Japonisant

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Pluie continue.

Alors je m’applique avec mon acrylique.

C’est de l’apprentissage, faut donc être indulgent.

La technique au couteau n’est pas facile au début.

J’ai raté plein de trucs mais je ne le dis pas. Le savoir me suffit et je sais où je dois progresser.

Les potins du lundi

logojpgJe sais que ce billet, comme d’autres, ne satisfera pas l’appétit de mes lecteurs plus attachés à l’actualité du vélo qu’aux faits-divers qui jonchent notre quotidien.

Pourtant ce fait-divers là devrait intéresser plus que d’autres dans la mesure où il représente à mon sens une virgule, un point-virgule(?), de notre histoire contemporaine.

Qui sont les Gilets jaunes?

J’avoue avoir eu du mal en stationnant sur les ronds-points avec mon vélo à comprendre l’origine et le parcours des gens rencontrés, même si je ne suis pas dénué, je pense, d’acuité pour comprendre l’autre, celui qui adopte un comportement inhabituel dans la rue et qui brandit en étendard quelques slogans vindicatifs qui devaient sourdre dans les esprits au fil des derniers mois passés.

L’IFOP y répond…

« Sociologiquement, il s’agit prioritairement d’employés,
d’ouvriers, d’indépendants résidant en zone rurale ou péri-urbaine. Politiquement, ils se recrutent préférentiellement dans les rangs des électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon mais aussi des abstentionnistes.
Nous sommes donc en présence d’un noyau actif de quelques dizaines de milliers de gilets jaunes qui se relaient sur les barrages routiers depuis plus de deux semaines. Autour de ce noyau militant gravite un halo, objectivement assez large de 20% de la population qui s’identifie à ce mouvement (et qui peut par exemple manifester son appartenance à la cause en mettant en évidence son gilet de sécurité fluorescent sur le tableau de bord). Enfin, à ce halo jaune, viennent s’agréger près de 50% des Français qui soutiennent et ont de la sympathie pour le mouvement. »

La démocratie représentative est en danger

Telle qu’elle est pratiquée dans nos vieilles institutions, on est en droit de s’interroger sur la pertinence de notre démocratie.

Dans un Pays comme la France où la prééminence du pouvoir exécutif écrase le législatif, le citoyen lambda a de quoi se sentir démuni avec ces échéances de consultations périodiques et ponctuelles qui consistent à donner un blanc-seing à des gens qu’on estime être capables de gérer pour nous les affaires courantes de l’état…et de prévoir souvent l’imprévisible.

Mais le handicap est de taille pour nos gouvernants: la souveraineté de la nation est fortement sous contrôle de Bruxelles où siègent les grands lobbys économiques et financiers de la planète décidant là-bas ce qui est bon et moins bon pour nous ici.

Curieusement les Gilets jaunes ne revendiquent pas plus de démocratie représentaive, au contraire ils veulent juste reporter l’échéance présidentielle à sept ans au lieu de cinq!

Ce qu’ils veulent les Gilets jaunes, c’est le départ de cette caste nouvelle et condescendante à leur égard et du pognon, pour le dire trivialement.

Le problème, c’est qu’on n’est sûr de rien et que le remède pourrait être pire que le mal.

Dès lors que l’État n’a plus d’argent et qu’il ne peut plus comme du temps de Pinay faire fonctionner la planche à billets avec l’Euro, les marges de manœuvre sont inexistantes.

Notre représentation politique est largement discréditée

Il y aurait beaucoup à dire sur ce président monarque, celui-là et les précédents, auquel on confie peut-être trop imprudemment les clés de la maison France sans un amortisseur constitutionnel clairvoyant.

Aussitôt élu, on allait voir ce qu’on allait voir!

« Je suis votre chef » dit-il aux armées aussitôt élu, comme pour s’en convaincre face au général De Villiers.

Voila qui était de mauvais augure pour la suite.

Après le Sarkozy bling-bling du Fouquet’s, Jupiter sur son Olympe!

N’oublions pas que la représentativité de Macron repose sur une fragilité démocratique, un scrutin à deux tours où la légitimité de l’élu pose problème quand les choses se passent mal, c’est à dire lorsqu’on est mal élu.

C’est le cas avec l’ex-candidat Macron.

Moins de 24% des suffrages exprimés au premier tour. A peine 2% de plus que Marine Le Pen!

Il faut s’en souvenir pour comprendre la fragilité du pouvoir en place.

Et au second tour?

Emmanuel Macron a été élu par seulement 43,6% des électeurs inscrits, alors que le total de l’abstention et des votes blancs et nuls a atteint 34%.

Du coté des élus de la République, on se retrouve avec une pléthore de jeunes députés sans expériences de terrain profitant de la vague de dégagisme impulsée par Macron, souvent issus des beaux quartiers, et plutôt surdiplômés.

Et maintenant?

Et maintenant que tous les « gagne-petits » de la France laborieuse sont descendus dans la rue, qu’est-ce qu’on fait?

Les chaînes d’infos en continu déroulent leurs images insurrectionnelles et, étrangement, aucun homme ou femme politique n’est là pour commenter. Ni de droite, ni de gauche.

C’est la fuite de nos politiques.

Ni Mélenchon, ni Le Pen ne veulent prendre part aux débats.

Comme on les comprend!

C’est donc la rue qui gouverne, ou presque.

Au point que notre ministre Castaner songe à l’état d’urgence!

Du coté des maires, c’est la grogne

Contestés dans leurs pouvoirs par les regroupements territoriaux, malmenés par Macron, assaillis par les citoyens, ils n’ont plus qu’un choix, battre en retraite.

Du coté des syndicats de travailleurs, le mépris de classe affiché par le pouvoir est patent. Le désaveu du monde du travail à l’égard de ceux censés les représenter achèvent de les plonger dans le discrédit.

Que reste-il face à ces élections fragiles qui confisquent tous les pouvoirs?

La rue!

Et c’est cet incroyable magma protéiforme impénétrable constitué par ce qu’il est convenu d’appeler « mouvement gilets jaunes » qui prône une sorte de démocratie directe et horizontale sans l’aide d’aucun relais qui prend le leadership.

C’est ce que nous appelons une prise de pouvoir 3.0 le smartphone à la main.

« Macron démission », c’est le slogan insistant entendu.

