Je commence par le Rotenberg au-dessus du Val de Villé. Je pousse un peu. Puis je redescends dans le val. La montée de Hurst à la Vancelle même goudronnée est difficile. Après ce sont les chemins forestiers où j’atteins le col du Petit-Haut (705m) à midi.
Depuis le Rotenberg on aperçoit le Haut KoenigsbourgAtteindre la Vancelle n’est pas facile
J’avoue avoir beaucoup poussé, trop dur pour moi. Idem pour atteindre ensuite le col de l’Altenberg (667m).
Un col déjà fait qui ne comptera pas
Enfin c’est la descente! Presque 1000m et 33km. Fin de la randonnée à 14h30.
La grande cité industrielle de Thann. Encore une usine que les écolos n’ont pas chassé hors de France!
Bien calé dans vos pompes?
Oui, sauf si vous perdez une vis. C’est la deuxième fois que la mésaventure m’arrive. Vous n’arrivez plus à décaler et fatalement vous tombez. C’est parce que vous avez perdu une vis à la cale de chaussure et que la cale tourne avec votre pied.
Cette fois, je ne suis pas tombé, j’ai décalé l’autre pied.
Un tour quand même pour jauger l’état du froid.
Vent du nord puissant, donc rouler à l’abri.
Je grimpe sur les hauteurs du Rangen et je ressors au Roïplan. Je prends le sentier sauvage de la Thur et à Cernay je me promène. Le carnaval se prépare.
Retour at home (sans hic).
Dans les vignesSur le parcours 10km de la Festivale de Thann. Les rochers saillants étaient soulignés à la peinture. C’était samedi 2 avril. 150 participants malgré le froid. Un échec sans doute dû au temps. Le premier Radig Jean (US Thann) en 40’24 » le 10 km, Zwald Zoë 51’14 »
On a choisi avec mon club Etoile 78 de Vieux-Thann le parcours de 33km et doté de 650m de D+.
première descente, ne pas rater la trace!
Belle ambiance comme souvent dans ces concentrations de cyclistes qui aiment la nature.
parcours bucolique
Trace exigeante avant d’atteindre le premier ravito à 15km au belvédère de Mandeure qui surplombe le Doubs face à la commune de Mathay.
au terrain de BMX à proximité rassemblement au public nombreux.
beau point de vue au ravito 1 belvédère de Mandeure
Mais il fallut poursuivre avec une succession de toboggans vertigineux qui en a fait hésiter plus d’un. J’ai préféré les shunt soft plutôt que de risquer une chute fatale.
la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours à Mandeure, très jolieon arrive à Mandeuredécontractéun peu de griserie sur le goudronon commence à creuser grave
Mais après le second ravito, on a du encore ramer et puiser dans les réserves.
arrivée au deuxième ravito à Mathay
Fait notable, la grande proportion de VTTAE qui remontent les files caillouteuses et qui peinent à doubler dans les single.
ici aussi, il faut puiser quand d’autres préfèrent mettre pied à terre
Cela dit ambiance bon enfant avec des familles et des compétiteurs compréhensifs dans les bouchons.
une belle aventureun grand merci à l’Avenir Cycliste Rudi pontain qui avait bien fait les choses
cimetière Ehrenfriedhof La cantine Zeller (cote 670) est postérieure au conflit de 14-18. Madame Zeller y exploitait un débit de boissons pour les randonneurs. A proximité on trouve divers vestiges de la Grande Guerre ainsi qu’une chapelle en bois reconstruite. Le sentier se poursuit jusqu’au site du Hartmannswillerkopf.
C’est un parcours exigeant. Rien que pour dire qu’il faut pédaler dur pour passer du km 13 au km 19 avec 330m de dénivelée et atteindre la fameuse Cantine Zeller au dos du Vieil Armand.
Vente frais venu de l’est et quelques plaques de glace dans l’ascension.
