Mon vélo, président?

Mon vélo à bacchantes m’a fait la confidence: compte tenu de son âge, il veut bien faire président plutôt que de visiter les champs de tulipes

Plus grand, je veux faire président. Tous les mômes rêvent un jour de ça. Pas encore les vélos!

Quand on devient vieux, on peut réviser ses vœux d’enfance. Car on a vu défiler un quarteron de postulants-présidents qui ont réussi l’examen de passage et qui rapidement se sont discrédités pour gouverner au centre. Au centre de quoi? au centre du vide?…Le plus faussaire fut sans conteste Mitterrand qui a su entuber la gauche mieux que tous.

Pour moi De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Macron. Sept présidents, ça calme!

De Gaulle, le Grand Charles, c’était la grandiloquence, les trémolos. Pompidou, la bagnole. Giscard, le laitier et l’accordéon. Chirac, y’a les odeurs. Sarko, le Karcher. Vous aurez remarqué, les deux derniers cités puent la droite à plein nez.

Aucun ne m’a convenu. Je dois être rebelle à tout ce qui est présidentiel! Pourtant en Alsace on a coutume dire « on ne dit pas du mal d’un président »; quel qu’il soit et y compris le président du club pétanque. Le dernier, Macron, aurait du profiter de ma bienveillance revendicatrice: non! Je le déteste tout autant que les autres.

Mieux vaudrait donc qu’on ait un roi comme chez les Belges; le roi a un énorme avantage sur le président, il fout la paix à ses sujets.

Quand on déteste son président, alors on cherche…on cherche ce qui pourrait lui disconvenir. Il faut admettre que le président Macron a la fâcheuse tendance à prendre le contre-pied de mes opinions. Pourtant, sexagénaire accompli, les organismes de sondage classent les jeunes vieux parmi les bienveillants aux mesures de LREM incarnées par Macron 1er.

Moi je n’ai pas besoin de chercher longtemps, tout me déplaît.

D’abord les privatisations: je suis contre. C’est pour ça que fissa hier soir j’ai voté la pétition en ligne d’ADP…et ça n’a pas bugué. Même les Amerloks n’ont pas osé privatiser leurs aéroports, c’est dire! Après les autoroutes avec Vinci qui se goinfre avec notre pognon, non!

L’autre sujet tendance et très parisien, c’est la PMA. Je suis…contre. Ça me révulse qu’on légitime des gosses sans père…et bientôt avec deux pères.

Les impôts? fastoche: je suis contre le fait que Macron vole le pognon des retraités. Il m’a déjà pillé plusieurs fois le compte en banque et je sais m’en souvenir.

La maternité et les Urgences de mon bled ferment: je suis contre.

L’âge d’équilibre de la retraite, la suppression des régimes particuliers, je suis…contre!

On n’est pas sortis de l’auberge.

Allez hop! je sors le VTT avant la pluie car je ne suis plus bon qu’à ça, la France pousse ses vieux dehors. Comme elle peut.

Je classe en humour. Mais pas trop.

Addendum: un de mes grands fidèles lecteurs me parle de Hollande…Oui, j’ai séjourné en Hollande quelques jours. Mais il pointe surtout le fait que j’ai oublié Hollande parmi les présidents cités. Je ne l’ai pas fait exprès. Il est vrai en revanche que Hollande avec sa gauche molle n’a pas imprimé nos mémoires.

Schermerhorn, le musée des moulins

Ce n’est plus qu’un souvenir. J’ai la photo. Mais peindre est encore une façon de mieux s’inspirer des lieux. Au musée, on trouve un plan de coupe qui montre les Pays-Bas en-dessous du niveau de la mer. Par exemple les pistes du grand aéroport de Schiphol sont à moins quatre mètres.

Tour de vis

Cette vue là, on l’adore (Bitschwiller-lès-Thann)

Pourquoi tour de vis? parce que je voulais lutter contre ma flemme, alors je me suis infligé des pentes.

Les pentes, pour moi, c’est un exercice difficile; il me faut transporter ma personne et son vélo là-haut. J’admire ces jeunes hommes qui sprintent en grimpant. Je n’ai jamais su le faire, ni pu le faire. Heureusement le spectre du vélo est large, il y a de la place pour tout le monde.

Donc aujourd’hui, Amic puis Hundsrück, Schirm et Rammersmatt pour finir.

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Au milieu, le petit dernier

Kinderdijk, le moulin

Je ne l’ai su qu’après y être allé, Kinderdijk (Hollande) est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un témoignage historique de l’ingénierie hydraulique du XVIIIe siècle.

Dix neuf moulins pompent de l’eau et maintiennent la terre asséchée en envoyant l’eau dans des canaux.

