Y aurait-il plusieurs conceptions du voyage à vélo?
Oui, heureusement.
D’ailleurs le terme de voyage évoque un déplacement dans l’espace plus ou moins contraint et dans un but personnel affiché ou non qui laisse toute latitude à chacun de l’entrevoir à sa façon.
Mon dernier voyage à vélo a donc été celui d’un pari: rejoindre mes Amis du Randonneur lors de leur séjour annuel à Eppe Sauvage dans l’Avesnois (Nord).
Il y a donc ceux qui combinent leur déplacement avec plusieurs modes, le train, la voiture, le vélo, la marche,…
J’ai choisi le tout vélo.
Bien sûr, il y a des zones à traverser sans grand intérêt touristique.
Alors dans ce cas là, je pédale et c’est tout.
La variété de la campagne mérite pourtant de s’arrêter autour d’insignifiants repères, ceux qui témoignent d’une histoire locale, d’une légende oubliée, ou même d’une rencontre insolite.
Je le sais, je ne partage pas toujours sur le plan méthodologique l’approche de tous mes amis qui conçoivent le voyage à sacoches d’une autre façon, celle de voyages au long cours en autonomie totale, à l’écart du temps et des contingences.
Je sais de quelle pratique cycliste je viens.
Donc je m’adapte…et j’adapte ma machine.
Je n’imagine pas (pas encore) transporter ma maison avec moi, tente et matériel de camping…doubler le poids de mon bagage.
Beaucoup trouveront incongru d’équiper une machine légère de la sorte. Le vélo pèse 12,400 kg avec son armement…et les sacoches Topeak 7,100 kg soit 19,500 kg sans le pédaleur.
Je sais que ce type de vélo tel qu’il est chargé échappe à tous les canons du cyclo-voyageur
des pneus fins qui génèrent de l’inconfort.
ensuite un chargement arrière totalement contraire aux usages qui veut qu’on charge d’abord l’avant
Oui, je sais tout cela.
Alors, je le fais quand même pour seulement 10 jours.
Vous l’aurez remarqué, il faut avoir des développements adaptés.
J’ai donc pour franchir les plus fortes déclivités un 33×32.
J’ai le souvenir d’une déviation impromptue lors d’une foire aux puces en Belgique où l’on m’a expédié dans un raidart de 9% mal pavés.
Évidemment la dernière ressource est de monter à pied.
La navigation
Un GPS, un compteur, une compas, …et l’iphone sous les yeux
La navigation est un terme de marine qui me convient bien.
A vélo, on passe successivement de la navigation à l’estime à la navigation satellitaire.
J’utilise un GPS.
Pas de cartes papier.
Ma route est pré-tracée, je peux m’en écarter et y revenir quand bon me semble.
J’ai un fond de plan précis aussi précis que celui d’une carte d’état-major avec les courbes de niveau, ainsi que toutes les rues des agglomérations.
Une précaution cependant, avoir un GPS avec batteries amovibles et un jeu d’avance ainsi que le chargeur avec soi.
Pourquoi un smartphone?
L’usage d’un téléphone portable est devenu banal.
Je l’utilise en voyage comme mon ordinateur pour toutes sortes d’applications
réserver une chambre en ligne et la payer
me guider à une adresse précise
recalculer un itinéraire
accéder à mon site vélomaxou.com
photographier
et….téléphoner
Inutile de dire qu’avant la fin de la journée, votre Iphone n’a plus de jus.
Donc j’ai deux Powerbank de secours dont l’un solaire
Le Powerbank solaire, indispensable quand l’Iphone est vide
Le comportement routier
Bien se comporter sur la route est fondamental.
Il faut anticiper tous ses changements de direction de façon à être compris des autres usagers.
Personnellement, j’utilise des trajectoires rectilignes et je roule à droite sans zigzaguer.
Je ne prends pas systématiquement les infrastructures cyclables bricolées qui vont apporter plus de problèmes que la route.