Il reste à attendre la réponse du pouvoir…

Ça ne va pas être chose facile à quelques enjambées de 2019 avec son lot de mauvaises nouvelles, encore une hausse des carburants et le fameux prélèvement à la source. Une source qui se tarit.

 

Belfort-Delle, le train revient

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Un train suisse à Delle (Territoire de Belfort)

Belfort-Delle va ouvrir sa ligne ferroviaire le 9 décembre bouclant ainsi son trait d’union avec la Suisse toute proche. (voir mon billet de 2017)

22km de voies neuves.

Il y aura 16 allers-retours quotidiens entre la France et la Suisse

Il faut dire que la Suisse avait déjà anticipé la manœuvre puisque ses trains desservaient déjà Delle depuis vendredi 8 décembre 2006.

2006-2018, douze ans pour ce dernier maillon manquant!

La réouverture de la ligne Belfort-Delle aura coûté 110,5 millions d’euros. Premier contributeur, la Région Bourgogne Franche-Comté, avec 30,9 M€. Vient ensuite l’État français avec 30,5 M€. La Confédération helvétique participe à hauteur de 24,7 M€, le Département du Territoire de Belfort donne 5,1 M€, SNCF Réseau 4 M€, la République et Canton du Jura 3,2 M€, la communauté d’agglomération du Grand Belfort 2,3 M€ et la communauté de communes du sud Territoire (CCST) 0,5 M€. (Est Républicain 16/11/2017)

A lire dans la Tribune de Genève

Tourner en rond à Burnhaupt

Le cycliste qui passe par là ne manque pas de sang-froid, il doit affronter un grand giratoire dénommé rond-point d’Aspach.

C’est devenu un rond-point stratégique, confluence de grands axes pour rejoindre Belfort ou la vallée de la Doller.

Depuis que des turbines exceptionnelles y passent, on a créé une voie centrale pour éviter au porteur d’emprunter le grand rond.

Stratégique aussi pour les Gilets jaunes.

Actuellement, le grand rond est occupé par une exposition de camions et d’engins de travaux publics. C’est la convergence des forces dans la lutte, je présume.

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le petit fourgon à toile bleue est prié de stationner pendant une heure. On le ravitaille en tartiflette.

Je n’ai pas les clés de décodage de cette revendication protéiforme qui va du pouvoir d’acheter, à la démission de Macron, voire au retour du septennat!

Difficile pour un syndicat de faire un catalogue revendicatif.

Aujourd’hui la voie centrale sert surtout à stocker les fourgons venus de Roumanie ou de Pologne. (lire mon article Dumping social sur nos routes)

Ceux-là sont systématiquement priés d’attendre une heure avant de repartir.

Ces travailleurs profitent de la directive Bolkenstein. Alors ils sont punis doublement par le GJ.

Ils font ce qu’on appelle du cabotage, c’est à dire qu’ils habitent au-dessus de la cabine de pilotage pendant trois mois et transportent les colis d’Amazon.

Ils gagnent 1800 euros pour les trois mois et ils repartent chez eux pendant un mois me glisse un Gilet jaune.

C’est vrai qu’avec le mouvement GJ, on tourne en rond.

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Je traverse à pied et je me fonds parmi les Gilets jaunes

Je discute au bord de la route avec les uns et les autres tandis qu’une dame ordonne le passage des véhicules, un à un, à la condition de montrer son gilet et de klaxonner.

Une autre tient un bristol sur lequel il est écrit « un klaxon=un soutien »

Moi, j’aurais plutôt écrit « un euro= un soutien » dans ma logique « j’veux des tunes ».

Alors les usagers se prêtent de plus ou moins bonne grâce à ce rituel.

J’avoue avoir du mal à comprendre cette équation.

Pendant ce temps là, un cortège de camions tournent en rond.

Il me rappelle le sketch de Raymond Devos.

 

Gildwiller, le sentier de la mémoire

img_0135Je prends la route à VTT pour rejoindre le parcours « sentier de la mémoire » à Gildwiller.

Intéressant pour celui qui aime l’histoire des lieux.

Parcours bien documenté.

Interdit aux VTT.

On se demande pourquoi…dès lors qu’on ne fait pas de ce circuit un terrain de combat comme en 14.

Nous sommes sur une ligne de front en 14-18.

Les Allemands y ont établi des tranchées dont certaines subsistent et quelques petits ouvrages comme une fontaine à l’émergence d’une source.

Tout près, une ancienne voie ferroviaire qui reliaient Dannemarie à Sentheim avec des rails à écartement de 60cm Decauville.

loco système Péchot conçue pour les voies dites stratégiques (wikipédia)

J’ai emprunté une partie bombée du ballast construit en briques.

C’est passionnant.

Le parcours de mémoire commence au km 14.500 et se termine au km 19.500 de mon tracé enregistré ci-dessous

Images…

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je commence là
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le sentier n’est pas très pratiqué, le sous-bois est agréable
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planche pédagogique, on saura tout
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détails planche ci-dessus
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suite planche précédente. les positions étaient proches l’une de l’autre
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emplacement encore visible d’une tranchée
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détails des abris en tôle Métro
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vestige d’un abri en tôle métro
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je descends vers la source émergeante
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L’eau indispensable aux troupes

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Cette source devait servir à 3 à 4000 soldats français!
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ici on explique qu’en longeant le GR 531, on va atteindre l’ancien ballast briqueté de la voie ferrée. En 1919, la voie sert encore comme en témoigne l’horaire Réchésy à Belfort et Sentheim
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me voici sur le ballast briqueté et bombé de la voie ferrée.
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panneau informatif sur l’alcool dans les tranchées. L’Allmeand boit de la bière d’Alsace et aussi du Bade-Wurtemberg, ainsi que du schnaps en flasques qui tient dans la poche
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je poursuis vers Gildwiller
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la cabane de chasse à l’orée du bois marque la fin de la balade
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une dernière planche sur la construction de la voie ferrée de Gildwiller

Je rejoins Gildwiller sur le Mont, puis je rentre par le même chemin qu’à l’aller.

La trace GPS

Vous aimerez peut-être aussi

le circuit des Bunkers à Burnhaupt

les blockhaus de Heimsbrunn

 

Je vous quitte avec la Sophie

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Patrick O’brian a fini ses jours à Collioures. Il est mort le 2 janvier 2000 à 86 ans

Je vous quitte.

J’ai pris la mer avec Jack Aubrey, le maître à bord.

Vous n’êtes pas prêts de me revoir, le bouquin fait 1300 pages.

