Farniente estival. Non je ne sais pas rester sans rien faire. J’admire ceux qui s’abandonnent à la lecture pendant des heures sans se laisser distraire par l’environnement familial ou par un paysage de vacances tellement séduisant qu’on peine à rester le nez sur son bouquin.
La lecture, je ne la vis bien que confiné. Quelle révélation! Il me faut une autarcie comme le soir quand tout s’endort.
Je me suis attelé à la lecture du Château de Kafka. Comment appréhender la distanciation? C’est ténébreux. Pour amateur de suspense
Alors fatalement ne rien faire, je sais faire. Il me faut « vacancer » actif. Je me rends pourtant compte que la rouille du squelette m’handicape cette année. Alors fatalement, je mets une pédale douce sur le vélo si je veux le faire durer.
Durer? Oui, c’est ça que je veux dans l’instant présent, durer. Un peu comme une vieille chaussette que nos grands-mères reprisaient. A l’infini.
Alors je fais mon vélo en mode doux. Mon mode Doubs pourrais-je dire puisque j’ai passé quelques jours dans le Doubs. A deux enjambées de chez moi.
Vu à Besançon ce convoi exceptionnel. C’est fabuleux
Ce département mérite son nom: le Doubs l’envahit avec de grandes courbes sinueuses. Les amateurs de vélo le connaissent puisque l’Eurovéloroute 6 le longe en partie.
J’ai vu le Saut du Doubs. Mais il ne sautait pas, faute d’eau. C’est un phénomène étrange de voir cette rivière à sec et ses gros galets à découvert comme une mer qui se retire.
Le Doubs dans le dur
Le Doubs surprend par la vigueur de son élevage et ses belles « montbéliardes » aux poils roux.
Mais on sent encore la souffrance des industries disparues et notamment de l’horlogerie. Les Lip partis en1973 font déjà l’objet d’un étage au Musée du Temps à Besançon. Et l’on a récupéré comme un trophée la lourde enseigne des montres Kelton.
Même les statues se protègent de l’hystérie du déboulonnage
Ce qu’on sait moins, c’est que la famille Ungerer, celle de Tomi, est celle d’une dynastie d’horloger, la grosse horlogerie des églises.
Tout à coté, on expose les dessins de Tomi. Ceux où il défie la mort. Tomi était malade cardiaque sur la fin de sa vie, alors il dessine finement son électrocardiogramme dans lequel apparaît la silhouette de la cathédrale de Strasbourg.
Les commerces sont boudés, le monde a peur. Le virus rôde mais on ne le voit pas. On s’évite, on s’écarte pour visiter la ville.
La mobilité douce en vogue dans les Offices de Tourisme
Les corps publics font de gros efforts pour faire revenir le public dans ses espaces, jardins et musées. La distanciation est plutôt bien acceptée. Mais subitement des attroupements de jeunes nous interpellent comme si l’épidémie ne les concernaient pas.
18h porte fermée. Le châtelain de Belvoir respecte les consignesJ’aime ces grandes étendues d’altitude sillonnées à VTT à la chasse aux cols. Un Gravel aurait mieux fait l’affaire car j’ai fait davantage de route que de chemin.
Faire 100 kilomètres de montagne à vélo est une épreuve largement récompensée par la beauté du paysage
La montagne prête à consommer
Le « Monsieur Motard » venu parlementer hier à la Schlucht chez les « anti-nuisances sonores » s’offusquait qu’on puisse mettre en danger l’économie des fermes-auberges en tentant de limiter les flux de véhicules sur la route des Crêtes. A quoi je lui ai répondu que les fermes-auberges, je m’en foutais. On peut très bien profiter de la montagne sans avoir besoin de venir s’y goinfrer d’un ragout de porc agrémenté de pomme de terre.
La gastronomie de montagne n’est pas spécialement diététique
Finalement le Parc Naturel Régional des Ballons n’a plus rien de naturel. Nous sommes arrivés au bout du bout de la logique d’une authenticité frelatée. Le Parc, j’y étais encore hier pour participer à ce pique-nique protestataire contre les nuisances sonores et je me suis aperçu une nouvelle fois combien ce vocable de naturel était usurpé.
Oui, il y a tromperie sur la marchandise!
De l’air pur sur la route des Crêtes? oui, mais en bagnole.
Beau dans le paysage!
Le massif vosgien est devenu certains jours un immense bazar où déferlent des foules avides de montagne prête à consommer. C’est triste de voir ces hordes de touristes venus à bord de leurs voitures pour finir empilées le long des crêtes à proximité des « fermes-auberges ». Des fermes-auberges devenues des entreprises commerciales de la bouffe à gogo. Car il faut l’admettre les fermes-auberges sont des alibis de la tradition, beaucoup d’auberge et peu de ferme. Au point qu’un cahier des charges strict impose un minima pour respecter le coté fermier de la chose…et bénéficier d’un statut fiscal avantageux. Une dizaine de vaches, cinq cochons…et le rateau-faneur attelé au tracteur qui trône au milieu du champ tout le week-end. Cette économie fermière, on le sait, est entièrement subventionnée pour faire beau dans le paysage.
La gestion du parc des Ballons et l’inaction des pouvoirs publics sont clairement en question depuis 30 ans. Et pourtant rien ne se passe.
Ce ne sont pas quelques trublions vociférants contre les nuisances sonores qui vont changer les choses, j’en suis conscient. Ce qui est en cause, c’est le modèle de gestion du Parc Régional et son insupportable inaction pour réguler les flux de visiteurs. Bien sûr, ce qui choque en premier, c’est l’esthétique des lieux envahis de voitures, ce ne sont pas les promeneurs qui surmarchent sur le chaume. Outre l’esthétique, sujet mineur, c’est la pollution sonore, le dérangement de la faune et la piétonisation à outrance des sentiers qui pose question. Au point qu’on en arrive à canaliser les randonneurs à l’aide de clôture électrique!
Malentendants
C’est donc ce matin que le port du masque obligatoire prend effet dans les lieux fermés publics. A quoi des malentendants trouvent le moyen de se faire préciser ce qu’est un lieu fermé public. Ça en dit long sur la connerie humaine.
Cela dit, l’imposition du port du masque n’est pas du goût de tout le monde puisque cet accessoire rentre peu à peu dans la norme vestimentaire en toutes occasions. Ne pas l’avoir sur soi et ne pas le porter pourra vous coûter jusqu’à 135 euros.
Il n’est pas du goût de ceux qui pensent que ça ne sert à rien de le porter puisque le contraire a été dit par les autorités lorsque le produit faisait défaut. Le malentendu est sérieux. Surtout dans une catégorie de la population, la plus jeune, pour laquelle les gestes-barrières ne concernent que les vieux puisque eux seuls sont vulnérables face à l’épidémie. Nos jeunes prennent délibérément le parti d’accepter la contamination puis de la colporter aux anciens à commencer par ceux de leur propre famille.
Reste une question non résolue: comment se comporter vis à vis des réfractaires? Allons-nous les interpeller au risque de se prendre une correction ou interpeller le commerçant derrière son comptoir ou tout simplement renoncer à aller faire ses courses? Il est manifeste qu’un conflit d’usage est en train de naître.
Une économie à la soviétique
31 janvier 1990, file d’attente pour l’ouverture du premier MacDo à Moscou
Ha! ha!ha!
Quand j’écris ha!ha!ha! ça veut dire que je rigole. Alors oui, je rigole. C’est exceptionnel que je rigole. On n’est plus là pour rigoler m’a dit l’autre. Depuis que la gauche plurielle, devenue caviar, s’est noyée dans les limbes du capitalisme libéral, je ne ris plus. Si je ris encore, mais jaune. Comme un Kirghize de kolkhoze. Depuis ce jour, je vis en ermite dans un igloo où sont conservés les derniers anticapitalistes du monde moderne comme un spécimen de Cro-Magnon dans du formol. Alors fatalement ça ne me fait pas rire, le formol anesthésiant.
Figurez-vous que le Covid a des effets inattendus sur notre consommation domestique. J’en veux pour exemple que depuis que les magasins comptent leurs clients, il y en a moins à la fois. Pas plus de trois chez mon vélociste.
C’est une restriction qui contrarie gravement l’économie libérale.
Avec l’affichette « 3 clients à la fois » en vitrine, fatalement les petits commerces trinquent. Même Décathlon où le vigile compte les entrées et régule la file. Idem pour acheter un bouquin à coté chez Cultura.
Le constat est là: des files se forment au moment des pointes. Je vous rassure tout de suite, dès qu’une file apparaît, j’évite d’y entrer et « je me passe » de mon achat. Je commande chez Amazon en bon consumériste connecté. Mais les irréductibles restent. Il faut du lait, du beurre…ou de la bière. Coûte que coûte dirait Macron.
Alors dans la file, il faut (se) passer le temps. Heureusement il y a le smartphone. Et celui qui n’a pas de smartphone n’a plus qu’à écouter devant ou derrière ce qui se raconte d’intéressant.
Ces files auxquelles il va falloir s’habituer en rappellent d’autres. Celles de l’Union Soviétique. Qui dit queue dit produit rare, pas cher, ou intéressant. Alors autant prendre la queue diront ceux qui n’ont rien d’autre à faire!
En URSS, c’est la pénurie de produits qui générait les files d’attente. Parfois nuit et jour. Et même pendant plusieurs mois s’il s’agissait d’obtenir un billet de train pour Cracovie ou Budapest. En économie libérale, c’est le Covid qui provoque les queues, plus exactement la distanciation physique qui nous est imposée par le virus redoutable. Mais alors me direz-vous, participer à une file c’est aussi s’exposer à la contamination si l’on n’a pas le compas dans l’œil capable de mesurer un mètre ou si l’autre derrière vous colle au train comme au feu vert pour échapper à l’orange?
Loueur de queue
Je ne plaisante pas, si le Covid persévère, les loueurs de queue, ces indigents sans boulot pourront prendre la queue à votre place le temps que vous puissiez aller boire un coup. Un euro le quart d’heure de queue!
Les mécanismes capitalistes de gestion de l’offre et de la demande vont fonctionner à merveille au cours de cet épisode Covid qui pourrait durer. Raréfier les produits pour susciter le besoin est une veille ficelle du marketing. Alors attendons-nous à voir les files prospérer et les coupons promotionnels réapparaître une fois l’attente terminée. Pour être sûr que vous ne partez pas en cours de queue.
Alors pourquoi ne pas engager des orchestres de rue, des saltimbanques, des danseuses à plumes en manque de contrat?
On a vu une forme de soviétisation des attentes lors du Covid avec les personnels soignants gratifiés de passages réservés aux caisses de magasins comme pouvaient l’être les officiels eu URSS ou comme le sont en France, les handicapés ou les femmes enceintes.
Dans les moments d’exacerbation prostatique il faut s’absenter momentanément et urgemment. Et donc négocier un compromis pour retrouver sa place une fois revenu. Pas facile. C’est là que le remplaçant bénévole aura toute sa place, moyennant rétribution, cela va de soi.
On imagine que le marché noir aura de beaux jours devant lui si cette gestion des files dues à la pandémie devait perdurer…à moins de se doter d’un coupon numéroté comme à la coupe du fromage dans les grands magasins.
Le voyage à vélo, découvrir des paysages inoubliables
Comment voyager autrement ? à vélo, bien sûr ! C’est décidé, vous avez pris la résolution de partir à vélo. Pas au bout de la rue. Pas pour toujours. Juste quelques jours cet été.
Si vous êtes déjà cycliste et que vous savez pédaler cinquante kilomètres en une journée pas de problème! car faire un premier saut de puce de 50 kilomètres va vous offrir tout de suite une dose d’exotisme.
Sinon entrainez-vous autour de chez vous en attendant de pouvoir franchir ce cap. On s’entraine sans les bagages, c’est moins difficile et on s’assure que le vélo est à sa taille et que la selle ne vous fait pas (ou plus) mal aux fesses.
