Que fait cette Decauville à l’Ile Napoléon? je ne sais pas. Mais un lecteur perspicace va nous l’apprendre…peut-être servait-elle au halage le long du canal?
Je n’ai pas abandonné mon blog. Non! J’y éprouve toujours de l’intérêt, celui de pouvoir écrire et dire les choses.
J’en ai quelques-unes à dire depuis la fin de mes Potins du lundi.
D’abord le vélo.
J’ai apporté tout récemment ma participation aux Amis du Randonneur, une association qui vit grâce à ses membres et qui promeut une certaine façon de voyager à vélo en marge de toute férocité cycliste.
Deux jours autour de Guebwiller, c’était mon projet. J’ai été plutôt déçu: trois participant(e)s dont l’une s’est désistée dès le premier kilomètre. Je ne suis donc pas prêt de renouveler l’opération pour laquelle je m’étais investi en étudiant des cartes et des parcours présentant de l’intérêt.
Ensuite, maudite météo, j’avais ambitionné d’aller faire hier du VTT aux Chanoinesses de Remiremont. Patatras! on nous annonce un déluge. Je sursois donc. Que nenni, il n’a plus que l’après-midi.
Une pluie assez soutenue toutefois pour transformer Paris-Roubaix en enfer boueux et les grognards repeints en kaki à la télé.
Sinon, j’aurais très bien pu me rendre à Rixheim pour les Randos de la Commanderie
Du rififi au CV?
Je ne sais pas si l’opération « Itinéraires partagés » engagée à Uffholtz entre le Club Vosgien et les vététistes est du goût de tous les marcheurs. J’entends des voix discordantes à lire dans l’Est Républicain. « Comment comprendre que la principale association de randonnée pédestre du massif ouvre ses sentiers les plus précieux à la fréquentation des deux-roues avides de vitesse et garants de dégradations multiples ? […] Comment comprendre que soit méconnu le danger qui résulte de la cohabitation entre montagnards paisibles et descendeurs ? […] Comment comprendre le soutien à ce laisser-aller du Parc qui se veut le défenseur de la tranquillité ? » (Dominique Humbert, président de SOS Massif des Vosges)
Joseph Peter, initiateur du projet des itinéraires partagés répond « Méconnaissance des réalités du terrain ». Le nouveau président du CV68, lui-même un temps bête noire des vététistes, rappelle que les pratiques sportives et sociétales ont évolué depuis 30 ans«
Il est vrai que Joseph Peter a mis de l’eau dans son vin lui qui déclarait « le VTT étant un véhicule sur le plan juridique, le vététiste doit pratiquer en dehors de nos sentiers étroits, inférieurs à un mètre. »
Je ne vais alimenter cette polémique car j’observe que sur le terrain les choses s’arrangent dans l’intérêt de tous. J’observe aussi que ce combat anti-VTT est plutôt perdu d’avance si l’on considère l’avènement du VTT électrique qui prospère à grande vitesse avec des pilotes pas toujours rompus aux règles de bienséance à l’égard des autres. Il faudra donc faire avec!
Pour ma part, j’ai perdu toute fougue ravageuse à VTT et je me contente souvent de grimper à pied.
Mon vélo ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.
Cette manière de laisser croire qu’on a reçu une France en loques et qu’elle mériterait davantage que les aménagements intelligents et modérés d’un pragmatisme non idéologique est dévastatrice car elle laisse l’ensemble des électeurs macroniens et de leurs représentants dans un état de saisissement indigné. (Philippe Bilger, ancien avocat général)
Même les soutiens éclairés de la droite française s’interrogent.
Macron n’en fait-il pas trop?
Il n’est pas tendre Bilger qui poursuit:
Quoi, ces Français ne sont pas contents de l’avenir radieux qu’on leur prépare mais préfèrent leur imparfait présent, quoi, ces citoyens sont plus attentifs à leur pouvoir d’achat et à leur manière d’aller au travail qu’à l’écologie et à son triomphe ou non quand ils seront tous morts !
C’est déjà la lutte finale chez Macron. Voila un président qui s’est consumé plus vite que les autres.
Un vieux stalinien n’aurait pas su si bien dire.
Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre l’autre
tram-train à la porte haute
Mon vélo s’abandonnait.
Il ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.
Ensemble, nous songions à cette jeunesse enjouée qui se pressait dans la grande chenille.
Un train de paroles dont nous ne comprenions pas tout.
Saccadées, empruntes d’un mélange de cultures, les phrases des jeunes ados détonnaient; mon univers grammatical prenait subitement des rides.
Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre.
J’avais échafaudé un plan ou plutôt deux pour rejoindre la capitale sans jouer au chat et à la souris.
