Les potins du lundi

L’illettrisme touche des pans entiers de notre société

C’est la rentrée. Rentrée scolaire et rentrée tout court pour les familles qui reprennent corps avec le quotidien.

Ceux qui sont restés scotchés devant les écrans de l’actualité ont vu que le Gouvernement pense désormais aux familles en distribuant la généreuse allocation de rentrée. Scolaire l’allocation, siouplait!

Une rentrée scolaire à 2 milliards d’euros

Allocation qui est une subvention déguisée aux fournisseurs d’accessoires scolaires puisque, de la poche des parents, l’allocation s’échappe rapidement dans celles des marchands. Je pense aux libraires qui se frottent les mains puisque les manuels changent pour un oui, pour un non.

En Allemand, on avait un Bodevin Isler qui faisait plusieurs générations d’écoliers avec quelques annotations en marge. Les bourses scolaires étaient les bienvenues. Parle t-on mieux allemand aujourd’hui?

Aujourd’hui marchandisation effrénée autour de l’école de Jules Ferry qu’on nous dit toujours gratuite. Voire!

Je ne parlerai pas des contenus des enseignements, je ne suis pas spécialiste de la chose. Mais j’observe. De l’extérieur.

Petit potache, je suis devenu grand et je me suis débrouillé avec les outillages élémentaires reçus de mes maîtres.

Des savoirs de base comme remplacer un verbe du premier groupe par un du troisième pour distinguer un participe passé d’un infinitif. Un B.A. BA qui échappe à la plupart de nos contemporains.

Les meilleurs élèves d’aujourd’hui sont au niveau des pires d’hier (Hebdo Marianne du 30 août). Jadis cinq fautes entières valaient un zéro en dictée.

Le constat est là et semble unanime: plusieurs générations ne comprennent rien au bien écrire et ignorent la grammaire. Je suis prêt à le croire quand j’observe les dégâts sur les réseaux sociaux et ces contorsions sémantiques qu’il faut mettre en œuvre dans la compréhension du texte. Nous sommes en face d’un désastre de communication et bien peu à le dénoncer comme si le dépit était insurmontable.

Les potins du lundi

Les arbres qui meurent sous l’effet de la sécheresse (la Roche Albert 2019- Vosges)

Vous imaginez que je ne vais pas laisser passer cette occasion trop belle du G7 sans en parler. Ce qui fait la différence entre moi et beaucoup d’autres de mes confrères à vélo, c’est que je ne m’en laisse pas conter sur les bassesses de ce monde en déclin et que les stars du système veulent malgré tout continuer à perpétuer (nous tuer à perpétuité?)

J’ai mes raisons de croire que nous ne sommes pas loin d’une guerre mondiale. Quel genre de guerre? je ne le sais pas encore. Pourtant tous les indicateurs sont au rouge. A commencer par celui du climat qui génère ici et là des transformations apocalyptiques de la planète. Des effondrements de glaciers arctiques et des feux gigantesques, sans parler des conséquences pour la biodiversité, dont on sait à coup sûr quel en est le responsable. Mais aussi des puissances capitalistiques qui se déchirent entre-elles pour s’attribuer les restes du gâteau planète. Imaginez-vous que la plupart de nos médicaments sont entre les mains de la Chine qui demain pourra jouer notre santé à sa guise! Pourquoi? tout simplement parce que les firmes préfèrent fabriquer moins cher ailleurs. Ces boites là, je commencerai par les nationaliser sur le champ pour trahison!

Le responsable?

C’est notre mode de développement mondial qu’il faut nommer par son nom: le développement capitaliste. Désormais seul repère de modèle économique de la planète. Il n’y en pas d’autre…j’ai beau chercher, depuis l’effondrement des dictatures communistes, il ne reste que lui pour détruire nos ressources à coups massifs de pillages, polluer l’atmosphère, la terre et les mers. Même la Chine est devenue un empire zélé du néo-capitalisme, et elle ne s’en prive pas grâce au dollar américain dont elle se gave en nous inondant de produits manufacturés à bas coûts. La Chine tient les US par la barbichette car c’est elle qui possède la plus grande réserve de dollars.

Le guéguerre capitaliste entre grands de ce monde ressemble à un jeu de marionnettes où ce sont les dirigeants qui tirent les ficelles, histoire d’amuser le bas monde. Biarritz et son sommet du G7 en est une belle illustration.

Le climat?

Bof, ça devra encore attendre un peu, le temps que l’offre de consommation s’adapte à cette nouvelle donne pourvu qu’on ne change pas de modèle. D’ailleurs des Trump ou des Bolsonaro ne se privent pas d’alimenter le climato-scepticisme pourvu que les affaires marchent.

Le capitalisme est en effet incapable dans ses fondamentaux de penser son business autrement qu’en faisant du fric. Alors le réchauffement attendra. Mais jusqu’à quand? A mon avis, il faut attendre qu’une étincelle se produise dans cette belle mécanique où tout le monde veut sa part du gâteau. Les ingrédients sont déjà là. Je veux parler de ces imbéciles comme Trump, Poutine, Bolsonaro ou même Johnson qui sont prêts avec jouer avec le feu qu’ils ont allumé sur la planète.

S’emparer du pays voisin, cela ne vous rappelle rien?

Quand les rodomontades auront cessé, il faudra passer à l’étape suivante. Trump s’y essaie en testant le marché avec le Groënland. Poutine l’a devancé, il a même fait mieux, il a envahi la Crimée sans rien demander à personne…et la molle Europe a laissé faire.

Je me garderai d’accabler notre jeune Macron qui patauge dans ce marécage nauséabond de CETA et de MERCOSUR, sa tentative de faire illusion avec l’arrivée théâtrale de l’Iran à Biarritz, et qui passe le plus clair du reste de son temps à détruire notre modèle social, nos acquis, nos retraites, notre service de santé, nos services publics pour nous aligner sur les moins-disants de la planète.

Les Altermondialistes de tous poils ont raison de fustiger ces démonstrations ostentatoires de pays riches. Refuser tout dialogue, c’est la ligne qu’il faut garder et attendre que le système s’effondre sur lui-même.

Les potins du lundi

Lecteurs fidèles, vous le savez, chaque lundi (depuis le 5 octobre 2015) j’écris une chronique. C’est parfois un travail difficile car les sujets capables d’intéresser tantôt se bousculent dans ma tête, tantôt doivent être extraits d’un vide sidéral dans l’actualité.

Alors je réfléchis… Qu’est-ce que je vais raconter à mes lecteurs?

Dans l’actualité retenons que les trottinettes électriques font un vacarme du diable. Pourquoi? tout simplement parce qu’elles choquent par l’ampleur du phénomène. Certes en province, on en voit peu. Mais dans les grandes villes, le sujet est là. Sur la route (et pas que! comme on dit maintenant) ces nouveaux engins de mobilités s’imposent délibérément au sein du trafic routier. Sans règle, sans cadre légal, sans code à respecter contrairement au vélo, la trottinette enfonce un coin dans le modus vivendi de la route, de la rue. Les conducteurs filent à 40 km/h sans difficulté et comme on s’y attend l’hécatombe va se produire, elle se produit. Car nul parmi les autres usagers n’est appelé à s’attendre à l’irruption de ces hommes droits comme des i qui se déplacent comme des zombies hors sol parmi la circulation.

On pourrait imaginer qu’une trottinette en plus dans la ville c’est une voiture en moins. Il semble que non. Une étude révèle que ce sont des hommes lassés des transports en commun, de leur inconfort, de leur lenteur, qui adoptent ces nouveaux modes de transport solitaire et capables de faire du porte à porte.

Du coté des cyclistes, on fait le gros dos. Les trottinettes ont tous les droits et les cyclistes très peu. Surtout depuis qu’ils réclament à cry et à cor toujours plus d’ouvrages cyclables sécurisés et performants sur la voie publique. Pour ma part, je suis plutôt partisan du « rien faire », c’est à dire que les corps publics arrêtent l’idée « de faire du vélo » dans leurs programmes de travaux, car tout ce qu’ils font est souvent inutile voire bâclé, sans lien avec les référentiels et les recommandations propres au cycle. Il faut définitivement l’admettre: hors du goudronnage pour le Tour de France, la France n’a pas de culture vélo et ne comprend rien au vélo en tant que mobilité urbaine. Il suffit pour s’en convaincre de constater le nombre d’ouvrages morts-nés consacrés à notre chère petite reine.

Finalement cette nouvelle concurrence décomplexée de la trottinette désespère un peu le cycliste urbain, lui qui a voulu jouer la carte des mobilités douces et non polluantes se retrouve doublé par des geeks qui n’ont cure des pinces à vélo sur les jambes de leurs costumes trois-pièces.

Les potins du lundi

Le docteur Gérard Porte nous met en garde, le cycliste aura tôt ou tard sa petite pathologie

Je cours après mes kilomètres à vélo. Et cette année je cours du mieux possible, rien n’y fait, j’ai toujours mille kilomètres de retard. Les mille kilomètres de mon voyage à sacoches à Valjoly en 2018. Finalement, sans m’en apercevoir, je suis un cycliste décroissant. J’use moins mon corps et mes vélos. Relativisons, faire cent bornes tous les jours avec des sacoches n’est pas difficile dès lors qu’on est entrainé. Si l’on doit grimper le Tourmalet, c’est différent évidemment. Tout est relatif. Idem si tu pars avec tes sacoches l’été pendant les vacances sans s’y être préparé.

Les voyages, ça forme la jeunesse. La vieillesse aussi.

En parlant de vieillesse, il faut se préparer à tout. Y compris au pire. Je découvre petit à petit les affres du cycliste qui un matin a mal ici…et là. Pour moi ça commence par des souffrances articulaires. Trois heures de guidon et j’ai les phalanges douloureuses et gonflées le soir même. Pour d’autres, ce sont des restrictions cardiaques. Bref si faire du vélo entretient la forme, ça la démolit aussi un peu. Comprenne qui pourra!

J’entrevois déjà un jour où mes escapades vosgiennes ne seront plus que dans les rêves. Il me restera les images du temps jadis.

Col du Calvaire 2017, une convivialité assumée qui se perd peu à peu

Puisque nous en sommes là, il est temps de parler du nouvel artifice de ceux qui ne peuvent plus grimper (à vélo!). Alors ils passent à l’électrique et se donnent de nouvelles perspectives et illusions. Mais, il y a deux ans, un centcoliste émérite rencontré au col du Calvaire (le bien-nommé) m’avait confié qu’une fois qu’il ne pourrait plus pédaler, son vélo serait remis au clou. Et pas question de passer à l’électrique. C’était un principe pour lui, pour ne pas dire une fierté.

Pourquoi les élus seraient-ils épargnés ?

Ramassage des ordures à Louvain-la-Neuve

C’est la question que pose Philippe Bilger sur son blog à propos de ce maire de Signes écrasé par un véhicule venu déposer des gravats sur sa commune.

Oui pourquoi seraient-ils épargnés ces maires? La République les a abandonnés depuis longtemps et celui qui veut jouer les Rambo risque sa vie comme tout pékin victime d’un délit routier. C’est un constat.

Le président de la République est intervenu pour appeler à être « sans complaisance et ferme » à l’encontre des « incivilités » et de la dégradation « du sens de l’Etat de la Nation »

décharge moniteurs informatiques en Chine

Autrement dit, circulez, y’a rien à voir!

La République est devenue la République des Pleureuses. Nos braves soldats du feu sont honorés d’une médaille lorsqu’ils décèdent. Le maire de Signes aussi.

Mais quoi d’autre? rien!

Il faut en convenir: nous sommes en face d’un Etat impuissant incapable de faire sa police et qui laisse les voyous nous pourrir la vie. Chaque jour.

Pleurons mes frères de toutes nos larmes puisque la République nous y invite.

Restent les déchets. Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toutes ces ordures produites par la société de consommation. Dans le temps, on avait juste droit à rien. Chacun faisait avec rien. Son compost avec les épluchures de pomme de terre, ses manches de râteau avec du cornouiller et sa lessive avec une …lessiveuse. Pour l’eau on avait le broc et la cruche en porcelaine sur la table. Aujourd’hui, on a tout, parfois en double voire en triple et ça déborde partout dans les placards, les greniers et au garage. Une fois que la place manque, qu’est-ce qu’on va faire de tout ça?

Pour les particuliers, fastoche, on les fait payer via la redevance d’enlèvement des ordures. Et si ça déborde encore, on a inventé les déchetteries…et même le mot dont l’orthographe peut être variable. Ne plaisantons pas avec les déchetteries: on est en face d’une véritable industrie du déchet. Pas question d’abandonner les bouteilles en plastique: les déchetteries en vivent. On est coincés pour longtemps avec le plastoque, avec Wattwiller et Vittel. Si vous buvez l’eau du robinet, sacrilège! vous allez mettre des types au chômage et faire monter le coût de la redevance.

Ce dépôt de gravats pourra servir à renforcer un chemin forestier. Admettons!

