Pluie bretonne abondante ce matin. Je pars de Plounéour-Ménez. Au pied des monts d’Arrée, je grimpe par un chemin ruisselant jusqu’au col de Trévezel. J’évolue un peu au jugé et la grande antenne hertzienne qui apparaît dans la brume me conforte dans ma direction.
Monument du Cheval Inconnu au col de Trévezel
Étonnant ce monument au Cheval Inconnu !
J’arrive au col de Trévezel
Puis je me trompe. Je crois trouver un chemin au pied de l’antenne, je ne le trouve pas. Je descends par la route pour remonter ensuite au col de Trédudon. Dommage car de la route à VTT c’est moins grisant. À la descente, je prends un sentier qui est provisoirement transformé en ruisseau.
Mon ruisseau du retour
Me voici à Plounéour-Ménez avec son bel Enclos Paroissial autour de l’église.
Eglise de Plounéour-Ménez (ménez signifie montagne en breton)
Un micro-tour de 10km et 250m. L’essentiel c’est de participer, n’est-ce pas?
Froid matinal avec tout juste cinq degrés. Réapprendre à se couvrir de vêtements chauds
Pourquoi utiliser de grands mots pour dire des choses simples!
Circuler à VTT le long d’un chemin de mémoire, découvrir des abris de 14-18, peut-être est-ce aussi pour un ado (et pas que! comme on dit maintenant) une façon de réviser notre histoire contemporaine. On a cette opportunité en Alsace de renfermer de nombreuses traces de notre passé guerrier. Alors fatalement, on passe devant au milieu de la forêt au bord d’un vigne, le long d’un étang.
Et c’est l’occasion d’une halte, d’un court commentaire, et l’on repart., Une façon ludique de « faire son vélo ».
Félice est content, il a escaladé le bunker du chemin de mémoire 14-18 de Reiningue
Ne cherchez pas! à la recherche d’un titre pour ma balade du jour, j’ai choisi en « En Croisière à VTT « pour le circuit qui contourne le carrefour de la Croisière de Cernay. C’est tout bête.
Je monte l’escalier du blockhaus le long de la voie ferrée Reiningue, le plan d’eauEn pleine descente, un arbre couché.Je m’attendais à l’attaque des IndiensMichelbach
Après la pluie du matin, temps inespéré cet après-midi.
Je remonte la vallée avec l’idée d’explorer des sentiers inconnus. A Willer-sur-Thur, je trouve une rue qui grimpe à l’Obersaege…embranchement que je rate. Je poursuis et je me trouve sur la route de Goldbach. Je ne vais quand même pas prendre la route à VTT, ce serait une faute de goût.
La Reine d’Or le long de l’Altenbachrunz
Je grimpe un chemin parallèle qui s’appelle le chemin de la Goutte, le long de l’Altenbachrunz. Ce n’est pas trop difficile. J’aboutis à Altenbach chez Madame Sans Gène.
Stèle de Paul Acher. Journaliste, il a collaboré au Gaulois, à L’Écho de Paris et à La Revue des Deux Mondes, à l’Illustration, à la Revue de Paris et à la Revue critique des idées et des livres.
Le 27 juin 1915 il est tué dans un accident automobile en service commandé, près du front de Thann. extrait de « les exilés » de Paul AckerAltenbach, un petit privilège au pied du Grand Ballon
Et après que faire?
Comme j’ai vu que l’ancienne colo de la Goldenmatt a été restaurée en maison de vacances, je grimpe par là. Par le hameau Aloyse Merklin, puis j’arrive au nouveau relais téléphonique. De beaux points de vue.
après Aloyse Merklin, je grimpe à la Goldenmatt
Arrivent face à moi deux promeneurs…mon attention est tout de suite attirée par les deux accompagnateurs qui suivent: deux dromadaires des Andes. Je veux dire de jeunes lamas qui se précipitent vers moi…n’ayez-pas peur me disent les promeneurs…ils vont juste vous sentir…effectivement le premier lama arrive à la hauteur, ses grandes dents sont juste au bout de mon nez…il me renifle et continue de suivre ses patrons…le second arrive et fait de même. Ouf!
Freundstein en face, dams le coin en bas à gauche Blanschen, écart de Goldbach
Dans le parc au-dessous de la Goldenmatt, les vaches. Elles squattent le chemin et n’ont pas l’intention d’en bouger.
J’arrive à Goldenmatt
La Goldenmatt encore en travaux. La charpente métallique n’est pas du meilleur effet.
Je descends à l’Amic, remonte à Freundstein…puis je tente de contourner le chaume du Molkenrain.
