Je l’ai rencontré sur les bords de la Saône venant de Hayange. Trop d’humilité pour se mettre en scène. Cependant j’ai droit à une photo du chat qui voyage en sa compagnie. Il a sa cache sous la remorque et un petit labyrinthe qui lui permet de sortir à sa guise. Lors des pauses il mène ses investigations de chat dans le voisinage sans jamais s’éloigner. Notre voyageur confie vivre en parfaite autonomie. Il a une filtration au charbon pour l’eau et sa douche de 10 litres qu’il met en pression manuelle. Le lit est en Bultex, les rangements tout autour. Le vélo est un Motobecane de 1971 un peu juste pour passer les bosses. Poids annoncé de la remorque: 220 kg. Direction la Via Rhona puis le Portugal.
C’est avec ce vélo que je pars en camping actuellement après avoir testé plusieurs solutions
Le printemps s’annonce beau. Il est temps de préparer ses vacances à vélo.
D’abord se fixer un cadre général car avec le vélo entrent des considérations matérielles qui vont au-delà de vos moyens financiers.
les véloroutes sont des cadres agréables pour voyager en sécurité
Je vais faire la Loire à vélo
Super! tout le monde rêve de la Loire à vélo ou encore mieux du Danube. C’est certainement très agréable, mais on peut aussi se rabattre vers des destinations plus personnelles.
Revoir vos anciens périples s’ils existent. Vos souvenirs vous aideront à bien vous préparer. J’ai manqué de tel vêtement, j’ai eu trop chaud, j’ai eu froid, je n’avais pas emporté d’outils, j’ai manqué d’eau, de cartes,…
1 La première étape c’est de savoir où aller et aura t-on la force d’y aller entièrement sur son vélo…et d’en revenir sauf si vous avez choisi le train ou une voiture de location.
un petit nécessaire à peinture? pourquoi pas!
Personnellement je suis adepte des voyages courts n’excédant pas huit ou dix jours. Mais on peut aussi aller beaucoup plus loin si l’on profite de « transports combinés » avec sa voiture ou avec le train, voire l’avion.
PS: je ne parle pas ici des voyageurs au long cours qui partent plusieurs mois voire plusieurs années jusqu’au bout du monde.
2 Quelle expérience avons-nous du voyage à vélo?
Flâner coté belge? idéal à vélo
Je sais que parfois le voyage à vélo est notre seule expérience de l’année. Dans ce cas il faut s’attendre à quelques mauvaises surprises. La première étant le manque d’entrainement qui risque de vous dégouter à jamais. Car à vélo mieux vaut s’entraîner avec quelques sorties préalables autour de chez soi, essayer son matériel, le vélo, la tente, le couchage, le chargement, les sacoches.
3 Camping ou hôtel?
le voyage en chambre d’hôte, idéal pour faire connaissance et se faire des amis. je voyageais ici avec un bagage léger. je mettais le cap sur la Belgique
C’est la question basique. Le voyage avec hôtellerie est certainement le plus confortable mais aussi le plus cher et il faut réserver à l’avance et donc avoir prévu ses étapes. Tandis que le voyage associant camping et tente est plus accessible financièrement, plus « nature » et aussi plus spartiate.
Arriver le soir à vélo dans un cinq étoiles surprend parfois l’hôtelier « ah c’est vous la réservation booking! »
Dormir dans une tente après le voyage va vous plonger au cœur d’un environnement pas toujours souhaité avec des vacanciers installés parfois bruyants dotés de caravanes ou de camping-cars. Mais on trouvera toujours une place pour vous qui êtes de passage.
Et la remorque?
J’ai envisagé la solution du bagage en remorque sans jamais la retenir. Si la remorque rend notre vélo plus maniable elle est aussi une dépense supplémentaire, il faut la loger chez soi le reste de l’année, ses affaires sont plus compliquées à atteindre …voir mes réflexions à ce sujet
J’ai l’expérience des deux situations, hôtel ou camping.
A l’hôtel, la seule difficulté est de pouvoir garer votre vélo en lieu sûr. Ensuite vous pourrez vous promener à pied dans le voisinage avec une tenue civile ou lire allongé sur votre lit. J’ai déjà réussi à monter mon vélo dans ma chambre en prenant l’ascenseur, moyen idéal pour ne pas se le faire voler et pour recharger ses batteries si vous avez un vélo à assistance.
le campeur à vélo détonne parfois lorsqu’il arrive dans un camping haut de gamme
Au camping, il faut penser à tout, pouvoir attacher son vélo et le surveiller, pouvoir s’abriter s’il pleut en dehors de votre tente, n’être pas trop éloigné des sanitaires, pouvoir laver et faire sécher son linge, trouver à manger, et pouvoir recharger son téléphone.
au camping sous la pluie, savoir s’organiser
avoir des vêtements de pluie peut sauver la mise. je sais rouler sous la pluie pendant plusieurs heures mais on peut choisir de rester une journée supplémentaire au camping ou à l’hôtel
4 Le vélo
le vélo type qu’on rencontre souvent en cyclo-camping. penser que vos talons ne doivent pas toucher les sacoches arrière, un cadre facile à enjamber, des développements adaptés, de la lumière
depuis ce jour à Contrexéville, j’ai installé une béquille indispensable sur mon vélo. on peut tourner autour et accéder à tout le contenu.
