Pourquoi pas un voyage itinérant au tour de chez soi?
Bon alors on passe bientôt de 1km à 100 km le 11 mai si tout va bien! On va se sentir renaître et pousser des ailes.
On passe donc d’un univers géographique de 3 km2 à 31.000 km2 soit à la louche 10.000 fois plus. Les cyclistes auront de quoi faire, eux qui ont été injustement punis.
Les rives du Doubs? oui, c’est possible
J’ai regardé la carte. Depuis chez moi je peux m’échapper jusqu’à Strasbourg, jusqu’à l’entrée de Besançon, jusqu’à Vesoul où j’irai voir ta mère, jusqu’à Epinal et même Vittel.
Sans oublier le massif vosgien dans sa totalité ou presque!
Il est peu probable que je fasse 200 km aller et retour dans la journée, ça n’est plus à ma portée et ça ne m’amuse plus.
Partir à vélo depuis l’Alsace, le choix ne manque pas, malgré les frontières encore fermées
Il reste cependant un large choix autour de chez soi dès lors qu’on n’a plus de contrainte horaire. Et pourquoi pas aussi envisager un voyage itinérant dans ce grand rond qui pour nous en Alsace est amputé de l’Allemagne et de la Suisse?
La Haute-Saône, c’est bien aussiLes Vosges nous offre un choix inestimable de coins à visiter Epinal-Charmes par la Voie VerteUn raid à Strasbourg? pourquoi pas si les pistes cyclables sont rouvertes!
La distanciation sociale accélère la différenciation sociale
La défiance envers l’Etat est à son maximum en France. C’est un chercheur qui le dit, si la France doute autant de son personnel politique, c’est à cause des classes sociales. L’Union de la Gauche ne serait donc pas morte, pas complètement. L’anticapitalisme continuerait de fracturer la société civile, sans le dire. On ne sait pas qui tire les ficelles. Peut-être des Insoumis rêvant d’un Grand Soir devenu chimère? ou des Gilets jaunes en mal de ronds-points?
Ainsi donc l’énorme classe moyenne enflée comme une grenouille renfermerait des émules de Georges Marchais, des gauchos héritiers d’Arlette, et aussi à l’autre bout de l’échiquier des nostalgiques du Petit-Clamart. Au milieu resterait un magma déculturé élevé au biberon du consumérisme béat.
C’est très réducteur.
En France, le confinement a été plutôt bien appliqué mais mal accepté contrairement à d’autres pays. Simplement parce que l’Etat parle à ses citoyens comme à des enfants ignares. Il est vrai qu’on souffre aussi depuis cinquante ans d’une population exogène qui peine à rejoindre nos standards. Terrain scabreux!
Si nos politiques trinquent, c’est tout simplement parce qu’ils sont mauvais. Et ce n’est pas l’épisode corona qui va redorer leur blason.
La France qu’on ne cesse de nous présenter comme une grande nation a, hélas, montré ses fragilités dans bien des domaines. Notamment l’inadaptation de son administration centralisée à conduire le dispositif de crise. Le confinement généralisé, les milliards de pertes de notre économie resteront les témoins douloureux des erreurs commises. Oui, on ne va manquer de se comparer à d’autres pour dire qu’on a fait au moins aussi bien. Mais on se gardera d’admettre que notre voisin allemand a fait beaucoup mieux.
En Alsace, pas de pic, un plateau haut. Je n’arrive pas à imaginer 1000 lits de malades dans le Haut-Rhin et …571 agents hospitaliers en arrêt maladie mercredi 22 avril
En Alsace, on flirte toujours avec deux mille hospitalisés « corona ». C’est dire qu’on n’arrive pas à faire baisser « le plateau » de la contamination. On n’empêchera pas le doute de s’installer chez les confinés. Comment est-ce possible qu’il existe encore autant de gens atteints par la maladie alors que nous sommes confinés?
Faudra t-il une commission d’enquête pour lever le doute? pour savoir pourquoi on peut devenir malade malgré les gestes-barrières? les solutions hydro-alcooliques? le lavage de mains? les masques artisanaux? l’obligation de restez chez soi? les attestations de déplacement dérogatoire?
« Six baguettes et la caisse, vite fait! »
Vélomaxou, on t’a reconnu
Oui, on risque fort le 11 mai d’être en Alsace les dindons de la farce, c’est à dire de faire l’objet d’une surveillance renforcée et d’un déconfinement partiel quand d’autres régions seront libres.
Quand je rentre chez mon boulanger avec un masque sur le nez, on me regarde bizarrement comme si j’allais commettre un hold-up, « Six baguettes et la caisse, vite fait! » et je repartirais en trombe en faisant crisser les pneus de mon vélo.
Le masque qu’on va nous recommander ces jours prochains risque de faire un flop. Car son usage sera mal compris outre qu’il est malcommode à porter. Et en outre, on risque d’en retrouver un peu partout éparpillés dans la rue et les commerces. Bonjour la contamination!
Je n’ai que les symptômes des vieux agriculteurs
Les médecins qui ont depuis longtemps régulé l’accès de leur patientèle avec la prise de rendez-vous obligatoire et refusé d’accepter de nouveaux patients se plaignent à présent de ne plus voir leurs habitués.
J’en suis un modeste représentant car j’ai la trouille de cette médecine expéditive. Je suis revenu aux années 50 où l’on allait au bistrot du village téléphoner pour faire venir le médecin dans sa Traction Citroën. Dès que je voyais sortir de la sacoche les grandes boites en alu qui contenaient les aiguilles hypodermiques, j’avais envie de sauter par la fenêtre du jardin. C’est à dire qu’on ne va plus chez son médecin pour un oui pour un non. On préfère attendre. Surtout moi, avec mes maladies imaginaires dont aucune, pour l’heure, ne montre d’intérêt pour la science. Accéder au statut de malade, personne ne le souhaite. Je n’ai que les symptômes des vieux agriculteurs perclus de rhumatismes à l’aube de leurs soixante-ans. J’imagine que je paie des décennies de VTT, je veux dire de Vélo Tout Temps ou du Vélo Tout l’Temps si vous préférez. La mécanique articulaire du corps, c’est comme ces bielles dont la régule coule par suite d’un mauvais lubrifiant.
Arrêter d’aller à Phuket?
Reprendre goût aux restos, aux coiffeurs ne va pas être simple. Encore moins pour les foir’fouilles, les manifestations sportives et culturelles. Tous ces endroits où par principe il y a du monde risquent de perdre ceux qui craignent la contamination.
Et l’avion? il me semble inimaginable d’envisager un vol sans prendre un risque maximum. L’Etat est devant un dilemme avec Air France. Injecter des milliards dans les compagnies pour les sauver de la faillite, c’est tout ce qu’on a trouvé en attendant.
Paton Beach Thaïlande
En attendant quoi? soit qu’on trouve un vaccin salvateur soit qu’on change de modèle de développement et qu’on arrête d’aller à Phuket passer ses vacances. Utopique? sans doute.
Même les blogs souffrent de la crise pandémique. Je joue franc-jeu avec mes lecteurs: l’audience de vélomaxou est en chute libre et je pourrai, moi aussi, déposer le bilan à court terme.
Encore un mois et j’en aurai terminé si le virus ne me croque pas avant.
Vélomaxou en chute libre
Avec 5400 vues en mars 2020, vélomaxou enregistre son plus mauvais score depuis 2012
Inutile de tergiverser, lorsqu’on sort de son domaine, on perd de l’audience. J’imagine que tous ceux qui parlent de sport ou de loisirs de plein air sont touchés par le confinement. Sauf peut-être les sports de méninges comme les échecs ou le sudoku.
Confinement oblige, il faut meubler le terrain, préparer la sortie de crise. Il est vrai que l’Etat n’a pas aidé le vélo dans sa gestion. Trop de têtes d’œufs assurément dans les ministères. Le vélo aurait pu être un allié de la distanciation sociale en évitant les transports en commun, éviter que les gens se concentrent dans les quartiers en ouvrant le champ libre aux pistes cyclables aux voies vertes. Non au lieu de ça, l’État a fait tout le contraire jusqu’à interdire toute randonnée aux marcheurs et cyclistes…et pire en pourchassant à motos les usagers des pistes cyclables ou en hélicoptère les vététistes dans les cols vosgiens. C’est la France des villes qui doit donner le la à la France profonde. Y compris dans les zones en désertification.
En France on arrête tout. Même le vélo!
Je le dis sans retenue, on a des nuls au pouvoir. Comme si la France était indécrottable vis à vis de ses voisins. Attendons de voir la suite avec le déconfinement et une probable différenciation selon l’âge et les territoires.
L’usage immodéré de la planète par l’humain
Las! Philippe, le premier ministre, vient nous annoncer que demain ne serait pas encore comme avant. Il a mis deux heures hier pour ne rien dire d’autre.Pour un gouvernement sans âme, sans imagination, il est difficile de changer de modèle. Le changement ne pourra donc venir que d’en bas.
J’imagine peu à peu le profil de mes prochaines années, les adaptations à mener pour tenir compte des dangers potentiels de la contamination. Une méfiance vis à vis de l’autre, une distance naturelle, l’absence d’effusions inopportunes, une retenue de nos enthousiasmes, la perte des valeurs collectives, un renoncement à la fraternité…
Puisqu’il faut l’admettre, le virus est inattaquable et vient sanctionner un usage immodéré de la planète par l’humain, cette exacerbation de nos modes de vie transcendée par le transhumanisme. Ceux qui tiraient le signal d’alarme sont restés inaudibles, on consomme trop, on tire trop sur le capital terrien, tous ces échanges mercantiles sont inutiles…Quand on va enfin venir à bout du pic, soyons-en sûr les transports aériens vont reprendre comme avant pour ne pas laisser pourrir les zincs sur le tarmac.
Pourtant le virus continue d’agiter la planète comme l’illustre l’Antonov 225 venu hier livrer à la France des masques depuis la Chine. Les Chinois sont encore nécessaires à notre survie puisqu’eux seuls sont capables de les produire en masse.
150 tonnes de masques venus de Chine et autant de CO2. Au moins!
Réinventer sa liberté
On ne sait pas encore si un vaccin pourra sauver la mise. En attendant il va falloir apprendre à vivre tout en se protégeant. Comme on a du le faire pour le SIDA.
Le coronavirus se transmet par les postillons et le contact de surfaces contaminées. C’est ce qu’on sait en attendant d’en savoir plus…
Il est manifeste que la population est exposée particulièrement là où il y a beaucoup de monde. Si on peut éviter de voir du monde, n’hésitons pas!
Pour mes vacances cet été, je vais choisir le camping le plus pourri de la France profonde. Celui où personne n’osera aller.
Semaine lourde en questionnement, en doute et en hypothèses. Les tensions apparaissent parmi la population par réseaux interposés. Quand verra t-on le bout du tunnel de cette interminable épidémie?
A la frontière allemande, les Français sont mal vus dans les boutiques. Surtout s’ils viennent juste acheter du Doliprane. « Tu n’as pas de Doliprane chez toi? »
Vu de l’Allemagne les petits voisins ont montré leur incompétence face au virus. Alors qu’ils ne l’exportent pas chez nous! C’est la tonalité du propos.
Mortalité comparée. La différence entre l’Allemagne et la France est cruelle
Pourquoi nous n’avons pas su?
Outre la polémique, il faudra un jour nous expliquer pourquoi nous n’avons pas su. Pas su endiguer ce flux morbide. Le mal est fait. Oui comme le dit Elisabeth Kleinhans-Bucher dans les DNA cette semaine c’est « un gifle pour la France »…
Les Français se sont pourtant appropriés au cours de ces longues semaines d’inactivité les données de la chose. Ils ont en mémoire les faux-pas, les hésitations des sachants, les interprétations hâtives.
L’épisode des ratages, celui des élections bâclées, le manque de tests quand l’Allemagne testait tous azimuts, l’épisode des masques et la saga des tarmacs d’aéroports, l’épisode des « cinq mille lits » (25000 en Allemagne), le dénuement de nos hôpitaux, l’abandon de nos vieux, l’absurdité d’un confinement massif réprimé sans discernement 135 euros par une police zélée, l’incroyable déchirement des experts par écrans interposés sur la chloroquine, …tout cela on le sait par cœur et on pourra s’en souvenir.
Et après l’hécatombe de morts?
Il reste la suite qui ne devrait pas être moins pire. Comment sortir de cette crise pandémique dont personne ne maîtrise la fin?
On comprend la position du corps médical qui faute de traitement voudrait nous confiner jusqu’à Noël. Surtout nous « les vieux » de plus de 65 ans. Du coté des politiques, on sent que les épaules du Président sont de plus en plus fragiles face au désastre.
mortalité le 12 avril (source Franceinfo)
Oui Orwell est pour demain
…il va falloir décider de la suite. Et remettre la machine en marche avec les incroyables inconnues qui continuent de peser. Comment vont se comporter entre-eux les infectés, les guéris, les non-infectés, …et les faux-guéris?
L’arsenal dont nous disposons faute de moyens, faute de tests massifs, c’est un système policier. Fliquer tout le monde selon son statut et grâce à nos téléphones portables.
Oui Orwell c’est pour demain. Parmi le personnel politique, tout le monde fait le gros dos de crainte qu’on lui reproche plus tard d’avoir aggravé le problème. C’est la France en lambeaux.
Le pouvoir nous a menti par omission rien que pour emmerder les cyclistes
Je me suis trompé. Faire du vélo dans le cadre du cas 5 de l’attestation de déplacement dérogatoire n’est pas interdit. Sinon comment expliquer qu’on puisse faire un jogging et ne pas pouvoir prendre son vélo?
Jusqu’alors les cyclistes devaient se conformer à l’usage utilitaire du vélo obtenu après plusieurs réclamations auprès des ministères concernés (intérieur et transports).