Bon débarras!

Je n’ai pas le pied marin, alors je n’en prends qu’une dose de 30 minutes chaque soir.

Le brick « Sophie » est maniable. Il fait à mon avis 25 mètres de long avec cinquante types à bord , dont beaucoup de « terriens » comme moi, serrés comme des harengs.

Quand les Corsaires attaquent, je me réfugie dans la cale avec les rats.

Le docteur Maturin est un prodige de l’amputation avec sa scie égoïne…mais ça ne me rassure pas.

Un livre d’aventures prélevé dans une boite à livres. Rien de tel pour passer l’hiver en bonne compagnie. Penser à réapprovisionner les lieux. Un bon polar fera l’affaire

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Vélo en ville, vélo bobo?

Écolo, simple, silencieux, bon pour la santé… Il a tout pour plaire. Pourtant, les Français résistent toujours au vélo comme moyen de transport du quotidien.

C’est dans le Figaro qu’on apprend que le vélo en ville est loin de convaincre face aux piétons.

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Ainsi sur des distances fétiches de moins de 4 kilomètres, il est doublé non seulement par les transports en commun mais aussi par…les piétons.

De la à considérer que le vélo n’est pas prêt de passer comme un moyen de transport compétitif, il n’y a qu’un pas.

Une autre image tenace colle au vélo utilitaire…

“Diplômés, citadins et cadres supérieurs”.

C’est le triptyque gagnant.

De quoi alimenter l’image bobo du vélo.

On n’en sort pas!

Les faits sont tenaces.

Lire l’article détaillé du Figaro

Vélomaxou, la star du gilet

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En 2014, Adriana nous écrivait:

Chère Madame, Cher Monsieur,

Nous devons tous posséder un gilet de sécurité comme celui que nous vous offrons.

C’est obligatoire en voiture, indispensable pour les cyclistes…

La Croix-Rouge se signale à moi en m’offrant un gilet jaune dans l’espoir de recevoir en échange un don de 10, 22, 45 euros, ou plus si affinités.

De son coté, l’Abbé Pierre me dit « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir. »…et me propose pour porter secours aux plus démunis de faire un don de 20, 30, 40 euros ou plus…si affinités.

Mais, Coluche du fond de son tombeau ou depuis l’au-delà me glisse à l’oreille « j’ai une petite idée, comme ça (…) si y’a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite (…) qui aurait comme ambition, au départ, de distribuer deux ou trois mille couverts par jour »…il ajoute que 30, 90, 180 euros ou plus si… lui ferait du bien pour mener son entreprise caritative.

Les jours gris, je circule en jaune comme Adriana m’y a invité

A mon corps défendant, je suis devenu une star depuis quelques jours seulement.

Une star du gilet jaune circulant à vélo.

Je dois reconnaître que je porte bien le jaune.

J’ai droit à d’amicaux coups de klaxons lorsqu’on me croise et même à des automobilistes prévenants au moment du dépassement.

L’autobus scolaire dans la grande rue de Reiningue à Wittelsheim roulait doucement à mes cotés comme pour m’accompagner vers je ne sais quelle caméra de BFM-TV.

La société du spectacle était en marche.

Les enfants aux fenêtres du bus battaient des mains comme pour me féliciter.

La baisse du pouvoir d’achat, les taxes sur l’essence, la hausse de la CSG, …rien ne pouvait plus m’atteindre, j’étais devenu malgré moi une star incontournable des gilets jaunes.

Au giratoire du monument aux morts, nul comité d’accueil, pas la moindre fanfare,…

En douce, je me suis faufilé le long de la Thur, faute de vivats.

Un tracteur agricole traversait la rivière boueuse.

Mon étoile s’est éteinte instantanément couverte de limons argileux.

Tour de France

 

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Mon Tour de France sans quitter l’Alsace

Aujourd’hui j’ai fait le Tour de France à vélo.

En un peu plus de deux heures.

C’est dire la performance!

J’ai évité les Hauts de France (trop plats) et la Savoie (trop pentue), mais en Bretagne je me suis appliqué à suivre la côte.

Les embruns du coté de Douarnenez m’ont donné l’impression de flotter dans une brume cotonneuse.

Pas de bonnets rouges rencontrés.

Images…

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A vous de trouver…
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Calme plat dans ce petit port qui sent le varech
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Nantes, les emballages de Christo
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La Rance à marée basse

 

Diesel, auto de la ruralité

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En s’attaquant au prix du gasoil, le gouvernement s’est d’abord attaqué à notre pouvoir d’achat…masqué derrière un objectif de santé publique.

Mon enquête tente à le démontrer.

Comme par hasard en écho au mouvement des Gilets jaunes, une étude est publiée sur Le Monde (qu’on peut lire ici) pour annoncer que la pollution automobile coûte 60 milliards d’euros par an en Europe.

60 milliards de frais de santé!

Après les 48000 morts prématurées dues à la pollution en France, voila du grain à moudre pour les détracteurs du mouvement Gilets jaunes.

Une étude qui sort à point…et que la plupart des anti-bagnoles s’empressent d’agiter comme des épouvantails.

La FUB est la première à twitter, c’est de bonne guerre, et vient au secours du gouvernement qui ne sait plus comment se dépêtrer des gilets fluos.

Revenons sur l’étude commandée par l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), ONG qui regroupe une centaine d’associations et de professionnels de la santé. (Étude commandée à qui? on ne le saura pas.)

Je suis allé voir ce qui est dit sur le site de cette fameuse alliance européenne pour la santé…

Les dernières données montrent un fossé de qualité de l’air sérieux entre l’Europe de l’Est et de l’Ouest, des inégalités de santé croissantes.

Une des raisons pour cela le fossé aiguisé est la hausse (l’ascension) croissante des importations des exportations de voitures diesel d’occasion aux Pays de l’Europe de l’Est et Centraux, comme des conducteurs en Europe occidentale les abandonne en réponse à la hausse(l’ascension) d’interdictions de la ville, des zones d’émissions basses et des préoccupations(entreprises) de santé conduites par le scandale Dieselgate. En conséquence, la qualité de l’air empire en Europe de l’Est. Des pays occidentaux exportent le problème, plutôt que le résoudre et approfondir le fossé de qualité de l’air Est-Ouest. [3] les déjà hauts coûts sociaux et économiques liés avec la pollution atmosphérique approfondiront seulement aussi l’écart(le trou) de santé entre l’est et l’ouest.(traducteur automatique)

Donc si les Bulgares toussent, c’est parce qu’ils rachètent nos vieux diesels

Ci-dessous le graphe des années de vie perdues dues à la pollution d’air ambiant pour cent habitants

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Ce qui saute aux yeux, c’est que la France se situe « en bonne position », si l’on peut dire, en matière de décès prématurés dus à la pollution devant l’Allemagne, l’Italie et les Pays de l’Est européen en contradiction avec notre parc de véhicules diesels.
Comprenne qui pourra!