Le vélo de cyclo-camping sera selon votre goût. Si vous aimez flâner, il sera confortable et doté de nombreuses sacoches, le poids et la vitesse vous importeront peu. En revanche si vous êtes adepte du raid à vélo, votre vélo sera léger et votre bagage minimaliste. Entre les deux options libre à vous de vous adapter.
je me suis rendu compte que je ne pourrai pas emporter tout sur ce vélo
Personnellement, j’ai commencé avec mon vélo de route à pneus fins, puis je suis passé au vélo tout chemin (VTC) compromis entre le routier et le VTT.
cyclo-camping à VTT, le bagage minimaliste pour passer partout y compris par dessus les barbelés
Il est une forme de voyage qui pourra vous tenter, c’est le voyage à VTT qui n’utilise pas la route. C’est ainsi que j’ai réalisé le Tour du Haut-Rhin en formule bike-packing, c’est à dire un bagage minimum.
pour les baroudeurs qui se passent de camping et voyagent vite comme les diagonalistes
en général notre posture est droite, il faut un guidon adapté avec plusieurs positions de mains pour se reposer, pour « tirer » dans les montées. Le GPS est facultatif. Personnellement je trace mes voyages avant de partir et je sais toujours où je me trouve et vers où aller
5 Prévoir son itinéraire
Pourquoi prévoir son itinéraire?
pouvoir flâner et découvrir la ville en poussant son vélo (Montbéliard)
Plan A: J’ai rêvé d’aller ici et là, mais combien de kilomètres? 800 km. C’est super, j’ai prévu 10 jours, je ferai 80 km chaque jour. Je vous le souhaite si vous êtes adepte du vélo « vroum-vroum ». Ne le répétez pas, c’est mon défaut. J’estime voir suffisamment de choses et profiter de la nature rien qu’en pédalant.
le charme discret des cités éloignées (Joinville en Vallage)
Plan B: Finalement le premier jour, j’ai crevé. J’ai du déposer tous les bagages, mettre le vélo sur le dos, je n’avais pas la bonne chambre à air, j’ai pincé la chambre, j’ai cassé la valve en vissant le flexible, j’ai coincé le dérailleur dans les rayons,… je ne vous souhaite rien de cela. Le Plan B à vélo c’est prévoir qu’on va peut-être devoir modérer ses ambitions, aller moins vite et ne faire que 40 kilomètres chaque jour au lieu de 80. Autrement dit avoir le temps de faire des haltes, de visiter la ville traversée (si c’est le but) les musées, les monuments ou prendre le temps de se baigner le long du plan d’eau. Et ne pas s’interdire d’écourter son voyage, de le réduire si vous sentez que vous êtes en difficulté. En cas d’avarie de votre vélo, accepter de le laisser chez un tiers de confiance ou tenter un retour en train. Sachez que la SNCF accepte de plus en plus difficilement les vélos à bord.
les voies vertes sont agréables à parcourir si elles sont entretenues
Organiser son voyage à vélo, c’est la clé du succès. J’irai là et je sais que je peux le faire car je me suis entrainé avant de partir. Se méfier de la montagne! avec une monture chargée de 15 kg de bagages vous allez très vite être surpris de votre lenteur si vous avez choisi de grimper la Bonette 26 km de grimpée altitude 2615m. Vous aurez besoin de la journée. Sauf en bike packing.
En conséquence, prenez des cartes le soir et posez-vous les bonnes questions. Quoi voir? quelle distance? quelle dénivelée? où dormir?…quoi manger?
Pour manger, il faut des provisions de bouche sur le vélo. Toujours prévoir quelques calories d’avance comme un paquet de biscuits ou des bananes pas trop mûres qui supporteront le voyage. Penser à remplir ses bidons d’eau à chaque point d’eau rencontré. J’ai le souvenir d’un voyage Mulhouse-Besançon (Eurovélo 6) avec canicule où je n’ai pas trouvé d’eau pendant plusieurs dizaines de kilomètres.
dernier recours, les cimetières, laisser couler avant
Un livret de 50 pages pour voyager à vélo le long de la Meuse
A l’accueil du camping de Domremy, l’hôtesse m’interroge « vous faites la Meuse à vélo? »…
Puis elle me montre le livret « La Meuse à vélo ».
Je l’emporte avec moi dans mes sacoches. La Meuse relie le plateau de Langres à la Mer du Nord soit 950 km au total. Se laisser glisser à vélo le long de ses rives devrait donc vous permettre de couler des jours heureux.
18 étapes pour rejoindre Givet
Mais attention, le livret s’arrête à la frontière belge à Givet. C’est la 18eme étape. Pour le reste il faut se référer au réseau Ravel en Belgique…
Chaque étape comporte un double volet. Page de gauche les curiosités à visiter, page de droite un plan de l’étape assez précis.
Mais attention, il s’agit d’étapes bucoliques qui n’excèdent pas 30 km. Rien n’empêche cependant de parcourir plusieurs étapes bout à bout le même jour si vous n’êtes pas accompagnés d’enfants.
S’il vous reste du temps, poursuivre jusqu’à la mer…Dinant, Namur, Liège, Maastricht, Bois le Duc, ce qui fait encore une belle trotte.
J’avoue que la partie belge et néerlandaise m’intéresse.
Puis revenir.
Revenir en bateau par le Rhin, c’est un vague projet.
