaire de Creil dans l’Oise où des militaires contaminés lors d’un voyage à Wuhan ont été relâchés sans contrôle.
  • Et nos chers soldats viennent de récidiver avec le porte-avions nucléaire « Charles de Gaulle » où la moitié des marins sont positifs au Covid-19! La Grande Muette jure qu’elle va tout dire…mon œil!

Je vous le dis tout net: j’accepte très mal le déclin de notre pays, son absence de discernement, ses mesures arbitraires sur les populations et in fine tous ces échecs cumulés, ces crispations inutiles.

4000 morts en Allemagne – 18000 morts en France selon l’infographie de Franceinfo du 17 avril

Cet interne est venu à Strasbourg épauler les équipes de réanimation. On lui a trouvé un logement où dormir quelques heures…

J’avais une voisine un peu bruyante et j’ai mis un petit mot à l’entrée, un mot très gentil et pas du tout agressif pour dire : “pitié, si vous pouviez arrêter, je travaille en réanimation, il faut que je dorme, je suis épuisé”. Cela a provoqué un élan de solidarité impressionnant de tous les voisins. On m’a laissé des chocolats à Pâques, j’ai eu des mots pour me proposer de faire mes courses.


Au fond de lui-même, il a de l’amertune…

Moi je suis à Bac+8, je ne compte pas mes heures, et je suis payé 1 450 euros par mois. En Allemagne, un interne touche 3 000 euros.(Médiapart)

Tout est dit!

Chronique de pandémie

Je l’aimais bien Christophe. C’était lui que je chantais, ado, quand j’allais à la plage
J’avais dessiné sur le sable
Son doux visage qui me souriait
Puis il a plu sur cette plage
Dans cet orage, elle a disparu (Aline)

La rancœur monte

Je n’applaudis plus le soir à vingt heures. Mes voisins non plus. Certains ne savent pas même pourquoi j’applaudis ainsi chaque soir à l’heure du journal TV. Je ne comprends plus le sens de cette manifestation de soutien aux soignants qui en aucune façon ne m’entendent à vingt kilomètres de Mulhouse. Et je suis pris d’un doute, notre hôpital n’est-il pas un grand mouroir à Covid-19 avec autour des médecins et des infirmières démunis? n’y entre t-on pas malade avec l’assurance d’être parmi la moitié de ceux qui vont mourir quoi qu’on fasse? Comment applaudir seulement le dévouement sans penser à tous ces échecs et à leurs familles dans la peine?

Moi aussi, j’ai exercé une mission de service public. Discrète et pourtant utile. Jamais on ne m’a applaudit. Au contraire, je n’avais que des reproches.L’exercice d’une mission de service public demande de l’abnégation, de l’empathie pour les malades, et d’être reconnu à sa juste valeur financièrement .

La funeste comptabilité des chiffres est là: le Haut-Rhin atteint ce matin les 600 morts (en hôpital) liés au Covid-19

C’est fatal après plusieurs semaines de confinement, de privations, d’injonctions, d’interdictions, d’intimidations, on en a marre.

Ce matin, les seniors s’inquiètent dans les journaux qu’on pourrait encore prolonger notre confinement au-delà du 11 mai. Au nom de notre fragilité due à l’âge et à d’autres facteurs « comorbides ». Le vieux feraient donc courir le risque au reste de la population d’aggraver la situation si on les relâche dans la nature comme des perdreaux.

La vox populi a en marre de ces injonctions idiotes qui nous interdit tout et qui nous confinent encore plus dans les centres-villes (courrier des lecteurs DNA 17 avril)

Les chasseurs, eux, tous âges confondus vont pouvoir faire un carton sur les sangliers sans problèmes, le préfet leur a donnés délégation pour nettoyer la forêt de tous ces « nuisibles ». En plus ils vont pouvoir en profiter: ils seront seuls à occuper le terrain.

La rancœur monte

Chez les randonneurs pédestres?…je ne sais pas. Mais la fédé des marcheurs a joué le jeu: elle a tout interdit comme le lui demandait le gouvernement

A la Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP), le mot d’ordre a été de ne plus sortir dès le 14 mars

Chez les cyclo-randonneurs?…idem!

A la fédé de cyclotourisme, on arrête tout mais on laisse un espace flou, le fameux rond de un kilomètre et une heure n’est pas clair: on n’ose pas parler de vélo

Que la FFCT n’ait pas tenté de négocier pour ses adhérents individuels un espace de liberté en dit long sur son alignement aux consignes ministérielles.Il fallait a minima permettre aux cyclo-randonneurs de rouler seuls dans la campagne comme ont su le faire nos voisins. Raté! Ce n’est pas grave, je ne suis plus membre de la FFCT.

Chez les coureurs cyclistes?…on propose carrément de faire du vélo sur place dans l’appart.

Fédération Française de Cyclisme, le bandeau du site FFC incite à ne plus sortir

Et chez les cyclistes urbains (FUB)?

Les cyclistes urbains sont moins formels. Ils ont habilement réussi à obtenir une infographie gouvernementale qui autorise le vélo pour aller travailler et faire ses courses. C’est beaucoup plus intelligent que ces interdits posés par les autres organisations.

Bandeau site de la FUB

La Fédération Française du Sport Boules (FFSB) est la plus ennuyée. Comment jouer aux boules en respectant la distanciation sociale!

Afin de faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus, toutes les compétitions et tous les rassemblements boulistes sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision prend effet à compter de vendredi 13 mars 2020.

peut-on lire sur son site.

Allez hopla, encore une manif familiale de vélo qui saute

La rancœur monte d’autant plus que les seniors jusque là ont joué le jeu du confinement en restant chez eux, en acceptant de ne plus voir leurs familles, de ne plus pratiquer leurs occupations extérieures, de ne plus administrer leurs associations où ils sont bénévoles parfois dans le caritatif et en guise de remerciements on parle de les confiner à nouveau jusqu’à une date inconnue qui pourrait même aller jusqu’à l’été 2021!

Il faut donc se mobiliser pour combattre cette émergence d’une société fractionnée qui distingue les individus selon leur statut ou leur âge.

Ne l’oublions pas: les retraités votent encore!

Chronique de pandémie

Vivre avec le passé (Vizille 2015)

Notre capital vélo est foutu

En ce temps là, j’avais gravi la Croix de Fer avec Jean. Pente régulière mais longue et harassante avec la chaleur.

J’ai regardé ce que disent mes confrères cyclistes hébergés sur les réseaux sociaux, sur les sites de cyclisme. Ils parlent tous pour la plupart des années passées, du bon temps, des cols gravis. Chacun y a va de sa petite larme à l’œil. Le sites cyclistes sont devenus un Tränenpalast, un Palais des Larmes, comme le mur de Berlin qu’on édifiait à la hâte. Sans parler de ceux qui se désolent de ne pas savoir quand ils pourront remonter sur leur vélo ailleurs que dans le garage sur le home-trainer.