A l’Amic, je prends la routeMe voici rendu à Freundstein, en face la Goldenmatt que je viens de quitter
la dernière grimpée au Molkenrain avant la descente
Ma dernière grimpée après Freundstein est pénible. Je dois aller jusqu’à la cote 1028 avant de plonger dans la vallée.
Je dois aller jusqu’à la cote 1028 avant de plonger dans la vallée. Je ne bluffe pas: je marche. Je suis un bon marcheur à vélo! L’effet de l’âge me pénalise sans doute…
En fait de plongée, pour rejoindre Turenne, c’est plutôt casse-gueule, roches glissantes et randonneur qui montent. Bref je descends à pied. Après Turenne, ça roule, mais revers de la médaille, je grelotte dans l’ombre. Je croise un runner en short et mini teeshirt qui manifestement n’a pas froid.
après Turenne, l’abir du Becherkopf
Au chêne Wotan, la photo finish.
La photo finish. Thann en bas. Une fois descendu, sous les gants, j’ai les doigts blancs et mon uniforme de vététiste est repeint.
Un tour tout court qui fait 23km et 550mOn voit très nettement que la descente est pentue. 3 cols au passageLa Thur a retrouvé son dynamisme à la suite de la pluie soutenue depuis 48 heures A vrai dire, le temps n’est guère engageant ce qui a dissuadé mon club de mettre le nez dehorsJe grimpe tout de même sur les hauteurs du RangenPour ne pas rentrer tout de suite à la maison, je m’offre la grimpée à l’œil de la sorcière, cet ancien château démoli sous Louis XIV. Je ne m’explique toujours pas comment la tour a pu se coucher ainsi sans se disloquer…Le temps ne s’améliore pas au-dessus de Thann mais la bruine est supportable
Je vais tenter de monter en face sur les hauteurs du Steinby…la grimpée à partir du cimetière juif est une épreuve!
Me voici arrivé au col de Staufen. J’hésite pour la suite, d’autant que le vent se fait entendre dans la forêtEn direction de la Croix de Mission, j’ai la flemme de porter, alors je rampe en-dessousAprès la Croix de Mission, j’ai pris le petit single qui monte à la place du Roi de Rome. Boum! cette branche là, je ne l’ai pas vu arriver. Le casque a laissé sa marque sur le bois. Heureusement je n’allais pas vite.Au Plan Diebold, je commence à tourner, je prends WeïerléAu chalet Baumann, des randonneurs s’installent à l’intérieur
Je prends Vue Züber…et je me trompe!
A partir du chalet Baumann, je ne suis pas à l’aise sur mon vélo. Chemin étroit, rochers, racines, tout est glissant. Grande méfiance! Je n’en mène pas large car pour qui connait un peu le VTT, par temps pluvieux, freiner à l’avant n’est pas recommandé et l’arrière est très sollicité et part vite en glissade roue bloquée. (rond rouge jusqu’au Teufelsgrund et croix rouge ensuite)
C’est là qu’il faut prendre conscience qu’une chute peut mener à la cata.
Je le dis humblement: quand je n’assure pas, je descends du vélo.
Finalement j’aboutis au Chalet du Frère Bernard
Le chalet du Frère Bernard se trouve au bord de la route de Rammersmatt. Le Frère n’est pas là. Peut-être à la messe?…
Je ne savais pas où aller faire un tour de VTT. Comme d’hab! J’ai tenté un truc de ouf, grimper le chemin du Staufen que l’on prend dans Thann au bout de la rue des Jardins. Ce machin là vous oblige à rester penché sur le guidon pour garder la roue collée au sol.
Au Staufen, se trouve le col du…Staufen que beaucoup de « routiers » méconnaissent (c’est le 068/0473) situé derrière la Croix de Lorraine.
Et après, que faire? je continue jusqu’au Hundsrück.
Et après? j’hésite…
Je prends le chemin des Buissonnets. A Baeselbach, je contourne les Buissonnets. Pourquoi? y’a un type devant qui marche fort sur son VTT et que j’ai du mal à suivre… je le perds et je me retrouve sur le « chemin Echo » puis le « chemin de la Boutique »…si je continue sur ce chemin je vais me retrouver au col du Schirm.
Je change de palier et je prends un single étroit qui grimpe au Rossberg (rectangle rouge/blanc/rouge).
Un truc pas facile m’attend au km14/15. Un dédale de cailloux. Je porte le vélo à l’épaule et j’escalade le chemin sans me casser la margoulette. C’est de l’équilibrisme usant. D’autant que je dois gérer la flotte, je n’ai pris que 600ml…
Un dédale de cailloux
Un type est passé avec un cheval avant moi. Toutes les pierres sont dérangées, le pauvre animal a du en baver aussi.
