Parcours atypique. 25 km de ville, 30 km de Gravel et 25 km de route de Notre- Dame-de- Londres à Montpellier
Je commence par quitter la ville qui ne comporte pas d’itinéraire fléché pour cycliste. Alors je cherche les sorties possibles parmi les autochtones à vélo qui vont au boulot et se déjouent de tous les traquenards.
ancienne route dont les cyclistes ont hérité
Puis je me retrouve sur une voie verte. VTC minimum. Après avoir perdu la trace deux fois j’arrive à St Mathieu de Tréviers .
Il ne reste plus qu’à grimper le Pic par la route.
A St Martin de Londres rien à boire au bistrot, la dame ne prend pas le « sans contact ».
Il faut que je perfectionne mon paquetage. Avec la peinture à l’huile, la question urgente se pose à la fin: comment ramener son tableau pas sec?
Aujourd’hui j’ai glissé le format 30×40 dans la sacoche. Parfait! Pour les plus grands formats, je vais devoir inventer un truc.
Je commence à déambuler dans les rues avec mon bardas qui cliquette. Soleil dans le dos. Je m’installe dans les contre-allées du Peyrou. Bruit infernal du trafic en contrebas et bourrasque de vent encore frais.
Puis j’esquisse.
Runners et chiens toute la matinée.
J’ébauche le Pic St-Loup dans le lointain et mon clocher. Un platane en appui à gauche.
Deux heures pour passer le temps et je retraverse la ville au pas jusqu’à la Comédie.
Mon vélo convient très bien à la découverte de la ville
Découvrir une ville à vélo, c’est aussi une autre façon de voir la ville, de la connaître, de la sentir et de la parcourir dans toutes ses perspectives.
Je flâne au marché aux puces
Pouvoir s’arrêter, retourner sur ses pas, reprendre sa route, quitter un grand axe pour s’aventurer dans des artères étroites ou dans le cœur historique où la voiture ne passe pas, puis fuir vers les périphéries derrière un routier qui, seul, connait les astuces pour quitter la ville au plus vite. Les sorties de ville et les destinations inter-quartiers n’existent pas à Montpellier.
J’avise un chemin caillouteux et étroit, et me voici derrière l’hôtel départemental tout seul avec ce joli plan d’eau
Une fois l’itinéraire appris, je reviens sur mes pas et je reprends mes découvertes. Je m’arrête pour photographier, regarder les gens attablés aux terrasses qui profitent du farniente. Finalement je m’attable aussi.
Comme c’est bizarre cette saucisse sur une chambre à airexplorer les ruelles étroitesle tram, l’autre moyen de visiter la villeici le tram ne vient pas, mon vélo si!est-il un vrai ou un faux?21 km en ville. La ville a beaucoup fait pour le vélo, toutes les artères comportent des voies cyclables double-sens. Méfiance aux carrefours!
Je démarre seulement mon GPS à Uffholtz. Il suffit d’oublier d’appuyer sur la touche au départ de chez soi et je « me vole » sept à huit kilomètres sur mon bilan journalier. Rien de grave, ces kilomètres ne seront pas pris en charge dans ma comptabilité quasi notariale de mes états de service.
Un itinéraire de plaine
Est-ce important de ne pas savoir si son activité physique est constante? en hausse? ou en baisse? Je ne le sais pas. Je pratique ainsi depuis toujours. C’est un peu communiste cette méthode qui consiste à mesurer ses performances. Pourtant je n’ai pas d’objectifs à atteindre comme dans les kolkhozes. Stakhanov est mort en 77 dans l’oblast de Donetsk que les Ukrainiens revendiquent.
Le 30 août 1935, on rapporte que Stakhanov et ses trois collègues ont extrait 102 tonnes de charbon, un record, en 5 h 45 min de travail, soit quatorze fois son quota7. De ce fait, il gagne 200 roubles au lieu des 23 à 30 qu’il avait habituellement8. (Wiki)
Je n’ai plus d’objectifs, mais j’ai varié mes pratiques. je me suis mis à faire un peu de course à pied et du cyclo-camping, l’été. Le VTT va s’éteindre pour moi progressivement. Devenu trop physique, je manque de puissance. Je vais le remplacer par du parcours VTC (tout chemint) beaucoup plus accessible en panachant route et chemin.
Jusqu’en 2015, je m’amusais à produire de beaux graphiques en couleurs
Mes états de service en 2015
Mais depuis 2015/2016, j’ai mis entre parenthèses le tableur et ses graphiques.
J’ai un ami émule de Stakhanov sans le savoir. Depuis sa retraite, il s’est mis à courir après les kilomètres sur son vélo. Je ne sais pas s’il dort bien. Il y a des mois où il est en retard. Lui, son juge de paix, c’est 100 km par jour, cinq jours sur sept. C’est pratique: quand la fin du mois approche, il devra avoir 2000 km dans les pattes! Il commence par tangenter Thann, c’est là que le croise, en venant de Mulhouse, puis il file vers Belfort.
Aujourd’hui fort vent envoyé par les Belfortains qui profitent toujours de la trouée pour nous envoyer quelques effluves.
J’échafaude une stratégie pour le retour. On pourrait aller jusqu’à Strasbourg les pieds sur le guidon, mais après il faut revenir. Je fais donc toutes les bordures arborées pour me protéger une fois le retour entamé.
image du passé industriel alsacien C’est toujours émouvant de passer là sur ce carrefour désaffecté (à Berrwiller). Trois stèles et un calvaire. J’en ai parlé ici en 2016
A Wittelsheim, un brave me dépasse et me salue alors que je renâcle le long de la Thur. la piste est de plus en plus pourrie, les racines émergent et écrasent nos urètres déjà fort sollicités. Le Conseil Départemental se rend coupable d’agacer nos prostates.