Un logo résumant les choses (ci-dessus) était même publié le 28 mars
Mais plusieurs signaux m’ont alerté depuis le 28 mars…
D’abord le blog d’Isabelle et le vélo qui a bossé la question et qui aboutit à cette conclusion (aller sur le blog d’Isabelle)
En résumé, ce qui est interdit c’est le sport cycliste en groupe, parce que on peut sortir une heure par jour (quand on est à la maison) pour de l’activité physique, à condition d’être seul ET dans un rayon de 1 km de son domicile. Donc le vélo est autorisé poursedéplacer ou faire un peu d’actIvité physique. Le vélo n’est pas plus interdit que l’auto, la course à pied ou le bus. Les limites portent sur distance, taille du groupe, motif et durée, pas sur le moyen utilisé.
Le 5e critère, celui de l’activité physique est restreint sur le plan spatial – il est mentionné que le déplacement doit s’effectuer dans un rayon d’un kilomètre – et temporel – il ne doit pas excéder une heure. En revanche, rien ne change pour la dénomination : l’activité physique n’est pas détaillée. La seule condition à respecter consiste en la solitude de l’exercice. Puisque tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, on peut donc faire du basket, du foot, de la course à pied, du saut en hauteur, de la danse jazz, du vélo… à condition d’être seul.
J’ai cru à une blague ou à une erreur et j’ai même écrit au journaliste pour lui dire qu’il s’était trompé…surtout que nombreux sont les cas de cyclistes verbalisés rapportés par les journaux.
Et alors, qu’est-ce que ça change?
Cela signifie que dès lors on peut faire du vélo autour de chez soi pour peu qu’on ne dépasse pas le rayon de un kilomètre. Si on habite la ville, on peut profiter du trafic réduit qui nous laisse beaucoup de place dans les rues.
Si l’on habite une grosse bourgade de 8000 âmes comme moi, on peut construire une circuit mixte avec quelques chemins de champs.
J’en trace un de 9 km pouvant être parcouru deux fois dans l’heure et dans chaque sens…
Reste le plus difficile: arriver à convaincre la police si on vous arrête…
Un écran blanc comme celui d’une chaine télé sans programme. Ceux-là n’ont perdu ni l’odorat, ni le goût. Ils on perdu la vue.
Subitement, l’ophtalmo ne voit plus, son patient non plus. Puis la secrétaire, puis le voleur de voiture, puis le policier, puis la prostituée,…
Il sont au début une vingtaine qu’on met en quarantaine forcée dans une caserne désaffectée, derrière des barbelés, gardés jour et nuit pas des soldats armés.
On les craint. On dépose les repas aux pieds des escaliers et ils doivent ramper dans les couloirs, dans les chambres communes pour trouver un lit, aller aux toilettes, partager leurs pitances sans risquer de s’exposer aux tirs des soldats.
La peur engendrée par ces nouveaux pestiférés incite les gardiens à tirer dans le tas s’ils viennent à vouloir sortir. On leur balance une bêche pour enterrer leurs morts.
Des bus chargés de cargaisons entières de malades continuent d’arriver. Devons-nous tuer les chauffeurs potentiellement infectés s’interrogent les autorités?
Écrit en 1995, L’aveuglement de José Saramago préfigure notre pandémie et le basculement des valeurs humaines entre les hommes dans un univers carcéral d’évitement.
C’est notre deuxième lundi de confinement. Un confinement chez soi qui nous laisse dans l’incertitude de la maladie. Puisqu’en chacun de nous plane le doute de voir apparaître les premiers symptômes.
On peine à imaginer le retour des bals du samedi soir, les fêtes traditionnelles alsaciennes, les rencontres sportives, les stammtisch autour d’un verre de bière, les rencontres amicales, amoureuses,…les sorties à vélo.
Après la découverte d’un foyer de Covid-19 à la Porte Ouverte de Bourtzwiller (Mulhouse), le sous-préfet a autorisé à nouveau les rassemblements religieux ce week-end à la condition qu’il réunisse moins de vingt personnes. Difficile à avaler.
Une semaine déjà.
Voila une semaine que nous sommes en résidence surveillée. Difficile pour un peuple libre! C’est pour notre bien ne cesse t-on de nous répéter. A ceux qui en doutent, on leur oppose les morts. Les médecins sont devenus les prescripteurs du confinement. Alors c’est qu’ils ont raison puisqu’eux seuls savent.
Bien sûr qu’il y a lieu d’être mécontents. Mais c’est pour notre bien si l’on est infantilisé au point de ne pouvoir émettre une quelconque objection à cet état de dépendance et à ces diverses restrictions qui se renforcent.
Relativisons car on nous dit que le pire est encore à venir. L’histoire ne nous a rien enseigné, elle est trop lointaine, elle date d’un siècle et la grippe d’alors avait causé des millions de morts. Un siècle plus tard, nos progrès scientifiques ne sont pas encore parvenus à trouver la parade à ce genre de pandémie.
On dit que c’est l’homme qui cause ces dérangements. Ce phénomène remonte au néolithique : chaque fois que l’homme a modifié les sols, a commencé à défricher les écosystèmes pour le développement de son agriculture, il s’est retrouvé exposé à de nouveaux micro-organismes qu’il n’avait jamais rencontrés auparavant. » lit-on dans Médiapart.
La science cherche; elle cherche avec fébrilité comment se débarrasser de ce virus planétaire en forme de couronne trouvé en l’année 2019, le Covid-19. Alors attendons! On ne peut rien faire d’autre que d’attendre les développements de la pandémie et constater les atermoiements de nos dirigeants qui peinent à conduire le pays dans la bonne direction. Président, ministre, soignants, un job pas vraiment enviable en la circonstance.
Cinque Terre (Italie), le séjour du Club des Cent Cols compromis
Au moins cinq vélos d’écart
Ce matin je toussote. Comme à l’accoutumée. Mais je me sens anormalement chaud; vite le thermomètre…36,2. On n’échappe pas à la crainte.
Je vais sortir le VTT en vitesse avant qu’on soit définitivement confiné à la maison. Car il en est question comme en Italie. Sortir à vélo est hautement pathogène dès qu’on est à plusieurs car les vagues de morve et de crachats qui volent sont une (sale) habitude des cyclistes sur route. A VTT, il faut garder les distances, au moins cinq vélos
C’est pas juste!
Les clubs commencent à allonger la liste des défections sur leur calendrier. Je ne parle pas du foot, je parle des clubs cyclos qui ont déjà retenu des dates pour y effectuer un séjour. Mon club local Etoile 78 de Vieux-Thann vient d’annuler ses trois jours de la Pentecôte dans le Doubs. Rien de trop grave. Pour mon autre club des Cent Cols, c’est le séjour d’une semaine en Italie à Cavi di Lavagna (Ligurie) 4 au 11 mai qui est compromis.
Nous sommes en discussion avec les hôtels pour voir les options possibles et les conditions, notamment financières, dans lesquelles ces options peuvent être mises en œuvre. Ce n’est pas simple, les enjeux sont très importants (un séjour comme celui là, c’est un enjeu de plus de 75 000€) et le CA va prendre des décisions au mieux des intérêts du Club et de ses membres dès que nous aurons tous les éléments nécessaires.
Ainsi pour rester dans un domaine secondaire comme celui du sport et des voyages d’agrément, on voit tout de suite concrètement jusqu’où conduisent les conséquences de l’épidémie de coronavirus.
Les conséquences ne sont pas pour les sportifs capables d’attendre des jours meilleurs, elles sont pour les entreprises hôtelières et de voyages.
Ce matin, la frontière allemande sera fermée avec pour conséquence qu’on ne devrait plus pouvoir aller pédaler coté allemand du Rhin ni faire ses courses à DM à Neuenburg.
Grande première de la saison cyclo dans le Haut-Rhin, les 100 km d’Urschenheim samedi 14 mars ont été maintenus mais pas de départs groupés comme à l’habitude…
Les 100 km d’Urschenheim en 2012
Cette année, les nouveautés et adaptations apportées nous permettent de maintenir notre manifestation et de respecter les précautions afin d’éviter la propagation du Covid-19.
En effet, la randonnée ne se fera pas sous la forme habituelle d’un peloton groupé et encadré mais sera un parcours fléché.
Du coté des Randonnées de Printemps du mois de mars à Mulhouse, le club de Sausheim s’est conformé aux consignes préfectorales: L’organisation du brevet de printemps du samedi 14 mars est annulée suite à l’arrêté préfectoral.
Le gouvernement a donc choisi de serrer de deux crans supplémentaires la ceinture des libertés publiques en fermant les commerces, après les écoles, en s’apprêtant à réduire l’offre de transports en commun et à limiter les déplacements personnels. C’est que les Français ont du mal à comprendre l’enjeu des restrictions imposées, il n’y a pas « suffisamment de prise de conscience par les Françaises et les Français de l’importance de leur rôle face au virus ».
Il est demandé à tous les Français de ne sortir de chez soi que pour faire des « courses essentielles » ou un « peu d’exercice ». Traduction: je peux encore aller à l’Aldi acheter du RonRon et faire du vélo ou du jogging. Cela ne préfigure en rien ce que pourrait devenir cette restriction de circuler si les autorités venaient à nous délivrer des « laisser-passer » comme en Italie. Irons-nous jusque là?
Ce matin j’ai trouvé dans ma boite à lettres une pub déposée dans la nuit
A emporter ou à la livraison, si vous craignez de sortir, la pizza livrée à domicile. Les pizzerias trouvent une porte de sortie pour remédier à la fermeture de leur restaurant.
Le mal est invisible
Il y a à la base le coté « fleur bleue » de ceux qui aiment braver les interdits comme avec les radars…et aussi l’invraisemblable inculture de la population en terme d’hygiène individuelle et collective.
Un de mes amis constatait que sur un marché, s’il observait un espace d’un mètre avec son prédécesseur devant un étal, aussitôt la place dans la file lui était prise. C’est bien la preuve qu’une partie de la population est insensible aux conseils donnés.
Il n’est pas facile d’établir un parallèle avec des restrictions analogues dans notre histoire contemporaine. Seuls les plus âgés pourraient se souvenir de la dernière guerre, de l’absence de carburant obligeant à monter des gazogènes sur les voitures, des cartes de rationnement, du couvre-feu…et du marché noir
Vingt litres de gasoil par semaine. Est-ce imaginable aujourd’hui?
L’abstention massive est à craindre aux prochaines élections municipales. Le coronavirus sera passé par là.
Je n’irai pas voter, mon vélo non plus, car la crainte sera grande d’être contaminé, lui et moi. Certains porteurs sont asymptomatiques (peut-être moi-même?), ils sont atteints sans forcément le savoir. Je plains les assesseurs.
C’est l’intérêt supérieur de l’État qui est menacé. Réussir dans la maîtrise de l’épidémie est en effet une exigence majeure pour le gouvernement. En décidant de braquer tous les projecteurs de l’actualité sur l’épidémie de coronavirus, plus rien d’autre n’est plus important que la garantie de l’intégrité des citoyens…mais on continue de maintenir les élections. Difficile à expliquer.
les bubons, et qu’on en finisse!
Reconnaissons que le Haut-Rhin s’est particulièrement distingué ces derniers jours à la suite de l’assemblée évangélique de Bourtzwiller à partir de laquelle la contamination s’est propagée massivement. Jusqu’en Guyane et dans les rangs de l’Assemblée Nationale. Mulhouse s’est ainsi taillé une belle réputation dont elle aurait pu se passer et les promoteurs de cette manifestation ne semblaient pas désolés d’une telle publicité au lendemain de leur prestation. Ce n’était plus le partage de la bonne parole mais le partage du coronavirus.
« Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière »
Les plus incrédules à la dangerosité du coronavirus commencent à se poser des questions. « Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière! » ne suffit plus à convaincre qu’on en fait trop face au Covid-19
Alors la bonne nouvelle, elle est pour la République en Marche (LRM) qui n’a pas encore commis de faux-pas dans la gestion de la crise épidémique. Au moins le désastre de la réforme des retraites aura servi d’apprentissage et permis la mise sous le boisseau pour un temps de la calamiteuse loi sur les retraites. Pourvu que l’épidémie dure!
Méfions-nous cependant de cette mise au pas autoritaire et dérogatoire à l’état de droit (confinement, quarantaine) de la société au nom de son bien!
Dimanche prochain il restera à découvrir les effets de l’épidémie sur les élections.On peut s’attendre à des abstentions massives. Surtout de la part des vieux électeurs les plus fragiles au virus (dit-on) et aussi de la part des plus fidèles aux bureaux de vote et au conservatisme républicain.
Relativisons, dans nombre de communes comme la mienne, le résultat du vote ne changera en rien notre destinée quotidienne puisque les deux listes en présence sont issues de la précédente mandature et appliqueront les mêmes recettes. Il y a donc une forte similitude dans les programmes.
N’en voulons pas trop à l’Alsace, sa représentation politique est conforme à un conservatisme qui ne place pas en tête les enjeux sociétaux.
Le bien-être, l’environnement, le dynamisme,…trois thèmes fourre-tout qu’on décline à l’envi dans toutes les communes de France.
A Thann les deux listes protagonistes achèvent leurs campagnes à fleurets mouchetés à coups de tracts distribués dans les boites à lettres qui auront bien du mal à convaincre ceux qui ne s’intéressent pas à la vie municipale. Ne parlons même pas des communes où seule une liste est en présence, comme à Illzach! A quoi bon aller voter si une alternative un tant soit peu radicale n’est pas présente?
Demain nous partagerons les agitations puériles de la cité, l’air de rien.
Cette dérision de l’être est tout à fait en concordance avec l’air du temps. Il suffit de se coller à l’actualité quotidienne pour se convaincre que, oui, la valeur connerie est en hausse dans tous les registres sociaux, économiques et politiques.