Comment voyager à vélo simplement? avec des sacoches…
Une selle qui fait mal continument doit vous interroger et signale souvent un vélo pas fait pour votre morphologie. Revoyez la question.
Mais l’autre question c’est évidemment celle du vélo. Quel vélo choisir pour voyager? Ne prenez pas l’exemple des baroudeurs au long cours qui transportent des bagages (jusqu’à 40 kg! )pour faire le tour du monde. C’est inutile.
Avec un bagage léger, des transits de 100 km sont possibles à la condition d’être entraînés. Compter six heures de pédalage.
Quelques voyageurs à vélo font des raids puis, une fois sur place, visitent les lieux. Dès lors certains préfèrent le train, puis une fois rendus prennent le vélo. Pourquoi pas! Mais sachez qu’en France, un vélo dans le train c’est très mal vu…et souvent on vous en dissuade.
D’autres, comme moi, veulent tout faire à vélo sans pour autant le soir ramper à quatre pattes sous la tente et sortir le réchaud. Songer que ce genre de voyage qu’on appelle cyclo-camping s’adresse avant tout à des amateurs de vélo ET de camping.(aller sur le site de cyclo-camping)
Un vélo comme celui-là tout équipé pèse 20 kg. Il est préférable d’opter pour des pneus plus larges et donc plus confortables (détails)
Je n’ai pas une âme de campeur alors je dors à l’hôtel et je mange, au besoin, sur le pouce à midi.
Attention, une journée de cyclo-voyageur peut coûter entre 70 et 100 euros!
Si c’est ce voyage là que vous recherchez, alors il vous faut un vélo ni de course, ni un VTT…ni de ville. Le vélo doit être à mi-chemin sans être Tous Chemins. Prenez donc un vélo bien chaussé avec des pneus confortables de 35C en diamètre 650 ou 700… et assurez-vous que les haubans et la fourche sont équipés de fixations pour les sacoches.
Voila le type de vélo que je vous recommande pour faire de la route avec un bagage léger (KONA SUTRA AL SE DIAMANT (13kg) 1100 euros)
Choisissez vos sacoches vous-mêmes!
J’ai fait le test des sacoches et du bike-paching. Les deux sont bien mais le bike-packing s’adresse plutôt à celui qui veut aller vite et loin et qui n’emporte pas son smoking pour des soirées huppées.
le bike-packing est plus rustique mais plus léger. C’est à vous de voir.
En revanche les sacoches vous permettent d’emporter davantage de choses…et donc des vêtements. Car ce sont d’abord les vêtements qui sont les plus utiles si l’on veut voyager en restant propre sur soi.
Itinéraires: méfiance! étudiez avant de partir votre itinéraire et évitez les grands axes!
les véloroutes sont souvent sources de déconvenues désagréables et les autorités françaises n’ont pas pris conscience que le cycliste est aussi un voyageur
Les itinéraires qu’on vous vend en France sont souvent imparfaits, encombrés, en tronçons disjoints, jonchés d’intersections non prioritaires. Sans parler des piétons, des pêcheurs, des rollers…et des chiens qui divaguent. Si vous aimez tout ça, prenez les véloroutes! Mais en retour ne vous attendez pas à faire une moyenne sur des itinéraires de transit. C’est à vous de voir…
c’est un réseau de sympathisants du vélo qui vous accueillent pour vous laver et éventuellement pour vous loger
Si vous allez à l’hôtel, réservez au plus tard la veille! A vélo ne pas trouver d’hôtel peut vous conduire à dormir sous un pont car vous n’aurez pas le temps de prospecter autour de vous…et n’oubliez pas de demander un abri sûr pour votre monture. J’ai déjà monté mon vélo dans l’ascenseur jusqu’à ma chambre avec l’assentiment de l’hôtelier! Dormir avec son vélo, le rêve!
Tous les hôtels ne permettent pas de laver son linge. Ayez de la lessive en berlingot et empressez-vous de le faire sécher à la fenêtre si le soleil est encore là, puis au-dessus de la douche la nuit. On aussi s’aider du sèche-cheveux ou du sèche-serviette.
le gîte à la campagne vous permet de faire des haltes familiales agréables et abordables
Le gîte est aussi un bon plan. Rester deux ou trois jours est apprécié.
Le voyage à VTT
Voyager à VTT, c’est possible. Dans ce cas il faut avoir l’âme d’un baroudeur qui utilise les chemins muletiers ou de grande randonnée. Priorité aux marcheurs!
Le troisième jour du tour est accompli . Mi montagne,mi plaine d’Alsace. Terminés les cols Vosgiens. Nous sommes sur les bords du Rhin. À Vogelgrun tout près de Neuf-Brisach,
Hier nous avons parcouru 94 km et 1200m. Aujourd’hui nous longeons le Rhin jusqu’à la frontière suisse puis on prendra le Sundgau au sud avec trois cols programmés avant d’arriver à Ferrette. 100km,
Deuxième journée beaucoup plus roulante que la veille. Montée au Drumont puis Chaume de Ventron, puis Col d’Oderen, puis aller au col de Bramont, montée aux tourbières de Machais, rejoindre la route des Américains et Accéder à la route des Crêtes. On fait tous les cols de la crête. À la Schlucht on prend la direction du col du Calvaire et on descend au col du Bonhomme.60km et 1600m. Vitesse commerciale : 10,6 km/h
Grand beau sur les crêtes vosgiennes. Les touristes sont là. On fait les cols l’un après l’autre en quittant la route
Épreuve difficile pour ce premier jour. De très beaux paysages. Point d’orgue: le Ballon d’Alsace. Le parcours est très accidenté et demande de l’entraînement.
Au sommet du Ballon d’Alsace
Au total aujourd’hui 52 km et 1800m. Vitesse moyenne 7km/h!!!on a galèré toute la journée dans des dédales de pierres et de roches
Pas toujours facile avec les bagages Vue sur la vallée de la Doller avec le lac d’AlfeldAu Sotré rejoindre le col de Bussang.
Voyager à vélo? le bon plan à coup sûr pour cet été
Le Covid s’est-il envolé?
Sans nous en rendre compte, nous sommes entrés à pas feutrés en vacances après des semaines d’inactions forcées pour beaucoup. Je veux dire en période de vacances, comme si le Covid s’était envolé. Non le Covid ne s’est pas envolé, il fait du sur-place. Et les corps constitués, destitués provisoirement le temps de changer de gouvernement, vont avoir fort à faire pour assurer la police sanitaire sur les plages et partout où le vacancier s’abandonne à l’oisiveté rapprochée avec ses semblables.
Des corps professionnels entiers continuent de vivre dans la crainte non pas du Covid mais du chômage. Les soignants qui s’attendent à une réactivation de l’épidémie et aussi tous ceux qui sont interdits d’exercer. Je pense notamment au spectacle vivant privé de tout cet été et pour lequel le chômage forcé se prolonge. Pas de bals populaires, pas de fêtes de rues, pas de théâtres, pas de concerts,…
La distanciation à l’épreuve
Roulez à trois, quatre, …dix mètres l’un de l’autre, c’est possible à vélo.
Mercredi, je pars donc pour de petites vacances à vélo. En compagnie d’un ami. Un voyage autour de chez moi qui ne sera pas étranger à cet apprentissage du confinement que nous avons connu au cours des dernières semaines. La distanciation, nous gens de montagne et de vélo solitaire, nous la pratiquons déjà! Oui, là-bas, au fond du chaume sur les crêtes du massif, nous verrons des silhouettes à l’approche face à nous, peut-être davantage en cette saison d’été où nos grands impérators vainqueurs de la pandémie ont recommandé de restez chez soi plutôt que de choisir Phuket ou Agadir. Un peu comme ces médecins démunis du siècle passé qui écrivaient sur la prescription « garder la chambre! »
Quelle est la bonne distance? Je ne sais pas. On me dit qu’il faut lire « le Château » de Kafka pour mieux aborder le corpus de la distance. Soit! (gratuit sur Kindle)
Alors oui, je vais garder mes distances inter-personnelles du mieux que je pourrai le long de ma frontière haut-rhinoise. Je n’aurai pas de regret: je laisse toutes les plages du littoral, les campings bondés et les contrées exotiques aux inconditionnels du tohu-bohu estival.
Du Havre à Prades
J’ai bien noté. Le nouveau premier ministre s’appelle Castex. Un nom bien de là-bas et l’accent chantant du terroir pyrénéen. A part ça, on ne s’explique pas vraiment en quoi ce nouveau serviteur de l’Etat va changer quoi que ce soit à la donne. Passer du Havre à Prades, est-ce une garantie supérieure d’authenticité patriotique? Ce que les Français demandent, nous dit-on, ce sont des gens d’en-haut en lien avec les territorialités. Alors va pour Castex! Castex, c’est une consonance qui en rappelle d’autres comme Rolex, Solex, latex,…on imagine déjà toutes les confusions que ne vont pas manquer d’habiles plaisantins tentés de chambrer le nouveau premier ministre pour peu qu’il s’avise d’exhumer des dossiers laissés opportunément en jachère. En même temps, j’ai une méfiance naturelle pour les « gens du sud » et qui s’en revendiquent. Ça commence mal.
L’orage va t-il gronder à nouveau à la rentrée? c’est à craindre puisque tous les commentateurs annoncent de grandes difficultés en cascades sur le plan économique et social. La crise sanitaire est passée par là, juste après celles des Gilets jaunes et des retraites.
On va donc attendre de voir comment la nouvelle task-force gouvernementale va prendre les choses en mains cette semaine. Ministre? pas spécialement un poste enviable par les temps qui courent.
Des villes à la campagne?
Bien sûr, on ne peut pas passer sous silence l’incroyable percée des écologistes dans les grandes villes, roues dans roues derrière leur précurseur Eric Piolle à Grenoble. Le vélo en sortira donc gagnant puisqu’il est devenu le symbole « fourre-tout » du changement environnemental en ville. Contre le gré souvent d’une majorité silencieuse qui constate désabusée la disparition des facilités accordées aux voitures, de larges avenues amputées d’une ou deux voies, des parkings rationnés et la fin des tolérances en tous genres pour grappiller des espaces sur le terrain des piétons, des cyclistes et des espaces verts.
Pour ceux-là, les adeptes du tout voiture, il faudra donc battre en retraite face à des municipalités vertes qui choisissent parfois d’imposer brutalement des interdits sans concessions pour parvenir à leur but: redonner du bien-être à la ville.
Ce qui est manifeste, c’est que l’effet Covid a facilité les victoires écologistes, les électeurs s’étant rendus compte que la ville était porteuse de la pandémie, on aimerait adopter un mode vie plus rural qui nous dispense des transports en commun et de la promiscuité. Pas facile! La France est donc devant une grande complexité territoriale: des villageois qui veulent toutes les commodités de la ville et des urbains qui veulent des champs à la place des grands boulevards.
Juste de quoi essayer la mécanique et les réglages.
Mercredi je pars pour cinq jours faire mon tour du Haut-Rhin, je dois donc mettre toutes mes chances de mon coté pour réussir. Je sais que je vais avoir du poids à transporter, des bagages, de l’eau et l’on annonce de la chaleur. Donc fatalement chaque pente sera difficile et je m’attends à pousser souvent l’ensemble.
Fatalement, le sac à dos, l’eau du voyage, le bikepacking derrière la selle, tout ça change la donne du voyage
Mon premier but sera d’atteindre la fin du troisième jour à Vogelgrün, j’aurais quitté la montagne avant de retrouver le Sundgau à la fin du quatrième jour.
La vallée du Falkensteinerbach et Philippsbourg, typique des Vosges du nord
Il existe soixante-dix cols au nord d’Haguenau. Je les ai comptés. C’est normal de compter lorsqu’on est membre des Cent Cols. Le but du jeu c’est donc d’être chasseur de cols à vélo et l’animal est un col, un minéral que l’on chasse à tour de rôle, sans jamais le tuer.