Le diesel instrument de la ruralité

Continuer d’appauvrir la ruralité, le gouvernement s’y emploie en alourdissant la fiscalité du diesel comme le démontre cette carte de la diesélisation du pays.repartition-diesel-france.gif

L’Argus relève une corrélation entre pauvreté et possession de diesel en établissant un graphe des départements les plus dieselisés avec les ménages les moins imposés sur le revenu…

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28 novembre, VTT

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La route ne me tente toujours pas par ce temps gris.

J’ai un peu forcé sur la lumière de ce 28 novembre pour rendre mes images attractives, je l’avoue.

J’ai d’abord rejoint l’œil de la sorcière.

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Des lambeaux  de brume s’échappent sur les cimes

Depuis le temps, elle a chopé une DMLA, on voit tout noir au travers.

Puis j’ai parcouru la crête jusqu’au Roïplan en passant par la croix du Rangen.

Sur le plat, j’ai longé l’Ochsenfeld avant de rentrer par la ZI de Vieux-Thann.

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Le cheval est un être mystérieux. Je suis capable de l’observer longtemps. Lui aussi.

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montée à la Croix, plus de 15% au km5, je monte tout mais je fais des pauses.

parcours glissant et rocheux avec feuilles mortes après la Croix du Rangen à partir du km7

 

 

Un réseau véloroutier à Strasbourg

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Piste cyclable longeant le canal à Strasbourg

La voie cyclable va être abandonnée aux piétons.

A coté sera construite « une autoroute à vélo ».

Je n’aime pas ce terme alors qu’on dispose du mot véloroute.

Le réseau « Velostras » sera composé de deux rocades de contournement du centre et de dix itinéraires vers la périphérie de l’Eurométropole, il vise à faciliter la vie des cyclistes de la ville.

à lire dans Vingt Minutes

Avant d’arrêter les centrales, arrêtons les diesels!

Fessenheim va être désarmé à l’été 2020. Dans les cuves, il est prévu (après nettoyage) d’y stocker du maïs transgénique …ou bien du gasoil…

Je vous entends.

C’est pas pour ça qu’on va changer.

Normal, depuis que la France est entre les mains de technocrates, les Français ne sont plus des veaux, ils ont été transformés en ânes.

Bâtés les ânes, bien entendu!

C’est un peu ce que j’ai compris du monde dans lequel nous vivons à l’aube de 2019 .

Et tel qu’il est résumé par notre Président vertical.

PS à Emmanuel: moi non plus je ne sais pas quel est le numéro à appeler pour le crédit fenêtre à 100 euros

Les écologistes se désespèrent de ne pas voir fermer les centrales nucléaires plus vite que vite.

Alors ils vont avoir une raison d’espérer puisque d’ici 2035, on aura fermé quatre ou cinq centrales d’anciennes générations.

Mais revers de la médaille, on aura à la place des EPR.

Sur les giratoires, on s’en fout de 2035. Ce qu’on veut c’est du gasoil pas cher.

Pas seulement.

On veut aussi moins de taxes, plus de salaires et bouter Macron dehors.

Ceux qui se marrent, ce sont les Italiens. Et les Grecs aussi.

Ne parlons pas des inactifs.

Ceux-là n’ont qu’à se taire, ils en ont eu assez, voire trop selon nos économistes qui cherchent à piquer des sous partout.

Le constat est terrible: entre eux qui voient la fin du monde arriver avec de grandes jumelles et ceux qui sont à sec le dix du mois, il n’y a aucune raison de s’entendre.

Les écologistes voudraient bien nous faire la morale mais les gilets jaunes sont des ânes têtus.

Avant d’arrêter les centrales, il faut arrêter les diesels.

Comment faire?

Ceux qui paient leurs bagnoles à grands frais ne sont pas prêts à se laisser spolier ni par Macron ni par les écolos.

Il fallait le prévoir avant.

L’État est donc condamné pour sa crasse imprévoyance à racheter les diesels qui font tache dans le Plan Climat.

Je classe en humoir nour, je veux dire en fumoir sourd, en mouroir lourd.

Bref, vous m’avez compris.

 

Vélo Station, c’est fini

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Un magasin de cycles vide, c’est triste.

Vélo Station avait ouvert un très beau magasin en juin 2013.

Un magasin pas comme les autres avec des articles de qualité consacrés au vélo de ville.

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J’apprends par Facebook que les sympathiques gérants ont fermé en juillet 2018.

Nous vous remercions pour ces cinq années en votre compagnie et votre fidélité depuis la création du magasin en 2013. Le vélo est notre métier mais surtout notre passion. Nous sommes fiers d’avoir contribué à notre échelle au développement du vélo sur Mulhouse.
Nous partons vers de nouveaux horizons.
Nous vous souhaitons une bonne route à tous.
Céline et Stéphane

Snif!

Ils étaient trois

J’ai voulu voir si le grand giratoire de Cernay, à la Croisière, était toujours occupé.

Vous le savez, je suis un passionné par notre temps.

Je m’y suis donc rendu dans le cadre de mes exercices nocturnes à vélo.

Revêtu de mon gilet jaune, cela va de soi.

J’avoue avoir été déçu, ils n’étaient que trois.

Mais ils étaient chauffés à blanc.

L’un d’eux saute de joie en voyant un cycliste approcher, il vient au-devant de moi et m’invite à rejoindre le rond avec mon vélo.

Je ne peux que m’exécuter.

J’accède aux infrastructures du camp de base…des palettes judicieusement disposées en canapé, des vieux pneus,…et les restes d’un feu de camp.

Un grand drapeau tricolore pour caresser les autos en prenant de grands risques et entendre le concert de klaxons.

Moi je suis d’Épinal,

A Épinal, c’est mieux…

Mais je bosse ici, je prends à trois heures (du matin)

Moi, je viens seulement de Thann

!!!