Sur les grands routes, je prends la bande de sécurité* quand elle existe et je ne gène donc pas les voitures et les camions. Vérifier quand même que votre route n’est pas interdite aux vélos.
le panneau C107 indique que la voie est interdite aux vélos
nota: une grand route ne peut être interdite que s’il existe un itinéraire parallèle de remplacement.
*Il s’agit de l’article 13 du décret qui modifie l’article R. 431-9 du code de la route.
Son 5e alinéa prévoit désormais que « Les conducteurs de cycles peuvent circuler sur les accotements équipés d’un revêtement routier ».
Se rendre visible
Je veux toujours être visible de loin dans le spectre routier souvent encombré de mobiles, de panneaux, de mobiliers urbains, de zones d’ombre.
Alors je profite de mon bagage pour l’équiper en jaune haute visibilité et je porte aussi une veste visible.
Visible sur la route pour mieux se protéger
Quand je m’arrête…
Quand je m’arrête, je me gare!
Je fais comme une voiture.
Je ne suis plus cycliste, je redeviens piéton, j’ai donc le droit de me garer sur le trottoir et de traverser la chaussée sur un passage protégé
En ville, je me protège derrière un obstacle, voiture ou mobilier urbain.
Quand il pleut…
L’abribus bien orienté est un havre de paix pour le cycliste qui doit rouler pendant des heures sous la pluie. J’ai l’air un peu désabusé (Sionne, Vosges)
Quand il pleut, le vélo devient moins agréable et on est plus vulnérable.
Si la pluie est annoncée pour durer, il faut s’équiper en conséquence.
Être très visible sur la route.
Avoir des vêtements anti-pluie de qualité.
Sinon le lendemain, vous devrez rouler avec des vêtements mouillés.
Mon pantalon acheté pour l’occasion à Décathlon est un anti-pluie urbain.
Pas cher mais efficace.
Le problème c’est qu’il fait tchou-tchou-tchou comme un train à vapeur quand vous pédalez.
Le voyage à vélo n’est pas gratuit, pas complètement.
Si l’on échappe aux péages, aux dépenses de carburant et de parking, on retrouve des billets de train éventuellement, et des dépenses d’hébergement.
S’agissant de l’hébergement, je n’ai que mon expérience de l’hôtel et du restaurant.
Mon prix est proche de ce que les Offices de Tourisme indiquent: 70 euros par jour.
A savoir qu’une chambre coûte autour de 50 euros, un sandwich entre trois et cinq euros et un repas du soir entre 15 et 20 euros boisson comprise.
Le petit-déjeuner qu’il vaut mieux prendre copieux coûte entre 5 et 9 euros…en plus vous pouvez prélever un fruit pour midi.
(En Belgique, majorer ces prix de 20%: l’Appart’city d’Arlon facture 77 euros la nuit avec petit-déjeuner, mais tolère que vous montiez votre vélo dans la chambre en le montant dans l’ascenseur!)
(Dans la pointe de Givet, à l’Amérivière d’Aubrives, le patron vous laisse les clés de l’hôtel, vous prépare une assiette de pâtes à la carbonara à réchauffer au micro-ondes, une bière fraîche Jupiter, une crème chocolat et vous sert le petit déjeuner avec du pain frais pour 18 euros. C’est le boulanger du village!)
Se faire héberger chez un parent ou un ami est donc aussi précieux moyennant un petit cadeau de remerciement.
Il a pris une douche écossaise dans la poche de mon paletot hier sur l’étape Saint-Dizier Epinal. Mais il a tenu. Même sous la pluie j’ai pris quelques notes.
Et pourtant, il rapporte mes souvenirs en concentré de neuf jours de voyage non stop à vélo.
Je tenterai demain d’en extraire la moelle.
N’oubliez jamais: on prend ses notes au crayon de papier. Avec de l’encre, le désastre est assuré
Les gorges de la Moselle à Archettes, très jolies. Je quitte Epinal et l’humidité d’hier m’a entamé le moral et le physique, mes vêtements sont encore humides. Vaude va me donner combien pour la pub?
Je suis rentré.
