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Image Permis-école

C’est l’exercice le plus difficile, à vélo.

Tourner à gauche.

Au lieu de tourner « comme des voyous », « à
l’arraché », en prenant les passages piétons , en sautant les
trottoirs, essayons de respecter le code de la
route!

L’image ci-dessus est un cas d’école pour les candidats au
permis de conduire.

Le moniteur de l’auto-école dira à son élève:

« oui, ce cycliste est mal positionné sur la
chaussée, mais il ne faut pas le dépasser ni klaxonner car c’est un
usager de la route qui n’a pas forcément reçu une
formation ».

C’est la règle qui n’est pas toujours observée par les
voitures.

Ceci dit, une grande variété de commentaires cyclistes peuvent
s’ajouter:

1/ on ne sait pas si ce cycliste a regardé derrière lui avant de
tendre la bras…tendre le bras ne suffit pas à pouvoir traverser
la chaussée car on risque d’être renversé par un
véhicule…qui n’a pas compris votre manoeuvre, ou qui n’a pas le
temps de réagir, ou qui a choisi de passer malgré
tout.

2/ ce cycliste est sur un VTT avec « les genoux dans le guidon »
qui témoigne d’une utilisation occasionnelle du vélo. On peut donc supposer une incapacité relative à
entreprendre un « tourner à gauche » dans les règles.

3/ si l’on n’est pas sûr de tourner à gauche dans de bonnes
conditions de sécurité, difficulté à regarder derrière tout en
pilotant son vélo sans dévier de sa trajectoire (quand vous regardez derrière vous par la gauche, votre guidon
est déporté vers la gauche par la rotation des épaules, certains
cyclistes sont entraînés à regarder par la droite pour que le
guidon « serre » vers la droite, attention quand même de ne pas
tomber dans l’accotement), trafic important, mieux vaut
s’arrêter sur le bord de la route et se préparer dans un deuxième
temps à traverser après avoir assuré sa sécurité et positionné son
vélo dans le sens de la traversée en partant de la voie qui est à
droite sur la photo.

4/ si on maîtrise sa conduite cycliste, c’est
à dire qu’on est tonique et pas déprimé, alors on
prépare son « tourner à gauche » en regardant d’abord à l’arrière
assez longtemps à l’avance, puis, on commence à serrer sa gauche tout
en tendant le bras et à neutraliser le passage des véhicules
arrivant par l’arrière.

C’est la partie la plus dangereuse qui généralement dérange les
automobilistes et entraîne parfois des « débordements » par la gauche
ou des « forçages » sur votre droite. Et c’est aussi la plus
délicate, car il ne faut pas dépasser l’axe médian, surveiller les
véhicules qui arrivent en face et vous ménager un espace vital.

En cas de voie matérialisée pour le tourner à
gauche ou d’îlot central, la manoeuvre est
facilitée.

Si vous êtes plusieurs cyclos, c’est plus facile car vous
bénéficiez d’un effet de
masse et vous êtes plus visibles.

Attention à la pénombre! si vous n’êtes pas
revêtu de vêtements visibles et sans éclairage public, votre
éclairage vélo peut s’avérer insuffisant: mieux vaut traverser en
deux temps.

Attention aussi aux axes de grand trafic hors
agglomération; pour un automobiliste au loin, vous n’êtes qu’un
point!

Mieux vaut traverser en deux temps en
l’absence d’îlot.

5/ vous n’avez pour l’instant traversé qu’une demi-portion de
chaussée: si personne ne vient en face, continuer votre « tourner à
gauche » et profiter de votre élan tout en contrôlant la trajectoire
d’aboutissement vers la chaussée à atteindre et attention aux
piètons qui sont prioritaires sur leur passage! (évitez de prendre les virages à la corde! vous pouvez vous
retrouver en face d’un véhicule dans
l’intersection)

Si des véhicules arrivent en face: deux attitudes!

– soit vous estimez le temps à traverser insuffisant compte tenu
de votre vitesse résiduelle et dans ce cas vous ralentissez votre
vitesse quitte à s’arrêter au milieu de l’axe toujours sans le
dépasser…c’est la position la moins enviable
car vous êtes vulnérable arrêté au milieu d’une chaussée sans
protection.

Les clubs cyclos évitent en principe ces
itinéraires qui mettent les cyclos en danger.

– soit vous avez le temps de passer avant…et vous passez en
rabattant votre bras et en reprenant de la puissance de pédalage
pour accélérer le mouvement.

La dynamique de la traversée (autrement dit votre vitesse) est
un atout pour libérer l’intersection au plus vite et vous
bénéficiez, en plus, de la faible longueur de votre cycle.
Pour les tandems, ce sera moins manoeuvrant,
évidemment!

Pendant toute la durée de la traversée, essayez de maintenir
votre bras levé pour bien indiquer votre volonté de traverser vis à
vis des usagers arrivant en face tant que vous ne vous êtes pas
engagé après l’axe médian.

Ouf!

C’est un truc de fou le tourner à gauche à vélo.