Trois jours de cyclo-camping

Mon titre affiche la modestie du voyage. Tout ça pour ça! diront les professionnels habitués aux longs raids.

Mon itinéraire totalement improvisé, mon but indéfini, je ne pouvais donc au moment de partir que me réfugier vers des choses simples, pas des buts de voyages construits patiemment tout au long des soirées d’hiver. Mais les voyages spontanés ont aussi leur charme. Ne rien prévoir et justement tout prévoir.

A partir de chez moi, trois possibilités avec mon vélo: le nord mais j’chuis pas cht’i, le sud oukifécho vendiou et l’ouest où le Paul a dit mais c’est ma relavatte dans la lessiveuse.

J’ai pris l’ouest vers mes origines et je vous conte mon rapport d’étonnement.

Vagabonde

Vagabonde, c’est le nom d’un constructeur de cycles réputé dans le fait main. voir le site

Le couple arrive au camping. Il cherche à s’installer. Les deux Vagabonde rutilantes. Je reconnais tout de suite les pros du camping à vélo. Des vélos costauds mais beaux avec des guidons  » à deux étages », des boites Rohloff (voir ici) et des alternateurs au moyeu.

Matos de camping au top. Des pros quoi!

On dinera ensemble en réunissant sa becquetaille et en squattant le auvent et la table du caravanier absent.

Prends le train!

Mon expert cyclo-campeur prend le train avec son épouse et leurs vélos. Ils se projettent sur le théâtre d’opération comme le font les combattants. Choisis les TER, dit-il, ils sont faciles d’accès et les contrôleurs plus tolérants…

Je ne me suis pas encore résolu à prendre le train, je reste un exclusif de la bécane. Mettre mon vélo dans un train, je trouve ça gênant sur le plan de mes principes.

Il est vrai que certains cyclo-campeurs rechignent à prendre les grands itinéraires routiers, ils cherchent de l’authentique, du fait pour le vélo et des trucs plutôt plats. Par exemple des voies ferroviaires réformées où la pente des locos ne dépassaient pas trois pour cent.

Tu fais trop à la journée!

Des pentes ne dépassant pas trois pour cent grâce aux voies vertes

En finissant notre bière, mon voisin campeur me dit « tu fais trop à la journée ». J’ai compris que le cyclo-campeur est habitué aux sauts de puces. Des bonds de 50 km.

Et qu’est ce que tu fais le reste du temps? je le tue!

C’est vrai que le lavage du linge, le séchage de celui de la veille, les courses à l’Aldi mobilisent du temps.

Un frigo rien que pour les campeurs

Je n’ai pas encore atteint cette philosophie de la lenteur. Mon principe consiste à avaler des kilomètres estimant qu’à 15 km/h j’ai le temps d’admirer le paysage qui défile.

Je le confesse, chargée ma rossinante pèse 30kg, et au-delà de 100 kilomètres par jour je sature dès lors que s’y ajoute 7 à 800 mètres de dénivelé.

De l’ordre dans les sacoches

Au bout de deux jours je peine à me souvenir où se trouvent la trousse de toilette, les victuailles, les cordons de merdouilles électroniques. Il faut de l’ordre. D’année en année je m’améliore. J’imagine un jour dédier chacune des quatre sacoches à un contenu immuable. 1 Bouffe/2 fringues/3 linge sale et poubelle/ 4 couchage. Et tente sur le porte-bagage.

De l’ordre dans ses sacoches

Le gestion du linge sale pour moi est un casse-tête. Parfois je pique un fond de lave-vaisselle abandonné aux sanitaires et je frotte. Puis je m’invente une corde à linge avec mes tendeurs et je pris qu’il ne pleuve pas. Sinon je traine mon linge à sécher jusqu’à l’étape suivante. Le linge de vélo est fondamental, il est technique. J’ai fait une journée en slip et short pour faire people: catastrophe! les coutures du slip ont fini par attaquer « mes jointures cuissières » et j’ai terminé debout sur le vélo.

En revanche avec les chaussettes, même mouillées et sales, ça marche. En pédalant on ne sent rien.

Camper et décamper

Une sérieuse entorse en 2023 après un « cycliste pieds à terre » scélérat

L’arrivée au camping est toujours angoissante. Je me souviens qu’arrivant au bord de la Moselle après une journée exténuante dont un passage aux urgences touloises (Toul), la gardienne voyant mon attelle s’était écriée « encore un blessé, on a déjà eu deux infarctus ce matin! »

Cette fois, j’ai choisi un camping au bord du plan d’eau de Bouzey à Chaumousey 1007 chemin d’Ambafosse (88390). Il est en pleine forêt. Il fait partie de la Fédération les Amis de la Nature France (ANF) animé par des bénévoles avec des prix très compétitifs. 6.72 euros la nuitée avec douche, prise électrique,

Méfiance avec les installations sous les arbres

bouilloire électrique, frigo et abri vélo.

Mais les évènements météo font que parfois la nuit idyllique attendue tourne au cauchemar. On aime s’installer sous de grands arbres protecteurs du soleil mais si l’orage intervient, c’est possiblement la cata. Une grosse branche s’est détachée et a explosé en miettes à ma tête de lit. Je me suis réfugié sous l’abri vélo mais l’eau montait si vite qu’une mare s’est formée m’obligeant à grimper sur une palette de bois.

Ne pas se tromper de camping. Autour de ce plan d’eau il en existe quatre. Regarder ce qui est dit sur le net. J’utilise le site « park4night » collaboratif et gratuit prévu à l’origine pour les camping-caristes mais qui dispose de filtres pour rechercher uniquement les campings, leurs prix et les avis récents. De plus vous pouvez obtenir votre itinéraire vélo « avec approche sonore » (Waze en cochant vélo) pour ne pas vous tromper.

L’autre déconvenue en camping, c’est la java. Il faut bien se souvenir que tous les campeurs ne rêvent pas la nuit. Beaucoup sont là pour faire la fête avec les voisins jusqu’à tard dans la nuit. Mon camping était plutôt calme loin de la route, mais de l’autre coté du plan d’eau le camping « 4 étoiles ». Avec son lot de touristes venus d’Europe du Nord logés dans des bungalows et qui chaque soir veulent en découdre avec la Chouffe de la Brasserie d’Achouffe. Le Karaoké jusqu’à 2 heures du matin achève de me faire douter de la pertinence de mon plan vélo-camping.