Et pour les tonnes de gravats des entreprises? dès lors que c’est payant, on comprend le comportement de certains entrepreneurs indélicats qui préfèrent benner derrière un buisson. Pas grand risque de se faire prendre.

désamiantage d’un tour HLM à Wittelsheim

Les Parisiens sont-ils irresponsables? Oui puisqu’ils ne semblent pas prendre conscience du danger constitué par l’importante pollution au plomb consécutive à l’incendie de Notre-Dame. Les pouvoirs publics réagissent mollement. Le pire du mal n’est-il pas déjà fait? Pour les touristes, les badauds qui regardaient le sinistre, c’est déjà trop tard. Mais pour les habitants, il apparait que la pollution s’étend sur plusieurs kilomètres au sein de la capitale. Du Monoxyde de Plomb PbO (jaune au rouge), et Dioxyde de Plomb PbO2 (teinte noirâtre) dispersés partout et des ouvriers qui caracolent dans tous les sens sur le sinistre. Construire un sarcophage comme on le fait pour désamianter les immeubles? vous n’y songez pas, ça coûterait bonbon!

Les potins du lundi

Fin de canicule humide pour mes amis des Cent Cols, le week-en dernier à Kirchberg. Après tant de chaleur, finir sous la pluie à la rencontre BIG/CCC c’était vraiment manquer de chance.

Au tour des Blouses blanches

C’est pendant les vacances que les Français apprennent les mauvais coûts, pardon les mauvais coups qu’on leur réserve pour la rentrée. J’entends dire cela depuis des lustres.

C’est la hausse des prix, de nouvelles taxes, les tarifs autoroutiers,…Nous sommes habitués.

En revanche ce à quoi nous ne sommes pas habitués, ce sont aux revendications diverses qui perdurent pendant les vacances. On avait cru le mouvement Gj éteint, mais aussitôt voici le mouvement Blouses blanches. Celui des urgentistes des hôpitaux.

A Mulhouse ils étaient 26 médecins il y a quelques mois. Ils sont 17 aujourd’hui. Ils seront une dizaine au mois de septembre. Le chef des urgences, le docteur Kacem est formel.

Pourquoi partent-ils ? Parce qu’à l’heure actuelle, à Mulhouse, plus qu’ailleurs dans la région, les conditions de travail semblent dégradées. (DNA du 3/08)

Les médecins ont encore ce pouvoir de quitter leur poste comme bon leur semble en raison de mauvaises conditions de travail, ce qui n’est pas le cas des OS pressurés dans leurs usines qui n’ont pas le choix d’aller voir ailleurs si la soupe est meilleure.

Je veux bien admettre que la situation est très dégradée par la bobologie quand des vététistes, des footeux et des randonneurs pédestres viennent grossir les rangs des patients le dimanche matin, mais quand même…il est permis de s’interroger sur ces désertions de médecins en plein été.

Franky superstar?

Quelques heures après sa traversée de la Manche sur son flyboard, Franky Zapata concentre déjà les critiques. Son engin ne servira à rien. C’est le pire exemple de gaspillage énergétique, « Je vais refroidir tout le monde mais cet « exploit » et cette invention c’est n’importe quoi. Ça ne servira à rien, aucune application civile ou militaire sérieuse, ça fait beaucoup de bruit et ça pollue. Un jouet d’adultes riches et casse-cou (propos recueillis sur tweeter). Dommage pour Franky, son invention arrive au mauvais moment.

C’est triste de voir partir un cyclo pour toujours

C’est en bas de page qu’on en parle comme pour s’excuser d’attrister un peu plus un billet en pleine période de vacances. Des amis, des confrères croisés au cours de nos balades nous quittent définitivement. En douce parfois parce que la maladie insidieuse les a éloignés de nous.

A Loisir Rixheim Vélo (LRV) un de mes anciens clubs, c’est le président du club Bernard Hassel qui annonce la pénible nouvelle sur le forum « ils sont désormais 2 à pédaler dans les étoiles, Nanou a rejoint Gégé » à quelques jours d’intervalles.

La grande famille cyclote pense à eux.

Les potins du lundi

Chaque année, lors de la transhumance bien-nommée, les bouchons autoroutiers font les délices des gazettes. De façon immuable notre modèle social reste inchangé, les vacances sont faites pour partir. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, on appelle vacances, l’ensemble des déplacements d’agrément comportant au moins quatre nuits consécutives hors du domicile… on en déduit donc que ne pas partir est synonyme de pauvreté. Pourtant on connait tous autour de nous des vacanciers très contents de rester chez eux. Sont-ils tous pauvres?…

Partir où?

Peu importe, ce qu’il faut c’est partir pour marquer le coup, pour changer les idées, pour voir du paysage, pour goûter à la mer ou à la montagne. Prendre l’autoroute avec sa voiture et sa famille, c’est quand même moins pire que partir à Phuket sur le plan de la pollution. J’ai cette intuition et je n’ai pas du tout envie de le démontrer. Mes lecteurs matheux le feront certainement pour moi.

Mais auparavant, il convient d’affronter la marée humaine qui se presse sur les autoroutes.

Équation insoluble: comment faire entrer en même temps sur l’autoroute 10.000 voitures par heure là où il ne peut en entrer que 1800?

Chaque année, Bison futé fait montre de son incapacité à ne pas être…futé. C’est même imbécile de croire qu’un bovin, tout bison soit-il, puisse être futé. Pourtant chaque année, on nous ressert le truc du Bison futé depuis au moins quarante ans.

C’est comme « mangez au moins cinq fruits et légumes chaque jour! »

D’où ça vient? où sont les preuves d’un bienfait pour la santé à partir de cinq?…et pourquoi pas à quatre?… jamais aucun expert n’a su nous le démontrer. Surtout avec les doses de pesticides contenues dans les fameux fruits et légumes!

Pour en revenir à la thrombose autoroutière, les solutions sont simples mais personne ne veut y recourir.

  • prendre son vélo et les itinéraires cyclables lorsqu’ils existent
  • commander son voyage autoroutier à l’avance comme on le ferait pour un voyage en train

On imagine que les concessionnaires d’autoroutes ne verraient pas d’un très bon œil qu’on restreigne l’accès à leurs ouvrages si peu chers acquis et tant rémunérateurs. Mieux vaut en effet enfermer tout le monde dans la nasse pour être sûr que chacun paie plein pot un service dégradé où il aura généré un max de pollution.

Ou alors il existe une solution libérale: installer des grilles horo-tarifaires en fonction du flux de véhicules comme on le fait pour le courant électrique avec des tarifs heures pleines ou heures creuses.

Toutes ces considérations apparaissent d’une grande futilité en regard de l’urgence climatique, j’en conviens. Mais en ce bas monde, nos semblables peinent à imaginer l’ampleur de l’écueil qui est devant nous.

Vous aimerez peut-être aussi mon billet des vacances 2017…et la constance du propos.

Alors comme ça Alaphilippe est déchu?

Déchu avant d’être oint. Pour le coup, il redevient humain, notre Alaphilippe. Son incapacité à résister dans l’Iseran le rend presque sympathique aux yeux des mortels incrédules.

Comme par malédiction, le Tour sombra peu après sous le déluge des Dieux, la grêle et les éboulements.

Inutile d’aller plus loin, le Tour était joué.

Les potins du lundi

Au boulot!

Ce sera donc 64 ans pour l’âge de la retraite. Le Nouveau Monde de demain est en marche. C’est un grand progrès social qui s’annonce puisqu’il sera plus juste, nous dit-on. Ces sottises proférées à l’envi dans les gazettes ressemblent à ces incantations des dictatures communistes d’antan. La vérité est que l’économie de l’Europe est atone, les tensions internationales élevées et qu’il est illusoire de croire que nos marges de progrès vont se restaurer à court terme.

Alors on taille dans le vif des acquis sociaux. Prendre à Pierre pour donner à Paul.

Il peut être fier Macron, il fait la peau à un ensemble de conquêtes sociales issues du lendemain de la Libération. Après la destruction de notre code du travail, la démolition de la SNCF, bientôt de l’EDF, que restait-il encore à dégommer? les régimes spéciaux de retraite.

C’est fait. C’est sûr, immoler les symboles du Conseil National de la Résistance sur l’autel du progressisme, voila de quoi faire people pour les classes laborieuses pressurées, précarisées, abonnées aux CDD. Vivre dans l’incertitude du lendemain plus longtemps encore, ce serait donc plus juste. C’est ce que nous promet Macron. Corvéable, malléable, la masse laborieuse rêvée par le capitalisme moderne, c’est cela à quoi nous allons être astreints.

Ce que l’histoire ne dit pas encore, c’est quelle sera l’employabilité des 55-64 ans qu’on peine à maintenir à leurs postes dans les entreprises new-look? dans quel placard à balais allons-nous planquer ces travailleurs quinquagénaires dont plus personne ne veut ? On sait déjà que Pôle-Emploi héberge nombre de ces sacrifiés de plans sociaux issus du libéralisme mondial. Je ne vais pas citer de noms, chaque semaine on apprend que telle ou telle usine ferme après avoir empoché les subsides de l’État.

Cet allongement de temps de travail aura des conséquences sur nos loisirs et notre temps libre, c’est indéniable. Moins de gens disponibles pour s’occuper des petits-enfants, moins de bénévoles associatifs et un marché du troisième âge forcément moins attractif.

En clair, nous allons travailler plus longtemps pour gagner moins. Inutile de tourner autour du pot, le Gouvernement ne veut pas consacrer plus de 13% du PIB aux charges de retraites; conséquence, la part du gâteau sera donc plus petite à l’avenir pour les têtes blanches.

Nos jeunes sont contents, eux qui pensaient n’avoir aucune retraite à l’avenir, les voila rassurés. Le Gouvernement joue une partition qui ressemble à une romance puisque personne ne comprend rien aux régimes de retraites. J’en connais parmi mes amis qui se marrent, ce sont tous ceux qui vivent leur retraite avec les fonds de pension accumulés en Suisse.

Le Nouveau Monde promis pas Macron ne devrait pas trouver en chemin beaucoup de contradicteurs. Quelques escarmouches de fonctionnaires et assimilés à la rentrée et le tour sera joué. Pas de problèmes de navigation aérienne: les contrôleurs échappent à la punition. Police, gendarmerie et pompiers aussi. Du coté des cheminots, quelques blocages de trains; à l’EDF les conducteurs de centrales nucléaires pourraient protester mais on sait comment faire taire le mécontentement avec quelques gratifications bienvenues.

Et les infirmières? et les profs? c’est embarrassant…attendons de voir!

Sibeth Ndiaye

Une qui n’a pas sa langue dans sa poche c’est Sibeth Ndiaye. Normal, c’est la porte parole du gouvernement Philippe. Elle aurait notamment déclaré à son entourage lors du décès de Simone Veil : « yes, la meuf is dead » (c’est contesté). On ne peut pas dire que ce type de langage excelle dans le bon goût. Mais ce qui nous surprend, nous les vieux de l’Ancien Monde, c’est l’accoutrement de la ministre. Disons qu’il est coloré et exotique pour une fonction de représentation de la République Française. L’eurodéputée Nadine Morano y voit une tenue de cirque. Libre à elle! De là à dire que ce propos est raciste…

Il est vrai que notre personnel politique de couleur n’est pas toujours bien accepté si l’on se souvient de la façon dont certains ont traité Christiane Taubira.

Tourmalet. Vous avez vu Julian Alaphilippe dans le Tourmalet?…et le beau Pinot?…du coup la France se sent ragaillardie. Il est normal que le sport cycliste dans lequel nous investissons tant nous redonne quelque espoir de fierté. Moi qui ne suis pas connaisseur de la chose cycliste dans ce registre de la compétition, je reste bluffé de voir comment des jeunes gars grimpent en quatrième vitesse à des altitudes stratosphériques. Surtout Alaphilippe qui n’a pas très bonne mine à la télé. Un qui est bien tombé, c’est Macron. Grimper le Tourmalet avec le Tour de France devrait le doper dans les sondages.

Les potins du lundi

Deux pédales

Les pédales, nous les cyclistes, on connait. Même qu’avec une seule on aurait beaucoup de mal à monter jusqu’au lac de la Lauch! Mais deux pédales pour les automobilistes, c’est encore trop: résultat, un candidat au tout automatique a défoncé la vitrine de BMW à Sausheim et envoyé deux ou trois clients à l’hôpital.

Rebelote à Munster. La dame au volant de son 4×4 BMW (encore!) a confondu vitesse et précipitation. Heureusement, à Munster les vasques florales ont la peau dure. Résultat: une piétonne qui passait par là gravement blessée et transférée à Hautepierre en hélicoptère.

Ces accidents à répétition de nos voitures en ville posent problème; en quoi une voiture à deux pédales serait plus compliquée qu’avec trois? je m’interroge…

Le terrorisme plane dans les esprits chaque 14 juillet

Comment empêcher les vélos de passer à Mulhouse en 2016.