Sans entraînement le mérite n’en est que plus grand pour ceux du club Etoile 78 qui ne sont pas encore préparés à la montagne.
Au retour on passe par le cimetière des Uhlans 95 soldats, appartenant en majorité au LIR 56 et au Garde Jäger Bataillon (G.J.B.), tombés pour la plupart au cours des combats du 21 et 22 décembre 1915..(voir ce site)
le cimetière des UhlansOn a fait aujourd’hui (en rouge) sensiblement le même parcours (en bleu) que celui du 1 sept 2021
C’est le tour du dimanche d’Etoile 78. C’est le matin que les clubs choisissent pour se retrouver. Le repos dominical pour les uns, le VTT dominical pour les autres. Mais ce matin, c’était les runners les plus nombreux autour du lac.
J’avais choisi un parcours pour rouler cool.
Mais mes acolytes souhaitaient allonger la partie, alors nous avons allongé.
Après Aspach-le-Haut, le Bas, puis on monte le chemin parallèle à la D466. On franchit un capharnaüm d’arbres abattus avant d’arriver au lac.
Après Michelbach, on remonte le creux des étangs de Weihermatten. Dur! Un VAE nous double sans ménagement, il faut se garer en plein effort. La descente sur Roderen par sentier de partage de bans.
troglodyte? non blockhaus en décomposition (Uffholtz)
J’ai pris le bois à Wattwiller. C’est confortable, on est à l’abri du vent. Mais on le paie cher au retour par la plaine d’Alsace.
A l’abri du vent
Sur du goudron, je roule à 15km/h face à vent de sud-ouest qui souffle en rafale. Heureusement je n’ai pas loin à aller pour rentrer chez moi. A peine plus de 14 km.
je paie cher le retour dans la plaine
J’admire ceux qui ont la force de tenir pendant des heures face au vent sans rien pour s’abriter.
Ne vous attendez pas à voir Marie-Madeleine sur un VTT. Non! De quoi aurait-elle l’air avec sa coiffe et sa robe. Ça ferait mauvais genre.
Je grimpe à la cote 425 par la rue des Vignes à Cernay. C’est fou ce que je manque de puissance. Je me demande si je ne devrais pas finalement passer au VAE. La puissance musculaire est indispensable pour rester sur le vélo dans les montées. Sinon on grimpe à la limite de l’équilibre puis le moindre pavé vous désarçonne. Pour avoir le temps de réagir je devrais abandonner mes pédales automatiques et prendre des pédales plates à picots, ce dont je suis incapable à me résoudre. Puis après je prends l’oratoire Iffis.
Le parcours du jour. Le VTT a cette faculté de ne pas trop nous éloigner de chez soi. On peut donc rentrer vite si la météo se dégrade.
Alors je pousse chaque année un peu plus. Je sais que le VAE est une autre machine et que je ne passerai pas partout surtout là où il y a du portage. Je tergiverse, je repousse à plus tard. Pour la route rien ne presse, la question de puissance ne se pose pas dans les mêmes termes.
Je ne me plains pas trop car j’ai encore avec moi un grand registre cardio et je suis capable de passer de 65 au repos à 155/160 maximum.
Mais dans les montées quel âne je fais!
Je croisé ce matin des randonneurs à pied, la plupart avec chiens. Le couple homme-chien est un phénomène de société indéniable.
un couple avec chien en bas des vignes
un couple de femmes avec chien en bas de Iffis
un autre couple de femmes avec chien en bas de Iffis
un randonneur avec chien arrivant à Iffis par Cernay
un joggeuse qui descendait de Waldkapelle
un randonneur arrivant à Waldkapelle et venant du Rangen
un promeneur avec chien dans les vignes du Rangen
Après l’oratoire Iffis, je prends Waldkapelle et je vois en chemin le panonceau neuf « Ermitage Saint-Marie-Madeleine ».
Je descends le single.