Je vois le bout du tunnelC’est beau là-haut le RossbergJe traverse pour rejoindre le GsangAu Gsang, je m’offre un Coca mérité. Le staff est en train de prendre son repas de midi, il est 16h30
Descente interminable à Moosch.
Les vaches du Gsang
Je ne recommande pas aux vététistes qui n’aiment pas pousser et porter.
Mon parcours du jour fait 35km et presque 1000m. J’ai mis 3 heures 30 arrêts compris.
On part par le sentier de découverte du cône alluvionnaire de la Thur
C’est un parcours facile de 30 km. Quasiment pas de route.
La première moitié nous mène à Berrwiller, la seconde partie est consacrée au retour avec montée depuis le rond-point d’Ollwiller jusqu’à la fontaine Kauffmann August en direction de la Cantine Zeller. Puis on rentre par le chemin de Compostelle jusqu’à Steinbach.
La seule difficulté est la montée vers la cantine. Mais c’est roulant, alors…
En chemin des blockhaus aux abords nettoyés.
On commence par longer la Thur, ou ce qu’il en reste
La Thur à Cernay. Est-ce le plus bas niveau?C’est pitoyable de voir une rivière dans cet état
Ensuite après Cernay on rejoint Berrwiller par les champs…et on commence le retour
On monte le chemin de la cantine Zeller en passant devant les beau château d’eau
Je fais une pause pour laisser boire mon cheval. Une nuée de guêpes à la surface Visite des blockhaus, à la rigueurPeu avant Wattwiller, un point de vue sur MulhouseMarie est attendrissante. Ses yeux sont finement soulignés avec du Rimmel qui lui donne un petit coup de jeune. Je la laisse prier pour notre salut
Année morose, la Covid a mis à plat les projets des clubs. On reprend doucement les sorties dominicales.
Ce matin nous étions dix à VTT. Une performance pour un club qui tente de rassembler des jeunes. Le tour est improvisé au dernier moment en fonction des forces en présence.
A Vieux-Thann, on évite la montagne trop exigeante et pour ne pas décevoir ceux qui « commencent » le vélo.
Au bout de 25 kilomètres, on a expérimenté plusieurs terrains de chasse, de la piste, du chemin, du sentier en forêt. Au retour tout le monde est content. Moi aussi, même si la présence d’enfants me cause des frayeurs avec la sécurité routière.
Les voyageurs en partance pour Sentheim se pressent en nombre. Le contrôleur informe la clientèle qu’un changement de train est prévu à Aspach suite à un mouvement de personnel
Le dimanche est le dernier jour de la semaine. Il est devenu aussi le jour des loisirs.
Voile sur le terrain des aéromodèlesEtang de Cernay. Mesures COVID, il est précisé: espace d’au moins trois mètres entre chaque point de pêche et accès au chalet uniquement pour les toilettes, sacs poubelle pour jeter vos masques et mouchoirs immédiatementAu ball-trap de Cernay.Haras de CernayQuinze mètres d’alluvions sous mes pieds. Granite, rhyolite et grauwacke me supportent. Rien que des alluvions grossières.https://www.openrunner.com/r/11918276
Rencontre inattendue, je tombe sur la Vierge Marie en pleine lumière.Quand j’aborde la digue de Michelbach, les randonneurs sont déjà là en masse. Ainsi qu’en témoigne ce flot de voitures garées en contrebasLe lac est une petite mer d’huile Aux Bouleaux, ça bosse sec, comme si l’évêque était attenduLes Hauts du Soultzbach sont paisibles. Les Aubrac ruminent à l’ombreMortzwiller est planqué derrière les arbresJe traverse fissa Sentheim par les faubourgs du bas
On ne le sait peut-être pas, Sentheim dispose d’un Chemin de Croix fort bien entretenu.
Jésus tombe. Je m’arrête. C’est embarrassant. Mais il y a déjà du monde pour le relever.
Je ne sais pas pourquoi les Chemins de Croix grimpent souvent ici en Alsace. Comme celui de Schauenberg ou de Gildwiller.
Peut-être pour que Jésus qui doit porter sa croix tombe plus facilement?
J’adore la facture très moderne de cette statue de la Vierge à l’enfant. Et c’est un païen qui le dit.Au moins ça nous change des Vierges ripolinées. J’espère qu’un couillon ne va pas oser la peindre un jour.
Toujours est-il qu’une fois arrivé en haut de ce Chemin de Croix de Sentheim, je tombe sur la Vierge Marie en pleine lumière.
Tomber sur Marie le jour de l’Assomption n’est pas donné à tout le monde. Chacun sait que ce jour là, le 15 août, on célèbre à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.
Marie tient Jésus encore petit dans ses bras. Perché là-haut dans le vide au-dessus de la Doller, Jésus n’en mène pas large, même si sa mère Marie tente de le rassurer avec un regard plein de douceur.