Une fois ma soupape soulagée, je suivrai le Pape à la télé qui rend visite à Notre Dame de la Garde. Le monde mystique me fascine dans ses mises en scène.
Le vélo dit utilitaire est un moyen de transport qui est considéré comme l’une des alternatives cohérentes pour la mobilité de charges en centre urbain.(Bing)
En gros il se démarque du vélo sportif ou touristique dont la finalité est tout aussi louable mais seulement attachée au monde des loisirs.
J’ai beaucoup d’amis pour qui le vélo n’est qu’un sport et qui n’en feront jamais un moyen de transport. Question de goût mais aussi blocage culturel à la base.
Pour le reste, voyager en ville sur un vélo semble une incongruité à laquelle il est impossible d’accéder. On évoque aussi souvent le facteur temps pour justifier sa voiture et aussi bien entendu le poids et le volume transporté. On ne va pas faire ses courses au supermarché avec son vélo.
113 grammes-40 kilomètres
Pourtant, moi qui ai le temps, il m’arrive d’aller « à la ville » faire des petits achats. Comme aujourd’hui où je suis allé à vélo chez Cultura acheter des pinceaux et de la peinture.
40 km à vélo! Vous me direz que ça fait beaucoup et que tout le monde n’a pas la ressource pour faire une course de 40 km. Franchement j’aurais eu honte de les faire en voiture. Ma seule alternative, c’était Amazon. Avec Amazon, je n’ai à parcourir que le dernier kilomètre pour réceptionner ma livraison mais je ne fais pas travailler le commerce local m’objectera t-on.
Dans une conversation avec des décideurs locaux, je faisais observer que si construire une amorce de piste cyclable était une œuvre louable, on peinait parfois à en comprendre la finalité puisque la piste en question aboutissait dans un chemin de champ ne conduisant nulle part.
Un technicien de la chose fort au fait de la situation vint à me dire en substance « évidemment si les cyclistes de base se mettent de la partie, on n’arrivera jamais à rien ».
Fermez les guillemets, circulez!
Mais si on y réfléchit entre cyclistes de base, on se rend compte que les ouvrages cyclables ne sont rien d’autre que des hochets politiques qu’on agite à sa guise en prévision d’enjeux électoraux. Une ligne budgétaire suffira.
Les exemples d’ouvrages cyclables bâclés, sans continuité, puis abandonnés pullulent.
face aux glaces Alba à Vieux-Thann, une amorce de piste cyclable abandonnée en l’état; seules les barrières sont en place et allègrement contournées par les véhicules
Le dernier en date chez moi concerne la piste rénovée et allongée entre Cernay et Aspach-le-Haut qui ne conduit, pour l’heure, nulle part mais qui en attendant conduit nombre d’usagers à devoir rebrousser chemin et à franchir la voie ferrée du train Thur-Doller. En revanche pour rejoindre Thann depuis la Croisière de Cernay alors qu’un chemin de cailloux longe la RD 1066, il faudra encore attendre qu’un technicien patenté se penche sur le sujet.
Ce matin j’ai tourné en rond avec mon vélo le temps de trouver une perspective qui me convienne.
Ce sera donc cette voie verte le long des vignes du Rangen. De nombreux cyclistes sont passés. L’un d’eux, Marc, m’a même reconnu. C’est dire ma notoriété! Nous avons bavardé un peu puis Marc a repris sa route.
Un couple a souhaité immortaliser sur son smartphone ma bobine avec mon tableau « wunderbar! »,
« danke! »
devant la page blanche, je m’inquiète, bien cadrer avant de commencer
Les premiers visiteurs de passage sont déçus devant la toile esquissée « vous venez seulement de commencer… »
Un autre « je suis peintre, je peux regarder? »
Puis vient un plaisantin « alors, on photographie à la main?… »
Finalement, je remballe à 12h30.
« On dirait une photo » me dit le dernier passant. Un compliment, j’espère.
La Thur à Thann (huile sur toile 40×50), travail approximatif
J’ai mis une dernière main à ma peinture « sur le motif ». Ce n’est pas facile de peindre devant les passants alors que je balbutie avec mes pinceaux et mes couleurs. Parfois j’ai droit à un « c’est très beau » d’encouragement de personnes qui passent en faisant leur jogging et d’autres qui s’arrêtent dans mon dos sans rien dire. Il y a des dizaines d’emplacements à Thann pour peindre, pourtant j’hésite car d’autres paramètres me font hésiter. J’ai besoin d’un éclairage offrant de bonnes perspectives; donc peindre un sujet vers l’ouest le matin et vers l’est en soirée.
Alors je me déplace avec mon barda sur le vélo, hésitant lorsqu’il y a trop de monde. A force, je deviens louche pour le voisinage. Il m’est arrivé de quitter les lieux puis de revenir plus tard m’installer.
Peindre « sur le motif » (sur place) favorise les couleurs, les contrastes naturels mais en même temps rend le champ de l’image plus complexes à traduire. Car les préceptes d’un bon paysage restent toujours les mêmes: un sujet, un nombre d’or, des fuyantes, des harmonies de couleurs,…
Pour un peintre comme moi c’est difficile d’autant qu’il faut aller vite car la lumière est changeante et il faut savoir saisir les personnages en instantané.