Plan A: vélo
Plan B: vélo plus tram-train
L’appellation tram-train est-elle propre à l’Alsace? je ne sais pas. C’est Jean-Marie Bockel qui a eu l’idée de construire un gros tram pour rejoindre Thann depuis Mulhouse.
Son inauguration le 11 décembre 2010 a fait l’objet d’une manifestation de mécontents (déjà!) (voir mon billet )
J’ai pris le B pour aller à mon électrocardiogramme annuel.
Avec le plan B, j’arrive pas en cycliste chez le cardio.
cycliste adepte de l’anarchie joyeuse
J’en profite pour faire un tour au centre-ville.
La grande roue place de la Réunion est déjà en action.
Le passage des Cuveliers est l’astuce cycliste qu’il faut connaître puisque l’avenue du Président Kennedy est partiellement interdite.
Pour tout vous dire, mes déplacements au centre-ville sont erratiques; je suis un cycliste adepte de l’anarchie joyeuse comme Pierre Sansot.
Mulhouse-Rixheim de jour, ça va.
J’en profite pour réviser les changements apportés à la ville.
Le long du quai d’Alger, la population des « gros hamsters » progresse.
Ils sont installés tous les cent mètres sur le gazon et cassent la croûte.
Rejoindre la rue de Bâle
Comment traverser cette jungle de circulation dans les circonvolutions de trois giratoires inextricables!
J’accède à pied à notre passerelle menant à la rue de Bâle en priant.
Puis je dois à nouveau traverser la D66 et me faufiler dans un étroit goulet aménagé pour les vélos, je suis dans la rue de Bâle, ouf!
Rue de Mulhouse à Rixheim, rien de neuf, le cycliste est drossé contre les platanes.
Pour le retour en pleine nuit, ça craint.
Le secrétariat d’un médecin est un va-et-vient générationnel.
Comment va madame votre épouse?
Mais elle est partie l’année dernière…
Ô je suis navrée, toutes mes condoléances!
Mon laisser-passer cardiologique sur le porte-bagage, je saute sur ma bécane souhaitant encore rester un peu chez les bien-portants.
Je quitte Rixheim
Mieux vaut être équipé de son… gilet jaune.
Un fois dans mon tram, 40 minutes et je suis at home.
Il ne suffit pas de parader sur un vélo et de remonter ensuite dans sa voiture
Pour qui voter?
On se pose parfois trop de questions.
Il suffit d’aller à l’essentiel de ses convictions et beaucoup de politiques ne mériteront pas nos suffrages dès lors qu’ils militent pour des idées contraires à nos intérêts de cyclistes comme le tout voiture, par exemple, ou tout ce qui l’encourage. Continuer à lire … « Départementales, votons pour le parti du vélo! »
Une manifestation cocardière de mauvais goût ce matin à Rixheim
Besoin d’affirmer son patriotisme républicain en même temps qu’une identité alsacienne malmenée par les projets de grande région? Réminiscence guerrière?
L’Alsace ne cesse de nous surprendre par sa singulière façon d’aborder son avenir avec des come-back incessants vers son passé tumultueux. Continuer à lire … « Peace and love »
Rixheim, une grande commune de l’agglomération mulhousienne avec 13000 habitants, s’est résolument investie dans les infrastructures vélo.
Avec un parti pris, celui d’affecter une partie des trottoirs aux cyclistes.
C’est un engagement délibéré qui, s’il est salutaire, mérite réflexion.
La circulation sur trottoir a eu des effets bénéfiques pour créer des double sens cyclables dans les rues à sens unique, c’est indéniable comme sur ce cliché ci-dessous
C’était le cas hier soir à Loisirs Rixheim Vélos, le club cyclotouriste du sympathique président Bernard Hassel.
Il avait de quoi être plutôt satisfait l’ami Bernard puisque son club, qui fêtera ses 10 ans en 2013, est en progression constante du point de vue des adhérents avec cette année 82 membres, ce qui le place parmi les premiers du Haut-Rhin.
Surtout lorsqu’il vient interrompre un ouvrage cyclable
neuf.
C’est le cas pour la piste toute neuve qui relie le Pont du Bouc
à Rixheim.
Imagine t-on des cohortes de cyclistes rentrant de balades qui
doivent subitement descendre de leurs bécanes pour enjamber le pont
de l’autoroute à Rixheim? à pied sur un trottoir étroit qui fait à
peine 50 cm de large?
La solution, on la connait: c’est une passerelle au dessus de
l’autoroute.
Je ne sais pas vous, mais moi, cette côte là de Zimmersheim à
Riedisheim est franchement « casse-patte« . Surtout quand on
revient d’une balade dans le Sundgau!…
C’est ici que le Conseil Général du Haut-Rhin investit 1.9
million d’euros pour les cyclistes en construisant une belle piste
le long de la route.Une piste qui nous mettra à l’abri des voitures
pendant cette ascension ralentie.