Mon dernier parcours s’est effectué sans pluie.
Tant mieux!
Mais le temps n’était pas agréable avec seulement 13°C et cette humidité persistante de la veille qui ajoutait à l’impression de froid.
Le paysage est bucolique dès la sortie d’Epinal
A la sortie d’Epinal, j’ai sagement pris la route d’Arches et de Pouxeux qui longe la Moselle.
Cette D42 est vraiment sympa et peu empruntée à cette heure matinale
Une route dégagée du trafic routier puisque la 4 voies parallèle la libère des encombrements.
Au lavoir d’Archettes, je prends quelques notes
J’avais parfois des boulevards pour moi tout seul.
Est-ce la loco qui montait à Bussang? je ne sais pas
A Remiremont, je tenais à prendre la Voie Verte de la Moselle (ancienne voie ferrée) sans me tromper, sans prendre celle de la Moselotte qui m’aurait fait rentrer par Ventron.
Je ne voulais pas.
Je voulais rentrer au plus vite.
ça y est je suis sur la voie verte et ses innombrables chicanes, très roulante pourtant sur le plan revêtement. Pente de 1% moyenne jusqu’à Bussang
Au giratoire cyclable de Dommartin, je n’ai plus qu’a remonter les trente kilomètres de voie cyclable jusqu’à Bussang.
La Moselle à Rupt sur M….Photo piégeuse, pour la prendre, j’ai parcouru une passerelle glissante
Je me demande si j’aurai de la pluie à Bussang
Belle signalétique. La voie Charlemagne, celle que j’ai parcourue de Metz à Thionville. On peut voir le détail iciJe ne sais pas si les habitants de Saint-Maurice s’entendent bien avec leurs voisins de Bussang. lire la suite ici
A Bussang, la rue des Sources.
La source Marie à Bussang
Avec le petit raidillon à 9% qui me propulsera au col.
Retour en Alsace, je prends l’itinéraire cyclable à Urbès. Quel contraste avec la Voie Verte vosgienne! On est secoués mon bagage et moi jusqu’à Thann. Drôle d’accueil pour les cyclistes de passage! Franchement de ce coté çi de l’Alsace on est en retard d’un wagon ou d’un métro si vous préférez
Je rentre avec un concentré de souvenirs, d’images, d’impressions et je peux aussi le dire avec la satisfaction d’un accomplissement, celui d’un voyage à vélo réussi.
Mais cette expérience, c’en était aussi une pour moi, peu commune avec un vélo « de course » équipé de sacoches démontre que l’équation est bonne pour parcourir beaucoup de kilomètres en quelques jours sans trop sacrifier à son confort.
L’autre enseignement personnel, c’est qu’il faut adopter un style de pédalage sans brutalité pour les muscles. En toute circonstance la pédale doit fuir sous le pied. C’est pourquoi il faut user sans modération de toute sa gamme de pignons lorsqu’on n’a pas l’allure d’un athlète.
Heureusement mon dérailleur électrique Di2 Shimano n’a pas lâché en route.
Reste mon organisation logistique sur laquelle je reviendrai.
Pluie de 10h à 18h, heure de mon arrivée à Epinal.
Je n’avais rien d’autre à faire qu’a pédaler puisqu’il pleuvait.je quitte St Dizier par le canal de la Marne à la Saône Chamouilley, trois plaisanciers qui craignent l’eau froide
Après le Perthois, la vallée de la Saulx, je suis perché sur les hauteurs du Barrois. et les vélos à combien ils doivent rouler ?le radar de Cirfontaines en Ornois dans la grisaille
À Bure, la gendarmerie veille.à Bure l’argent coule à flot
Mais je dois sembler inoffensif et trop peu inquiétant pour un contrôle d’identité.
Je dévale à Neufchâteau par Chermisey.à midi en guise de repas une banane dont j’ai pitié vu les sévices infligés
À Neuneu pas âme qui met le nez dehors, c’est le déluge.Neufchâteau est déjà dans la brume vaporeuse sur la route de Chatenois
Le boulanger de la rue de France est ouvert. Le pâté lorrain est emballé et un sac plastique sous le casque, je quitte Neufchâteau.