Hé les gars, le Monsieur il vient de Thann en vélo!…

Un autre plus timoré évite d’empiéter sur la chaussée, tandis que le troisième s’est drapé dans un drapeau tricolore qu’il tient d’une main autour du cou, une canette de bière dans l’autre main.

Une petite FIAT Panda équipée d’une sirène fait le tour du giratoire et déclenche les hourras.

Un gros bahut de 38 tonnes « Transports du Perthois » remonte la vallée, un coup de klaxon et un geste amical de la main.

Entre deux flots de circulation, je quitte le giratoire et je rentre à Thann.

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Thann-Cernay la nuit à vélo. Évitons les grands axes!

La bruine reprend à Saint-André, alors je visse ma capuche sur ma visière et j’ajuste ma vue entre les lunettes et mon bord de casquette.

Mon phare éclaire la noirceur des lieux et mes jambes tournent comme les aiguilles d’une horloge.

Sans faire tic-tac.

Käsacker

 

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Aquarelle?

Non.

J’ai raté.

Alors j’ai tartiné avec de l’acrylique.

Bon, ça passe.

Faut pas être trop difficile.

Un beau sous-bois du coté du Käsacker

 

 

Les potins du lundi

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L’avant-garde n’est pas toujours à notre goût

Faut s’méfier!

L’artisan se laisse parfois gagner par les méthodes du grand commerce.

Ton vélo en pneus de 26 ne vaut plus rien! combien? 200? 300 euros?

Ce n’est pas qu’une affaire de pneu, c’est une affaire générationnelle.

Nos commerçants en cycles préfèrent vendre du neuf quitte à mécontenter les moins jeunes attachés à leur machine.

Que Machin se débrouille avec sa machine! c’est un peu dans l’air du temps.

Enfant des années 50, notre taille moyenne est de 1.70m et le vélo de 26 pouces nous convient parfaitement. C’est une affaire de proportion, pas de marketing.

Mais les standards américains sont passés par là.

Les jeunes hommes d’aujourd’hui sont plus grands de 4 à 8 cm en moyenne et acceptent mieux les vélos de 27.5 pouces.

Tout le monde aura un 27.5 sinon rien

Je proteste, évidemment.

C’est comme pour les bagnoles.

Au prétexte qu’elles n’ont pas le dernier gadget à la mode, elles décotent.

Surtout celles au gasoil.

A partir de là, deux attitudes: soit je vends vite fait, à vil prix, soit je garde…

En vendant, on entre dans le circuit infernal de ceux qui changent pour changer.

Vous allez alors devenir un roi de l’actif circulant et vous contemplerez votre beau vélo neuf au pied du lit chaque matin.

Eh vous là, qu’est-ce que vous faites?

Moi je fais circuler mon actif, mon vélo tout neuf. Celui que je revendrai vite fait l’année prochaine.

A quand les vélos en crédit-bail?

En gardant, on devient gardiste comme ceux qui collectionnent les bons vins.

Remarquez gardiste, je l’étais déjà avant, puisque chacun sait que les cyclistes sont des avant-gardistes qui s’ignorent.

Le gardiste collectionne parfois des tas de ferraille. Comme moi. Une nouvelle sagesse qui consiste à mettre en avant tout ce qu’on a laissé derrière.

Je pourrais terminer ce billet du lundi avec l’insignifiance du type qui raconte sa vie sur un vélo…et qui ne sait faire que ça.

Je ne le ferai pas.

Il me faut revenir sur cet épisode de contestation des Gilets Jaunes.

Beaucoup préfèreraient griller les étapes; j’en connais parmi mon entourage qui aimeraient voir se dissoudre en silence ce phénomène qui entrave la bonne marche de leur idéal climatique.

Le Plan Climat et ses promoteurs veulent continuer sur leur lancée comme si rien ne devait enrayer le rythme immuable des réformes vers un univers décarboné.

Ni Trump, ni la Chine, la France toute seule est sûre de sa vérité.

Le grain de sable, hélas, est venu des Gilets Jaunes.

On ne sait pas encore si la société qu’on dit aujourd’hui libérale pour ne pas dire capitaliste (ce gros mot), va abandonner quelques lambeaux de pouvoir d’achat aux travailleurs.

Pour le pouvoir en place, le désaveu est patent.

Il n’a que ce qu’il mérite après tant d’humiliations et de régressions subies par le monde du travail.

La France profonde est devenue une sorte de tiers état où personne ne la représente dans aucune institution et qu’on peut taxer à volonté.

La faute à qui?

Ne soyons donc pas étonnés si la rue devient un nouveau théâtre de revendications et de protestations.

Pour l’heure, cette révolution qui ne dit pas son nom effraie le beau monde des ministères et les élites médiatiques , mais ce n’est rien à coté d’une vraie révolution comme celle de 1789 où les ingrédients sont pourtant identiques:

  • des caisses vides
  • une contestation large
  • une élite discréditée
  • un président, roi des riches

 

Balade dominicale

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Un gilet jaune en perdition

Je pars toujours à l’aventure de chez moi.

Une aventure de deux heures.

Et puis je rentre, l’aventure terminée.

Je repasse sur des lieux connus et pourtant ma curiosité trouve toujours matière à satisfaction.

Avant Hirnelestein, j’ouvre un chantier de mécanique.

C’est rare.

Le grand pignon ne passe pas.

Je décale la butée fin de course…je détends le câble…bref, je patauge.

Enfin ça marche.

Hirnelestein, je grimpe l’escalier.

Morne plaine.

Je pousse jusqu’à l’Amselkopf.

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Puis je me laisse descendre jusqu’aux mines.

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Steinbach puise son eau dans un puits de mine et la déferrise avec du manganèse.

En 1870, les Allemands avaient rouvert la mine et envoyaient de l’eau polluée aux habitants.

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Donnerloch

Je m’arrête au chantier des Trolls au puits du Donnerloch, puis à coté de la cabane en bois cordé, je visite une galerie d’une vingtaine de mètres de long grâce à ma lampe de casque.

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pas trouvé de pépite!
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Mon canasson patiente
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cabane bois, béton et mermiculite

Je traverse la Croisière.

Les Gilets décroissent.

Je termine par ma visite de ligne 63 kV Luetterbach-Thann.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La fin en vue

41RKXsmk3AL._SX312_BO1,204,203,200_Énigmatique titre.

C’est pour mieux attirer les regards.

