La FFCT se met au courant

Dans son numéro 692 de juillet-août 2019, la FFCT se lance dans le vélo électrique. C’est une révolution, plus qu’une évolution.

Cela faisait déjà plusieurs années que ce thème du vélo électrique, plus exactement vélo à assistance électrique (VAE), était abordé du bout des lèvres par la fédération de cyclotourisme. Dans les clubs, on freinait sec des quatre fers. Pas question de vélo électrique dans les pelotons du dimanche matin!

Puis l’assouplissement est venu d’en haut: on vous accepte, oui! mais à deux conditions…

  • justifier d’une restriction médicale
  • rester derrière pour ne pas semer la zizanie devant.

Tout cela vient de voler en éclat dans ce numéro de Cyclotourisme. « Cyclotouristes, mes frères, ne rigolons pas, nous sommes également contaminés » écrit notamment Bernard Lescudé dans son Edito.

Une contamination? C’est bien ce à quoi on assiste dans les rangs des clubs avec des acteurs vieillissants pour qui quelques watts en plus sont les bienvenus pour durer.

Durer. C’est le nouveau challenge de la fédé avec des troupes qui peinent à se renouveler. Dans le dossier intitulé « Quelques watts de plus », on vous dit tout.

  • qu’est-ce qu’un VAE?
  • les principaux composants
  • l’assistance et la santé
  • vers un code de bonne conduite
  • le choix du VAE

Le virage n’est pas facile à négocier chez les inconditionnels du tout musculaire; il convient donc de convaincre en notant qu’il serait incompréhensible de continuer à rejeter le VAE.

le vélo à assistance électrique sait se faire discret comme ici avec ce cycle Mannheim qui ressemble fort à un vélo de course classique

L’argument santé est pour sûr un facilitateur pour aider à comprendre l’intérêt du vélo à assistance…en notant qu’il ne s’agit que d’un petit surplus de puissance de 10 à 30% dans les moments les plus redoutables pour le cardio.

Mais le cycliste a sa fierté pour lui; consentira t-il à passer au VAE aussi facilement?

Pour aider à la transition, les constructeurs rivalisent d’artifices en dissimulant les moteurs et les batteries du mieux qu’ils peuvent…comme certains tricheurs dans la compétition.

Dès lors à l’avenir le vélo musculaire est-il appelé à figurer au rang des reliques qu’on sort uniquement dans les grandes occasions, histoire de rappeler les temps héroïques?

Meuf moche à vélo

Le machisme n’est pas mort.

Mieux vaut être femme moche à vélo si vous ne voulez pas être importunée sur la route, Mesdames. L’article du Journal des Femmes tend à accréditer cette thèse.

A bicyclette aussi, elles subissent quotidiennement, leur lot de phrases déplacées et regards insistants.

La vie en société est pour beaucoup devenue trash peu sensible au fair-play et encore moins à la galanterie. Il est vrai que les compliments flatteurs sont souvent perçus de nos jours comme une flagornerie de mauvais aloi.

Notre arsenal de lois contre le harcèlement sexuel est là pour réfréner les ardeurs des matamores aux biscotos tatoués qui font les yeux doux aux cyclotes depuis leurs camionnettes.

Mais les types à vélo ne sont pas en reste. Il est vrai que pousser une cyclote en détresse dans une côte est aujourd’hui très mal vu. Personnellement, je ne m’y hasarderais pas…surtout si le mari suit en voiture!

Cela dit faire du vélo pour une femme véhicule toutes de sortes de clichés sexistes plus ou moins de bon goût.

articles en relation…

https://velomaxou.com/2012/11/10/ils-ou-elles-font-du-velo/

https://velomaxou.com/2016/09/24/liran-interdit-le-velo-aux-femmes/

https://velomaxou.com/2017/01/05/le-dimorphisme-sexuel-a-velo/

https://velomaxou.com/2011/01/06/bicyclette-et-organes-genitaux/

Le Tour sans détour

Je suis allé voir le Tour dont on parle tant.