Le panneau est d’ailleurs encourageant pour les familles
puisqu’il incite une cycliste et son enfant à emprunter ce mur qui
fait bien dans les 10%…quoique sur cet itinéraire là, des
familles, il risque d’y en avoir peu.
Certains cyclistes continuent de penser que c’est du superflu à
la nuit tombante ou à la levée du jour.
J’en croise chaque soir tout de noir vêtu sur leur vélo sans
aucune signalisation.
Trop de cyclistes roulent sans éclairage en ville pensant que
l’éclairage urbain suffit à les signaler.
C’est cette insouciance qui vient de valoir une amende de onze
euros à quinze élèves d’un collège de Rixheim (journal l’Alsace 18 janvier). Pire,
sur 38 bicyclettes, trois seulement étaient en
règle!
Il est pour le moins étonnant que les parents laissent partir
leurs enfants à bicyclette sans éclairage.
Hélas, de tels comportements ne vont pas faciliter les efforts
des militants du cyclo pour qu’enfin la bicyclette retrouve la
place respectable qui lui est due en milieu urbain.
Comment défendre l’indéfendable?
Oui, on pourrait dire que sur un vélo, le point faible, c’est
l’éclairage. Par construction.
Après l’abandon des dynamos enrhumées, des fileries
récalcitrantes, des ampoules fragiles, les éclairages à piles sont
apparus sur le marché.
Mais ces équipements amovibles sont loin d’apporter toutes
garanties; surtout lorsqu’ils sont « rapportés » sur des engins de
type VTT non conçus pour la ville.
Ajoutons aussi que ces éclairages à piles à bas prix sont
souvent de mauvaise qualité, fixation perfectible, contacts
défaillants, éclairage aléatoire.
Quand les fabricants mettront sur le marché de vrais
« city-bikes » pour les ados équipés de garde-boue, des porte-bagages
et de lumières intégrées, on aura fait de grands progrès.
N’oublions pas que sont aussi obligatoires la sonnette, les
pédales et roues à dispositifs rétroréfléchissants.
Il reste que la meilleure des préventions serait de généraliser
le port du gilet rétroréfléchissant à la ville comme à la
campagne.
Il est facile à ranger dans les cartables dès lors qu’on arrive
à l’école.
Ici à Mulhouse, tout le monde connaissait le magasin Véloland. Jusqu’à ce qu’il ferme.
Installé à Kingersheim, ce magasin est devenu depuis Mondovélo.
Mais Véloland n’a pas dit son dernier mot puisqu’il
renaît à Rixheim à la place d’Espace Vélos, le magasin de
l’Ile Napoléon tenu par Christophe Lindecker.
C’est l’occasion de revenir sur le parcours pour le moins
chaotique de cette enseigne Véloland qui n’a pas laissé
que de bons souvenirs à certains acheteurs.
A l’origine Véloland est un réseau de franchisés
racheté par ZEFAL en 2002.
En 2003, la marque Véloland est rachetée à ZEFAL et les détaillants fondent une coopérative: la SED.
En 2006, une dizaine de franchisés rejoignent le groupe Sport 2000 et fondent MONDOVELO.
En 2007, les sociétaires de la SED créent la centrale Véloland International et vendent leurs parts à la
ZEG.
La ZEG, c’est du lourd!
Zweirad Einkaufs-Genossenschaft (ZEG), la plus grande
centrale d’achat de cycles basée à Cologne alimente en 48 heures
960 revendeurs répartis dans toutes l’Europe.
Elle est notamment connue sous les marques PEGASUS et BULLS.
Avec 14 magasins Véloland en 2007, la ZEG continue sa
percée en France avec environ 70 points de vente recensés.
Y aura t-il assez de places sur le marché pour ce Véloland survitaminé qu’on nous annonce?
C’est la question…
Bon vent à la nouvelle enseigne Véloland de
Rixheim!
Le Sundgau est très prisé des cyclistes pour ses routes champêtres à l’abri des grands axes et aussi pour ses déclivités « attrayantes ».
On retiendra que la dénivelée moyenne sur un parcours est de 100m par tranche de 10km.
Aujourd’hui départ de Kingersheim en passant par Rixheim, puis montée à l’auberge de Buchwald…
Du coté de Ranzwiller, nous rencontrons un groupe de cyclos qui ne s’attardent pas en chemin…
Ranspach le Haut nous annonce son prochain Herbstmarkt
Sur les hauteurs de Blotzheim, nous sommes saisis par la fraîcheur et l’humidité ambiante peut-être annonciatrices d’un hiver précoce car les colchiques sont déjà dans les prés.
Cette belle route sous les platanes plantés au temps de Napoléon III achèvera notre périple sundgauvien avant de regagner la plaine du Rhin et la forêt de la Hardt.Avec un parcours de 90 km bien suffisant pour cette morne journée.