« Faut-il fermer Fessenheim? »
C’est la question du jour en Alsace.
Tout le monde s’y met.
Même vélomaxou!
Pourquoi pas!
Nous qui passons devant presque toutes les semaines en revenant
du Cirque*?
Ne serait-on pas nous aussi qualifiés pour ramener notre grain
de sel?
En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des
idées.
Surtout les écologistes!
Eux, au moins, ont des idées.
Ils ne savent pas bien comment les mettre en pratique, mais ils
en ont.
C’est quoi être écologiste, au fait?
Est-ce brailler à tous les coins de rue des slogans comme
« fermons Fessenheim! » ou est-ce proposer des actions
réfléchies et censées? comme faire du vélo pour aller acheter son
pain plutôt que de prendre sa voiture?
Certains sont tentés de répondre « les deux, mon
capitaine!«
Evidemment dans l’échelle de la vertu, on peut toujours trouver
plus fort que soi…jusqu’à priver le pays d’électricité!
Pourquoi pas!
D’ailleurs les japonais vont dans leur malheur expérimenter tout
de suite, et malgré eux, les effets du manque de courant électrique
sur leur économie et sur leur mode de vie.
Il suffit donc que les écologiste s’en inspirent pour voir le
résultat.
L’écologie a certainement conquis ses lettres de noblesse mais
elle peut très bien sombrer dans l’indifférence si elle veut
imposer des actions que la majorité n’est pas prête à adopter.
Comme par exemple cette absurdité qui voudrait remettre en cause
notre modèle de développement et de consommation que très peu sont
prêts à accepter voire même à imaginer.
Les dernières élections locales montrent-elles une forte poussée
du mouvement écologiste?
Avec 7.5% des voix en France (cantonales 1er tour mars
2011), il y a encore de la marge!
Poutant, les écologistes sont des gens « terre à terre » qui
devraient réussir d’abord sur le terrain avant d’affronter les
« grands » scrutins ».
Réussissent-ils mieux que d’autres?
Non, hélas!
C’est que de la théorie à la réalité, il y a encore du chemin à
parcourir.
Finalement, avec mon petit vélo qui court dans ma tête, je suis
presque en avance sur mon temps.
Qu’on ne s’y trompe pas: si l’écologie a une image détestable
dans les milieux populaires, c’est aussi parce qu’elle peine à
convaincre et à mobiliser comme d’autres savent si bien (voire
trop bien) le faire.
* Une fois pour toutes, il faut savoir que le
lieu dénommé par nous « cirque » est un repaire cycliste où nous
avons pris l’habitude de coincer la bulle.Surtout pendant la
période hivernale!