Les ruines de l’ermitage sont dans un petit vallon
Il reste des ruines d’une chapelle et de l’abri de l’ermite. A la Révolution, autorisation de tout détruire. Quelle bande d’ânes, ces Robespierre ramasse-mousses!
Les restes de l’ermitage. Difficile d’imaginer qu’on pouvait vivre ici retiré.
Un peu d’histoire telle que mentionné sur place…
L’Ermitage Sainte Marie-Madeleine de Steinbach Bruderthal
Située sur le ban de Steinbach, la chapelle Sainte Marie-Madeleine est mentionnée dès 1344 dans le Liber Marcarum. Dans les années 1750, une vive polémique opposa l’ermite d’alors, frère Johann Bresslet, à la commune de Steinbach sujet du bornage de l’ermitage. Cette controverse donna lieu à un abondant échange de lettres et à la réalisation d’un plan détaillé, peint sur parchemin.
borne encore visible marquée S
Le site a été sorti de l’oubli à partir de 2006 par un groupe de bénévoles accompagné par la DRAC et le PAIR, avec l’aide de la SHACE, de chantiers de jeunes de la ville de Cemay, de la Commission Patrimoine de Steinbach et d’un groupe de pelleteurs enthousiastes d’Eguisheim. Le terrain, aborné par huit pierres (portant les lettres de A à H occupait une surface d’environ 2 hectares. Du nord au sud, on découvre :
un verger clos
une grande cour dans laquelle s’élevait une grande croix
la chapelle (L), surmontée d’un clocheton,
et l’habitation de l’ermite.
un jardin divisé en sis parcelles (N).
La chapelle et l’ermitage étaient entourés d’une épaisse forêt de feuillus et de sapins. A proximité du verger se trouvait une grande clairière, constituée de prés communaux. De la cour de l’ermitage partaient deux chemins menant l’un à Steinbach 1 et P), l’autre à Thann (K). L’ermite menait une vie de solitude et de prières, mais aussi de travail. Il cultivait fruits et légumes, élevait des abeilles et cueillait des plantes médicinales pour soigner les villageois qui venaient prier à la chapelle Après la Révolution, en 1794, la la chapelle et l’ermitage furent vendus comme biens nationaux, avec autorisation de démolition.
A Waldkapelle, pas un chat, pas un chien. Je dégringole à Vieux-Thann et je m’offre les vignes du Rangen et sa chapelle. Puis je m’arrête à la Collégiale. Je photographie les bas-reliefs à coté d’un Asiatique avec son télé-objectif.
C’est beau. Je travaille mon cadrage et ma prise de lumière (Etangs de Cernay)
C’est le tour basique, celui qui va vous réconcilier avec une journée mal engagée.
Dire que la journée est mal engagée est excessif. Des obligations domestiques entament mon temps de vélo disponible actuellement, mais je réussis à caser dans mon emploi du temps une heure trente de vélo.
Pas le temps de pinailler sur le parcours. Je file droit. Je sais qu’actuellement les chemins secondaires sont gorgés d’eau après le dernier déluge. J’évite. Mais le long du sentier sauvage de la Thur, j’aurais tout de même à franchir les deux ruisseaux. Le premier je l’examine…puis je prends mon élan et je passe sur le fond de galets bien visibles. Le second non; je le connais, il est profond et je ne tiens pas à noyer ma cassette de pédalier. Je contourne à pied et je traverse sur un tronc judicieusement disposé par un prédécesseur bienveillant.
Je ne cesse de m’interroger. Comment est-ce possible que la municipalité de Cernay ait investi dans cette formidable piste cyclable avenue du Général de Gaulle, une piste qui ne mène nulle part ailleurs qu’au ball-trap. En plus j’ai manqué renverser un type qui traversait à pied le téléphone collé à l’oreille.
La cavalière s’approche, je me gare. J’ai toujours la hantise d’effrayer un cheval et de faire tomber le cavalier. « Bonne journée à vous » me dit la dame. C’est ma façon d’être un gentleman vététiste.