Il est 14h30.
Mon village d’enfance attendra.
Pas de détour !
Je file tout droit sur Chatenois et Mirecourt.je m’interroge…Mirecourt a t-il jamais eu une base aérienne ? Aidez-moi!
À Mirecourt, je me place sous la protection bienveillante de Jeanne.Jeanne, au secours !
Vent d’ouest, je file revêtu de la Burka étanche.
La 4 voies jusqu’à Epinal.
Sauf une indélicatesse d’Openrunner qui m’envoie dans un chemin de cailloux.
Des champs de céréales jusqu’à Ste Ménéhould soit 42 km.
La route monotone au milieu de ce désert agricole.
Rien d’autre à faire que de pédaler, pédaler, …
À Ste Ménéhould je fais mon shopping. Une pile 2450 pour mon compteur Sigma?
Oui, la maison de la presse en a une !
Un sandwich tout frais chez le boulanger .voitures, 🚘, impossible de faire un plan potable
Dans le petit square j’installe ma pile à côté de la statue de Don Perignon.
Et je repars.
La route est plus sinueuse et j’ai des admiratrices parmi les vaches étonnées de voir un cycliste agrémenter la monotonie des lieux.
Pour trouver un coin pique-nique je fais le difficile, il me faut un endroit confortable à l’ombre car il fait très chaud.
Le Chemin (image d’en-tête) et son église à pans de bois aurait pu convenir, mais rien pour s’asseoir.
Ce sera Nettancourt au km 75.mon coin pique-nique
Après Nettancourt, Sermaize les Bains, Cheminon, Troisfontaines l’Abbaye,…et Saint Dizier.privilège républicain, le sous-préfet de Saint-Dizier occupe un château
Je voulais voir la Wallonie. Je l’ai vue. Le pays est beau. Il ressemble au Sundgau: région d’élevage bovin et vallonnée. J’en sais quelque chose: au bout de 70 km j’avais déjà 1000 m de dénivelé!
Mais le problème rencontré n’est pas celui-là : c’est l’absence de tout commerce de bouche sur mon parcours.
Heureusement j’avais une 🍏 avec moi.
A 13h15, enfin une auberge!
L’auberge du Moulin à Belvaux. Je suis le seul client mais c’est bon.
Ici on regarde TF1.
J’ai donc droit à JP Pernaut qui inaugure le plus beau marché de France à Sanary!
Bon, je reprends la route et je sors de la trace prévue pour rejoindre la pointe de Givet.
Un kilomètre avant Givet : une tortue!
Elle veut traverser.
Le trafic est soutenu et je n’ai pas d’accotement…
Moi bon prince, je mets le vélo au fossé et j’attrape l’animal pour le faire traverser.
J’arrive à Givet.
Centre commercial et…clinique vétérinaire.
J’entre…raconte l’histoire et le veto me tend un sac pour aller la chercher.
Je tombe des nues.
J’y retourne et ramène la bête le sac au guidon.
L’animal n’est pas pucé, le veto est embarrassé.
Je pars.
Givet est beau avec sa citadelle et la Meuse majestueuse.
Mais pour un cycliste, mieux vaut se faire tout petit.
Aujourd’hui 127 km et 1400 m.
Le temps est lourd ce soir et je crains les orages demain.
les fraises du marché d’Habay la Neuve 3 raviers pour 10,50&
le paysage verdoyant de Wallonie ceci est une boîte privée. La poste a encore la cote là-bas le pays des sabotiers. La région a des atouts mais le tourisme semble peu prisé. Dommage!à midi, je ne trouve que cet abri pour acheter du pain, mais je n’ai pas de monnaie cherchez l’erreur…eurêka une auberge appétissante assiette !quoi qui y’a dans mon sac?elle veut traverser la nationale, l’imbécile Givet. Cyclistes à éviter la veille de fête la Meuse et la fée électricité de Chooz Aubrives terme de ma randonnée du jour
Mes deux coups de cœur de la journée seront pour les belles pistes cyclables.