Il faut admettre que sur ce chapitre des cons, on pourrait écrire non pas un mais plusieurs livres tellement notre monde moderne inspire la connerie. Les députés décomplexés ne sont pas en reste puisque dernièrement l’un d’eux, Meyer Habib, a traité ses consœurs de « petites connes ».
Je ne connais pas le député Meyer Habib, mais je crois deviner une consonance alsacienne dans son patronyme, ce qui ne l’excuse nullement.
Comme on le voit, notre représentation politique n’hésite plus à voler très bas…comme notre cher Griveaux qui a su joindre le geste à la parole.
Je me demande si l’on ne pourrait pas suggérer d’instituer une confrérie des cons. On pourrait ratisser large parmi les prétendants. Dans toutes les professions. Et tenir des assemblées de cons annuelles afin d’élire les meilleurs représentants.
Modestement, je suis obligé de reconnaitre que dans ma sphère de blogueur, la connerie est bien représentée, mais c’est une connerie un peu ampoulée, patentée. Ce qui rassure, c’est qu’on est con sans le savoir.
Je ne parle pas des réseaux sociaux comme Tweeter ou Facebook: ici les freins sont lâchés, on peut y trouver toute la connerie humaine réunie. C’est même fâcheux car autant de connerie fait peur à tous ceux qui ne maîtrisent pas les rudiments de la connerie élémentaire. On devrait afin de postuler préparer un brevet de connerie sanctionné par l’État.
En haut-lieu, les maitres ès connerie se précipiteront pour donner corps à ce nouveau sésame dans un domaine où ils excellent pour la plupart.
J’en ai pour deux minutes (image d’illustration) Nulle question ici dans la dénomination « vie privée » d’une plaque d’immatriculation d’un véhicule photographié dans la rue sans son conducteur au volant.
Hormis les services de l’État, nul ne peut donc identifier qui est le propriétaire du véhicule immatriculé 5792 ZF 68 et porter atteinte à sa vie privée à travers ce blog.
Il n’y a rien de plus exaspérant pour un cycliste qu’un automobiliste qui se gare sur une piste cyclable.
D’autant que les conducteurs sont les premiers à pester contre les cyclistes qui n’utilisent pas les fameuses pistes souvent très mal entretenues.
Samedi, justement une voiture garée sur la piste à Merxheim. La dame attend à bord, le monsieur avait un besoin urgent. Bien stationné au beau milieu de la piste, je longe la voiture tout en faisant « boum-boum » de la main sur la carrosserie. Aussitôt, monsieur reprend le volant en klaxonnant, pas content. Il faut s’attendre au pire…je m’y attends. Je sais que si je dois affronter des vociférations, j’y répondrai, des coups? je me défendrai proportionnellement. Ce genre de situation, il faut la prévoir avant. Finalement l’auto me dépasse. Tout en klaxonnant rageusement j’ai droit à un doigt d’honneur. Puis plus rien. L’auto disparaît. Il ne faut pas jouer les Rambo car cela peut très mal finir. Je le sais. Le problème c’est l’impunité face aux incivilités qui rongent la citoyenneté. Stationner sur une piste cyclable c’est en principe135 euros.
Ici en Alsace, on peut prendre du recul, de la distance face à la vie politique parisienne.
Un certain Griveaux, celui qu’un Gilet jaune avait tenté de déloger en défonçant le portail de l’entrée de l’hôtel de Rothelin-Charolais avec un chariot élévateur, est aux prises avec un olibrius russe du nom de Piotr Pavlenski qui s’était cloué les testicules sur les pavés de la place Rouge pour protester contre le régime Poutine. On dit que chez ses amis politiques, d’autres se sont aussi « amusés » à colporter l’affaire.
En 2013, Piotr Pavlenski s’est cloué le scrotum devant le mausolée de Lénine sur la place Rouge. Cette action constitue une « métaphore de l’apathie, de l’indifférence et du fatalisme politique dans la société contemporaine, habituée à rester le cul assis devant la télé », explique l’artiste
L’affaire est croustillante et permet de relancer une campagne municipale qu’on pouvait trouver bien atone. Dommage pour le candidat LREM, il a préférer jeter l’éponge. Le problème avec les Municipales, c’est que les postulants ne savent pas quoi inventer pour épater la galerie. Alors ils brodent comme en annonçant le déménagement de la gare de l’Est en cas d’élection gagnante.
A Strasbourg, Mathieu Cahn, candidat lui-aussi, a du battre en retraite après les révélations sur un passé « gênant » : des photos érotiques.
Comme on s’en doute, le gotha du journalisme bien pensant , BFM et LCI en tête, tire à boulets rouges sur les réseaux sociaux qui se chargent de la publicité d’affaires que le bas monde n’aurait pas du connaître.
Réseaux sociaux et presse de caniveau sont un peu en concurrence dès qu’il s’agit d’exhumer des affaires peu reluisantes. Les politiques le savent et ne privent pas d’en jouer.
Il ne faudrait pas confondre vie publique et vie privée disent en cœur ceux qui pensent que la politique est un champ clos…ajoutant que la morale n’a rien à voir avec la vie politique. Comme les costumes de François Fillon par exemple…ou comme Mitterrand avec Mazarine…ou comme Giscard à l’heure du laitier.
Chacun appréciera et s’interrogera pour savoir si on peut en même temps briguer les suffrages des Parisiens et filmer son zizi en érection sans aucune conséquence sur son avenir politique.
Nos politiques tombent toujours un peu plus bas à un tel point qu’ils ont rejoint le caniveau. Les caniveaux, les cyclistes les connaissent… ainsi que toutes les scories qui y gisent.
Royer Voyages. Huit jours en Chine 1499 euros, virus compris. Profitez-en!
Les mecs ont la trouille.
Ceux qui exercent des responsabilités dans le domaine sportif sont particulièrement visés. Un vent de dénonciations d’abus sexuels et de viols envahit le paysage sportif. Heureusement les femmes et les jeunes à vélo sont peu nombreux dans les clubs.
Après le cinéma, c’est au tour du sport…en attendant que d’autres dévoiements de la nature humaine se révèlent dans les médias, la santé, la police, l’armée, la grande distribution.
Méditons avec Aragon.
L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n’est qu’un blasphème (Le fou d’Elsa)
Les Contamines contaminés
A Contamines, les vacanciers « inquiets » après l’annonce ce cinq cas de coronavirus 2019-nCoV dans la station de ski (France Info)
A la veille des vacances d’hiver, la station des Contamines est contaminée par le coronavirus. Ça fout un choc aux vacanciers qui pensaient se payer un bol d’air pur sur les cimes plutôt que rester enfermés en quarantaine dans une piaule de ferry-boat.
Le virus prospère insidieusement sur la planète sans qu’on sache ni comment l’arrêter ni comment s’en prémunir autrement qu’en portant un masque en papier crépon. Notre gouvernement conseille d’éviter d’aller en Chine, dès fois que l’idée nous viendrait d’aller voir là-bas manger une cuisse de chien.
Le danger du monde moderne, ce sont nos grandes métropoles mondialisées. Je les fuis. N’allons pas nous balader là où il n’est pas nécessaire d’aller.
Il reste que cette épidémie pose la question philosophique de notre devenir commun et aussi celui de notre disparition si la pandémie venait à bout de l’humanité entière.
Heureusement, nous n’en sommes pas là. Espérons que le modèle politique chinois ne nous cache pas une part de la vérité!
C’est un réflexe conditionné. Tout cycliste arrivant face à vous a droit à un regard vers le bas. Je veux dire vers le pédalier. Est-il électrique ou pas? Même les marcheurs nous croisent d’un air soupçonneux!
Nous sommes encore en France devant un phénomène nouveau, celui de l’essor du vélo électrique, appelé communément VAE. En Allemagne, le VAE est complètement abouti et la plupart des cyclotouristes du troisième âge voyagent avec l’assistance embarquée.
Pousser sur le bouton lumineux et sélectionner la puissance mise à disposition sur votre vélo. Le vélo électrique révolutionne le rapport de l’humain à la machine
Les « musculaires » ne seront bientôt plus qu’une minorité tant l’assistance est plébiscitée. Il faut en convenir, l’assistance électrique attire aussi un nouveau public pas forcément adepte du vélo « ordinaire » et qui y trouve un nouveau moyen de parcourir la campagne et ses côtes nombreuses le long des sous-collines vosgiennes.
Du coté des marchands, c’est l’euphorie. Mon vélociste est encore tout étonné de voir débarquer dans son échoppe des couples d’inconnus repartir chacun avec des VTT électriques de bon prix. De bons prix? et comment! un VVTAE se négocie au moins à trois mille euros et plutôt cinq mille pour peu que l’on souhaite de la qualité renforcée. Des retraités riches. Assurèment, l’Alsace n’en manque pas. Macron va s’en occuper.
Elections, pièges à cons?
Mon maire sortant se représente. Contre son premier adjoint qui a fait sécession. Pourquoi pas! Lorsqu’un couple se désunit, il divorce. A Thann, le divorce est donc consommé. Une question d’argent qui divise comme dans bien des ménages une fois que la vaisselle est en miettes.
Mon maire sortant se plaint amèrement dans sa dernière gazette www.thann-nouveauxhorizons.fr d’avoir découvert un déficit de fonctionnement de 50.000 euros plus un emprunt de 400.000 euros contractés en 2013 pour couvrir d’autres remboursements d’emprunts que nous devions solder dès 2014.(sic)
En cause l’ancienne municipalité qui aurait laissé une ardoise impayée…sans le dire. La ficelle est un peu grosse. On peut tout au plus y voir un coup de griffe en direction de l’équipe adverse déjà aux affaires en 2013.
Nos maires sont-ils de droite?…ou de gauche?…ou de droite et de gauche?…
Le ministre Christophe Castaner avait trouvé un moyen commode de masquer la déconfiture annoncée de LREM aux Municipales en supprimant la couleur politique des listes dans les communes de moins de 9000 habitants. Retoqué par le Conseil Constitutionnel. Il faut dire que nombre de maires préfèrent ne pas afficher leur couleur politique, c’est plus facile pour ratisser les suffrages des uns et des autres.
Moi je reste attaché aux valeurs. Celles de gauche notamment. Les maires qui se camouflent avec des faux-fuyants du genre « Sans étiquette », je m’en méfie. On en voit bien le résultat avec LREM qui revendique n’être ni de gauche, ni de droite alors qu’elle assume jour après jour des positions de droite, pour ne pas dire franchement réactionnaires comme avec les retraites et les Gilets jaunes qui sont matraqués par une police politique à tout-va.
Honte à Aurore Bergé
Aurore Bergé, l’archétype du Macronisme en Marcheles députés LREM qui ont voté contre le congé de 12 jours
Aurore Bergé, cette députée LREM que j’exècre lorsqu’elle se trémousse sur les plateaux de télé a voté contre le congé de douze jours aux parents d’enfants morts.
L’autoroute une barrière à faune et cyclos. Passerelle bienvenue. (Montpellier)
La phrase du jour
« On ne remet pas sans cesse en cause l’élection d’Emmanuel Macron mais sa faible représentativité par rapport aux votants comme aux inscrits aurait dû naturellement conduire ce dernier vers une politique qui, plutôt que de cliver, aurait rassemblé.(Ph Bilger).
Le discrédit est tel dans l’opinion qu’il semble que l’usage du mot LREM est proscrit dans les tracts des prochaines Municipales.
Histoires autoroutières
Rentrant du sud vendredi, je me suis trouvé sur une autoroute remplie de camions et de voitures. Vitesse réduite de 20 km/h sur toute la vallée du Rhône et même au-delà sur l’A40. En cause la pollution. Les micro-particules du diesel qui se combinent parfois avec le sable venu du Sahara.
des camions peu pollueurs?
Pas de punition pour les camions, ils peuvent continuer à rouler sans être limités et donc inquiétés. Ils pollueraient 10 fois moins que les voitures! (source). Méfions-nous donc des idées reçues. En bon citoyen, j’ai adapté ma vitesse. Tant est si bien que j’étais coincé derrière un train de camions la plupart du temps. Incapable de doubler tant la restriction de vitesse est inobservée par ceux qui se constituent en file de gauche permanente.
Il faut en conclure que les mesures de limitations sur route ne sont pas respectées dès lors qu’on invoque la pollution. Pourtant les panneaux lumineux mentionnent que des contrôles radar ont lieu. Sans effet sur les comportements.
Observons que les automobiliste se sentent très peu concernés par les questions de pollution dès lors qu’ils ne sont pas contraints autrement que par des alertes peu dissuasives. La conscience écologique a ses limites.
L’autre slogan des sociétés autoroutières qui ne manque pas d’à propos, c’est cet affichage « grèves: pensez covoiturage »
En voiture, avec des personnes qui vivent la grève comme vous, vous pouvez discuter, échanger, partager une expérience… Vous verrez, vous arriverez au travail le cœur plus léger ! (site Vinci autoroute)
Martinez et la CGT seraient donc de précieux alliés du covoiturage dès lors qu’ils bloquent les transports en commun. On imagine alors d’autres formules tout aussi briseuses de grèves…
Contre la CGT, covoiturez!
Martinez, non! covoiturage, oui!
Je vous laisse en deviner d’autres.
Derrière les sociétés d’autoroute, on devine la patte du gouvernement qui tente de contourner la gène des manifestations. Piètre manœuvre!
Une prune à 10 euros
Ils sont sympas les Allemands. Ils m’ont gratifié le jour de l’An d’une prune de 10 euros Schützenalletunnel à Freiburg au motif que je roulais au-dessus de 50 km/h. Vitesse retenue: 57.
C’est involontaire de ma part car en principe j’ai l’œil rivé sur les panneaux.