Installé à Bitschwiller, j’ai attendu devant la rue déserte. Une gendarme interdisait de traverser à quiconque tandis que son talkie crachotait « Soultz ouvert ». Pourtant la rue était déserte, les quidams engueulés ne comprenaient pas.

Puis un caravane est arrivée. Une caravane publicitaire. Haribo, le Gaulois, X-tra, Amora, FDJ, …non tout cela me laissait de marbre, même si j’ai manqué de recevoir dans l’œil un berlingot de moutarde, je suis resté zen.

Non, ce que j’attendais, c’était la 2CV Cochonou. Lorsqu’elle est arrivée à ma hauteur, j’ai compris que la France profonde pouvait rentrer chez elle rassurée.

Dans le cochon, chacun le sait, tout est bon.

Alors que les badauds vidaient les trottoirs les poches gonflées d’Haribo et d’échantillons X-Tra, une bande de coureurs cyclistes bariolés s’est engouffrée dans la montée du Hundsruck dans l’indifférence générale.

Pour le reste, je vous renvoie vers les gazettes spécialisées.

Il est arrivé

La revue 2019 des Cent Cols est parue

La revue des Cents Cols est toujours attendue avec impatience de la part de ses membres.

Celle de 2019 vient de paraître. Une occasion de redécouvrir nos sites visités au cours de l’année écoulée, de lire ceux qui outre le vélo sont aussi de fins rédacteurs. Mais on ne peut passer sous licence l’Annexe.

L’Annexe, ce sont les pages de nos palmarès, le tableau d’honneur, la liste des membres de la confrérie, la liste des plus fidèles, bref cette fierté d’appartenir à une grande famille d’amoureux de la montagne.

Nos petits nouveaux figurent au tableau d’honneur dès les cent premiers cols atteints. Les plus « capés » alignent autour de 10.000 cols comme Pierre Brivet et Michel Verhaeghe.

Vélomaxou commence à plafonner avec ses 1179 cols. Je dois me résoudre à lever le pied un jour et ma progression va petit à petit ralentir vu que j’ai ratissé la plupart des cols autour de chez moi.

Rejoindre le Club des Cent Cols

Flânerie

Une De Dion haut-rhinoise. J’aime la valise sur le marchepied.

Une fois en haut, je flâne. Grimper le Vieil Armand, c’était mon exercice du jour. Je le sais, je n’aime pas ce machin là car je dois aller puiser au fond de mes ressources pour réussir. Je grimpe au mental. C’est comme ça quand on manque de puissance, il faut gérer habilement . Tantôt je vois un lacet arriver et c’est l’occasion de se reprendre car la courbe est souvent plate surtout si elle tourne à gauche. Mais les sections rectilignes, je les crains car c’est entre deux courbes qu’on doit se hisser plus haut. Bien sûr, je calcule pendant toute la montée, addition, soustraction, ce qui est fait, ce qui reste à faire.

C’est les vacances, les motards sont au rendez-vous de la montagne

Quand le col du Herrenfluh est là, j’exulte. Je descends et je grimpe sur la butte voir la plaine et les ruines du château.

Le Herrenfluh, ouf!
Au Vieil Armand, je suis un peu atteint

J’arrive à Freundstein. Je m’assois sur le parapet et je contemple la montagne. Un bruit de moteur étrange…j’ai juste le temps de saisir une De Dion-Bouton qui monte fièrement.

Ce parcours comprend quatre cols, on l’oublie souvent:

  • le Herrenfluh 835m
  • le Silberloch 906m
  • le Freundstein 860m
  • l’Amic 828m

Deux cyclistes allemands arrêtés devant l’auberge

  • Sind Sie müde? (ce sont tout mes restes germaniques)
  • Nein!…ils me désignent le Ballon… Weltraum

Au Nouveau Monde, la bâtisse des GJ est démontée. Le marchand ambulant de fruits me dit qu’ils vont reconstruire de l’autre coté du rond-point…

En attendant le Tour, on sort les reliques
Staff n’est pas en reste

Bollwiller attend le Tour. On a ressorti les vélos qui pourrissent dans les greniers. C’est marrant, quand le Tour vient en Alsace, toutes les communes sont cyclophiles…alors que le reste du temps elles ne font rien pour le vélo. Surtout Bollwiller!