C’est en rentrant que je découvre mes entrelacs. Un parcours et ses croisements. Un parcours gris-clair avec la tempête de vent annoncée qui se profile. En forêt, il fait bon.
Je grimpe d’abord le Rangen jusqu’à la Croix.
Puis Waldkapelle, puis la source Saint Antoine, puis Pastetenplatz.
A Pastetenplatz, le vent siffle dans les sapins. Je descends par un single casse gueule.
Je n’ai plus grande aptitude ni à grimper ni à descendre. En cause le manque de peps.
Trop lent en montée, trop douillet en descente. Je crains les singles aux roches saillantes, aux racines traîtresses. Et quand j’ai un peu de vitesse, j’ai les larmes aux yeux qui m’obscurcissent le relief.
Phénomène que je n’explique pas.
J’ai croisé deux runner. Un homme et son chien à qui j’ai laissé la priorité et une femme. Plus deux marcheurs esseulés comme moi.
La montagne, ça nous gagne.
Temps pis, je grimperai malgré toutCroix du RangenEt après, où je vais?Priez pour moi Saint AntoinePastetenplatz. Demi tour. Une demi-heure pour rentrer, c’est le plus du vélo par rapport au marcheur.
Après le ball-trap de Cernay, Staff-Graffenwald puis le tour de la base de Reiningue
chêne tri-centenaire (ce n’est pas le chêne St Louis) à voir ici
J’ai étendu mon rond qui devait être plus court. Cela m’a permis de prospecter du coté de Heimsbrunn.
parcours de santé Heimsbrunn
J’ai bien fait car j’y ai découvert derrière la chapelle Notre-Dame du Chêne un parcours de santé , un circuit de blockhaus 14-18, un chêne tricentenaire. Le chêne Saint-Louis n’est pas très loin…
site où l’on trouve le circuit de mémoire. de nombreux chemins propices au VTT vers Bernwillerparcours de mémoire 14-18mammouth en béton?non blockhaus enfoui sous la végétation; toute cette ligne de fortifications allemandes datant de 14-18 s’étend face à la trouée de Belfort. Si j’ai le temps je reviendrai par làcomprendre la bataille 14-18 en ce lieu (le site internet est un peu en jachère, dommage)câblage au top!prise d’eau, Michelbach est plein à ras bord
Cet après-midi j’ai choisi de divaguer. Errer au gré de ma rêverie.
Divagation interdite dit le panneau, c’est à dire interdiction d’errer çà et là, hors du lieu où l’on doit être.
Ainsi j’aurais erré hors de mon lieu?
Les panneaux forestiers sont remplis de poésie tellement ils interrogent. Pour sûr, celui qui l’a rédigé avait en tête de subordonner le passage à certains riverains et pas à d’autres. Riverains d’une forêt? riverains d’un terrain? Je fais l’âne, bien entendu.
Pour couper court au malentendu, un expert vététiste qu’on imagine habilité a décidé d’y ajouter une signalétique cycliste compréhensible derrière laquelle je me réfugierai.
Le casse-gueule sur sol gelé est brutal et ne prévient pas.Je flâne un peu le long de l’étang gelé. Il est beau entouré de silence.
Levé à cinq heures, je flemmarde. Des bouquins m’attendent…
Je ne sais pas si j’irai au bout de l’Italienne Elena Ferrante. Toute sa saga fait 2500 pages. Je ne sais pas. Sur le bord du bureau, j’ai Benoite Groult avec « la part des choses« . Je vais devoir la faire, la part. Elle écrit bien Benoite « demeurer, ce n’est pas seulement habiter quelque part, c’est y rester. On ne demeure plus aujourd’hui; on réside çà et là, on déchiquette le temps en lambeaux, la terre en morceaux interchangeables;… »
Et j’ai aussi Andreï Kourkov avec « Laitier de nuit ». La Russie me fascine avant même de l’avoir lue.