Au nord d’Haguenau, l’immense forêt des Vosges du nord qui est aussi un parc, le Parc Naturel des Vosges du Nord (PNVN).
J’ai déjà sillonné les lieux avec mes amis randonneurs et routiers. Il me reste les cols dits muletiers, ceux qu’il est préférable d’aller « chercher » avec un VTT ou à la rigueur un Gravel pour sacrifier à la mode du temps.
Pour moi, je reste un inconditionnel du VTT tout suspendu. Je ne vais pas mettre cette fois mes traces GPS à disposition. Trop de choses intolérables à beaucoup de mes confrères et dangereuses pour un habitué convenu du vélo, c’est à dire quelqu’un qui ne conçoit pas le vélo en mode marcheur. Moi je me définis comme un marcheur à vélo. C’est pourquoi je dénie à quiconque du Club Vosgien de m’interdire ses sentiers dès lors que je pousse ou que je porte mon vélo et que je respecte de bons principes: laisser la priorité aux marcheurs et descendre de mon vélo quand la place manque.
Montée au col de l’Ungerthal. Les marcheurs ont inventé la trace zigzag passant de la cote 215 à la cote 460. Je pousse comme je peux mon vélo…et je ne croise aucun marcheur ni cycliste
Je fais par ailleurs des choses condamnables.Une sorte de transhumance courte à travers des futaies quand le chemin des marcheurs a disparu dans le vent de l’histoire.
Descendre de 75 mètres pour atteindre un col me conduit parfois à construire une nouvelle trace quand le chemin des marcheurs est devenu inemployé.
Pour en revenir à mes cols du nord vosgien, j’en ai donc ajouté 22 au cours de ces trois derniers jours. Si mes comptes sont bons, il m’en restera 19.
Philippsbourg 2eme journée 56km/1500mJ’ai compris pourquoi je n’ai pu atteindre ce col Windhals. Il est au coeur du camp militaire de Bitche.Ma tentative d’incursion au km 20 a été compromise par le son du canon.
Au col du Pigeonnier, une statue de randonneur édifiée en 2012 (sculpteur Adrien Meneau) la carte et la boussole autour du cou et la baguette de pain qui dépasse du sac à dos Me voici au premier col, Birkenthal. Un peu fébrile à l’idée de ce qui m’attend La qualité de la signalétique est irréprochable, comme à l’accoutumée. Mais pour un cycliste, la somme d’informations glanées à la fin de la journée me donne le tournis. Pas de doute: nous sommes dans une région de marcheurs passionnés.J’ai oublié de le préciser, les Vosges du nord, c’est de la forêt, rien que de la forêt. Et les chemins sont rarement pierrés, il sont souvent sablonneux. Dans les descentes, à vélo, il faut y prendre garde car certains endroits ressemblent à des bunkers de golf: si vous plongez dedans, vous prenez une belle gamelleA Climbach, il y a deux ou trois belles demeures alsaciennes. Celle qui est devant nous à gauche date de 1821. Elle a la particularité d’avoir des fenêtres à verre bombé (lire ici les détails de ce verre bombé) Les cols vosgiens sont tous signalés au moyen de ce rond blanc à liseré vert. C’est notre juge de paix pour savoir on est passé au bon endroit. Dans certains cas on cherche et on suppute…et chez les Cent Cols, les exégètes du bon endroit du col sont nombreux. Notez les digitales qui en cas de coup de mou peuvent vous remonter le cœur (je plaisante)Les toponymes identiques d’origine germanique sont nombreux comme ici Lembach à ne pas confondre avec Leimbach et Markstein et Hochmarkstein. J’imagine qu’à l’origine le nom du lieu pouvait suffire aux autochtones qui se déplaçaient rarement au-delà de quelques lieues.Cela étant, appeler une vallée Muhlbach fait qu’on retrouve ce vocable presque partout ainsi que le radical Stein (pierre) ou Berg (montagne) ou Bach (ruisseau)
Les cols franchis
Les noms donnés aux cols sont souvent évocateurs d’une mythologie des lieux, les anges, font référence à des animaux, des loups, des ours, des chevaux,…ou le haut de village
FR-67-0472
Stiefelsberg
FR-67-0502a
Luchsenkopf
FR-67-0431
Birkenthal
FR-67-0473
Hohenbourg
FR-67-0374
Hohmarkstein
FR-67-0440
Riegelsberg
FR-57-0292
Kachler
FR-57-0330
Sandkopf
FR-57-0352
Wolfs
FR-57-0349
Pfalz
FR-57-0372
Rondelle
FR-57-0362
Molloch
FR-67-0406
Angelsberg
FR-67-0461
Borneberg
FR-67-0466
Wolfenthal
FR-67-0304
Buchwalderkopf
FR-67-0339a
Kachler
FR-67-0385
Hochfirst
FR-67-0317a
Langkirschbaum
FR-57-0291
Grand Dunkelthal
FR-57-0380
Grand Hirschthal
FR-57-0296
Schlangenthal
La découverte d’un sentier. Même si j’étudie mes itinéraires avec soin, des déconvenues sont toujours à prévoir. Ici ça roule
La ligne Maginot
Au col du Gunstahl, je tombe sur ce blockhaus (il s’agit d’ouvrages de la ligne Maginot). Je vais descendre à l’intérieur jusqu’en dessous de la tourelle. Et je me prends une poutrelle en plein dans le casque. Comme quoi le polystyrène peut être utile même à pied!Là idem, dans le noir la chute est assurée et personne ne viendra vous chercher. C’est pour ça que j’ai toujours une lampe de casque Encore une belle bête inerte en béton
La verrerie
Le domaine de la verrerie est clair: pas de vélos!
Je contournerai…
Après le col du Hohwart, je tombe sur le hameau Disteldorf (S’Disteldàrf). Complètement détruit…et en reconstruction. Habités par des charbonniers dès 1651. 12 maisons en 1831. 100 habitants, ce qui suppose des familles nombreuses…en 1939, les Allemands bombardent le hameau.
Qui dit sable dit quartz. Qui dit quartz dit verre. Comment faire fondre du quartz? On saura tout dans cette vidéo
le hameau veut renaîtreUne stèle pour signaler l’emplacement d’une maison et la mémoire d’une famille
Le riverain s’enquit de savoir où je comptais me rendre avec mon VTT…Faire les cols autour du village…Il sembla peu connaisseur de la chose, mais spontanément, il me cita l’étang de Honau. Je compris que l’étang de Honau était une référence touristique locale.
A la longue liste des parcours pédestres s’ajoute à présent le flash-code vous permettant d’accéder aux parcours.Et voici le fameux étang de Hanau, aussi base de loisirs, avec au fond le château du WaldeckLe col du Kachler n’a pas droit à son panneau habituel. Peu importe.En bordure de la D35 qui mène à Bitche, le terrain militaire. Je n’irai pas chercher le col qui me manque, le Pfalzloch. J’imagine que cette carcasse de tank sert de cible…Rare de trouver un col à consonance françaiseJ’ai fait un détour pour aller prendre mon pique-nique ici, devant la chapelle Notre Dame des Bois.cette chapelle me rappelle Notre Dame des Bouleaux à GuewenheimJe crois me souvenir qu’ici le Cent Cols avait organisé une concentration de cyclistes sous un temps effroyableImage 19 aout 2010les centcolistes adorent photographier les panneaux de cols pour pouvoir ensuite en tapisser leur chambre à coucher et faire de beaux rêves (08/2010)
Zinswiller, troisième journée
C’est mon troisième jour de pédalage et la fatigue s’accumule.
Après avoir quitté Zinswiller, j’aborde Offwiller par la route, puis je grimpeJe tente parfois de couper au plus court, mais je ne suis pas toujours gagnant. Achrrrr!Et voila le col! Nul panneau, juste une pierre qu’un aimable confrère aura peut-être déposé là en guise de sépulture? je tourne autour…j’actionne la recherche de waypoint...ça faisait longtemps que je n’avais pas crevé. A VTT, le pneu est vite à plat si la fuite est importante. Je regonfle avec une bombe qui en principe étanchéifie la fuite. Mais ici ce n’est pas gagné, le liquide sort en gros boudin. Je mets mon doigt dessus…la fuite se colmate. Pas longtemps! après 100 mètres nouvelle éruption! Puis c’est le calme. J’ai encore assez de pression pour rentrer. Je suis un inconditionnel des pneus sans chambre (comme pour les voitures). A VTT, le « sans chambre » doit toujours comporter un liquide d’étanchéité à l’intérieur du pneu. En dernière ressource si l’entaille est trop large, il faut démonter, mettre une chambre après avoir retiré toutes les épines accumulées et gonfler…en priant. Il existe aussi des bouchons de pneusquand je ne vois ce qui m’attend dans la grimpée, le GPS me dévoile tout. Tous les 100 mètres à pousser le vélo, je m’arrête pour souffler et je regarde mon écran et quand le cardio est redescendu à 100 pulsations, je redémarre. Ici c’est la montée à l’Ungerthal qui est redoutable pour moi. A chaque épingle je porte l’arrière pour le remettre dans l’axe et vu l’étroitesse du sentier, je me méfie de ne pas cogner le tibia dans la pédale Zinswiller et sa petite mairie marque le terme de mon périple de trois jours dans les Vosges du nord.
Les Vosges du nord sont un paysage attachant qui recèle de nombreuses possibilités de visites touristiques pour ceux qui aiment la nature. Et en plus, on a de l’ombre pour se protéger des jours de canicule!
Un dernier mot si l’aventure vous tente:
Si vous êtes tenté par la balade à VTT, ne vous embarquez pas sans dire où vous allez si vous partez seul. Ayez de l’eau en quantité au moins deux litres et des provisions de bouche car vous pouvez être retardé, avoir une panne, ne pas trouver votre chemin…et pire ne plus savoir où vous êtes. Ne comptez pas sur les autres! Vous pourrez faire des kilomètres en forêt sans voir personne. Ayez de quoi réparer, une chaine cassée, un pneu crevé, un dérailleur déréglé,…attachez correctement votre sac à dos, attachez tout les objets perdables, appareils photos, GPS. Ayez des dispositifs électroniques redondants si vous voyagez sans carte (ce qui est mon cas). En plus du GPS au guidon, j’ai un iphone qui fait également GPS où je peux retrouver mes parcours hébergés, des photos de mes traces, une liste des cols à rejoindre dans l’ordre du parcours. N’oubliez pas qu’en de nombreux endroits, il n’y a pas de réseau sur votre portable. Portez toujours votre casque bien ajusté. Il n’y a pas de honte à rebrousser son chemin, la trace du GPS vous y aidera.
Enfin savoir déjouer les pièges à VTT: les branches au sol en travers, les cailloux, les branches basses, les zones de marécage, les ornières.
Avoir une torche avec soi telle que lampe de casque peut vous aider à rentrer dans la pénombre. Sachez vous servir de votre lampe d’iphone ou d’appareil photo.
Le numéro d’appel international est le 112, il passe même là où le réseau est faible. Ne bloquez pas la géolocalisation de votre iphone, les secours pourront vous trouver facilement.
Pour vous localiser, sur le GPS Garmin, vous avez la touche « mark »…et si vous devez vous préparer à passer la nuit dehors, ayez une couverture de survie.
Je ne suis pas un spécialiste de la chose. Mais je sais que nous sommes nombreux à nous poser la question.
Comment aborder le VTT électrique sans trop se tromper car l’investissement de base n’est pas donné?
Se souvenir que plus une machine est sophistiquée, plus elle risque d’aller au garage et donc d’entraîner des frais. Mieux vaut donc s’assurer que l’après-vente suivra!…
Entendons-nous: il s’agit de mountain bike, pas de l’enduro, ni de la piste le long du canal. Il y a donc un juste milieu à respecter lorsqu’on choisit son VTTAE.