Un nouveau bourg qui affiche son nom

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Le Tour 2014 en Alsace

Le diable en personne.

Images préparatoires du Tour de France 2014 lors de son passage à Mulhouse.

Quelque deux cents coureurs cyclistes, des centaines de voitures suiveuses, des camions techniques (service d’ordre, secours, presse…), des bus qui parcourent des milliers de kilomètres le long de la « Grande Boucle », des hélicoptères, des avions, sans compter les 10-12 millions de spectateurs qui se déplacent, en camping-cars ou en voitures, pour admirer la course le long des routes : l’empreinte écologique du tour est énorme et cette célèbre course illustre bien la difficulté à gérer les effets environnementaux d’événements sportifs majeurs. source

Les potins du lundi

Le Tour de France continue de perpétuer chez nos voisins des clichés bien franchouillards

C’est une semaine fantastique qui s’annonce pour les adorateurs de course cycliste alsaciens avec la venue du Tour de France. Mercredi l’étape Saint-Dié-Colmar et Jeudi l’étape Mulhouse-La Planche-des-Belles-Filles.

Je comprends toute cette génération qui suit la Grande Boucle depuis des temps immémoriaux. Pour une fois les footeux seront dépassés à l’applaudimètre. Tous les acteurs économiques seront aux premières loges. Colmar, ville d’arrivée, va consacrer 300.000 euros de ses finances publiques pour accueillir le Tour! Un investissement qui rapporte: le maire dit que la ville retrouvera 15 à 20 fois sa mise avec l’hôtellerie-restauration.

La compétition cycliste est le miroir, l’exemple, de tous ces cyclistes en herbe qui le dimanche matin s’époumonent le long de nos départementales. J’en ai même été modestement un des acteurs dans une catégorie beaucoup moins exposée qu’on appelait « cyclotourisme »…voire « cyclo-sportif » pour les plus aguerris.

Tout cela pour moi est du passé. Le cyclotourisme d’antan a vécu et chacun vogue désormais vers un vélo plus solitaire, plus athlétique ou plus bucolique selon ses goûts.

C’est dire que le champ des pratiques a enfin réussi à se sortir du dogme de « la tête dans le guidon » et du « 52×14 ».

Enfin le spectre du vélo s’est élargi à la ville. Les cyclistes urbains pour qui le vélo est avant tout un instrument quotidien de déplacement vont se tenir à l’écart de cette envahissante caravane publicitaire suivie d’athlètes bodybuildés bariolés dans laquelle peu se reconnaissent.

Laissons passer le Tour et faisons notre vélo comme on l’aime.

Cette nouvelle adoration pour la Petite Reine en ville reste en tous cas marginale. La maire de Paris, Anne Hidalgo, en fait pourtant son cheval de bataille pour les prochaines échéances. « Nous sommes passés entre 2015 et 2019 de la 17e à la 8e place, derrière Copenhague, Amsterdam et Utrecht, dans le baromètre mondial des villes les plus favorables au vélo » (Le Point.fr du 7 juillet) …et pourtant nombreux sont ceux à lui reprocher d’avoir fait de Paris un vaste chantier où tout est bloqué. Il faut se méfier des déclarations hâtives à la veille des élections. Paris à la 8eme place mondiale: mon œil!

Amsterdam est à 40% de part modale pour le vélo et Paris…3%! (FUB) Faire un bond de 34% sur la part modale de Paris comme s’en enorgueillit Anne Hidalgo revient à passer Paris à 4% soit 10 fois moins qu’Amsterdam.

Les cyclistes mulhousiens du CADRes savent combien il est difficile de modifier les habitudes des automobilistes. Les restrictions nouvelles liées à la pollution vont peut-être enfin changer la donne.

