
Je me demande parfois qui peut encore voler à bord d’un Airbus 380 en Dubaï et Londres en plein confinement. Ma naïveté est sans limites.

Je me demande parfois qui peut encore voler à bord d’un Airbus 380 en Dubaï et Londres en plein confinement. Ma naïveté est sans limites.
Tout prisonnier est animé d’un sentiment de liberté. S’il ne l’est pas, c’est qu’il a perdu toute dignité.
Imaginons donc une fiction.
Ainsi on ne viendrait pas reprocher à un fuyard d’échapper à la justice des hommes ou à la justice divine dès lors qu’il cherche la liberté.
Dans la période de confinement généralisé que nous vivons, il est donc logique que nous cherchions à en sortir. Sauf ceux qui sont intimement persuadés que cet enfermement est nécessaire à notre bien, à notre salut.
Que ceux-là ne bougent surtout pas de chez eux!
Ils sont dans l’incapacité de comprendre que ce confinement est un artifice monté de toute pièce par le pouvoir en place pour masquer son incompétence et son impréparation depuis le début. En Allemagne et en Suisse, le vélo loisir-balade est autorisé.
La thèse du pouvoir est la suivante: confinons pour que ceux qui ne respectent pas les confinement deviennent les boucs-émissaires de l’épidémie. C’est la thèse du préfet Lallement qu’aucune loi ne vérifie.
« Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté »
Comment sortir discrètement du confinement?
La solution voiture+marche à pied
La solution VTT
je prends le VTT et je fonce à travers champs. Impossible de me rattraper, je connais tous les coins et recoins de mon itinéraire! J’ai le sac à dos et le casse-croûte. Prendre tous les bois et les tranches isolées pour mieux se camoufler.
Pour les pros de la rando inter-frontalière: finalement vous allez arriver à un tunnel. Vous le franchissez, vous êtes en Allemagne. La vie est belle, le vélo autorisé.
Ce matin, logique floue avec la pandémie.
On semble sortir lentement du trop plein de malades comme s’en étonne presque le responsable des urgences mulhousiennes hier à la TV.
Il faut se garder de toute certitude avec l’épidémie: ce qui était vrai hier est faux aujourd’hui. C’est le cas bien sûr avec le port du masque par le grand public, inutile jusqu’alors et peut-être utile à présent selon l’Académie de Médecine.
On a vu défiler dans les lucarnes depuis des semaines une telle quantité d’experts qu’on ne sait plus trop lequel croire. Des experts es épidémiologie, es réanimation, on n’imaginait pas en avoir tant qui puissent consacrer tout ce temps à défiler sur les plateaux de télé en plus de leur temps à l’hôpital. Comme le professeur Karine Lacombe dont les médias raffolent…ou le professeur Raoult qui présentent tous deux l’immense avantage d’être télégéniques.
Donc nous entrons à partir d’aujourd’hui dans la logique floue. Il ne faut donc plus chercher à comprendre ce que nos doctes experts ne comprennent pas eux-mêmes
Le pic?
On ne sait plus trop s’il va être pointu comme le Mont Blanc ou rond comme le Grand Ballon. Il est même possible de s’attendre à un rebond si par malheur on lâche le confinement trop vite.
Vivre confiné, oui, mais à la longue ça lasse.
On va donc relâcher au coup par coup. D’abord ceux qui trépignent d’impatience derrière la porte, j’en connais!
Ensuite tous les autres qui oseront mettre le nez dehors bardés de certitudes, passeport en poche, masque sur le nez et qui feront quelques pas de convalescence dans le quartier pour voir si rien n’a bougé.
La biopolitique en vue…
Un nouveau concept va voir le jour dans la façon de régler nos modes vie, la biopolitique. L’Etat va prendre les commandes de notre vie privée pour mieux nous surveiller au nom de notre bien-être collectif. Il a déjà commencé dans un certain nombre de pays dictatoriaux comme la Chine avec les drones de surveillances et la géolocalisation en fonction de votre état sanitaire. La France est tentée aussi de proposer les applis smartphone pour nous sortir à titre conditionnel du confinement. Si vous êtes guéris, vous sortez, si vous êtes malades vous êtes confinés. C’est simpliste car la prise de contrôle du citoyen pourrait être sans limites avec les progrès de la cybersurveillance, bien supérieure aux traitements réservés dans l’Antiquité aux lépreux ou plus près de nous aux théories de l’eugénisme qui visaient à éliminer les malades et les déficients.
Le plus dur sera pour ceux qu’on va réveiller de réa à Dresde ou à Karlsruhe dans la langue de Goethe. On imagine qu’ils vont tout de suite aller à la case psychiatrie…
Se déshabituer à la crainte de la contamination ne va pas être simple non plus car le virus est insidieux, il peut être là au coin de la rue sans qu’on le sache ou dans les rayons des supermarchés.
En tous cas le virus nous aura mené la vie dure.
Remettre toute la société de guingois en marche promet des semaines, des mois? d’hésitations et de fausses-routes.
Les Hauts-Rhinois seront aux premières loges, eux qui ont payés le plus lourd tribut (458 morts le 4 avril) et qui vont devoir en plus vivre avec l’image de pestiférés qui ont contaminé toute la France.