Je vous ai quitté le 31 juillet en plein cœur de l’été. Sans rien dire. Ni combien de temps, ni où j’allais. J’avais imaginé le lac de Constance, le tour du Luxembourg, puis je suis revenu à des choses moins complexes et moins longues, un tour dans les Vosges, sa montagne et sa plaine.
Grand bien m’a pris, cette semaine qu’on annonçait pluvieuse s’est avérée catastrophique sur le plan touristique.
A la pluie s’est ajouté un vent tenace capable de décourager les cyclistes les moins endurcis.
Le récit est présenté chronologiquement. Vous pouvez donc me lire jour après jour car j’ai été un peu long.
Thann- Raon-l’Etape (51km/1099m)+ (51km/380m)
Premiers kilomètres avec mon vélo. Je grimpe lentement la vallée de Thann en me bagarrant avec mon compteur Garmin. Bref j’arrive à le démarrer pour de bon à Bitschwiller. Une première bosse pour me hisser au bord du lac de Kruth me donne à comprendre que je vais devoir jongler avec les pignons.
Au pied du col de Bramont, je commence à mouliner. Je suis dépassé par plusieurs randonneurs. Un cyclo de Thann fera un peu causette avec moi. Son vélo de course est équipé à la fois d’une boite Rohloff et d’un dérailleur ‘pour rassurer son cardiologue » me dit-il; je n’ai pas tout compris l’intérêt. Mais il grimpe vite et disparait rapidement.
Je retrouve la jeune cycliste en haut du col de Bramont. Elle vient du club cycliste d’Illzach et me confie n’avoir qu’une brosse à dent pour passer la journée chez sa grand-mère de la Bresse.
Montée à Belle-Hutte puis descente à Xonrupt. Xonrupt a rendu sa route du lac en sens unique dans le sens antihoraire et n’a rien trouvé de mieux de consacrer la partie gauche (coté rives du lac) aux cyclistes et piétons . Je ne suis pas convaincu par ce dédale de bornes plastique. Je ne m’arrête pas, il fait moche.
Je file à Gérardmer manger un sandwich au bord du lac. Les touristes sont emmitouflés comme en automne et semblent en perdition.
A Gérardmer, les esquifs ne trouvent pas preneurs
A Gérardmer, je reprends la route. J’étais à mi-chemin de mon itinéraire. Direction Raon-l’Etape.
Avec une petite escale à Saint-Dié des Vosges. La montée au col de Martimpré (797m) n’est pas très agréable car c’est une route très empruntée notamment par les camions. Déjà passé par là en 2017 avec Jean .
Saint-Dié des Vosges a un centre ville qui ne manque pas d’attraction avec une longue rue de commerces et un parc agréable sur les bords de la Meurthe.
Après avoir constaté les exploits des jeunes à trottinette, je reprends ma route
Saint-Dié veut bien des vélos, mais pas trop. La bande fait l’épaisseur du trait. Prière de bien viser. (quai Jeanne d’Arc)
un virtuose. il était déçu de son rétablissment car il a réussi tous les autres. Bravo champion!
Le Villé. Je me trompe alors qu’il suffit d’aller tout droit. Et je grimpe…jusqu’à interviewer un riverain. Demi-tour. Cette route, qui longe la voie rapide N59 est munie par endroit d’une signalisation trompeuse comme par exemple « réservée aux riverains ». Elle m’a coûté un écart inutile.
Des forces gâchées par un détour inutile
Me voici enfin arrivé au camping Vosgina de Moyenmoutier qui surplombe la voie rapide à l’entrée de Raon l’Etape. Encore trompé, je fais demi-tour car j’ai oublié de monter la côte à droite.
Camping Vosgina à Moyenmoutier
Le camping Vosgina est dans un joli cadre de verdure bien entretenu et fleuri. J’ai payé 12.22 euros pour ma tente et mon vélo douche comprise. Lorsqu’on arrive l’accueil est important car on est fatigué et on souhaite que les formalités soient simplifiées.
Papiers, s’il vous plaît
Attention, tous les campings ne disposent pas de papier-toilette!
A Vosgina j’ai une feuille à remplir, nom, prénom, adresse, mail et tel. Puis je me place où je me veux. J’arpente les lieux mon vélo à la main. Il faut savoir choisir. Là où attacher son vélo pour la nuit, pas trop loin des sanitaires (surtout si on doit se lever à mi-nuit…), assez loin du bar bruyant, pas trop près des mômes qui braillent, le plus éloigné de la route, pas trop sous les arbres s’ils viennent à tomber sous les rafales.
bien choisir son emplacement avant de monter la tente
C’est le lendemain matin qu’on vérifiera si l’on s’est trompé. Vosgina a un gros défaut: il est placé au-dessus de la N59 Colmar-Nancy et donc soumis a un vacarme routier nuit et jour.
Le matin en me levant, le bar du camping me servira de point d’ancrage. Que vais-je faire? il pleut abondamment et la nuit ma tente a été malmenée sous l’assaut des rafales de vent. Je regarde la télé. Une structure gonflable s’est envolée à Saint-Maximin-la Sainte-Baume. Heureusement un croissant m’attend et un bon café. La patronne se désole, « je ne vais avoir que des départs ». C’est là qu’on voit la fragilité des métiers du tourisme face à la météo.
Quoi faire lorsqu’on n’a qu’une tente minimaliste dans laquelle je ne peux que ramper?