Linge pas sec, nuit d’enfer, tente mouillée, nourriture attaquée par les souris, faut gérer!

Epilogue

Je quitte le réservoir de Bouzey non sans avoir parcouru à pied ses 7 km en guise de balade

Je quitte le réservoir de Bouzey de bon matin. Les tentes modernes se plient facilement.

J’avais prévu de prolonger mon voyage vers mes terres natales. Mais comme rien ne m’était imposé, j’ai choisi de faire demi-tour en agrémentant mon voyage par un détour non encore exploré, la Voie Verte des Hauts-Vosges en direction de Cornimont.

Epinal et le charme de sa station météo fin XIX eme siècle

La Voie Verte des Hautes-Vosges est très prisée parmi les amateurs de vélos randonneurs, les cyclo-sportifs la délaissant du fait des chicanes nombreuses qui la ponctuent à chaque intersection. Le train était prioritaire au siècle passé, les cyclistes non.

Mais son revêtement est parfait, le tourisme y bat son plein surtout depuis que des septuagénaires bien enrobés se sont mis au vélo électrique.

Je vous recommande un arrêt aux gorges de Crosery, un site remarquable où la Moselotte, affluent de la Moselle, a percé le granite des crêtes puis celui de la Thiéfosse.

Arrivé au terme de la Voie Verte à Cornimont, une grande place aménagée. Les rayons du soleil dardent déjà les bras et les mollets. Je me réfugie sous une ombre. Mon sandwich au jambon cru acheté à prix d’or chez Hocquaux à Remiremont ne passe pas. Alors je gonfle mon oreiller et je fais une sieste.

Où sont les poubelles?

Les familles arrivent, garent leur voiture et sortent les vélos. Elles vont partir en balade. Le monsieur venu de Belgique m’aborde « où sont les poubelles? ».

Des poubelles? il n’y en plus, lui dis-je…

Chez nous il y en a partout, me répond-il

Le phénomène de la disparition des poubelles commence à faire des mécontents. Surtout chez les cyclistes obligés de trainer leurs ordures dans les sacoches. Rien qu’à mon camping de Chaumousey, l’association n’a que des composteurs. Pour les emballages, il faut sortir…et pour les verres, c’est à un kilomètre. J’ai donc quitté mon camping avec les bouteilles tintantes dans les sacoches.

Toutes les haltes de la Voie Verte sont aussi dépourvues de poubelles.

Je m’étonne de cette initiative environnementale qui vise à supprimer toutes les poubelles sur la voie publique. in fine n’encourage t-on pas les dépôts sauvages?

Finalement il me reste le plus difficile après Cornimont. Le soleil est brulant. Je dois monter à Ventron et au col d’Oderen.

Ventron

Enfin le col est atteint. Je puise dans mes maigres réserves pour y parvenir. Les motos, les voitures sont pénibles sur cette route habituellement peu empruntée.

Au col d’Oderen

Au total environ 200 km dans un terroir connu. En bref un aller et un retour. Hier j’ai parcouru 109 km en 7h30 de vélo. A moins de 40 km de chez moi j’aurais mauvaise grâce à loger à nouveau au camping, alors je pousse les feux et je rentre at home. J’ai pris soin de peser mon vélo à l’arrivée comme si j’avais eu des doutes sur le poids transporté. 30kg 400. Je suis dans la norme.

Epinal, le vélo en fête

La grande parade à vélo a fait le tour du centre-ville, au départ du village vélo. Premier Prix: Un vélo à assistance électrique Moustache Bikes pour les adultes, des vélos enfant et plein d’autres cadeaux ! (Epinal-Infos)

Quatre jours de cyclo-camping

Je vous ai quitté le 31 juillet en plein cœur de l’été. Sans rien dire. Ni combien de temps, ni où j’allais. J’avais imaginé le lac de Constance, le tour du Luxembourg, puis je suis revenu à des choses moins complexes et moins longues, un tour dans les Vosges, sa montagne et sa plaine.

Grand bien m’a pris, cette semaine qu’on annonçait pluvieuse s’est avérée catastrophique sur le plan touristique.

A la pluie s’est ajouté un vent tenace capable de décourager les cyclistes les moins endurcis.

Le récit est présenté chronologiquement. Vous pouvez donc me lire jour après jour car j’ai été un peu long.

Thann- Raon-l’Etape (51km/1099m)+ (51km/380m)

Premiers kilomètres avec mon vélo. Je grimpe lentement la vallée de Thann en me bagarrant avec mon compteur Garmin. Bref j’arrive à le démarrer pour de bon à Bitschwiller. Une première bosse pour me hisser au bord du lac de Kruth me donne à comprendre que je vais devoir jongler avec les pignons.

J’ai 30 kilos de machine avec les bagages.

Au pied du col de Bramont, je commence à mouliner. Je suis dépassé par plusieurs randonneurs. Un cyclo de Thann fera un peu causette avec moi. Son vélo de course est équipé à la fois d’une boite Rohloff et d’un dérailleur ‘pour rassurer son cardiologue » me dit-il; je n’ai pas tout compris l’intérêt. Mais il grimpe vite et disparait rapidement.

Je retrouve la jeune cycliste en haut du col de Bramont. Elle vient du club cycliste d’Illzach et me confie n’avoir qu’une brosse à dent pour passer la journée chez sa grand-mère de la Bresse.

Montée à Belle-Hutte puis descente à Xonrupt. Xonrupt a rendu sa route du lac en sens unique dans le sens antihoraire et n’a rien trouvé de mieux de consacrer la partie gauche (coté rives du lac) aux cyclistes et piétons . Je ne suis pas convaincu par ce dédale de bornes plastique. Je ne m’arrête pas, il fait moche.

Je file à Gérardmer manger un sandwich au bord du lac. Les touristes sont emmitouflés comme en automne et semblent en perdition.

A Gérardmer, les esquifs ne trouvent pas preneurs

A Gérardmer, je reprends la route. J’étais à mi-chemin de mon itinéraire. Direction Raon-l’Etape.

Avec une petite escale à Saint-Dié des Vosges. La montée au col de Martimpré (797m) n’est pas très agréable car c’est une route très empruntée notamment par les camions. Déjà passé par là en 2017 avec Jean .