Cela fait donc trois ans qu’un carnage s’est produit le 14 juillet sur la promenade des Anglais. Inutile de rappeler l’incurie de nos corps publics de l’époque; celle de la ville de Nice et celle de l’État. Aujourd’hui encore chacun se renvoie la balle de ses manquements.

Lors du passage du Tour de France à Bitschwiller jeudi dernier, la rue Joffre n’était pas accessible autrement qu’à pied, ou à vélo. Un camion de la ville barrait la rue de Longchamp et les voitures ne pouvaient pas pénétrer. Oui, simple et efficace! Pour les événements locaux, les communes ont reçu, semble t-il, des consignes simples et efficaces: disposer des engins communaux en travers des accès aux zones piétonnes. C’est tout bête mais Nice n’y avait pas pensé.

Bataille de chiffonniers en vue

Municipales 2020: les incivilités des sauvageons pèseront dans la balance

Ça y est, les Municipales suscitent des vocations. Mon maire (Thann) répond aux attaques à coup de droit de réponse dans les boites à lettres. « A mon arrivée en 2014 j’ai accumulé les mauvaises surprises » écrit-il.

  • 50.000 euros de déficit de fonctionnement
  • 400.000 de prêt à rembourser en un an
  • 7000.000 de travaux de voirie et 8000.000 d’entretien de bâtiments non anticipés

Des chiffres vertigineux comme ceux-là, les citoyens n’ont en évidemment cure; ce qu’ils voient les citoyens, ce sont les chaussées en miettes au centre-ville (et pas que!) les terrains de jeux vandalisés sans qu’un agent de ville n’y mette de l’ordre et la traversée de l’itinéraire cyclable de la Thur en jachère. Ne parlons pas de la signalétique cyclable, hors de prix selon les services…

Les doléances écrites sans réponses, les services désinvoltes qui oublient de vous inscrire sur les listes électorales…ce sont aussi des motifs d’insatisfaction du citoyen lambda qui voit les édiles s’éloigner des préoccupations de la vox populi. Dommage pour les élus: les citoyens s’en souviennent aux élections.

Le contentieux, le mien, est donc patent et je saurai m’en souvenir. Si toutefois je parviens à être inscrit sur les listes électorales!

Les écolos se réveillent

Je n’ai jamais eu de tendresse particulière pour les écologistes. Ils aiment nicher à droite, à gauche, au gré du vent. Voici qu’ils se fendent d’un communiqué assassin dans la presse d’Alsace pour se plaindre des effets de la canicule. D’un seul coup, ils veulent tout interdire, arrosage, lavage de voitures, irrigation (golfs, piscines, stations de lavage, arrosages non prioritaires). Ces écolos là sont des opportunistes nés. En revanche, ils se gardent bien de mettre en cause le modèle de développement de la planète et son mondialisme débridé. On ne sait jamais, des fois qu’un poste se libère… à droite ou a gauche comme a su en tirer parti le ministre de Rugy. A droite ou à gauche, c’est le problème de l’écologiste capable de manger à tous les râteliers. Pourvu que la soupe soit bonne!

Langmatt, des lotissements perchés sur les hauteurs en manque d’eau

En matière climatique, le pire est à venir. Nos populations ne sont pas préparées à des restrictions d’eau, des robinets à sec, des douches une fois de temps en temps comme dans les Ehpad. Encore moins préparées à la chaleur. On se camoufle comme on peut, on se réfugie dans les supermarchés, de préférence près des produits frais. Et on file le lendemain chez son médecin pour soigner la bronchite.

La Roche Albert, les sapins qui meurent sous l’effet de la sécheresse (juillet 2019)

Les oiseaux? Pour eux le pire est déjà là. Mes oisillons qui nichaient sous mon toit à la fin juin sont tous morts. Ils sont sauté du nid sous l’effet de la chaleur. Les plus anciens d’entre-nous nés à la campagne (j’en suis) ont connu le puits au bout du village et les allées et venues quotidiennes pour emplir les seaux, tandis que les plus modernes ont connu la pompe à bras sur la pierre à eau de la cuisine. Mais les plus jeunes? comment vont-ils découvrir cette pénurie d’eau qui se dessine dans le Grand Est?

En 2018, des camions-citernes ont ravitaillé des pompages de la Haute-Thur. Et en 2019, rien ne dit que la situation ne sera pas pire…

Pédaler mou

Si on fait de la culture physique au troisième âge, c’est parce que l’on a entendu qu’elle préserve des maladies et de la mauvaise santé. On connait tous aussi des octogénaires en pleine forme sans rien faire. Méfions-nous donc des idées reçues du corps médical. Ce qu’on ignore souvent c’est que la fameuse pratique sportive a tendance à vous casser les articulations en douce.

Leon Schiffman et Leslie Lazar Kanuk distinguent trois sous-segments : jeunes-vieux de 65 à 74 ans (young-old) ; les vieux, de 75 à 84 ans (old) et les vieux-vieux, de 85 ans et plus (old-old)

On a donc encore toutes nos chances puisque les paliers de la vieillesse nous donnent des perspectives envieuses.

Mais je subodore que les années passant, on fait du vélo avec attention, je veux dire en faisant attention. Attention à ma tendinite des doigts qui se réveillent dans les longues descentes sur les freins, attention à cette douleur au-dessus du genou gauche qui atteste que j’ai tiré un trop grand braquet en grimpant le Vieil Armand, attention à la rhinite qui se réveille pour un oui, pour un non…bref il faut savoir ou apprendre à pédaler mou pour durer.

Et tant pis pour la course au train qui vous tente lorsqu’un quadra vous fait la nique sur le plat!

Vous aimerez peut-être aussi mon billet de 2016 sur les vieux qui dégagent

Les potins du lundi

Le Tour de France continue de perpétuer chez nos voisins des clichés bien franchouillards

C’est une semaine fantastique qui s’annonce pour les adorateurs de course cycliste alsaciens avec la venue du Tour de France. Mercredi l’étape Saint-Dié-Colmar et Jeudi l’étape Mulhouse-La Planche-des-Belles-Filles.

Je comprends toute cette génération qui suit la Grande Boucle depuis des temps immémoriaux. Pour une fois les footeux seront dépassés à l’applaudimètre. Tous les acteurs économiques seront aux premières loges. Colmar, ville d’arrivée, va consacrer 300.000 euros de ses finances publiques pour accueillir le Tour! Un investissement qui rapporte: le maire dit que la ville retrouvera 15 à 20 fois sa mise avec l’hôtellerie-restauration.

La compétition cycliste est le miroir, l’exemple, de tous ces cyclistes en herbe qui le dimanche matin s’époumonent le long de nos départementales. J’en ai même été modestement un des acteurs dans une catégorie beaucoup moins exposée qu’on appelait « cyclotourisme »…voire « cyclo-sportif » pour les plus aguerris.

Tout cela pour moi est du passé. Le cyclotourisme d’antan a vécu et chacun vogue désormais vers un vélo plus solitaire, plus athlétique ou plus bucolique selon ses goûts.

C’est dire que le champ des pratiques a enfin réussi à se sortir du dogme de « la tête dans le guidon » et du « 52×14 ».

Enfin le spectre du vélo s’est élargi à la ville. Les cyclistes urbains pour qui le vélo est avant tout un instrument quotidien de déplacement vont se tenir à l’écart de cette envahissante caravane publicitaire suivie d’athlètes bodybuildés bariolés dans laquelle peu se reconnaissent.

Laissons passer le Tour et faisons notre vélo comme on l’aime.

Cette nouvelle adoration pour la Petite Reine en ville reste en tous cas marginale. La maire de Paris, Anne Hidalgo, en fait pourtant son cheval de bataille pour les prochaines échéances. « Nous sommes passés entre 2015 et 2019 de la 17e à la 8e place, derrière Copenhague, Amsterdam et Utrecht, dans le baromètre mondial des villes les plus favorables au vélo » (Le Point.fr du 7 juillet) …et pourtant nombreux sont ceux à lui reprocher d’avoir fait de Paris un vaste chantier où tout est bloqué. Il faut se méfier des déclarations hâtives à la veille des élections. Paris à la 8eme place mondiale: mon œil!

Amsterdam est à 40% de part modale pour le vélo et Paris…3%! (FUB) Faire un bond de 34% sur la part modale de Paris comme s’en enorgueillit Anne Hidalgo revient à passer Paris à 4% soit 10 fois moins qu’Amsterdam.

Les cyclistes mulhousiens du CADRes savent combien il est difficile de modifier les habitudes des automobilistes. Les restrictions nouvelles liées à la pollution vont peut-être enfin changer la donne.

Les potins du lundi

Une image rafraîchissante ce matin. Celle du lac de Gérardmer au couchant.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a critiqué, ce jeudi dernier, ceux qui ont des comportements irresponsables en pleine canicule, comme le sport aux heures les plus chaudes notamment ceux qui « continuent de faire leur jogging entre midi et deux heures ». source

Nous avons besoin de faire le point, nous les cyclistes de loisir, après cette dernière semaine de juin. L’épisode de chaleur se prolonge et les répercussions sont déjà fortes. Bien sûr les activités ludiques sont touchées et notre passe-temps aussi. Voici donc juillet qui commence et pour nombre d’entre-nous, nos projets de vélo demeurent incertains voire compromis. Les organisateurs qui préparent parfois depuis plusieurs mois des rencontres sportives ou festives doivent battre en retraite.

D’autant que le fameux devoir de précaution incite facilement les préfets à bloquer les manifestations à risques potentiels. L’Alsacienne Cyclosportive du 30 juin au départ de Cernay où 2000 participants étaient attendus n’a pas été annulée. On sait pourquoi: trois mille nuitées réservées, ça dope le commerce quelques jours avant le Tour de France. Cependant l’épreuve-phare dite l’Indomptable, longue de 167 km et dotée de 4500 m de dénivelées positives a été supprimée la veille au soir de l’épreuve. Les compétiteurs de haut niveau ont donc du se rabattre sur L’Intrépide qui ne comportait « que » 125 km. C’est le Suisse Galetti qui a ravi la première place à plus de 29 km/h de moyenne.

Le 20 juillet est encore loin et espérons que cette canicule aura levé le pied d’ici là. Le 20 juillet c’est le début du Séjour à Saint-Dié de mes amis des Cent Cols (voir ici). Gravir des cols à vélo dans les Vosges en plein été, voila pourtant un truc sympa; il serait dommage que cet excès de chaleur vienne compromettre ce beau séjour.

J’ai en mémoire cependant que lors de la Semaine Fédérale de 2018 à Epinal, la canicule était déjà là et certains automobilistes ne manquaient pas de marquer leur énervement sur les réseau sociaux « comment des octogénaires osent-ils venir faire du vélo en pleine canicule? » disaient-ils…

J’ai le sentiment que ces désagréments ne sont rien en regard des conséquences générales sur l’activité de ce dérèglement climatique. Les météorologistes se sont fourvoyés encore une fois en expliquant que la vague de chaleur ne durerait que deux ou trois jours. Or nous en sommes déjà à une semaine…et l’épisode n’a pas dit encore son dernier mot.

Des cyclistes de passage sur les pentes vosgiennes

On ne va pas pour autant s’arrêter de « faire du vélo ». Hier, j’ai croisé de nombreux cyclistes. Souvent des groupes venus là pour tâter les pentes vosgiennes.Quand l’hébergement est réservé, difficile de ne pas rouler!

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur les nouveaux contrôles automobiles. Plus resserrés en terme de tolérance des rejets, nous devrions avoir moins de fumées nocives dans les poumons. En tous cas on peut toujours l’espérer. Mais l’automobiliste « lambda » s’interroge: il ne comprend pas vraiment où veut en venir le gouvernement. Manifestement personne n’est prêt à entendre la vérité sur l’avenir de la voiture. Alors on fait comme avant.

Les potins du lundi

La fête de la musique à Wittelsheim (Haut-Rhin), une fête populaire célébrée dans des milliers de communes chaque année depuis 1982

Le 21 juin 1982, un certain Jack Lang donne le coup d’envoi de la fête de la musique. Le Ministre de la Culture de François Mitterrand répond à l’idée de Joël Cohen d’instituer des Saturnales lors des solstices d’été et d’hiver.

Le 21 juin est depuis fêté chaque année avec le concours des communes. C’est devenu une institution populaire, aussi populaire que le 14 juillet. La fête de la musique c’est aussi une reconnaissance pour toutes les musiques et les musiciens, une occasion fraternelle de se rencontrer.

Je vais de place en place pour écouter des formations qui laissent la place à toutes sortes de musiques.

Vendredi, j’ai terminé par un orchestre de rock à l’Espace Grün de Cernay. A minuit, le public était déjà clairsemé, mais la musique était bonne. Impossible d’aller au bout: les bénévoles peu respectueux des artistes se sont mis à plier tables et bancs avec fracas. La fête était terminée.