C’est la fin de l’année qui est en vue; les challengers voient arriver le terme de leurs exploits à vélo et d’autres la confirmation de leur déclin irrémédiable.

L’âge aidant, je m’en fous un peu.

J’écoutais hier à la radio le généticien Axel Kahn parler de sa passion pour la marche.

Il s’enflammait de ses exploits passés et des sommets atteints.

Puis un jour qu’il ambitionnait de grimper 2000 mètres, il déclara forfait à 1300 mètres.

Plus de jus!

Depuis, il s’est rabattu sur les îles, des chemins plus à plat.

Il publie « Chemins » chez Stock sur les traces du marcheur Jacques Lacarrière qui avait publié « Chemin faisant »

 

Je sais que ces comptes d’apothicaire déplaisent à quelques-uns de mes lecteurs, alors je ne vais pas fanfaronner.

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Mes carnets de balades, illustration d’une pathologie énigmatique et chronique depuis les calendes grecques

Je garderai donc pour moi ma fierté d’avoir visité de beaux paysages et d’en avoir témoigné ici et en même temps, comme dirait l’autre, réalisé un score honorable sur mes compteurs kilométriques.

Tout ce que je grignote à présent sur le vélo d’ici le 31 décembre, c’est du bonus.

Le pouvoir dans le doute

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Deux cents environ à Pont d’Aspach

Macron serait dans le doute car le mouvement ne faiblit pas contrairement à ce qu’annoncent les médias.

Ce soir les chroniqueurs se désolent de l’incompétence de l’État.

Du coté des gilets jaunes, le feu vert est donné pour poursuivre le mouvement car la détermination est forte.

Il est vrai que l’agrégation des rancœurs est un ferment puissant.

Les milieux économiques doivent prendre peur à quelque semaines des fêtes de fin d’année..

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Une centaine  la Croisière de Cernay

Après ce parcours qui devient désormais mon pèlerinage, je poursuis ma route.

Au loin, les Alpes.

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Sur mon retour, deux jeunes qui peaufinent leur parcours de bosses.

Bravo les gars!

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Juke-box

 

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Les microsillons creusés par le juke-box font 33 tours et puis s’en vont.

Je n’ai pas écouté tous les airs susurrés par le vent.

Je suis parti après le boogiewoogie parcourir les grandes allées désertes.

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Demain yellow Friday

29356267_554362661612751_1004611623836450816_n.pngLa société du spectacle bat son plein.

La classe médiatique n’a qu’une idée en tête, être raccord avec l’actualité mercantile.

Passer du jaune au noir…et revenir au jaune ensuite.

Le consumérisme mondialisé n’en a rien à foutre des gilets jaunes.

Après Halloween, voici le Black Friday.

J’espère que les Gilets Jaunes vont intimider gentiment ceux qui se prêtent à ce spectacle obscène: les commerçants.

748 mètres

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On préfère l’aborder au sec.

Ce jour là, le 4 mai 2017, l’orage est passé.

Et j’ai profité d’un ciel chargé derrière l’auberge de la Fourmi.

Sonnette b-Copper Bell

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Ça peut toujours servir.

Un routier ne pourra plus dire « où mettre une sonnette? »

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12.90€

Un peu chère!

chez Jour de vélo

Voyage à la capitale

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Mon vélo ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.

Cette manière de laisser croire qu’on a reçu une France en loques et qu’elle mériterait davantage que les aménagements intelligents et modérés d’un pragmatisme non idéologique est dévastatrice car elle laisse l’ensemble des électeurs macroniens et de leurs représentants dans un état de saisissement indigné. (Philippe Bilger, ancien avocat général)

Même les soutiens éclairés de la droite française s’interrogent.

Macron n’en fait-il pas trop?

Il n’est pas tendre Bilger qui poursuit:

Quoi, ces Français ne sont pas contents de l’avenir radieux qu’on leur prépare mais préfèrent leur imparfait présent, quoi, ces citoyens sont plus attentifs à leur pouvoir d’achat et à leur manière d’aller au travail qu’à l’écologie et à son triomphe ou non quand ils seront tous morts !

C’est déjà la lutte finale chez Macron. Voila un président qui s’est consumé plus vite que les autres.

Un vieux stalinien n’aurait pas su si bien dire.

Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre l’autre

tram-train à la porte haute

Mon vélo s’abandonnait.

Il ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.

Ensemble, nous songions à cette jeunesse enjouée qui se pressait dans la grande chenille.

Un train de paroles dont nous ne comprenions pas tout.

Saccadées, empruntes d’un mélange de cultures, les phrases des jeunes ados détonnaient; mon univers grammatical prenait subitement des rides.

Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre.

J’avais échafaudé un plan ou plutôt deux pour rejoindre la capitale sans jouer au chat et à la souris.

Plan A: vélo

Plan B: vélo plus tram-train

L’appellation tram-train est-elle propre à l’Alsace? je ne sais pas. C’est Jean-Marie Bockel qui a eu l’idée de construire un gros tram pour rejoindre Thann depuis Mulhouse.

Son inauguration le 11 décembre 2010 a fait l’objet d’une manifestation de mécontents (déjà!) (voir mon billet )

J’ai pris le B pour aller à mon électrocardiogramme annuel.

Avec le plan B, j’arrive pas en cycliste chez le cardio.

cycliste adepte de l’anarchie joyeuse

J’en profite pour faire un tour au centre-ville.

La grande roue place de la Réunion est déjà en action.

Le passage des Cuveliers est l’astuce cycliste qu’il faut connaître puisque l’avenue du Président Kennedy est partiellement interdite.

Pour tout vous dire, mes déplacements au centre-ville sont erratiques; je suis un cycliste adepte de l’anarchie joyeuse comme Pierre Sansot.

Mulhouse-Rixheim de jour, ça va.

J’en profite pour réviser les changements apportés à la ville.

Le long du quai d’Alger, la population des « gros hamsters » progresse.

Ils sont installés tous les cent mètres sur le gazon et cassent la croûte.

Rejoindre la rue de Bâle

Comment traverser cette jungle de circulation dans les circonvolutions de trois giratoires inextricables!

J’accède à pied à notre passerelle menant à la rue de Bâle en priant.

Puis je dois à nouveau traverser la D66 et me faufiler dans un étroit goulet aménagé pour les vélos, je suis dans la rue de Bâle, ouf!

Rue de Mulhouse à Rixheim, rien de neuf, le cycliste est drossé contre les platanes.