TdF 2020

Ce n’est pas une vie, disent-ils en cœur. Pourtant des cyclistes qui vont pouvoir remonter sur leurs vélos, j’en connais, ce sont ceux du Tour de France. Un Tour de France confiné au sud de la France avec une petite incartade à la Planche-des-Belles-Filles dans le sud du massif vosgien juste avant de rentrer à Paris sur les Champs Elysées.

L’incertitude sur l’avenir de la pandémie est telle qu’on se demande comment Amaury Sport et l’UCI ont pu obtenir une telle dérogation à la fin de l’été et alors même que tous les experts es coronavirus conviennent de reconnaître qu’ils ne maîtrisent pas la suite de l’épidémie. Rassembler des milliers de personnes de toutes provenances dans la caravane du Tour et d’autres foules au bord des routes, ce serait donc possible?

Vache ou salope?

J’ai entendu deux professeurs imminents hier déclarer que ce virus est une « vacherie », selon l’un, tandis que l’autre jugeait que c’était « une saloperie ». Notez bien que les qualificatifs sont tous deux aussi insidieux et de surcroît féminins alors que le virus est plutôt du genre masculin.

Donc on ne sait toujours rien de l’avenir. Jour après jour, on convient que la date de déconfinement du 11 mai est un leurre fixé par le gouvernement à l’aveuglette. La liste des conditions à réunir pour ouvrir droit à la délivrance de « la permission de sortie » s’allonge un peu plus chaque jour.

Du biopouvoir à la biopolitique

Nous sommes entrés dans l’ère du biopouvoir. C’est la médecine qui dirige le pays et les hommes. Nul n’est besoin d’être de gauche, de droite ou du centre pour conduire la République en Marche, ce sont les médecins-professeurs qui ont pris le pouvoir.

Le Nouveau Monde-Corona succède à la République en Marche

Macron et son nouveau-monde ont fait la place au monde-corona. Ne pas s’y tromper, le monde-corona va transformer en profondeur notre rapport à l’autre. Terminé le vivre- ensemble, la fête des voisins et les cohabitations harmonieuses, finies les associations! Même les couples se déchirent dans la violence tellement le confinement les insupporte. Finalement il n’y aurait plus que l’enfant à naître qui se calfeutrerait harmonieusement neuf mois en symbiose étroite avec sa mère.

Les professeurs nous obligent

Ils disent le droit. C’est un monde professoral qui gouverne le pays. Loin du peuple. Les député acquiescent, eux qui peinent à se réunir en assemblée de crainte d’être coronavirés. Sans parler des maires dont plusieurs sont décédés. Le professeurs ont dit « on n’y comprend rien », ils vacillent sur leurs certitudes épidémiologiques. Le corona est un machin vicieux qui oblige à réviser ses bases.

Vous n’êtes pas obligés de me croire. Voici ce que j’entends dire actuellement sur les chaînes d’infos en continu par des experts médicaux…

  • Non les anticorps protecteurs ne protègent pas tout le monde une fois qu’on a eu la maladie, ils seraient trop faibles.
  • Non les tests ne sont pas infaillibles, on peut-être négatif un jour et positif le lendemain. Les tests PCR (par le nez) peuvent être négatifs et le virus déjà dans vos poumons
  • Les enfants ne seraient pas propagateurs de la maladie autant qu’on l’a cru.
  • Les masques inutiles jusqu’alors vont devenir obligatoires si on relâche tout le monde.
  • On ne sait pas si la deuxième vague de contamination redoutée ne va pas être un tsunami qui va faire s’effondrer l’édifice fragile de nos hôpitaux.
  • En l’absence de traitement évitant que le virus bouffe vos poumons, on est réduit à l’impuissance, c’est à dire injecter de l’air sur des moribonds. In fine la moitié des patients en réanimation meurent…et ceux qui en réchappent ont perdu le sens de la verticalité, ont souvent été trachéotomisés et sont à la merci d’une rechute.

Alors quand est-ce qu’on sort?

J’ai compris qu’il fallait s’adapter à un nouveau nouveau-monde, le monde-corona. Un monde à géométrie variable ou à géographie variable si vous préférez.

Ceux qu’on va mettre en première ligne, les gagne-petit du système, les ratisseurs de virus

Ceux qui vont travailler à la maison

Et tous les autres qui ne servent à rien qu’on va confiner a vitam æternam.

Inventer une nouvelle vie dans un monde monde-corona, on s’y essaie. Les vacances à la maison, la tente dans le jardin, la vie familiale à distance par skype interposé, le ravitaillement drive express, l’heure du seigneur à la télé,…tout est à réinventer. J’ai déjà un petit bungalow dans mon jardin si par malheur je devenais contagieux, je pourrais me confiner encore mieux et accroître ma distanciation sociale. J’envisage même d’y adjoindre un petit sas pour recevoir ma nourriture.

Vous avez demandé la vie normale, ne quittez-pas!

Les seniors de plus de 65 ans selon le professeur Delfraissy, grand ordonnateur du monde corona, seront confinés au moins jusqu’à mi-2021, le temps qu’on trouve le moyen de nous remettre dans le circuit normal de la vie sans crainte.

Chronique de pandémie

Le Grand Ballon de Guebwiller vide pour longtemps

Où en sommes-nous?

C’est la difficulté du moment, se situer dans le scénario de sortie de l’épidémie. A une condition: qu’on accepte de croire que le pic ou le plateau d’infection est dépassé et que tout rendre dans l’ordre tout doucement.

Confinés comme nous le sommes, fatalement on se fie aux informations des médias puisqu’il est interdit de se rendre compte de visu, puisque le fameux « restez chez vous » continue de nous être assigné.

Alors comme ça l’école reprendrait le 11 mai, signe que quelque chose bouge? Tous les acteurs de l’école, enseignants, lycéens, parents ne sont pas d’accord entre-eux.Ça commence mal.

Les retraités dont je suis un modeste représentant pourront encore attendre. On leur fait comprendre plus ou moins habilement qu’ils seraient d’une trop grande fragilité, voire un handicap, s’ils devaient tout de suite reprendre leurs activités d’inactifs: garde des petits-enfants, réouverture des associations,…et que sais-je encore.

Citoyens de première, de seconde, de troisième zone, voila comment le nouveau corps social est appelé à se déconfiner dans les prochaines semaines, les prochains mois. Remarquez que lorsqu’on voit les images des hôpitaux, on ne peut qu’être effrayés de voir ces soignants retourner d’énormes bonhommes inanimés frappés par l’épidémie.

Le monsieur pesait 130 kilos!

Hier soir j’ai regardé « Le Magazine de la santé », un documentaire en immersion dans le service de réanimation de l’hôpital du Mans (Sarthe), dans lequel les équipes du magazine ont été autorisées à filmer pendant plusieurs jours, en pleine crise du coronavirus.