Chez les Allemands, les limitations sont parfois diaboliques aussi, on passe de 120 à 50 sans toujours s’en rendre compte…et la traversée de Freiburg est désormais entièrement à…30km/h et truffée de radars.
Il est pressé
Rouler sur la bande d’arrêt d’urgence ou comment s’affranchir des bouchons
Le monsieur est pressé. Il arrive derrière moi, me double par la droite et se positionne pour doubler un train de cinq camions…un véhicule est en train lui aussi de doubler devant moi…pas de problème! il prend la bande d’arrêt d’urgence et double les cinq camions. Ces nouveaux comportements font de la route une jungle.
A la bretelle de Burnhaupt, la voiture est sortie puis, hésitante, a repris l’autoroute vers Belfort. Peut-être avait-il oublié sa belle-mère à une station?…
Cycliste, un sous-citoyen au quotidien semé d’embûches
Cycliste au quotidien? si vous l’êtes, alors vous méritez une décoration dans ce monde de brutes.
Parfois je m’interroge sur mon identité cycliste. Nous en avons tous une, mais laquelle?
Se situer dans la galaxie cycliste, c’est une question de repères. Cette question là pourra paraître futile, voire iconoclaste pour ceux qui ne pratiquent le vélo qu’à titre sportif.
J’ai été de ceux-là, le dimanche matin. Et rien d’autre. C’est dire si je dois tout à ma première pratique du vélo, le vélo sportif. Et encore: je n’ai jamais été tenté par la compétition. J’exclus l’enfance où l’on avait tous un apprentissage intuitif du vélo contrairement à aujourd’hui.
Au dehors de cet environnement cycliste en club d’une ville provinciale le dimanche matin, rien ne nous prédisposait à un autre usage du vélo. Ni les voyages, ni les transports quotidiens pour l’école, les courses, le travail. Encore moins la fédération de cyclotourisme qui imprimait sa marque, son style, ses sorties, et même ses types de vélo calqués sur la compétition, le triple plateau en sus. Du tourisme autour du bourg et c’était tout.
Imaginer un autre monde, celui du vélo « utilitaire », du vélo porte-charges avec porte-bagage, c’était impensable. Cela n’appartenait qu’à la ruralité pour porter la marmite ou à la grande ville pour se défier des encombrements et alors même que les questions de pollution et d’environnement étaient ignorées. Le vélo est aujourd’hui totem de tous ceux qui se réclament d’un meilleur air et d’une meilleure santé. Il n’est hélas parfois qu’un alibi pour rallier une noble cause. Je pense aux élus en quête de suffrages, on connait la musique.
Du coté des grands voyageurs, un champ clos de passionnés souvent méconnus.
Est venue l’heure de la contestation de notre espace sur la route avec le VTT. Un façon de se dérober à l’envahissement et à la suprématie du monde automobile. Finalement le VTT a été un révélateur de nos fragilités sur la route. Non, le vélo routier n’a jamais atteint sa légitimité au pays du tout-voiture. Encore aujourd’hui, on en souffre. Aucun complexe commercial, par définition hors la ville, n’a fait une place au vélo. Les axes structurants sont d’abord pour la voiture. Et on en a encore pour au moins cinquante ans. Il est donc illusoire de revoir les centres-villes retrouver leurs commerces et leur dynamisme attractif en dépit des intentions pieuses des candidats-maires qui vont se présenter dans quelques semaines à nos suffrages.
Cycliste des villes et des champs? oui je m’en contente. L’âge venant, je me sens de plus en plus en insécurité sur la route. La semaine dernière, j’ai été frôlé par une voiture à la sortie de Bollwiller. J’ai eu le souffle coupé tellement elle est passée près de moi. D’habitude, je tente d’estimer le mètre qui nous sépare…ici pas possible! Du vélo routier dans les zones peuplées est devenu de plus en plus anxiogène. Le cycliste n’est pas lui non plus à une incivilité près, lui qui frôle bêtement les groupes de piétons sur les voies vertes sans prévenir, ni ralentir.
Un dernier mot pour dire que je prends aussi le volant et que je m’aperçois que les comportements des automobilistes sont beaucoup plus agressifs au volant de leurs puissantes et confortables autos. Toute opportunité de doubler est bonne à prendre. On n’attend plus derrière le vélo, on le frôle comme si le cycliste était inhumain.
Cycliste au quotidien? si vous l’êtes, alors vous méritez une décoration dans ce monde de brutes.
Est-il nécessaire d’ajouter de la gravité aux choses graves? Je veux parler en ce début d’année des sujets qui vont continuer d’empoisonner notre quotidien, nos projets de vie.
D’abord les retraites et cet incroyable imbroglio auquel nous assistons impuissants. Bien sûr que le gouvernement n’a pas choisi la bonne méthode, bien sûr qu’il a préféré le pourrissement face à la rue et au mécontentement…à présent se pose la question, est-ce que la légitimité démocratique du président élu avec 20% du corps électoral peut justifier la démolition de notre modèle social? poser la question c’est un peu y répondre. Il faudra bien enfin soumettre cette question à une consultation populaire après qu’on aura toutes les clés en mains. Comme savent le faire nos voisins suisses.
Ceux qui ne sont pas politisés, par non politisés, j’entends les citoyens qui n’ont un avis sur rien, un peu comme les cerfs du Moyen-Age, ceux-là s’en foutent de l’avenir des retraites ou de la planète. Mais tout de même, voila une politique qui refuse d’assumer la vérité sur sa mission: accompagner le déclin de notre pays et détricotant une à une ses conquêtes sociales.
Ce que le gouvernement refuse de dire, c’est qu’il veut diminuer le niveau des retraites au moyen d’un artifice, un système universel injuste qui va mélanger toutes les professions entre-elles et leurs spécificités. Pas seulement les retraites de demain mais aussi les retraites d’aujourd’hui en les confondant dans une caisse commune.
Maxou, arrête de brailler, tu nous rends sourds!
J’ai cette rage au cœur de ne pas accepter que notre génération du baby-boom livre à ses successeurs une France qui décline partout. Notre déclin est-il une fake-news de ceux qui comme moi ne voient que le verre à moitié plein?
Non! Il suffit de constater que notre pays qui a occupé pendant longtemps la cinquième place des nations a rétrogradé à la septième place du point de vue du PIB…Voila une donnée qui a sa consistance incontestable plutôt que nos routes pourries, nos délinquances assumées, nos services publics taillés en pièces, nos politiciens goinfrés, nos mômes illettrés,…
la régression continue en 2018 avec moins 0.5 point. L’Allemagne recule aussi à cause de ses bagnoles truquées…et malgré ses centrales au charbon.
L’autre sujet d’ampleur, c’est la dérèglement de la planète au niveau environnemental
Ce ne sont pas trois cyclistes à Thann qui vont chercher leur pain qui changeront quoi que ce soit à notre sort collectif. Le plus « bel » exemple actuellement ce sont les incendies de l’Australie, après ceux de la Californie. On en est réduits à exfiltrer les populations par la mer pour les sauver du brasier. Tous les ingrédients du cynisme politique australien sont réunis: un gouvernement qui défend ouvertement des centrales au charbon face au défi climatique et qui refuse de voir l’évidence: la planète est en grand danger.
Trump, Bolsonaro et les pays d’Europe de l’Est comme la Pologne choisissent délibérément des politiques contraires au secours de la planète.
Sommes-nous mieux lotis en France? La France se hâte lentement. Elle a cédé sur la hausse des taxes sur le carburant face aux Gilets jaunes et pour autant elle ne prend pas la défense des mobilités douces intra-urbaines.
Le baromètre des villes cyclables a mis en évidence des retards importants en terme d’infrastructures cyclables dans nos villes. Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de points d’insécurité recensés.
Mon troisième sujet est de l’ordre de la futilité
Celui de l’usage de notre vélo de loisir. Je lis avec curiosité l’étalage des scores élogieux de l’année écoulée des uns et des autres de mes confrères sur les réseaux sociaux. J’ai été de ceux-là, je le suis moins. L’âge aidant, je fais profil bas vu que je constate année après année une moins grande appétence pour la performance.
Je pourrais aussi afficher mes dénivelés et mes vitesses comme ceux qui sur Strava se confrontent à distance via l’application de compétiteurs.
Cela dit, nos grands compétiteurs amateurs suscitent toujours l’admiration lorsqu’ils affichent des palmarès étourdissants annuels de plus de 20.000 km sur un vélo.
L’un de nos compétiteurs locaux va s’attaquer au Cap Nord en 2020. Un sacré défi!
Et moi, et moi et moi?
Je n’ai encore rien inscrit sur mon agenda cycliste. Trop d’inconnues pèsent encore avec cette crise d’arthrose diffuse qui fait penser à la polyarthrite rhumatoïde…
Je n’irai donc pas au prochain séjour des Cents Cols en Italie qui demande trop d’investissement physique.
Mais un voyage à sacoches me semble plus accessible. Je vais opter pour le Bikepacking et vendre mes sacoches.
je vends mes sacoches Topeak. Elles contiennent 22.6 litres, pèsent 1160 gr auxquels s’ajoute le porte-bagage 1100 gr soit au total 2,260 kg pour un coût de…154 euros. Je les solde à 50 euros avec le porte-bagage, elles sont en bon état.
Pourquoi deux Rubik’s Cube en illustration?
J’en ai résolu un après beaucoup de mal, alors je n’ai pas voulu le « casser ». J’en ai donc un nouveau, celui de droite, en cours de résolution. Vous voyez, il faut d’abord construire une face entière tout en respectant les couleurs adjacentes qui doivent former un T. A partir de là, on retourne l’ensemble et on résout l’étage central avant de finir le troisième niveau.
Le Rubik’s Cube (ou Cube de Rubik) est un casse-tête inventé par Ernő Rubik en 1974, et qui s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980.(Wiki)
Je dois dire que j’ai une patience infime et que j’ai horreur de perdre aux jeux de hasard et donc je n’y joue pas. Mais le Rubik’s Cube semble appartenir plutôt à un jeu de logique qui fait appel à la déduction dans un espace à trois dimensions. Bref, c’est un truc à vous donner parfois le vertige et à vous casser la tête.
Un conteur à vélo
Thierry Crouzet est-il un conteur à vélo? J’ai du mal à le définir. Il vient de passer à Mulhouse, mais il est venu je crois en voiture. Son carnet de route mérite le détour
Pendus aux grilles du train. La mobilisation n’aura servi à rien (maternité de Thann)
C’est le dernier lundi de l’année 2019.
Il n’y a pas eu de trêve de Noël, le maelstrom de grèves contre la réforme des retraites a tout éclipsé. Ceux qui comme moi restent chez eux n’ont pas eu à se soucier de leurs voyages vers la famille ou les pistes de sports d’hiver mais le climat social a pourtant touché l’ensemble du pays.
On pourrait dire que la France profonde se fait oublier, elle ne demande rien d’autre qu’un minimum de services, car les services fondent encore le socle de notre bien commun républicain. C’était tout le sens de l’action des Gilets jaunes l’hiver dernier.
Ces années passées, on a fait plutôt le gros dos. Une à une, la disparition de commodités rurales ont ponctué notre quotidien: des classes qui ferment, les urgences de l’hôpital, la maternité et le mois dernier la Poste de Vieux-Thann. Dans la périphérie mulhousienne, on note aussi la fermeture de la Poste de Sausheim cette année.
Smiling woman holding a naked baby in a hospital room
Les maires? ils ne peuvent rien, les intercommunalités non plus. On l’a vu avec la disparition de la maternité de Thann. Les banderoles dans les villages n’auront servi à rien.
La machine de l’Etat broie impassiblement tout sur son passage sans qu’on puisse s’en offusquer. Et pourtant l’argent continue de manquer, nous dit-on, en dépit des efforts de rationalisation dont le monde rural fait les frais!
Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.
Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.
Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.
L’enquête a t-elle avancé? on ne le sait pas. Un an après, les hôpitaux publics sont toujours confrontés à une crise sans précédent dont on peine à voir une issue.
Voila qui illustre notre déclin et 2020 ne s’annonce pas meilleur.
J’ai travaillé pendant trente-sept ans sans discontinuer dont un an de service à la nation. J’ai eu cette chance de profiter d’un emploi stable et rémunérateur et de l’ascenseur social qui fait tant défaut aujourd’hui. J’aurais volontiers accepté de continuer à travailler avec des aménagements, histoire de me projeter en douceur vers la retraite. Non, cela n’était pas possible, il fallait dégraisser les effectifs. J’observe que la nouvelle donne sociale consiste à précariser le monde du travail, à brouiller les perspectives de promotion, à détruire les conquêtes ouvrières au nom d’un mondialisme sauvage dont on ne voit pas d’autres finalités que l’enrichissement de fortunes déjà florissantes. Le fameux capital-travail!
Les retraités font le dos rond. Depuis que le débat autour de la réforme des retraites s’est instauré, ceux qui profitent déjà de l’ancien système observent le match « syndicats-gouvernement » sans savoir qui va l’emporter. Les sondages d’opinion font florès chaque semaine pour mesurer l’aptitude des uns et des autres à poursuivre le combat. Triste démocratie!
Quand je dis ceux qui profitent de leur retraite, j’inclue aussi ceux qui profitent peu, à savoir les femmes aux carrières hachées, tronquées et mal payées. Mais aussi les indépendants, petits artisans, commerçants et agriculteurs. Au total ça fait pas mal de monde. Et parmi eux des professions qui ont très peu cotisées dans leurs caisses de retraites et dont on se demande bien comment elles vont pouvoir cotiser au taux du fameux système unique.