Bon ne pas tourner autour du pot, ça m’embarrasse cette sortie club du dimanche matin. Il fait moins quatre et j’ai peur d’avoir froid.
Les gars, j’y vais mais je vais tourner court.
Quinze bornes me suffiront. D’autant qu’à Vieux-Thann la chaussée semble recouverte d’un givre menaçant. Le casse-gueule sur sol gelé est brutal et ne prévient pas.
Non je ne tomberai pas.
Je flâne un peu le long de l’étang gelé. Il est beau entouré de silence.
La température ne dépassait pas 2 à 3 degrés, alors j’ai choisi d’explorer des chemins incertains au-dessus de Bitschwiller-lès-Thann.
Effectivement le premier chemin ne m’a conduit à… rien, sauf à parcourir un dédale de broussailles et de bois morts.
c’est fléchè blanc/rouge mais même à pied c’est pourrij’aurais aimé surplomber cette falaise où l’on dit qu’il y a des chamois, mais pas de chemin trouvéau bout du sentier Zimmermann, sympa les lieux à la cote 562mon parcours en bleu
Et pour le second, le sentier Marcel Zimmermann triangle rouge j’ai poussé un long moment avant d’atteindre le promontoire.
Belles vues sur les Vosges enneigées.
440m de dénivelée positivedans mon dos le Becherkopf
Pour avoir habité plusieurs régions, j’observe que les Alsaciens sont des marcheurs. Même les Vosgiens de l’autre coté de la ligne bleue sont moins bons. Plus l’on va vers l’ouest, moins on marche.
Affirmation gratuite pour vous faire marcher.
Je me hisse en 2022 sur la pointe des pieds. Dans l’immensité de l’humanité, 2022 ne sera qu’un point lilliputien de l’espace temps. Et moi je serai l’humain furtif sans même une ligne sur wikipédia. Pas le moindre petit octet oublié au fond d’un data center.
A vaincre 20km sans combattre, je triomphe sans gloire. Comme beaucoup d’autres.
Encore un relais Orange en projet dans l’enceinte du pompage de Guewenheim. Le courant est déjà là, frais limités. Affiche posée sous contrôle d’huissier le 27 juillet. Toute contestation est vaine.Route de Roderen, il passe juste au-dessus de moi et finit en rase-motte sur la butte
Enfin un peu de beau temps après les pluies. 13°C ce matin un 30 décembre, c’est inhabituel. Finalement, je vais pédaler avec seulement deux couches de vêtement.
Uffholtz
Je me décentralise dans les vignes de Wattwiller et je commence un travail cardiovasculaire. Pas longtemps. Avec les bosses du vignoble, on arrête quand on veut. C’est moins difficile qu’un col où il faut aller jusqu’au bout.
le travail cardiaque à vélo; ne point trop en abuser avec l’âge
Qu’on ne s’y trompe pas, les relances dans les chemins de cailloux nécessitent puissance et adresse pour ne pas glisser dans les ornières chargées de boue.
Férié en Alsace-Moselle grâce au Kronprinz, cette année il tombe un dimanche. Les travailleurs salariés n’auront donc pas droit à ce jour de congé supplémentaire.
L’autre jour férié supplémentaire du régime concordataire Alsace-Moselle, c’est le vendredi de Pâques. On comprend donc pourquoi les Alsaciens tiennent à leur régime particulier qui comporte en outre un niveau de remboursement sécu supérieure au national sans…être déficitaire.
Comprenne qui pourra car l’Alsacien n’est pas moins malade qu’ailleurs. Surtout avec le Covid.
Les travailleurs frontaliers, 60.000 qui passent en Suisse chaque jour, n’ont pas droit à ces jours supplémentaires, pas de 35 heures, et le régime d’assurance maladie y est, dit-on, plus cher…on part en retraite plus tard mais le niveau de salaires et les pensions y sont plus élevés.
Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça en rentrant de mon tour de VTT. Je voulais juste reprendre mon vélo entre cette période d’entre-deux, et après une interruption de rhino-pharyngite. Même avec le traitement à la cortisone, guère d’amélioration. Mais je me connais, je sais que ce truc quand je le tiens, j’ai toujours du mal à m’en défaire.
J’ai trainé dans les rues de Cernay sous la pluie et je suis rentré.
J’arrive là par hasard puisqu’il faut me fixer un but. Je ne sais pas faire du vélo sans but. C’est comme les footeux, à quoi bon jouer au foot si on ne marque pas.
J’atterris dans les bunkers de Burnhaupt. J’immortalise mon passage avec une photo et je retourne. Une fois le but atteint, il faut ruser pour ne pas repasser sur ses pas. J’ai vu dans quel état sont le sentiers forestiers, mieux vaut éviter. Alors je remonte la piste de la Doller jusqu’à Guewenheim, puis le tour du lac.
Sur la quatre voies à Burnhaupt, le panneau lumineux annonce de la neige cette nuit. Effectivement un vent soutenu et froid souffle de l’ouest.
Ce n’était pas le temps idéal. Froid et pluvieux. Mais enfin j’ai tout de même pris le VTT pour tourner « en local ». Après quelques circonvolutions en ville sur macadam, j’ai grimpé les ruines de l’Engelbourg au-dessus de la ville.
Je tente dans la foulée la montée au col de Grumbach. Le petit single rocailleux serait « non compatible VTT/VAE » comme dirait l’ami Pierre Brunner. Mais en poussant ça va. Une fois sur le GR, ça roule. Après le col, je délaisse la Roche Albert et je dévale à Bitschwiller. J’ai froid et les jambes commencent à être mouillées.
Le monsieur a baissé sa vitre en arrivant vers moi et il m’a dit « ce n’est pas la peine, c’est bloqué en haut!… »
J’étais en pleine ascension dans la côte du Steinby à Thann. Fidèle à mon habitude j’ai continué de grimper. Pour voir.
Pour tout dire le VTT dans la neige, c’est périlleux.
Quand vous avez une trace de pneu dans la neige, il faut rester à l’intérieur. Dès que vous sortez de cette trace, c’est foutu, il faut s’arrêter, puis tenter de redémarrer.
Je suis finalement arrivé tout en pédalant jusqu’au plan Diebold.
Après, j’ai alterné tantôt à pied, tantôt en pédalant jusqu’au col du Hundsrück. Une vingtaine de voitures garées à la Fourmi, vraisemblablement des marcheurs partis jusqu’au Thanner…
Puis je suis monté au monument à pied en poussant mon vélo.
Ensuite j’ai tenté la descente vers Rammersmatt. Une neige épaisse et un étroit passage de marcheurs.
Je le prends quand je peux. Sinon quand c’est trop pentu, le vélo est incontrôlable, alors je descends.
J’ai imaginé qu’après le chalet du Hochburg, ça irait mieux, mais non. Toujours autant de neige.
Finalement j’ai atteint Rammersmatt sans tomber une seule fois. Quelle gloire!
Il est venu spontanément vers moi comme si j’avais quelque chose à lui donner, ou une histoire à lui raconter…mais je n’avais rien. Il semblait déçu. La vie de cheval est une vraie vie de chien.
Emmitouflé, oui je l’étais. Avec pour la première fois la cagoule. Pas facile à porter avec les lunettes qui se couvrent de buée.
Aujourd’hui on a eu zéro degré toute la journée. Sans vent, c’est soutenable si l’on s’engouffre en forêt. J’ai les lampes pour les tronçons routiers car le brume est tenace.
Finalement, je me suis régalé jusqu’à l’étang de Reiningue. Retour par le ball-trap de Cernay.
Faut pas croire! Le VTT est une discipline exigeante dès lors qu’on ne se contente pas du parcours ordinaire.