On y voyait un jeune retraité tout content de sortir de son stage d’oxygénation, remerciant comme il se doit tous les personnels et un autre, hélas mal en point, que des équipes mettaient avec peine sur le ventre pour mieux profiter du respirateur. Le monsieur pesait 130 kilos!

Aurons-nous un plan de sortie?

Pour le reste, c’est à dire la suite de notre pandémie nationale, je m’attends à voir les mêmes tâtonnements, les mêmes approximations de nos services de santé. Un plan de sortie, voila ce qu’on entend de plus en plus réclamer de la part des quelques politiques qui s’expriment au lendemain de l’allocution présidentielle du 13 mai.

Oui la France semble avancer en aveugle, sans trop savoir où elle va quand d’autres, chez nos voisins, ont pris délibérément le parti d’aller de l’avant. Chez nous on hésite. On hésite devant le désastre provoqué par ces ratages en série, ces manquements qui témoignent de la grande pauvreté de nos services publics et de l’impéritie de l’Etat…et après le dramatique épisode du Rassemblement Evangélique de Mulhouse à l’origine, sans doute, de milliers de morts.

Lire le journal du matin nous dévoile la liste effrayante de ceux qui sont partis prématurément sans qu’on n’en sache les causes: on les imagine. Et aussi le grand désarroi des entreprises sans travail. La deuxième vague de décès sera certainement une vague économique, celles des voyagistes, des hôteliers, des restaurateurs…et aussi peut-être de tous ces petits commerces qui n’auront pas su attendre.

Repartir

La famille Riche ne vend plus de miel. Son magasin du Grand Ballon (image ci-dessus) est fermé pour de longues semaines. Quand je regarde la montagne depuis chez moi, j’ai de la peine à imaginer qu’il nous est interdit d’y grimper depuis des semaines. Alors avec mes jumelles, je regarde les pentes du Thannerhubel…non pas une âme en vue dans l’objectif.

De la rancœur? Oui presque enfantine. J’en veux à cet état policier d’avoir tout interdit, d’avoir assimilé les bourgades aux métropoles sans discernement des risques potentiels et d’avoir pourchassé des cyclistes et des randonneurs inoffensifs dans le massif vosgien.

Si vous avez encore un peu de temps pour lire ce matin, je vous recommande cet article signé velosolex « Librairie fermée, caviste ouvert ; l’absurde et le vélo, au temps du confinement ! »

Confinement à distance ou à isodistance?

Quel est le bon rayon?

Quel est le bon rayon de confinement?

En principe, un cycliste sait ce qu’est un rayon. Il en a plein sur son vélo.

Le fameux K5 (cas 5 de l’attestation de déplacement dérogatoire) qui permet de sortir autour de chez soi pendant une heure est assorti d’une distance à ne pas dépasser.

Cette distance est définie comme « un rayon de un kilomètre autour du domicile ». Il est alors facile de prendre un compas et de tracer un cercle de 1 kilomètre. (à partir du 3 avril 2021, le cercle de confinement est fixé à 10 km)

Le dictionnaire Larousse définit le rayon ainsi…

Distance déterminée à partir d’un centre, d’un point d’origine dans toutes les directions

Un aimable internaute a mis à notre disposition un moteur de calcul bien pratique ici

C’est à partir de ce site que j’ai tracé mon rond de confinement autour de chez moi. J’ai considéré que dès lors que j’étais à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau, j’étais en règle. C’est d’ailleurs la carte en poche que je me balade afin de m’assurer que je suis bien en règle en cas de doute comme la Brigade Verte a déjà tenté de le faire le 31 mars dernier.

Bien en règle?…Pas si sûr! Méfions-nous des interprétations possibles de la part d’un contrôleur zélé!

Nous ne sommes pas des oiseaux et certains sites d’information comme Franceinfo ou Sudouest évoque plutôt l’isodistance calculée sur le site géoportail.gouv

On trouve aussi sur le site CCM comment ça marche? cette phrase inquiétante qui accrédite l’idée que c’est Géoportail (IGN) qu’il faut choisir et que le rayon n’est pas vraiment un rayon au sens géographique du terme.

Il peut ainsi être utilisé pour afficher un périmètre d’un kilomètre autour du domicile et estimer la zone de déplacement autorisée dans le cadre des nouvelles mesures de confinement mises en œuvre pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. (site CCM comment ça marche)

L’isodistance, kezaco?

L’isodistance est calculée à partir du développement des rues empruntées jusqu’à obtenir un kilomètre. Ce n’est plus du tout pareil que le cercle et notre périmètre se trouve amplement réduit.

Voici l’exemple à partir de chez moi…

Le rayon géographique d’un kilomètre tout bête nous offre largement de quoi varier notre promenade hygiénique
Avec l’isodistance notre périmètre de confinement est considérablement réduit ( calcul de la zone de confinement 1km selon géoportail.gouv)

Quel est le bon rayon?

Ce qui est symptomatique qu’on se trompe avec le rayon géographique, c’est que des sites publics comme Franceinfo nous renvoient vers géoportail.gouv, le site du gouvernement. Évidemment avec l’isodistance on nous vole encore un plus d’espace de liberté. Je vais continuer de faire comme avant car si j’adopte l’isodistance, je ne vais plus pouvoir faire ma balade dans les vignes de Leimbach ni boucler mon itinéraire préféré.

Chut! je ne vous ai rien dit.

Pour les pros: une isochrone d’une heure aller et retour depuis chez vous permet d’aller plus loin que l’isodistance. Mais ce n’est plus le sujet.

A une demie-heure de chez soi en mode piéton 4km/h

Chronique de pandémie

Le Home-Trainer? la guitare? la lecture? la peinture? les cyclistes peuvent faire une croix sur le vélo pendant encore de longues semaines

Tout ça pour ça!

Le 13 avril était un cap à atteindre pour le pouvoir. Macron a parlé et il a déçu des millions de gens.

Je n’ai pas besoin de notes pour retenir l’essentiel.

D’abord l’épidémie est tout juste contenue à ce jour au prix de…15000 morts et ensuite le confinement va durer jusqu’au 11 mai. Il ne manquerait plus que l’épidémie reparte pour doubler ce tragique bilan.

L’épidémie a causé 922 décès dans la région depuis le 1er mars – dont 576 dans le Haut-Rhin et 346 dans le Bas-Rhin – et ce triste bilan a franchi la barre des 2000 morts dans le Grand Est

« Comme vous, j’ai vu des ratés. Encore trop de lenteur, de procédures inutiles. Des faiblesses aussi de notre logistique. Nous en tirerons toutes les conséquences en temps voulu »

Des ratés? où ça? quand ça? vous avez vu des ratés, vous? Non on a vu un désastre.