Une philosophie de comptoir
La philosophie du gouvernement c’est de dire « on va rendre le système plus juste ». Comment? en redistribuant les parts du gâteau vers ceux qui ont le moins…et donc en prenant dans la poche de ceux qui ont le plus cotisé…voire en puisant dans les caisses particulières. Vouloir d’un trait de plume rayer cinquante ans de conquêtes sociales au nom d’un égalitarisme sournois, c’est une philosophie de comptoir sans en mesurer les implications directes. Le plus déplorable dans l’histoire, c’est cet affolement dans les sphères du pouvoir qui le conduit à publier des simulateurs de retraite complètement dénués de réalisme. Le comble de l’amateurisme ! ce que veut le futur retraité, c’est savoir quand il va partir et avec combien d’argent. La perspective de la retraite à points, c’est justement de brouiller les pistes en ne sachant pas combien on va toucher étant entendu que la valeur du point variera d’année en année.
exemple de la variation d’une petite retraite à points Ircantec sur trois ans
Comme la génération du baby-boom d’après 50 est venue à présent grossir les rangs des « papys-boomers », il y a trop de bouches à nourrir et donc on va rallonger l’âge du départ. La philosophie du monde du travail, c’est aussi de profiter d’une seconde vie à la retraite et donc de partir alors qu’il est encore temps. Le temps du temps libre. Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles payer pour des vieux devenus trop nombreux?
Personnellement, je trouve la solution contestable car elle a pour objet de charger un peu plus la barque vers ceux qui peinent à trouver des boulots rémunérateurs, stables dans un marché du travail incertain.
Il serait donc préférable d’amputer la retraite de mieux nantis en sachant que le retraité en moyenne touche 110% de ce que touche son homologue encore salarié; ainsi la charge inter-générationnelle serait mieux répartie. Perspective inenvisageable puisque l’électorat de Macron repose d’abord sur les retraités.
Ceux que l’on dit régaliens
Nous en sommes donc là. Un bras de fer qui va reprendre en janvier à cause d’un projet bâclé, mal ficelé et dont le principal ordonnateur (JP Delevoye) est sur le point d’être poursuivi par la justice pour conflit d’intérêts. La crainte est grande qu’en voulant instituer un régime unique, nous assistions à la naissance de 16 millions de régimes individuels. Déjà certains régimes sont mis entre parenthèses, trop délicats à mettre dans la rue?, ceux des policiers, ceux des militaires, ceux que l’on dit régaliens. Mais pourquoi pas aussi ceux qui nous éduquent, ceux qui nous transportent, ceux qui assurent la desserte de l’électricité sur tout le territoire, ceux qui raffinent le pétrole et le transportent dans des oléoducs? On le voit le régalien dans une société moderne est vaste et va bien au-delà du simple maintien de l’ordre.
Ce qui est assez croustillant dans les escarmouches pro et anti-réforme, c’est de voir le gouvernement tirer à boulets rouges sur ses services publics (SNCF, RATP, enseignants, EDF, …) et qui s’étonnent ensuite de les voir défendre becs et ongles leurs statuts.
Les services publics nés de la Libération ont toujours leur raison d’être, ils sont les moteurs d’une économie régulée…on voit bien les désordres engendrés lorsque la machine se grippe et les Parisiens privés de poudreuse à la montagne (quel scandale!) en sont la conséquence la plus directe…sans parler de la nouvelle société de familles redécomposées outragées que des trains spéciaux ne soient pas disponibles pour convoyer leurs progénitures à Noël!
Noël approche et je n’ai pas encore repris mon vélo des champs. Ni celui des vicinales. Je m’y complais. J’ai des arguments et même des certificats à présenter en cas de réquisition.
Je dis avoir la tousse, pour m’amuser à dire la toux autrement. C’est mon langage d’enfance. La tousse de l’hiver venant va t-elle m’empêcher de remonter sur la bécane avant Noël? Non, je sens que je vais trouver un créneau cette semaine.
Mardi j’peux pas, j’ai manif
Pas mardi. Et vous, vous le suivez cet incroyable jeu de Bonneteau entre l’État et les grévistes? Moi oui.
Ce qui est passionnant, ce sont les intrigues de pouvoirs. Le pouvoir légitime de la rue de ceux qui actionnent le mécontentement et de l’autre le pouvoir de ceux qui actionnent les épouvantails en peau de lapin. La bataille du rail est loin d’être gagnée, c’est d’abord celle de l’opinion qui compte, l’opinion cette vague ondulante offerte aux courants contraires.
La bataille du rail, c’est une bataille des métropoles qui intéresse peu la France profonde qui a gardé ses bagnoles pour se déplacer. En bon théoricien, ce qu’il faudrait pour mettre la France à genoux instantanément, c’est l’absence de pétrole et les coupures de courant.
On n’en est pas là, heureusement.
Une réforme d’abord idéologique
Pour tout dire mon opinion est faite, cette réforme est d’abord idéologique: faire la peau aux régimes spéciaux, le totem de 1946 à abattre, et se délester de la dette sociale en direction des appétits voraces de l’assurance privée.
Macron pourrait réussir. Il a pour lui cet incroyable talent d’ignorer notre histoire sociale. Sa fascination pour le Nouveau Monde est une obsession. Heureusement pour nous, il traîne derrière lui une armée de serviteurs douteux capables de faire trébucher sa réforme à points en rase campagne tellement ils ne maîtrisent pas leur sujet. Cette semaine verra certainement sombrer son grand ordonnateur, le zélé Delevoye. Delevoye de garage? suggère le distingué magistrat honoraire Philippe Bilger. Oublier de déclarer ses salaires ? une enseignante rencontrant Jean-Michel Blanquer vendredi à Nancy s’en est émue : nous, nous n’avons qu’un seul métier, ancré dans le réel, et nous ne pouvons pas oublier que nous sommes profs…
Isabelle et le vélo se livre cette semaine sur son blog à une comparaison surprenante entre les transports en commun et la voiture en ville.
Elle a de l’à propos Isabelle. Surfant sur la grève des transports en commun, elle rassure ceux qui tentent de rallier la Capitale en bagnole. Selon Isabelle, les bus et les trams ne sont pas moins polluants ni moins chers que la voiture! De là à encourager l’usage de la voiture en ville, il n’y a qu’un pas. Ne le franchissons pas!
On sait bien évidemment que remplacer tout le trafic des bus et des trams par des voitures (même électriques) conduirait à une paralysie totale de la circulation faute de place suffisante.
Rouler dans la boue, le gravel bike s’inspire parfois du cyclo-cross. C’est pas Gravel ça 😂 il faut un tracteur Ça tiens pas dans la merde, mais ça roule sur le dur 🤣 les membres du Gravel Bike se taquinent entre-eux
L’amateurisme en question
Gravel Bike, encore un anglicisme à faire bondir. Le groupe Gravel Bike France sur Facebook rassemble tous les adeptes de la formule qui consiste à rouler sur des chemins plus ou moins cyclables avec des vélos de route à gros pneus.
J’ai de la sympathie pour eux car derrière cette découverte d’une nouvelle pratique, les membres du Gravel Bike France sont en proie parfois à des expériences déroutantes. Quels pneus? quels freins? le Gravel Bike France de Facebook est devenu un banc d’essai qui suscite parfois la tendresse tant les adorateurs font preuve d’amateurisme en la matière tout en oubliant que le VTT répond déjà à la plupart des sollicitations.
Cet amateurisme là est réconfortant car il montre que le vélo attire de nouveaux adeptes…et je ne pense que du bien d’eux, pourvu qu’on roule.
800.000!
En revanche, au Gouvernement, c’est le grand n’importe quoi. Même les adorateurs macroniens sont dans la crainte: leur poulain ne va t-il pas capituler en rase campagne avec sa réforme des retraites?
Nous étions donc 800.000 à manifester contre la réforme des retraites jeudi 5 décembre. Le nombre n’est pas contesté. J’ai fait presque 50 km à vélo pour m’y rendre! Mais le mouvement du 5 décembre a entrainé de curieuses répliques qui risquent de se propager jusqu’à Noël.
On annonce que mardi, ça recommence. Chouette!
Oui, c’est vrai, se réjouir n’est pas de bon ton à quelques jours des fêtes de fin d’année.
Le projet du gouvernement semblait séduisant. Sur le papier. Beaucoup y ont senti l’arnaque. Réduire les différences entre les régimes au nom de la justice sociale, favoriser les carrières hachées, prendre en compte les petits boulots,…oui c’est de bon ton.
Mais on découvre jour après jour l’énorme complexité du système à mettre en œuvre pour rapprocher des régimes fort différents. Comme si nous avions eu affaire à des amateurs. Comprendre que les enseignants vont avoir des pensions rétrécies, que les CRS vont devoir bastonner les Gilets jaunes sur les ronds-points jusqu’à 64 ans,…tout cela n’avait pas été pensé, hiérarchisé. Où sont les simulations? les modèles de transition? je crains que le gouvernement navigue à vue.
Des amateurs. Oui on a bien des amateurs au pouvoir. Des apprentis-sorciers? peut-être! Dans ce cas il va falloir beaucoup d’incantations pour convaincre le bas peuple.
J’ai craqué. Le Black Friday était trop irrésistible. Je me suis acheté un VTT électrique 30% pour moins cher que la veille jeudi.
Soit 3709 euros au lieu de…5299 euros!
C’est une plaisanterie. Ceux qui me connaissent savent que
1 je ne suis pas (encore) prêt à passer à l’électrique
2 je ne me lance pas dans des achats irréfléchis
Cela dit, rien qu’avec cet exemple on voit la marge du commerçant. 30% de remise ce n’est pas rien et on se doute que le vélo remisé n’est pas vendu à perte.
Tant est si bien qu’on se demande quelle est la véritable valeur des choses. Je ne parle pas de la valeur sentimentale mais de la valeur marchande. Si vous avez acheté ce vélo jeudi 30% plus cher que le lendemain, vous aurez l’impression d »avoir été volé. Je ne sais pas si in fine ces démarques de prix ne desservent pas la réputation des commerces et des marques.
En ligne de mire Amazon
Tous les détracteurs du Black Friday tirent à boulets rouges sur Amazon. Et pourtant vendredi le parking de Leclerc Cernay était inaccessible à 18 heures du fait de son engorgement. La preuve que le concept Black Friday marche aussi pour le commerce local.
Booster la consommation, c’est ce que dénoncent les opposants aux mécanismes du marketing. Les promos, le Black Friday, les soldes seraient des encouragements au pousse-au-vice du consumérisme béat.
Admettons! Mais souvenons-nous que ça dure depuis le Moyen-Age. Les foires champenoises que sont Provins, Lagny, Troyes, Bar-sur-Aube, connaissent aux XIIe et XIIIe siècles une renommée internationale grâce à la gestion éclairée des Comtes de Champagne …et la Hanse, puissante association de villes germaniques et scandinaves, a un vrai monopole commercial vers la mer du Nord et la Baltique.
En ce temps là, on attendait que les produits arrivent à marche lente.
Avec internet, le marché s’emballe et c’est ce qui inquiète. Premier pourvoyeur: la Chine. Accepter que des tonnes de produits emballés en cartons traversent les océans dans des containers, on comprend que ça fasse du mal à la planète. Alors essayons de modérer nos ardeurs consuméristes.
Les élections municipales approchent. N’attendons-pas pour parler vélo.
On fait comme avant
Les Municipales approchent à petits pas. A Thann, deux listes sont en d’ores et déjà en présence; celle du maire sortant Romain Lutringer intitulée Thann, Nouveaux Horizons et celle du premier adjoint sortant, Gilbert Stoeckel, accompagné de la plupart des membres de l’ancienne équipe municipale Thann demain avec vous.
Pourquoi changer une recette gagnante alors que 70% des votants renouvellent les sortants? C’est un peu ce que se disent ceux qui votent et qui se penchent rarement sur les affaires de la commune, c’est à dire notre bien commun. C’est un peu le vote par procuration qui délègue les décisions à d’autres tous les quatre ou cinq ans. Dommage, car regarder les comptes de la commune et comparer avec les voisins est souvent source d’étonnement. Les comptes sont le révélateur d’une politique et permettent de voir comment la commune consomme ses ressources. Fait-on volontiers un rond-point plutôt qu’une crèche? investit-on dans des caméras de surveillance plutôt que dans des infrastructures cyclables?
Querelles de chef en vue aux Municipales.
Soyons clair, il n’existe aucune raison de se faire des illusions sur le résultat des élections municipales. Tout restera comme avant car tout est verrouillé d’avance et les successeurs découvrent parfois l’ampleur de la dette cachée sous les tapis. La caractéristique des électeurs, c’est à dire ceux qui votent, c’est qu’ils se contentent très bien du quand-à-soi.
La réserve et la distance. C’est ce qui définit l’électeur type aujourd’hui. C’est ce qu’on pourrait nommer le conservatisme. Ces forces là ne sont pas des forces vives, ce ne sont pas celles qui défilent dans les rues contre ceci, contre cela; non, ce sont des forces inertes. Des poids morts.
Dès lors à quoi bon se faire suer le burnous à changer quoi que ce soit à notre mode de vie puisque la majorité ne veut rien, ne demande rien d’autre que le statu quo. Que rien ne bouge!
Mon maire est-il un nul?
On a tendance aujourd’hui à tout rejeter sur le maire. Si la délinquance croît c’est la faute à mon maire, si ma rue n’est pas balayée à l’automne, c’est la faute du maire, si les commerces périclitent, c’est la faute du…Ce qui décourage nombre de maires de petites communes qui ne veulent plus se représenter.
Alors oui, à quoi bon changer d’équipe municipale, puisque rien ne changera se disent les électeurs. C’est un peu ce que pensent ceux qui se désintéressent de la vie communale et qui considèrent parfois leur ville comme une cité-dortoir. Et rien d’autre.
Le tram-train à Thann. Trop peu utilisé
En vue des élections de 2020, ce à quoi nous assistons à Thann ou à Mulhouse par exemple, c’est à la dissidence des équipes en place pour mieux occuper tout le spectre représentatif de la majorité silencieuse, celle qui ne s’oppose pas mais qui vote. En gros on a la moitié du corps électoral qui votent et le reste…qui ne vote pas. On comprend donc que les postulants n’ont pas intérêt à présenter des programmes pour ceux qui ne votent pas. C’est une évidence.