Je ramasse mes affaires une à une sous la tente et je les place dans les sacs plastique dédiés, le linge de vélo, le linge civil qui ne m’a pas encore servi, le linge sale, l’électronique, le matériel de toilette, le ravito.
Le ravito
Le ravito pour moi c’est le reste du sandwich de la veille et un paquet de madeleines longues. Rien d’autre.
En terme d’alimentation pendant ces quatre jours, j’ai mangé trois sandwichs, deux croissants, un part de flan, une pizza, et mon demi-paquet de madeleines longue. J’ai oublié aussi un paquet de chips dont il me reste la moitié au retour. Je m’arrange pour toujours avoir sur moi un reste de quelque chose.
Et coté boisson? mon eau de voyage, toujours avoir de l’eau dans le bidon c’est fondamental car outre pouvoir la boire on peut aussi se laver les mains ou nettoyer une plaie. J’ai trainé aussi avec moi depuis Gérardmer une canette de Coca. Je l’ai bue hier à Remiremont en même temps que j’ai achevé mon sandwich d’Epinal. Très bon avec thon, œuf, salade et tomate (5 euros Le Moulin du Château à Epinal). Mais le soir à l’arrivée au camping, je ne me refuse pas une bière.
Réflexion faite, je dois partir. Un grand coup de tonnerre vient sonner l’heure du départ. La tente démontée à la hâte pour emporter le moins d’eau possible avec elle. J’ai revêtu le pantalon étanche avec nez de chaussure. C’est très inconfortable, trop grand et ça frotte à chaque tour de pédale. Je ne suis pas au top avec cet équipement. En revanche imperméable haute visibilité et casque revêtu d’une calotte étanche.
Raon-l’Etape- Domremy-la-Pucelle (112km-1000m)
Mon étape du jour passe par Baccarat, Charmes, Thorey-Lyautey
Je vais entrer en Meurthe-en-Moselle pour une étape que je jugerai la plus difficile. J’ai presque quitté mon camping à regret.
A Baccarat, on m’observe comme un martien.
A Baccarat, je m’interroge. On m’observe comme un martien déambulant devant les magasins de cristal. Je suis un peu désemparé par le temps de ce 1er août. Je sais que toute la journée je vais devoir pédaler avec une orientation à l’ouest. Pas de cols mais pourtant 1000 mètres de dénivelée à l’arrivée à Domrémy
les relevés de vent Météo-France à Nancy le 1 er août. 20 à 25 km/h de vent de face et des rafales jusqu’à 50 toute la journée. Avec bagages mon offre au vent est totale
Ce parcours entre Meurthe et Moselle et Vosges n’a pas été le plus agréable.
A Damas-aux-Bois, la pluie s’est calmée, mais pas le vent. Il ne se calmera jamais. Une longue forêt interminable avant d’atteindre Charmes, des bosses nombreuses qui me ralentissent et enfin j’arrive à Charmes sur les rives de la Moselle. Un sandwich que je mange au bord de l’eau sous l’ancien lavoir très mal mis en valeur et envahi de crottes de pigeons.
Moyenne et guidon
En matière de moyenne, j’avais en tête mes scores précédents de 15 km/h. Ici mon Garmin m’annonçait des chiffres qui ruinaient mon moral. J’ai éteint l’écran. Au final à Domrémy, il affichait 11.6 de moyenne. Mais en réalité il comptait mes arrêts. Finalement cette étape en roulant a été accomplie à 14.1, ce qui compte tenu de la météo me rendra de la sérénité . A vélo on croit que rouler moins vite fatigue moins mais en contrepartie on pédale plus longtemps. Elémentaire mon cher Watson! Et il faut bien arriver avant la nuit. Ce n’est d’ailleurs pas le bon argument car les heures passées sur le vélo engendrent découragement, mal aux fesses et aux mains qui ne trouvent plus d’appuis reposants. Avec un guidon « monoplace » on cherche d’autres appuis comme sur un cintre course. Je ne trouve que les mains à plat, les mains au centre ou les mains en bout de tube pour me soulager.Il me faudrait des cornes de guidon.
Le charme de la gare de Charmes.
Jusqu’à Gripport, la Voie Verte qui longe le canal de l’est en direction de Nancy.
C’est confortable et fastoche, on descend la Moselle ou on la remonte sans s’en apercevoir
La Moselle se répand facilement
Mais le plaisir dure peu. Je sors à Gripport et je me trouve face à un mur. Au km 60, 120 mètres de déniv avant de franchir la N57. En haut la douanière me dit « pédale! » car je la gène pour contrôler le véhicule qui arrive derrière moi. La fonction publique est intransigeante.
Par la suite de mon voyage, je n’ai pas grand chose pour m’occuper. Certes la campagne est jolie avec ses près, ses collines et ses vaches mais l’habitat est clairsemé. Xirocourt, Praye, …J’aperçois sur ma gauche la colline avec la basilique Notre-Dame de Sion, haut-lieu de dévotion sous les ducs de Lorraine. Avec regret, je n’aurai pas le courage d’y monter. Bien sûr je suis déçu.
Je ne verrai Sion que d’en bas. La tour fait 45m de haut
Mais je me dis intérieurement que j’aurai à voir le château de Lyautey à… Thorey-Lyautey (135 hab.). Non! le château est entouré de murs, de plantations, on ne peut que l’apercevoir et je ne le photographierai pas. J’observerai de loin sa belle facture et curieusement ses toitures de gris et d’orange. Le maréchal mourra en 1934 dans ce château.