Alors comme ça la semaine s’annonce caniculaire (très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au moins trois jours consécutifs). J’en frissonne déjà. De peur. On se souvient trop de août 2003 avec 15.000 morts recensés en France et des températures ayant dépassé 40°C. J’étais alors à Aix en Provence pour mon travail. Même des douches fréquentes ne suffisaient pas à nous débarrasser de cette transpiration poisseuse. La France s’est particulièrement distinguée lors de cet épisode pour son imprévoyance à l’égard des populations fragiles et ce sont nos pompes funèbres qui se sont aperçues de l’ampleur des décès. Il était trop tard. La France était en vacances, nos vieux pouvaient attendre…

Cette semaine on annonce jusqu’à 43 degrés!

Fini de rire et de faire le clown sur un vélo, il faut au contraire rester à l’ombre et boire. De l’eau.

Les potins du lundi

Je trouve qu’on était un peu vintage dans le col Amic en 2011. Les codes vestimentaires ne sont plus ceux-là. La route venait d’être refaite à neuf pour le passage du Rallye de France en 2010. C’est depuis cette année là qu’on l’appelle la route Loeb.

Relâchement. On n’est pas des esclaves du vélo, non. On a le droit de s’accorder du non-vélo l’espace d’un week-end. Alors c’est fait, j’ai bullé tout le week-end. Si le vélo est universel, il n’est pas encore partagé par toute la famille chez moi. Alors il faut bien faire une entorse à la règle de temps à autre. (voir mon billet d’hier)

Elles étaient combien?…quatre? cinq?…peut-être six fourgonnettes vendredi au col du Hundsrück. Des marcheurs? je ne sais pas. Mais ces fourgonnettes portaient toutes le sigle de divers organismes publics, Parc des Ballons, Conseil Départemental, et j’en oublie.

Pour ces gestionnaires de la montagne, pas de covoiturage, tout le monde monte avec sa bagnole.

La route Loeb, tous les cyclistes la connaissent. Sauf les élus du Conseil Départemental qui s’interdisaient d’admettre que c’est pour le Rallye de France qu’on avait goudronné la route forestière qui mène de Soultz au col Amic. La montée du Col Amic par Wuenheim (ou Soultz) est un vrai régal depuis que la chaussée a été refaite pour la venue de Sébastien Loeb en 2010. Auparavant cette route était jonchée de trous et personne parmi les élus n’auraient admis sa réfection prioritaire au nom des cyclistes du dimanche.

Aujourd’hui, Loeb n’est plus là et le rallye non plus. Tant mieux! C’est le Tour de France cycliste qui sert à présent de guide aux élus dans la réfection des routes. La preuve en est que l’itinéraire du 17 juillet prochain de Mulhouse à la Planche-des-Belles-Filles a été complètement relooké. Y compris là où la route était encore potable comme la descente de Bourbach-le-Haut. Il ne faudrait pas que le successeur de Froome vienne se casser un abattis dans la descente à cause d’un gravillon malvenu!

On pourrait rire de ces sursauts de bonne volonté de nos corps publics pour améliorer nos infrastructures qui, toute rigueur budgétaire cessante, trouvent de l’argent au profit d’œuvres privées. Car le Rallye de France et le Tour de France sont des entreprises privées qui bénéficient de deniers publics sans même que la Collectivité ne soit appelée à délibérer. Pourquoi par exemple ne pas organiser un referendum pour savoir s’il fallait ou non un revêtement neuf au col du Hundsrück? combien ça coûte au fait ces travaux de macadams menés sans concertation sous la pression d’un lobby? La démocratie représentative nous montre chaque jour un peu plus ses limites. Voter et nous nous chargeons du reste, c’est la politique dont on ne veut plus.

Faut-il interdire la pub pour les bagnoles? Je réponds oui, sans hésiter dès lors qu’on priorise dans ces réclames les SUV et les véhicules énergivores. Des députés suggèrent en effet d’interdire ces pubs qui ne visent qu’à encourager l’achat et l’usage de la voiture polluante. Des torrents de pub se déversent sur les antennes et dans les journaux (3 milliards d’euros, dit-on). Il est temps d’arrêter puisqu’enfin on sait que le monde automobile est voué à disparaître sous sa forme actuelle. La France est bien partie pour se trouver face à un nouveau marasme avec sa politique de petits pas vis à vis de la voiture. Il faut sans délai reconvertir toute cette industrie appelée à disparaître faute de quoi nous allons nous retrouver avec des millions de chômeurs en plus…et des importations chinoises massives de véhicules à batteries.

Les potins du lundi

Depuis qu’un scepticisme planétaire envisage la fin du monde, les écrivains de science-fiction se mettent à phosphorer. Comme ici Manon Fargetton avec son bouquin « dix jours avant la fin du monde ». Je n’en suis pas encore venu à bout, mais je crains le pire.

Imaginez-vous que notre ex-député écolo Yves Cochet n’y va pas avec le dos de la cuillère, il prône tout simplement de ne plus faire d’enfants. A quoi bon, puisque la fin du monde est d’ores et déjà programmée selon lui en 2050!

Sur ce thème, ils sont nombreux à nous prédire la mauvaise aventure puisque selon eux tous nos indicateurs sont au rouge vif. A commencer par les tenants de la thèse selon laquelle nous avons déjà consommé toutes les ressources de la planète six mois avant la fin de chaque l’année, en poursuivant ensuite par ceux qui se désespèrent de voir la biodiversité réduite en pièce du fait de la disparition des espèces animales et végétales. Alors on voit les thèses les plus loufoques apparaître comme le parti des animalistes aux dernières Européennes. Ces thèses là vont-elles supplanter nos partis traditionnels déjà fortement déglingués depuis qu’un certain Macron s’est mis à vouloir tout régenter?

Le portrait dépeint de la planète n’est pas beau. Il ne manque plus que d’instiller une dose d’eugénisme comme le fait Yves Cochet pour comprendre qu’on n’a plus qu’à se suicider.

Selon l’imagination fertile de Manon Fargetton, la fin du monde viendra tout simplement d’une cyber-attaque extra-planétaire qui déclenchera des explosions destructives du genre humain, incontrôlables mais systématiques à partir de l’Extrême-Orient jusqu’aux Amériques. Tout le monde se rue vers l’ouest, vers la mer dans un chaos indescriptible rien que pour survivre quelques jours de plus.

Avec ce climato-scepticisme, il ne manquerait plus qu’un gourou annonce officiellement notre perte prochaine pour nous foutre la pétoche comme la secte du Temple Solaire en 1995. Il est vrai que les tensions internationales n’aident pas à garder la tête froide et que nos politiques de progressisme débridé semblent oublier que nos réserves sont limitées si l’on veut vivre en bonne intelligence avec notre planète.

Il serait donc plus que temps que les opinions se ressaisissent et comprennent qu’on ne peut pas tout avoir comme avant sans remettre en question nos dogmes libéraux et une croissance infinie.

Je le sens mal. Je sens mal cette inconsistance du modèle dominant qui donne l’impression qu’il ne contrôle plus rien. De la fiction à la réalité, il semble que le chemin est étroit.

Beaucoup plus prosaïque en ce lundi de Pentecôte, le temps. Le temps mauvais et ces tombereaux d’eau qui se déversent sur l’Alsace font que je n’irai pas ce matin à la Ronde des Etangs de Carspach. En 2016, j’avais abandonné à la suite d’une chute sur sol boueux. J’attendrai donc 2020…

Les potins du lundi

Une nouvelle jeunesse pour cette randonneuse avec l’électrification

Retour du Périgord.

J’ai choisi de vous parler des machines. Je veux dire des vélos. Des vélos qu’on croise parfois chevauchés par de courageux voyageurs le long de l’Eurovéloroute. Ces vélos me donne l’impression de sortir de temps antédiluviens dès lors qu’on les dépouille de leurs sacoches. Pourtant tout est nécessaire, une patte soudée ici, un tube rajouté là, …, les spécialistes de la chose sont intarissables sur le sujet. Sans parler de la Confrérie des 650 qui honnissent le 700! Aujourd’hui il semble que Vagabonde, la marque, prend le relais des Singer et autres grands noms des bâtisseurs de vélos cousus à la main.

Mais je dois l’avouer, ces machines là perdent un peu de leur lustre dès lors qu’elles ne servent plus à rien d’autre qu’à quelque balade dominicale. Alors oui tous ces accessoires un peu suranné parfois deviennent superflus voire bien inutiles.

Ce n’est qu’un avis mais je crois qu’il sera partagé.

Dès lors ces manifestations cyclistes ressemblent un peu à un rallye de voitures anciennes.

Pourtant ces inconditionnels du « beau vélo » ne rechignent pas à adopter une certaine modernité pour peu qu’elle apporte des avantages indéniables.

Par exemple la boite de vitesse intégrée dans le moyeu et ses onze vitesses qui fait perdre au triple plateau toute légitimité, oui elle est la bienvenue à condition d’y mettre le prix. Et cette autre dynamo venue tout droit du Japon est aussi adoptée.

L’adorateur du vélo ancien est donc un inconditionnel qui se réserve les options modernes.

L’autre innovation qui fait fureur chez les adeptes de la belle randonneuse, c’est l’assistance électrique. D’année en année, elle fait un tabac. Normal, avec le temps il manque des watts dans les mollets.

Comment doit-on appeler le vélo ordinaire avant sa disparition totale? celui qui n’a pas encore de moteur auxiliaire? 

J’ai eu le malheur d’appeler le mien « vélo musculaire » … »moi aussi je pédale » m’a vertement rabroué l’autre sur son vélo électrique.

A force de confondre les disciplines, on ne sait plus qui est qui.

Bon! restons amis: un vélo léger suffit amplement à faire l’affaire dès lors qu’il s’agit de parcourir 50 kilomètres autour de chez soi.

Henri Bosc a retrouvé la sérénité après son terrible accident de 2016

Les potins du lundi

C’était donc pour rire! Oui on peut vous le dire, toute cette mise en scène à la hâte autour des élections européennes, c’était pour de faux, comme disent les gosses.

Peu importe le nombre de listes, le pourcentage de votants, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel est de savoir que nous sommes, nous les citoyens d’Europe, phagocytés dans ce grand machin qui broie la capacité des peuples à décider par eux-mêmes. Tout est déjà pensé, décidé et écrit à l’avance: nous allons continuer de progresser vers un libéralisme débridé marchand et MONDIAL dont on peut craindre le pire, pas encore arrivé, mais en bonne voie. Il suffit pour s’en convaincre de voir comment l’opinion prend soudainement la pétoche quand on lui parle de disparition de la bio-diversité et pour faire court de la disparition de la planète toute entière. Soyons clair: il n’y aucune raison que quoi que ce soit change dès lors qu’on nous parle de progressisme, de développement et de pillage en tous genres. Ni Trump, ni la Chine ne se sentent concernés par l’Europe et pour cause: l’Europe marche à fond dans le libre-échange planétaire, bousculant au passage toutes nos valeurs et livrant nos producteurs à la perte.

Journée citoyenne à Vieux-Thann, on plante des fleurs sur le rond-point. Le port du gilet jaune est de rigueur

Justement pour nous faire patienter avant ce grand saut mondialiste, la République nous a concocté des besognes autour de la citoyenneté. Samedi, en Alsace, comme ailleurs je présume, on appelle le quidam à nettoyer les rues, à repeindre les bancs publics, à décorer les ronds-points pour effacer les dégâts de tous ceux qui prennent plaisir à saloper notre environnement. En somme une sorte de journée de travail gratuit au nom de notre bien-vivre. On appelle ça la Journée Citoyenne. Curieuse façon d’encourager à la citoyenneté alors que les fauteurs ne sont jamais punis! J’ai le souvenir que dans le passé, cette journée s’appelait « Haut-Rhin Propre » et j’arpentais la route Peugeot à Sausheim dont les fossés étaient remplis de canettes, de bouteilles d’urine et de couches pour bébés…sans parler des cadavres d’animaux trucidés par les camions et les bagnoles!

Celui-là est resté sur la route quand d’autres finissent dans les fossés.Le massacre des animaux sur nos routes est désolant

Ainsi donc voici que se dessine peu à peu une hiérarchie citoyenne européenne, en bas ceux qui rafistolent les façades lézardées de la République au Ripolin, en haut ceux qu’on élit à Bruxelles appointés à 10.000 euros par mois.

L’actualité est ponctuée d’évènements qui doivent tous mettre en éveil notre attention. Orwell nous y aide grâce aux caméras répandues partout dans notre quotidien. Les grandes agences de communication arbitrent et hiérarchisent ce qui doit occuper notre temps de cerveau disponible. L’essentiel étant que le citoyen de base ne puisse pas penser à autre chose.

On dirait moi.J’ai intérêt à avoir un bon alibi le 24 mai vers 17h30 sinon mon compte est bon

On a eu le grand épisode Gilets jaunes qui dure depuis six mois, puis le Grand Débat et pour faire raccord avec les élections une mini-campagne européenne focalisée autour de la course Macron-Le Pen. Un petit grain de sable est venu gripper cette belle occupation du débat public, celui d’un cycliste lyonnais avec sa bombinette remplie de plombs de pêche. Qu’un cycliste puisse devenir terroriste devrait tous nous rendre notre fierté. Enfin le vélo accède à la notoriété!