Alors laissons ces maires qui dit-on sont de plus en plus vilipendés, découragés, achever leurs querelles picrocholines.
Intéressons-nous néanmoins à nos communes!
Le recueil de circuits VTT autour de la commune date de …2002! Thann est clairement en perte de vitesse par rapport à ses voisines comme Saint-Amarin qui assure la promo du VAE.
A quoi pourrait ressembler un programme utopique? un programme qui n’a donc aucune chance d’être mis en œuvre dans la cité? Alors mieux vaut regarder d’abord les chiffres en face. Dans les villes de moins de 10.000 habitants, on a tendance à gérer les crises les unes après les autres…et à subir les contre-coups du national qui taille dans les dotations.
La suppression de la taxe d’habitation par Macron est un très mauvais coup donné aux maires car rien ne permet de savoir comment s’opérera dans le temps la compensation promise. Pour les retraites, le système par point pourrait ne rien augurer de bon non plus pour les futurs retraités.
Une fermeture de maternité, une fermeture des urgences, une fermeture de classe, une trésorerie en moins, un tribunal d’instance, une poste en suspens un marasme endémique du commerce local, des contraintes environnementales insurmontables sur le plan routier, une population qui s’appauvrit. On se demande ce que vont devenir les chefs-lieux de canton.
Avoir une ambition pour sa ville
Thann. La ville a des atouts mais elle peine à les mettre en valeur. Le trafic pendulaire dans la vallée la pénalise beaucoup et son tram-train est boudé car trop cher. Il a suffi d’un coup de vent. Où sont les vélos? et les ancrages?
Pas facile de se faire une opinion à partir d’un ressenti lorsqu’on est simple citoyen. Moi qui suis cycliste et adepte du vélo en ville, je me rends compte que la ville ne fait rien (ou si peu pour le vélo) alors que les dispositifs pro-vélos ne sont pas les plus chers à produire. Mais il faut contrer certaines habitudes, fermer des parkings, « rétrécir » des rues pour limiter le trafic et la vitesse, rendre certaines artères aux piétons,…autant de choix auxquels nos élus ne sont pas prêts, faute de conviction et de courage politique.
Des atouts touristiques trop peu mis en valeur
La vie de la cité c’est d’abord celle qui prend le parti de faire des choix audacieux. Sur le plan économique, social et culturel. Mais avant de se lancer dans un programme féérique et illusoire, consulter les finances de votre commune…http://www.proxiti.info/infocommune.php?o=68334&n=Thann
Comment ça marche les finances communales?
Cliquer sur cette vidéo. En 2019, la taxe d’habitation n’est plus payée que par les habitants les plus riches
Thann, 8000 habitants-8 millions de dettes!
Thann a 8 millions de dettes! soit la totalité ou presque de ses revenus de fonctionnement. C’est difficile à croire mais c’est comme ça. Avec un tel endettement, on comprend que la ville a des semelles de plomb en terme d’entretien de son patrimoine et d’investissement. Le désendettement est en cours, mais il reste du chemin…et des rues qui vont continuer pendant longtemps à se dégrader. On peut donc s’attendre à voir nos nids de poule perdurer pendant encore 25 ans.
Dette de Thann. Un pognon de dingue dirait Macron; où est passé notre pognon dirait Jacline Mouraud
Si Thann est dans la moyenne des villes comparables en terme d’endettement, en revanche son annuité d’intérêt croît en fléche…
La palme de l’endettement à Rammersmatt 3300 euros par habitant!
Depuis 2014, les résultats ont changéqu’est-ce qui vaut à Rammersmatt un tel endettement? sa nouvelle mairie-école?
Vous l’avez compris, Vélomaxou est un cyclo-citoyen. Je pédale avec mes pieds et je vote avec ma tête.
On remerciera ce lecteur de n’avoir rien contre les cyclistes mais on préfère qu’il passe au large.
Une tolérance? cet automobiliste parle d’une tolérance, mais laquelle? S’agit-il d’être autorisé à frôler le cycliste?…ou bien à franchir la ligne blanche?
Ce genre de remarque de la part d’un automobiliste sous-tend que plutôt que de franchir une ligne blanche et risquer…
Une perte de 3 points.
Une amende forfaitaire de 135€.
Une amende minorée de 90€.
Une amende majorée de 375€.
…mieux vaut frôler un vélo dont personne ne pourra dire qu’on est passé trop près…sauf si on le renverse. En effet qui est capable d’estimer un mètre cinquante, voire moins d’un mètre, sur la route entre deux mobiles en mouvement?
Rappelons tout de même que depuis le 4 juillet 2015, il est possible de chevaucher une ligne blanche continue sur les routes à double-sens limitées à 50km/h lorsque l’on double un vélo. Cette possibilité est uniquement offerte lorsque la visibilité le permet. Cette mesure découle directement de la nouvelle autorisation qu’ont les cyclistes de circuler à une distance suffisante des véhicules stationnés sur la droite.
Chaucidou à Altkirch?
Altkirch, le paradis des bagnoles au centre-ville
Je tombe des nues. J’apprends qu’un Chaucidou est à l’étude à Altkirch. Rappelons-le: Altkirch n’a aucune culture vélo. Ce n’est pas dans les gènes de la sous-préfecture du Sundgau. Alors apprendre que la ville envisage un tel aménagement, je dis chiche!
Un Chaucidou ressemble à ça…
Chaucidou hollandais
Chaucidou veut dire « chaussée pour les circulations douces » et n’a rien à voir avec le Cochonou du Tour de France.
Le principe consiste donc à n’affecter qu’une voie pour les autos et deux pour les vélos. Officiellement c’est une chaussée à voie centrale banalisée sans marquage axial.
Vous l’avez compris, un tel dispositif dans une ville est de nature à vous faire perdre les élections. Car le Chaucidou oblige les voitures « à se garer » pour se croiser ET sans renverser les cyclistes.
Si le principe est révolutionnaire en France et peu répandu du fait que le lobby automobile s’oppose à ce type d’infrastructures, il est largement utilisé chez nos voisins.
Tellement lente qu’on ne la voit pas. Avant que l’homme ne soit homme, il a du s’en passer des millénaires…
Le vélo est aussi un mobile à l’évolution lente. Sauf pour les compétiteurs. Il est à l’image de la vie normale, de ceux qui ne veulent pas consumer tout leur potentiel physique et moral trop rapidement.
L’évolution lente du vélo
Cette évolution lente se transforme chaque fin d’année cyclotouristique en récapitulatifs divers, en palmarès, en scores,…un étalage de cols, de kilomètres, d’images, de pneus usés, de chaînes changées et pour les plus hardis de moyennes soutenues.
Le plus dur à mon humble avis va être de redescendre de ce piédestal d’estime de soi au fur et à mesure que, l’âge avançant, on va devoir constater parfois avec surprise que tous les paramètres auxquels nous tenons sont en recul. Je ne sais plus où j’ai lu que nos forces déclinent de 3% l’an. En cause, l’âge. On voit ainsi que notre potentiel physique est mathématiquement amputé de 30% sensiblement tous les dix ans. Alors notre centenaire à vélo Robert Marchand en est d’autant plus méritant qu’il ne lui reste plus beaucoup de moyens pour entraîner son vélo en haut d’une côte…sans assistance, cela va de soi.
Le monde du travail qui s’est tant donné au cours du siècle, mois après mois, voit disparaître ses acquis pourtant conquis de hautes luttes. J’entends dire que le travail de nuit ne commencerait plus à vingt heures mais à minuit…alors que la nuit tombe dès 17 heures avec nos fameuses heures d’hiver. Je sais ce que c’est travailler la nuit, je connais les troubles qui l’accompagnent, des troubles sensoriels, une fatigue accrue, des sommeils en pointillés, des relations sociales altérées. La casse du monde du travail, c’est aussi une évolution lente contre laquelle on semble démunis. Cette évolution est pour sûr une régression sociale que nous mettrons longtemps à enrayer.
Les oiseaux migrateurs ont trouvé le moyen d’échapper chaque hiver à la dureté du climat.C’est un astucieux phénomène d’adaptation qui conduit les oiseaux à migrer en fonction de nos saisons. Mais les migrations ont tendance à présent à évoluer en raison du réchauffement climatique. Certains oiseaux se sédentarisent. C’est une évolution lente qu’on constate en Alsace notamment avec les cigognes dont certaines restent l’hiver sur place. Il est vrai qu’à force de les nourrir grassement, on a pesé sur le processus migratoire.
Carte des migrations hivernales en Europe des grues cendrées. Au lac du Der dans la Marne on a dénombré le 3 novembre 2019 268000 oiseaux migrateurs, un record. La grue peut donc traverser la France en une journée. Sans l’aide de Bison Futé!
Le loup revient. Dans nos campagnes vosgiennes, du coté d’Autigny-la-Tour, les craintes ancestrales reprennent corps. On évoque sa présence ici, puis là, puis ici et là en même temps. Les plus anciens d’entre-nous ne chantent pas « promenons dans les bois pour voir si le loup n’y est pas ». Ils ont peur de voir leurs troupeaux décimés. Le retour du loup, c’est la bête du Gévaudan, un mystère qui réveille l’inconscient collectif fait de légendes et de terreur. C’est aussi une lente évolution auquel le monde moderne n’est guère préparé.
Les grandes transhumances routières se terminent aujourd’hui. Le Bison Futé va pouvoir se reposer. Pas trop puisque les vacances de fin d’année se profilent déjà à l’horizon. Les goûts des Français et de nos voisins ne sont pas prêts de changer. Prendre la bagnole ou le train chaque fois qu’on peut s’extraire des contingences du quotidien pour changer d’air, c’est une constante de la vie moderne et citadine. Puis revenir et constater que rien ou presque n’a changé le lundi matin à son bureau ou à son usine. Les mêmes voisins, les mêmes embouteillages, le même patron, les mêmes collègues…et parfois le même ennui.
Pourtant au fond de nous-mêmes, les raisons de croire en de profonds changements nous taraudent. La question climatique en tête, mais pas que! Il faut aussi constater les mécontentements qui surgissent partout sur la planète et s’interroger sur cette nouvelle (r)évolution sociétale qui ne dit pas son nom.
Trottinette M365 Xiaomi 400 euros chez Fnac, Amazon, CDiscount. De quoi rentrer pas fatigué du tout de sa balade dominicale sur les bords du Rhin
Trottinons!
J’ai l’air malin avec ma trottinette Oxelo de chez Décathlon, à trottiner sur le trottoir. Avec la trottinette électrique, on ne trottine plus, c’est devenu ringard. On se translate sur une latte électrique à dix centimètres au-dessus du sol. L’analogie avec le vélo s’éloigne. Il reste deux roues minuscules et un guidon, le tout mu par un effet gyroscopique qui vous tient en équilibre dès qu’on roule.
C’est à un véritable phénomène de société que nous assistons en ville avec l’explosion des trottinettes électriques. Du moins, c’est ainsi que les choses nous sont présentées, nous qui, en province, n’assistons à rien de tel. Alors il faut le croire.
Le magazine Gyronews, adepte de toutes les nouveautés en matière d’Engins de Déplacement Personnel (EDP) déplore l’attitude des médias vis à vis de ce nouveau moyen de déplacement qu’est devenu la trottinette électrique… L’essor de la trottinette électrique engendre un problème de cohabitation avec les autres usagers de la voie publique, à commencer par les piétons.(relevé dans Gyronews)
Du coté des pro-trottinettes, on cite volontiers l’immense avantage de la trottinette en libre service qui permet de traverser Paris en une trentaine de minutes tout en profitant du soleil et de la vue.
Trottinette Dualtron Ultra coréenne capable d’atteindre 90 km/h
Qu’est-ce qui rassemble ces nouveaux tenants de la route urbaine, de la rue? ont-ils une sociologie particulière? attendons de voir si le phénomène va au-delà du bobo BCBG parisien et des grands centres urbains…Cependant déjà tout un microcosme besogneux s’est mis en branle derrière le phénomène trottinette avec ces précaires qui ramassent les engins le soir pour les recharger en électrons et qui les rapportent au petit jour là où ils seront réutilisés. Ne nous trompons pas: ce qui semble dessiner un trait commun entre les utilisateurs, c’est une défiance, une défiance des convenances et des codes. Pas seulement du code de la route mais aussi du code des civilités. On est dans ce que nommerait Pierre Sansot une sorte d’anarchie joyeuse qui défie les lois.
Et du coté des cyclistes?… les cyclistes?… ils font le dos rond. Eux qui peinent depuis des décennies à aseptiser la ville de ses voitures sans y parvenir, à tenter de montrer une image moderne et écolo et comment bien se comporter en ville, les voila relégués avec leurs vélos au rang de primitifs antédiluviens. Le vélo est devenu non avenu, inutile, rétrograde et encombrant. Combien de divisions chez les cyclistes? s’amuseraient les corps constitués face à nos revendications multiformes. Rien de cela chez le trottineur, il prend la rue. La rue l’a pris. Au diable les autorités! Finalement le mouvement trottinette est révolutionnaire avant l’heure.
Il suffisait d’y penser
Il fallait s’en douter. Avec une simple planche à roulettes et un guidon, (plus quelques kilos de technologies à base de lithium issu de nos terres rares) les urbains ont trouvé d’un coup la parade aux embarras de la ville. Plus besoin de bagnoles, de transports en commun, de métro qui oblige à vivre comme des rats, de scooters (la grande sœur de la trottinette),…la trottinette répond à toutes les attentes, y compris la contrainte environnementale. Absence de bruit, de pollution locale, de place mangée sur le domaine public, et même…absence de code de la route puisqu’il est avéré que ces engins se faufilent partout en toute impunité. Qui va croire que la maréchaussée sera en mesure d’endiguer ce flot d’indiscipline!