Sentheim vu depuis la Vierge
Tout de suite après Marie, penser à prendre le pré à gauche qui vous mènera à Bourbach-le-Bas.
Veuillez respecter la pâture et ne pas approcher les bêtes! Yes!Mairie de Bourbach-le-Bas. Je l’adoreL’antenne Free est dressée. J’ai vérifié, mon Iphone est chauffé à blanc. Voila un édifice de choix pour les autonomistes en herbeIci, il y avait un vieil arbre qui mourait paisiblement. Un abruti l’a arraché ainsi que le banc.
C’est un beau parcours pour sexa, voire plus si affinités. Je vous le recommande. J’y ai mis du coeur.
Nos amis suisses des Cent Cols organisaient samedi 8 août une rencontre VTT autour du lac de Joux (Jura suisse).
Trente participants au départ au col du Mollendruz à 1180m au-dessus du lac de Joux.
Les cols grimpés
– Col du Pré de l’Haut (CH-VD-1306a) – Col des Croisettes (CH-VD-1312) – Les Vyfourches (CH-VD-1045) – Col du Mont d’Orzeires (CH-VD-1061) – Col des Epoisats (CH-VD-1079) – Col du Golet (CH-VD-1154) – Col d’Agiez/Plâne (CH-VD-1111) – Col de Pétra Félix (CH-VD-1144) – Col du Mollendruz (CH-VD-1174a)
L’histoire
Direction Le Pré de l’Haut Dessous. Christophe et son beau gravel en Titane
Le départ est bon enfant on commence par descendre le col du Mollendruz et son immense parking goudronné par la route, puis l’on prend un chemin « gentil » qui nous mène au sud (km4) au col du Pré de l’Haut Dessous (1306m)… Ainsi l’on découvre toute la magie des mots jurassiens.
Pierre qui a organisé cette belle rando accompagné de Yann
Aux Croisettes, le col des Croisettes (1312m)…
Il n’y a pas que l’herbe qui est plus verte chez nos voisins suisses, les chemins sont asphaltés comme sur une autoroute vélomaxou in live (image Jacques L.)Un compatriote du Bas-Rhin en têteJacques teste son tout nouveau VTT KonaMichel avec le sourireNotre vétéran de l’étape, jamais le dernier dans l’épreuveFrançois, notre rédac-chef de la revue Cent Cols
Puis l’on longe les hauteurs du lac avant de le rejoindre par la route qui mène à Le Pont. Le Pont ressemble à une station balnéaire avec ses touristes, ses pédalos, sa plage et son train.
La magie changeante des paysages à véloEn Suisse, on arbore son drapeau. Y compris sur les établesImage du lac de Joux saisie en roulant
En été, on dit que l’eau du lac peut atteindre 24°CPassage à niveau de Le Pont. J’ai les noms de tous ceux qui sont passés au rouge clignotant!
On ira ensuite chercher un modeste col (km14) sur une colline qui jouxte le plan d’eau, les Vyfourches (1045m) au centre d’une grande prairie verdoyante.
La Dent de Vaulion face à nous qu’on escaladera plus tard…ça roule! finalement le VTT c’est fastoche…
A Charbonnières, on longera l’Entonnoir de Bon Port par un sentier agréable qui débouche à la Torne.
Au km20 on montera à la queue leu-leu en direction de Vallorbe jusqu’au col du Mont d’Orzeires (1061m), col routier de grande circulation qui nous oblige à « faire les bordures ». Dans ces grandes processions de cyclos, j’ai pris l’habitude de laisser de la marge avec celui qui me précède.
On revient à Le Pont, et on commence à retrouver nos terrains de prédilection, les chemins non carrossables aux véhicules urbains. Mon voisin suisse me dit que le sentier permettait jadis le charroi de la glace du lac vers les capitales pour les hôpitaux, les restaurants, y compris Paris!
On quitte le lac pour entamer la longue montée à la Dent de VaulionAu début on chemine gentiment avec les marcheurs au fur et à mesure qu’on s’éloigne du lac
Mais notre souffle deviendra court après le col des Epoisats (1079m) km25. C’est qu’il nous faut grimper à la Dent de Vaulion située à 1400m d’alitude avec des passages de 20% sur la partie sommitale. Au milieu des marcheurs, chacun hisse son vélo comme il peut, soit en poussant dans d’improbables sentes qui serpentent entre la roche soit en portant le vélo à l’épaule. Mon voisin marcheur emprunte la voie nord tandis que je prends à l’estime la voie sud.
vélo qui dort devant le lac de Jouxla fin de la grimpée sera éprouvante, la chaleur ne nous facilite pas la tâche
On arrive enfin! le spectacle du lac est magnifique…et l’on s’adossera non loin face au massif du Mont Blanc immaculé dans le soleil, le temps de savourer le paysage…et nos sandwichs bienvenus.
la nourriture céleste……et la nourriture du ventre
Au km 33, le col du Golet (1154m) et le col d’Agiez ou col de Plane (1111m), voisin.