Et puisque l’écologie a le vent en poupe ce matin, profitons-en pour assurer la promotion du vélo à la place de la bagnole. Nul doute que nous serons entendus par les cercles parisiens d’EELV! Je me marre bien sûr.

Les potins du lundi

C’est donc dimanche que nous allons voter aux Européennes. Quand je dis nous, j’exagère. Nous ne serons au mieux que la moitié et au pire 4 sur 5 à nous déplacer. C’est dire comme l’Europe nous inspire peu d’enthousiasme et beaucoup de désaveu.

En cause l’esprit européen. Celui de Jean Monnet, promoteur de l’atlantisme et du libre-échange, était d’abord économique en réponse au modèle communiste qui faisait loi au-delà du rideau de fer.

Du modèle économique au modèle culturel, au modèle social, quarante après on attend encore. Le modèle s’est arrêté là, à l’Europe du fric, à celle qui s’apprête à livrer en pâture nos paysans aux Chinois, aux Américains, aux Australiens. Celui qui met les peuples en concurrence et qui étrangle vers le bas, cassant nos systèmes de solidarité, nos services publics.

Mais le pire c’est de voir dans quel état se trouve la France 40 ans après: une vaste friche où tous les corps publics, un à un, (La Poste, EDF, l’Equipement, France Télécom) ont dévissé face à nos voisins. La France, notre France, est une France en péril. Certes les grandes métropoles font comme si tout allait bien. C’est la France qui a voté Macron, celle qui feint de ne pas voir le monde interlope qu’elle a généré, les petites gens qui tard le soir retournent fourbus dans leur banlieue.

Non, il faut venir ici au pied des collines sous-vosgiennes pour constater les dégâts. Les équipements publics délabrés, les routes défoncées, les trottoirs en ruine, les magasins abandonnés, les écoles fermées, les hôpitaux menacés, …les ouvrages cyclables en jachère.

Alors les quatre dixièmes qui vont se déplacer dimanche devraient songer à mon humble avis à bouter dehors cette bureaucratie bruxelloise qui met en danger nos forces vives et nos lendemains.

Les potins du lundi

Le vélo bambou va t-il nous réconcilier avec la planète? In Bô FatPamir 7800€

Le bio est devenu à la mode.

Manger bio, c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Histoire de dire que tout le reste c’est de la m…. Mais derrière le bio se cache en fait une vaste entreprise commerciale pour faire croire qu’avec le bio on en a pour son argent, c’est à dire qu’on va pouvoir enfin se réconcilier avec son futur. Sous-entendu, mieux manger, c’est vivre plus longtemps dans un corps sain avec une conscience en bonne santé. Les rayons spécialisés des supermarchés font florès et tentent de redorer leur blason terni par la malbouffe dénoncée dans le passé par Jean-Pierre Coffe.

Pourtant le bio peine à convaincre tellement de sous-entendus se propagent: le bio ne serait pas aussi bio que ça et les pesticides tant décriés toujours présents, les méthodes de culture pas aussi exemplaires qu’on le dit.

Cela dit, voici que s’invite à coté de la malbouffe un autre danger autrement plus préoccupant, celui de la disparition de la biodiversité.

La biodiversité? quezaco? il y aurait plusieurs bio? on nous aurait menti?

A coup de Roundup Monsanto, on aurait tué toutes les petits bêtes qui peuplent la planète, sans compter les orangs-outans victimes de la déforestation. Que va t-il nous rester, à part les cigognes?

Du coté du climat, ce n’est pas mieux. Avec cette succession de grains qui passent en ce mois de mai, notre bilan vélo carbone est en chute libre. Au moins 30% de pertes kilométriques par rapport à l’année dernière.

Vivement une sécheresse!

Petit à petit, les élections européennes avancent à visage masqué. Les postulants sont nombreux à vouloir se faire une place dans l’hémicycle bruxellois mais on se garde bien de dévoiler les programmes. Des programmes? En ont-ils seulement des programmes, ceux qui briguent des postes de députés européens? A quoi bon: les coalitions de droite tirent les ficelles à Bruxelles. Du coté des électeurs, l’abstention risque une fois de plus d’être massive. Pourquoi? parce que l’Europe est devenu un repoussoir qui opprime les peuples. J’entendais hier à la TV un de ces politiques bien en vue, candidat lui-même, affirmer haut et fort quelques vérités qui font mal à l’idéal européen et de citer trois exemples à l’appui …

La France peut-elle interdire le glyphosate unilatéralement? non, l’Europe l’interdit

La France peut-elle introduire le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) des Gilets Jaunes dans sa Constitution? non, l’Europe l’interdit

La France peut-elle s’opposer à la concurrence du rail? de l’énergie? non, l’Europe l’interdit

A la lumière de ces quelques exemples, les Français comprennent que nous sommes en vérité corsetés par Bruxelles dans un arsenal de lois d’inspiration libérale qui nous privent de notre libre-arbitre. On comprend mieux alors pourquoi l’Angleterre a choisi de fuir l’Europe.

Les potins du lundi

Le tourisme de masse fait le bonheur des tours-opérateurs

Surtourisme. Le mot me vient du journal local qui y consacre un long article dimanche. Nos sociétés modernes sont gagnées par le besoin de visiter la planète en masse. On ne se contente plus des livres ou de la télé, on y va. Il est terminé le temps où Stevenson voyageait avec son âne à travers les Cévennes. Terminé Pierre Loti, terminé Henri de Monfreid. Aujourd’hui on prend l’avion le vendredi soir et on rentre tard dans la nuit le dimanche.

Pour aller où?

Partout!

Surtout où les autres vont aussi. A un point tel que la planète craque sous les effets de ce tourisme vorace qui dévore les villes, les places historiques et les plages paradisiaques.

Amsterdam, j’ai acheté cette peinture à un vendeur de rue et je me suis enfui

Ne cherchez pas où aller, il y a déjà du monde. Assez pour que les autochtones commencent à ronchonner en dressant des garde-fous. C’est qu’un touriste en goguette ça mange et ça boit, parfois plus que de raison. Et les avions au kérosène à bas coûts? et les bus climatisés? ça contribue aussi à détériorer la couche d’ozone.

Curieuse société humaine qui se bat pour dénoncer la démolition du climat et qui « en même temps » s’en donne à cœur joie pour polluer l’environnement.

Cette amplification de la bougeotte de nos peuples ne risque pas de s’éteindre de sitôt, la Chine est devenue un candidat sérieux au voyage avec son peuple qui peu à peu s’embourgeoise sous l’effet d’un régime qui n’a plus de communiste que le nom.

J’aurais aimé vous dire que voyager à vélo est une autre façon de voir le monde, que des contrées moins huppées existent encore pour peu que l’on se donne la peine de les visiter. Mais gardons cela pour nous. Comme un jardin secret.

Bientôt les Européennes. Celles que les Français, et d’autres aussi, boudent tant cette Europe là a mauvaise presse. Pas d’importance: l’Europe marche d’un même pas, celui du monde qui court à sa perte sous l’effet d’un capitalisme immonde.

Les potins du lundi

cloche de Fessenheim

Lundi de Pâques. Je ne suis plus très sûr de la chose mais, enfant, j’ai le souvenir que les cloches devaient revenir…


On a dit longtemps aux enfants qu’elles revenaient chargées de friandises qu’elles déversaient dans les jardins et les prés, sur les balcons des appartements.
Dans l’est de la France, pour remplacer les cloches « parties à Rome » pendant la Semaine Sainte, les enfants faisaient sonner leurs crécelles dans les rues, pour annoncer les offices. La crécelle remplaçait la sonnette de l’autel dans les paroisses et les monastères. (source)

Cette fête religieuse de Pâques est cette année particulièrement inhabituelle puisque Notre Dame s’est enflammée mettant croyants et civils en émoi. Il est vrai que notre autorité suprême de la République a su y mettre les formes pour que la communauté se rabiboche le temps du week-end prolongé de Pâques.

Mais demain, on imagine que les hostilités vont reprendre de plus belle.

Les grands experts vont se pencher sur le sinistre de Notre Dame. Peut-on réparer en cinq ans la vieille dame d’au moins huit cents ans? Surtout pas! trop d’eau partout. Les pompiers ont fait des progrès face à la puissance du feu, ils ont la puissance de l’eau. L’eau éteint l’incendie mais achève le désastre. C’est paradoxal. Va t-on refaire la flèche à l’identique ou pas? va t-on construire une charpente en béton? en acier? en carbone?

La France se sent redevenue bâtisseuse. L’argent? aucun problème! S’il le faut on se servira dans les tonnes d’or de la Banque de France. Au diable l’avarice puisqu’il s’agit de faire plaisir à Dieu!

Les potins du lundi

Carte grise, permis vélo,…il ne manquera que l’assurance…et pourquoi pas le contrôle technique vu l’état d’épave de certains vélos!

Avec l’obligation du Bicycode sur les vélos neufs, l’imposition du port du casque pour les moins de douze ans, voici venir le permis vélo.

Autrement dit comment faire d’une chose simple comme le vélo quelque chose de compliqué. La dernière invention du gouvernement consistera à délivrer un permis vélo aux enfants d’âge scolaire après une formation dont le coût n’excédera pas 50 euros.

Une formation destinée aux enfants de 6 à 11 ans, afin de leur apprendre à circuler à bicyclette. 1 200 clubs ou associations devraient être habilités à dispenser cette formation. Si elle rencontre le succès, les écoles primaires pourront l’inscrire définitivement à leur programme. (Le Parisien)

Est-ce que cette disposition sera de nature à faire aimer le vélo aux jeunes dans notre jungle citadine? Il est permis d’en douter. Si les parents rechignent à envoyer leurs enfants à l’école à vélo c’est d’abord pour une question d’insécurité des infrastructures.

Trottiner: marcher à petits pas et rapidement dit le dictionnaire. A Mulhouse, les trottinettes électriques s’installent. Pas sur les trottoirs, sur la route. Elles sont pilotées par de grands adultes « bon chic, bon genre ». Ce sont les nouveaux hipster de la trottinette, les geek du déplacement furtif. Ces engins là taillent la route sans qu’on les voit arriver. Un type qui survient à un carrefour sans marcher, sans pédaler, ça ne peut que surprendre l’usager en voiture. On va donc assister rapidement à des mesures radicales pour éviter un carnage. Déjà tous les corps constitués se raidissent face à ce déferlement urbain d’un genre nouveau.


…un million de trottinettes mécaniques et 232.749 trottinettes électrique se sont vendues en France en 2018. (Slate)

Le succès de la trottinette, je l’imagine, tient surtout au fait qu’elle n’est pas « meublante » comme peut l’être un vélo. Ce n’est même pas une chose puisqu’elle n’est pas identifiable au rayon des moyens de transport. Pas de cadre, des roues microscopiques, un semblant de guidon au bout d’un tube, rien qui puisse faire obstacle au déplacement multi-combiné de l’engin dans l’espace urbain, bus, train, escalator, ascenseur…et coffre de voiture.

Voici donc un nouveau venu parmi les usagers de la rue avec la trottinette. Les automobilistes commencent à grogner, les piétons aussi, les mairies…il ne reste plus que les cyclistes qui compatissent plus ou moins en attendant de voir quel statut va être affecté à la trottinette électrique. Il est suggéré qu’on l’assimile au vélo et donc qu’on la dirige vers les pistes cyclables déjà fortement encombrées par des usagers indus, piétons, rollers, chiens et autos-motos. Là où ça se corse, c’est que ces ETNI, Engins Terrestres Non Identifiés, ne sont tenus à rien et en particulier à aucun respect de vitesse. Ainsi on parle de trottinettes pouvant dépasser les 50 km/h!

Les potins du lundi

Cet homme là était possédé par le vélo. Comme d’autres le sont par le démon. Régine Deforges avait su immortaliser le vélo avec La Bicyclette bleue. Mais ici rien à voir avec le récit imaginaire ou romanesque. Quand à seize heures, deux neurochirurgiens se présentent enfin dans la salle de presse de l’hôpital universitaire revêtus de leur tenue blanche, tous les journalistes retiennent leur souffle, on allait enfin savoir. On allait de quoi souffrait le grand champion cycliste hospitalisé depuis bientôt plus de trois semaines dans ce service de haute technologie médicale.

Alors un des chirurgiens sortit de sa poche une petite chose de couleur bleue qu’on a d’abord eu du mal à distinguer du fond de la salle. Quand les feux des cameras se dirigèrent vers l’objet tenu entre le pouce et l’index du médecin, alors on a su. On a su que le champion cycliste souffrait d’une maladie jusque là inconnue, une bicycloïte aigüe du cerveau.