Décroissance

le feu est passé au vert et notre homme, le mollet saillant, s’échappait déjà en quatrième vitesse en direction de Leimbach.

Je suis au feu rouge de l’Intermarché sur mon VTT.

L’autre confrère routier arrive au feu presque irrité de devoir marquer le pas. Salut amical. Je sens qu’il est pressé d’en découdre avec lui-même.

moi: ça y est, c’est parti pour un grand tour de Rammersmatt?…

lui: oui, Rammersmatt, Bourbach, Hundsruck, Vieil Armand, Amic, Grand Ballon, Markstein! Je pense éviter l’orage.

Heureusement, je n’ai pas entendu la suite des son périple dominical qui m’aurait gâché la matinée car le feu est passé au vert et notre homme, le mollet saillant, s’échappait déjà en quatrième vitesse en direction de Leimbach.

Je ne sais pas comment ces cyclistes, celui-là dans la force de l’âge, vont aborder fatalement un jour leur décroissance d’exploits.

Moi, j’ai déjà commencé à rouler en mode sauvegarde…pour ne pas dire secours. Ma décroissance est lente et je la commence tôt.

La Roche Albert à VTT

Ce matin à la Roche Albert temps maussade

Nullement prémédité, je me retrouve sur un parcours de mon confrère Pierre Brunner , randonneur pédestre, qu’il a effectué le 29 juin dernier.

parcours en bleu
un parcours altimétrique bien calibré

Il s’agit de celui de la Roche Albert, point de vue situé au bout d’un éperon rocheux à 580m d’altitude au-dessus de Bitschwiller-lès-Thann.

Je grimpe dans le sens horaire en prenant le sentier juste après le mur d’escalade sur la piste cyclable qui longe la Thur en quittant Thann.

Place du Grumbach

On grimpe jusqu’à rejoindre la place du Grumbach et on tourne à gauche en prenant le sentier de randonnée.

Après la place du Grumbach, la montée est agréable
La Roche Abert en mémoire d’Albert Scheurer
Depuis la Roche Albert, on voit nettement les bois en brun qui dépérissent
incident de parcours, j’ai consolidé avec les moyens du bord à la suite d’une chute sans gravité. Il est conseillé d’avoir toujours un lien avec soi pour les réparations de fortune

Après une halte à la Roche Albert, je poursuis en direction du Grumbachkopf aussi dénommé place des Canaris.

La stèle du démineur Léon Berthold, victime du devoir en 1945

On passera devant la Stèle du démineur Berthold juste avant la place en contrebas sur la gauche.

place des Canaris
belle signalétique du Club Vosgien
Au camp des Pyramides, le promeneur a l’embarras du choix. Le petit logo rouge de fortifications me semble nouveau
A Rehbrunnen, de l’eau
la descente après Rehbrunnen demande de la concentration pour ne pas sortir de la trace

Je poursuis jusqu’au camp des Pyramides puis je commence la descente. A Rehbrunnel je prends un single un peu rapide jusqu’à Waldkapelle.

Waldkapelle. Dans le sentier qui suit, prudence vis à vis des marcheurs, de nombreux virages sans visibilité

Et j’achève la descente à la Croix du Rangen.

A la Croix du Rangen, attention aux promeneurs qui arrivent en face

A partir de la Croix on se laisse couler selon son goût jusqu’à la Thur.

Je longe le vignoble du Rangen. Le Sundgau est orageux

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Le glyphosate a la vie dure

7500 tonnes de glyphosate en 2017

C’est le quotidien en ligne Médiapart qui publie la carte de France des pesticides 2017. Édifiant! L’Alsace n’est pas la plus mal lotie. Des communes de la Marne battent des records dans l’emploi des produits phytosanitaires…

Des communes rattachées au code postal 51320 spécialisées dans les céréales sont capables en 2017 d’utiliser près de 145 tonnes de pesticides! Coole, on y passe lorsqu’on se dirige sur Paris en prenant la Nationale 4 entre Vitry et Sézanne

Au chapitre des joyeusetés utilisées par nos amis agriculteurs, le glyphosate figure en tête avec 7500T achetées en 2017.