Celle de Charles le Téméraire entre Metz et Thionville le long de la Moselle qui est devenue un beau fleuve navigable après sa petite source de Bussang.
Celle dite des Trois Cantons au Luxembourg.
Évidemment j’ai bavé devant la qualité des équipements routiers luxembourgeois et belges, comme si la France était devenue sous développée.
Les cyclistes croisés au Luxembourg me disaient « moien « …j’ai compris qu’il s’agissait du dialecte qui veut dire morgen.
Quand je suis arrivé en Belgique, le premier habitant qui bêchait son jardin et avec qui j’ai eu quelques échanges était tout étonné de découvrir mon périple.
Vous avez des batteries ?
Non, seulement mes jambes.
Mon traceur m’avait réservé un bel itinéraire champêtre et m’a évité de chercher ma route. Y compris en Belgique où je n’avais pas de fond de plan.
Maintenant je vais aller faire un tour à pied dans Arlon.
Bon passons aux images de cette journée qui fut belle et chaude.
104km et 950m
Centrale EDF de la Maxe la Moselle canalisée vers Thionville débarquement d’une motoThionville rué Grommerch au Luxembourg les boîtes aux lettres font partie du prestige de l’habitat À Esch sur Alzette de l’eau fraîche au cimetière deux euros la brouette au cimetière je quitte Esch par une belle piste en sous bois château à Sanem signalétique vélo luxembourgeoisej’entre en Belgique la maison du jardinier Arlon. Aujourd’hui j’ai bien géré même en prenant 15 bornes de rab sur les prévisions.
Depuis mon départ d’Epinal, j’ai fait des kilomètres jusqu’à Metz.(130)
Ce matin après une bonne nuit j’ai bien récupéré.
Hier le temps m’a manqué.
j’ai apprécié cette voie verte qui m’a mené jusqu’à Charmes.
Charmes m’a semblé en manquer. J’ai du grimper l’escalier en spirale des Quatre frères Buquet pour quitter la voie verte et prendre mon itinéraire vers Bayon.
Bayon son église son château de la Providence
À partir de Bayon, l’enfer du voyageur à vélo : routes rectilignes, grandes rampes, vent de face, pas de bordure asphaltée.
Heureusement j’ai bien contourné Nancy par Tomblaine et j’ai traversé la Meurthe sur une délicieuse passerelle Puis ma punition s’est poursuivie. Pas d’eau dans le cimetière alors je pousse sous le cagnard jusqu’à Nomeny où je trouve un bar et de l’ombre.
Nancy-Metz un itinéraire déprimant avec vent de face.
Pour finir, rejoindre le technopole de Metz sans utiliser la rocade à été la sanction finale.
Le Markstein ne devrait-il pas être mieux protégé sur le plan environnemental? L’économie locale doit-elle avoir toujours le dernier mot?
Ils n’ont pas de chance, les Belges.
En organisant le week-end dernier la 2eme édition des courses Scott Xtrails Vosges au Markstein, ils ont concouru à démontrer qu’ils savent polluer aussi bien que les Français. Continuer à lire … « L’empreinte belge au Markstein »
Thann, traverser la RN66 par la rue du 7 aout un premier mai (image Google)
Oui m’sieur l’agent!
C’est vrai!
Confondu par les images, j’ai du avouer; c’était bien moi.
Il y a en France une tradition judéo-chrétienne qui consiste à expier sa faute en avouant ses infractions et ses crimes tout en oubliant que le code de procédure pénale permet de garder le silence.
C’était bien moi qui, hier matin, jour du premier mai, ai traversé la voie ferrée, puis la nationale en diagonale à 6h52 et alors même que le feu était rouge.
Ce genre d’anecdote montre ce que pourrait être un univers cycliste dépouillé de toute circulation automobile: plus de feux, plus de stop imbécile, plus de giratoire. Une seule priorité de principe à droite, à la rigueur.