Aujourd’hui, ces moulins ne servent plus, des pompes électriques font le travail.

Si on entre dans un de ces moulins, on constate qu’il s’agit en fait d’un corps de logis avec sa mini usine de pompage intégrée. Cuisine, chambre, et mécanique en bois de transmission de la force éolienne vers une pompe de relevage de l’eau. La tête du moulin est orientée face au vent à l’aide des poutres latérales et la vitesse de rotation est réglée grâce à la surface de voile variable déployée sur chacune des quatre pales.

Le quart de la Hollande est sous le niveau de la mer.

Merveille d’ingéniosité!

Sentier de la Planche

La Planche des Belles Filles

Je me suis retourné sur cette Planche que la Franche Comté exploite à des fins touristiques et que les écologistes regrettent. Le Tour de France cycliste est une carte sûre pour attirer du monde dans les Vosges. Pourquoi s’en priver? disent les investisseurs.

Après tout l’Alsace ne se prive pas non plus d’exploiter ses ballons vosgiens de même que les Vosges…

En haut du téléski, je me suis engouffré dans le sentier discret « rond rouge » en direction de la Roche Fendue. J’y ai retrouvé la quiétude.

La trahison sportive

C’est juste une réflexion à chaud. Un grand champion amateur qui s’est bâti un nom grâce à ses exploits dans l’extrême vient de mettre entre parenthèses sa pratique et sa communication abondante sur le réseau social Facebook. Cette parenthèse sera courte, n’en doutons pas car les ressorts qui l’animent ne sont pas morts.

Peut-être la sagesse lui permettra t-elle de faire le point sur les risques d’un ego surdimensionné qui vous conduit à perdre vos repères au nom de la performance.

Des repères simples comme celui de la limite humaine qui font qu’un jour il faut accepter de redescendre de son piédestal pourtant gravi avec opiniâtreté et admiration de son public.

Le sport extrême finit par vous trahir un jour, alors qu’on ne s’y attend pas. Plus dure est la chute.

Les potins du lundi

Depuis qu’un scepticisme planétaire envisage la fin du monde, les écrivains de science-fiction se mettent à phosphorer. Comme ici Manon Fargetton avec son bouquin « dix jours avant la fin du monde ». Je n’en suis pas encore venu à bout, mais je crains le pire.

Imaginez-vous que notre ex-député écolo Yves Cochet n’y va pas avec le dos de la cuillère, il prône tout simplement de ne plus faire d’enfants. A quoi bon, puisque la fin du monde est d’ores et déjà programmée selon lui en 2050!

Sur ce thème, ils sont nombreux à nous prédire la mauvaise aventure puisque selon eux tous nos indicateurs sont au rouge vif. A commencer par les tenants de la thèse selon laquelle nous avons déjà consommé toutes les ressources de la planète six mois avant la fin de chaque l’année, en poursuivant ensuite par ceux qui se désespèrent de voir la biodiversité réduite en pièce du fait de la disparition des espèces animales et végétales. Alors on voit les thèses les plus loufoques apparaître comme le parti des animalistes aux dernières Européennes. Ces thèses là vont-elles supplanter nos partis traditionnels déjà fortement déglingués depuis qu’un certain Macron s’est mis à vouloir tout régenter?

Le portrait dépeint de la planète n’est pas beau. Il ne manque plus que d’instiller une dose d’eugénisme comme le fait Yves Cochet pour comprendre qu’on n’a plus qu’à se suicider.

Selon l’imagination fertile de Manon Fargetton, la fin du monde viendra tout simplement d’une cyber-attaque extra-planétaire qui déclenchera des explosions destructives du genre humain, incontrôlables mais systématiques à partir de l’Extrême-Orient jusqu’aux Amériques. Tout le monde se rue vers l’ouest, vers la mer dans un chaos indescriptible rien que pour survivre quelques jours de plus.

Avec ce climato-scepticisme, il ne manquerait plus qu’un gourou annonce officiellement notre perte prochaine pour nous foutre la pétoche comme la secte du Temple Solaire en 1995. Il est vrai que les tensions internationales n’aident pas à garder la tête froide et que nos politiques de progressisme débridé semblent oublier que nos réserves sont limitées si l’on veut vivre en bonne intelligence avec notre planète.

Il serait donc plus que temps que les opinions se ressaisissent et comprennent qu’on ne peut pas tout avoir comme avant sans remettre en question nos dogmes libéraux et une croissance infinie.

Je le sens mal. Je sens mal cette inconsistance du modèle dominant qui donne l’impression qu’il ne contrôle plus rien. De la fiction à la réalité, il semble que le chemin est étroit.