Saint-Dié des Vosges a un centre ville qui ne manque pas d’attraction avec une longue rue de commerces et un parc agréable sur les bords de la Meurthe.

Après avoir constaté les exploits des jeunes à trottinette, je reprends ma route

Saint-Dié veut bien des vélos, mais pas trop. La bande fait l’épaisseur du trait. Prière de bien viser. (quai Jeanne d’Arc)
un virtuose. il était déçu de son rétablissment car il a réussi tous les autres. Bravo champion!

Le Villé. Je me trompe alors qu’il suffit d’aller tout droit. Et je grimpe…jusqu’à interviewer un riverain. Demi-tour. Cette route, qui longe la voie rapide N59 est munie par endroit d’une signalisation trompeuse comme par exemple « réservée aux riverains ». Elle m’a coûté un écart inutile.

Des forces gâchées par un détour inutile

Me voici enfin arrivé au camping Vosgina de Moyenmoutier qui surplombe la voie rapide à l’entrée de Raon l’Etape. Encore trompé, je fais demi-tour car j’ai oublié de monter la côte à droite.

Camping Vosgina à Moyenmoutier

Le camping Vosgina est dans un joli cadre de verdure bien entretenu et fleuri. J’ai payé 12.22 euros pour ma tente et mon vélo douche comprise. Lorsqu’on arrive l’accueil est important car on est fatigué et on souhaite que les formalités soient simplifiées.

Papiers, s’il vous plaît

Attention, tous les campings ne disposent pas de papier-toilette!

A Vosgina j’ai une feuille à remplir, nom, prénom, adresse, mail et tel. Puis je me place où je me veux. J’arpente les lieux mon vélo à la main. Il faut savoir choisir. Là où attacher son vélo pour la nuit, pas trop loin des sanitaires (surtout si on doit se lever à mi-nuit…), assez loin du bar bruyant, pas trop près des mômes qui braillent, le plus éloigné de la route, pas trop sous les arbres s’ils viennent à tomber sous les rafales.

bien choisir son emplacement avant de monter la tente

C’est le lendemain matin qu’on vérifiera si l’on s’est trompé. Vosgina a un gros défaut: il est placé au-dessus de la N59 Colmar-Nancy et donc soumis a un vacarme routier nuit et jour.

Le matin en me levant, le bar du camping me servira de point d’ancrage. Que vais-je faire? il pleut abondamment et la nuit ma tente a été malmenée sous l’assaut des rafales de vent. Je regarde la télé. Une structure gonflable s’est envolée à Saint-Maximin-la Sainte-Baume. Heureusement un croissant m’attend et un bon café. La patronne se désole, « je ne vais avoir que des départs ». C’est là qu’on voit la fragilité des métiers du tourisme face à la météo.

Quoi faire lorsqu’on n’a qu’une tente minimaliste dans laquelle je ne peux que ramper?

Je ramasse mes affaires une à une sous la tente et je les place dans les sacs plastique dédiés, le linge de vélo, le linge civil qui ne m’a pas encore servi, le linge sale, l’électronique, le matériel de toilette, le ravito.

Le ravito

Le ravito pour moi c’est le reste du sandwich de la veille et un paquet de madeleines longues. Rien d’autre.

En terme d’alimentation pendant ces quatre jours, j’ai mangé trois sandwichs, deux croissants, un part de flan, une pizza, et mon demi-paquet de madeleines longue. J’ai oublié aussi un paquet de chips dont il me reste la moitié au retour. Je m’arrange pour toujours avoir sur moi un reste de quelque chose.

Et coté boisson? mon eau de voyage, toujours avoir de l’eau dans le bidon c’est fondamental car outre pouvoir la boire on peut aussi se laver les mains ou nettoyer une plaie. J’ai trainé aussi avec moi depuis Gérardmer une canette de Coca. Je l’ai bue hier à Remiremont en même temps que j’ai achevé mon sandwich d’Epinal. Très bon avec thon, œuf, salade et tomate (5 euros Le Moulin du Château à Epinal). Mais le soir à l’arrivée au camping, je ne me refuse pas une bière.

Réflexion faite, je dois partir. Un grand coup de tonnerre vient sonner l’heure du départ. La tente démontée à la hâte pour emporter le moins d’eau possible avec elle. J’ai revêtu le pantalon étanche avec nez de chaussure. C’est très inconfortable, trop grand et ça frotte à chaque tour de pédale. Je ne suis pas au top avec cet équipement. En revanche imperméable haute visibilité et casque revêtu d’une calotte étanche.

Raon-l’Etape- Domremy-la-Pucelle (112km-1000m)

Mon étape du jour passe par Baccarat, Charmes, Thorey-Lyautey

Je vais entrer en Meurthe-en-Moselle pour une étape que je jugerai la plus difficile. J’ai presque quitté mon camping à regret.

A Baccarat, on m’observe comme un martien.

A Baccarat, je m’interroge. On m’observe comme un martien déambulant devant les magasins de cristal. Je suis un peu désemparé par le temps de ce 1er août. Je sais que toute la journée je vais devoir pédaler avec une orientation à l’ouest. Pas de cols mais pourtant 1000 mètres de dénivelée à l’arrivée à Domrémy

les relevés de vent Météo-France à Nancy le 1 er août. 20 à 25 km/h de vent de face et des rafales jusqu’à 50 toute la journée. Avec bagages mon offre au vent est totale

Ce parcours entre Meurthe et Moselle et Vosges n’a pas été le plus agréable.

A Damas-aux-Bois, la pluie s’est calmée, mais pas le vent. Il ne se calmera jamais. Une longue forêt interminable avant d’atteindre Charmes, des bosses nombreuses qui me ralentissent et enfin j’arrive à Charmes sur les rives de la Moselle. Un sandwich que je mange au bord de l’eau sous l’ancien lavoir très mal mis en valeur et envahi de crottes de pigeons.