J’arrive enfin à Domremy-la-Pucelle non sans avoir dû gravir au km 105 la terrible côte de Jubainville.
Domrémy-la-Pucelle. Pas sûr
Un cycliste ici, ça se remarque. Une voiture s’arrête pour m’applaudir comme au Tour de France, un autre klaxonne. Manifestement le lieu semble réputé pour être casse-pattes.
A Domremy (on est tenté d’écrire Domrémy, mais prudence c’est mal venu depuis que le sénateur Albert Voilquin fit passer au pilon tous les timbres de la maison de Jeanne d’Arc édités en 1970 parce qu’il y avait un accent aigu sur le e) un grand champ d’un hectare au moins qui ressemble à une pâture. Un caravane, trois camping-cars, trois cyclistes dont un cargo et trike. Dans le petit chalet bois, la jeune fille m’accueille, presque étonnée à cette heure. Il est déjà 19 heures. Je me loge entre le chalet et les sanitaires. Une douche chaude. J’éponge le reste d’eau du matin dans la tente.
Domremy, le camping 11,12 euros. Au coin de la toiture, une sacoche mal fermée remplie d’eau le lendemain matin
11,12 euros la place avec douche et électricité.
Mais aucun resto à l’horizon. Domrémy, 88 habitants, périclite. Toutes les échoppes sont fermées. Jeanne d’Arc ne paie plus. L’hôtesse a tout prévu, elle a une petite épicerie. Je me rabats sur un paquet de chips car je n’ai pas de réchaud pour cuisiner. Je me demande si je ne devrai pas ajouter cet ustensile pour y cuire des pâtes une fois prochaine ou chauffer du café. On m’offre un adaptateur pour recharger l’iphone qui ne servira pas, il a plu tout le temps. Heureusement ma Power Bank toute neuve va largement suppléer au manque de courant)
Domrémy, la place du village
Avant de me coucher, je vais voir la maison de Jeanne d’Arc. Fermée. Pour accéder il y a à présent une billetterie. Moi qui suis un autochtone des lieux né à 10 bornes de là, je reste pantois qu’on cherche à faire du fric avec cette baraque enduite à la chaux. Mais les Anglais aiment bien venir voir où habitait celle qu’ils ont cramé.
La nuit fut encore terrible.
Agitée de rafales de vent et d’une pluie redoutable, je quitte Domremy après avoir avalé un croissant en m’abritant sous les sanitaires.
Domremy-Contrexéville (48 km/324m)
Il faut absolument que j’abrège. Inutile d’attendre une accalmie, c’est bouché. La tente repliée en catastrophe, je pédale. Non je ne monterai pas à la basilique. Je la verrai depuis la route de Greux. C’est presque une journée de transition. Je sais que j’ai du mauvais temps mais je ne vais pas loin.
Et pourtant dès le départ, la route de Greux recouverte de larges flaques va m’occasionner le remplissage des chaussures. Ce n’est pas agréable du tout. Les vaches qui ruminent doucement me regardent passer, impassibles. Mais les chevaux m’observent de très loin, intrigués. Je les salue amicalement et j’ai presque honte de murmurer à l’oreille des chevaux. Puis pris d’un doute, je regarde autour de moi pour m’assurer que je suis seul.
Harchéchamp
J’arrive dans mon village natal. Il n’y a plus grand monde de ma connaissance. Des maisons en vente. Je grimpe au village voisin. Un tour au cimetière voir nos sépultures assaillies de pissenlits. Une désolation.
Barville
Puis je repars en direction de Contrexéville. Atteindre Gironcourt sur Vraine, la célèbre usine d’embouteillage.
Contrexéville, c’est l’autre ville thermale, la petite sœur de Vittel à 4 kilomètres de là. Une ville de 3000 habitants qui tant bien que mal cherche à survivre à sa réputation de ville d’eau bienfaisante. J’ai un avis sur la question des villes thermales mais je le garde pour moi tant que la Sécu paie…
Le camping de Contrexéville assure son activité avec 80% de sa clientèle dépendante des thermes. C’est dire qu’un mois d’août apocalyptique ne le dérange en rien. J’aurai droit à un grande prairie coté rue le long des bungalows.
Au camping à Contrexéville (20.30 euros dont 10 euros pour le linge) observez les arbres qui ploient derrière la haie. Nous sommes sur la colline de Contrex rue du 11 septembre ( 2001)
Le sol de ma tente est plein d’eau. J’éponge avec une serviette avant d’y étendre le matelas.
Le service est très complet. Je vais laver et sécher tout mon linge pour 10 euros.
Puis je pars à pied en ville visiter les thermes distants d’un petit kilomètre.
La majestuosité des thermes est impressionnante. Et en plus on peut remplir sa bouteille gratuitementQue c’est beau la richesse du temps jadis
L’établissement « hydrominéral » a été reconstruit entre 1908 et 1910 avec des fresques en mosaïque ton bleu de bel effet.
Il n’y a plus de Rolls et de Bentley comme on pouvait en voir dans le passé devant le casino
Comme c’est jour de relâche, je m’offre une pizza et une bière à Contrexéville.
Quelle faute de goût!
Contrexéville-Thann (144km/1247m)
Le vent a soufflé en rafale toute la nuit. Ma tente se gonflait et j’ai craint la catastrophe. Finalement je dormirai par intermittence et sans dégâts.