C’est à Béziers que le maire impose dorénavant un passeport génétique aux propriétaires de chiens. Le service revient selon la mairie à 80.000 euros par an. On prélève un peu de salive dans la gueule du chien et on établit un passeport qui permettra de retrouver le proprio indélicat qui laisse les crottes du chien dans la rue, sur les trottoirs ou les espaces verts.
PV pour frais de nettoiement 135 euros
A Namur la ville prend aussi des mesures…
« À partir de maintenant, chaque propriétaire de chien qui balade son animal est censé avoir sur lui de sacs de ramassage pour ramasser les déjections de son animal. Donc, ça veut dire qu’en se promenant dans la rue, un gardien de la paix peut vous arrêter et vous demander de montrer votre matériel de ramassage et si vous ne l’avez pas, ça peut conduire à une amende », avertit Charlotte Deborsu, échevine de la Propreté publique à Namur. (RTL Info)
Il est vrai que l’épisode Covid a dopé les ventes de chiens pour permettre aux proprios de se promener toute la journée.
Et à Thann? 70 tonnes par an!
Rapporté à une petite ville comme la mienne de 8000 habitants, on arrive à….1000 chiens qui doivent chaque jour effectuer leurs besoins. Sachant qu’un chien produit 70 kg d’excréments par an, on arrive tout simplement à un chiffre conséquent et d’ampleur sanitaire puisqu’il faut évacuer pas moins de 70 tonnes de crottes canines. Y compris celles qui sont placées dans les sanicrottes au coin des rues.
En France, on dénombre 7,26 millions de chiens, contre 12,68 millions de chats (2015 source Santé Vét)
La taxe sur les chiens a existé en France, au XIXe siècle. Créée en 1855, elle a été supprimée à la fin des années 1970. Les chiens étaient alors classés par catégorie et la taxe était calculée en fonction du poids et de la taille de l’animal.
En revanche, Allemagne, Suisse et Pays-Bas disposent de taxes.
Comment peut-on avoir besoin d’un vélo électrique pour parcourir seulement 1000 km dans l’année?
20 km par semaine?
Et par jour?…
Oui, je comprends. C’est une envie et non pas un besoin. Satisfaire ses envies, et puis abandonner son vélo dans un coin. La batterie foutue au moment de partir à force d’oublier de la recharger.
Il était 16h15, ce mardi, quand l’accident a eu lieu. Selon la gendarmerie, la conductrice, une femme de 27 ans, circulait sur D35B, route du Chêne à Rupt-sur-Moselle. Elle a percuté le cycliste qui traversait la voie, à l’intersection avec la piste cyclable. La victime, un Néerlandais de 60 ans, a été projetée au sol. Il a été transporté au CHU de Nancy avec de multiples lésions et une suspition (suspicion, je présume) de blessures aux cervicales.(Vosges TV)
piste cyclable à Alsmeer (Pays-Bas) le cycliste est prioritaire comme les piétons aux traversées
Aux Pays-Bas, les cyclistes sont prioritaires aux intersections, ce qui n’est pas le cas de la France.
J’ai emprunté cette voie qui relie Bussang à Remiremont cette semaine. Cette ancienne voie de chemin de fer où le train était forcément prioritaire ne l’est plus pour les cyclistes.
Pourquoi?
Pourquoi ne pas donner la priorité aux vélos nombreux sur cet itinéraire alors que certaines intersections sont peu empruntées par les voitures?
NB: certains chemins de champ sont à l’avantage des cyclistes, c’est l’engin agricole qui doit laisser le passage
Maintenant ce sont les cyclistes qui doivent s’arrêter afin de laisser les voitures passer. On imagine que la création de cette Voie Verte a dû faire l’objet d’âpres négociations avec les localités afin de ne pas obérer la libre circulation des autos. Cette inversion des priorités est au détriment des cyclistes puisqu’ils doivent s’arrêter pour laisser passer les véhicules et a minima ralentir pour franchir des chicanes de chaque coté de l’intersection.
Une chicane tous les 300 mètres
J’ai compté 55 intersections entre Remiremont et Bussang sur une distance de 30 kilomètres. Soit une chicane tous les 300 mètres en moyenne
Avantage voitures
On l’aura compris, ce dispositif vise non pas à protéger les cyclistes mais à déresponsabiliser les usagers adverses s’ils viennent à renverser un vélo.
Ne l’oublions pas, ralentir un cycliste sur la voie, c’est l’obliger de facto à traverser lentement, surtout chargé de bagages, tout en le rendant plus vulnérable.
On trouve toutes sortes de vélos équipés pour le camping. Je me rends compte que les grands raids de plusieurs mois impliquent des chargements autrement plus étudiés.
C’est quoi la Moselle?
J’ai déjà dans le passé longé la Moselle à vélo. Son accès est facilité par la présence d’une Voie Verte qui la parcourt le long de la partie française, ce qui fait la joie des cyclistes et notamment des touristes allemands et luxembourgeois.
une première halte à la source de la Moselle au col de Bussang
La voie est dans l’ensemble en bon état et roulante. Exception faite du tronçon Epinal-Remiremont où la piste n’existe pas et où l’on doit prendre la route par Arches et Eloyes.