Un petit vélo dans la tête

L’opération relevait de l’exploit. Personne, pas même les plus grandes sommités du monde cycliste, ne sont encore en mesure d’établir comment ce minuscule objet ressemblant à un vélo de la taille d’un porte-clé a pu venir se loger dans le cerveau de notre champion toutes catégories du vélo.

Les exégètes de la chose cycliste ne peuvent s’empêcher de penser à une forme de calcification du cerveau modelant jour après jour ce mini-vélo mieux qu’une imprimante 3D sans attirer l’attention de quiconque. Alfred Jarry, notre précurseur à tous parmi les bicyclistes, considérait le vélo comme « un prolongement minéral de son système osseux ». Sans conteste, nous étions là en face d’une forme d’endomorphisme qui va longtemps préoccuper la science. Comment un homme sain de corps et d’esprit, dans la plénitude de l’âge, a t-il pu secréter un petit vélo Kinder dans ses lobes cérébraux? Peut-être va t-on découvrir un ADN du cycliste comme il existe un ADN du tueur…Alors on comprendra pourquoi brutalement à trois heures du matin, je saute sur l’ordi pour décrire le songe qui me tient éveillé!

Le monde journalistique est en émoi. Leur crédibilité est mise en question à tous propos. Normal, puisqu’ils s’affichent ouvertement en symbiose avec les pouvoirs de l’ordolibéralisme! Depuis que Facebook est devenu le premier média de la planète (2.1 milliards d’inscrits) , les gazettes font grise mine. Elles se vendent moins et celles fidèles à leur dogme peine à convaincre. C’est ainsi que le journal l’Humanité est en quasi faillite en dépit des perfusions de l’État. Alors le nouveau défi des médias officiels qui tentent de reconquérir le cœur de leurs lecteurs consiste à débusquer ce qu’ils appellent les fake-news, les fausses nouvelles qui envahissent la planète. Un lecteur de vélomaxou le faisait justement remarquer: avec les fake-news, c’est tous les jours le 1avril. Relativisons! Si Facebook est un grand propagateur de fausses nouvelles, c’est aussi parce que le monde politique a de tous temps contribué à berner ses électeurs en leur faisant miroiter de fausses promesses comme à ces pauvres Britanniques englués dans le Brexit. On va encore en avoir la démonstration avec la campagne européenne qui s’annonce.

Les potins du lundi

Ça chauffe pour nous, les cyclistes…

Je commence par les choses sérieuses, celles qui bassinent le plus mon lectorat fidèle qui doit subir mon verbiage. Vélomaxou trempe dans son idéologie jusqu’au cou, alors je dois bien m’en débarrasser un peu pour ne pas me noyer. Une métaphore foireuse, je vous l’accorde.

Le réchauffement climatique et la gigantesque pollution planétaire qui en est la source vont-ils enfin faire prendre conscience que notre mode de vie, notre mode développement est incompatible avec notre survie?

Ecologie par çi, écologie par là. Tout le monde est écolo. Le grave handicap de l’écologie, c’est que tout le monde peut se l’approprier et se verdir le temps d’une campagne politique. Nous les cyclos, l’écologie on connait, on en fait tous les jours. Vous allez voir aux Européennes, tous les candidats vont vous parler défense de la planète. Même En Marche qui a réussi à débaucher un écolo-bobo pour faire bien. Vous avez vu comment la presse s’empare des questions de micro-particules partout dans nos villes? (celles en particulier que je dénonce depuis des années dans la plaine d’Alsace), comment les pesticides dispersés dans les campagnes mettent en cause la santé des populations et des enfants dans les écoles? comment nos plastiques se retrouvent au fond des mers et dans les estomacs des mammifères marins? Mais du coté des pouvoirs politiques, nous obtenons en réponse des mesurettes. A Mulhouse où l’autoroute jouxte la ville, on maintient le 110 et on ajoute des voies qui garantissent l’accroissement des flux de camions et de voitures faisant retomber sur l’agglo un nuage d’oxydes et de particules nocives.

Ne rêvons pas! Ce n’est pas l’usage du vélo qui va résoudre tout cela. Mais dans nos villes il peut contribuer à réduire la place de l’auto avec l’aide des transports combinés (transport en commun, vélo et marche à pied).

Faut-il pactiser avec Amazon?…

Ma consœur hésite. Doit-elle accepter de livrer les colis Amazon avec sa flotte de vélos-cargos? ou renoncer, pour ne pas déplaire à ses donneurs d’ordre locaux? Moi je choisirais le dernier kilomètre de mon colis à vélo d’où qu’il provienne plutôt qu’avec un fourgon Mercedes diesel conduit par un abruti du volant qu’aucune police ne verbalise. Il faut apprendre à composer avec Amazon, avec Google et Apple en considérant les tenants et les aboutissants.

La cuisse de Jupiter…

On comprend alors pourquoi le Gilet jaune (et pas seulement lui) est perdu dans cet océan de contradictions et pourquoi il n’a plus confiance en personne. Le Gilet jaune est devenu le poil à gratter de nos politiques depuis que le parti communiste a disparu. Avec le PC de Georges Marchais et la bonne vieille dictature stalinienne du prolétariat, l’ouvrier se sentait citoyen et représenté dans sa condition sociale jusqu’au parlement et même au gouvernement où Mitterrand avait nommé des ministres communistes avec le programme commun de la gauche. Aujourd’hui la classe laborieuse est orpheline. Le prolo n’est plus people. Alors elle manifeste comme elle peut, la classe des oubliés du mercantilisme planétaire…et nos jeunes députés sortis de la cuisse de Jupiter ne savent plus à quel Saint se vouer lorsqu’ils découvrent, effarés, ces curieux hominidés repeints en jaune venus de la périphérie fracasser les vitrines. Je n’ai pas de mépris à l’égard des Gilets jaunes. Ni de regard condescendant. Je ne comprends pas leur inorganisation, leur entêtement à se détacher de toute conscience politique. L’absence de maturité politique est pour eux un grave handicap pour conduire à des choix réfléchis. Alors il ne leur reste qu’à grandir et à faire des choix. On pourra cent fois s’interroger sur les ratés de notre éducation citoyenne lorsqu’on découvre aux ronds-points des citoyens sans conscience de classe qui peinent à expliciter les rapports de domination et la division sociale auxquels ils sont confrontés autrement que par des slogans expéditifs comme Macron démission.

Reste la question énergétique de la planète. Produire des véhicules propres est loin d’être résolu. L’électrique est un mirage puisqu’il revient à piller des ressources rares pour les batteries et à construire des usines électriques atomiques ou à charbon comme en Chine.

Nos gouvernants ne semblent pas mesurer l’ampleur de l’enjeu. En cause la survie d’une idéologie de croissance et de libre-échange mondial organisant le dumping social des travailleurs et le pillage de la planète.

L’Europe de demain s’apprête à amplifier sa trajectoire dans la mauvaise direction en nouant toujours plus d’accords commerciaux comme avec la Chine ou le Canada. C’est une façon d’encourager des échanges inter-planétaires très polluants plutôt que d’encourager notre production et notre consommation locale. Il faut y prêter garde.

La marotte du cyclo…

La frime à l’état pur. J’ai mis la route en jaune citron, le VTT en vert…et le ciel en bleu

Strava et compagnie…

Ces graphiques là, le cyclo ne les montre pas à la cantonade. C’est son jardin secret. Ou alors, il s’expose dans Strava et se tire la bourre par internet interposé. Moi aussi je suis sur Strava dès lors qu’il suffit d’un clic pour se plier aux convenances; en revanche je m’interdis à entrer dans la compétition. Le « j’aime » de Strava, c’est semble t-il le « kudos »…alors je remercie mes amis qui m’envoient ces « kudos » de mes victoires sur moi-même.

C’est Christophe qui me l’a dit …

C’est Christophe qui me l’a dit, il est certainement plus fin connaisseur que moi d’Excel, il fait des comparaisons de ses scores cyclistes « en année glissante ». Les années glissantes ne sont pas spécialement verglacées. J’ai perdu la main avec le tableur depuis que mon patron m’a poussé dehors. Alors je potasse la formule « décaler » pour tenter de reconstruire mon palmarès en année glissante, histoire de bien me mettre la pression chaque soir quand je rentre lessivé de ma sortie vélo. On est tous pareils!

Le buzz du VAE…

La petite boite sur le guidon qui change tout

Le VAE fait le buzz. On en voit à tous les carrefours cherchant leurs routes. Un jour ces machins là vont disposer d’un pilote automatique qui vous ramènera le soir à la maison frais comme un gardon. Les constructeurs s’ingénient à mettre en œuvre des machines qui ont tout du vélo, des roues, un guidon, une selle,…et même des pédales. Mais ce n’est plus tout à fait du vélo. La différence? le vélo vous transporte en moins de deux en haut de sommets mythiques le dimanche matin aussi vite que Cancellara. C’est comme du doping mais du doping propre.

Look E265 existe en version route

Pas de scrupules, Look avec son E765 ne semble pas effarouché en proposant un cadre protubérant pour la batterie. A la place des grosses cuisses, on a à présent le gros cadre entre les cuisses. A chacun son truc!

Frein à disque. Pas beau. Affaire de goût.

Je suis d’accord, on me dit oui c’est pas beau mais avec les freins à disque on n’use plus les jantes…je veux bien accepter l’argument surtout avec une jante en carbone! Mais avant d’user une jante, il faut quand même du temps! Je passe sur le bilan poids/efficacité et sur le prix. Mais des beaux Campa, y’a rien de mieux.

Les véloroutes bientôt concédées?

Des véloroutes concédées? l’idée est dans l’air

Chacun sait que le budget de l’Etat peine à remplir sa mission d’entretien des routes nationales.Le problème n’est pas nouveau, souvenons-nous: le 1er janvier 2006, 18 000 kilomètres de routes nationales étaient déjà devenues de « simples » départementales dans le cadre des lois de décentralisation. Aujourd’hui, le gouvernement réfléchit à une nouvelle façon de se débarrasser des voies de communication dont il a la charge. Comment? tout simplement en se dessaisissant de certaines voies rapides qui deviendraient concédées et donc à péage. Selon la Dépêche.fr Gérald Darmanin, ministre chargé du Budget, et Elisabeth Borne, ministre des Transports, ont d’ailleurs mis en place un groupe de travail sur « l’évolution de la gestion » du réseau routier national non concédé. Ce rapport devrait être rendu d’ici l’été 2019. Le président de l’ASFA, Arnaud Hary, interrogé par Radio France ne dit pas autre chose : « Chaque fois que l’État décidera d’aménager son réseau de routes nationales et de le transformer en autoroutes concédées, les sociétés d’autoroutes répondront présent, » et d’ajouter « les véloroutes pourraient constituer pour nos sociétés un nouvel axe de développement riche en perspectives compte tenu de la demande croissante d’une nouvelle clientèle adepte de tourisme vert. »

Les potins du lundi

Je pourrais vous parler ce matin comme on le fait dans les stammtisch d’Alsace. De tout et de rien tant le bavardage libère le ressenti, les rancœurs, les bonheurs. Vous dire que c’est un crève-cœur de voir les charcuteries Tempé liquidées, le cochon n’étant plus porteur après tant de séismes cardio-vasculaires et cette vague de véganisme qui balaie tout sur son passage, ou encore de Manurhin qui se désespère de ne pouvoir redémarrer son commerce de flingues faute d’agrément d’Etat. Non, ce que je vais vous dire ce matin relève aussi du café de comptoir mais dans un autre domaine.

Pourquoi le tram-train de la Thur est aussi mal aimé?

Parce que ses détracteurs ont choisi dès le début de lui faire la peau. Des détracteurs? Oui, les inconditionnels du TER, les utilisateurs frontaliers, ces navetteurs contraints, se sont sentis grugés dès le départ. Faire rouler un tram sur une voie SNCF, c’était le plus mauvais choix à faire selon eux. Arrêts fréquents, absence de confort, et temps de trajets accrus. Pour les partisans du TER, si le tram-train a été construit jusqu’à Thann, c’est uniquement pour que l’agglo de Mulhouse atteigne la taille requise pour bénéficier d’un tram dans sa ville.

Guebwiller va attendre longtemps avant de revoir un train revenir devant sa gare: plus aucune ligne de train ne doit posséder sur son trajet des passages à niveau. Construire un pont pour la D83? faut pas rêver!

A nous de vous faire préférer le train! Je ne sais plus si ce slogan de la SNCF a existé un jour ou si je l’ai inventé. Utilisateur occasionnel du train, j’ai pris le tram-train de la vallée de Thann pour me rendre vendredi à l’Assemblée Générale du CADRES Mulhouse.

Je me suis un peu forcé, histoire de ne pas prendre ma voiture comme 95% des habitants des lieux. Ma fibre écolo a gagné.

Première déconvenue, le tram-train n’arrivera que dans 20 minutes. Je m’installe au volant de ma voiture sur le parking de la gare et j’écoute la radio. La SNCF n’y est pour rien, il suffisait que je me renseigne sur l’horaire. Vingt minutes, c’était le temps du voyage, en voiture. Bon, admettons!