Pourquoi déconfiner le 11 mai? On ne sait pas. Ils ne savent pas eux-mêmes. On l’a senti au ton employé. Un ton monocorde, sans relief et un discours qui peinait à convaincre, beaucoup trop long à consacrer des remerciements aux uns et aux autres. De quoi Macron nous est-il redevable? de notre docilité? de nos sacrifices? de tous nos morts? On n’attendait pas des remerciements, on attendait des actes.

Pour le reste, on va à nouveau envoyer nos mômes au casse-pipe à la mi-mai pour faire croire qu’on progresse et alors même qu’on ne maitrise rien.

Ni les masques, ni les tests!

Le déconfinement? Mieux vaut s’inquiéter à l’avance car on ne sait plus très bien qui va en bénéficier ni pourquoi, et comment on va loger des milliers de gens porteurs du virus dans des hôtels pour les isoler de leurs familles.

Ce matin, je n’y crois plus. Le pouvoir vacille dans un imbroglio invraisemblable.Il est donc plus que temps de s’investir dans des temps longs.

Le pain

La solution : faire du vélo avec son attestation pour aller acheter des biens de 1ère nécessité, et en profiter pour pédaler un peu fort. Dans ce cas, on peut s’éloigner à plus d’1km de son domicile dans la mesure où les seuls commerçants disponibles sont à 2km (Christine Corbin)

Christine Corbin a raison. On a trouvé une échappatoire à l’absurdité ambiante. Ce matin à six heures, j’ai enfourché ma bécane et je suis parti. Profitant de la fermeture de mon boulanger de quartier, j’ai rejoint le centre-ville.

Je suis donc sorti par nécessité de mon rond de confinement muni de mon attestation K2.

En 1914, mon grand-père prisonnier en Allemagne parlait souvent du pain KK, le Kriegskartoffelbrot, pain de pomme de terre, surnommé caca par les Français. Nous sommes aussi dans le registre des K

Thann centre-ville, son boulanger, ses nids de poule

L’air était vivifiant, le Rangen à peine éclairé par le soleil levant. Une promeneuse de chien, un joggeur. On se fait discret dans le petit matin.

les potins du lundi de pandémie

Morne lundi de Pâques

« Tu n’as pas de Doliprane chez toi? »

Semaine lourde en questionnement, en doute et en hypothèses. Les tensions apparaissent parmi la population par réseaux interposés. Quand verra t-on le bout du tunnel de cette interminable épidémie?

A la frontière allemande, les Français sont mal vus dans les boutiques. Surtout s’ils viennent juste acheter du Doliprane. « Tu n’as pas de Doliprane chez toi? »

Vu de l’Allemagne les petits voisins ont montré leur incompétence face au virus. Alors qu’ils ne l’exportent pas chez nous! C’est la tonalité du propos.

Mortalité comparée. La différence entre l’Allemagne et la France est cruelle

Pourquoi nous n’avons pas su?

Outre la polémique, il faudra un jour nous expliquer pourquoi nous n’avons pas su. Pas su endiguer ce flux morbide. Le mal est fait. Oui comme le dit Elisabeth Kleinhans-Bucher dans les DNA cette semaine c’est « un gifle pour la France »…

Les Français se sont pourtant appropriés au cours de ces longues semaines d’inactivité les données de la chose. Ils ont en mémoire les faux-pas, les hésitations des sachants, les interprétations hâtives.

L’épisode des ratages, celui des élections bâclées, le manque de tests quand l’Allemagne testait tous azimuts, l’épisode des masques et la saga des tarmacs d’aéroports, l’épisode des « cinq mille lits » (25000 en Allemagne), le dénuement de nos hôpitaux, l’abandon de nos vieux, l’absurdité d’un confinement massif réprimé sans discernement 135 euros par une police zélée, l’incroyable déchirement des experts par écrans interposés sur la chloroquine, …tout cela on le sait par cœur et on pourra s’en souvenir.

Et après l’hécatombe de morts?

Il reste la suite qui ne devrait pas être moins pire. Comment sortir de cette crise pandémique dont personne ne maîtrise la fin?

On comprend la position du corps médical qui faute de traitement voudrait nous confiner jusqu’à Noël. Surtout nous « les vieux » de plus de 65 ans. Du coté des politiques, on sent que les épaules du Président sont de plus en plus fragiles face au désastre.

mortalité le 12 avril (source Franceinfo)

Oui Orwell est pour demain

…il va falloir décider de la suite. Et remettre la machine en marche avec les incroyables inconnues qui continuent de peser. Comment vont se comporter entre-eux les infectés, les guéris, les non-infectés, …et les faux-guéris?

L’arsenal dont nous disposons faute de moyens, faute de tests massifs, c’est un système policier. Fliquer tout le monde selon son statut et grâce à nos téléphones portables.

Oui Orwell c’est pour demain. Parmi le personnel politique, tout le monde fait le gros dos de crainte qu’on lui reproche plus tard d’avoir aggravé le problème. C’est la France en lambeaux.

Pâques en Alsace

Pâques 2010, le lièvre de Pâques est très présent en Alsace

Nous ne saurons pas à quoi ressemble Pâques en Alsace en 2020. Le confinement nous impose de ne pas visiter les villages qui rivalisent de décorations en relation avec la fête pascale. De même que nous ne verrons pas les petits-enfants chercher les œufs de Pâques dans le jardin.

Autrefois en Lorraine, d’où je suis originaire, entrecoupés de psaumes dont je n’ai pas retenu les paroles, les enfants qui passaient à midi dans les rues disaient en substance « il est midi, trempez la soupe! » aussitôt suivi d’un cracracra retentissant.

Rara, voir mon article de 2013

Les Rara nous cassaient les oreilles pendant toute la Semaine Sainte, (d Kàrwucha en alsacien, ce qui littéralement signifie en allemand la semaine du chagrin).

Destinées à suppléer l’absence provisoire des cloches, les crécelles donnent l’occasion aux jeunes villageois d’égayer la cité dans un concert de crécelles détonnant. Le matin, à midi et le soir.

Tout cela est devenu un folklore ancien.

La cloche de Fessenheim n’arrive pas à décoller pour Rome.Bon, ce n’est pas moi qui vais la conduire chez le pape.
D’abord, si elle ne trouve pas le chemin, il n’a qu’a venir la chercher avec la papamobile.
Bon, il a un emploi du temps chargé, mais y’a bien un garde suisse en récup. qui pourrait venir faire un saut avec la papamobile
Soyez chics, les gars, c’est une vieille cloche qui ne peut plus voler!
Elle a les ailes rabougries.

Dieu ne reconnait pas toujours les siens. On se souviendra longtemps de cette assemblée évangélique maudite. Ou alors, il existe des malentendus. Gérard l’Alsacien n’exprime pas toujours l’humour alsacien du meilleur goût. Mais on s’en fout.