Bien joué, les trottinetteurs!
Le gouvernement subitement se réveille et décrète. Les nouveaux engins de déplacement personnel mettraient gravement en question le dogme du tout bagnole et son corolaire « le code de la route ». Alors on réglemente (voir mon article) dans l’urgence. Car les trottineurs n’ont cure des conventions: tout l’espace public leur appartient et n’a plus de limites. Grave déconvenue pour ceux qui s’escriment à édicter des règles de partage du domaine public, à commencer par les cyclistes! La trottinette s’instille en zigzaguant sur les bandes cyclables, lorsqu’elles existent, au grand dam des inconditionnels de la bécane. Expulsés les cyclistes? oui il y a des risques.
Alors tout le monde attend. Attend de voir le soufflé trottinette retomber. Le seul espoir. Déjà les loueurs se désespèrent du vandalisme qui ronge leur business-plan à grande vitesse. Du coté chinois, des cargaisons entières de trottinettes sont prêtes pour remplacer celles jetées à la Seine.
Si la trottinette électrique plait tant, c’est qu’elle est simple à mettre en œuvre et ne nécessite aucun effort musculaire, contrairement au vélo sans assistance. Elle redonne aux citadins la maîtrise de leurs mouvements dans un environnement de plus en plus contraint…et en plus on rentre dans sa supérette avec l’engin!
la carte des soutiens anti-privatisation ADP à cinq mois de la date de clôture du referendum
Êtes-vous d’accord pour un referendum sur la privatisation de l’aéroport de Paris (ADP)?
De l’eau a coulé sous les ponts et les Français ont d’autres chats à fouetter plutôt que de se préoccuper si Roissy doit être privatisé. Après tout, privatiser l’aéroport, ce n’est pas pire que les autoroutes, Gaz de France ou EDF!…On ne le dit pas, mais on le pense. Et moi qui suis un peu écolo sur les bords (sur les bords seulement), je me dis que privatisation = augmentation des prix et donc c’est bon pour éviter des vacances planétaires à crédit à Phuket ou au Caraïbes qui détériorent la couche d’ozone.
Il faudrait obtenir 4,7 millions de soutiens pour enclencher le processus référendaire, on n’en est qu’à 900.000. A l’heure où tout le monde réclame plus de démocratie participative, force est de constater que l’opinion semble avachie quand on lui demande de se mobiliser.
Ou alors, tout simplement, cela signifie qu’on est d’accord pour vendre nos aéroports…
Le pouvoir en place se garde de faire un appel au peuple pour inviter les Français à prendre position contre son projet. C’est compréhensible. En revanche pour la réforme des retraites, aucun problème pour communiquer à tout va.
Il faut se munir d’une carte d’identité, être inscrit sur les listes électorales, connaître par cœur le code Insee de sa commune de naissance… Et entre les bugs, les problèmes d’accent, les erreurs de localisation, le site a la fâcheuse manie de planter. (Médiapart)
« L’avion, c’est pour les bourgeois et Paris, c’est loin. Voilà ce que j’entends dans ma circonscription » « Quand on explique que la privatisation des aéroports aura les mêmes conséquences que la privatisation des autoroutes, ça fait “tilt” dans la tête des gens.
Boris Johnson alors qu’il était maire de Londres. Méfions-nous des opportunistes qui briguent nos suffrages
Parlons vélo!
Les Municipales qui approchent font soudainement penser vélo à ceux qui ambitionnent briguer nos suffrages. Ainsi le maire de Montpellier, Philippe Saurel, vient de décider un voyage d’étude cette semaine à Copenhague. Il est sûr que le dépaysement va être total. Comparaison n’est pas raison serait-on tenté de dire; avec une ville comme Copenhague le maire de Montpellier va s’apercevoir qu’entre la capitale du Danemark et celle Montpellier, la surdouée disait Georges Frêche, il reste un abîme à franchir pour tenter de faire les premiers pas en direction du vélo.
Plutôt que de rejoindre ces latitudes septentrionales aux frais de la Princesse, Philippe Saurel aurait pu se contenter de Strasbourg qui n’est déjà pas si mal…et pourquoi pas rejoindre la capitale alsacienne sur un vélo! Avec étapes, cela va de soi.
Les Municipales sont un moment idéal pour faire parler les postulants, leur faire dire ce qu’ils ont dans le ventre et quelles sont leurs intentions concrètes d’endiguer ces débordements excessifs de la voiture dans notre quotidien. Des débordements qui ont pour corollaire de dissuader toute tentative de retrouver des mobilités douces dans nos quartiers. Car le maire qui se plaint qu’on lui arrache « en haut » ses pouvoirs régaliens garde tout de même un pouvoir de police important pour « orienter » sa cité et ses concitoyens vers moins de pollution et vers plus de quiétude environnementale. A quoi bon investir à grands frais dans la renaturation d’un parc public si l’opération ne s’accompagne pas tout autour d’une baisse significative du trafic automobile. A quoi bon un havre de paix et de verdure si un nuage de pollution l’entoure quotidiennement?
Donc c’est le moment de tester les candidats-maires avant de les élire. Je sais que la plupart sauront faire preuve de réponses de normands. N’hésitez donc pas, respectivement dans vos communes, à appuyer là où l’argumentaire semble fragile et à débusquer parmi les professions de foi toutes les hérésies contraires à la qualité de notre environnement.
allez-vous, oui ou non, supprimer des places de parking dans notre cité depuis qu’on sait que la voiture en rien ne favorise le commerce local? la preuve à Thann, ma ville, où les vitrines sont vides en dépit de nombreux parking
allez-vous, oui ou non, décider d’infrastructures favorables au vélo et définir des axes prioritaires jalonnés?
décider de zones de rencontre où le piéton est prioritaire?
actionner votre police pour faire respecter les limitations?
décider de zones piétonnes où la voiture sera bannie?
encourager l’achat de bicyclettes en aidant les citoyens?
protéger les traversées sensibles pour les piétons et les cyclistes?
engager de véritables actions de promotion du vélo en direction des écoles?
La vie de la cité passe d’abord par la reconquête de la rue par les citoyens.
Et nos retraites?
La question du devenir de la réforme des retraites a du plomb dans l’aile. Il est question d’appliquer la punition aux nouveaux entrants au travail. Si je compte vite: payer la retraite 43 ans après le début de sa vie active, ça donne 2062 au plus tôt pour la fameuse retraite à points dont personne ne veut! Imaginer qu’on puisse décider du sort de nos prochains à partir de 2062, ça me choque énormément.
Un citoyen mécontent de cette lenteur à décider de la fin des régimes spéciaux, cette incongruité du temps des conquêtes sociales disent certains, fit une remarque désabusée à la radio « alors comme ça, on va continuer à financer le déficit de la SNCF, de la RATP, de la Poste,…? » Ben oui! mais le quidam en question s’est-il un seul instant demandé qui allait financer sa propre retraite vu que sa boite vient de faire faillite et que les actionnaires sont partis en laissant la clé de l’usine sous le paillasson.
Méfions-nous donc des a priori sur le coût de nos solidarités inter-générationnelles. Car si la SNCF peine à financer ses charges de retraites, c’est d’abord parce que la France a pris le chemin du tout routier, a fermé des lignes secondaires, a sabordé le fret ferroviaire et liquidé des cohortes de cheminots dédiés à l’entretien, voire ses contrôleurs à bord des TER et ses chefs de gare en banlieue. On mettra ça sur le compte de la modernité. Attendons de voir quand le tour de la faillite des constructeurs automobiles va s’annoncer, sans parler de celle d’EDF, ce mastodonte aux pieds d’argile immolé au nom du libéralisme économique, attendons de voir qui va payer les retraites de ces milliers de salariés mis à la porte…
Gifi et consorts, la Chine en direct
Quand on entre dans un magasin Gifi ou Foire-Fouille ou Action, pour ne parler que de ces trois là, on est bluffé par le volume d’objets en plastique qui inondent les rayons. Sans parler des meubles de déco à consommer rapidement avant qu’ils ne s’écroulent.
Halloween, une source de revenus inespérés, le summum du mauvais goût dans le hard-discount (non alimentaire) est-il atteint?
Tout cela voyage par containers à travers les mers en provenance de Chine essentiellement. On a peine à imaginer comment la Chine a pu en si peu de temps s’approprier nos technologies et devenir le leader de la plupart des produits d’équipements ménagers et de loisirs.
Le « Jacques Saadé », navire propulsé au gaz naturel, jusqu’à 23.000 conteneurs ou l’art de consumer la planète encore plus vite.
Les cartons s’empilent dans les rayons des magasins. Il faut éviter les stocks et la place manque. Des petites mains s’affairent à vider les emballages que d’autres petites mains ont rempli à l’autre bout de la planète quelques semaines plus tôt et à les placer dans les rayons. Les Gifi and Co sont devenus de vastes comptoirs de Chine (la Chine pourrait très bien s’approprier ces magasins comme elle le fait pour ses matières premières en Afrique et les grands crus bordelais) . Si demain la Chine venait à perdre sa compétitivité, si l’ouvrier chinois venait à réclamer son vrai dû syndical de labeur, le consommateur occidental serait bien démuni.
Je me suis offert dix jours sans vélo et j’ai marché. Cinquante kilomètres, petit à petit. La marche, c’est bien aussi, je l’ai toujours dit. La marche c’est un succédané au vélo, sans doute. Marcheur à vélo, je le suis déjà un peu dans les passages difficiles de mes parcours à VTT.
J’ai rencontré un marcheur du Club Vosgien à Roderen. Il m’a observé…et arrivé à sa hauteur je me suis arrêté. Étonné, oui, il l’était. D’habitude, il faut s’écarter vite fait, me dit-il. Ils ne sont pas méchants, mes chiens, quand l’un d’eux est venu renifler l’intrus à vélo. Quand un chien est affable, je peux répondre d’une caresse amicale sur la tête. Je suis membre du club de Masevaux ajoute t-il…je lui rappelle que les marcheurs de là-bas ne sont pas tendres avec le VTT…oui on a manifesté avec une banderole et menacé de démissionner du bureau lorsqu’un vététiste a traversé notre chantier en ligne droite dans la pente, après nous avoir dit de nous écarter!…il portait un casque intégral et d’un coup d’épaule notre président l’a déséquilibré dans sa course!…
Manif des marcheurs de Masevaux contre le VTT (3 avril 2018 journal l’Alsace)
Conflits d’usage, incivilités, devenus classiques comme dans nombre d’activités de la vie en communauté. Je ne peux pas cautionner ces comportements de cyclistes qui ternissent notre image, cela va de soi.
Sur la route que j’évite le plus possible, il est effrayant de constater notre vulnérabilité grandissante. Une vulnérabilité accrue par nos propres bêtises: rouler sans lumière, habillé en noir, à plusieurs de front,…
Leçon de fake news médiatique
Le plantage généralisé de la presse française, un bel exemple d’amateurisme
J’ai rencontré Nanard. Il jouait aux boules avec ses copains derrière le terrain de foot. Nanard, je le sais, n’est autre que Xavier Dupont de Ligonnès. Je ne vais pas le dénoncer, c’est mon p’tit doigt qui me l’a dit.Je le laisse jouer aux boules, paisiblement. Il ne sait peut-être pas lui-même qui il est en réalité, ni de quoi on l’accuse. Avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants il y a plusieurs années. Comme on peine à retrouver le dénommé Xavier de Ligonnès, alors ce sera Nanard le coupable.Le brave Nanard en est tout tourneboulé. Comme ses boules.
Les médias si prompts à dénoncer les fausses nouvelles qui pullulent sur les réseaux sociaux viennent de nous donner une leçon magistrale de leur incompétence crasse en annonçant en cœur l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès sans retenue. On allait voir ce qu’on allait voir…Tous les spécialistes « police-justice » étaient rappelés au front. Sur ce coup là, les chaines d’infos en continu si avides de news allaient trouver de quoi alimenter un nouveau feuilleton, après l’incendie Lubrizol de Rouen, après le carnage de la préfecture de police. Le Kurdistan pourra attendre encore un peu qu’Erdogan achève le sale boulot.
Las, au bout de 24 heures d’agitation intense dans les rédactions et sur les plateaux de télé, il a fallu se rendre à l’évidence, même avec de la chirurgie esthétique, le docteur Jekyll n’avait pu réussi à transformer Xavier Dupont de Ligonnès en un modeste retraité de la Régie Renault.
Est-ce grave docteur? Oui, c’est très grave que dans un pays démocratique tous les médias se trompent ensemble et colportent une fausse information avec le concours d’informateurs policiers. Que des journaux puissent se compromettre ainsi est pour le moins inquiétant. Il convient se se méfier de cette collusion entre la presse et la police qui fait qu’aujourd’hui sur les plateaux de télé on ne sait plus qui est le policier et qui est le journaliste.
Aujourd’hui polices et médias se renvoient la balle de cette bévue. Il faudrait que la police trop bavarde se ressaisisse et que la presse caméléon prenne davantage de précautions avant de dupliquer sans nuance ses infos sur celles du voisin.
Se méfier de l’autre?
C’est un signe des temps. Ton voisin de bureau peut subitement t’égorger sans même prévenir. Dès lors que faire? On avait déjà des précédents. Le type qui sur la route sort un flingue, celui qui canarde une foule au spectacle, …
Alors on nous propose la société de vigilance, celle du soupçon. Le corps social est ainsi mis à l’épreuve tandis que l’Etat se débarrasse de la patate chaude en oubliant ses devoirs de protection. Je me souviens qu’en Angleterre, on propose dans les villages de dénoncer tout suspect parmi le type qui passe. En France on a de plus en plus de communes qui arborent le sigle « voisins vigilants ».