Beaucoup plus prosaïque en ce lundi de Pentecôte, le temps. Le temps mauvais et ces tombereaux d’eau qui se déversent sur l’Alsace font que je n’irai pas ce matin à la Ronde des Etangs de Carspach. En 2016, j’avais abandonné à la suite d’une chute sur sol boueux. J’attendrai donc 2020…

Transhumance

Train Thur-Doller à la manoeuvre à Saint-André

Eloignez-vous de la bordure du quai!

C’est en rentrant que j’ai entendu siffler le train. C’est inhabituel d’entendre un train siffler. Aujourd’hui c’est la trompe du TER ou le ding du tram-train.

On bascule l’aiguillage

On n’est pas moderne, me dit l’aiguilleur, puis il pose son cadenas la manœuvre terminée
Une vache de manif
Roderen est pro-vélo. La petite plaque à coté mérite un peu de polish

Si vous voulez savoir qui cette plaque commémore, c’est là…

La Planche des Belles Filles à VTT

Je pars de Lepuix et je grimpe le long de la Savoureuse en direction du Ballon d’Alsace.

Je passe devant la Roche du Cerf, je traverse les gouttes du Lys, Boileau, des Oeillets sans même être mouillé!

Il faut croire que c’est vrai. Qu’est-ce qu’on n’invente pas comme conneries. On peut aussi la boire?

Après 6.5km sur la RD 485, je quitte à gauche pour prendre le Rummel. Et je poursuis jusqu’à l’Etang des Roseaux à la cote 863.

Le Pont du Rummel est bardé de panneaux

Il reste encore un peu à grimper jusqu’au Refuge de la Grande Goutte à l’altitude 1020. Ensuite je me maintiens sur la crête en contournant la Tête des Fougères. Je suis sur le GR533.

L’étang des Roseaux et son ile rocheuse
Au refuge de la Grande Goutte, j’ai mis les grandes chaussettes pour éviter les tiques
Le refuge de la Grande Goutte
le ménage est à faire
La signalétique « Planche des Belles Filles » est mise en œuvre à l’approche
J’ai manqué cette direction alors je suis revenu sur mes pas car le chemin en-dessous descend trop bas par rapport à la Planche
GR533, pourquoi tricolore?
je débouche au niveau du téléski, il me reste la dernière rampe à escalader, celle qu’on verra dans le Tour de France 2019
le zigzag salvateur pour les coureurs en manque de braquets
pose des barrières en cours pour une course qui a lieu demain
La Planche des Belles Filles

J’aboutis au téléski du Chalet. Face à moi le raidard qui affole les coureurs du Tour de France. Une fois en haut, je me faufile dans un single rond rouge jusqu’à la Roche Fendue. Puis je dégringole le Querty.

Je quitte la Planche par le sentier Rond Rouge, FFI: c’est un chemin de mémoire qui conduit à la stèle des FFI
http://www.cancoillotte.net/spip.php?article1013
Vue sur le Ballon d’Alsace en face
Vue sur la plaine depuis le Querty

Je prends le chemin forestier losange vert qui traverse la Goutte Guillaume et je me laisse descendre par le Pré Colin et le Pré Montendon jusquà Chauveroche le long du ruisseau des Belles Filles.

la scierie communale de Lepuix-Gy date de 1878. La commune devait face à la disparition des scieries du lieu qui entraînait la dépréciation des bois.
la roue à augets de la scierie, une conduite d’amenée de l’eau en bois arrive en haut de la roue

J’arrive à Lepuix par la scierie municipale. 27km/800m

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Monpazier

Monpazier (Dordogne)

Monpazier, ancienne bastide du XIIIeme siècle. J’ai regardé dans le Larousse : Petite ville fortifiée et à plan régulier, créée de toutes pièces au Moyen Âge dans le sud-ouest de la France.

Alors c’était bien cela que j’ai vu la semaine dernière chaque soir en rentrant de ma balade à vélo dans le Périgord. Le petit village n’a plus que des envahisseurs pacifiques, les touristes.

Il était 14heures 30, alors je me suis assis sur le banc de bois devant l’arcade. J’ai attendu que le magasin SPAR ouvre à 15 heures pour y faire mes petites courses. La place scintillait sous le soleil et les flonflons de la fête se préparaient. Il faut un programme de festivités lorsqu’on vit grâce au tourisme. La grande tente blanche nous privait de beaux plans photographiques mais il fallait l’accepter.