Par ordinaire, je veux parler de ces balades lentes, bucoliques où l’on admire le paysage et où un doux zéphyr vous berce..
le travail cardiaque en 1h40 de VTT
Chez moi, dès que je quitte le logis, me voila au cœur d’une succession de grimpées. A soixante-dix ans, je l’avoue, c’est plus difficile qu’avant.
La pente bitumée du lotissement, je l’aborde à froid. Normal, elle derrière chez moi et je n’ai aucun échauffement…le cardio grimpe déjà à 140. Pourtant j’ai presque tout mis, il ne me reste que deux ou trois dents sur la dernière couronne…je monte « décalé » et je frôle le fourgon de Suez qui m’oblige à quitter la trajectoire. Je sais qu’avec aussi peu de vitesse et donc d’équilibre, je risque la chute aisément en cas d’obstacle inopiné.
Bon maintenant je reprends mon souffle dans la prairie, le long de la vigne. Je biaise…je cherche la moindre pente pour rejoindre la route. Après Leimbach, je longe le bel étang au Niederes Eichholz et je grimpe à nouveau pour rejoindre Burgerwald au-dessus de Roderen. Les derniers vingt mètres: à pinces! Je ne veux pas tomber sur un sol mou couvert de feuilles mortes.
Le rue des Près ne me fait rien gagner. Je dois prendre le Hohacker par la route, ce n’est pas facile mais j’ai le vent qui m’aide. Je traverse le bois jusqu’à Stockacker à l’entrée de Michelbach. C’est couvert de feuilles dans la descente et donc piégeux car en-dessous il y a les ornières. Mais que ce parcours est beau!
Normalement le tour du lac est facile. Mais j’ai un vent de nord-est glacial qui me freine le long de la forêt.
Ensuite je longe le cimetière des animaux à Aspach. Un couple se recueille devant une sépulture fleurie, je retire quelques branches qui barrent le chemin.
La piste de Leimbach termine de m’épuiser. A travers mes gants, l’arthrose me brûle les doigts.
Faut pas croire: le VTT est une discipline exigeante.
Un Rafale (?) comme celui-là ne passe pas inaperçu dans le ciel cernéen. Il fait un barouf d’enfer. Je me suis laissé dire qu’il coûte plusieurs milliers d’euros. Le pilote ne doit pas perdre les pédales en vol.
Je n’ai pas regardé le dico avant de mettre mon titre. J’ai le souvenir qu’à l’école, il y avait des classes de transition. C’était une appellation douce pour dire qu’on était un peu dans une classe de rattrapage sans subir les outrances des camarades des autres classes.
Dans transition, il y a transit.
Le pédalage est propice à toutes sortes de réflexion. Oui, je vis un peu un transit au quotidien. Lorsque l’âge avance, il faut se préparer à des transitions, une forme d’approfondissement de soi, un accompagnement mental et physique de son vieillissement inéluctable.
Je m’accompagne autant que je le peux.
mon parcours du jour à VTT
Je tente parfois de me perdre dans des projets invraisemblables. Amateur de réseaux sociaux, je joue le jeu des offres d’emploi, il suffit d’un clic. Je postule sur les emplois de facteur avec un CV ronflant de cycliste émérite. Mais il y a l’obstacle de l’âge. Un CV à soixante-dix ans d’un type qui veut faire facteur, forcément ça interpelle les p’tits jeunes recruteurs des boites d’intérim qui épluchent nos écrits. Je vais me plaindre pour discrimination à l’embauche. J’ai regardé parmi les 20 critères discriminants, l’âge y figure.
Ou alors conducteur de bus!
Rien que pour transporter des équipes de foot le dimanche. Mais le permis PL à soixante-dix ans, vous n’y pensez pas mon pov monsieur.
Alors quoi?…
Cariste?… pourquoi pas! j’irai chez Amazon déplacer des colis au volant d’un engin de manutention; mais il faut que je passe l’examen et obtienne le CACES, le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité.