La signalisation est bonne avec des bornes indiquant les distances restant à parcourir. Entre Bussang et Remiremont il faut franchir de nombreuses chicanes aux intersections ce qui nécessite une dépense physique supplémentaire et un « bon compas dans l’œil! ». Surtout avec des bagages sur la bicyclette.
passage au Théâtre du Peuple à Bussang. On a joué Cyrano tout l’été
Longue de 560 km, la Moselle prend sa source au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence. En France son cours mesure 314 km et traverse 10 communes vosgiennes, 10 communes de Meurthe-et-Moselle et 16 communes de Moselle.
Vue de la Moselle depuis Eloyes
La Moselle est canalisée Grand Gabarit à partir de Neuves-Maisons où siègent des tréfileries de renom.
En amont de Toul jusqu’à Epinal (83km), on trouve le canal des Vosges (122km) à faible tirant d’eau (1.80m) en travaux actuellement sur de nombreux tronçons en mauvais état. Fréquenté par la navigation de plaisance majoritairement.
En 2018, j’avais parcouru la Moselle entre Metz et Thionville
Au-delà de Gripport je ne connaissais pas encore l’aval du fleuve. Cette fois j’ai poursuivi sur la Voie Verte jusqu’à Toul.
Attention à la sortie d’Epinal, c’est compliqué, on s’y perd facilement. En plus on trouve une épingle à cheveux suivi d’une rampe qui oblige à descendre lors qu’on est chargé. Passages mal pavés et sablonneux
Mon voyage a duré trois jours. J’ai d’abord rejoint Charmes depuis Thann le premier jour. Puis j’ai poursuivi jusqu’à Toul toujours en longeant la Moselle. La Moselle passe à Toul et non pas à Nancy traversé par la Meurthe.
Au camping de Charmes, les cyclistes sont les bienvenus et l’accès est facile
Il aurait pu être plus long mais malencontreusement, je me suis tordu la cheville en traversant à pied à un passage piéton à l’entrée de Neuves-Maisons. Le comble pour un cycliste!
J’ai rebroussé chemin et refait dans l’autre sens la Moselle. Ce n’est pas dans les habitudes de revenir sur mes pas. Hier, j’ai donc quitté mon camping de Villey-le -Sec (à coté de Toul) et rebroussé chemin. – à ne pas confondre avec Villers-le-Sec en Haute-Saône et Villiers-le-Sec en Haute-Marne. Tous les villages en « sec » sont arides et sans cours d’eau.Pédaler avec une attelle à la cheville je ne savais pas comment j’allais le supporter. En fait « ça marche », il faut juste bien serrer l’attelle pour ne pas qu’elle frotte contre la manivelle du pédalier.
C’est en traversant là à Neuves-Maisons que je me suis foulé la cheville. Faut reconnaitre que c’est merdique
L’urgentiste a été sympa, il m’a prescrit une attelle Aircast Airsport avec un serrage à cliquet du genre godasse de skis. Un grand merci aux urgences de Toul pour avoir garé mon vélo dans le garage du SAMU. En partant, l’infirmier m’a dit « si vous ne trouvez pas de camping, revenez, je vous hébergerai dans mon jardin et vous prêterai ma douche« , puis il m’a indiqué le chemin à prendre pour trouver une pharmacie.
Les urgences hospitalières tant décriées dans les médias font ce qu’elles peuvent d’après ce que j’ai pu voir; le personnel m’est apparu bienveillant et attentionné. Ce qui peut déconcerter c’est le séquençage de la prise en charge des malades, une forme procédurale que j’imagine nécessaire, souvent mal comprise ou admise et qui, à mon avis, relève de la technicité du métier.J’ai eu le sentiment de n’avoir rien à faire là mais l’accueil du cabinet médical voisin n’avait aucune place pour me recevoir et m’a adressé là, aux urgences.Nul doute que mon parcours (de soin) eût été encore plus long si on m’avait envoyé pour une radio alors que les urgences ont pu me la faire sur place.
Autre moment inoubliable: je quitte les urgences, sur le trottoir une dame tombe, elle s’accroche à un banc mais n’arrive pas à se relever. J’appelle de l’aide autour de moi, des automobilistes s’arrêtent…nous n’arrivons pas à la relever. La médecin urgentiste a du tout voir depuis sa fenêtre, elle est déjà là. Je hausse les épaules comme pour lui dire que je suis désolé d’être encore acteur impromptu de cette mauvaise scène. J’avais sorti mon sac de couchage pour servir d’oreiller. Une ambulance passe par là. La dame est transportée.
Si Villey-le-Sec est parcouru en contrebas par les boucles de la Moselle il est néanmoins perché sur un plateau. J’en sais quelque chose car pour aller de Toul à Villey-le-Sec après mon passage aux urgences, j’ai pris la route et sa succession de bosses interminables.
Le camping à vélo
on chemine souvent entre canal et fleuve
J’arrive au camping: Complet! En général le moral en prend un coup car on s’imagine déjà dormir au bord de la Voie Verte. Mais non, l’hôtesse me dit « pour les vélos, on a toujours de la place… ». Voyant mon attelle: « ah ben vous avez de la chance, ce matin au camping une crise cardiaque et un autre on ne sait pas! »
pont-canal à Flavigny-sur-Moselle en maintenance
J’ai quand même quelque réticences à m’installer, les campings de nos jours sont des entreprises à touristes où tout est codifié, les places numérotées et électrifiées avec des restaurants presque étoilés…et les locataires sont souvent installés là pour une ou plusieurs semaines, disposent de caravanes ou de camping-cars tout confort.
Et moi avec ma petite tente de deux mètres carré, on me regarde dans ma grande prairie dédiée aux campeurs comme un singe au jardin d’acclimatation.