Moyenne et guidon

En matière de moyenne, j’avais en tête mes scores précédents de 15 km/h. Ici mon Garmin m’annonçait des chiffres qui ruinaient mon moral. J’ai éteint l’écran. Au final à Domrémy, il affichait 11.6 de moyenne. Mais en réalité il comptait mes arrêts. Finalement cette étape en roulant a été accomplie à 14.1, ce qui compte tenu de la météo me rendra de la sérénité . A vélo on croit que rouler moins vite fatigue moins mais en contrepartie on pédale plus longtemps. Elémentaire mon cher Watson! Et il faut bien arriver avant la nuit. Ce n’est d’ailleurs pas le bon argument car les heures passées sur le vélo engendrent découragement, mal aux fesses et aux mains qui ne trouvent plus d’appuis reposants. Avec un guidon « monoplace » on cherche d’autres appuis comme sur un cintre course. Je ne trouve que les mains à plat, les mains au centre ou les mains en bout de tube pour me soulager. Il me faudrait des cornes de guidon.

Le charme de la gare de Charmes.

Jusqu’à Gripport, la Voie Verte qui longe le canal de l’est en direction de Nancy.

C’est confortable et fastoche, on descend la Moselle ou on la remonte sans s’en apercevoir

La Moselle se répand facilement

Mais le plaisir dure peu. Je sors à Gripport et je me trouve face à un mur. Au km 60, 120 mètres de déniv avant de franchir la N57. En haut la douanière me dit « pédale! » car je la gène pour contrôler le véhicule qui arrive derrière moi. La fonction publique est intransigeante.

Par la suite de mon voyage, je n’ai pas grand chose pour m’occuper. Certes la campagne est jolie avec ses près, ses collines et ses vaches mais l’habitat est clairsemé. Xirocourt, Praye, …J’aperçois sur ma gauche la colline avec la basilique Notre-Dame de Sion, haut-lieu de dévotion sous les ducs de Lorraine. Avec regret, je n’aurai pas le courage d’y monter. Bien sûr je suis déçu.

Je ne verrai Sion que d’en bas. La tour fait 45m de haut

Mais je me dis intérieurement que j’aurai à voir le château de Lyautey à… Thorey-Lyautey (135 hab.). Non! le château est entouré de murs, de plantations, on ne peut que l’apercevoir et je ne le photographierai pas. J’observerai de loin sa belle facture et curieusement ses toitures de gris et d’orange. Le maréchal mourra en 1934 dans ce château.

J’arrive enfin à Domremy-la-Pucelle non sans avoir dû gravir au km 105 la terrible côte de Jubainville.

Domrémy-la-Pucelle. Pas sûr

Un cycliste ici, ça se remarque. Une voiture s’arrête pour m’applaudir comme au Tour de France, un autre klaxonne. Manifestement le lieu semble réputé pour être casse-pattes.

A Domremy (on est tenté d’écrire Domrémy, mais prudence c’est mal venu depuis que le sénateur Albert Voilquin fit passer au pilon tous les timbres de la maison de Jeanne d’Arc édités en 1970 parce qu’il y avait un accent aigu sur le e) un grand champ d’un hectare au moins qui ressemble à une pâture. Un caravane, trois camping-cars, trois cyclistes dont un cargo et trike. Dans le petit chalet bois, la jeune fille m’accueille, presque étonnée à cette heure. Il est déjà 19 heures. Je me loge entre le chalet et les sanitaires. Une douche chaude. J’éponge le reste d’eau du matin dans la tente.

Domremy, le camping 11,12 euros. Au coin de la toiture, une sacoche mal fermée remplie d’eau le lendemain matin

11,12 euros la place avec douche et électricité.

Mais aucun resto à l’horizon. Domrémy, 88 habitants, périclite. Toutes les échoppes sont fermées. Jeanne d’Arc ne paie plus. L’hôtesse a tout prévu, elle a une petite épicerie. Je me rabats sur un paquet de chips car je n’ai pas de réchaud pour cuisiner. Je me demande si je ne devrai pas ajouter cet ustensile pour y cuire des pâtes une fois prochaine ou chauffer du café. On m’offre un adaptateur pour recharger l’iphone qui ne servira pas, il a plu tout le temps. Heureusement ma Power Bank toute neuve va largement suppléer au manque de courant)

Domrémy, la place du village

Avant de me coucher, je vais voir la maison de Jeanne d’Arc. Fermée. Pour accéder il y a à présent une billetterie. Moi qui suis un autochtone des lieux né à 10 bornes de là, je reste pantois qu’on cherche à faire du fric avec cette baraque enduite à la chaux. Mais les Anglais aiment bien venir voir où habitait celle qu’ils ont cramé.

La nuit fut encore terrible.

Agitée de rafales de vent et d’une pluie redoutable, je quitte Domremy après avoir avalé un croissant en m’abritant sous les sanitaires.

Domremy-Contrexéville (48 km/324m)

Il faut absolument que j’abrège. Inutile d’attendre une accalmie, c’est bouché. La tente repliée en catastrophe, je pédale. Non je ne monterai pas à la basilique. Je la verrai depuis la route de Greux. C’est presque une journée de transition. Je sais que j’ai du mauvais temps mais je ne vais pas loin.

Et pourtant dès le départ, la route de Greux recouverte de larges flaques va m’occasionner le remplissage des chaussures. Ce n’est pas agréable du tout. Les vaches qui ruminent doucement me regardent passer, impassibles. Mais les chevaux m’observent de très loin, intrigués. Je les salue amicalement et j’ai presque honte de murmurer à l’oreille des chevaux. Puis pris d’un doute, je regarde autour de moi pour m’assurer que je suis seul.

Harchéchamp

J’arrive dans mon village natal. Il n’y a plus grand monde de ma connaissance. Des maisons en vente. Je grimpe au village voisin. Un tour au cimetière voir nos sépultures assaillies de pissenlits. Une désolation.

Barville

Puis je repars en direction de Contrexéville. Atteindre Gironcourt sur Vraine, la célèbre usine d’embouteillage.

Contrexéville, c’est l’autre ville thermale, la petite sœur de Vittel à 4 kilomètres de là. Une ville de 3000 habitants qui tant bien que mal cherche à survivre à sa réputation de ville d’eau bienfaisante. J’ai un avis sur la question des villes thermales mais je le garde pour moi tant que la Sécu paie…

Le camping de Contrexéville assure son activité avec 80% de sa clientèle dépendante des thermes. C’est dire qu’un mois d’août apocalyptique ne le dérange en rien. J’aurai droit à un grande prairie coté rue le long des bungalows.