Avec un routier, c’est plus périlleux. Bravo!
On atteindra le col de Péra Félix (1144m) en cheminant à mi-pente jusqu’à la route de la Vallée…et on achèvera notre parcours en rejoignant le col du Mollendruz (1174m), terme de notre périple dans le Jura suisse.
Sur la route de Pétra Félix. Une simple formalité.
Il y a du Joux partout
Il faut se pencher sur le vocable pour le trouver dans le Jura avec le lac de Joux, dans le Rhône avec la commune de Joux, le col de Joux Plane dans les Alpes au départ de Samoëns. Joux viendrait de Jupiter, nom de dieu!
Bref, hier j’ai fait joujou autour du lac de Joux, celui de nos amis suisses situé dans le massif jurassien à 1004m d’altitude.
Pour s’y rendre, il faut traverser le Doubs du nord au sud jusqu’à Pontarlier, passer la frontière franco-suisse à Vallorbe où coule l’Orbe. La douane est gentille, elle ne stocke que les candidats à la vignette autoroutière sur la file de droite.
Le circuit du jour comportait 9 cols, 45 km et 1000m
Pourquoi ce titre « Mise en Joux à VTT »? Ce n’est qu’après l’avoir publié que j’ai réfléchi à l’ampleur du titre. Au départ j’ai voulu attirer l’attention par l’erreur orthographique…et pour compliquer la chose, j’ai ajouté un e à mis. Tiens une vététiste mise en joux, ça m’intéresse. Mais les lecteurs perspicaces ne s’en laissent pas compter.
Si l’on est mis en joue par un chasseur qui épaule son fusil près de sa joue confondant VTT et sanglier, ce que je ne souhaite à personne, on peut être aussi sous le joug d’une condamnation ou sous le joug d’une puissance divine.
C’est complètement bidon comme titre, VTT vacances. Ça ne veut rien dire puisque à VTT je suis toujours en vacances. Essayez, vous verrez. C’est comme aller à la pêche. Donc quand j’entends dire qu’un Français sur deux ne prend pas de vacances, méfiance! il faut être sûr que ceux qui restent at home ne font pas de VTT…ou ne vont pas à la pêche.
Au sortir de la ville, l’embarras du choix
Brandir en étendard ce slogan du Français sur deux qui ne va pas en vacances serait un indice de pauvreté selon certains, des chomdus désespérés, des oubliés des plages bondées coronavirées, une résurgence du communisme d’antan.
Ce matin, la volupté du départ sans nom, je veux dire sans but.
C’est mon préféré. Une fois sur le vélo, je commence à pédaler et je laisse mon cheval aller à sa guise.
Je commence par me hisser sur les hauteurs de la ville en mode doux. Le mode doux, c’est quand j’utilise tous les pignons et quand je regarde par les fenêtres si quelqu’un m’observe grimper. La ville dort encore après l’orage de la nuit. Le sommeil doit être réparateur de canicule?
Puis au parcours sportif (sans sportifs), je rejoins la D36 au sortir de Leimbach. Vers où aller? Je roule sur le goudron cherchant une occasion…
Je choisis le plan Croix Rouge qui n’est pas toujours aussi roulant
A la cote 455, Croix Rouge! Je prends la Croix Rouge faisant semblant d’oublier que c’est peu roulant. La Croix Rouge monte au col de Teufelsgrund mais le premier kilomètre est un champ de cailloux. Non compatible dirait l’ami Pierre Brunner qui fête ses 300.000 visiteurs uniques.
Le chalet Baumann attend ses randonneurs
Et après? le chalet Baumann est une suite logique. Je lis la prose du carnet de bord du chalet « j’ai dormi là, votre fille est une sacrée gourgandine ». Le Club devrait surveiller ses installations. J’admire la mécanique du barbecue montée sur roulement à billes…
Puis je poursuis jusqu’à la Vierge des Bûcherons.
Même pas effarouchée!
Au chalet du Hochburg, je prends l’interminable sentier du Kohlerberg qui débouche dans les lacets de Rammermatt
Cinq kilomètres de descente depuis le chalet du Hochburg par le chemin forestier du KaltenbachLaisser la fendeuse sans surveillance n’est pas indiqué
Je remonte à Rammersmatt et à la ferme je prends le sentier botanique.