Deuxio, je veux prendre mon billet. Il est 17h45 et le soleil qui descend lentement sur le Thannerhubel rend l’écran du distributeur illisible. Je tourne la grosse molette à l’estime sans voir ce qui est sélectionné…Au bout de deux cycles, j’obtiens mon billet cartonné.

Je monte dans le tram-train. Un visage barbu se penche sur moi. C’est le contrôleur. Il n’a pas perdu de temps. Je suis en règle. « N’oubliez-pas de composter au retour! » Au retour, j’apprendrai que le contrôleur a été chic avec moi car le billet de tram-train doit être composté sur le quai de la gare et pas dans la voiture du tram comme je l’ai fait…quel novice ce Maxou!

A propos de billet de train, vous avez vu le coût des prunes affiché dans toute les gares? ça fait froid dans le dos. Dès le 20 mars, pour améliorer la sérénité et l’équité de tous pendant le voyage, les règles de régularisations à bord de vos trains changent. La sérénité et l’équité? vous êtes sûrs?…moi ça me fout la trouille…

Des prunes dissuasives.

Notre tram-train est confortable. Pas suffisamment en tous cas pour les habitués qui mettent les pieds sur la banquette en face. Ce genre de comportement m’insupporte et j’imagine que nombre de voyageurs potentiels renoncent au train à cause de ces incivilités. J’en fait partie. Un ami a fait la remarque à l’un d’eux. A sa descente du tram, un comité d’accueil l’attendait. Gardons-nous donc de toute remarque provocante!

A Cernay, une effroyable gamine de six ans environ est montée à bord avec sa famille. Son jeu jusqu’à l’arrivée a été de parcourir le couloir central pendant tout le trajet en courant et en se traînant à plat ventre comme un Océdar. Un vrai démon! Jamais un parent n’est intervenu.

Au retour, j’apprendrai par un ami que mon billet n’était pas le moins cher (!), et nous ferons un kilomètre à pied le long des quais pour passer le temps car nous sommes arrivés trop tôt avant l’arrivée du train. Pourtant quand je stationne avec ma voiture à Mulhouse, mon smartphone me prévient de la fin de mon stationnement payant un quart d’heure avant, mais la SNCF ne sait pas me prévenir de l’arrivée de son train.

A nous de vous faire détester le train.

Les biffins contre les jaunes

Le Gouvernement est en ordre de bataille dispersé. Macron rentre en pétard du ski, Castaner liquide son préfet de police…et pour faire bonne mesure le Sénat en remet une couche avec l’affaire Benalla. Il est fait appel à la troupe pour défendre le Fouquet’s attaqué par les Gilets jaunes. Les pétochards se demandent ce qui se passerait si on subissait une vraie attaque de Trump ou de Poutine…

Le Fouquet’s, son charme intemporel demeurera t-il?

C’est un très mauvais message à l’adresse des citoyens de semer l’idée qu’un ennemi intérieur est parmi nous. L’action des Gilets jaunes est un spectacle bon enfant qui n’a rien à voir avec un mouvement insurrectionnel. Non, un vrai mouvement insurrectionnel pourrait ressembler à la rigueur à celui des grèves de la sidérurgie en 1979 où les manifestants neutralisaient des voies ferrées, des moyens de communication radio et des systèmes énergétiques. Ici, nous n’avons rien de tout cela, juste quelques symboles du capitalisme bling-bling donnés en spectacle avec des feux de Bengale sur les chaînes d’info en continu. Rien de comparable avec les lanceurs de balles de défense qui éborgnent les manifestants. Le pire pour Macron, qui n’en peut mais, est donc loin d’être arrivé. Les gesticulations du pouvoir sont d’un ridicule qui confine à l’excès.

L’ultra-gauche aurait donc quelques vertus, celle au moins de réveiller nos consciences face à l’endormissement du bon peuple par le dogme libéral incarné par Macron. Son Grand Débat est en train de faire « pschitt » et les Européennes se présentent sous un jour peu reluisant pour la classe dominante et sa doxa qui veut briser nos valeurs communes, services publics, enseignement, retraites, sécurité et justice sociales.

Curieux positionnement politique qui venant d’un sexagénaire féru de chose publique est pour le moins déconcertant. Je n’en rougis pas. Péché avoué est à moitié pardonné diront mes compagnons de route plutôt discrets sur ce registre de la citoyenneté. Je m’attends à devoir encore prendre parti prochainement pour l’Europe des peuples et contre l’Europe du libéralisme économique. C’est un devoir pour nous tous.

Les potins du lundi

Commencer par balayer la planète devant chez soi

Les chercheurs trouvent parfois à bon escient. Ainsi l’usage des écrans peut à la fois nuire au cerveau en développement des enfants, au cerveau adulte « attiré par des sources d’informations plurielles et volatiles », avec le risque à terme de développer anxiété et dépression, et au « cerveau social », avec la menace d’un isolement. (C’est dans les DNA du 17 mars)

Plurielles et volatiles, voici notre cerveau qui risque de s’égarer là où on ne voudrait pas à cause des écrans. On pense tout de suite à cette tuerie de Nouvelle-Zélande où un esprit fragile s’est cru autorisé à déclencher un carnage à l’aide d’une théorie stupide.

Je cherche des exemples avec mon esprit mal tourné…

Des sources plurielles?…quelles sont vous sources diront les braves gens qui ne comprennent pas toujours tout du vécu quotidien. Mes sources sont sur l’ordi Monsieur le Procureur, je ne peux pas toutes les détailler tellement elles sont multiples mais ce que je sais, c’est qu’elles échappent à votre entendement, à votre compréhension de l’état du monde. Tiens, par exemple, regardez ces jeunes qui défilent pour le climat et qui poursuivent l’État, quelles sont leurs sources? pourquoi n’ont-ils pas le cerveau social rêvé par tout État totalitaire?

Si l’on s’en tenait uniquement à la parole publique, des sources réputées nécessairement fiables, pourquoi alors nos données climatiques seraient-elles si déficientes? pourquoi les mers se rempliraient-elles de plastique, de pétrole où la Méditerranée est devenu un vaste dépotoir? pourquoi nos villes seraient toujours plus irrespirables? pourquoi nos récoltes autant corrompues de pesticides et notre eau si chère à nettoyer avant de la boire?

Nos États semblent impuissants à dire la vérité et à mettre en œuvre les correctifs qui s’imposent. Alors nos sources plurielles et volatiles risquent encore longtemps de plomber le moral de la République.

Les potins du lundi

Randonnées de mars en 2009. Dix ans après les troupes ont fondu.

Je n’ai pas voulu paraître un faux-frère en participant aux Randonnées de Printemps ce samedi à Sausheim. Histoire de me replonger dans mes anciennes pratiques cyclistes, j’ai donc repris une licence à la FFCT.

Simple comme un coup de clic, je me suis retrouvé avec une licence toute neuve sur mon ordi. « Téléchargeable sur smartphone » . Ils ont fait des progrès à la FFCT, ils sont capables de capter notre pognon sur le net aussi facilement qu’Amazon. 508436, ils m’ont retrouvé facilement dans la cyclo-sphère du tourisme à vélo. J’ai échappé au carcan de la visite médicacale; j’ai du prendre un ersatz de licence qualifiée de balade douce pour cycliste du dimanche désœuvré. 78 euros, c’était le prix à payer pour être en paix avec moi-même. N’en parlons plus!

C’est toi qui peint des aquarelles? oui, c’est moi. Ma fierté était grande. Ce cyclo avec lequel je bavardais en sillonnant la Hardt me faisait un grand honneur en pointant l’autre dada de ma retraite dorée. Puis j’ai tenté de bavarder avec un autre cyclo qui pédalait avec application. Il chevauchait un VTT tout neuf, sa troisième sortie. On vole facilement les vélos dans nos caves, m’a t-il dit, comme pour s’excuser de rouler routier à VTT. Puis il s’est réfugié dans le silence. Il n’y avait plus, bien entendu, plus aucune ferveur cycliste dans ce remake d’époques lointaines où des cohortes venues parfois de loin transcendaient la cause cyclo-touristique. Nous assistons actuellement aux derniers soubresauts d’un mouvement qui s’étiole de lui-même faute de pratiquants, celui du cyclotourisme de club. Le modèle a vécu.

Rnadonnées 2009. Bourtzwiller

Causeux, c’est pas toujours facile à vélo, alors je m’enferme dans ma pédalée scrupuleuse qui doit me mener de A jusqu’à Z, puisque c’est le but des ces randos légendaires proposées par les clubs. Pédaler, verbe du premier groupe, verbe d’action s’il en est. Je trouve que c’est mieux que courir, pédaler. Courir, ça me semble plus banal, presque trivial. On dit bien courir les filles, non? ce n’est plus de mon âge, je préfère pédaler. C’est déjà un tout, pédaler, la maîtrise d’un potentiel physique et d’un compétence cyclopédique et mécanique de grande ingéniosité. En substantif, ça donne la pédalée, c’est plus lyrique comme l’envolée des Walkyries. D’une grande pédalée, j’ai rejoint Radbrunnen où le Kronprinz faisait boire ses chevaux dans la forêt de la Hardt. Bon, moi je vous le dis comme ça, vous vérifierez mon approximation. J’écris nuitamment ce chapitre à trois heures du matin pour ne pas perdre le fil de mes songes éveillés…et ce matin ce billet a reçu un grand coup serpe pour châtier sa longueur.

Les potins du lundi


Le radar situé sur la commune d’Espère, dans le Lot, a été complètement détruit. — Préfecture du Lot

Merci les vandales!

La dégradation ou la détérioration d’un radar « est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende ». Une peine qui peut être alourdie à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende selon les circonstances.

Et pourtant, la presque totalité des radars fixes a été détruite. Les peines encourues, manifestement, n’intimident pas les auteurs des dégradations. Dans ce mouvement de défiance entre l’État et les citoyens, on ne sait pas qui va gagner le bras de fer. Souvenons-nous que l’État lui aussi sait être violent lorsqu’il éborgne les manifestants. Les arguties de Castaner qui tente d’établir un parallèle avec la hausse de la mortalité routière ne suffiront pas à convaincre les sauvageons.

En attendant, je ne risque plus temporairement d’être verbalisé sournoisement par ces machines absurdes les rares fois où je prends ma voiture. Merci les vandales! Plus philosophiquement, les radars posent la question de notre droit d’aller librement et à quelle vitesse. Évidemment si on va trop vite, on risque l’accident. Mais ceci est vrai pour tous les autres moyens de transport, les trains, les avions, les vélos, les motos et même les piétons. La question est donc de savoir si la restriction de notre droit de circuler avec les radars est en adéquation avec notre liberté tout court et pourquoi un panneau limitant la vitesse n’est pas en soi suffisant.

Hijab Décathlon

Hijab de course

Le climat est malsain pour le hijab de course de la centrale de sport. Il est clairement identifié comme un couvre-chef en lien avec l’islam, pas un article de sport. Or l’islam a mauvaise presse en France pour diverses raisons sur lesquelles je ne m’appesantirai pas. C’est comme ça, il faut l’admettre. Personnellement, je le considère donc comme un signe religieux et sexiste contraire à nos valeurs républicaines et laïques. En conséquence, je désapprouve son usage dans les pratiques sportives. N’en parlons plus puisque Décathlon a retiré son produit. Aurélien Taché, député de LaREM, a une façon pour le moins expéditive de traiter la question: il a comparé le voile islamique et le serre-tête au cours d’une émission télévisée de la 5 . A force d’être en marche, la République a tendance à perdre ses valeurs. Nous avons des députés zappeurs: lorsqu’un problème surgit, ils bottent en touche.

Pour mémoire, en 2010, on a connu l’affaire de la Burqa. Il a fallu une loi pour que les femmes voilées ne dissimulent pas leur visage derrière une moustiquaire en France. (article en référence). 

Rémanence

J’voudrais bien, mais j’peux point. 55% de Français répètent ensemble à l’envi que la fête a assez duré. Les ronds-points ça pouvait encore passer, les centres-villes, non! comme lassés, ils clignent des yeux le samedi sur les boulevards de leurs emplettes. Ils clignent des yeux chaque samedi pour faire disparaître ce qui leur semble devenu incongru en République, pas bananière mais à la démocratie très peu représentative de la base, ces cohortes de manifestants de jaune vêtus qui depuis trois mois déambulent dans nos villes comme des âmes en peine. Cette rémanence du mouvement d’un samedi à l’autre les dérange au plus haut point. Si les manifestants sont identifiés comme des jusqu’auboutistes, en revanche on sait moins qui sont ceux qui protestent contre l’incapacité de l’Etat à arrêter ces manifestations. Des adorateurs du prince Macron qui n’en peut mais? Ce sont, pour sûr, pour la plupart ceux qui connaissent le confort matériel, un quant-à-soi qui les confine dans l’indifférence de ceux qui sont des laissés-pour-compte. Cette détestation de l’autre, cette indifférence, on la connait depuis la nuit des temps, elle exprime une forme de mépris pour celui qui ne lui ressemble pas, pour celui qui réfute les postures convenues du dogme libéral. J’espère que le mouvement perdure en dépit de ma situation enviable.