Au camping à Contrexéville (20.30 euros dont 10 euros pour le linge) observez les arbres qui ploient derrière la haie. Nous sommes sur la colline de Contrex rue du 11 septembre ( 2001)

Le sol de ma tente est plein d’eau. J’éponge avec une serviette avant d’y étendre le matelas.

Le service est très complet. Je vais laver et sécher tout mon linge pour 10 euros.

Puis je pars à pied en ville visiter les thermes distants d’un petit kilomètre.

La majestuosité des thermes est impressionnante. Et en plus on peut remplir sa bouteille gratuitement
Que c’est beau la richesse du temps jadis

L’établissement « hydrominéral » a été reconstruit entre 1908 et 1910 avec des fresques en mosaïque ton bleu de bel effet.

Il n’y a plus de Rolls et de Bentley comme on pouvait en voir dans le passé devant le casino

Comme c’est jour de relâche, je m’offre une pizza et une bière à Contrexéville.

Quelle faute de goût!

Contrexéville-Thann (144km/1247m)

Le vent a soufflé en rafale toute la nuit. Ma tente se gonflait et j’ai craint la catastrophe. Finalement je dormirai par intermittence et sans dégâts.

Une fois mon matériel rangé il ne me reste plus qu’à prendre la route. Je fais un pari, abréger mon itinéraire en sautant une étape car le temps n’est pas à l’amélioration.

Avatar avant le départ, je n’arrive plus à ouvrir l’antivol sur la roue arrière du vélo. En quête d’une pince, je le coupe sans difficulté. Une cochonnerie de supermarché très peu dissuasif pour les professionnels de la chose.

Rejoindre Remiremont en passant par Epinal et non pas par Darney, c’est ma décision qui devrait me permettre de rentrer chez moi directement.

rejoindre Remiremont par Dompaire et Epinal plutôt que par Darney, telle est ma décision.

J’ai gardé un mauvais souvenir de cet itinéraire de l’année 2022 du coté de Xertigny, on peut le revoir ici. J’écrivais alors « La sortie de Xertigny en direction de Bellefontaine est une épreuve douloureuse. Je pédale assis désaxé car j’ai le périnée entamé. Dans la montée de la ville un ensemble tracteur me frôle et je manque d’être déséquilibré sur le bas côté de la chaussée »

Je ne récidive pas.

Prendre la D165 est aussi risqué car la route est à grande circulation au moins jusqu’à Dompaire où l’on profite au moins d’une voie verte ancienne voie ferrée là où la D166 passe en quatre voies. Les cadavres d’animaux, seuls les cyclistes les voient. Chat, renard, hérisson, fouine,…c’est un bestiaire de viscères éparpillés. J’oublie les petits oiseaux et les rapaces.

C’est un bon pari car je vais bénéficier d’un vent favorable qui me porte dans les montées en étant à découvert sans forêts. Je grimpe le col du Poirier haut la main tout en réduisant ma dénivelée d’environ 350m.

le col du Poirier entre Vittel et Epinal est balayé par le vent

Je monte à la table d’orientation, le temps est bouché en direction de Mulhouse

col du Poirier, nuages pas rassurants vers l’est sur le massif

A Madonne-et-Lamerey, l’étonnante borne de Koufra

borne du serment de Koufra

Arrivée Uxegney non loin d’Epinal.

La Voie Verte longe le canal de l’Est. A cet endroit il est à moitié vide du fait que le lac de Bouzey qui soutient son niveau se trouve en travaux de mise en conformité.

le canal de l’est à Uxegney

Je parcours un ensemble d’écluses qui me conduisent jusqu’à Golbey, la banlieue d’Epinal. Puis je reprends la Voie Verte jusqu’à Epinal alors qu’il se remet à pleuvoir.

Un engin barre la route pour tronçonner un arbre tombé. Après quelques minutes sans qu’on daigne m’octroyer un regard, je passe avec difficulté en me tenant aux ridelles du camion dans l’indifférence totale des deux agents.

La Voie Verte n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse comme pour la vraie route.

Puis me voici à Epinal. Beaucoup de signalisation au sol pour les vélos. Au moins il y a de la peinture. Assez de quoi affoler les conducteurs au volant qui sont très peu tournés vers le vélo.

la Moselle à Epinal

Mon sandwich de la rue François Blaudez est excellent. Un beau jardin le long de la rue Gambetta fera l’affaire pour le déguster d’autant qu’il y a une pompe à eau à coté.

Puis je repars toujours sous la pluie en ayant pris soin de garder une partie de mon casse-croûte.

Il est 12h45.

Programme de l’après-midi, rejoindre Thann du km 54 au km 144 soit 90 km.

Je connais l’itinéraire pour l’avoir déjà pratiqué. Premièrement rejoindre Remiremont. Je tente la rive coté Archettes, Jarménil et Eloyes.

A Dilla-sur-le-Rupt, la rue des Chênes est barrée, on renforce le pont du ruisseau du Ramier. Quelle chance, on a épargné la déviation pour les vélos et les piétons, un ponceau en bois a été édifié. Merci, merci, merci mille fois d’avoir pensé à nous sur cet itinéraire cyclable recommandé.

Quelques sueurs à Nexixard avant d’atteindre Saint-Etienne-les-Remiremont

A Remiremont je pense terminer mon sandwich d’Epinal au bord du lac et profiter d’un Coca. L’établissement est fermé. Un 3 août, c’est incompréhensible.

selfie au plan d’eau de Remiremont, un truc qui flatte le moi

Je ne suis pas encore trop cuit pour aborder la montée jusqu’à Bussang. C’est une ancienne ligne de chemin de fer qui monte régulièrement même sans entraînement. Hormis les nombreuses chicanes qui interrompent notre avancée, la piste est de bonne qualité et on n’y trouve pas de véhicules autres que des vélos… et des trottinettes.

le fameux giratoire de Dommartin-les-Remiremont suscite l’étonnement. Un cyclo-campeur en fait même le tour à pied avec son attelage.

Finalement je ferai ma dernière pause à l’entrée de Rupt-sur- Moselle.