L’antenne Free de Bourbach-le-Bas n’attend plus qu’à être mise sur pied. Free met les bouchées doubles car l’ARCEP a trouvé que Free abuse de l’itinérance fournie par les relais d’Orange.
Descente au barrage-retenue de Michelbach.
Les Jardins Autonomes Liber-Terre sont installés sur le chemin du château d’eau de Guewenheim
Amusant, en parcourant le département du Doubs, on croise la rivière du même nom à plusieurs reprises comme si elle hésitait sur sa destination. Normal, le Doubs (la rivière) décrit un grand M. Venant de Suisse, le Doubs change de cap à Montbéliard puis file rejoindre la Saône en passant par Besançon
Mes sept cols de la semaine passée sont tous doubiens, c’est à dire du Doubs. Le Doubs recèle 17 cols recensés sur le catalogue du Club des Cent Cols.
Pour accéder aux plateaux au-dessus de Morteau, il faut grimper 200 m de dénivellation et quitter les rives du Doubs encaissé.On est alors sur des hauts-plateaux situés entre 900 et 1000m d’altitude.
Aller chercher un col en face dans le Bois de la Joux dessus consiste donc à slalomer entre d’immenses hameaux.
paysage typique du coté des Combesclocher comtoisEtable fleurie? adossée à la forêt, l’ensemble est magnifique. On remarquera la cheminée appelée tuyé où l’on fume les saucisses.
Lorsque j’arrive aux Hôpitaux, je me réfugie sur une prairie pour atteindre le premier col après avoir longé la RN 57 (Pontarlier-Vallorbe) sur plusieurs kilomètres. Mauvais plan! Une fois au col de Jougne, je réfléchis au retour…pas question de reprendre la Nationale!
Ce matin, le ciel menace. Je pars en direction du champ éolien.
A la ferme du Mont de Belvoir, aucun chemin pour descendre à Vyt-lès-Belvoir. J’ai tenté de ruser car le GPS n’indiquait rien pour se faufiler à travers le bois. J’ai perdu mon pari.
Quand je m’apprête à faire demi-tour, le paysan vient vers moi…vous êtes perdu?…non, je voudrais descendre dans la vallée…
Il ouvre son parc et me dit « vous voyez au coin du bois en bas, il y a un sentier privé, vous y allez à condition de bien refermer le parc…
Je ne me fais pas prier. Le chemin est une glaise solidifiée jonchée des empreintes de vaches. Je me cramponne au guidon.
Me voici sur la terre ferme à l’entrée de Vyt. Là-haut les éoliennes battent des ailes
A Vellerot-lès-Belvoir, il ne me reste plus qu’à grimper sur le GRP Tour du Pays de Montbéliard où se trouve le col de Pas de Boeuf.
Le GRP (Grande Randonnée Pédestre) est jalonné de bornes métalliques Lomont.Je pousse jusqu’au col de Ferrière qui est une formalité sans intérêt
Mais en revenant je m’offre un passage au pied d’une ferme éolienne…le site de production de Lomont-Vellerot comportant 6 éoliennes.
La hauteur en bout de pale atteint 175 mètresC’est élégant. Pour le reste, je n’entrerai pas dans une polémique sachant que ça ne marche que quand il fait du vent et que l’investissement est largement rentabilisé par les taxes perçues sur les factures des cochons de payants
Personnellement je trouve que les éoliennes ne déparent pas les sites même si les « locaux » évoquent des nuisances autres (bruit, trouble à l’avifaune,…). Cela dit les éoliennes coûtent bonbon: en 2020 le surcoût annuel de l’éolien a été estimé à plus de 3 milliards par an par la CSPE (taxe perçue sur nos factures). Soit le coût d’une petite danseuse entretenu aux frais du consommateur.
Finalement, elle me donne le vertige cette éolienne
A Notre-Dame du Ballon d’Alsace, nous sommes tous deux membres du Club des Cent Cols
Un post-confinement à vélo
L’idée avait germé à la suite du confinement lié au Covid-19. Puisqu’il fallait nous inscrire dans une limite administrative arbitraire de 100 km ou à celle de son département afin de ne pas colporter le virus, pourquoi ne pas appliquer cette contrainte à nos circuits à vélo!
Ce faisant, j’ai pris une carte du Haut-Rhin et j’en ai tracé les contours d’un itinéraire vélo.
A VTT car le terrain de nos frontières est accidenté. Vicissitudes de notre histoire géologique, de notre histoire politique et militaire, le Haut-Rhin se compose au sud de l’Alsace d’une plaine installée dans le sillon rhénan et de contreforts de montagnes usées, à l’Ouest avec le massif vosgien, au sud le Sundgau, zones de collines ayant échappées à l’effondrement du fossé rhénan.