Bon pour l’heure je sursois à tous ces projets farfelus.
Je me prépare au froid comme tous mes confrères.
Aujourd’hui, deux couches sur les bras étaient limite face au vent glacial. Il va falloir se reporter sur les circuits VTT protégés, ceux de la forêt. Aujourd’hui j’ai tiré un arbuste qui barrait le chemin le long de la Thur sauvage. Tirer des arbres morts seul est parfois difficile. On devrait s’équiper d’une égoïne.
J’ai terminé mon périple breton par le Phare de Queffelec. Je me suis emmerdé grâve avec cette administration des phares qui depuis Paris a commandité La Jument au large de Ouessant. Henri Queffelec bien qu’humaniste m’a ennuyé. J’ai embrayé avec Je ne reverrai plus le monde, les textes de prison d’Ahmet Altan. Histoire de voir comment la dictature turque traite ses prisonniers d’opinion, et comment Altan organise ces aller-retours entre réflexions et sensations exprimantle quotidien morne du prisonnier.
Puis je suis passé à un univers plus frivole, celui du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau. Je ne devrais pas rire car c’est la triste condition du petit peuple exploité par la bourgeoisie du XIXeme siècle que l’on découvre, les nauséabonds dessous du « beau monde », les « bosses morales » des classes dominantes et les turpitudes de la société bourgeoise.
Elena m’attend
Elena Ferrante (dont on dit qu’il s’agit en réalitéd’Anita Raja) a écrit une série de best-seller. Je vais m’y plonger rien que pour m’imprégner du microcosme italien dont je raffole.
J’ai donc de quoi lire cet hiver si je dois mettre entre parenthèses mon vélo en cas de rigueur météo.
Ne tournons pas autour du pot: l’actualité politique est en jachère.
Comme toute l’actualité va tourner autour des Présidentielles pendant plusieurs mois, on n’échappera pas aux questions merdiques comme celles de l’immigration et de la sécurité, plutôt qu’à celles de notre devenir commun, nos écoles, nos hôpitaux, le virage écologique, notre incroyable déclin sur le plan industriel, scientifique et la perte de nos valeurs fondamentales.
Comment va t-on pouvoir aller de l’avant avec ce personnel politique médiocre recruté sur CV? tout aussi médiocre sur l’ensemble de l’échiquier et dont les forces populaires se détournent? Mais le plus étonnant c’est que l’attelage hétéroclite au pouvoir va réussir son second examen de passage en douceur grâce à une société molle, dépolitisée et avide de prébendes diverses comme les chèques de Noël, les indemnités inflation ou les primes énergie. Idéal pour renforcer l’assistanat et acheter la paix sociale!
Coté pandémie, Macron se prépare à imposer la troisième dose alors même qu’il est infoutu d’imposer la vaccination à un quart du Pays. Les vaccinés ont bon dos!
Les vignes du Rangensur les hauteurs de Vieux-ThannAprès Wattwiller, chemin barré
Le monsieur en rouge s’est avancé vers moi, fusil en bandoulière.
Vous n’avez pas vu le panneau « chasse en cours »?
Willy Schraen, président de la FNC
J’étais dévié pour la seconde fois ce matin. Impossible d’aller plus au nord de Wattwiller; en cause les chasses. Remarquez moi je m’en fous des chasses, il faut bien qu’elles s’exercent puisqu’on ne cesse de dénoncer le gibier qui prolifère. Je ne suis pas comme Jadot qui veut interdire la chasse le dimanche. Et après? qu’est-ce qu’on fera de tous ces chasseurs désœuvrés dans leurs cabanes de chasse jusqu’à tard le soir? hein, qu’est-ce qu’on en fera?…
Ce matin balade automnale. Le temps s’est couvert de nuages peu à peu, puis le soleil est revenu.
A Wattwiller,temps grisétang de pêche chemin de Soultz à Wattwillermoto-cross de Cernay. on ne joue pas dans la même cour