Ramper à quatre pattes pour se déshabiller, ou s’habiller, surveiller son smartphone en charge sur la lampe du lavabo, poser son réchaud dans l’herbe, se mettre vite au lit dès que la nuit tombe…le campeur de base doit savoir se remettre en question car son confort est restreint.
La nuit, j’écoute les chouettes qui se répondent.
l’orage de la veille a fait des dégâts sur la piste. Je porte mes trente kilos difficilement
Le camping de Villey-le-Sec est immense. Soixante-dix-huit places. Service de bus pour se rendre à Toul, épicerie, restaurant, bungalows. Essentiellement occupés par des Néerlandais. C’est fou ce qu’ils aiment la France les Néerlandais. Le camping est bord de la Moselle, on peut y pêcher. Ce soir, un attroupement. On sort un silure de l’eau. Chacun cherche son meilleur angle de prise de vues. Moi mon iphone est justement en charge au-dessus du lavabo. Raté! Finalement le pêcheur, après avoir fatigué la bête, s’apprête à la sortir de l’eau. C’est tellement long, un silure, que je crois en voir deux. Nulle question de se servir de l’épuisette. Le pêcheur s’approche de l’eau, puis saisi la bête par une ouïe et la tire sur le rivage, lentement. Un silure c’est presque comme un serpent mais la gueule est énorme comme un gros entonnoir. Le public est médusé et semble reculer.
Je m’en vais voir si mon téléphone est toujours là.
le complexe sidérurgique de Neuves-Maisons
S’agissant des charges d’appareils électriques, le camping met à disposition des coffres dotés de prises (2 euros/24h) mais l’hôtesse m’a tout bonnement proposé la prise du lavabo. C’est gratuit mais ça craint!
L’hôtesse parle un néerlandais que je juge confirmé avec des roulements de r étonnants. Je vois que les vacanciers sont à l’aise d’avoir en face d’eux une personne de leur cru.
Quand mon tour d’inscription arrive, je suis pris d’un doute. Vais-je être bien compris? J’ai gardé mon casque sur la tête dès fois que ça l’aide à comprendre ma situation…
« Vous semblez parler le néerlandais avec aisance…vous êtes de là-bas? »
« détrompez-vous j’habite Masevaux, plus exactement Niederbrück!… » me répond l’hôtesse dans un parfait français.
Au camping de l’ile au mille Charmes à…Charmes
Le gérant vient de s’installer à Charmes
Questionnaire d’identité. Comme d’hab.
Vous habitez quel code postal?…
68800
Thann, Vieux-Thann, ou Leimbach?…
Thann
Ah, comme c’est drôle on a habité la même rue jusqu’en mars dernier
En bref
Mes parcours
Mardi matinée Thann-Epinal: 92km/785m
moy 16.2
Mardi après-midi Epinal-Charmes 30km
mot 18.1
Mercredi Charmes-Toul matinée 62km/156m
moy 16.4
Jeudi Villey-le-Sec-Thann 173km/972m
moy 16.4Ma seule image de Toul, la cathédraleJe mange devant la cathédrale, mais entretemps ma cheville a gonflé
Si mon voyage a été un peu écourté, il n’en a pas été pour le moins agréable. Parcourir un itinéraire dans les deux sens vous révèle de nouvelles perspectives, de nouveaux angles de lumière, des détails insoupçonnés.
Sortie des urgences, je vais pédaler avec çales campeurs à vélo disposent parfois de places de choix au milieu des camping-carsperdu dans un océan de véhiculesle grand barrage de Villey-le-Sec sur la Moselle canalisée à grand gabaritje quitte mon camping sur l’autre rive (Villey)ancienne écluse abandonnée à MaronL’entreprise Mourlon à Pierre-la-Treiche a longtemps construit des péniches dont l’acier de la coque était courbé à la massue!je repasse sur les lieux de mon entorsepas de regrets, c’était merdique de manœuvrer là avec un vélo à sacoches. les décideurs publics sont confrontés aux nombreux camions qui tournent à ce carrefourdu fil en bobinesle canal des Vosges est parfois en très mauvais étatcoin-coin, je passe sans les déranger pendant la siestec’est à Vincey.une vie de château à l’usinela seule station équipée d’outils, d’un gonfleur et d’eau, c’est à Châtel-sur-Moselleme voici arrivé dans mes Hautes-Vosges, il est 18h50, c’est à Ferdrupt
Ce qu’il ne faut pas faire
Une fois à Bussang, il fallait se rendre l’évidence, j’allais devoir grimper le col puis le descendre, et parcourir la vallée de la Thur de nuit.
Un imperméable à bandes rétroréfléchissantes mais un éclairage bien trop insuffisant.
Un feu rouge arrière et seulement deux leds de position à l’avant. Je peux vous garantir que ça craint dans les virages de la descente du col. Soit vous êtes éblouis par les camions, soit dans le noir total vous tentez d’apprécier la bordure blanche.
Évidemment je n’avais pas prévu de rouler de nuit. Mais mon camping du Thillot étant fermé j’ai du poursuivre.
A la pesée ce soir, mon vélo chargé fait 30,200kg. Même configuration qu’au voyage précédent. Gourde remplie! Je ne sais pas si je vais faire partie de la catégorie des poids welter ou super-welter.
Je récidive en espérant un temps meilleur et une accalmie sur le plan chaleur. Mon vélo est toujours le même, chargé de la même façon. Avec tente, matelas et sac de couchage. Une tenue de vélo de rechange et une tenue « civile ».