Peindre les vieilles pierres est casse-cou. Je le confesse. On commence par empiler une rangée de pierres, puis deux, puis à la troisième rangée on s’épuise tellement c’est monotone. Qu’en pense le maçon? lui qui n’a pas le choix?…

La pierre a des reflets bleutés, des cristaux je présume? La pierre bleue existe réellement en Wallonie et dans l’Escaut mais pas dans le Périgord. Tant pis, moi je la vois bleue. J’en ai besoin pour renforcer mes tons chauds et mes contrastes. Je connais des peintres qui sont tétanisés par les murs blancs comme un mur des lamentations et qui ne savent pas quoi en faire. Moi, j’en ai pris mon parti: un fond humide coloré et je délimite ensuite.Faut surtout penser à exploiter les reliefs de l’architecture, sa profondeur de champ sous les arcades et donc exploiter les ombres. Je ne suis pas expert. Mais je me suis libéré de mes angoisses, j’ai fait le mur.

Réflexion faite, je cause plus que je ne peins.

Quatre jours de voyages (4/4)

Soulaures. Je mets parfois une image « coup de cœur » en tête de récit. Encore faut-il en avoir une! je trouve celle-ci pas trop mal foutue. Il faut avoir l’ombre au bon endroit en fonction de l’heure de passage, un avant-plan sympa avec du végétal coloré, une architecture homogène bien cadrée. Bref savoir se décerner des fleurs! J’ai de la chance, y’a pas de bagnoles pour gâcher le paysage.

Voici mon séjour à Monpazier (Dordogne) qui se termine.

81km et 900 mètres

Pour me rendre à Aigueparse, mon voisin du camping me dit passe donc par Soulaures, c’est moins difficile.

Je lui fait confiance.

Mais à Soulaures je m’embarque sur la mauvaise route ne trouvant pas une intersection que j’imagine, rétrospectivement, cachée derrière l’église. En conséquence de quoi, j’ai fait dix bornes de plus pour atteindre le premier site à voir.

J’arrive enfin à Aigueparse après moult circonvolutions dans le landerneau et une rafale de bosses
Je suis tellement excité par l’Occitan que ma photo est pourrie. J’ai même pas un type de l’Equipement sur place pour démonter le panneau le temps de photographier. Le bled a perdu sa qualité de commune, il est rattaché à Mazeyrolles. L’histoire des lieux raconte qu’on a de la bonne eau partout. Effectivement, j’ai vu un type remplir des bouteilles de Volvic vides au bord de la route.

L’église romane d’Aigueparse possède un clocher-mur et un clocher tour fortifié en forme de donjon ; un chœur avec corniche à modillons sculptés ; abside voûtée en cul-de-four. Vivre dans le donjon de l’église avec pour seules fenêtres des meurtrières, très peu pour moi.Quand tu es attaqué, tu peux toujours faire sonner les cloches, personne ne viendra te délivrer, surtout si la guerre doit durer cent ans. Depuis que la route est goudronnée, on peut se barrer vite fait. A vélo.

La cabane du type qui habite là est belle. Mais tout est fermé.
Me voila sur la grand route. Un commerce de bois du pays

A Fonsalade, le riverain m’a dit de prendre la nationale jusqu’à la Gare, ce sera moins dur pour rejoindre Loubejac. Oui m’sieur, j’y cours tout de suite. Les chiens aboient de rage de voir un cyclo oser s’adresser au proprio. Je pars dans un concertino de chiens fous.

Au grand rond-point, pas de gilets jaunes…mais je suis quand même le bienvenu. je vais faire 10 bornes pour atteindre Loubéjac
Me voici à Loubéjac. On voit l’église de loin. Elle est classée, comme il va de soi.

Il y aurait 269 habitants à Loubéjac. Je n’y ai vu que deux ou trois maisons. Étrange… Ou bien tout le monde est éparpillé dans les hameaux…bon l’église est belle, mais je commence à avoir ma dose d’églises. J’en profite pour éventrer mon sac de chips et j’arpente la butte. Je ne vois pas le proxi non plus

C’est du solide, y’a pas à dire. Plus solide que Notre-Dame au moins!

Bon alors les châtaigniers, où ki son?

ça y est, j’en ai trouvé des châtaigniers. Même qu’ils en plantent des vergers comme chez nous les pommiers!

Qu’est-ce qu’on fait avec le châtaignier?

Tout est expliqué ici

Je n’ai vu que deux abris ronds comme celui-ci. Très beau entièrement en pierre.
Me voici à Villefranche-du-Périgord. Les Gilets jaunes m’accueillent à bras ouverts. Je leur explique comment j’ai réussi à échapper à la hausse de l’essence en voyageant à vélo. Ils semblent dubitatifs sur ma trouvaille. Alors je vais prendre un café au commerçant ambulant devant…l’église.
Notre ami Henri Bosc arrive. Il se réfugie tout de suite à l’ombre des arcades sous les regards admiratifs des autochtones
ici au moins on ne risque pas les coups de soleil
Le clocher-mur de Villefranche et ses deux tourelles.
C’est jour de marché à Villefranche

Comme je n’ai pas l’intention de m’éterniser à Villefranche, je reprends ma trace et je vais à Besse. Besse 156 habitants. Et devinez quoi?…je vais voir l’église! Non!…..si!……..