Se souvenir des points-clés importants:
une motorisation centrale réputée comme Shimano ou Bosch ou Yamaha
des freins à pistons sur disques de 220 mm
un cadre tout suspendu
des roues de 27.5
…et des batteries interchangeables de grande capacité
Ferme Labussière StaffelfeldenPremière partie du voyage, le circuit de Pierre Brunner
J’ai commencé par le circuit de mon ami marcheur Pierre Brunner. J’ai pris son tracé Openrunner en sens inverse dans l’espoir de le rencontrer.
Banco! Pierre terminait son parcours pédestre de 16 km sur la piste de la Thur non loin de Cernay.
Puis j’ai poursuivi.
A Staffelfelden, le ciel sur le Vieil Armand est menaçant
A Staffelfelden, un sentier sympa dont Pierre a le secret dans la forêt de Furstenwald qui est remplie de blockhaus.
Un sentier rond rouge sympa pour rejoindre la ferme Labussière
A l’approche de la ferme Labussière, je prends une photo. Ne pas hésiter quand la perspective est plaisante!
Un angle de vue inhabituel sur la ferme Labussière
Ensuite retour sur Cernay en longeant la D83. Un peu fastidieux.
Deuxième partie, une montée dans le vallon minier du Silberthal
Uffholtz, Cernay. Je prends Saint-Morand alors que le temps se dégrade sur le massif derrière moi.
Je grimpe à Saint-Morand sans trop savoir comment poursuivre
Je vais à la mine du Schletzenburg, mine de plomb du Moyen-Age, plus exactement de la pyromorphite.Il faut grimper un escalier de rondins, puis redescendre. En bas un autre puits de mine moyenâgeux dont les travaux exploratoires sont arrêtés.
Je tente le sentier minier derrière SteinbachUne fois dans la galerie, au bout d’une quinzaine de mètres, je fais demi-tour car ma lampe de casque ne suffit pasLes mineurs devaient bien dormir le soir.On a l’impression que les masses sont équipées de manche en caoutchouc. Notez les suspensoirs sur les culottes…Les trolls ont abandonné le chantier
Je prends mon courage à deux pieds et je commence à grimper le long de l’Erzenbach, puis je tourne en direction de l’Amselkopf. Un vététiste devant moi qui grimpe ferme et que je ne tenterai pas de rattraper.
Photo souvenir
A Waldkapelle, la photo souvenir, puis je descends à Thann par la Croix du Rangen. Personne dans le single, je ne dérangerai donc aucun promeneur.
Me voila presque à destination
Dans la descente du Kattenbach, un arbre en travers.
Je le franchis à pied en portant la bécane…et me voila à terre. Je manque d’adresse dans ces cas là car je suis fatigué. Entre les branches, le vélo et mes genoux, j’ai du mal à faire le tri. J’essaie de procéder dans l’ordre mais c’est pénible car l’arthrose du genou m’empêche de me relever facilement. Tout ça est une affaire de vieillerie avec laquelle je dois apprendre à faire « mon vélo ». Ce n’est plus vélomaxou, c’est vélovieuxmaxou .
La fin du blog Vélomaxou, j’y songe depuis plusieurs années.
S’arrêter est plus difficile que commencer. On a toutes sortes de scrupules à le faire car un blog n’a pas de raison sociale: on ne peut pas nommer un liquidateur et un tribunal ne peut pas procéder à sa dissolution faute d’actifs. C’est donc le titulaire qui est maître des lieux.
Mais j’ai toujours quelques réticences au moment de mettre un terme à l’expérience commencée en octobre 2006. De sursauts d’estime, le sentiment d’avoir encore à dire, de ne pas avoir épuisé le champ des expériences. Et des lecteurs fidèles qui aiment me lire, suivre mes balades, partagent mes points de vue…quand d’autres y trouvent matière à être confortés dans leurs thèses.
Je me souviens qu’à l’origine, j’avais eu droit à un article de presse dans les pages locales. Mon cheminement de cycliste a été long. J’ai d’abord abordé le vélo sous l’angle du cyclotourisme dominical, puis je l’ai poursuivi avec une prise de conscience écologique, celle qu’on ne pouvait pas être écolo le dimanche et en bagnole tout le restant de la semaine en ville. En passant j’ai pris en marche le mouvement VTT adoptant le tournant un peu tard. Je n’ai pas quitté la route mais presque! Car la France n’a pas cette âme à favoriser le vélo outre mesure. Promouvoir le vélo, c’est un peu comme les danseuses de la République, on y croit pour s’amuser. Les clubs dont j’ai longtemps été membre se sont peu à peu délités et leurs fédérations discréditées lors de l’épisode Covid; nous en sommes tous à la fois victimes et la cause. En cause le modèle de la sortie groupée qui ne convient plus; en cause aussi un vieillissement des équipes qui n’ont pas su se renouveler à temps, séduire de potentiels successeurs.
Tout a une fin. Il faut savoir s’arrêter lorsqu’on a le sentiment d’avoir tout dit, même l’indicible, tout raconté et tout photographié.
Et puis, il faut accepter un déclin naturel de son enthousiasme, de sa force physique naturelle et de sa force de conviction.
Non ce n’est pas un coup de mou comme on dit dans les grimpées sévères. C’est une réalité, le vélo d’aujourd’hui n’est plus à ma mesure, à celui du temps. J’ai achevé ma révolution. Le regard des plus jeunes n’est plus le même: ils ont leurs objectifs qui ne sont plus les miens, leurs propres conceptions du vélo qui n’est plus la mienne.
En ville?
J’ai illustré encore une fois l’incapacité des corps urbains à maitriser les infrastructures cyclables qu’ils diligentent On a l’impression que le mal est endémique et qu’aucun concepteur d’ouvrages urbains ne comprend les impératifs à réaliser pour rendre le vélo facile en ville. Aujourd’hui je m’en prends à Vieux-Thann près de chez moi qui vient de réaliser un aménagement de voirie complètement raté au centre de la commune. A un point tel que face à la mairie, on a du mettre en place une balise en plastique pour signaler le décrochement anguleux d’un trottoir.
Une image pauvre ou une pauvre image? les deux! C’est ainsi que va le vélo de ville en France. Ici une signalétique qui ne conduit…nulle part.
Profitons de cet engouement pour le vélo post-covid puisque c’est presque devenu un slogan, vous avez peur du covid? après le restez chez vous on a à présent faites du vélo.
Étrange société!
Alors les municipalités se lancent dans d’improbables circonvolutions de leurs chaussées pour dérouler un tapis jaune au vélo. Ne soyons pas dupes, la France a plusieurs décennies de retard en terme de « mobilités douces » et à la rentrée prochaine, on verra les bornes de jalonnement en plastique disparaître puisqu’il faudra bien relancer le commerce atone de la bagnole et du SUV capable de faire fi des dos d’âne.
Les ouvrages cyclistes bâclés continuent de prospérer dans nos collectivités aux frais des contribuables. Ces réalisations attestent que le mouvement vélo dans son ensemble n’a pas su s’imposer, s’impliquer, prospérer dans nos modes de vie urbains.
Vieux-Thann vient de renouveler la rue Berger-André. La bande cyclable qui tient lieu de trait d’union avec la Voie Verte a disparu, elle a été remplacée par un improbable parcours sur trottoir. Encore une fois, il manque un échelon de coordination entre les intercommunalités pour assurer un avenir aux Voies Vertes lorsqu’elles traversent une agglomération. Pour l’heure les élus font ce qu’ils veulent. C’est le cas à Cernay, à Vieux-Thann et à Thann.Après travaux dans la rue Berger-André à Voeix-Thann, les cyclistes qui quittent la Voie Verte de la Thur tomberont toujours sur le même sac de nœud avant de savoir vers où se diriger pour rejoindre Cernay. Ce carrefour avec deux stop successifs est éminemment dangereux. La piste sur trottoir supposée bidirectionnelle à gauche n’est pas signalée. Bref tout est raté. Comme d’hab!
Les clubs?
Je leur ai déjà dit au revoir, successivement, comme beaucoup de ma génération l’ont déjà fait puisque l’objet d’un club cycliste n’est pas de gérer des cyclistes déclinants sur le plan physique.
Le plan physique, il faut l’adapter à soi-même et surtout ne plus le comparer à d’autres dans de dangereuses chevauchées le long des départementales anxiogènes.
Il faut tenir compte de tout. J’en tiens compte.
Comme un malheur
Comme un malheur n’arrive jamais seul, après le drame Covid dont la France sort plutôt groggy, voici qu’elle se prend en pleine figure l’affaire Traoré. En écho à l’affaire George Floyd aux States. Les Traoré sont d’habiles metteurs en scène, je n’en disconviens. Ils sont animés d’un discours racialiste qui nous prend à contre-pied de nos valeurs.
Un État faible comme l’est la France politiquement n’avait pas besoin de cela en même temps.
Les questions raciales américaines n’ont rien à voir avec celles de la France et de sa police. En revanche, elles portent en germe une idéologie de la violence qui se sanctuarise grâce aux forces néolibérales mondialistes.
En France le racisme est ordinaire. Inutile de le nier. Notre histoire en est jalonnée. Mais ce racisme est rentré en nous et il ressort de temps à autre dans des périodes critiques. On sait très bien que l’autre, celui qui est différent, incarne nos périodes douloureuses. Celles du colonialisme, de la collaboration…et celle actuelle de l’ouvrier Peugeot venu de Pologne épauler les travailleurs français. Il ne manquait plus que celui-là pour déchaîner les passions d’une France soupçonneuse.
La période actuelle est critique car le pays est atteint sur le plan sanitaire et dans sa dynamique de croissance alors elle est favorable à l’expression de ceux qui s’estiment lésés. Les minorités de tous poils. Lésés d’une politique qui étouffe, pour ne pas dire qui étrangle les expressions, sous le boisseau de la République et de ses hommes de mains.
La police est l’instrument d’un pouvoir fragile et l’on voit la faiblesse de l’Etat qui n’arrive pas à la tenir. Période dangereuse qui se renouvelle après la surprenante affaire Benalla, l’épisode des Gilets jaunes, des yeux crevés, des mains arrachées sans que la classe politique ne s’en émeuve.
L’Etat a donc sombré, cédé à l’usage de la force, renoncé au débat démocratique.
On en voit le résultat et l’on ne sait pas comment en ces jours incertains on va pouvoir remettre le pays sur les rails d’un début de concorde.
C’était en 2010. La citadelle de Bitche nous accueillait. Sous la pluie comme d’habitude!
J’ai entrepris d’y retourner car je n’ai pas terminé d’exploiter le gisement de cols muletiers que renferme le territoire du nord vosgien.
J’ai compté cent à cent-vingt cols encore disponibles. Un excellent terrain de chasse depuis que je me suis mis au VTT.
L’Alsace renferme des trésors d’architecture dont je ne me lasse pas. Qui saura reconnaître cette localité?
Avant de partir, je cogite des parcours. Ceux qui me conviendront en distance et en dénivelé. Je ne suis pas fou: plus de 1000 mètres de pentes cumulées à VTT, non! Alors je finasse avec mon traceur, je tente des contournements de relief, de pics, de buttes. Car une fois sur place, je veux avoir la vie tranquille, ne plus avoir qu’à pédaler.
Autour de Niederbronn-les-Bains, un dernier paquet de cols m’attendentEn 2010 avec Jean, fidèle compagnonTracer son parcours sur une carte 3D permet de mieux appréhender les difficultés. Le col du Schlossberg (FR-067-0473) à la frontière allemande m’obligera à un aller-retourSi, c’est la bonne routeLe col de Schimberg, chèrement acquisBreitenstein, ancienne frontière, monument païen christianisé entre Lorraine et Alsace
Ce nouveau concept de mobilités urbaines vise à donner la priorité aux cyclistes dans certaines voies, les voitures devant rester derrière.
Dit comme ça, voila de quoi faire rugir les moteurs des 4×4, SUV et autres turbos coincés derrière. C’est un peu comme les sas au feu rouge mais là il est question de circuler à vélo devant les voitures.