On distingue très bien la table où je me suis arrêté pour finir mon sandwich d’Epinal toujours aussi frais et savoureux. Juste avant on doit traverser à pied la D466 mais les automobilistes s’arrêtent même avant que j’aie mis pied à terre.
Voici les prémisses de la montagne vosgienne que j’aime tant (Xoarupt)

A Ramonchamp, je ne résiste pas à quitter la Voie Verte sur quelques mètres pour contempler ces vestiges du paternalisme ouvrier

l’entrée de l’usine et son petit clôcheton (une petite cloche sur le o, j’aime bien) pour sonner l’heure de la sortie
usine (filature?) abandonnée qui rappelle un peu un édifice religieux (rue de la filature)

Enfin la fin de la Voie Verte des Hautes Vosges, Bussang.

Une mnute d’arrêt, tout le monde descend.

La garde de Bussang devenue Office du Tourisme avec le bureau du chef de gare et le bureau du sous-chef de gare. La hiérarchie « en râteau » n’était pas encore d’actualité.

Je remplis mon bidon et run pour le col de Bussang.

En montant Bussang, chambres d’hôtes les Sapins
descente de la Thur par la voie verte 331

Contraste saisissant en arrivant en Alsace nos deux Voies Vertes de part et d’autre de la vallée sont une mosaïque de macadams rapiécés et quasiment à l’abandon. Chaque élu faisant selon son bon vouloir sans contrôle d’aucune autorité dédiée à ces itinéraires de mobilité dite douce où l’on se fait secouer la paillasse.

Dernière innovation, deux dos d’âne en coussin berlinois avec d’énormes blocs de béton de part et d’autre à Willer-sur-Thur pour réduite la vitesse des bagnoles

un ralentisseur sur une Voie Verte, quel mépris du vélo! admirez le revêtement en tôle ondulée!

Non décidemment l’Alsace n’a rien compris au vélo. A part faire de la com pour la route des vins avec des vélos électriques. Jamais je ne recommanderai cette Vois Verte aux visiteurs étrangers.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.

Arrivé at home à 19h20

La carte de ce voyage est disponible ici à quelques variantes près.

Au total ce voyage fait 406 km et 4052m.

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Saint-Dié/Epinal, la ligne va rouvrir

Saint-Dié, la gare

Une convention vient d’être signée entre la SNCF et la région Grand Est. La ligne abandonnée pour vétusté le 22 décembre 2018 va être rénovée et le trafic pourra reprendre en 2022.

48 kilomètres en 53 minutes.

Les potins du lundi

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Concrétion cycliste à Epinal. Au diable les vieux biclous!

Epinal passe à l’électrique.

 

J’avais consacré à Epinal (Vosges) un billet en janvier dernier.

La semaine fédérale de cyclotourisme s’y préparait et je voulais, de visu, me rendre compte de la culture vélo de la capitale vosgienne.

On sait par la suite le retentissement qu’a eu cette semaine dans la Presse locale et sur les réseaux sociaux.

10 à 12000 cyclistes d’un coup, ça marque forcément les esprits des locaux.

J’y suis retourné (15 septembre).

Justement, je suis bien tombé, c’était la fête du vélo dans les rues de la ville, une sorte de réplique minime de ce tremblement de terre vécu lors de la semaine fédérale début août.

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tandem pour couple fâché.

Encadrés par la police municipale, plusieurs dizaines de cyclistes ont arpenté les rues spinaliennes.

Jeunes et moins jeunes, vélos décorés, l’ambiance était joviale.

Il y a donc des cyclistes à Epinal.

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fête du vélo à Epinal

Ce fut un scoop pour moi qui n’avait croisé en janvier dernier que deux compères se rendant à la messe. lire l’article

Aux stands d’animation, une longue file…ce sont les candidats à la gravure Bicycode que vient de généraliser le gouvernement Philippe lors de l’annonce d’un nième Plan Vélo.

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l’attente pour graver son vélo avec le Bicycode

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prototype VAE en bois, dans la capitale du bois c’est normal

Mais là où j’hallucine, c’est de voir tous ces cyclos le long du canal habillés de pied en cap comme de purs cyclotouristes, chevaucher tous des vélos à assistance électrique.

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La Maison du Vélo à Epinal, le VAE a le vent en poupe

Sur le coup, j’ai cru à un défilé promotionnel de la marque locale Moustache.

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Ce cycle électrique Moustache trône à la Maison du Vélo

Renseignement pris à la Maison du Vélo, non les cyclos d’ici apprécient massivement le tout électrique en raison des côtes qui entourent la ville…et Épinal jouit manifestement d’un engouement pour le cycle électrique.

Ne pas tout mélanger, le cyclo électricien se garde bien de participer à la fête du vélo pourtant toute proche.

J’ai compris que le VAE est composé essentiellement de nouveaux venus à ce moyen de détente sans en connaître fatalement la forme rustique, celle où l’on doit pédaler pour de bon et transpirer.

 

 

La semaine fédérale sans fard d’Isabelle

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Le cyclotourisme de masse tel qu’il se pratique à la FFCT (Epinal 2018). On dit qu’un ULM forcené a réussi à se poser sur le terrain d’aviation

Moi je n’y étais pas.

Isabelle, si!

Isabelle peut donc se prévaloir de refléter fidèlement la façon dont elle a perçu cette semaine fédérale de cyclotourisme qui vient de se tenir à Epinal.

Je vous le dis comme je le pense: je suis très content de n’y être pas allé.

Lisez Isabelle et le vélo!

PS: vélomaxou n’est plus membre de la FFCT

C’est quand y’en a trop….

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Défilé cycliste, c’est quand y’en a beaucoup que l’automobiliste devient fou

Pour une fois, je me contenterai de recopier Facebook.

Ce réseau social est un excellent reflet de l’opinion des gens et des automobilistes en particulier vis à vis des cyclistes.

Sans filtre.

La Semaine Fédérale de Cyclotourisme qui se déroule à Epinal permet aux automobilistes de se défouler et de dire leur ressenti à la suite de l’envahissement de leurs routes par plus dix mille cyclistes.

En temps normal, les Vosges comptent à peine plus que quelques centaines de cyclistes et le principe de déplacement dans cette région rurale, c’est le tout voiture.

C’est quand y’en a trop que ça dérange comme disait un ancien ministre de Sarkozy.

Extraits de réactions parues dans Facebook le 10 août 2018…

C’est normal, ils ont en moyenne plus de 65 ans, et on eut le permis à une époque où certaines règles passaient par dessus leur tête… Bref, digne d’un permis dans un paquet de Bonux… Aujourd’hui, ce sont ceux que l’on retrouve à 70km/h sur les routes avec une limitation à 80 !!!