Au titre des améliorations, quelques bricoles:
cornes de guidon toutes neuves pour m’apporter du confort
un réchaud à gaz
une popote
des aliments à cuire
du café
un nouvel antivol pour remplacer celui que j’ai cassé à Contrexéville
une pochette étanche pour l’iphone
un nouveau pantalon de pluie
des claquettes (genre Tong) hyper légères
un bonnet de nuit car j’ai à présent la tête rasée
un blouson molletonné qui peut servir en plus du sac du couchage
trois feux rouges
deux feux blancs
imper jaune logé sur le porte-bagage (pour être vu de loin)
casque jaune (pour être vu de loin)
J’ai gonflé à 4.5 bars à l’arrière et 4 à l’avant , pneus 700/38C
Au niveau navigation, je laisse enregistrer le parcours par le GPS Edge Garmin Veloce et je navigue avec Openrunner sur l‘iphone. Je ne le sollicite qu’au carrefour douteux pour économiser l’énergie. Avec Op, je peux recalculer des variantes d’itinéraires à tous moments.
Coté énergie, je pars avec une batterie de 10.000 mAh et deux chargeurs de voyage avec prise multiple pour le camping.
Il me manque une béquille, j’hésite à charger encore la bête. On verra plus tard
Je pars encore vers l’ouest. Mes itinéraires ne sont pas finalisés, j’y travaille encore ce soir.
J’en ai fait des randos, un peu partout. Mais une aussi nulle que celle ci, ce n’est pas tous les jours qu’on en voit. La palme de la rando la plus nullissime de ma vie.
– fléchage plus qu’approximatif, avec 1 bombes, ils ont dû faire les 3 parcours. Chaque bifurcation nécessite un arrêt pour trouver sa direction.
– environ 20 km sur le bitume, les trottoirs et piste cyclables, alors qu’ils avaient annoncé « quasi pas de bitume »
– aucune partie technique, ce n’est pas du vtt, c’est pour promener mémé.
– les ravitos étaient vides : quelques morceaux de banane, des morceaux de chocolat et du sirop de menthe. C’est tout.
– et pour bien finir, plus de bière pression à l’arrivée. Le gars au stand terminait sa bouteille de vin sous cette chaleur et ne semblait plus bien comprendre ce qu’on lui disait.
Si vous aimez le vtt, n’y allez pas !
N’allez pas croire que je suis l’auteur de ce texte, non. Il est celui d’un vététiste (dont je tairai le nom) qui a participé aux Randos du Pays de Thann hier 10 septembre organisées par le Cyclo Loisir Richwiller.
Je n’étais pas à VTT mais sur l’un des parcours routiers. Je l’ai trouvé à mon goût et assez « sportif » pour mes 72 ans. Je ne peux donc juger de la difficulté des parcours VTT au nombre de trois. Cependant on se rend compte qu’à VTT, il est plus difficile de satisfaire tout le monde tant les niveaux et les exigences divergent dans ce sport.
Mais ce qui est le plus choquant, c’est de voir apparaître une nouvelle race de pratiquants souvent n’adhérant à aucune association et qui exigent tout en retour. Bref, ceux-là se comportent comme des consommateurs lambda.
La grande parade à vélo a fait le tour du centre-ville, au départ du village vélo. Premier Prix: Un vélo à assistance électrique Moustache Bikes pour les adultes, des vélos enfant et plein d’autres cadeaux ! (Epinal-Infos)
J’aime bien retourner aux invitations de club. Aujourd’hui c’était les Cyclos de Richwiller qui nous conviaient à leur traditionnelle randonnée du Pays de Thann.
Donc je suis allé à Richwiller pour ensuite faire un tour par chez moi.
Mais aux inscriptions se retrouvent les « causeux » dont je fais partie. On en profite pour tailler une bavette et l’on oublie presque qu’il faut reprendre le vélo.
A neuf heures je pars sur le parcours « montagneux » avec quatre cyclos de l’ACTF Guebwiller. Je reste calé derrière car ça démarre fort avec du 28-30 jusqu’à Guewenheim.
Intérieurement, c’est à dire en moi-même, je me dis que ce qui est pris n’est plus à prendre.
A Guewenheim, pour durcir un peu le parcours, on prend Soppe et la vallée du Soultzbach.
Je me dis qu’un fois à Masevaux je n’aurai plus que les deux difficultés de la rando, le Schirm et le Hundsruck.
Jean-Luc devant moi marche bien. C’est un bon métronome. C’est un encouragement à bien faire, c’est à dire à ne pas traîner car le soleil à partir de Masevaux commence à cuire. Je mets mon mouchoir au fond de mon casque. Et je prie pour que la fontaine coule à Bourbach. Oui, elle coule. Ouf j’avais oublié de faire le plein au départ.
Jean-Luc est un bon métronome
18.3 km/h et 800m. Je suis assez content de moi, même si le cardio a joué au yoyo. (113moy/155max)
Parmi mes confrères, il en est qui ne se préoccupent pas de la beauté du parcours mais plutôt de son aspect sportif. Mais moi lorsque je grimpe sur le massif, j’apprécie en contrepartie de l’effort fourni d’avoir en plus de belles images et si possible de ne pas devoir faire la descente à pied.
Aujourd’hui, manque de chance. J’ai poussé le vélo à partir de Rammersmatt jusqu’au chalet de Hochburg. Ceux qui connaissent le coin savent que la montée est un dédale de pierres pentu.