L’Eglise de Besse est mastoque. Dieu au Moyen-Age était un sacré donneur d’ordre. Il n’y avait pas chômage, au moins.C’est vrai qu’on n’avait pas de vélo à l’époque, on pouvait donc prier tout le temps.
Le contremaitre distribuait les tâches: toi Jojo tu arrosseras les salades, Firmin tu iras au pain, Benoît corvée de patates, Augustin tu trairas les chèvres
A Besse, les boites à lettres sont en pierre de taille
koi, koi, koi,koi.Dès que j’apparais au détour du virage, le troupeau d’oies sonnent l’alerte.
Prats en Périgord. C’est ma dernière église, je vous le promets. Il est midi, personne dans la rue.
Je fais le tour du village et je m’en vais

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Quatre jours de voyages (3/4)

J’ai pris mon grand bi ce matin

Je reprends mon récit avec cette troisième journée en compagnie des Amis du Randonneur à Monpazier (Dordogne)

Le parcours du jour comprend 90km et consiste, entre autre, à découvrir les rives de la Dordogne
A l’abbaye de Cadouin, il fait déjà chaud. Alors on se réfugie à l’ombre du cloître
on s’attarde même dans l’abbaye

†

l’épaisseur des murs préserve de la chaleur
voici la Dordogne à Limeuil. Nous la traverserons pour parcourir l’autre coté de la rive

Le méandre se dit cingle ici. Nous montons donc au cingle de Trémolat où se trouve un belvédère qui surplombe cette boucle de la Dordogne, après celle de Limeuil.

Cingle de Trémolat et ses falaises calcaires
deux confrères quittent le cingle en direction de Mauzac-et-Grand-Castang
beau viaduc ferroviaire à Mauzac
Je retraverse la Dordogne à Couze
le beau château de Bannes sur la route du retour en montant la vallée de la Couze
je traverse Beaumont-du-Périgord
Me voici arrivé à Monpazier, camp de base

voir le parcours GPS https://www.openrunner.com/r/10048373

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Bande cyclable sur trottoir, une fausse bonne solution

Combien de municipalités utilisent cette solution qui consiste à faire rouler les vélos sur le trottoir!

On se dit « chouette, on prend soin de nous! au moins sur le trottoir je suis en sécurité » C’est vrai sauf que le risque d’une collision avec un piéton est à craindre surtout si la fameuse bande cyclable n’est pas délimitée comme c’est le cas sur cette image d’illustration (ville de Thann, rue de la Paix déclarée axe stratégique vélo par la municipalité).

A noter que sur le cas mentionné la bande cyclable est bidirectionnelle en totale contradiction avec la place allouée qui est trop faible pour se croiser. La recommandation est de trois mètres.

Mais le plus délicat intervient aux intersections. En effet la balise de priorité « cédez le passage » ne dispose aucun droit pour le cycliste qui doit laisser passer les véhicules venant de droite et de gauche…mais aussi les véhicules venant dans son dos et qui tournent à droite, idem pour ceux qui viennent face à lui et qui tournent à gauche.

C’est pourquoi la bande cyclable sur trottoir est une fausse bonne idée puisqu’elle place systématiquement le cycliste en infériorité avec le « cédez le passage » aux intersections. L’autre erreur commise ici, c’est d’avoir matérialisé en vert la traversée qui donne la fausse illusion au cycliste qu’il est protégé. Dans le cas où la piste n’est pas prioritaire, il est recommandé de ne pas matérialiser la traversée, afin de ne pas sécuriser faussement les cyclistes. Un “cédez-le-passage”, voire un “STOP” ou un “feu”, sera implanté sur la piste (fiche 06v du CEREMA)

Comment concevoir une intersection de voies prioritaires? (exemple CEREMA)
On notera sur ce schéma la présence du panneau C113 qui n’oblige pas à emprunter la bande cyclable. En cas d’absence de ce panneau sur le terrain, il subsiste un doute

La solution pour le cycliste qui veut pouvoir rouler sans s’arrêter à chaque carrefour est donc de rester sur la chaussée. Dans ce cas, la seule priorité à observer est celle des véhicules venant de droite.

Quatre jours de voyages (2/4)

Monpazier, ancienne bastide, au cœur de notre séjour

Je commence par l’administratif, l’assemblée générale des Amis du Randonneur. Je passe sur le coté lénifiant de toute assemblée dès lors que sur le fond tout le monde est d’accord. Toutes les résolutions ont été votées à main levée sans discuter. C’est dire que le consensus est de taille. Menée de main de maître par le président Régis de Saint Estève, l’AG aura duré à peine trois heures.