Chronique de pandémie

Mulhouse, la Porte Jeune

Distanciation sociale

Quel terme cruel pour une société qui se veut unie, humaine! La distanciation sociale, on la pratique chaque jour depuis plusieurs semaines. La vie n’est plus qu’un long farniente où l’on trompe le temps comme on peut. Mais la distanciation sociale n’est pas la même pour tout le monde. Elle accroit les inégalités de ceux qui sont seuls et confinés dans de petits logements.

Ceux qui jadis ne savait rien du village voisin pouvait continuer à vaquer dans leurs champs, dans leurs étables en attendant qu’un colporteur passe. Nous à présent sommes ancrés devant nos écrans, en direct avec la planète.

Et pourtant on ne sait rien

Rien du pourquoi, ni du comment mon département Haut-Rhinois est devenu le Hubei de la France avec ce matin 570 morts depuis le début de l’épidémie. Nous sommes, nous serons dorénavant maudits. C’est sûr, quoi que fassent les autorités pour redorer notre blason alsacien, on parlera longtemps de ce cluster viral qui a pris naissance dans une réunion évangélique. Je ne savais pas que Mulhouse disposait d’un tel potentiel religieux et d’une telle capacité attractive pour rassembler des croyants.

La Lozère avec ses 77.000 habitants, un département qui ne connait aucun décès du au coronavirus

L’hôpital Émile Müller est construit sur les hauteurs de la ville derrière la montagne du Rebberg en direction de Bruebach.

On n’a pas su trouver pire endroit pour y accéder

Aucune voie rapide en venant des populations. On ne va pas à l’hôpital pour le plaisir surtout avec un réseau routier aussi peu facile. Toute l’année 2019, la chronique ne parlait que des difficultés des Urgences de l’hôpital et de ce ballet de médecins qui ne restaient pas quand d’autres chichement appointés venaient prendre le relai pendant quelques semaines sans y rester ensuite. La mauvaise réputation de cet hôpital est ainsi faite. Je suppute qu’elle est à l’image d’une population difficile et fragile. A tort? je ne le sais pas. Mais un hôpital où les médecins partent les uns après les autres, ça fait mauvais genre.

Tous ces soubresauts ne doivent pas masquer la grande souffrance de l’hôpital public à Thann et à Altkirch où la gestion comptable frappe depuis des décennies notre service de santé.

Restez chez vous! oui mais combien de temps encore?

On en est donc là, c’est à dire qu’on ne sait pas. On ne sait pas ce qui se passe derrière les murs de l’hôpital où l’on a transporté par cargaisons entières depuis des semaines des centaines et des centaines de patients atteints du virus et pourquoi autant sont morts.

Car très peu de choses filtrent depuis la visite rendue par le Président à l’hôpital militaire de campagne de trente lits édifié sous des tentes sur le parking. Le seul écho que nous envoie le personnel, c’est le fameux « restez chez vous! » devenu un leitmotiv peu rassurant.

« Restez chez nous » soit! On a compris qu’il fallait ainsi ralentir le flux. Pas la maladie.

La cruelle vérité des chiffres

A J+25 (nous sommes actuellement en France à j+35), les chiffres parlent d’eux-mêmes…

J+25FranceItalieEspagneAllemagne
morts par million d’hab.599122031
Les chiffres parlent: l’Allemagne toute proche de nous a moitié moins de morts que la France

Repousser les touristes et les vacanciers

Confinés par l’autorité, nous sommes devenus des citoyens en liberté surveillée ou semi-emprisonnés. L’hélicoptère de la gendarmerie a survolé hier la vallée de Thann à marche lente scrutant toutes les failles de la montagne où des fuyards en mal de vivre auraient pu se loger.

Le hasard de la vie fait qu’on est là et pas ailleurs. Obligés de subir cet enfermement qui pourrait encore se durcir si les pouvoirs locaux tentés de se barricader ferment leurs accès. Les États, c’est déjà en cours, ferment leurs frontières comme l’Espagne qui préfèrent renoncer à la manne touristique de l’Europe du Nord cet été.

Ce matin Sète, dans l’Hérault, fait de même, elle barricade tous ses accès pour éviter la venue de vacanciers. Au grand dam du préfet…

C’est une première en France. La décision entre en vigueur ce vendredi 10 avril à 18 heures. L’arrivée confirmée de touristes dans la ville héraultaise située entre mer et étang a fait basculer les choses.(Midi Libre)

Mulhouse, à la différence de Sète, n’aura pas besoin de fermer ses accès, sa réputation suffira à dissuader les touristes d’y venir pendant longtemps.

Maxou, pourquoi tu cours?

Thann. J’habite là en contrebas du pré.Au fond on voit l’usine chimique Cristal qui fume. Elle tourne à fond pour produire le titane qui sert de glaçage aux comprimés de chloroquine

J’ai déjà dépassé 143 km de course à pied. Un truc jamais imaginable sans le corona.

Oui c’est vrai ça, pourquoi je cours?

Ce matin j’ai fait fissa pour passer chez le boulanger en même temps sur le retour. Devant moi un type qui commandait une dizaine de gâteaux bien sucrés et qui m’a pris un quart d’heure

Tout simplement parce qu’en France on a décidé d’emmerder les cyclistes. Alors je cours et je viens grossir le flot de joggeurs. Tout simplement.

Oui mais le confinement? la distanciation sociale? tu t’assois dessus?

Bien sûr que non! Ici, chez moi, je peux changer de trottoir dès qu’un passant avec son chien arrive en face de moi. Et je peux vous dire que des gens avec chiens, j’en croise beaucoup plus que de joggeurs.

Chronique de pandémie

La version soft du confinement allemand (image d’archive)

Les courbes de décès s’infléchissent. D’aucuns veulent y voir le début de la fin du pic épidémique. D’autres parlent de plateau…Sous-entendu ne pas crier victoire. Un plateau en montagne peut juste constituer une halte avant de reprendre la pente ascendante.

Chaque pays a testé sa propre méthode de confinement avec plus ou mois de réussite. Champions toutes catégories, le Japon et la Corée du Sud. La France suit toujours dangereusement la courbe de l’Italie tandis que l’Allemagne avec son confinement soft s’en tire plutôt mieux que nous. Attendons de voir la suite…

L’autre grand raout

Le grand raout de Pâques en Alsace n’aura pas lieu. Il faut savoir que l’Alsace se distingue, en cette période de Pâques, du reste de la France avec le Vendredi Saint férié. Jour pendant lequel les Haut-Rhinois en profitent pour faire les magasins du Territoire de Belfort tout proche.

Cette année non!

Les Mulhousiens sont avertis: le dispositif policier est à pied d’œuvre (DNA 10 avril)

Toutes les forces de police sont mises sur le pont long alsacien de quatre jours pour confiner tout le monde. Ce matin avec le concours de la presse locale, les Alsaciens ont droit à une piqure de rappel avec le fameux « restez chez vous! »

L’avenir le dira

Fallait-il durcir ainsi le confinement pour un résultat dont les effets sur le plan sanitaire restent à démontrer? L’avenir le dira. Et au surplus, l’immense inconnue du confinement, c’est justement comment en sortir? ne va t-on pas assister à une nouvelle explosion de contamination de la part des gens qui sont restés enfermés pendant des semaines et dont les organismes ne sont pas immunisés par des anticorps?