Un VTT s’imposait donc pour épouser finement les contours de notre département du Haut-Rhin.
En 1871, la France perd la guerre qu’elle a déclenchée le 19 juillet 1870 contre le royaume de Prusse. La perte de l’Alsace-Lorraine est consacrée et une nouvelle frontière franco-allemande est établie le long des crêtes vosgiennes.
Les bornes-frontière sont toujours présentes sur les cimes vosgiennes. On les suivra du mieux qu’on pourra.
Le programme du parcours étant établi, il reste l’évidence: de nombreux passages le long de cette ligne frontière ne sont praticables qu’à pied. Avec un vélo et des bagages, c’est un défi difficile à certains endroits surtout dans les zones rocheuses accidentées où il faut pousser ou porter son vélo.
Je ne chercherai pas une « labellisation » d’un tel parcours car je sais que de nombreux obstacles s’y opposeraient. D’abord l’hostilité des marcheurs qui exercent une sorte d’exclusivité sur l’usage des sentiers de randonnée, ensuite des autorités diverses qui posent des interdits un peu partout à coups de panneau B0 (rond blanc à liseré rouge) ou d’article 331.3 du code forestier.
Enfin, cette sorte d’auto-censure de la société vis à vis des sports à risques, une forme d’hygiénisme moral qu’on voudrait nous imposer dans le cadre d’une optimisation des coûts sociaux ne prêchent pas en faveur de ce genre de raids à vélo. Le Covid-19 a en ce sens constitué un véritable frein à nos libertés individuelles et collectives en désignant du soupçon tous ceux franchissant les limites d’une ligne jaune infranchissable.
Cela dit, roulons et manifestons notre droit de rouler!
Les parcours
Au total le Tour du Haut-Rhin à VTT mesure 330 km et 6300 m de dénivelés positifs. Décomposés en 5 parcours, nous n’en effectuerons que les trois premiers sur abandon à la suite d’une chute.
En mai 2021 nous pourrons terminer notre tour qui aura pris au total cinq jours et la fin du parcours est mentionnée en bout de cet article.
Les deux dernières étapes (Vogelgrün-Ferrette et Ferrette- Sentheim) n’ont pas été réalisées
Les cols
Le Haut-Rhin dans sa partie vosgienne comporte de nombreux cols. On en franchira 37. Les chasseurs de cols que nous sommes seront donc comblés.
col du Montori 758m
col du Lochberg 978m
col de Fennematt 946m
col du Hirtzelach 930m
col Sans Nom 935m
col du Ballon d’Alsace 1171m
col de Ronde Tête 1091m
col de Morteville 1035m
col du Moinechamp 1085m
col de la Petite Chaume 1087m
col des Charbonniers 1105m
col du Rouge Gazon 1086m
col des Allemands 915m
col de Bussang 727m
Der Sattel 1095m
col du Bockloch 1015m
col de la Vierge 1067m
col de Bramont 956m
col de l’Etang 1018m
col du Rothenbach 1205m
collet du Rainkopf 1192m
collet du Hohneck 1275m
col de Falimont 1298m
col de la Schlucht 1139m
collet du Lac Vert 1225m
col du Calvaire 1144m
col du Louschbach 978m
col du Bonhomme 949m
col du Pré de Raves 1005m
col de Saint-Marie 772m
col de Ralaine 806m
col de la Hingrie 747m
col du Creux-Chêne 570m
col de Schlingoutte 664m
col de Noirceux 732m
col de Fouchy 608m
col du Schaentzel 584m
Le vélo
J’utilise un vélo tout suspendu (un amortisseur avant et arrière) qui présente l’avantage de mieux absorber les zones caillouteuses et ajoute de la motricité tout en préservant le dos et les bagages des tressautements. Pneus de 26/2.25 Maxxis sans chambre insensibles aux épines, débordant préservant les jantes des « coups de cailloux ». La surlargeur du pneu, malgré le surpoids, est un atout pour le contrôle de la trace sur sol encombré.
Les bagages
Mon sac de selle ferméUn contenu ordonné méthodiquement.
J’ai expérimenté le bike-packing, c’est à dire un sac de selle de 17 litres de marque Zéfal. La fabrication semble être de qualité. La paroi intérieure est thermosoudée et l’ensemble pèse seulement 620gr.
Ce dispositif fixé sur le tube de selle et sous la selle présente l’avantage d’être profilé et de pouvoir passer plus facilement aux tourniquets de parc et sur les passerelles « anti-vaches ».