Je vous le dis tout net, je n’aimerais pas me trouver sur ma bécane derrière un cortège d’automobilistes vociférants. Mais l’objet de la Vélorue semble séduisant puisqu’il s’agit d’inverser la tendance en faveur du vélo et tout en favorisant la baisse de la vitesse.
A Mulhouse, l’avenue Kennedy et l’avenue de Colmar s’apprêtent à devenir Vélorues. Des avenues nullement indiquées à le devenir puisque comme le soulignent mes confrères du CADRes la vélorue est une rue à faible circulation de voitures.
A Thann, on pourrait imaginer que la rue de la Paix, la bien-nommée, devienne la première Vélorue de la ville.
Presque! En province, comme on dit dans les grandes métropoles, le virus ne fait plus beaucoup parler de lui. On ne sait pas si les jardins sont ouverts. Il suffit de constater les lambeaux de guidoline qui flottent au vent abandonnés par les services municipaux pour s’interroger. Est-ce ouvert? ou pas?
Après tout, je m’en fous, j’ai repris ma vie d’avant. Vexé d’avoir du me plier à ces injonctions attestant de mon bon comportement citoyen pendant des semaines. Quand d’autres se trouvaient ici ou là selon leur bon vouloir sans être inquiétés. C’est une humiliation citoyenne rentrée qui tôt ou tard rejaillira.
Je ne dirai pas « tout ça pour ça », mais il subsiste des doutes parmi la population. Si les morts affreuses et en nombre sont incontestables, les dégâts « collatéraux », l’immense recul de notre économie, les milliers de défaillances et d’emplois perdus sont un prix cher payé.
Voila maintenant comme un contre-coup, la société qui se venge.
La reprise des mécontentements, des contestations, des incivilités en tous genres. Pour le pouvoir, le désaveu persiste. Il n’a pas été à la hauteur, on le sait déjà, mais il ne peut que continuer à ne pas l’être.
Comment changer de politique avec une démocratie libérale et mondialiste qui délibérément a choisi de basculer par-dessus bord nos dogmes? Ceux des services publics à l’abri des surenchères mercantiles? ceux de la santé qui protègent au lieu de sabrer dans les effectifs, les lits, les moyens?
Oui, la société se venge.
En ordre dispersé! Les voyous excellent, jettent leurs ordures n’importe où, mieux qu’avant depuis que les masques jetables rivalisent sur nos routes avec les emballages de McDo. Les motards ont été les premiers de cordée à gravir nos cimes vosgiennes dans un grand raout pétaradant. Comme avant et même mieux!
Mais le plus insidieux n’est pas là.
Oui, le plus insidieux c’est cette sorte de silence qui s’installe autour du traitement des soignants. Encouragés chaque soir, reconnus pour leur dévouement, réhabilités dans leur statut, le gouvernement tergiverse; non il n’est plus question d’ouvrir les vannes budgétaires en grand afin de rattraper les écarts avec nos voisins. Cet abus de confiance de l’Etat restera dans les mémoires.
L’école est finie. Les enseignants semblent débordés par la vague de désaffection et le ministère peut peu d’ici fin juin. Revenez au moins un jour en juin déclare le ministre. On se pince pour entendre ça. L’énorme machine de l’Éducation semble à l’arrêt au milieu de l’océan. En panne de moteur.
Venons-en à cette nouvelle vague de protestations qui prend de court nos mesures de précautions sanitaires. Celle de la contestation contre le supposé racisme policier.
Pas facile d’en parler lorsqu’on est blanc et qu’on n’a pas connu de traitements circonstanciels appliqués à son statut de « nègre », de « black », de « clodo », de « pute », voire même de voyou. Moi qui suis un citoyen « de base », je subodore. Subodorer n’est pas une preuve. Je subodore cependant un climat relatif à notre histoire politique et sociale. La France n’est pas bien placée pour donner des leçons d’anti-racisme en dépit de son histoire révolutionnaire.
Qui peut douter aujourd’hui qu’on ne parle pas dans la police de viet, de jaune, de black, de pédé, de basané,… pour désigner des citoyens sous une forme qui implique des traitements différenciés et les stigmatiser, voire plus, d’une façon ou d’une autre avec le consentement tacite de la hiérarchie?
Il serait intéressant de voir comment sont recrutés nos policiers et les valeurs qu’on leur enseigne.
L’esclavage auquel la France a activement contribué, son passé colonialiste, ses ratonnades au moment de évènements d’Algérie sont dans les esprits. Au moins dans le mien. Souvenons-nous qu’en Afrique coloniale, seul le blanc votait, loin de l’Égalité affichée par la République!
On n’en a pas terminé avec nos vieux démons coloniaux. Le communautarisme, qu’on nie, est pourtant là dans la République, il faut en convenir et il est le résultat de chocs culturels permanents. L’assimilation ne s’est pas faite comme on aurait pu le souhaiter. Alors la police a fatalement à faire face dans ses rangs à une rémanence de nos comportements passés.
Le sociologue David le Breton (DNA 30 mai) nous aide à comprendre notre ressenti face au Covid et à ses conséquences que sont les gestes-barrières (on devrait dire à présent la Covid, parait-il). Le sociologue nous explique ainsi que le port du masque destiné à éviter la propagation du virus génère aussi une forme de défiguration de l’autre. Pas simple face à un masque de deviner ses sentiments!
A vélo, je reconnais Pierre, Jacques, Nadine lorsque je les croise car les cyclistes sont dispensés du masque dès lors qu’ils n’ont pas à s’approcher l’un de l’autre. Mais dans le monde du vélo, tout n’est pas clair pour autant. J’ai vu des cyclos attablés au comptoir du commerçant qui commerçait « comme avant ». Sans que lui-même ni les clients ne soient équipés d’un masque. On peut donc imaginer qu’en l’absence de barrière, notre vélociste prend beaucoup de risques puisqu’en une seule journée il verra défiler nombre de clients qui veulent reprendre la route et disposer d’une révision expresse ou d’un nouveau vélo qui tarde à arriver.
Les jeunes sont dans le « je sais bien mais quand même ». On tarde à recevoir les petits-enfants, puis on le fait. Mais eux sont innocents, ils ne comprennent pas qu’ils peuvent colporter le virus si agressif pour les moins jeunes. Mais avec les ados, c’est plus difficile, ils sont « fleur au fusil » entre-eux.
Faut-il pleurer Renault?
Non Renault n’est pas mort. Pas encore! Les écologistes, les alter-mondialistes de tous poils devraient se réjouir de voir un constructeur automobile mettre un genou à terre. Puisqu’on le sait le siècle de l’automobile devrait disparaître au profit d’autres mobilités plus respectueuses de l’environnement.
les autos devront attendre derrière le vélo. Changement de paradigme pour les enragés de la voiture en ville
La Covid n’est pas étrangère au phénomène d’effondrement de notre économie. Elle a déjà beaucoup aidé à la promotion du vélo en ville en lui faisant gagner dix ans dira Olivier Schneider de la FUB. Il était temps car derrière la Covid se cache toutes sortes de maladies pulmonaires qui déciment des millions de gens sans qu’on en parle autrement qu’à voix feutrée dans les ministères et les gazettes.
Renault meurt, tant mieux!
Vous le savez certainement, je n’ai aucune sympathie pour le véhicule électrique et en particulier la fameuse Zoé qu’on tente de nous imposer. Je ne développerai pas ici l’escroquerie intellectuelle de cette invention qu’on nous a présentée comme la panacée face aux pollutions. (voir mon billet de 2017)
Pour être simple et direct, réécoutons Jancovici en 2012 pour comprendre tout de la fausse route de l’automobile électrique
Soyons clair: il n’existe pas pour l’heure d’alternative à la voiture là où elle est encore irremplaçable. C’est à dire dans les transports inter-cités du monde rural. Aucun constructeur n’a osé actualiser le rêve de la 2CV adapté aux normes de 2020. C’est dommage.
Le pari de la 2CV en 1937
Avec quatre places assises, 50 kg de bagages transportables, 2 CV fiscaux, traction avant (comme les 11 et 15/Six), 60 km/h en vitesse de pointe, boîte à trois vitesses, facile d’entretien, possédant une suspension permettant de traverser un champ labouré avec un panier d’œufs sans en casser un seul, et ne consommant que 3 litres aux 100 kilomètres. (cahier des charges du projet TPV (toute petite voiture) de 1937)
…et pourtant Citroën a disparu, absorbé par Peugeot. De même pour Panhard et SIMCA.
Au lieu de la 2CV, les constructeurs se sont vautrés dans des palaces mobiles, chers, gloutons en énergie car trop lourds et qui pillent nos ressources rares.
La messe est dite et corrélativement, nous allons assister à un naufrage social catastrophique de nos usines de voitures….pour amortir la chute, on va donc voir les éternelles primes baladurettes et jupettes resurgir pour aider à acheter les fameuses bagnoles à électrons.
Immédiatement les syndicats s’insurgent. Je les comprends. Les travailleurs n’ont rien appris du capitalisme. Depuis Georges Marchais, ils continuent de rêver à l’interdiction des licenciements comme dans les systèmes soviétiques où produite était détaché du besoin, c’est à dire du marché. A quoi bon produire des voitures si elles ne se vendent pas?
Comprendre qu’un marché est arrivé à maturité puis sombre dans le déclin, les syndicats modernes ne l’ont toujours pas appris et comme ils ne sont nullement associés et préparés à la co-décision à l’allemande, le désastre sera total. Je me souviens de Peugeot qui manufacturait toutes sortes de produits, des voitures, des vélos, des motos, des outillages, des armements, …aujourd’hui point de salut pour Peugeot et Renault.
Laissez-moi parler Pujadas!
Le professeur Raoult n’est pas le zozo qu’on nous dépeint
Quand Raoult parle en se tirant les poils de la barbe, on se tait.
Cette fois je sais qui est le professeur Raoult. Dans l’interview qu’il a accordé sur LCI à David Pujadas pendant près d’une heure, Raoult a montré qu’il était un vrai professeur de médecine reconnu mondialement et pas le zozo qu’on n’a cessé de nous dépeindre dans les médias.
Laissez-moi parler Pujadas, vous n’y connaissez rien et c’est normal! Et Pujadas se tut.
Quand Raoult parle, on l’écoute. S’il déclare la publication du journal Lancet « foireuse » à propos de la chloroquine, il sait de quoi parler et ne recule nullement face aux experts de son rang. Foireuse, vraiment? un article commence à instiller le doute alors que le médicament vient d’être interdit dans les hôpitaux français… On n’a qu’à bien se tenir et c’est tout! Y compris le médecin et ministre Véran « de la génération d’après la mienne ». Le professeur, c’est lui, pas les ministres. Lui ne fait pas de politique, il fait de la médecine.
Et lorsqu’il évoque le nombre de morts du Grand Est et de l’Ile de France, il déclare « là il s’est passé quelque chose ». Il n’en dira pas plus. Mais son silence en dit long. Un silence en forme d’accusation.
Saura t-on un jour pourquoi Mulhouse a été débordé sous le flot de malades avec autant de morts? je ne le crois pas. Mais je garde en mémoire l’immense détresse des urgences de l’hôpital de Mulhouse qui a défrayé les chroniques des journaux locaux, la valse des urgentistes et tous les chasseurs de primes venus effectuer des vacations pendant des mois. Oui l’hôpital de Mulhouse était déjà en crise avant la pandémie. Il l’est encore.
Et la réputation de l’Alsace est définitivement entachée pour de longues années.
Trois jours dans les forêts vosgiennes. Ma visière FDJ se gondole déjà de rire
Trois jours de séjour VTT entre Abreschviller et Schirmeck aux confins des Vosges, de la Moselle et du Bas-Rhin.
Mon premier camp de base à Walscheid (Moselle)
Quelques cols à ratisser mais surtout le privilège de découvrir le terroir de randonnées de nos voisins. Non le Covid-19 n’a pas dissuadé cet irrépressible besoin des amoureux de nature de se rencontrer au cœur de l’immense massif de la forêt vosgienne.