Achetées ne veut pas dire utilisées.Il semble que la profession fasse des stocks en prévision de l’interdiction.

Du coté de Orschwihr (vignobles essentiellement), on consommait près de 13 tonnes de pesticides en 2017

Voici les cinq matières dangereuses utilisées de façon croissante par l’agriculture dans le Haut-Rhin…………….

  1. Glyphosate:  38 tonnes en 2009/60 tonnes en 2016 (herbicide cancérogène probable)
  2. Metam-Sodium: 0.15t en 2009/0.42t en 2016 (herbicide interdit UE, dérogatoire en France)
  3. S-métolachlore: 41/59t (herbicide, cancérogène possible)
  4. Chlorothalonil: 1.8/5.2t (fongicide dangereux)
  5. dimethenamide: 8/14t (herbicide, cancérogène possible)

Amour-propre

Thann manque de E cruellement, Macron a encore frappé

L’amour-propre est l’amour de soi dans le regard des autres selon Jean-Jacques Rousseau. Finasser ne sert à rien. Il faut ne pas tricher avec soi-même. J’ai cette fâcheuse habitude de toujours vouloir accomplir un parcours minimum qui ressemble à quelque chose.

C’est sûr, je suis un philosophe à deux balles. Au bacho, je serais éliminé.

J’en connais qui sont capables de rentrer au bout de 20 km. Moi pas. Il me faut de la consistance. C’est combien le service minimum, déjà?

Je n’ai pas beaucoup de marge de manœuvre, il fait beau, c’est la pleine saison…tout au plus un peu de chaleur…et cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, l’âge venant, qu’il faut dompter avec sagesse. Je veux parler de cet exercice physique pas anodin qu’est le vélo. Certes il existe de sports autrement plus violents peu indiqués lorsqu’on devient quinca, sexa et la suite…

Mentalement, je construis mon itinéraire « in situ », ou sur le tas si vous préférez.

A rond-point d’Aspach, tiens! une école qui traverse à pied et des motards qui font la circulation. Tiens! encore des motards, des douaniers, …au lieu de prendre le train Thur-Doller je tourne à gauche vers Burnhaupt…encore des gendarmes!

Bon allez! le chemin de l’étang et je file à Diefmatten puis je monte la vallée du Soultzbach et je mijote…Est-ce qu’au bout je vais me dégonfler et ne pas rentrer par le Schirm?… C’est la question.

Bon, je temporise, je file à la Seigneurie, comme ça j’ai encore du temps pour réfléchir car ça chauffe sec sur le goudron.

Arrosamania

Aux arrosoirs, je me mets à la lecture.

Cambriolers 2 fois…merci de me rapporter mes tiroirs…bonne récompence…merci

Bruno, l’arroseur, ne manque pas d’humour. A Masevaux, le feu est vert et la grande côte face à moi m’attend.

La chaleur et les sapins de Houppach me rappelle le Babaou

Je grimpe en dix-huitième vitesse rien que pour ne pas affoler la pendule. Je suis déjà tout étonné d’être à Houppach, les deux zigzag à l’ombre sont agréables, puis vient la colo et la rampe qui mène au col. C’est super, j’y suis déjà!

La montée au Schirm après Houppach est un vrai billard et l’affreux décrochement dans le sens de la descente qui nous déstabilisait a été arasé.

Faut dire que la route toute neuve pour le Tour facilite la grimpée. Quand le cardio arrive à 160, je le laisse refroidir en pédalant mou pour qu’il redescende à 150…puis je repars.

A Bourbach, j’ai l’air malin, je ne vais quand même pas redescendre…surtout que de ce coté, c’est fastoche.