Retenons que la moyenne d’âge des augustes randonneurs est de 67 ans. On comprend donc pourquoi aucun d’eux ne souhaite devenir devenir dictateur vis à vis de la direction en place. D’ailleurs le constat est là comme dans bien des organisations cyclistes: l’âge s’avance et l’on peut craindre de voir les syndics de faillite déposer le bilan dans quelques années.

Comme dans tous les clubs, organiser une randonnée cycliste devient de plus en plus compliqué vis à vis des préfectures appelées à « savonner la planche ».

On manque de rédacteurs à la revue surtout à la rubrique « mon p’tit coin méconnu ». Faut dire que les titulaires sont tellement bons qu’on hésite à déposer sa prose devant le comité de rédaction. J’en ai fait l’expérience…

L’abonnement va passer à 23 euros au lieu de 20 pour faire face aux coûts de fabrication et aux abonnements qui mollissent (669)

La rencontre nationale de 2020 aura lieu à Saint-Romans sur Isère dans…l’Isère. J’imagine qu’il y aura aussi de belles déclivités.

J’ai toujours en tête l’idée d’une rencontre régionale en Alsace mais j’avoue avoir du mal à caler des parcours attractifs…ainsi qu’un point de ralliement confortable.

Après l’AG de Ponpazier, on prend nos vélos et on part visiter Périgord et Dordogne trois jours durant.

Monpazier, la halle. Je ne sais pas si les poutres sont d’époque…
Je quitte la bastide sans être inquiété. Aucun hallebardier
Ce qui est bien dans le Périgord, c’est que les hameaux se succèdent. On ne reste donc pas longtemps sans tomber sur une abbaye, une bastide ou une chapelle. La religion a marqué son empreinte indélébile indissociable de l’histoire du Moyen-âge
Souvent le clocher n’est qu’une façade abritant les cloches
Le réseau routier est particulièrement adapté au vélo, peu de voitures et routes entretenues
Montferrand-du-Périgord, un must de la balade

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Regardez le profil casse-patte du Périgord sur la trace GPS!

Carton rouge au Club Vosgien

le rectangle rouge du GR5 n’a plus la cote

C’est dans les DNA de ce jour.

Le Club Vosgien risque de devoir retirer son rectangle rouge sur le GR5, le sentier de grande randonnée qui traverse les Vosges, venant d’Amsterdam et se dirigeant vers Nice.

En cause la couleur qui n’est pas réglementaire. La Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) vient en effet d’écrire aux personnalités locales pour demander une « normalisation » inscrites dans la délégation de service public octroyée par le ministère pour les normes techniques, les règles de sécurité sur les sentiers et le développement de la marche sous toutes ses formes.

Le rectangle ne doit pas être rouge mais « rouge-blanc ». Na!

Querelle de boutiquiers (des gros sous sont en jeu), les vététistes auront au moins la paix.

Billet d’humour

Vague verte en Europe. Tout va mieux. Cette après-campagne des Européennes tente de nous faire oublier l’état déliquescent du monde avec ses dictateurs de tous poils qui rêvent d’en découdre avec la planète toute entière.

Fin des voitures essence et diesel en 2040…et même 2030 si Jadot est élu président après Macron. Youpie! Dépêchez-vous d’user vos bagnoles au plus vite car après elles ne vaudront plus rien.

Tout le monde croit-il en ces conneries? Il suffit de le croire. Pour la faisabilité, c’est autre chose. Il va déjà falloir convaincre les Gilets jaunes dans les ronds-points de ranger leur attirail. Ce n’est plus la peine de lutter contre la hausse du gasoil puisque du gasoil, y’en aura plus.

Ah bon!…vous croyez?

Bien sûr qu’il faut le croire puisque les Verts de tous les pays vont s’unir…et régler tous les problèmes.

Résumons:

  • plus de bagnoles gasoil ou essence
  • les autoroutes électriques pour les camions
  • plus d’avions pour lignes intérieures
  • taxation du kérosène
  • fin du glyphosate
  • trottinette électrique pour tout le monde

Elle est pas belle la vie? Il ne manque plus qu’à attendre l’importation massive des bagnoles électriques venues de Chine.

Cette actualité est tout à fait farfelue puisque seule l’urgence écologique la commande. Or l’urgence écologique n’est qu’un leurre qui succède au développement durable. Tout ça pour continuer à vendre des bagnoles.