Un point de vue mérite une pause (au-dessus de Walscheid)
Des marcheurs, des cyclistes, mais aussi des motards avec lesquels il faut composer. Comme toujours. La sociologie du motard est à part et en même temps elle incarne une passion pour le sport motorisé dépourvue de toute considération écologique. Évidemment ça fait tache dans le paysage. On se rassemble au col au tour d’un barbecue géant et l’on fait bombance. Les motards me rappellent un peu sous certains aspects les chasseurs.
Passons!
La traversée du gué est parfois incontournable. Agir méthodiquement et prendre appui sur son vélo comme avec une canne. D’abord envoyer son vélo en éclaireur sur le fond du ru et ensuite assurer son pas sur la roche qui affleure et ainsi de suite…
Il faut que j’en vienne à ma comptabilité notariale, celle des cols. Car comme vous le savez, au Club des Cent Cols, on compte ses nouveaux cols franchis à vélo.
A VTT il faut compter avec les impondérables, des arbres couchés mais parfois des chemins roulants heureusementla fameuse maison forestière du Jaegerhof où Mitterrand rencontra Kohl en 1983
J’ai commencé en 2009 grâce à des amis mulhousiens (que je remercie) à compter mes cols, à rassembler sur une liste 103 cols dont cinq à plus de 2000 mètres. Pour postuler au club, il faut présenter une liste de 100 cols au moins dont 5 à plus de 2000 mètres d’altitude.
Les selfies devant les panneaux de cols, à la longue, c’est lassant. N’en abusons pas trop!
Et après?
Après on se pique au jeu qui est d’une absurdité maléfique puisque chaque année on veut faire mieux. Le problème, c’est que quand vous avez ratissé tous les cols autour de chez vous, il vous faut ratisser de plus en plus large, organiser des raids toujours plus loin avec des moyens motorisés plus guère dans l’air du temps. Aller faire des cols sur la Cordillère des Andes, non! Je sais qu’il y en a qui se prête à ce jeu…
L’heure de la pause. Je n’emporte avec moi que 300 à 400 kcalories de quoi tenir jusqu’au retour. Des parcours de 40 km sont faisables en une demi-journée dès lors qu’on n’a pas à porter son vélo…sauf incident ou imprévu. La boulangère n’avait pas de sandwich, à la place elle me propose un pâté lorrain. Un vrai délice Un imprévu comme ici où je dois enjamber une enfilade d’arbres couchés
En 2019, dix ans plus tard, j’affiche 1216 cols dont 99 à plus de 2000 mètres.
Comme ce sacré virus Covid-19 a gravement compromis nos projets, il faut se contenter pour l’heure des cols vosgiens. Il m’en reste au nord. J’en ai gravi 22 au cours de ces trois derniers jours.
J’aborde le col du Hohwalsch. Des motards rassemblés. ça sent bon et l’atmosphère est déjà chaude.La distanciation? connait pas!
Je voyage seul pour cette fois sur mes circuits et j’en profite pour découvrir tous ces vestiges historiques de la Grande Guerre et même une Voie Romaine datant de 2000 ans.
La Voie Romaine de Langres à Strasbourg. Je ne peux m’empêcher de penser à cette civilisation lointaine qui commerçait le sel avec des charriots attelés et dont les roues ont usé le grès le grès vosgien creusé par les roues
J’ai coutume de la dire: franchir des cols à vélo est un alibi pour voir des paysages sans cesse renouvelés puisque le but du jeu est d’aller là où nous ne sommes pas encore allés.
j’ai galéré après la voie romaine pour atteindre ce col des Nids d’Oiseaux. Ce n’était pas un bon plan de l’ajouter à l’itinéraire in fine. Mon cheval en a marre et moi aussi
Quel régal d’aborder une clairière à la croisée des chemin et ce joli refuge équipé de plaques photovoltaïques! (Abri de la Charaille 705m)
Voici le détail de mes parcours. Faire attention à ce que parfois mon itinéraire n’est pas le meilleur car tous les chemins ne se valent pas dans la forêt; certains sont en mauvais état du fait des débardages (la seule gamelle que je me suis pris, c’est justement en tentant de franchir une ornière d’engin, je tombe presque à l’arrêt quand le vélo butte et que je n’ai pas assez de peps pour passer en force, ça fait boum quand on tombe sur le coté. On se demande si tout remarche et on galère pour se relever le pied pendu dans la cale). D’autres chemins sont difficilement praticables car abandonnés,…attention dans les descentes caillouteuses aux pierres qui peuvent se trouver sur votre trajectoire. Pensez aussi à bien négocier les rigoles transversales. Si vous coincez une roue dans la rigole, l’éjection brutale est assurée et peut-être dramatique si vous cognez avec la face. Seul il faut toujours redoubler de précaution! C’est le prix de la solitude.
Au pied du col Haut de Chaumont, cette sépulture allemande abandonnée.Je redresse avec précaution la petite croix. Ihr ruht Karl Bader skieur au 84 Lundw. de Stuttgart (14/11/1915).
Le soir, retirer les tiques qui ont pu s’accrocher à vous (jambes, bras et cou). Elles ont parfois la taille d’une tête d’épingle.
Roc d’Asson. J’ai refait le col d’Asson déjà fait en 2019. Dommage, il ne compte qu’une fois dans le règlementEssayer de regarder devant soi, une rencontre inattendue est toujours possible Le parcours pédagogique sur la forêt au col du Donon me donne l’occasion d’une courte balade à pied. Au loin l’immense antenne qui domine le Donon. Au premier plan la nécropoleAutre temps, autre mœurs, la référence aux transistors nous renvoie quelques années en arrièreBon je vous quitte là. J’espère vous avoir donné goût au voyage à VTT. Je vous propose ci-après mes parcours exécutés sur trois journées.
Mon cheval est de bonne humeur alors je fais un effort
Je suis parti tôt à 7h30. Je veux éviter la chaleur annoncée. Au programme les cols autour de la localité qui se trouve au pied du Donon.
Mon pense-bête est prêt. Mon parcours programmé du Openrunner, donc tout doit bien aller
La montée à Roule Bacon est goudronnée, j’ai de la chance. Après la voie romaine je me suis un peu perdu dans la broussaille. Tout ça pour aller jusqu’au col Nid d’Oiseaux hors itinéraire…
La voie romaine Langres-Strasbourg vieille de 2000 ans.
Après ça roule et j’enchaîne les Collinets.
Col de Taurupt et son abri avec électricité
Pour rejoindre mes deux derniers cols, je dois traverser la vallée pour aller en face au col d’Asson. 300m de dénivelé. Puis je me trompe pour aller au col de Pourrio et la punition est immédiate, je grimpe dans une sente jonchée de branches. À pied bien sûr.
Rocher d’Asson remarquable Grosse frayeur le roc déboule devant moi sans prévenir. Quel vanneur ce Maxou!
Je mettrai mon parcours GPS en ligne plus tard car mon Garmin n’a pas le wifi. inadmissible, il faut que je remédie à la situation…
Journée agréable à VTT. Parti de Walscheid (Moselle) tôt pour éviter la chaleur. Huit à neuf cols au programme. Ces Petites Vosges sont agréables avec chemins et vicinales goudronnées qui alternent.
En fait j’ai fait 10 cols et le Salzleckkopf m’en a fait baver car il était loin, avec un chemin défoncé et où j’ai fait un arrêt brutal sur une ornière On évolue en forêt uniquement et c’est bien agréable La maison forestière du Jeagerhof où Mitterrand et Kohl se sont rencontrés en 83Excellent abri pour le casse-croûte
C’est vrai, vouloir s’astreindre à un seul hobby présente des contraintes. Il fait de vous un inconditionnel obtus et fermé à toute autre forme d’activité, de passe-temps. Il faut donc conserver en soi une grandeur d’âme capable de vous intéresser à ce qui peut paraître futile, dénué d’intérêt ou encore trop cador pour ses petits neurones.
D’abord, nous les blogueurs, on est mal placés pour parler d’ouverture d’esprit. Voici ce qu’on dit de nous sur Wikipédia …
Bien que la plupart des blogueurs hésitent à donner une définition claire de leurs intentions, les blogs servent principalement à l’auto-représentation, se formant alors autour des affects et des idées propres à leur(s) auteur(s). Utiliser un blog représente en effet un moyen de définir son identité, particulièrement une identité en ligne. C’est pour cette raison que la presse et l’opinion populaires sont parfois amenées à fustiger ce qu’elles considèrent comme l’égocentrisme des blogs.
Égocentrique le blogueur? Pour sûr puisqu’on ramène « notre science » depuis des années sur la toile. J’en ai presque honte. Mais dans notre corporation des communicants en ligne, on passe un peu pour des has-been car des influenceurs en lien avec le marché beaucoup plus in nous dépassent de loin et aussi des youtubeurs virtuoses qui excellent sur leurs chaines.
Pourquoi dire cela en préambule à mes potins du lundi? Parce que j’ai beaucoup appris de ce confinement sur la vie de nos contemporains qui se sont souvent réfugiés dans une forme d’ascèse, de privations du corps et de l’esprit. Comme une punition, cet enfermement nous a permis de vivre autrement et de réfléchir sur le monde.
Plus de temps pour reprendre des lectures abandonnées et plus de temps pour se réapproprier des espaces « come-back »: ranger des images, inventorier des peintures délaissées, construire des albums de voyages,…en panne de lectures, j’ai franchi un nouveau cap de la merdouille électronique. J’ai acheté une liseuse et pire! une kindle de chez Amazon. Moi quand je veux un bouquin, c’est tout de suite, alors je me suis affranchi des livreurs. Qui peut me le reprocher? et avec quels arguments? les libraires?…complètement dépassés par le virus, pris à la gorge. C’est triste pour eux mais ce n’est pas moi qui vais aller à Mulhouse, le cluster, pour trouver un livre qu’on devra commander. Alors j’attends les objections…Je sais, c’est perfide, mais c’est factuel.
La vie semble avoir repris ses droits. Les jeunes, leur insouciance, les éclats de rires, les jeux de ballons, les rodéos à vélos,…bas les masques!
La maladie? quelle maladie?
C’est un truc de vieux, on l’a compris. Les journalistes insistent toujours sur les plateaux pour faire dire aux sachants à partir de quel âge on est « comorbide« ? 50, 60, 70 ans? rassurés d’entendre qu’ils sont peu menacés, pas encore assez vieux.
Mais qui sont ces imbéciles encore capables aujourd’hui de se faire prendre par le virus? Une sorte d’euphorie succède à l’enfermement. Une pandémie? où ça? 30.000 morts, à peine! Alors tout ce cirque pour ça!
Oui, la France semble renaître. Pas toute la France!
Les moins jeunes comme nous ont compris qu’ils emmerdaient le monde avec leurs comorbidités, leurs gros bidons enflés comme des bibendums bardés de tuyaux que des petites infirmières retournent toutes les douze heures en tirant sur des alèses.
Il existe une partie de la population qui souffre en silence d’une nouvelle maladie, la maladie de la cabane.
la peur de la contagion
l’anxiété de retrouver le rythme exigeant de la réalité
le fait d’avoir découvert que la vie simple à la maison est agréable
Des Robinson, ils veulent rester des Robinson sur leur ile de 6 km2.
Arrivé en haut de la côte de Sternenberg, à la cote 364, le blockhaus
Il est minuscule, dissimulé au coin de la forêt. On y installe sur son toit en pointe diamant un mini promontoire et ce qui ressemblera à une table d’orientation. Mais ne c’est pas tout, l’accès à l’intérieur de l’édifice est pourvu d’un escalier en bois et d’une porte fermée à clé.
J’interroge des promeneurs…oui, le blockhaus va servir d’abri aux touristes de passage, on pourra même dormir à l’intérieur!