Durcir le confinement est-il nécessaire?

Du coté de la Bruche dans le Bas-Rhin, la fermeture de la piste cyclable ne fait pas des heureux.

Cette absurdité de vouloir concentrer les gens hors des endroits de quiétude aboutit in fine au résultat contraire dans les grandes agglomérations comme à Paris où les joggeurs confinés au-delà de 19h le soir se rassemblent en nombre le long des berges.

Dans le Haut-Rhin aussi, pendant ces quatre jours de fêtes pascales on ne pourra pas courir entre 11h et 19 heures mais on pourra marcher ou promener son chien. Encore une fois tout est question d’interprétation. La différence entre marcher et courir c’est lorsque deux pieds à la fois sont décollés du sol.

Ce serait alors l’échec du confinement et de la distanciation sociales qui en quelques semaines a mis notre économie à genoux.

Le masque Vélomaxou

Dans un vieux tee-shirt. Esthétique pas terrible, mais efficace
découper dans du drap un rectangle de 38×28 arrondir les coins, plier en deux le 28 en 2×14, découper les ouïes
Insérer un Sopalin avant de plier en deux, faire une boucle avec les ouïes et tirer-vous les oreilles

Laver en machine 60° au moins et changer le Sopalin souvent

Un tour de VTT à 135 euros

Même confiné au fond des bois, ça dérange l’autorité.

Encore une fois les journaux se font les interprètes d’une application anti-cycliste délibérée des règles de confinement.

Un vététiste verbalisé au fin fond de la Hardt au motif qu’il est à plus d’une kilomètre de chez lui.

Traquer des cyclistes dans les Vosges à bord d’un hélicoptère, sonder des chemins creux en plein milieu d’une forêt Haut-Rhinoise à bord de véhicules de gendarmerie pour débusquer des fraudeurs du confinement, voila à quoi s’emploient les pouvoirs publics.

Est-ce une mesure qui fera baisser l’agitation urbaine? je ne le pense pas. Au contraire, elle vise à cadenasser la théorie de l’enfermement de toute la population sans discernement. Au nom de la raison d’Etat et sans preuve d’efficacité.

Je me suis senti comme le plus grand des criminels

Il y a manifestement un malentendu sur le concept de distanciation sociale puisque ces cyclistes ne menacent personne de contamination en s’isolant eux-mêmes dans leur loisir.

Chronique de pandémie

Buggy, transport traditionnel amish dans le comté de Lancaster, en Pennsylvanie

Je commence à comprendre avec retard que cette pandémie va durablement affecter notre mode de vie. J’y ai mis plus de temps qu’il n’y fallait. Je m’en veux presque.

On a cru pouvoir vivre comme des Amish

Les cyclistes, ces ORNI, ces Objets Roulants Non Identifiés ont cru qu’ils allaient échapper au confinement. Continuer à vivre en marge de la société sans la déranger. On a cru pouvoir vivre comme des Amish, aux cotés du « monde moderne » avec notre vélosuffisance sans vouloir importuner quiconque. Avec notre vélo, notre prolongement minéral, on s’est adapté comme on a pu en rasant les bordures et en évitant le souffle des poids lourds de la consommation débridée. Vivre un consumérisme de bon aloi sans trop se faire repérer. Sans même contester le modèle pourvu qu’on nous laisse une bande routière.

Le moteur planète s’est déréglé

Mais le virus déterré par les désordres biologiques s’est mis en branle et est venu nous rappeler à l’ordre. Les désordres biologiques, ce sont un ensemble de phénomènes dont le plus visible est le réchauffement climatique. Or c’est justement celui que la planète ne veut pas voir pour continuer de faire comme avant. Oui, nous appartenons à ce monde agité, exacerbé, vibrionnant qui soudainement devient incontrôlable. Le moteur planète s’est déréglé et on ne sait pas comment le réparer. Tous les médecins se penche sur le malade. Ils ne savent pas. Ils tentent de ralentir le flux avec peine tandis que tout l’édifice s’écroule autour d’eux.

Sept cent millions de chinois
Et moi, et moi, et moi
Avec ma vie, mon petit chez-moi (Dutronc Et moi, et moi, et moi)

Les petits Gardes rouges

L’édifice qui s’écroule? oui! Ses dogmes productivistes sont à l’arrêt et partout les PIB s’effondrent. Le capitalisme ne produit plus. Pourtant il avait bien fait les choses en pactisant avec l’ennemi communiste, en lui vendant son modèle irrésistible de croissance. Une dictature communiste avec des petits soldats qui obéissent au doigt et à l’œil aux ordres du grand ordonnateur, c’était le rêve assumé de tout capitaliste: rendre son capital hyper-productif sans l’ombre d’une revendication, sans le risque qu’un rouage se grippe et vienne affecter son rendement.

Aujourd’hui l’Europe pleure

Elle a abandonné toutes ses usines, trop chères, trop vieilles, trop peu compétitives et ses smicards affamés; l’Europe n’a plus rien. Même les Allemands prudents qui ont conservé une part de pragmatisme voient peu à peu leurs ventes de machines, de voitures sans clients.

L’Europe pleure, car son modèle va s’effondrer et son concept communautaire émet des craquements sinistres. Elle a détruit ses valeurs en vendant tous ses fleurons à l’encan misant sur ses services. Il ne reste plus que des peuples éperdus qui errent dans un océan de précarité de Bucarest à Murcia.

Un effet papillon va t-il détruire le monde?

C’est envisageable puisque l’épidémie n’est contenue qu’au prix d’un artifice qui consiste à en ralentir la progression. Si l’on est confiné, c’est seulement pour ne pas dépasser les capacités des moyens sanitaires. Mais l’épidémie est appelée à durer attendant un antidote vaccinal qui va prendre du temps. Des populations confinées, ça fait mauvais genre pour le capitalisme, elles ne consomment plus, elles ne peuvent plus prendre l’avion, elles n’achètent plus de voitures, elles ne vont plus festoyer sous les contrées exotiques, et la dépréciation de l’humain n’encourage pas à procréer. Les plus fragiles confinés en hauteur vont commencer à enjamber les parapets des balcons. C’est à craindre.

Quand le vaccin arrivera, s’il arrive, on pourra attendre les prochaines vagues de virus circulants. Les virus que le réchauffement de la planète exhumeront d’un endormissement millénaire au fond des glaciers.

Faut-il vendre son vélo?