Quatre jours de voyages (1/4)

Un château extravagant, je dirais kitch. Comment s’appelle t-il? L’abbaye de Montpeyroux. Sous ses airs actuels de château se cache une véritable fondation cistercienne de la région. Remaniée à plusieurs reprises, l’abbaye a ces derniers temps été réhabilitée en maison de retraite et en centre de vacances pour enfants. (Le Petit Fûté)

Revisiter son voyage, c’est le refaire un peu mentalement. Sans efforts. Et c’est aussi découvrir ses images et approfondir la connaissance de lieux, l’origine des toponymes, les témoignages du temps passé.

Alors je commence par revoir ma halte de Châteldon dans le Massif Central non loin de Thiers.

J’ai peur. Tous ces lieux isolés où l’on peine à trouver âme qui vive. En une journée, je rencontre une personne, un randonneur comme moi. Les hameaux, les bourgs sont vides, les pancartes « maison à vendre » abondent et, ici et là, des néerlandais attirés sans doute par la solitude des lieux qui défrichent et ravalent les façades de ces petits eldorados nouveaux. La France, terre d’immigration, a encore de quoi loger du monde.

Je ferai le tour des Bois Noirs, juste de quoi franchir les six cols recensés
  • 63/0376 Le Pas
  • 03/0871 La Plantade
  • 03/0824 Beau Louis
  • 03/1151 Les Planchettes
  • 42/1121 La Chaume
  • 63/0525 Pas du Loup

Je remarque que mon circuit est « à cheval » sur trois départements: Le Puy de Dôme, L’Allier et La Loire.

J’ai croisé dans la forêt un randonneur. Il semblait aguerri et pourtant il cherchait le sommet du Puy de Montoncel.

  • « Qu’avez-vous pour naviguer? »
  • « Mon nez!… »

Je n’ai pas insisté, je suis parti. Avec mon GPS et mon extrait de carte « papier », parfois je cherche par où passer pour rejoindre un col. Le monsieur qui voyage sans instrument, tant pis pour lui. Idem pour les cols: la notion de col est très fluctuante d’un individu à l’autre, alors que le Littré dit « passage étroit entre deux montagnes ». Quand j’ai expliqué à mon quidam de rencontre que je cherchais mon dernier col, il a ri « des cols, il y en a plein ici » m’a t-il affirmé.

J’abandonne.

Quand j’ai quitté Chäteldon le matin sur mon vélo, j’allais un peu à l’aventure ne sachant pas si j’allais parvenir à trouver et à grimper mes six cols convoités. L’employé municipal prend son service, je l’interroge sur le temps prévu, pensant avoir affaire à un pro du climat local…il sort son Iphone et me dit « vous n’avez pas regardé la météo?… »
Dans cette région, les hameaux sont légion. On est toujours chez quelqu’un mais on ne voit personne.On ne sait pas si les lieux-dits se transmettent de père en fils…
Le col de la Plantade a droit a un itinéraire fléché.Sommet à 4km avec 5% de pente, je devrais y arriver
Le Bourg de la Guillermie. L’église affiche sa rectitude, sa fierté, même si les habitants sont rares.Nous sommes sur la ceinture des Bois Noirs et sur le Circuit de Découverte du Patrimoine de la Vallée du Sichon.
La Plantade, c’est mon deuxième col de la journée et ma satisfaction n’est pas feinte. Km20/700m. Le relief n’a rien de semblable avec les Vosges car il s’agit ici d’un succession de creux et de bosses qui vous obligent à jouer des manettes en permanence. Je me garde bien de passer les bosses sur des grand couples ne sachant pas ce qui reste à venir…en fait je terminerai avec 1700m au total
A la droite du père, le cheval, à la gauche Châteldon. J’ai un peu forcé sur les pixels, dans la vallée c’est la grisaille qui prédomine
A partir de là, mon routier devient inopérant. Impossible de rouler dans la caillasse pendant 14km. Alors je marche. La signalétique de l’Allier inspire la pauvritude dirait l’autre
Menhir? non érosion chimique du granit
Faudrait envoyer une délégation du Club Vosgien pour refaire les panneaux
Là je cherche une issue car ma trace GPS e conduit dans un dédale de pierres, alors je tente un passage d’engins forestiers. Laissez-moi redescendre!
ça redevient acceptable. les gorges de patins de frein sont remplies de graviers, les jantes n’aiment pas…
Quand je quitte la forêt, le temps gris vire au beau.
Arrêt de bus? mes roues sont couvertes de boues et de graviers. J’ai faim, j’ai juste emporté trois gaufrettes à la confiture. J’ai mis six heures pour parcourir les 75 km. Évidemment on peut toujours regretter de ne pas avoir eu un vélo Gravel mieux chaussé avec soi

Plus tard, je vous conterai en détail mes trois journées à Monpazier avec les Amis du Randonneur… voir le parcours GPS :

https://www.openrunner.com/r/10048361

Les potins du lundi

Une nouvelle jeunesse pour cette randonneuse avec l’électrification

Retour du Périgord.