Dormir dans un blockhaus! Voila de quoi ravir tous les malades du syndrome de la cabane. Dormir dans une cabane en béton au bord de la D32.5, et grimper sur le toit pour voir si Anne arrive, quel bon plan l’été prochain!
Un blockhaus converti en abri touristique à Guevenatten à la cote 364
Des malades de la cabane, j’en connais. La convalescence est balbutiante. Redécouvrir la rue après deux mois de confinement rigoureux est un supplice. Le masque ne suffit pas. Il faut en plus accepter de côtoyer ses semblables qui sont tous perçus comme potentiellement porteur du germe de la maladie. Les malfrats le savent, eux qui crachent opportunément sur les policiers pour instiller la peur.
En marge des dégâts de la catastrophe économique engendrée par le virus, il faut maintenant compter en plus sur le handicap de gens désocialisés qui ne savent plus vivre. Comme avant.
C’est fabuleux, on est limités à 100 km MAIS on peut réserver ses vacances au Perthus
Youpie! on est sortis du confinement.
Ça, c’est ce qu’on disait tous en cœur le 11 mai. Il y a cinq jours. Les randonneurs se sont remis à la randonnée et se sont même mis à faire des projets à moyen terme. C’est mon cas.
Hier, j’ai testé pour voir comment la vie est redevenue normale…
La vie est-elle redevenue normale? on comprend qu’en l’absence de masque, tout le monde s’est remis à la couture. Alors la réparation de machines à coudre redevient tendance
Il suffit de se rendre en ville pour constater que rien n’est comme avant. Les gens se déplacent au volant avec des masques sur le nez, sur les trottoirs aussi où l’un sur deux est masqué quand d’autres hésitent devant les quelques enseignes ouvertes, puis-je entrer?…finalement on renonce de crainte de se trouver devant un risque inattendu à l’intérieur du magasin.
Je vais chez mon médecin récupérer une ordonnance du secrétariat. La secrétaire m’engueule parce que je m’appuie sur son comptoir…
Les médecins se plaignent qu’ils ne nous voient plus, comme pour les coiffeurs. Normal puisqu’on nous a dit de rester chez nous.
Tous ces scénarios d’ordres et de contre-ordres font fatalement des dégâts dans les esprits.
Le lac fermé! y’a le feu? c’est vrai que ce lac pourrait être un dangereux cluster en puissance
Je vais au barrage de Michelbach croyant pouvoir en faire le tour comme à l’habitude. Fermé! Un agent de l’Institution s’approche en voiture et entreprend un discours moraliste qui a le don de m’exaspérer « faut penser aux soignants ». Évidemment faire le tour du lac, ça facilite la contamination, monsieur l’agent. Je n’insiste pas. Alors on ira à la place se balader dans la galerie marchande de Leclerc, lui dis-je…et nous partons.
Je suis obligé d’en convenir, le retour à la « vie normale » est un leurre.
Rien n’est normal, tout est anormal. Nous sommes dans un monde paranormal où rien ne peut être expliqué scientifiquement.
Trop de malentendus se sont installés entre les pouvoirs et la population. Les dirigeants tâtonnent, ils marchent sur des œufs de crainte de faire la boulette de leur vie. Vu toutes les plaintes déjà déposées, nos politiques sont très méfiants. D’autant que le pire est à venir avec le volet économique et sa cascade de faillites qui vont pleuvoir d’ici la fin de l’année et l’explosion du chômage. La France a tout arrêté et elle peine a redémarrer la machine là où d’autres pays moins confinés s’en tirent aussi bien, parfois mieux, en ayant fait confiance en ses citoyens.
Le mois des MAIS a envahi notre quotidien
Il faut porter des masques dans les transports en commun et dans les magasins où il est mentionné MAIS certains en portent partout même en voiture. Comment ont-il fait pour avoir des masques autrement qu’en allant prendre des risques en magasins?
Le génie humain est sans limites. Masque avec pare-brise. Un modèle avec essuie-glace est en développement
On nous l’a promis, des millions de masques ont été commandés et même livrés MAIS on n’en trouve nulle part
Les enfants doivent aller à l’école MAIS seulement un jour sur deux
Défense de quitter la case prison pendant la récré!
On a le droit de se déplacer MAIS pas au-delà de 100 km
On est déconfinés MAIS pas tout le temps si la contamination reprend.
« Nous serions amenés à prendre à nouveau des mesures de confinement territorialisées. » si le fameux R0 s’envole a déclaré le ministre Véran.
On va pouvoir aller en vacances en juillet-aout MAIS seulement en France et PAS si l’épidémie reprend. Donc on peut réserver nos vacances au bord de la mer MAIS pas question de faire le lézard sur le sable.
Il faut éviter d’être contaminé par le virus MAIS mieux vaudrait 300.000 morts de plus car notre immunité collective serait atteinte.
Il faut remettre les gens au travail MAIS les gens ont la trouille dans les transports en commun. Mais allez-y, ne faites pas l’enfant, montez donc dans le bus, il est désinfecté. Ne poussez pas derrière!
Non, le Covid n’a pas que des effets négatifs…
On libère 10.000 prisonniers trop confinés et on résout la surpopulation carcérale en même temps et instantanément. Il suffisait d’y penser.
On restreint la circulation du virus et en même temps la pollution des voitures, des avions et des ferrys régresse.
On crée des voies cyclables en ville et en même temps l’usage du vélo progresse de dix ans en trois mois
On ferme les bistrots et en même temps on a moins d’accidents de la route
10.000 morts dans le Ehpad? oui, mais en même temps on libère des places pour ceux qui attendent.
Il reste des pans entiers de notre vie publique affectée: les activités culturelles, les spectacles du vivant, les sports collectifs, …
L’absence de visibilité menace des milliers de professions à court terme.
J’avais prévu d’aller à la ville à vélo mais j’ai du renoncer par suite du mauvais temps
On n’a pas eu de chance pour ce premier jour du déconfinement.
D’abord un pluie tenace…et ensuite une température hivernale avec 4 degrés au thermomètre.
Une course à Mulhouse que secrètement j’imaginais faire à vélo par les chemins détournés. Non, je n’ai pas pu la faire. C’était pourtant un projet alternatif à la montagne pour fêter cette libération.
Alors je suis allé faire ma course en voiture. Sacrilège, diront les inconditionnels du tout vélo!
Surprise! je n’avais pas repris la route depuis deux mois à plus d’un kilomètre de chez moi sauf pour le Drive.
Je me croyais déjà en voyage à cinq kilomètres de chez moi. Rien de commun avec l’autre France qui a continué à travailler pendant ces 55 jours de confinement et qui n’a pas le même ressenti.Un confiné qui sort de son rond est tout décontenancé de ne pas avoir à respecter le chronomètre sans avoir à justifier le motif de son déplacement.
C’est un grand progrès démocratique pour la France des libertés.
les mesures de sécurité et d’hygiène de Boulanger sont draconiennes.
Dans le magasin Boulanger de Wittenheim, tout est chamboulé. Une procédure est en place. Deux places Drive réservées où l’on se signale pat téléphone et où l’on vous apporte votre achat sur le parking.
A l’intérieur un service d’ordre en guise d’accueil, du gel hydroalcoolique et port du masque obligatoires. Le cheminement client est balisé et la sortie de caisse emprunte un autre parcours que celui de l’arrivée.
Je ne sais pas si la vie d’aujourd’hui est appelée à durer vingt ans…et si les coronavirus vont durablement modifier nos modes de vie. Je trouve que c’est moins bien qu’avant. Peut-être seulement une appréciation provisoire?
La distanciation sociale automatisée de demain
Le monde de demain.Parcours client dans un grand magasin. Sachant que vous êtes confinés dans un rond rouge, attendre que votre rond passe au vert pour pouvoir avancer jusqu’au rayon suivant…puis vers la caisse.
Devoir parcourir tout le magasin avant d’atteindre son rayon, Ikéa le fait déjà pour susciter des achats non prévus et il est vraisemblable que la formule va se développer dans d’autres surfaces commerciales au nom de la distanciation imposée pour raison sanitaire. De quoi faire fuir les clients pressés!
A t-on le droit de se masquer impunément en contradiction avec la loi?
La polémique va certainement rejaillir.
Maintenant que le port du masque est rendu obligatoire dans les transports en commun, va t-on trouver face à nous des verbalisateurs opportunistes pour se souvenir que la dissimulation du visage est interdite depuis 2010 en France?
Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage.
Cols à vélo. Allons-nous retrouver notre crapahut?
Terrain miné
Je sens la ferveur monter chez tous ceux qui ont été enfermés à la maison depuis deux mois.
Les projets individuels redeviennent jouables. Chez mes confrères centcolistes, on ne manque pas de bonnes résolutions pour reprendre l’ascension de sommets mythiques ou plus confidentiels. Oui mais il y a un hic, la fameuse barrière des 100 km. Alors ceux qui ne sont pas au pied d’une montagne devront encore attendre.
Moi qui suis à l’entrée des Vosges, j’ai encore quelques cols à ajouter à mon tableau d’honneur. C’est une chance que n’ont pas les Bretons. Ils ont la mer en échange.
Mes cols vosgiens restant à gravir sont en gris, tous ceux en rouge sont faits.Il y a environ 400 cols recensés dans le massif vosgien
Je vous l’ai déjà dit, « faire des cols à vélo » pour moi c’est d’abord un alibi de voyages et de paysages rencontrés
Il me reste un quadrilatère entre Saverne et Saulxures avec des cols inexplorés. Pourquoi pas après la Libération?
J’en profite pour faire un peu la pub du Club des Cent Cols. J’y suis depuis quelques années maintenant (CCC6785). Le principe est simple: grimper des cols à vélo!
Je disais donc en titre « terrain miné », nous avançons en terrain miné.
La bataille du déminage a commencé
Ce n’est pas du déconfinement auquel nous devons faire face, c’est à du déminage. Car face à nous, les pouvoirs publics qui tentent de desserrer l’étreinte sur les libertés publiques ne savent pas trop comment s’y prendre. Alors ils dressent des contraintes nouvelles à nos libertés publiques. Au nom du virus qui pourrait se réactiver.
Il est sûr que des gaillards comme moi, après deux mois de brimades à la campagne ne vont pas spontanément faire de cadeaux à Macron et son staff.
On en a carrément marre des arguties qui ne tiennent pas debout comme cette interdiction absurde du vélo qui nous restera longtemps en travers de la gorge.
Alors le grand chef sioux en second qui a perdu pas mal de ses plumes dans la bataille Covid va encore parler cet après-midi. Hug!
Peut-être pour la dernière fois…
Qu’est-ce qu’ils vont bien trouver pour nous mettre des bâtons dans nos roues? c’est la question.
On sait déjà que la bataille se joue autour de l’interdiction de l’accès aux plages…et aux lacs. Les locaux nous défendent comme ils peuvent face à Paris. Pourtant les Parisiens aiment bien la mer lorsqu’il s’agit de se réfugier hors de la capitale…
Pour nous en montagne, qu’avons-nous à redouter? la fermeture de la route des Crêtes? nous sommes à la merci de l’administration préfectorale et même sous-préfectorale. C’est commode l’administration car ça dédouane le politique si la chose tourne mal.
C’est clair, on est chauffés à blanc. Alors attendons de voir…
Le commandant en chef, lui, préfère en attendant jouer sa réélection. La soupe est trop bonne à l’Elysée.
Ce matin j’ai la mine pas tibulaire des mauvais jours.Je m’impose un format de jogging qui doit tenir dans l’heure. C’est idiot, je sais.
C’est ma 37eme sortie de jogging. Avec des constantes stables sur 8km. Des temps de 7 minutes à 7minutes 30 au kilomètre. Je ne tente pas plus car je « travaille » avec un cardio moyen entre 135/145. Je ne veux pas aller au-delà de 85% de la FCM qui est chez moi à 165.