Nos vélos au placard devront encore attendre avant de savoir si leur patron sortira vainqueur de l’épidémie

On sait d’ores et déjà que l’année 2020 sera une année noire pour le cyclisme

Avec la pandémie qui s’étend, nos vélos vont perdre tout attrait cette saison. Ils l’ont déjà perdu par la force des choses. Les organisations (FFC, FFVélo) qui se sont spontanément ralliées aux pouvoirs publics risquent de perdre de nombreux adhérents du fait de l’interdiction de rouler à vélo pour les balades, les courses et le cyclotourisme en général. Tant pis pour elles! Ce faisant elles ont délibérément battues en retraite sans négocier un espace de liberté pour les pratiquants seuls…et on a de quoi leur en vouloir.

Il est patent qu’aucune fédération rattachée au Ministère des Sports ne pouvait aller contre une décision qui s’imposait à tous mais on aurait pu négocier. Cela n’a pas été fait.

On peut vraiment regretter que les positions fédérales ont entrainé l’interdiction totale du vélo de randonnée y compris chez ceux qui roulent habituellement seuls. Comme c’est mon cas depuis de nombreuses années.

Pour les fans de cyclisme, c’est un coup de massue que d’être confiné alors que les beaux jours sont là et que la montagne nous attend.

Des chemins vides où l’épidémie aurait pu se propager en raison de la foule habituée à s’y masser (Soppe-le-Bas)

Grimper le Hundsrück, poursuivre par Masevaux, la vallée du Soultzbach, en quoi cela pouvait-il concourir à aggraver l’épidémie?

Se retrancher derrière un hypothétique risque d’accident qui viendrait encombrer les urgences est une construction intellectuelle de vraiment mauvaise foi. Pourtant certains de mes amis se sont engouffrés dans cette brèche…et ils y sont toujours. En quarante de vélo, je n’ consulté un service hospitalier qu’une fois. Il suffit donc d’une fois, une probabilité infime pour décider du sort de notre passion sportive.

Plus ça va, plus un report se précise pour la Grande Boucle qui doit faire une halte en Limousin avec une arrivée à Sarran, en Corrèze, le 9 juillet.

(Pascal Coste, président du conseil départemental, sur le Tour de France 2020 qui doit s’arrêter en Corrèze)

Comment peut-on imaginer que le Tour de France puisse encore se tenir en juillet alors qu’on peine encore à circonscrire la pandémie et alors même que le rassemblement sportif est appelé à rassembler des millions de gens sur le bord de nos routes? On pourra en revanche se féliciter de voir évitée la pollution engendrée par la Grande Boucle dans nos massifs.

Perspective bien dérisoire, direz-vous, en regard des milliers de morts et de la vertigineuse amplitude que prend l’épidémie en Europe et qu’on peine à contenir.

Vendre sur le marché de l’occasion?

Les entreprises du cycle comme Cycleurope ou Décathlon, comme toutes les manufactures du loisir sont lourdement impactées par le confinement et l’interdiction de pratiquer son sport favori.

Ceux qui piaffent d’impatience afin de remonter sur leur vélo risquent de devoir encore attendre longtemps et le home-trainer ne pourra pas durer indéfiniment.

243000 annonces!

Si l’on croit pouvoir abandonner facilement à bas prix sa bécane, on se trompe; ainsi le site le Bon Coin est le premier site marchand à afficher autant de vélos d’occasion avec …243000 annonces!

Sur le Bon Coin, ce vélo de route tout carbone à 9000 euros trouvera t-il un acquéreur? on peut en douter.

Soyons réalistes!

Soyons réalistes, un vélo comme celui-là n’a plus qu’une valeur sentimentale. D’un point de vue marchand il ne vaut plus rien tout carbone qu’il soit et équipé en Di2.

On ne vend pas son vélo quand le sport est en pleine déprime…sinon on le brade. En revanche on peut espérer s’en débarrasser auprès d’un vélociste lorsque le confinement cessera et à condition d’en acheter un plus moderne. Les professionnels vont avoir des stocks d’invendus et on pourra peut être repérer de bonnes affaires avant la fin de saison.

Espérons que d’ici là, la levée de notre interdiction sera intervenue.

Chronique de pandémie

Faut-il encourager le port du masque après nous l’avoir déconseillé pendant des semaines?

J’ai quitté ce matin le 68 définitivement.

Il restera attaché à de mauvais souvenirs.

Avec le temps qui passe, les incertitudes demeurent. Et les angoisses grandissent. On ne sait plus ni quand, ni comment on va sortir de ce conflit meurtrier avec la petite bête. Et nous, sociétés modernes, peinons à comprendre qu’on ne dispose que d’air comprimé pour sortir le virus de nos poumons.

L’inquiétude est grande de voir se rapprocher de nous chaque jour de mauvaises nouvelles. Et l’on se dit est-ce que je serai de ceux-là ou de celui-là, ou de celle-là? Le maire de Saint-Louis, à la frontière tri-nationale, est allé mourir à Bonn évacué en urgence sanitaire. Et nos voisins anglais! BoJo, le truculent premier ministre placé sous respiration artificielle!

Fatalement, les esprits s’échauffent face à l’attitude hasardeuse des autorités. La polémique chloroquine semble en sommeil mais les experts ont du ramer longtemps pour se mettre d’accord entre-eux sans convaincre. Alors voici venir à présent la polémique du port des masques, ce machin dont Sarkozy faisait tout pour qu’on ne le porte pas dans l’espace public.

Alors avec le masque, on est partis pour plusieurs semaines avant de savoir qui doit le porter, comment le mettre sur le nez, comment s’en débarrasser…et on se demande même s’il ne faudra pas obtenir un agrément préalable attestant qu’on en connait le mode d’emploi. Car ce que craignent le plus les experts de la pandémie, c’est que le masque nous fasse perdre la fameuse « distanciation sociale » et qu’on se mélange à nouveau au-delà de toute raison.

J’ai enfilé mon masque à poussières FFP2 pour aller au Drive hier. C’est une horreur. La respiration envoie de la vapeur d’eau sur les lunettes et je n’y vois plus rien.

Sortir oui, mais que pour les courses à hauts risques épidémiques! c’est ce que souhaitent les tenants du « restez chez vous! »

On voit au fil des jours les acteurs des réseaux sociaux se distancier. Ceux qui s’époumonent à répéter « restez chez vous! » perdent du terrain. Le slogan n’est plus porteur. L’a t-il été? Ceux-là voudraient nous confiner dans une burqa sanitaire et nous attacher au canapé toute la journée. Et surtout ils voudraient que le gouvernement supprime le fameux K5 de l’attestation de déplacement « loisir-détente » qui selon eux pervertit le concept de confinement.

En attendant, notre pouvoir qui peut peu face à la complexité de la situation tente de boucher à la hâte toutes les imperfections du confinement qui jaillissent ça et là. Les PV qui pleuvent ne suffisent pas à contenir la foule qui voit les beaux jours venir.

