Dimanche 26 septembre 2006.
Seulement 4 candidats au départ dans ce petit matin froid, pluvieux et venteux de septembre.
Quelques minutes d’attente supplémentaires pour attirer les retardataires…non! nous ne voyons personne nous rejoindre, même en lançant notre regard au plus loin de la route qui mène à l’Espace 110.
Partons!
Effectivement, nous partons, mais pas très loin…jusqu’à la cabane à frites!
Serge est crevé!
-« déjà! alors, y’aura pas d’histoire aujourd’hui? »
– « si, si, c’est pas fini; mais attendez! ne soyez pas pressés! »
Bien sûr cet abus de langage ne doit pas laisser croire que c’est « Serge qui est crevé », mais son vélo.
Donc, vélos appuyés au grillage à frites, nous commençons le démontage…
Roger tient le vélo en l’air pendant toute l’opération pour ne pas salir le dérailleur…René déballe le matériel sorti des dessous de selles (vous ne pouvez pas savoir ce qui se cache sous les selles!)…Serge et Max attaquent le pneu; il est coriace le pneu, il ne se laisse pas faire simplement même avec des démonte-pneus en plastique qui l’empêchent de gémir, il n’aime pas être opéré de bonne heure à froid.
Sans mes lunettes, j’enfile le démonte-pneu à l’envers…enfin, après un diagnostic de localisation de la fuite « à la salive », il s’avère que la chambre est crevée coté route et que le pneu semble fragilisé à la suite d’un freinage d’urgence des jours derniers où Serge reconnaît qu’il avait oublié de brancher l’ABS dans la poignée.
Nous repartons.
Le long du canal qui mène au Rhin, les pêcheurs s’affairent autour de leurs lignes…les petites tentes « igloo », comme des corolles de champignons se pressent ça et là l’une contre l’autre au bord du rivage.
Ici, on a fait du feu, peut-être pour se réchauffer ou pour préparer un café chaud?
Peu de cyclos à notre rencontre, juste un couple en tandem avec le « micro chien » équipé de lunettes Afflelou(p) dans un panier !
A la passerelle de l’écluse, pause casse-croûte.
– « Déjà! »
– « c’est que le froid, ça creuse… »
Un promeneur passe, accompagné de son griffon de trois mois:
– « c’est sa première sortie avec la laisse »
– « ouah! » nous fait le griffon acquiesçant, pas content d’être attaché pour la première fois,
On observe nos pneus tout en dissertant sur leur entretien et en émettant diverses opinions sur les marques et les fabricants:
– « moi, j’achète que de l’Hutchinson » dit Roger,
– » j’ai un copain de Peugeot qui les approvisionne avec un bon rabais »
– « oui, mais les Hutchinson, parfois, ils ont les poils qui sortent! » observe René…
– « …alors, je les brûle tout autour avec une bougie… », ajoute t-il.
Hilarité dans le groupe…
Si votre Hutchinson a les poils qui sortent,un conseil: brûlez-les avec une bougie, votre pneu sera plus beau!
Après Niffer, nous nous engouffrons dans un sentier entouré de maïs encore sur pieds.
Sauf un, où les maïs sont couchés…serait-ce des émules de José Bové qui ont sévi par ici?
Nous traversons Petit-Landau.
C’est beau Petit-Landau et c’est bien entretenu.
Pas âme qui vive à l’extérieur.
Nous rejoignons la route EDF.
Stop, encore une crevaison!
C’est Serge.Encore lui!
Quand le mauvais sort s’acharne…Effectivement l’air s’échappe
par un interstice du pneu…
Les experts « es pneus » se concertent sur la suite à donner, nous choisissons de regonfler afin d’aller jusqu’à Bantzenheim où Roger propose de changer le pneu…
Serge, après avoir regonflé, se lance donc en tête à grande vitesse pour profiter au maximum de l’air emmagasiné.
René, lui, chronomètre le temps passé entre 2 regonflages pour estimer combien de fois Serge va devoir regonfler avant d’atteindre Bantzenheim distant de 11 Km…
Au bout de trois ou quatre regonflages, nous atteignons Bantzenheim.
Arrivés à la cour de Roger: gag! pas de clé pour entrer à la maison, Viviane n’est pas là…
Puis c’est le retour vers Illzach;
6 km avec un vent froid de face jusqu’au carrefour de la fontaine des Puits de Radbrunnen.
C’était la sortie automnale des Audax.
Déjà, au loin, nous sentions l’odeur du poulet que Paul aime tant.