Pour le retour en pleine nuit, ça craint.

Le secrétariat d’un médecin est un va-et-vient générationnel.

Comment va madame votre épouse?

Mais elle est partie l’année dernière…

Ô je suis navrée, toutes mes condoléances!

Mon laisser-passer cardiologique sur le porte-bagage, je saute sur ma bécane souhaitant encore rester un peu chez les bien-portants.

Je quitte Rixheim

Mieux vaut être équipé de son… gilet jaune.

Un fois dans mon tram, 40 minutes et je suis at home.

Gsang

 

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Le Gsang depuis la grimpée vers le Thannerhuebel

C’était l’opération de la dernière chance.

Quand on rate sa peinture, il ne reste plus qu’à en faire des confettis ou un puzzle comme ici.

Mon prof tentait l’acrylique sur ses ratés d’aquarelle.

Mais il en ratait peu.

Pas comme moi.

En décembre 2017, j’avais peint le Gsang dans le sens montant depuis la vallée

Le VTT, un loisir ruineux?

Non, je ne vais pas vous parler encore une fois des gilets jaunes.

C’est l’heure de faire l’état des lieux de notre vélo. D’autant que les réparateurs nous attendent les bras ouverts alors que l’activité du vélo-loisir se met en sommeil hivernal.

Serge me l’a dit, jauge à la main, « ta chaîne est usée ».

Et d’ajouter pour me convaincre « t’es à 80%!…. »

Chez moi, j’ai vérifié avec ma jauge VAR…

Oui, c’est vrai le coté +0.075mm de  la jauge entre dans les maillons.

Qu’est-ce que ça veut dire?

Cela signifie que l’allongement d’un maillon du à l’usure dépasse 0,075 mm (7mm pour 100 maillons), allongement jugé excessif selon l’expérience.

Si on insiste, on risque d’user prématurément la cassette de pignons et les plateaux.

Mieux vaut donc ne pas insister, d’autant qu’une chaîne usée admet moins facilement les changements de braquet.

Ayez un petit de livret d’entretien près de vous

Grâce à lui vous pourrez vérifier la périodicité de votre entretien et aussi noter les coûts consacrés à votre vélo.

Combien ça coûte?

Pour mon VTT (qui est réputé plus cher à l’entretien qu’un vélo de route ou de ville), j’ai fait une grande visite en février dernier

  1.  deux pneus
  2. une cassette de pignons
  3. une chaîne
  4. plaquettes avant et arrière

le tout pour 228 euros!

En mars, pas de chance, retour chez le meccano…

  1. remplacement manette dérailleur
  2. deux poignées
  3. roulement direction

le tout pour 142 euros!

En juin, révision amortisseur arrière et changement pédales

  1. révision RP23 160 euros
  2. pédales SPD 40 euros

le tout pour 200 euros!

A venir ce mois, changement de chaîne…

Pour l’heure j’en suis à 570 euros d’entretien pour 2000 km parcourus soit 30 centimes le kilomètre.

Et je ne suis pas un « massacreur de matériel! »

autres articles en relation….

VTT: haut les mains!

coût d’utilisation d’un vélo de ville

 

Les potins du lundi

https://youtu.be/1wUP8gN0OGg

Si l’actualité cycliste observe un relatif sommeil avec les premiers froids, en revanche l’agitation sociale prend de l’ampleur à une période inhabituelle de l’année.

A deux mois du prélèvement à la source tant redouté par le gouvernement, à six mois des Européennes, le mouvement dit « des gilets jaunes » interroge.

Une France en recherche de vérité. Si le message du gouvernement est faiblement audible quant à sa politique fiscale, celui des « gilets jaunes » est encore moins convaincant sur un plan au moins: il n’a pas fait céder le pouvoir après deux jours de barrages filtrants aux abords des centres urbains.

J’ai compris le message délivré par le gouvernement pendant ces derniers jours.

En substance celui-ci:

Si le carburant augmente c’est pour limiter notre empreinte écologique, et donc nous devons continuer à augmenter la taxe carbone là où nos prédécesseurs n’ont pas fait assez.

Voila de quoi satisfaire du coté du mouvement écologique qui étrangement se fait très discret dans les médias.

Hulot serait-il parti trop tôt?

Pour ces Français qui manifestent, l’écologie est bien punitive, eux à qui l’on a dit « vivez à l’air pur de la campagne et travaillez à la ville ».

Il reste cependant la seconde partie du plan gouvernemental à développer…

Ce que le gouvernement se garde de dire, c’est qu’il n’a pas encore su résoudre la deuxième partie de l’équation écologique, à savoir comment les Français péri-urbains vont devoir se déplacer pour aller bosser là où il n’y a que la voiture.

Inévitablement, on pouvait donc s’attendre à une réplique des usagers, pour la plupart des péri-urbains appartenant, dit-on, à la classe moyenne-basse ( c’est à dire gagnant entre 1500 et 2000 euros par mois) qui peinent à boucler les fins de mois, aidés en seconde ligne pourrait-on dire par les possesseurs de gros diesel 4×4 survitaminés.

D’autant qu’on laisse entendre que les hausses ne sont pas terminées…

Force est de le reconnaître, la réponse gouvernementale relève de l’imprécation, en substance « débrouillez-vous! »

On nous dit pêle-mêle qu’il faut se séparer de sa vieille voiture, monter des boitiers électroniques pour rouler à l’éthanol, acheter des voitures roulant au GPL, passer à l’électrique,…or toutes ces mesures coûtent de l’argent et sont loin de résoudre notre dépendance.

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Tickets de rationnement gaz-oil de mai 1949. Le gouvernement va t-il délivrer des bons d’essence aux automobilistes qui ne peuvent s’en passer?

Sauf l’éthanol si on cultive des milliers d’hectares de champs produisant du colza.

Sauf l’électricité à condition d’en accepter les contraintes: des batteries au lithium rare et cher produites en Chine et de l’électricité d’origine nucléaire.

Rien de très enthousiasmant en somme!

Le mouvement cycliste, de son coté, ne peut pas grand-chose dans cette foire d’empoigne entre les tenants du tout-voiture et les pouvoirs publics.