Une fois mon matériel rangé il ne me reste plus qu’à prendre la route. Je fais un pari, abréger mon itinéraire en sautant une étape car le temps n’est pas à l’amélioration.
Avatar avant le départ, je n’arrive plus à ouvrir l’antivol sur la roue arrière du vélo. En quête d’une pince, je le coupe sans difficulté. Une cochonnerie de supermarché très peu dissuasif pour les professionnels de la chose.
Rejoindre Remiremont en passant par Epinal et non pas par Darney, c’est ma décision qui devrait me permettre de rentrer chez moi directement.
rejoindre Remiremont par Dompaire et Epinal plutôt que par Darney, telle est ma décision.
J’ai gardé un mauvais souvenir de cet itinéraire de l’année 2022 du coté de Xertigny, on peut le revoir ici. J’écrivais alors « La sortie de Xertigny en direction de Bellefontaine est une épreuve douloureuse. Je pédale assis désaxé car j’ai le périnée entamé. Dans la montée de la ville un ensemble tracteur me frôle et je manque d’être déséquilibré sur le bas côté de la chaussée »
Je ne récidive pas.
Prendre la D165 est aussi risqué car la route est à grande circulation au moins jusqu’à Dompaire où l’on profite au moins d’une voie verte ancienne voie ferrée là où la D166 passe en quatre voies. Les cadavres d’animaux, seuls les cyclistes les voient. Chat, renard, hérisson, fouine,…c’est un bestiaire de viscères éparpillés. J’oublie les petits oiseaux et les rapaces.
C’est un bon pari car je vais bénéficier d’un vent favorable qui me porte dans les montées en étant à découvert sans forêts. Je grimpe le col du Poirier haut la main tout en réduisant ma dénivelée d’environ 350m.
le col du Poirier entre Vittel et Epinal est balayé par le vent
Je monte à la table d’orientation, le temps est bouché en direction de Mulhouse
col du Poirier, nuages pas rassurants vers l’est sur le massif
A Madonne-et-Lamerey, l’étonnante borne de Koufra
borne du serment de Koufra
Arrivée Uxegney non loin d’Epinal.
La Voie Verte longe le canal de l’Est. A cet endroit il est à moitié vide du fait que le lac de Bouzey qui soutient son niveau se trouve en travaux de mise en conformité.
le canal de l’est à Uxegney
Je parcours un ensemble d’écluses qui me conduisent jusqu’à Golbey, la banlieue d’Epinal. Puis je reprends la Voie Verte jusqu’à Epinal alors qu’il se remet à pleuvoir.
Un engin barre la route pour tronçonner un arbre tombé. Après quelques minutes sans qu’on daigne m’octroyer un regard, je passe avec difficulté en me tenant aux ridelles du camion dans l’indifférence totale des deux agents.
La Voie Verte n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse comme pour la vraie route.
Puis me voici à Epinal. Beaucoup de signalisation au sol pour les vélos. Au moins il y a de la peinture. Assez de quoi affoler les conducteurs au volant qui sont très peu tournés vers le vélo.
la Moselle à Epinal
Mon sandwich de la rue François Blaudez est excellent. Un beau jardin le long de la rue Gambetta fera l’affaire pour le déguster d’autant qu’il y a une pompe à eau à coté.
Puis je repars toujours sous la pluie en ayant pris soin de garder une partie de mon casse-croûte.
Il est 12h45.
Programme de l’après-midi, rejoindre Thann du km 54 au km 144 soit 90 km.
Je connais l’itinéraire pour l’avoir déjà pratiqué. Premièrement rejoindre Remiremont. Je tente la rive coté Archettes, Jarménil et Eloyes.
A Dilla-sur-le-Rupt, la rue des Chênes est barrée, on renforce le pont du ruisseau du Ramier. Quelle chance, on a épargné la déviation pour les vélos et les piétons, un ponceau en bois a été édifié. Merci, merci, merci mille fois d’avoir pensé à nous sur cet itinéraire cyclable recommandé.
Quelques sueurs à Nexixard avant d’atteindre Saint-Etienne-les-Remiremont
A Remiremont je pense terminer mon sandwich d’Epinal au bord du lac et profiter d’un Coca. L’établissement est fermé. Un 3 août, c’est incompréhensible.
selfie au plan d’eau de Remiremont, un truc qui flatte le moi
Je ne suis pas encore trop cuit pour aborder la montée jusqu’à Bussang. C’est une ancienne ligne de chemin de fer qui monte régulièrement même sans entraînement. Hormis les nombreuses chicanes qui interrompent notre avancée, la piste est de bonne qualité et on n’y trouve pas de véhicules autres que des vélos… et des trottinettes.
le fameux giratoire de Dommartin-les-Remiremont suscite l’étonnement. Un cyclo-campeur en fait même le tour à pied avec son attelage.
Finalement je ferai ma dernière pause à l’entrée de Rupt-sur- Moselle.
On distingue très bien la table où je me suis arrêté pour finir mon sandwich d’Epinal toujours aussi frais et savoureux. Juste avant on doit traverser à pied la D466 mais les automobilistes s’arrêtent même avant que j’aie mis pied à terre.Voici les prémisses de la montagne vosgienne que j’aime tant (Xoarupt)
A Ramonchamp, je ne résiste pas à quitter la Voie Verte sur quelques mètres pour contempler ces vestiges du paternalisme ouvrier
l’entrée de l’usine et son petit clôcheton (une petite cloche sur le o, j’aime bien) pour sonner l’heure de la sortieusine (filature?) abandonnée qui rappelle un peu un édifice religieux (rue de la filature)
Enfin la fin de la Voie Verte des Hautes Vosges, Bussang.