Devant le sapin là-haut, il y a le GR et son parapet métallique. Idéal pour voir les grimpeurs dans la dernière ligne droite du Hundsruck

A Plan Diebold, panneau qui indique que la route du Steinby sera fermée le jour du Tour. La descente du Steinby est pourrie, il faut descendre sur les freins, nombreux nids de poule.

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Les cols à vélo sont-ils dangereux?

Amic-Hundsrück, l’Amic est régulier, le Hundsruck déconcerte

Posée comme ça, la question interroge…Hélas, un cycliste est mort hier en escaladant le Hundrück, un col très pratiqué par « les locaux » et connu pour être exigeant coté Bitschwiller ou Thann.

Grimper un col à vélo est évidemment un exercice physique qui demande non seulement de l’entraînement mais aussi conscience de la difficulté rencontrée.

Le Stelvio, un must!

Si je me demande « est-ce que je peux grimper le Galibier? » je n’en sais absolument rien dès lors que je ne l’ai jamais gravi. Avant de mettre les pieds et les roues dans un col mieux vaut donc s’imprégner de la littérature de ceux qui l’ont déjà franchi.

Le Haag, voir l’auberge au bout de la dernière ligne droite, une délivrance

Outre l’entraînement, la difficulté tient dans plusieurs paramètres:

  • la pente
  • la distance
  • la météo

Par exemple, je sais gravir une pente comme la Bonette ou le Stelvio. Mais c’était déjà il y a longtemps. Le Glandon et les lacets de Montverdier sous la canicule, j’en garde un mauvais souvenir.

La Croix de Fer un truc épouvantable quand le goudron fond

La Bonette est longue (23km) mais la pente est régulière (6.6%). Aucun abri pour se protéger du soleil.

Dans les Vosges, il y a des grimpées faciles et d’autres « casse-pattes ». Par exemple, le col Amic est régulier coté Soultz, mais le Grand Ballon à la suite est plus difficile.

Le Molkenrain en vue, ouf!

Je n’aime pas certaines grimpées comme le Vieil Armand coté Uffholtz, ni le Markstein coté Guebwiller ou le Petit Ballon coté Wasserbourg ou pire le Haag coté Geishouse!

Le Petit Ballon demande méthode et application

Je sais par principe que certains cols ne sont pas mes copains, question de poids, d’entraînement et de motivation sans doute.

Chacun a donc son échelle de valeur intrinsèque.

Et il faut faire avec. L’essentiel étant de ne pas s’engager à la légère dans des parcours où l’on se surestime.

Marquer le pas et repartir

j’ai marqué le pas

Méditez cyclistes qui êtes rendus à mi-parcours de votre palmarès annuel. Nous abordons le deuxième semestre de l’année.

Si vous vous interrogez, comme moi, sur votre bilan des six premiers mois, marquez le pas et faites le point. J’admire les stakhanovistes qui se disent intérieurement « pédale et tais-toi! ». Moi je ne sais pas faire ça. J’ai ma conscience qui flanche, non pas ma conscience, je veux dire mon moral et je ne sais pas très bien pourquoi, c’est comme une espèce de frousse de devoir s’arrêter. Pourtant sans me vanter, j’ai des capacités physiques qui me permettent de faire mon vélo trois à quatre fois par semaine. Le problème lorsqu’on est au pied d’un massif, c’est de se sentir obligé de grimper plus que de raison.

Alors j’ai le sentiment de devoir recommencer tout à zéro, remettre cent fois sur le métier son entraînement pour garder un niveau acceptable. Le niveau, c’est le mot clé que tous les cyclos ont en tête…sans le dire. C’est quoi d’abord, un niveau acceptable? c’est la capacité à s’étonner soi-même de pouvoir encore le faire? oui, c’est un peu ça. D’année en année, on se plait à encore accomplir un exploit personnel en redoutant le jour où on ne pourra plus.

La canicule récente m’a fait peur car cette chaleur inhabituelle me semble indomptable. Je dors très mal et peu à peu j’accumule de la fatigue sans rien faire. Alors dès la première baisse de température j’ai sauté sur le vélo et j’ai fait du plat comme en hiver.