Mauvaise surprise, un arbre inattendu en travers
Puis au Hochburg, j’ai choisi Weierlé. Plusieurs fois je me suis arrêté soit parce que j’avais un tronc d’arbre en travers, soit parce que je n’avais pas « l’influx » pour passer en single sur des racines et des rochers.
une descente comme celle-là, je ne sais plus la faire
Puis le col de Teufelsgrund. Là aussi je n’ai plus la force d’affronter le single. Trop scabreux pour moi car j’apprécie la dangerosité d’une chute avant de tomber. C’est mieux ainsi.
Au col de Teufelsgrund, je prends Thann. Un sentier pourri au lieu-dit Kurrenburg qui se termine par l’ermitage du frère Fernand
Sinon grimpée à Rammersmatt par Leimbach en passant par le pompage, à Rammersmatt, la rue Bellevue est aussi une belle épreuve (15%)
Miss Stein parlait d’Apollinaire et racontait comment la foule criait « A bas Guillaume! » le 11 novembre 1918, le jour de sa mort. Mais c’était pour l’autre Guillaume, celui de Prusse.
La médecine s’empare de tiktok, le réseau chinois, et un respectable gastroentérologue en profite pour nous mettre en garde contre les méfaits de l’alcool. L’alcool ne détruit pas seulement le foie mais aussi le cerveau, le pancréas et les intestins. Même un verre par jour, selon lui, c’est déjà trop. Heineken a du souci à se faire.Lorsqu’on était môme on disait le quart de rouge , c’est la boisson du garde rouge en référence à la Longue Marche du vénérable Mao.Mais la Chine a t-elle seulement de la vigne?
Je termine Paris est une fête d’Ernest Hemingway (folio).
Ça ressemble à des carnets de voyage. Facile à lire car chaque chapitre est une nouvelle de la génération perdue, celle d’après la Grande Guerre.
Mais, bon dieu, qu’est-ce qu’il boit Hemingway, il a tout le temps la bouteille à la main. Du vin de Cahors en quarts, en demi-carafes ou en carafes, du vin de Corse « connu mai peu coûteux ». « Si corsé qu’on pouvait y ajouter son volume d’eau sans le rendre totalement insipide ».
Mon grand oncle ajoutait un sucre dans son verre de rouge Henri Maire. Il avait moins mal à l’estomac.
Mais plus loin, dans Écrire à la première personne, Hemingway écrit: « si vous donnez aux histoires que vous écrivez à la première personne une vraisemblance telle que les gens finissent par y croire, le lecteur pensera presque forcément qu’elles vous sont effectivement arrivées ».
Hemingway ne buvait peut-être donc pas tant que son héros auquel on l’identifie peut-être trop rapidement.
Il souffre d’hypertension et se sent sombrer dans la cécité à cause du diabète tout en souffrant d’une cirrhose. Il est touché par un trouble bipolaire, qu’il subit tout au long de sa vie et présente un comportement paranoïaque, peut-être lié également à un début d’alzheimer (Wikipedia)
Aujourd’hui départ fractionné. La montée dans les vignes n’est pas à ma portée en courant, alors je marche.
J’avance à pas de géant
Il fait un vent frais. Une fois tous les potaches croisés, je me remets à courir jusqu’au pied du Rangen. La grimpée à pied, je la redoute car je manque de force. Mais une fois en haut, j’ai une belle vue avec un soleil levant qui illumine la vallée.
Je n’ai plus qu’à passer à l’action en espérant profiter d’un temps plus favorable que la fois dernière.
Je me prépare à nouveau à un voyage cyclo- camping. Tirant les enseignements de mon précédent raid vosgien, j’apporte quelques éléments de confort.
D’abord des cornes de guidon. Appelés aussi Bar Ends, mon guidon va disposer de trois appuis de main rendant la conduite plus reposante. Largeur de guidon 66 cm. L’appui haut le relève le buste.
Attention, ce modèle nécessite de repousser les commandes vers le centre de 1.5cm et de couper le bout de la poignée caoutchouc. L’ensemble réglable à volonté.
Côté cuisine je fais un saut technologique si on peut dire. Avec un mini réchaud à gaz et un nécessaire de cuisson.
Les mets légers trouvés sont des Bolino de 70gr apportant environ 250 kcal...et du cappuccino en sticks.
Je suis votre proviseur. A l’appel de votre nom, se ranger derrière votre professeur principal
Il convient de se méfier, un vieux devant les écoles avec son vélo ne doit pas être confondu avec un pédophile. J’en ai conscience. C’est pourquoi je ne m’attarderai pas.
J’y suis allé. Rien que pour me rappeler mes jeunes années. Le public est cantonné dans l’allée publique derrière le portail. On capte de loin quelques paroles du mot d’accueil du proviseur. Un discours convenu et martial qui donne une idée de l’enjeu.
Le top-crop a des adeptes au collège
Nulle abaya en vue capable d’exercer un prosélytisme de mauvais aloi sur de jeunes consciences encore innocentes. Mais quelques top-crop peu en phase avec la fraîcheur matinale
De l’autre côté, c’est la rentrée du collège. Les parents se pressent avec leur progéniture, angoissés de voir tout ce protocole déployé, un surveillant général qui bat le rappel, deux gendarmes en renfort et les inévitables curieux du quartier dont je suis qui redécouvrent une animation en sommeil depuis deux mois.
le portail côté garage à vélo
Le commandant de la brigade les a bien choisis, les gendarmes. Ils doivent être tous les deux fraîchement sortis de l’école de gendarmerie de Chaumont, ou de Tulle, ou de Montluçon, je ne sais pas. Toujours est-il qu’ils cadrent bien. Je détecte chez eux comme une fébrilité ou une recherche incertaine de convenance à leur présence.
