Je me souviens qu’à peine arrivés avec Jean au col Amic, le tonnerre s’est mis à gronder, alors nous sommes redescendus vite fait à Wuenheim. Trop tard! un déluge nous a conduits à nous réfugier dans ce blockhaus
silhouette d’enfant soldat (l’iconographie de la guerre n’a peur de rien)
Je suis passé par là ce matin. En haut de Sternenberg, on peut voir cette casemate restaurée (image ci-dessous) et dans laquelle il est possible de dormir. Les munitions ne sont pas fournies. Tout le texte qui suit est mentionné sur place…
Mater depuis la casemate, le long de la lisière forestière au loin, la vallée du Soultzbach
A partir de septembre 1914 le front se stabilisa sur une ligne Pfetterhouse Bisel-Carspach-Eglingen-Ammerzwiller-Burnhaupt. Néanmoins, pour assurer la défense de la place de Belfort, les français érigèrent des blockhaus sur une seconde ligne dès l’année 1915.
Dans la forêt de Sternenberg, le Génie avait créé une plateforme ferrée et des quais permettant le stockage des armes et munitions destinées à l’ensemble du front de la Doller, de la vallée du Soultzbach et du vallon du Traubach. Des traces de ces voies stratégiques et de stockage, accessibles depuis les gares de Lachapelle-sous-Rougemont, Mortzwiller, Vauthiermont sont encore bien visibles de nos jours.
parcours de mémoire
Nous vous conseillons également de visiter les casemates les plus remarquables du secteur, situées sur les bans de Bréchaumont et Manspach. Les pupitres de nos circuits de mémoire vous livrent quelques informations historiques mais aussi des messages envoyés par les soldats engagés sur ce front à leurs familles. Ligne de front stabilisée fin 1914 Seconde ligne française, fortifiée à partir de 1915 Ce dispositif fut constamment renforcé avec l’apparition des tôles circulaires dites Métro créés par les usines Japy et que les cimentiers du Génie utilisèrent pour coffrer les casemates de forme circulaire. A la fin du conflit sur cette seconde ligne reliant Pfetterhouse à Dannemarie puis à Guevenheim, ce sont plus de 80 ouvrages bétonnés qui ont été recensés. Le circuit jaune, de ce sentier de mémoire vous permet d’en découvrir sept. Les français érigèrent même une 3º ligne de blockhaus sur les hauts de Bréchaumont-Bellemagny Éteimbes.
chambre au sous-sol, terrasse à l’étage
…l’alcool, y compris le champagne, coulait à flot
Des tranchées y ont été creusées dès le début des hostilités pour palier à toute rupture du front. Ainsi, il nous reste bien de traces d’abris souterrains et surtout 3 casemates dont celle-ci érigée par une entreprise de travaux publics en 1915 (date gravée au sommet de l’ouvrage). Deux autres casemates réalisées vers la fin de la guerre se trouvant à 100 m des premières maisons sont de forme circulaire car ayant bénéficié d’un coffrage métallique issu des usines Japy (celles qui réalisèrent aussi le fameux casque Adrian). De dimensions modestes, nos casemates servirent surtout de points de surveillance même si elles sont pourvues d’un ancrage pour mitrailleuse. La présence nombreuse de la soldatesque, contribua à l’animation dans la localité. Un second bistrot, le Cheval Blanc, vit le jour dès le début de l’année 1915 car l’alcool, y compris le champagne, coulait à flot. Les soldats étaient de repos pour trois jours avant de regagner le front. Les habitants qui avaient noués bien des amitiés avec les poilus guettaient à chaque fois leur retour avec appréhension.
Fûts de vin entreposés devant le café de l’Etoile (un réconfort décisif)
On peut même y dormir…
L’Insolite Casemate de Sternenberg et cet abri peuvent être mis à votre disposition pour une ou plusieurs nuits. Vous aurez à votre disposition 2 couchages superposés composés de matelas mousse et de 2 oreillers (pas la couette ou sac de couchage). La location se fait via le site des Gites de France ou directement en téléphonant au 07.89.26.33.91. En même temps que la clé, nous vous emmènerons de l’eau. Sur place vous aurez le matériel nécessaire à la cuisson, les toilettes sèches. Les douches se trouvent à 1km à coté de la mairie.