Les potins du lundi

Tailler dans le vif est une violence

Finalement, les manifs sont rentrées dans le rang, on ne les remarque plus. Elles ne sont plus que le bégaiement d’une société malade qui secrète quelques excroissances de rancœurs, puis tout redevient normal.

Les commerçants se terrent derrière leurs rideaux de fer et les badauds préfèrent les jardins publics aux artères commerçantes. Je suggère qu’on épaule un peu les Gilets jaunes en leur confiant des protestations ciblées; par exemple les manifestants pro-vélo pourraient revendiquer avec l’aide des Gilets jaunes plus de pistes cyclables ou moins de bagnoles en ville. Les Gilets jaunes deviendraient ainsi des manifestants par procuration. Un samedi, manif pour les agriculteurs, un autre samedi manif pour les Ephad, un troisième pour le climat,…Les Gilets jaunes pourraient détenir là un bon filon avec les manifs dédiées et même créer un marché des manifs et pourquoi pas faire jouer les cours. On aurait donc une bourse de la manif et un cours fluctuant. Les acheteurs de manif pourraient souscrire des emprunts et choisir le niveau de revendication: avec ou sans casseurs, avec ou sans pavés…et pour les manifs de grande méchanceté avec cocktail Molotov ce qui n’a pas encore été expérimenté depuis 68.

Relégué en fin de journal, parfois complètement absent des titres du France 2 de 20 heures (le 23 février), le mouvement des Gilets jaunes ne passionnent plus. Il reste un volant de quarante ou cinquante mille irréductibles pour qui c’est devenu une habitude de manifester en jaune le samedi. Alors les médias s’en détournent. Il n’y a plus que LCI ou BFMTV qui meublent leurs antennes en continu avec des caméras statiques attendant que des sauvageons fassent le buzz et arrachent les parements de pierre du mobilier urbain pour ainsi les transformer en projectiles.

Le Grand Débat, je n’en étais pas. Mais j’entends ce qui s’y est dit. Une grande communication de bla-bla de Français « ya ka » qui pensent que tout est simple et qui ne comprennent pas pourquoi c’est si compliqué. Avec cet encouragement à débattre de tout et de rien, ceux qui ont le plus à craindre sont les députés, ceux qu’on a envoyés à Paris pour nous représenter et qui ne représentent en fait plus personne puisqu’ils ont fait le serment d’allégeance à la Macronie qu’il fallait tout changer dans le sens inverse de ce que veulent les Français.

Ce qui fait enrager le bon peuple, c’est que d’autres puissent se déclarer peuple à leur place comme le font les Gj. Faire people, c’est à celui qui le fera le mieux. Cette perte de repère et de valeur de nos sociétés modernes a pour conséquence qu’on ne sait plus trop qui on est, d’où on vient et où on va.

Moi si, je sais d’où je viens. Et je m’en souviens. Même si je ne sais pas où je vais. Ce qui m’autorise à dire les choses telles que je les pense.

Le vieil homme me regardait descendre derrière son bois scié, fendu et empilé consciencieusement le long du Altrainrunz. Il m’a regardé passer impassible comme si j’étais un extra-terrestre sur mon destrier à suspension hydro-pneumatique. Surprise! je m’arrête. Vous êtes le deuxième à passer me dit-il…La conversation va durer près d’un quart d’heure. On croit être seuls, là-haut, comme des maîtres du monde. On ne l’est pas. Tronçonneuse, coin, hache, tous les outils du labeur sont sur le sol. C’est une Mc Culloch, mieux qu’Husqvarna selon lui…On vole du gasoil dans les Latil des bûcherons garés là-haut. Même au fond des bois, y’a des voleurs!

Un gros pick-up noir dévale la pente et c’est à peine si l’on a le temps de s’écarter du chemin.

J’ai pris le parti de militer pour le vélo, toujours convaincu qu’il est un maigre argument de nos mobilités douces et d’un air moins pollué en ville. Mais tous les partisans de l’air pur ne l’entendent pas ainsi. Prendre son vélo pour aller en course, au boulot ou porter les minots à l’école, n’y songez-pas! Ils sont tous prisonniers du système, de leur système, auquel ils ne veulent rien changer. Ils débattent, oui. Ce qu’on pourrait faire pour améliorer le système? Mais pas trop! L’habitude des gens est comme une houle lente de longue portée qui se répand à l’infini. Portée par le vent.

Les potins du lundi

Macron, on aura ta peau! La concorde est-elle encore possible avec les Gilets Jaunes?

Comment faire pour sortir de cette crise?

C’est l’interrogation des commentateurs depuis maintenant plusieurs mois. Et en off, les politiques se demandent la même chose. C’est le grand désarroi dans la classe politique complètement discréditée à droite comme à gauche.

Même le Grand Débat n’imprime pas. Pourtant Macron y a mis du cœur et y a consacré du temps.

Pour se convaincre que ça n’imprime pas, ce qui se dit en off dans l’opinion, c’est qu’aucune suite ne sera donnée à ce Grand Débat. Les gens ne sont pas dupes, ils disent « oui, on nous écoute, mais rien ne changera ».

Macron, c’est le Bordeaux de la politique! entend-on dire en écho de ce mépris de classe illustré par la bourgeoisie des grandes villes et les petites phrases assassines du Président dont il est coutumier à l’égard du petit peuple.

Il semble que la France s’est arrêtée, tétanisée par cette irruption incontrôlable d’un mouvement qui se veut sourd à toute politique. Aucun parti, aucun corps intermédiaire n’a de prise sur le mouvement Gilets Jaunes. Et c’est bien embêtant pour ceux qui avaient l’habitude d’être des leaders convenus de l’opinion. A cela s’ajoute cette détestation du parlementarisme dès lors que la classe au pouvoir est loin de représenter la France d’en bas, ce nouveau Tiers-Etat inconnu d’en haut.

Alors?…

Le pouvoir tente de jouer la montre espérant faire la jonction avec les Européennes et voir s’éteindre le désaveu tout seul. C’est un pari risqué. Les Européennes, beaucoup de Français n’en attendent plus rien et savent que le jeu de l’économie mondialisée de Bruxelles ne sera pas remis en cause. Pour comprendre l’entêtement des Gilets Jaunes, il faut prendre conscience de la haine persistante que suscite la classe politique et Macron sur les ronds-points. A qui la faute? la faute à tous ces politiques qui depuis quarante ans se sont couchés devant le dogme du tout libéral, à droite comme à gauche.

A Burnhaupt, une croix au bord du rond-point et qu’y lit-on? Macron, on aura ta peau.

C’est de funeste augure.

Les potins du lundi

Tomi Ungerer a fait un tour de France à vélo en 1946. Il est mort le 9 février 2019

Le niveau zéro.

Nous cyclistes, on connait le niveau zéro. C’est celui du trottoir abaissé au niveau du fil d’eau qui permet de franchir les intersections sans tressauter. Un concept qu’aucun maître d’ouvrage ne sait réaliser correctement. En Allemagne, en Belgique, c’est automatique. En France, non. On ne sait pas pourquoi.


Les trottoirs partagés piétons-cyclistes à l’étranger

Pour la politique, le niveau zéro, c’est tout différent, c’est celui du caniveau aussi, mais celui où on touche aux affaires nauséabondes celles que les politologues sont à la limite d’y voir une affaire d’État comme l’affaire Benalla. Je ne m’étendrai donc pas sur cet abaissement du plus haut sommet de l’État qui fait de ses acteurs au mieux des bateleurs de gymnase en manche de chemise, et au pire des pieds nickelés qui désespèrent ceux qui croyaient encore aux Institutions de la République.

Passons!

Ni à l’école, ni à la maison, ni dans la rue, Linky Stop

Je regardais à la télévision ces millions d’hindous venus se baigner dans les eaux du Gange. Ils sont venus se laver de leur péchés. Des millions de pèlerins hindous étaient rassemblés, dimanche 10 février, sur les rives du Gange, lors de la journée jugée la plus propice de la Kumbh Mela, le plus grand festival religieux au monde qui se tient tous les douze ans à Allahabad, dans le nord de l’Inde. (France TV)

Cette croyance me fascine. Toutes les croyances me fascinent. Dans nos sociétés modernes, certaines ont franchi allègrement les siècles mais elles ne revêtent plus ces manifestations ostentatoires que les divinités hindoues continuent d’entretenir.

Sur le plan hygiènique quel européen serait capable de résister à un tel bain dans cet océan de bactéries véhiculées par le Gange? oui, un dieu hindou existe!

A Bourbach-le-Bas, la croyance au compteur Linky maléfique s’affiche sur toutes les façades. La persistance à croire à sa nocivité est supérieure à toute rationalité au point d’en devenir suspecte.

Ainsi, le département unique d’Alsace semble renaître en douce. Souvenons-nous que le referendum de 2013 avait poussé dehors l’idée de la collectivité unique et son usine à gaz institutionnelle. La collectivité unique revient par la fenêtre…un peu comme un remake du traité de Lisbonne qui a effacé le référendum sur le traité de Maastricht en 1992 .

Le 7 avril 2013, le referendum avait abouti à une structure pléthorique et finalement au Non à la Collectivité Unique. On nous ressert le même plat. Froid cette fois.

Embrassons-nous Folleville ! Bas-Rhinois et Haut-Rhinois filent à nouveau l’amour fou depuis que Hollande a inventé le Grand Est. C’est du Labiche, les deux conseils départementaux sont prêts au mariage. Avec quel assentiment populaire?… aucun!

Reste maintenant à savoir où vont élire domicile les jeunes mariés…Le Haut-Rhin risque de tomber bien bas. Voila un mariage arrangé que la famille Grand Est risque d’avoir en travers de la gorge pour longtemps.

Les potins du lundi

De la neige en hiver, certains s’en étonnent. Jusqu’à Trump qui y trouve une occasion de plus de railler le réchauffement climatique.

Chez nous, en France, la neige provoque aussi son lot de déconvenues chez ceux qui ne comprennent pas cette intrusion météorologique dans leur quotidien.

Les milliers de camionneurs qu’on bloque à titre préventif alors que chez nos voisins, disent-ils, tout se passe très bien même avec deux mètres de neige.

Bloquer est devenu une affaire de précaution.

Par précaution, Monsieur, je vous empêche d’aller manifester car vous pourriez commettre un délit. Ça rappelle un peu le délit de sale gueule. Finalement, chez nous, on ne sait plus trop comment accepter notre liberté citoyenne tout en la restreignant. Nous sommes en liberté surveillée. Comme le lait sur le feu.

En démocratie seules les violences policières sont légitimes. Et en dictature?

Si vous n’êtes pas content, adressez-vous à votre maire ou à votre député! C’est ça la démocratie représentative, vous élisez un inconnu ou un notable avec du bagout et il décidera pendant cinq ans, voire plus, ce qui est bon pour nous et ce qui l’est moins. Il fera même plus, il votera des lois qui seront supérieures à toutes nos objections.

En France, les lois émanent le plus souvent des propositions du gouvernement et les députés ne sont là que pour dire amen. C’est ce qui se passe en ce moment. Très peu de lois émanent des députés eux-mêmes et la plupart des amendements sont retoqués. On peut donc dire que cette démocratie est confisquée par l’exécutif.

Ce genre de délégation de pouvoir a assez duré, nombre de Français ne sont plus d’accord pour l’accepter. Alors ils manifestent et le font savoir tous les samedis. C’est pénible pour tous ceux qui pensaient être débarrassés pour cinq ans de tout engagement politique. C’est pénible aussi pour le service d’ordre obligé de faire des heures sup mal payées et fiscalisées à coups de flash-balls et c’est pénible pour la France qui se raidit, une France qui se recroqueville au nom d’un bien-pensance institutionnelle dont le concept craque de partout. Il faut que ça tienne, alors on rafistole, on bricole des lois d’exception, on racle les fonds de tiroirs pour que le peuple d’en bas se calme.

On ne sait pas encore par quoi remplacer notre représentation, vu que les gens de la base ne veulent être représentés que par eux-mêmes.

A mon humble avis, il n’y a qu’une assemblée constituante qui pourra nous sortir de l’impasse, mais il faut encore que les esprits murissent…que les gilets jaunes s’en chargent et que Macron consente à partir un peu plus tôt avant le chaos généralisé.

La neige fait donc son œuvre. Elle va tenir au moins jusqu’aux vacances de février et les stations de sports d’hiver vont pouvoir afficher complet aux remontées mécaniques et empocher la manne bienfaitrice de la classe moyenne sup. D’ici là, d’aucuns pensent que le calme sera revenu sur les ronds-points et que tout repartira comme avant.

Comme avant.