Une mnute d’arrêt, tout le monde descend.
La garde de Bussang devenue Office du Tourisme avec le bureau du chef de gare et le bureau du sous-chef de gare. La hiérarchie « en râteau » n’était pas encore d’actualité.
Je remplis mon bidon et run pour le col de Bussang.
En montant Bussang, chambres d’hôtes les Sapinsdescente de la Thur par la voie verte 331
Contraste saisissant en arrivant en Alsace nos deux Voies Vertes de part et d’autre de la vallée sont une mosaïque de macadams rapiécés et quasiment à l’abandon. Chaque élu faisant selon son bon vouloir sans contrôle d’aucune autorité dédiée à ces itinéraires de mobilité dite douce où l’on se fait secouer la paillasse.
Dernière innovation, deux dos d’âne en coussin berlinois avec d’énormes blocs de béton de part et d’autre à Willer-sur-Thur pour réduite la vitesse des bagnoles
un ralentisseur sur une Voie Verte, quel mépris du vélo! admirez le revêtement en tôle ondulée!
Non décidemment l’Alsace n’a rien compris au vélo. A part faire de la com pour la route des vins avec des vélos électriques. Jamais je ne recommanderai cette Vois Verte aux visiteurs étrangers.
Coté vélo, il est prêt. J’ai encore une opération à mener: un essai de voisinage « à blanc » vélo chargé, sacoches chargées d’eau…et vérifier que mon poste de conduite est confortable.
Mon projet de vacances à vélo avance doucement. Ce sera 10 à 12 jours en août.
J’ai disposé une petite table sur laquelle j’accumule des objets en vue de mon départ. Ma méthode est identique aux années précédentes. Un poids global de 102 kg dont je suis le principal acteur.
Mais l’itinéraire reste en suspens.
1/J’ai d’abord imaginé un tour des Vosges (le département) et on m’y a même encouragé. Un projet qui date de 2020. C’est dire si je suis prévoyant
2/Puis j’ai inventé un tour du Luxembourg en passant par l’Allemagne et en passant par la Lorraine avec mes sabots mon vélo
3/ Et maintenant, je me prête à rêver à un tour du lac de Constance
Je suis déjà allé à Freiburg, à Donau à vélo…mis Constance, j’en frissonne déjà
Comme j’ai choisi de voyager léger mais pas trop, je pèse tous les produits et ensuite j’arbitre selon le prix.
Avec ce porte bagage ci-dessus, on a affaire à un vrai Meccano pour l’ajuster à sa bécane. Vérifier tout de même avant que vous avez bien quatre points d’ancrage filetés sur votre cadre. Le but du jeu c’est d’arriver à régler la plate-forme à l’horizontale.
J’ai décidé d’abandonner les sacoches Topeak (ci-dessous) avec lesquelles j’ai parcouru environ 1500 km tout simplement parce que la fixation sur le tube de selle n’assure pas la stabilité longitudinale et l’on ne dispose que d’un point de fixation avec des contraintes sévères sur le tube de selle. Au total je dépose 2350 gr de sacoches Topeak et j’installe 1220 gr de porte bagage rudimentaire plus 910 gr de sacoches basiques (le tout pour 49 euros)ce qui revient sensiblement à la même chose du point de vue poids.
Mon ancien VTC qui n’a jamais voyagé dans cette configurationSACOCHE DOUBLE 2X15L D4L 910 gr
Alors attention avec les sacoches, il faut bien les installer avant de partir car votre talon de chaussure ne doit pas frotter la sacoche au pédalage. Surtout si vous avec des chaussures avec cales. Je vais devoir les monter le plus possible à l’arrière du porte bagage.Telle que l’image de D4L est présentée, je doute que le pied passe
Le couteau suisse numérique
L’iphone vous sert à tout lorsque vous êtes en voyage. Suivre votre parcours, l’enregistrer, trouver un camping, traduire du texte, communiquer avec vos amis et sur les réseaux sociaux, prendre des photos…le mien pèse tout de même 260 gr
L’électricité
Jongler avec les grandeurs électriques fait qu’à la fin on n’y comprend plus rien.
Simplifions: Une batterie de 10.000 mAh revient à dire qu’elle est capable de délivrer 10 Ampères pendant une heure. Sous 5 volts cela ferait donc une puissance de 50 Watts pendant une heure. Le fabricant du GRIXX (image ci-dessous) est plus modeste, il indique sur sa fiche 37 Wh.
D’autres paramètres entrent en ligne de compte: à savoir en combien de temps votre batterie va mettre pour se recharger sur un chargeur de poche (à ne pas oublier), combien de temps faudra t-il pour transférer le courant sur votre iphone.
Faire des essais avant de partir.
L’autre question, c’est comment va se comporter la batterie de votre iphone si vous laissez le GPS en marche 8 heures durant? écran éteint ou allumé? et surtout que va t-il se passer sur votre forfait téléphonique?
SFR estime qu’1h de GPS en ligne équivaut à 1,5 Mo.