Tarifs de location
20 € la nuit hors taxe de séjour (0.30 € par pers/nuit) 130, 20 € la semaine pour 2 personnes taxes comprises. Intérieur du Gite Toilettes sèches à 25 mètres du Gite Toilettes comprenant, lavabos, wc et douches à 1 km de ce lieu für 2 personnen die nacht 20,60 € Anruf: 07.89.26.33.91. und 130,20 € für die woche
Je ne sais pas vous, mais moi cette guerre à nos portes me fout la frousse.
Je lisais que les Suisses sont capables de protéger 8 millions de résidents avec leurs abris anti-atomiques, voire!… Mais nous? combien en a t-on? à part les dessous de l’escalier et le vide sanitaire, je ne vois pas bien où me calfeutrer si le Poutine dans son for intérieur se met à envoyer ses cosaques de l’Oural à Biarritz.
Du coté de nos chefs de guerre, pas de panique, ils ont tous une villégiature du coté de Brégançon où ils pourront attendre que l’orage passe, attendre que Poutine arrive un bouquet de roses à la main.
Mais nous en Alsace, on n’a rien de tout ça. On n’a que les bunkers laissés par les Teutons. Sans confort, ni eau courante, ni parabole internet. Pas d’eau, d’accord, on pourra toujours puiser dans le lavoir du Dich, mais pas de jus pour nos portables, non alors!
Ce qui frappe dans cette guerre poutinesque, c’est l’admirable réaction du peuple ukrainien et la veulerie de l’Europe occidentale qui peine à montrer sa force supposée face au dictateur.
reprendre ma MAT 49 et m’entraîner dans le jardin?
J’en arrive à me demander si nos canons sont bien prêts à nous défendre, si nos avions sont en état de voler, si à soixante-dix ans passés, je ne vais pas devoir reprendre ma MAT 49 de troubad et m’entraîner dans le jardin.
Froid matinal avec tout juste cinq degrés. Réapprendre à se couvrir de vêtements chauds
Pourquoi utiliser de grands mots pour dire des choses simples!
Circuler à VTT le long d’un chemin de mémoire, découvrir des abris de 14-18, peut-être est-ce aussi pour un ado (et pas que! comme on dit maintenant) une façon de réviser notre histoire contemporaine. On a cette opportunité en Alsace de renfermer de nombreuses traces de notre passé guerrier. Alors fatalement, on passe devant au milieu de la forêt au bord d’un vigne, le long d’un étang.
Et c’est l’occasion d’une halte, d’un court commentaire, et l’on repart., Une façon ludique de « faire son vélo ».
Félice est content, il a escaladé le bunker du chemin de mémoire 14-18 de Reiningue
C’est un parcours « pépére » qui sans aucun doute décevra les compétiteurs dans l’âme et qui en outre n’ont nullement envie d’associer VTT et histoire des lieux.
A ceux-là, je déconseille donc cet itinéraire qui plus est est plat!
quiétude et ordures absentes
Pas de route= pas de voitures! cela nous évitera d’être renversé.
Je commence par aller revoir la retenue de Michelbach. Elle est toujours là. Elle m’a manqué depuis qu’elle était fermée à cause du Covid-19.
Puis après je rejoins la Doller…
Des single sympas pour les amateurs de verdure Je longe la Doller jusqu’à l’échangeur d’Aspach et je contourne l’ancienne minoterie
Un de mes lecteurs me signale la parution de ce livre consacré à l’aérodrome voisin de Mulhouse illustré de nombreuses images dont sa couverture avec sa piste 02/20, de son passé avec la firme AVIATIK, mais aussi de son passé militaire notamment allemand. Continuer à lire … « Aérodrome d’Habsheim, un livre en parution »
Le chêne Saint-Louis vieux de 700 ans à Heimsbrunn
Ma balade à VTT n’a rien d’exhaustif sur le plan historique.
Je vais simplement voir aujourd’hui quelques casemates dans la forêt d’Heimsbrunn.
Les randonneurs du Club Vosgien, les historiens sont beaucoup plus compétents que moi pour évoquer ces vestiges de la grande guerre qui regorgent ça et là en Alsace.
J’ai trouvé ce site documenté qui explique qu’en 1914, les forces allemandes avaient édifié plusieurs lignes de défense face au territoire de Belfort. Continuer à lire … « Les blockhaus d’Heimsbrunn »
Ce début 2014 n’est pas frais, mais il est humide.
Aujourd’hui encore, il tombe une pluie drue sur l’Alsace.
En attendant, on peut travailler à ses travaux bibliographiques, à la numérisation de ses vieilles photos, au démontage du sapin, que sais-je encore?… Continuer à lire … « A faire les jours de pluie »