Ça marche, me voila rasséréné. Ce devoir du soir, si vous doutez de votre motivation, faites-le aussi et trouvez les raisons d’une nouvelle motivation.

https://www.openrunner.com/r/10179148

Saint-Dié/Epinal, la ligne va rouvrir

Saint-Dié, la gare

Une convention vient d’être signée entre la SNCF et la région Grand Est. La ligne abandonnée pour vétusté le 22 décembre 2018 va être rénovée et le trafic pourra reprendre en 2022.

48 kilomètres en 53 minutes.

Les potins du lundi

Une image rafraîchissante ce matin. Celle du lac de Gérardmer au couchant.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a critiqué, ce jeudi dernier, ceux qui ont des comportements irresponsables en pleine canicule, comme le sport aux heures les plus chaudes notamment ceux qui « continuent de faire leur jogging entre midi et deux heures ». source

Nous avons besoin de faire le point, nous les cyclistes de loisir, après cette dernière semaine de juin. L’épisode de chaleur se prolonge et les répercussions sont déjà fortes. Bien sûr les activités ludiques sont touchées et notre passe-temps aussi. Voici donc juillet qui commence et pour nombre d’entre-nous, nos projets de vélo demeurent incertains voire compromis. Les organisateurs qui préparent parfois depuis plusieurs mois des rencontres sportives ou festives doivent battre en retraite.

D’autant que le fameux devoir de précaution incite facilement les préfets à bloquer les manifestations à risques potentiels. L’Alsacienne Cyclosportive du 30 juin au départ de Cernay où 2000 participants étaient attendus n’a pas été annulée. On sait pourquoi: trois mille nuitées réservées, ça dope le commerce quelques jours avant le Tour de France. Cependant l’épreuve-phare dite l’Indomptable, longue de 167 km et dotée de 4500 m de dénivelées positives a été supprimée la veille au soir de l’épreuve. Les compétiteurs de haut niveau ont donc du se rabattre sur L’Intrépide qui ne comportait « que » 125 km. C’est le Suisse Galetti qui a ravi la première place à plus de 29 km/h de moyenne.

Le 20 juillet est encore loin et espérons que cette canicule aura levé le pied d’ici là. Le 20 juillet c’est le début du Séjour à Saint-Dié de mes amis des Cent Cols (voir ici). Gravir des cols à vélo dans les Vosges en plein été, voila pourtant un truc sympa; il serait dommage que cet excès de chaleur vienne compromettre ce beau séjour.

J’ai en mémoire cependant que lors de la Semaine Fédérale de 2018 à Epinal, la canicule était déjà là et certains automobilistes ne manquaient pas de marquer leur énervement sur les réseau sociaux « comment des octogénaires osent-ils venir faire du vélo en pleine canicule? » disaient-ils…

J’ai le sentiment que ces désagréments ne sont rien en regard des conséquences générales sur l’activité de ce dérèglement climatique. Les météorologistes se sont fourvoyés encore une fois en expliquant que la vague de chaleur ne durerait que deux ou trois jours. Or nous en sommes déjà à une semaine…et l’épisode n’a pas dit encore son dernier mot.

Des cyclistes de passage sur les pentes vosgiennes

On ne va pas pour autant s’arrêter de « faire du vélo ». Hier, j’ai croisé de nombreux cyclistes. Souvent des groupes venus là pour tâter les pentes vosgiennes.Quand l’hébergement est réservé, difficile de ne pas rouler!

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur les nouveaux contrôles automobiles. Plus resserrés en terme de tolérance des rejets, nous devrions avoir moins de fumées nocives dans les poumons. En tous cas on peut toujours l’espérer. Mais l’automobiliste « lambda » s’interroge: il ne comprend pas vraiment où veut en venir le gouvernement. Manifestement personne n’est prêt à entendre la vérité sur l’avenir de la voiture. Alors on fait comme avant.