Honteux!!!! Ils font n importe quoi…. pk les faire venir en centre ville??????

Intolérance quand tu nous tiens! 😂 franchement dur à lire vos commentaires ! Même s’il y a des infractions au code de la route je trouve ça génial de pouvoir voir autant de personnes, surtout de cet âge, prendre le vélo pour aller découvrir nos superbes paysages vosgiens… c’est une belle vitrine pour le département… mais bon.. il faut voir un peu plus loin que le bout de votre nez…enfin de votre capot!

Oui une vrai plaie ces cyclotourristes… on en bouffe tous les jours en peripherie d epinal..

Il nous font chier et ne pense pas à ceux qui travaille il s arrête en plein milieu des rond point et il se croit seul sur la route
les lois de circulation sont les mêmes pour tous sauf pour eux trottoirs rond point rien à faire !!
Remiremont ,Gérardmer , Bruyères,Épinal et Vittel le bazar partout et ,on nous dit que les Vosgiens ne sont pas acceuillants
Toujours en train de se plaindre ces Vittelois, après on dit que ça ne bouge pas à Vittel
Jsuis d’accord mais j’ai roulé toute l’aprem et ils me doublaient par la droite c’est un peu dangereux quand même ^^’
Mais traverser de Golbey jusqu’au Decathlon d’Épinal derrière eux là ça fout la haine mdrr
Il paraît que les cyclistes mangent les enfants,pillent les tombes et violent les femmes aussi….
vivement qu’ils partent !!!!!!!!!!!!!!!!
Que les Vosgiens se rassurent, la Semaine Fédérale ne revient en moyenne dans une même région que tous les vingt ans!

Epinal: des cyclos pas réglos?

Epinal, une semaine cyclotouriste controversée

La semaine fédérale de cyclotourisme qui se déroule actuellement à Epinal ne fait pas que des heureux.

La population semble découvrir un mouvement cycliste envahissant sans en comprendre forcément le sens.

Lu sur Facebook…

Que font-ils là?

A quoi ça sert?

Pourquoi ici?

Ils vont rester combien de temps?

D’autres plus perfides interrogent…

« comment des octogénaires osent-ils venir faire du vélo en pleine canicule? »

Bref, le grand raout de la Fédé de Cyclotouriste (FFVélo, ex FFCT) censé valoriser le cyclotourisme de masse semble rater son rendez-vous annuel dans les Vosges.

Mais la semaine n’est pas terminée…

Il n’y a pas de quoi se réjouir de telles réactions car le cycliste de loisir a au contraire besoin de valoriser son image.

Déjà les années passées on sentait que la grande messe des fervents de la petite reine dérangeait dans les bourgades et les chefs lieux de canton.

En cause la trop grande masse de cyclistes – 12000 dit-on – concentrée en un seul point.

Contrairement à l’Ardéchoise, l’autre rassemblement cyclo-sportif, qui a lieu chaque année en Ardèche, la FFVélo ne bénéficie pas de ce capital sympathie qui associe toute une population au vélo avec des relais puissants sur le terrain au niveau des communes et des associations.

La Semaine Fédérale doit à chaque fois roder ses équipes puisqu’elle se tient à chaque fois dans un lieu différent.

En 2019, ce sera Cognac.

On avait déjà vu dans les réseaux sociaux depuis le début de la semaine un certain mécontentement s’exprimer dès le lundi quand les automobilistes se rendant au boulot ont du faire face à des encombrements inhabituels dans les rues d’Épinal, préfecture des Vosges.

Cette fois, c’est le journal Vosges Matin (8 août) qui dans un article intitulé

Des cyclotouristes pas très respectueux des règles

constate le comportement de cette population à deux-roues venue de tout l’hexagone et de quelques pays voisins…

Sens interdits empruntés par les deux-roues, feux rouges grillés, non respect des cédez-le-passage et stops ou bien circulation sur les trottoirs ne sont qu’un petit florilège des règles bafouées par certains adeptes du vélo.

…et d’ajouter:

Mais la palme revient à quelques cyclotouristes qui, peut-être par mégarde, ont été surpris en train de circuler sur la RN 57 !

Encore une fois la FFVélo va devoir se poser la question du devenir de sa formule qui consiste à rassembler autant de cyclistes au même endroit sans mesurer tous les inconvénients qui en résultent.

Si l’argument économique satisfait le commerce local et les institutions – on parle de 5 millions d’euros de retombées – du coté de l’acceptation de la population, ça coince sérieusement.

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Chienne de temps

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vin bleu. chienne de temps

Canicule vient de chien.

D’habitude le temps de chien, c’est le sale temps.

Mais la chienne de temps, c’est la canicule.

Trois nuits sans descendre au-dessous de vingt degrés et c’est la canicule dit Météo France

Soit!

Un qui se frotte les mains, c’est le journal l’Alsace.

La rubrique nécro s’allonge, s’allonge, comme un col de cinquième catégorie.

Nos vieux quittent le navire sans attendre le port

Vu de l’Afrique équatoriale, les bédouins restent impassibles à notre désarroi.

En France, ça cogite.

Pendant que Macron étrenne sa piscine toute neuve avec Theresa à Brégançon, on commence à s’inquiéter des effets durables de ce réchauffement qui revient chaque été.

Les curistes de Vittel vont-ils manquer d’eau pour leurs ablutions?

Nestlé-Waters jure que non.

La vague de décès prématurés dans les Ephad ne va t-elle pas se transformer à la rentrée en affaire d’état comme pour Benalla?

Une qui ne quitte pas Paris, c’est Agnès Buzin, la ministre de la santé.

Pas question de se promener en bras de chemise sur le Vieux Port comme un  de ses prédécesseurs!

Buzin, elle est un peu comme sa consœur Bachelot, prévoyante.

Elle a parait-il acheté des milliers de masques à gaz pour contrer la pollution.

je vais aller siroter un verre de vin bleu

Dans le Haut-Rhin, le Conseil Départemental s’interroge; depuis que les lacs de montagne virent au vert de gris, on se penche sur le phénomène des cyanobactéries.