Un ballet de voitures qui ne trouvent plus à se garer et les bus qui déversent leur cargaison de potaches encore assoupis par le voyage cantonal.
un nouveau panneau sur la Voie Verte en prévision d’un hiver précoce (Cernay)
Encore une bonne preuve que la France décline jour après jour.
A l’heure du changement climatique, à l’heure de la promotion des transports doux, voici un nouveau panneau qui apparait sur la voie verte de la Thur à Cernay. De quoi rendre la Voie Verte zone grise, c’est à dire une sorte de no men’s land qu’aucune autorité ne veut ni connaître ni entretenir.
On notera aussi la confusion de panneaux BO (qui a déjà servi de cible) plus B1 qui illustre l’incompétence des édiles.
Un panneau tout neuf qui a du coûter bonbon et qui anticipe les mauvaises glissades que pourrait faire un cycliste et le prévenant que la Voie Verte n’est ouverte que par beau temps. Une façon comme une autre de s’exonérer de toute responsabilité en cas de sinistre.
Ne pas croire que les services vont se décarcasser pour garantir la voie « tous temps ». D’ailleurs dans l’esprit de nos chers gestionnaires, la Voie Verte ne concerne que les randonneurs à vélo qui font du tourisme ou du sport. or le tourisme et le sport sont des loisirs secondaires.
Alors par mauvais temps prenez la grand route. Ou le tram.
Une organisation qui vise à récolter des fonds pour
– La MAISON AU fOND DU COEUR : permet aux parents d’enfants hospitalisés d’être à leur côté au sein de l’hôpital d’Hautepierre.
– le Centre de Réadaptation de Mulhouse : aide à l’acquisition de matériel de rééducation.
– l’ASSOCIATION HUMANITAIRE ET DE PARTAGE DE LUTTERBACH : vient en aide aux familles deshéritées de la commune.
J’ai pris le parcours route 60km qui passait par Rammersmatt, puis Roderen. Avec trois cyclos de Richwiller, nous avons ouvert la marche.
Parcours classique qui convient bien aux retraités en herbe et plus si affinités. Notre super-senior avait déjà quatre vingtaines au compteur. C’est dire si le vélo conserve! Je touche du bois.
Avant d’arriver à Rammersmatt, le ravito où l’on cause. On cause tellement qu’on oublie le retour.
Je file. Et à Aspach, je prends Cernay pour ne pas retourner à Lutterbach.
A huit heures pétantes, je passe le portique encore en cours d’installation. Nous sommes trois matinaux. Des types qui dorment mal la nuit, sans doute. La pizza « Collioure » arrosée d’un « Lambrusco frisante amabile » de la veille au soir a néanmoins fait son effet. La grande ligne droite qui quitte Uffholtz est une mise en condition. A la première boucle on a réglé son train. Pour moi ce sera un train de sénateurs par encore remis des libations délibérations de la veille. Un des deux types devant moi dit au revoir et je reste avec le deuxième qui n’a pas l’air d’apprécier ma compagnie. Pourtant je ne parle pas contrairement à mon habitude. Alors je passe timidement et puis je regarde (en coin) s’il suit. Non il ne suit pas. Alors je continue à mon rythme. Un peu élevé, le rythme. Je regarde le cardio, il flirte autour de 150 puls. Puis le Edge s’éteint. Ma parole c’est un Edge qui plagie les Visiteurs, nuit-jour, nuit-jour. Je ne ris plus. Car faut assurer. J’hésite parfois de relancer en danseuse car je dégrade encore plus le cardio, alors je temporise. Le gestion du vieux cyclo est un art qui mérite une connaissance approfondie de son moi intérieur. Je me rappelle des vieilles 5CV qui pétaient des durites dans les cols et celles dont le radiateur bouillaient. On ouvrait le bouchon en douceur avec un torchon. Evidemment je ne tiens nullement à péter un joint de culasse dans mon moteur interne comme les 5CV.
Faut dire que ce col n’est pas spécialement facile. Je pars au km 6.2 à 308m et devant l’acropole, c’est à dire au col du Silberloch, on est au km 16.7 à 907m.
En réalité la partie est gagnée lorsqu’on arrive plus bas au col du Herrenfluh 835m à l’embranchement de la montée au Molkenrain, car après suit une descente et une remontée après le petit pont suivi d’une ligne droite.
le portique d’arrivée au col du Silberloch
Puis après avoir franchi le portique d’arrivée sous les « hip hip hip hourras » de la fanfare qui s’installe, je poursuis ma route vers le col Amic. Les gros mollets choisissent le Grand Ballon tandis que je prends la route Loeb, phare allumé pour les voitures qui grimpent.
Quelle n’est pas ma surprise de me trouver nez à nez avec un bus de touristes belges. Je m’arrête sur le bas-côté. Peut-être un itinéraire bis GPS pour rejoindre la route des Crêtes? je ne sais pas. Toujours est-il que cette route est interdite au plus de 3.5T sauf engins d’exploitation.
Finalement neutraliser la route des Crêtes pour grimper à vélo le Vieil Armand sans mettre en place un itinéraire de délestage n’est pas la meilleure formule. D’autant que cette route est large et roulante. Mais enfin je ne vais bouder mon plaisir de grimper sur une route silencieuse où seuls les petits rongeurs agitent les feuilles mortes le long du fossé.