Encore une fois j’ai tourné autour de chez moi comme dans un cirque où les chevaux frôlent la balustrade. Comme des milliers d’autres tournent dans leurs quartiers. Nous sommes en quelque sorte dans une zone d’attente soumis au bon vouloir des autorités.Certains découvrent même des particularités ignorées de leur quartier trop habitués à se déplacer en voiture plutôt qu’à pied.
Je me souviens du sketch de Raymond Devos où tout le monde tournait autour d’un rond-point. Et vous là, qu’est-ce que vous faites?… Comme vous, je tourne!…Il y avait l’ambulance et le corbillard qui tournaient ensemble. L’ambulance était déjà vide, comme on l’imagine, et le corbillard…occupé . Nous sommes donc sur orbite. Pas encore une orbite céleste, mais on pourrait presque l’espérer. Finalement nous sommes devenus des cosmonautes dans notre quartier, des types masqués qui tournent sans savoir où aller. Parfois, on change d’orbite, on tourne dans l’autre sens. Alors on croise ceux qu’on avait déjà rencontré la veille. Alors, comment allez-vous? on fait aller…et vous? moi y’a des hauts et des bas, je suis un peu perdu depuis que je tourne dans l’autre sens, j’ai perdu mes repères.
Mais à la fin on se lasse. Il est temps qu’on puisse vadrouiller ailleurs qu’en ville.
Aujourd’hui, je suis monté par deux fois à Leimbach par la rue Kleber.Ce qui est un peu compliqué dans les montées en jogging, c’est l’absence de dérailleur, donc il faut soit ralentir la cadence soit diminuer l’amplitude des foulées, une sorte d’adaptation du couple de pédalage et de la vitesse de rotation sur le vélo
Je me dis parfois que je vais claquer au bord de la route tellement l’exercice me semble difficile. Mais non! Le moment n’est pas encore venu. Je mesure la difficulté du jogging par rapport au vélo grâce à la quantité de sueur produite à mon retour.
Et pourtant « La durée idéale, estime Daniel Bourquin, entraîneur de demi-fond au CJF Saint-Malo, est une sortie de cinquante minutes et une heure.
C’est mon cas.
De nombreux coaches conseillent des footings tout doux, à des allures avoisinants 10 km/h.(source)
Alors là, je suis dans les choux! je tourne à 8 km/h.
Je sais que sur ce registre du jogging, les amateurs sont nombreux. Plus qu’à vélo.Je suis un peu le calimero cycliste à pied.
Cette carte a un grand mérite, diviser pour mieux régner. Cette devise est attribuée à un certain Philippe (en 350 avant JC)
Va t-on enfin vers le bon coté de la balance?
Une certaine euphorie semble s’emparer de l’opinion. Reprendrait-elle confiance dans le lendemain?
Pas complètement encore. Les autorités tablent sur leur fameuse carte tricolore pour tempérer les ardeurs. Ce qui fait dire à Didier Rose ce matin dans les DNA…
Ce qui est reflété ici sans le dire, c’est un choc de doctrines. L’une pousse au déconfinement, et recrute ses partisans à l’Élysée ou à Bercy. L’autre, plutôt dans la trace de Matignon, cherche à tempérer les élans aventureux et à éviter les rechutes. Cette carte est la réponse graphique d’un camp craignant un relâchement sanitaire à un autre appelant à renvoyer la nation au travail.(Didier Rose DNA 02 mai)
On sent bien que l’exécutif hésite, tiraillé entre deux attitudes. Celle de la reprise généralisée et celle du freinage dans la zone rouge.
Mais je subodore qu’en plus le Ministère de l’Intérieur fier de son flicage généralisé de nos déplacements rêve de poursuivre l’expérience avec son attirail de pétrolettes tous terrains, ses drones et ses hélicos. Il ne manquerait plus que le Stop-Covid pour réhabiliter les enquêtes de moralité de la police des mœurs. Souvenons-nous que le Ministre Castaner a des relais convaincants parmi les épidémiologistes qui voient d’un très mauvais œil relâchés dans la nature des gens qu’on pourrait encore confiner, laisser moisir dans leur rond quotidien. Je veux parler de toute cette population inactive qui finalement ne sert à rien dans la reprise de l’économie du pays.
Cela dit, le confinement a des vertus.
Le télétravail n’a jamais aussi bien marché et les petits chefs habitués à régner sur leurs troupes ont perdu la partie. De 1.8 millions, la France en télétravail (parfois précaire sur la table de la cuisine) a bondi à 5 millions environ.
Plus anecdotique, les télépédaleurs qui gravissent la cimes alpines sur le home trainer dans le salon.
Madame se charge du ravito
Le coronavirus est favorable à toutes les merdouilles finissant en ique. J’en raffole.
Informatique, télématique,…monétique.
La distanciation humaine a pris une tournure inattendue là où nous aurions mis dix ans à promouvoir des techniques jusque là encore confidentielles.
Même mon boulanger qui rechignait à se faire payer la baguette avec un téléphone s’y est mis pour ne pas manipuler de la monnaie suspectée d’être contaminante.
Payer sans contact avec son téléphone est bien plus sûr qu’avec sa carte bleue. Inutile prendre le ticket, le montant s’incrémente dans une liste et aucun usage frauduleux possible sans votre empreinte digitale sur la touche de validation, aucune manipulation du clavier du commerçant
Ce matin après mes digressions pandémiques, j’ai pris la route.
A pinces.
Je suis comme un chien fou qui part dans tous les sens dès qu’on le lâche. C’est sûrement le confinement qui me tourne la tête.
Je n’ai pas le pied assuré en chemin, je me sens très mal à l’aise, j’ai peur de l’entorse. Tout mon apprentissage reste à faire sur ce terrain là
Dans la côte de Leimbach, je suis pris dans les rafales du Blosen. Je zigzague en montant le chemin dans les ornières, je souffle, je rétrograde,…
bref « je décompense sec » en perdant tous mes paramètres, le cardio, le rythme, le souffle, la vitesse, je suis tout de guingois. Un peu comme ces cyclistes désemparés dans la montée du col.
…et en plus la dame est perdue au milieu de la route, elle me demande si le chemin à droite va à Thann. S’arrêter lorsque je cours est un effort supplémentaire physique et mental Mon Himalaya du jour
Je me rétablis dans la descente. Puis je remonte la rue des Vergers et je repars dans l’autre sens. Au km 4 en bas de Leimbach, il faut que j’assure car je ne suis qu’à mi-parcours. Je vais traîner dans les rues de Vieux-Thann, la place Fellmann et je traverse le square tout proche.
J’aborde l’avenue de Gubbio au km 7. Je suis sauf.
Ouf! c’était difficile aujourd’hui. J’arrive à 58 minutes at Home et lessivé. L’âge certainement? 244 km depuis que je me suis mis au jogging. Pour moi, ce n’est jamais facile ce truc où il faut porter son poids; ça me fait 8000 pas et j’ai les genoux qui jouent les castagnettes. 74.5kg sur la balance ce matin. En avril j’ai l’impression d’avoir atteint un plancher de verre au niveau du poids. Impossible de passer sous les 74 kg! J’ai réduit la ration journalière de 200 kcal mais j’ai faim tout le temps. Alors je bois en attendant…
Moins 9 kg, je n’arrive pas à perdre plus. Je cherche…On va en trouver de plus en plus souvent sur le bords des routes. Celui-là semblait encore en bon état. On pourrait les recycler sur le second marché de Facebook ou du Bon Coin
Oui, je suis un chien fou en ce 1er mai. Vous l’aurez compris.
J’ai fait le tour des sites internet des clubs cyclos du sud Haut-Rhin pour mesurer l’incidence du confinement sur l’activité.
Je veux parler de ceux qui ont un site internet…
CCK Kingersheim
Audax Illzach
CCS Sausheim (ex ACRM)
ACTF Guebwiller
LRV Rixheim
CLR Richwiller
J’en ai certainement oublié…
Le confinement est passé par là, les cyclos ne roulent plus, ils n’ont donc pas grand chose à raconter puisque le calendrier des sorties est tombé à l’eau.
N’accablons pas les clubs, certains sont devenus « des astres morts » avant même que les fédérations ne viennent les dissuader de prendre leurs vélos à l’annonce du confinement.
Le plus étonnant est l’effondrement du site CCK qui affichait fièrement il y a quelques années, et à juste titre, plusieurs centaines de membres et dont le site internet est tombé en désuétude comme par exemple sa section tandem qui est restée bloquée à 2015 ou la section « jeunes » arrêtée à 2014 (attention le site CCK est annoncé non sécurisé)
La page d’accueil du site CCK dont certaines rubriques sont restées en l’état depuis 2017. Même l’AG est restée bloquée à février 2019. De nombreux liens ne fonctionnent plus ce qui semble indiquer que le webmestre a quitté les lieux
Du coté du forum pourtant si animé dans le passé, c’est morne plaine. Tout juste si l’ami Bridou vient y afficher ses état d’âme de temps en temps. Sans en obtenir d’échos en retour à son grand désarroi.
J’ai toujours de l’estime pour les Audax. Mais force est de reconnaître que la formule Audax a fait pschitt depuis longtemps. Les membres encore là tentent d’assurer la permanence sur leur page internet. Mais ils n’ont plus de vélos sur la photo, ils sont à pied! L’info-club n°100 de mai-juin vient de paraître…
Dès que nous saurons à quelle décision nous allons être confrontés, une information vous sera communiquée pour une éventuelle reprise. Nous avons également annulé notre brevet de L’ILLZACHOSE du samedi 16 mai 2020 sur instruction gouvernementale et fédérale. Notre séjour à ST CYR SUR MER est annulé également par arrêté gouvernemental. Un courrier sera adressé aux personnes concernées. Egalement annulé le séjour à RIMINI ; à voir avec Paul WINNLEN pour les modalités
C’est triste car on ne voit aucune perspective pour cet été alors que le vélo pourrait reprendre en restant distants.
Successeur de l’ACRM, le CCS n’affiche plus d’activité sur son site. Les photos se sont arrêtées à 2016. Difficile d’en savoir plus. C’est l’ACRM qui m’avait accueilli en 1998 lors de mon installation en Alsace. Les 100 km de Mulhouse étaient alors un rendez-vous apprécié des cyclos de la région où nous étions plusieurs centaines à participer.
Le site de l’ACTF Guebwiller donne tout de suite l’image d’un club actif. C’est rare. On voit que c’est tenu au niveau informatique par des pros avec des renvois sur une page Facebook, Whatshapp, Strava, un comité à jour en 2020, une revue de presse où l’on parle du Randonneur, de Carfree (!), de Frédéric Héran, de Didier Tronchet, et…un lien pour tracer son rond de confinement de 1 km!
…et un journal du confinement tenu par mario (JDC6) dans le bandeau d’accueil
Calligraphie ciselée, rédaction impeccable…on y passerait l’après-midi! A la réflexion, je me dis que c’est peut-être trop bien. Le cyclo qui bosse sur le site doit y passer des heures. Comme moi!
Pas de doute, si vous cherchez un club, c’est l’ACTF Guebwiller qui fait le plus sérieux
Le CLR Richwiller de notre ami Nussbaumer est d’un abord agréable, bien tenu.
L’onglet 2019 indique les activités 2020 avec les 8eme randonnées en pays de Thann le 20 septembre. En plus le club donne une image familiale bon enfant réconfortante. On doit se sentir bien dans le club.
En résumé, il faut en convenir, les clubs de cyclotourisme vieillissent et peinent à renouveler leurs effectifs. Avec ou sans Covid-19, le constat est là. Certains se maintiennent mieux que d’autres. Mais que peut-on faire pour renouveler un modèle de cyclisme qui ne suscite plus l’adhésion?
Il est clair que le Covid-19 ne va pas arranger les choses puisque rouler équipes, en groupes, à plusieurs va être interdit un certain temps. Seuls peut-être les vététistes pourront respecter les espacements demandés sur les chemins. (10 mètres nous dit-on)