Les viticulteurs songent déjà aux vendanges, les saisonniers seront-ils revenus de vacances à temps?

Les marchands de clim sont au bord de la rupture tandis qu’EDF peine à faire tourner ses centrales.

Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse

Pour faire bonne mesure, Trump encourage la production de ses 4×4 à huit cylindres.

Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse.

Bon, je vais aller siroter un verre de vin bleu…en attendant la semaine fédérale de cyclotourisme qui commence bientôt à Epinal.

Gare aux coups de chaleur!

 

Epinal-La Maxe

Je continue à remonter le temps.

Le temps de mon voyage à vélo à Valjoly.

Je l’ai déjà dit, à vélo, le regard s’arrête là où l’image s’imprime.

Deux architectures qui s’opposent. Continuer à lire … « Epinal-La Maxe »

Epinal-Thann

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Les gorges de la Moselle à Archettes, très jolies. Je quitte Epinal et l’humidité d’hier m’a entamé le moral et le physique, mes vêtements sont encore humides. Vaude va me donner combien pour la pub?

Je suis rentré.

Mon dernier parcours s’est effectué sans pluie.

Tant mieux!

Mais le temps n’était pas agréable avec seulement 13°C et cette humidité persistante de la veille qui ajoutait à l’impression de froid.

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Le paysage est bucolique dès la sortie d’Epinal

A la sortie d’Epinal, j’ai sagement pris la route d’Arches et de Pouxeux qui longe la Moselle.

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Cette D42 est vraiment sympa et peu empruntée à cette heure matinale

Une route dégagée du trafic routier puisque la 4 voies parallèle la libère des encombrements.

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Au lavoir d’Archettes, je prends quelques notes

J’avais parfois des boulevards pour moi tout seul.

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Est-ce la loco qui montait à Bussang? je ne sais pas

A Remiremont, je tenais à prendre la Voie Verte de la Moselle (ancienne voie ferrée) sans me tromper, sans prendre celle de la Moselotte qui m’aurait fait rentrer par Ventron.

Je ne voulais pas.

Je voulais rentrer au plus vite.

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ça y est je suis sur la voie verte et ses innombrables chicanes, très roulante pourtant sur le plan revêtement. Pente de 1% moyenne jusqu’à Bussang

Au giratoire cyclable de Dommartin, je n’ai plus qu’a remonter les trente kilomètres de voie cyclable jusqu’à Bussang.

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La Moselle à Rupt sur M….Photo piégeuse, pour la prendre, j’ai parcouru une passerelle glissante

 

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Je me demande si j’aurai de la pluie à Bussang

 

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Belle signalétique. La voie Charlemagne, celle que j’ai parcourue de Metz à Thionville. On peut voir le détail ici

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Je ne sais pas si les habitants de Saint-Maurice s’entendent bien avec leurs voisins de Bussang. lire la suite ici

A Bussang, la rue des Sources.

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La source Marie à Bussang

Avec le petit raidillon à 9% qui me propulsera au col.

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Retour en Alsace, je prends l’itinéraire cyclable à Urbès. Quel contraste avec la Voie Verte vosgienne! On est secoués mon bagage et moi jusqu’à Thann. Drôle d’accueil pour les cyclistes de passage! Franchement de ce coté çi de l’Alsace on est en retard d’un wagon ou d’un métro si vous préférez

Je me laisse couler jusqu’à Thann.

Mon vélo est couvert de boue depuis hier.

Il sera le premier à passer au shampooing.

89 km / 580 m

Repos!

 

 

 

Epinal – Metz

Aujourd’hui Epinal -Metz.

Excellent parcours jusqu’à Charmes par la voie verte.

Ensuite des montagnes russes jusqu’à Metz.

Cet après-midi j’ai pioché dans mes réserves.

130km et 1100m de dénivelé

Epinal dans les Vosges

Hielle, la gare au temps du trainLa petite gare de Hielle sur la voie verte

Epinal ma première étape du voyage vers Valjoly.

Après Bussang, je prends la voie verte qui fait la fierté des Vosgiens.

Piste agréable mais nombreuses intersections qui obligent à être prudent.

Surprises! Je croise deux groupes cyclistes de LRV Rixheim en vadrouille par là.

A Remiremont après le pique-nique au bord du plan d’eau, je prends le col de Raon: ça monte bien malgré la chaleur caniculaire.

Puis je rejoins Archettes en compagnie de l’ami Lomoberet qui est venu à ma rencontre gentiment.

Beau voyage avec grand beau temps.

Mon bagage ne m’a pas trop handicapé, juste un guidonnage si l’on veut passer en danseuse; il faut donc rester assis.

95km

Demain gros tronçon avec Epinal-Metz au programme.

Epinal capitale du vélo vosgien, vraiment?

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Vélomaxou est parti ce dimanche à la chasse aux vélos à Epinal. Je suis rentré bredouille

La semaine fédérale de cyclotourisme 2018 aura lieu dans les Vosges, au départ d’Epinal, du 5 au 12 août 2018.

Les retombées économiques sont évidemment intéressantes pour le commerce local, la restauration, l’hôtellerie et le tourisme en général, chaque cycliste dépensant en moyenne 70 à 80 euros par jour.

Vélomaxou est allé jeter un œil du coté de la capitale vosgienne, Epinal, histoire d’en mesurer les atouts quelques mois avant ce grand rassemblement du gotha du cyclotourisme national. Continuer à lire … « Epinal capitale du vélo vosgien, vraiment? »

Epinal, Jacques toujours pas content

Rue de Remiremont à Epinal, des véhicules stationnés sur une bande cyclable peu matérialisée (image mars 2014)

C’était en mars 2014 que Jacques nous faisait remarquer qu’il était difficile de pédaler avec son vélo dans la rue de Remiremont à Epinal (voir l’article). Continuer à lire … « Epinal, Jacques toujours pas content »

Epinal, Jacques n’est pas content

46 rue de Remiremont à Epinal

Théoriquement, c’est une belle bande cyclable (cliquer sur ce lien)

Mais en réalité, voila ce qui se passe un peu plus loin (cliquer sur ce lien)

Bref, c’est un joyeux bazar où les garagistes confisquent la voie publique pour faire leur commerce.

On se demande même s’ils paient un droit d’occupation de la piste cyclable.

Continuer à lire … « Epinal, Jacques n’est pas content »