Ce n’est pas le dialogue avec le satellite GPS qui est compté mais la fourniture des data « fond de carte »
Donc sur une journée de 8h de vélo, vous auriez consommé 12 Mo (12 méga-octets), à rapprocher de son forfait téléphonique et des coûts supplémentaires si vous voyagez à l’étranger.
A mon avis, le mieux est de télécharger une trace sur son GPS Garmin avant le départ.
Je ne suis pas un voyageur à cartes, vous l’aurez compris. J’ai beaucoup de doutes sur la compétence de ces écrivains qui vous expliquent où passer, où aller avec son vélo et qui parfois vous conduisent dans des impasses sur des véloroutes en jachère.
Batterie GRIXX chez Action 10.000 mAh 218 gr, rapport qualité/prix imbattable
Je fais des essais de charge de cette batterie GRIXX achetée chez Action 14 euros. C’est un compromis poids/puissance. Avec 10.000 mAh je pense assurer deux recharges successives de l’iphone. Passer avec une batterie de 20.000 mAh reviendrait à doubler le poids à plus de 400 gr.
Pour l’heure je laisse tomber la solution chaleur solaire car tous les tutos consultés m’amènent à conclure que c’est une solution de recharge fort aléatoire. Je vais donc me fier aux prises de courant rencontrées. Pourquoi pas les prises de recharges voitures électriques, je plaisante.
Et en Allemagne?
En Allemagne ont utilise des prises de type F. En Allemagne vous n’avez pas besoin d’un adaptateur. Ces prises de courant sont compatibles avec les fiches mâles de vos appareils. Prise type F peut être utilisée aussi avec la fiche mâle C et E.
Et pour marcher sur le bord de la piscine du camping?
Voyager léger mais pas trop. Je ne serai jamais ce voyageur bikepacking démuni de tout. Il me faut un peu de confort au camping.
Je sursois à beaucoup de choses comme le matériel de cuisine. Cette année je vais déjà améliorer le voyage avec un vélo plus adapté tout chemin.
il se range facilement
Petit à petit je fais mes préparatifs sur la base de mes expériences passées.
tout juste assez haut pour ne pas être assis par terre au camping
Je vise haut cette année avec un tour du Luxembourg (950km) quitte à me rabattre sur un tour des Vosges. Je m’accorde une dizaine de jours. A vélo on voyage si lentement qu’on peut visiter sans s’arrêter partout.
Le chemin va être un auto tracé Openrunner. Une grande branche plein nord passant par l’Allemagne avec Freiburg, Offenburg, Landau puis une oblique par Saarlouis et Luxembourg.
ich hätte gern einen Stellplatz für ein Zelt
Encore un plein nord jusqu’à Trois Vierges avant de rentrer par Arlon, Longwy et la vallée de la Moselle.
Mais chut! rien n’est encore figé.
un parcours que j’imagine sympa
Navigation, j’hésite encore
Mon GPS Touring Plus Garmin avec trace auto-chargée ne tiendra pas la journée de pédalage. Il faudra recharger en route avec une powerbank. J’hésite car je n’ai pas l’expérience et je risque de perdre du temps.
Charger étape après étape nécessite une connexion wifi avec l’iphone. Or mon Touring n’est pas wifi
Il me reste la solution iphone au guidon qu’il faudra aussi recharger. J’aurai besoin au moins de 5000 mAh chaque jour.
J’ai regardé les panneaux solaires accessibles sur le marché. Pas simple de sélectionner le meilleur qualité/prix.
Je les ai rencontrés à Cernay sur la piste de la Thur.
Tous trois équipés de sacoches.
– Vous allez où?
– A Ensisheim…oui, puis nous rejoignons l’auberge de jeunesse de l’Illberg à Mulhouse…
– Vous êtes sûrs de votre itinéraire?
– Pourquoi?
– Parce que Ensisheim, c’est au nord de Mulhouse et l’Illberg au sud…
– Ah bon!…on s’en fout pourvu que ça roule, on n’est pas à 20 bornes près…
Finalement, je propose de les conduire sur le bon chemin, c’est à dire Wittelsheim, Richwiller,…
Cernay-Illberg ne passe pas forcément par Ensisheim
En chemin, on fera connaissance.
Ils viennent de Forbach.
Ce matin, ils ont quitté Châtenois puis ont longé le vignoble jusqu’à Cernay.
Demain, ils comptent reprendre la route du retour en longeant le Vieux-Rhin.
Leurs machines son roulantes, équipées légèrement de deux sacoches pour deux d’entre-eux et d’une remorque pour le troisième.
Ce sont des rouleurs qui n’ont pas peur de la distance.
Étonnement: l’un d’eux (celui à la remorque) est équipé en single speed, aucun dérailleur, un seul pignon, un seul plateau.
Sur le pont de Richwiller, je leur indique la direction à suivre.
Ils installent leurs phares car la pénombre approche.
Je fais demi-tour en leur souhaitant une bonne fin de voyage.
Bonjour,
disposant de beaucoup de temps l’année prochaine et mordue
d’itinérance à vélo, je veux me lancer dans le vélo-camping.
Je voudrais profiter de votre expérience dans ce domaine, et aussi
trouver un(e) co equipier(e) pour des parcours en France et en
Allemagne.
Merci de me tenir informée.
Cordialement,
Beatrice
C’est un beau projet en perspective sans aucun doute.
Nos lecteurs intéressés peuvent se signaler à Béatrice et lui
donner des conseils utiles.