J’ai choisi de vous parler des machines. Je veux dire des vélos. Des vélos qu’on croise parfois chevauchés par de courageux voyageurs le long de l’Eurovéloroute. Ces vélos me donne l’impression de sortir de temps antédiluviens dès lors qu’on les dépouille de leurs sacoches. Pourtant tout est nécessaire, une patte soudée ici, un tube rajouté là, …, les spécialistes de la chose sont intarissables sur le sujet. Sans parler de la Confrérie des 650 qui honnissent le 700! Aujourd’hui il semble que Vagabonde, la marque, prend le relais des Singer et autres grands noms des bâtisseurs de vélos cousus à la main.

Mais je dois l’avouer, ces machines là perdent un peu de leur lustre dès lors qu’elles ne servent plus à rien d’autre qu’à quelque balade dominicale. Alors oui tous ces accessoires un peu suranné parfois deviennent superflus voire bien inutiles.

Ce n’est qu’un avis mais je crois qu’il sera partagé.

Dès lors ces manifestations cyclistes ressemblent un peu à un rallye de voitures anciennes.

Pourtant ces inconditionnels du « beau vélo » ne rechignent pas à adopter une certaine modernité pour peu qu’elle apporte des avantages indéniables.

Par exemple la boite de vitesse intégrée dans le moyeu et ses onze vitesses qui fait perdre au triple plateau toute légitimité, oui elle est la bienvenue à condition d’y mettre le prix. Et cette autre dynamo venue tout droit du Japon est aussi adoptée.

L’adorateur du vélo ancien est donc un inconditionnel qui se réserve les options modernes.

L’autre innovation qui fait fureur chez les adeptes de la belle randonneuse, c’est l’assistance électrique. D’année en année, elle fait un tabac. Normal, avec le temps il manque des watts dans les mollets.

Comment doit-on appeler le vélo ordinaire avant sa disparition totale? celui qui n’a pas encore de moteur auxiliaire? 

J’ai eu le malheur d’appeler le mien « vélo musculaire » … »moi aussi je pédale » m’a vertement rabroué l’autre sur son vélo électrique.

A force de confondre les disciplines, on ne sait plus qui est qui.

Bon! restons amis: un vélo léger suffit amplement à faire l’affaire dès lors qu’il s’agit de parcourir 50 kilomètres autour de chez soi.

Henri Bosc a retrouvé la sérénité après son terrible accident de 2016

Villefranche-du-Périgord

jour de marché à Villefranche

Départ huit heures. Je ne sens pas encore les volutes de chaleur du retour dès que je sors des châtaigneraies.

Je commence par me tromper à Soulaures. Une petite rallonge pour atteindre Aygueparses.

J’ai idée que les 65 km prévus vont faire plus.

Loubéjac. Le monsieur qui tente de faire ses chiens au passage à niveau me dit que par là « c’est dur »…alors je rallonge encore un peu. Trois compères arrivent devant l’église. Je pars jusqu’à Villefranche. Seul devant, je croyais l’être vu que j’avais bien « tartiné « . Pas du tout, les confrères arrivent de partout. Un gilet jaune qui manifeste devant le marché me dit qu’il y a plusieurs itinéraires…j’en doute. En fait les randonneurs ont refait les parcours à leur goût.Comme tout le monde s’apprête à casse-croûter au bord de l’étang, je me carapasse ne voulant attendre midi à Villefranche.gilets jaunes sans vélos à Villefranche

Besse arrive. Très bien Besse. Je fais le tour du patelin. Les marcheurs « voici le maillot jaune »…j’acquiesce en me réfugiant dans l’église romane où il fait si bon. Les fresques murales ont souffert du temps.

Puis je repars.abri rond

Plats-du-Perigord. Midi et la torpeur. Les flonflons de la fête foraine n’ont pas encore commencé…la faim commence à me creuser.à l’arrivée du maillot jaune toute la volaille s’enfuit

Il ne faut trouver de l’ombre et de quoi m’asseoir, je ne vais quand même pas pique-niquer dans l’église devant Dieu!

Je repars sous le soleil de plomb et je commence à pédaler en mode secours, je joue des manettes et les pignons font des étincelles.vitraux à Villefranche

Un arrêt de bus bien couvert et un banc feront l’affaire. La salade de riz avec le thon achève de me plomber.

La grande descente sur Monpazier est bienvenue.

Au total 83km et 1150m.

A la sieste!