Cependant, j’ai de la sympathie pour l’association « Vélo utile » de Saint-Brieuc  et pour sa porte-parole Priscilla Janot dont le slogan est « Essence trop chère ? Changez de pompe ! »

à lire ici

La France émet 0.9% du CO2 mondial (2014)

La France entend donc faire démonstration de sa politique vertueuse en matière de réduction du CO2 de la planète sur le dos des plus pauvres de nos concitoyens quand  la Chine et les États-Unis en sont les premiers contributeurs.

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La France ne cesse d’être encore plus divisée sur le plan social

De gauche à droite, du haut en bas, les vieux, les jeunes,…

Comme des lots de buchettes assemblés avec des élastiques pour apprendre à compter.

De quelle catégorie relevez-vous?

Pas facile à dire depuis que notre pouvoir macronien a décidé de saucissonner les Français selon leur statut, d’un coté les actifs, de l’autre les retraités et toute cette myriade d’assistés plongés dans la précarité et relevant d’allocations diverses.

Mais cette distinction est encore plus insidieuse dès lors qu’elle organise notre espace en territoires.

Ainsi en France, on a coutume à présent d’opposer ceux du monde rural et ceux de la ville.

Quand je parle de la ville, je parle de ceux qui ont tout sous la main et qui par voie de conséquence se plient aux dogmes du libéralisme sans difficultés.

Tout sous la main?

Oui! emploi, écoles, hôpitaux, services sociaux, commerces, police, salles de spectacles et…transports en commun.

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A Thann, la maternité va fermer. Encore un service public en moins!

Et ceux de la France dite périphérique, ceux qui restent dépendant d’un modèle de consommation où la voiture est le vecteur de mobilité d’un espace à l’autre.

Pour un peu, on reprocherait presque à leurs habitants de coûter trop cher aux finances de l’Etat.

Alors on ferme.

Tout ce qui est possible d’être fermé.

D’abord on s’empresse d’achever les derniers filons industriels devenus improductifs, puis on s’attaque aux services.

Hôpitaux, maternités, écoles, ligne ferroviaire et on nous dit « débrouillez-vous! ».

Vu sous ce prisme, on comprend l’aigreur des propos à l’endroit de notre classe dirigeante.

L’affaire du diesel n’est qu’un épiphénomène d’un ras-le-bol généralisé de la France profonde vis à vis d’un modèle qui ne cesse de l’appauvrir.

Tout le monde en est à présent convaincu mais très peu sont capables de l’intellectualiser en dénonçant l’ordolibéralisme qui nous gouverne.

Cet appauvrissement de la conscience politique laisse encore de beaux jours à ceux qui entendent nous gouverner sauf…sauf si ce mouvement de mécontentement venu de nulle part se cristallise pour former un nouveau parti protestataire…

Facebook et la cybermanif

Maintenant c’est l’heure des bilans.

Combien étaient-ils? on a du mal à le dire (selon le syndicat France Police, ils étaient un million)…Là où les gilets jaunes ont marqué un point, bluffant tous les commentateurs et les organisateurs patentés de manifs de République à Bastille, c’est en inventant une cybermanif à l’échelle nationale sans l’aide de personne d’autre que Facebook.

Les partis d’opposition font grise mine, eux qui n’arrivent pas à mobiliser contre le pouvoir en place.

Déclarer sa manif à la préfecture comme y invitait le ministre de l’intérieur pouvait dès lors sembler dérisoire quand tous les ministères numérisent leurs services.

Les gilets jaunes seront-ils capables de rebondir en se structurant ou au contraire ne sont-ils appelés qu’à des actions sporadiques ça et là pour marquer leur mécontentement au fil du temps?

Un parti politique peut-il en émerger? un parti que beaucoup assimileraient au poujadisme des années 50?

On serait tentés de penser que leur force est à la fois leur faiblesse: pour le pouvoir en place, ne pas avoir à qui parler est fort embarrassant.

Dans la sphère économique, on commence à compter les dégâts d’une journée comme celle du 17 novembre. A l’approche des achats de fin d’année, il ne faudrait pas que les gilets jaunes campent trop longtemps sur les giratoires et paralysent des centaines de zones commerciales.

Comme le dit Laurent Bodin dans l’éditorial du journal l’Alsace de ce matin l’exécutif est décidément bien loin de la compréhension et de la considération qu’Emmanuel Macron lui-même appelait de ses vœux mercredi dernier.

On va donc voir dans les prochains jours comment les positions des uns et des autres évoluent.

Aux dernières nouvelles, selon LCI, les gilets jaunes évoquent une grande manifestation à Paris le 24 novembre…

Du coté de Pont d’Aspach à VTT

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On n’a pas eu plus de six ou sept degrés cet après-midi.

Ce soir, j’ai les bronches qui râlent un peu.

Du thé, du miel.

Je suis parti à 15 heures.

Fenêtre de tir étroite de deux heures avant la nuit.

J’ai pris la direction de Pont d’Aspach avec mon VTT.

A Pont d’Aspach, les gilets jaunes.

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Le tour du rond, j’expérimente le milieu du rond convois exceptionnels, puis je m’en vais.

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Ils ont ma sympathie.

Attendons les déclarations de notre super-ministre bololo ce soir…

J’ai pris ensuite le train pour traverser la Doller et j’ai grimpé le layon du pipe-line jusqu’à la retenue de Michelbach.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

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Les marcheurs de Guewenheim terminaient leur rando à grandes enjambées le long du lac.

Arrivé sur les hauteurs de Bourbach-le-Bas, j’ai pris Roderen par les champs.

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Puis je me suis laissé couler jusqu’à Thann.

trace GPS

Les giratoires de la contestation

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Les giratoires sont devenus des points stratégiques.

A l’origine, ils sont conçus pour limiter les accidents…puis petit à petit, on les multiplie pour faciliter les accès aux commerces avec sa voiture au détriment du petit commerce en ville.

Construits aux abords de grandes zones commerciales, les giratoires se sont révélés être d’excellents bastions de contestation.

Quand Carrefour finançait lui-même ses giratoires…

Selon les DNA (25/09/2013), l’opération (de Carrefour Mulhouse de l’Ile Napoléon) – estimée à 2.1 millions d’euros HT – est financée par la société immobilière Carrefour (1.1 M €), la société Sogemo (177 000 €) et le conseil général (458 000 €) (source)

Les gilets jaunes l’ont compris, ils ont installé leur PC au centre des ronds.

Point de convergence de nombreux axes, il est très facile de les neutraliser et d’empêcher l’accès aux commerces.

Certaines enseignes chiffrent déjà leur pertes du 17 novembre à 70%.