Suspecter son voisin. Triste perspective.
L’assistance? bof…
On va me dire que j’en fais une fixation. Mais pourtant sans que cela paraisse, le phénomène de l’assistance électrique sur nos vélos poursuit son chemin. Ce faisant, le champ des pratiquants s’est considérablement élargi. J’en rencontre partout. Surtout « des grands commençants » qui viennent grossir les rangs du VTT le dimanche. Ils s’attardent au bas du chemin, nous regardent passer, puis nous dépassent avec allégresse. Un véritable phénomène de jouvence pour ces nouveaux venus au vélo. Ce qui ne manque pas de faire réagir les inconditionnels du gros mollet, « le cyclotouriste assisté aura t-il seulement l’illusion d’être plus jeune, beau et bien portant? » s’interroge un lecteur de Cyclotourisme 694 d’octobre… puis il ajoute, perfide, « je ressens du plaisir à renoncer à consommer des métaux et des terres rares, de l’électricité qui, quoi qu’on en dise, est tout sauf propre. »
Voila donc les assistés du vélo habillés pour l’hiver. A la fédé, on doit être embêté de voir se dessiner un schisme entre les pros et les anti assistance alors même que ses adhérents se précipitent en masse pour s’équiper du fameux vélo « qui vous booste » dans les côtes.
Je ne me fais pas trop d’illusion. Avec la montée en puissance du VAE dans tous les registres du vélo, mon champ de lecteurs va s’étioler assez vite…sauf si je m’équipe à mon tour. Pour comprendre l’étendue du problème, il faut se rendre compte que là où vous proposez des circuits de 25km à VTT lors d’une sortie dominicale, les pratiquants du VAE peuvent sans difficultés en avaler plus du double sur le massif vosgien. Serge Mannheim, mon voisin vélociste, me le confirme; entre midi et 14 heures, il grimpe sur son VTT au Thannerhubel, redescend dans la vallée, grimpe à Freundstein, puis après le col Amic rentre chez lui par la route. Les connaisseurs apprécieront. Entre VTT et VTTAE, on ne joue pas dans la même cour.
On l’oublie parfois, Thann est aussi une ville à risques SEVESO
Un incendie gigantesque?… où ça?…
A Rouen! C’est pas moins pire que Notre Dame. Et pourtant…
Il aura donc fallu attendre 48 heures pour qu’enfin les médias osent se pencher sur cette catastrophe gigantesque d’une usine classée Seveso à Rouen. La faute à qui?
La faute a une information de la plus haute importance, le décès de Jacques Chirac, celui que la rue bon enfant appelait « Chichi » mais qui au fond de moi-même ne me laisse aucun souvenir d’une disposition-phare pour la Nation. Chirac était ce qu’on nomme un radsoc bon teint qui faisait mine de s’inquiéter de sujets graves avec de bons mots comme « notre maison brûle… », mais qui ne faisait rien de concret. Mourir alors qu’une usine Seveso prend feu, c’est pas de chance. Je ne vais rien ajouter à ce concert de louanges qui ressemble à celui des républiques bananières lorsqu’elles perdent leur leader maximo.
Cette France là ne m’intéresse pas. Je la laisse à ses funérailles.
Je ne suis pas adepte des commémorations, on l’aura compris. Mais les œuvres humanitaires, oui. Sans en être militant d’une cause plutôt que d’une autre. C’est ainsi qu’il y a quelques mois, j’avais tenté d’apporter ma contribution aux Restos du Cœur.Nous sommes au grand complet, m’avait-on répondu. Bon de ce coté là, je n’ai pas insisté. Je sais que les bataillons de retraités se disputent les places. Tant mieux pour les Restos si ils ont du cœur à l’ouvrage et autant d’atouts à faire valoir. Comme notre pauvritude est appelée à prospérer, Coluche ne chômera pas.
Hier, je me suis indirectement intéressé aux Virades de l’espoir en participant à l’élaboration d’un parcours familial à VTT avec mon club local. Personne n’est venu. Alors nous sommes partis seuls.
Qu’en conclure? ce que j’en conclus, c’est que les gens ne veulent pas se faire suer le burnous pour une cause humanitaire. En revanche pour le repas de midi, toutes les places étaient retenues. Qu’en conclure encore? Bouffer oui, se décarcasser non!
Daniel est déçu. Qui ne le serait pas. Lui qui tente de recomposer un club vélo peine à réunir du sang neuf. Où sont-ils les gens? comme dit Mélenchon. Les clubs? ils s’en foutent, ils roulent avec le voisin du quartier, ou la voisine. Daniel croit encore aux traditions, au bénévolat, à la convivialité.
Que nenni! Les clubs ont vécu. Chez les marcheurs (à pied, pas ceux de Macron) ce n’est guère mieux. Cette corporation n’est plus composée que d’alertes retraités qui frôlent le quatrième âge.
Alors foutons-nous z’en en commun. Faites vos marches et votre vélo sans vous soucier de personne.
C’est le maître-mot du jour: chacun pour soi dans une France qui dévisse un peu partout sur ses libertés, sur ses fraternités. Une réflexion qui n’arrêtera pas les premiers de cordée. Pour sûr! Je vois chaque soir dans la lucarne un monde étrange, celui de nos jeunes marcheurs de LRM fraîchement élus dans le sillage de Macron. Je ne me reconnais dans aucun d’eux. Vous ne serez pas étonnés.
Rien dans leur allure, leurs certitudes, leur argumentation de bazar, leur arrogance à l’égard du vieux monde ne me séduit.
Pourtant j’ai cru être adepte de modernisme dans mes attitudes, mon mode de vie, mais non, rien à faire, les éléments de langage de la Macronie débités par cœur ne passent pas. Ce marketing politique aura du mal à convaincre dès lors qu’il s’attaque à des sujets de fond comme la PMA.
« Voila ma maman et voici ma maman » Belle perspective humaine!
Il va falloir que je fasse des efforts. Beaucoup d’efforts pour admettre la fin du patriarcat au nom d’un féminisme libéré.
Pour les retraites, on a déjà compris: faire retourner nos vieux à la retraite des vieux d’antan, c’est à dire à l’indigence. Au nom d’une France qui recule d’année en année après ses Trente Glorieuses.
Qui pourrait croire que ces deux slogans découverts sur les pancartes de ceux qui manifestent pour le climat ont un quelconque rapport entre eux?
Prenons le cas du cycliste lambda qui fait son tour le dimanche, puis qui reprend sa bagnole le lundi pour aller bosser. En quoi pourrait-il être sensible à son environnement dégradé le long des routes dès lors qu’il doit assurer sa fin de mois pour faire manger sa famille.
Nous en sommes tous là.
Assurer notre lendemain proche avant le lointain. Pourtant le lointain devient proche si l’en en croit les experts. Les premiers à le découvrir sont les Américains, les premiers pollueurs de la planète, les plus riches aussi, doivent en effet faire face à des cataclysmes de plus en plus fréquents et violents avec les tornades qui dévastent leurs Etats.
Voici donc venue, l’heure où les conflits de revendications syndicales et ceux de préservation du climat se confrontent.
L’écologie à la base, ce sont des sciences naturelles où l’humain occupe une petite place
Aujourd’hui l’écologie tente de ramener à elle tous les tenants d’un retour à l’ordre des choses, un ordre qui peut sembler suspect à beaucoup. L’exemple allemand en est l’illustration. Après avoir fermé ses centrales nucléaires sous la pression écologique, l’Allemagne exploite d’immenses champs de lignite à ciel ouvert: des tonnes de CO2 et polluants envoyés dans l’atmosphère!
Pourtant samedi dernier, les écologistes étaient vingt mille à défiler pour le climat dans les rues de Freiburg im Breisgau, dans le Bade-Wurtemberg…et seulement mille à Strasbourg, la capitale européenne toute proche.
Cet étrange paradoxe des peuples en dit long sur nos incohérences actuelles et à venir.
Si la France est plutôt bien placée dans le peloton de tête des Etats vertueux en terme de réchauffement climatique, c’est aussi grâce à ses centrales nucléaires qui ne concourent pas à l’effet de serre. Cette vérité là, très peu sont prêts à l’entendre.
Les jeunes générations prennent le taureau par le cornes, elles ne veulent pas être les victimes de la fin du monde. Comme on les comprend! La jeune Greta Thunberg brandie en étendard suffira t-elle à réveiller les consciences?
Les compteurs du crédit de la dette environnementale tournent à grande vitesse et nous sommes nombreux à nous demander comment les arrêter. Des zozos à vélo continuent de penser qu’abandonner la bagnole pourrait suffire. Pas si simple! Ce sont des pans entiers de notre économie, de notre mode de vie, de notre organisation sociale et politique qu’il faudrait revoir. On n’attendra rien des libéraux qui nous gouvernent. Empêtrés dans un salmigondis de mesures illusoires, corsetés par l’Europe de Bruxelles, nous allons droit à notre perte.
François Schmitt
Une pensée pour François Schmitt, vigneron à Orschwihr. Chaque année, il accueillait les cyclistes de la région pour fêter le Vin Nouveau dans la cour de son Établissement.
2 octobre 2010, le Vin Nouveau aux caves Schmitt
Frein à disque
Je vais surprendre tous ceux qui ne jurent que pour les freins à disque rapportés sur le moyeu de leur bécane. A vélo les freins à disque vous les avez depuis des lustres. Sans le savoir. Je vous montre à quoi ça ressemble…
Le frein à disque pour vélo existe depuis la nuit des temps. Bien plus efficace que les freins à tambour sur les bagnoles le frein à disque vélo exige une faible pression sur le disque de grand diamètre représenté par la jante. En plus la jante sert à fixer le pneu. D’un pierre deux coups! Elle est pas belle la vie?
Alors chers amis cyclistes traditionalistes, ne rougissez-pas, vous avez été modernes sans le savoir. Avant tout le monde. Et ne cédez pas aux sirènes mercantiles qui vous font prendre des vessies pour des lanternes rien que pour vous vendre un vélo.
Faut-il observer un recul de 5 mètres ou 10 mètres par rapport aux habitations pour procéder à l’épandage des pesticides? C’est le débat de la semaine. Depuis qu’un maire a voulu interdire à proximité de son école et des habitations, la justice a tranché fissa. Le Gouvernement s’est ridiculisé en se basant sur ce qui est écrit sur les fûts des fabricants de produits. Il suffit de se promener dans la campagne pour comprendre que 5 ou même 10 mètres n’évitent pas que le quidam de passage se prenne une giclée de glyphosate lorsque le paysan (mal)traite ses champs avec les grandes rampes de son pulvérisateur attelé à son tracteur agricole.
Nous les cyclistes sommes aussi les victimes de ces pulvérisations qui dépassent largement les contours du champ au gré du vent. Certains exploitants arrêtent leur dispositif le temps qu’on passe, mais d’autres font semblant de ne pas nous voir.
Il existe pourtant une réglementation très précise en matière d’épandage qui curieusement semble inconnue des maires …
Les épandages sont soumis à de fortes contraintes horaires et météorologiques: en cas de vent supérieur à 20 km/h, ou en pleine journée, il est fortement déconseillé ou interdit d’épandre. « Quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques durant l’utilisation des produits, des moyens appropriés doivent être mis en œuvre pour éviter leur entraînement hors de la parcelle ou de la zone traitée. Les produits ne peuvent être utilisés en pulvérisation ou poudrage que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort. » (Le seuil de 3 est dépassé lorsque vous pouvez voir les feuillages bouger à l’œil nu). Ce même texte interdit la pulvérisation à moins de 5 mètres des cours d’eau visible sur une carte au 1/25000. (Référence : arrêté du 12 septembre 2006 3 – article 2 notamment)
Traitement de la vigne au Rangen (2008).
Les vendanges ont commencé en Alsace.
Je me penche sur cette profession discrète qui fait parfois des miracles avec sa trésorerie sans qu’on sache toujours s’il s’agit de l’opération du Saint-Esprit.
Non, le Saint-Esprit n’a rien a voir là-dedans. L’affaire Albrecht restera dans les annales judiciaires de la profession pour attester du contraire.
Je traverse le nuage de pulvérisation en restant en apnée le plus longtemps possible
Il s’agit tout simplement de se mettre d’accord entre viticulteurs pour savoir combien on va donner de tours de vis au pressoir. Si vous pressez moins, vous aurez moins de nectar et si vous pressez plus, vous en aurez….plus. Vous avez compris. Viennent s’ajouter à cette règle les conditions sanitaires, l’ensoleillement, la pluie,…
Cette année 2019, conditions idéales. L’Association des Viticulteurs d’Alsace s’est donc réunie à huis clos, c’est à dire portes fermées, pour décider démocratiquement (?) qu’on allait faire pisser la vigne à 80 hectolitre à l’hectare. Soit le rendement maximal. Le résultat, on le devine
on produit plus de vin de qualité moyenne et donc on en vend plus dans les supermarchés
corrélativement le cours de l’hectolitre perd de sa valeur s’il conduit à une mévente auprès des acheteurs
Ne parlons pas d’entente illicite sur les prix, les viticulteurs sont des gens bien.
Ce sera donc 80 hl/ha, bien que l’Alsace peine à vendre 920 000 hl et ses milliers d’hectolitres de vins stockés dans les caves. (DNA 2 septembre 2019)
Cernay chemin du réservoir, un terrain propice vient de voir le jour, même si le chemin en a souffert
Nous les cyclistes qui sillonnons les chemins viticoles reculés, on voit que chaque friche dans son plus profond recoin ne tarde pas à trouver un espace propice à planter quelques arpents supplémentaires. On comprend pourquoi.
Ne l’oublions-pas: la vigne française concentre à elle seule 20% des pesticides alors qu’elle n’occupe que 3% des surfaces agricoles cultivées.