L’Etat aux abois qui détourne les masques de la région Franche-Comté sur le tarmac de l’aéroport de Mulhouse, voila qui en dit long sur le climat de guerre larvée que se livrent les autorités publiques face à l’épidémie.

Vous avez dit déconfinement?

Ceux qui ont parlé trop vite de déconfinement rétropédalent et donc mécontentent encore un peu plus le corps social de plus en plus suspicieux face à la conduite des affaires. Vu la complexité annoncée du déconfinement, mieux vaut en effet attendre.

La carte du déconfinement est une fake-news mais elle contribue à alimenter les rumeurs sur un déconfinement séquencé et territorial auquel s’ajouteraient des conditions individuelles selon son statut sérologique.

Ce que craignent les épidémiologistes, c’est le rebond de l’épidémie qui reprendrait avec les individus sans anticorps une fois le confinement levé. Le risque est grand tant qu’on n’aura pas une image représentative du taux de population déjà infectée par le coronavirus. Alors se dessine la question du fameux test que tout le monde attend. A commencer par les Ehpad.

On apprend en marchant.

Les potins du lundi de pandémie

Le pouvoir nous a menti par omission rien que pour emmerder les cyclistes

Je me suis trompé. Faire du vélo dans le cadre du cas 5 de l’attestation de déplacement dérogatoire n’est pas interdit. Sinon comment expliquer qu’on puisse faire un jogging et ne pas pouvoir prendre son vélo?

Jusqu’alors les cyclistes devaient se conformer à l’usage utilitaire du vélo obtenu après plusieurs réclamations auprès des ministères concernés (intérieur et transports).

Un logo résumant les choses (ci-dessus) était même publié le 28 mars

Mais plusieurs signaux m’ont alerté depuis le 28 mars…

D’abord le blog d’Isabelle et le vélo qui a bossé la question et qui aboutit à cette conclusion (aller sur le blog d’Isabelle)

En résumé, ce qui est interdit c’est le sport cycliste en groupe, parce que on peut sortir une heure par jour (quand on est à la maison) pour de l’activité physique, à condition d’être seul ET dans un rayon de 1 km de son domicile.
Donc le vélo est autorisé poursedéplacer ou faire un peu d’actIvité physique.
Le vélo n’est pas plus interdit que l’auto, la course à pied ou le bus.
Les limites portent sur distance, taille du groupe, motif et durée, pas sur le moyen utilisé.

…ensuite le blog de Girauflée des Murailles qui approfondit le sujet sur le plan juridique…

Le 5e critère, celui de l’activité physique est restreint sur le plan spatial – il est mentionné que le déplacement doit s’effectuer dans un rayon d’un kilomètre – et temporel – il ne doit pas excéder une heure. En revanche, rien ne change pour la dénomination : l’activité physique n’est pas détaillée. La seule condition à respecter consiste en la solitude de l’exercice. Puisque tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, on peut donc faire du basket, du foot, de la course à pied, du saut en hauteur, de la danse jazz, du vélo… à condition d’être seul.

…et enfin l’article du journal DNA du dimanche 5 avril qui présente le vélo sport/balade/ autorisé pendant une heure et dans un rayon d’un kilomètre SEUL.

J’ai cru à une blague ou à une erreur et j’ai même écrit au journaliste pour lui dire qu’il s’était trompé…surtout que nombreux sont les cas de cyclistes verbalisés rapportés par les journaux.

Et alors, qu’est-ce que ça change?

Cela signifie que dès lors on peut faire du vélo autour de chez soi pour peu qu’on ne dépasse pas le rayon de un kilomètre. Si on habite la ville, on peut profiter du trafic réduit qui nous laisse beaucoup de place dans les rues.

Si l’on habite une grosse bourgade de 8000 âmes comme moi, on peut construire une circuit mixte avec quelques chemins de champs.

J’en trace un de 9 km pouvant être parcouru deux fois dans l’heure et dans chaque sens…

Reste le plus difficile: arriver à convaincre la police si on vous arrête…

Dubaï-Londres sans confinement

Il est passé au-dessus de moi à 15 heures pendant ma balade K5

Je me demande parfois qui peut encore voler à bord d’un Airbus 380 en Dubaï et Londres en plein confinement. Ma naïveté est sans limites.

Comment sortir discrètement?

Si vous sortez à VTT pendant le confinement, éviter de vous faire repérer avec un gilet jaune!

Tout prisonnier est animé d’un sentiment de liberté. S’il ne l’est pas, c’est qu’il a perdu toute dignité.

Imaginons donc une fiction.

Ainsi on ne viendrait pas reprocher à un fuyard d’échapper à la justice des hommes ou à la justice divine dès lors qu’il cherche la liberté.

Dans la période de confinement généralisé que nous vivons, il est donc logique que nous cherchions à en sortir. Sauf ceux qui sont intimement persuadés que cet enfermement est nécessaire à notre bien, à notre salut.

Que ceux-là ne bougent surtout pas de chez eux!

Ils sont dans l’incapacité de comprendre que ce confinement est un artifice monté de toute pièce par le pouvoir en place pour masquer son incompétence et son impréparation depuis le début. En Allemagne et en Suisse, le vélo loisir-balade est autorisé.

La thèse du pouvoir est la suivante: confinons pour que ceux qui ne respectent pas les confinement deviennent les boucs-émissaires de l’épidémie. C’est la thèse du préfet Lallement qu’aucune loi ne vérifie.

« Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté »

Comment sortir discrètement du confinement?

Evitez de faire le kéké avec votre VTT sur les chaumes des Hautes-Vosges, un hélico pourrait vous repérer

La solution voiture+marche à pied

  • je prends ma bagnole et je fonce jusqu’au bout de la ville, je la gare discrètement avec les autres voitures du quartier…puis je pars à pied dans les sentiers balisés du Club Vosgien. Qui allez-vous rencontrer? personne! ou d’autres fraudeurs comme vous qui n’auront aucun intérêt à vous dénoncer. Au premier refuge, sortir l’apéro, les cacahouètes, puis les saucisses-merguez et faire la sieste jusqu’au soir.

La solution VTT

Une fois dans les rochers, surveillez les alentours
Pour quitter la ville, ayez un alibi: prendre une attestation « achat de première nécessité » et achetez votre sandwich au dernier boulanger trouvé

je prends le VTT et je fonce à travers champs. Impossible de me rattraper, je connais tous les coins et recoins de mon itinéraire! J’ai le sac à dos et le casse-croûte. Prendre tous les bois et les tranches isolées pour mieux se camoufler.

pour le casse-croûte, préférer un chalet-refuge bien paumé où vous ne risquez pas d’être importuné

Pour les pros de la rando inter-frontalière: finalement vous allez arriver à un tunnel. Vous le franchissez, vous êtes en Allemagne. La vie est belle, le vélo autorisé.

La liberté est au bout du tunnel
Une fois la frontière traversée, filez vers la Forêt Noire

Une fois dans le vignoble, profitez de la vie!