Mais il faut savoir ranger ses affaires à l’intérieur où un seul compartiment est disponible avec une longueur modulable jusqu’à 60 cm de long. J’ai opté pour un rangement des vêtements par sacs plastique, les plus petits dans la pointe du bag à l’avant, les plus volumineux à l’arrière avec en dernier l’imperméable. J’ai renoncé à utiliser le filet extérieur car en passant sous des branchages, on risque de perdre l’imper (ce qui m’est arrivé, heureusement je m’en suis aperçu). Ensuite, il faut savoir que le bag inévitablement fait balourd au pédalage, c’est à dire qu’il balance. C’est surtout dérangeant sur route. Pas en chemin. Enfin par rapport à des sacoches, le bag est supérieur au poussage dans les montées car il vous libère le coté latéral du vélo et il ne se décentre pas.
Point important: si vous partez avec un bag droit (horizontal) il va rapidement s’affaisser et finir par frotter sur le pneu. Il faut donc le contraindre avec les sangles latérales à prendre une courbure vers le haut et il conservera cette forme jusqu’à l’arrivée.
Quand vous déballez, il faut évidemment tout sortir pour accéder au fond du sac, mais avec de la méthode on y arrive
le sac gants et les sous-casques
le sac chaussettes
le sac pyjama
le sac cuissards
le sac maillots
le sac « fringues civiles » pour les soirées de gala. En général c’est celui qui pèse le plus lourd, surtout le lendemain, alors méfiance! Les tongs pour le resto, c’est pas top, mieux vaut des espadrilles, un pantalon long ou short, un sous-vêtement, un tee-shirt, un chandail ou une veste de vélo à manches longues,…
Après expérimentation, je constate que pour cinq jours j’ai emporté trois jours de fringues pour optimiser le poids en comptant laver deux fois…et en priant pour que ça sèche la nuit.
Les hébergements, les gestes-barrières
Nous ne sommes pas campeurs. Transporter son couchage sur les cimes, nous n’y sommes pas préparés et on ne dort pas n’importe où dans le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRBV).
Covid oblige, les établissements hôteliers ont du se plier à un ensemble de règles destinées à éviter la contamination de se disséminer parmi les clients et le personnel. Plutôt bien appliquées dans l’ensemble. Pour entrer, il faut un masque, du gel est placé aux endroits de passage, un sens de circulation établi lorsque la place le permet. Pas plus de deux personnes à la fois à l’accueil…
Ça coûte combien?
Ne pas se voiler la face: voyager à vélo n’est pas gratuit. Surtout si on pratique un vélo « dynamique »…
Auberge du Ballon
20.00
Moto-Hôtel
81.25
Auberge Firstmiss La Bresse
19.60
Auberge du col Bonhomme Plainfaing
79.65
Marche Château Saint-Hippolyte
16.20
Hôtel Caballin Vogelgrün
80.38
Total trois jours
297.08
Nous avons fréquenté trois hôtels-restaurants au col de Bussang le Moto-Hôtel, à l’auberge du col du Bonhomme, au Caballin à Vogelgrün aussi appelé Ranch du Rhin, et à l’heure méridienne l’auberge du Ballon d’Alsace (cne Urbès), l’auberge Firstmiss route des Crêtes (cne La Bresse), le Marché Château à Saint-Hippolyte.
Focus sur les hôtels
Moto-Hôtel de Bussang: je recommande!
On arrive par le col des Allemands, on traverse la nationale en faisant attention au trafic routier et on est à demeure. Inutile de descendre à Bussang car le le lendemain il faudra grimper au Drumont. Terrible à froid!
Il n’est pas banal de voir des cyclistes dans l’antre des motards du Moto-Hôtel du col de Bussang. L’hôtel est situé dans l’ancienne douane à l’entrée de l’ancien tunnel. Le patron hollandais nous attend et nous connait déjà à notre arrivée en nous appelant par notre prénom. On est surpris! Il a sa clientèle d’habitués, une trentaine de motards venus d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de Suisse, d’Autriche…de Hollande. Les motos sont toutes abritées par quatre, toutes de prix, bichonnées le soir jusqu’au repas par les voyageurs. Et nos vélos dormiront à la cave. Belle ambiance rétro au restaurant, petit parc au pied de la RN66 (ça ne s’invente pas!) et si l’on a de la chance, dans l’abrupt rocheux on aperçoit les chamois, une mère et ses deux petits. Après vingt ans d’exploitation, l’hôtel est en vente, la patron et sa femme veulent se retirer aux Canaries.
Auberge du col du Bonhomme: à la rigueur!
Il y a un problème au Bonhomme. Le commerce ne repart pas. C’est une misère. Deux clients, nous! L’établissement est bien tenu, les gestes-barrières en place. Un menu sur ardoise, des patrons accueillants, chambre et sanitaires propres.Certes l’ambiance est loin d’être celle de Bussang
Le Caballin Vogelgrün: oui sans hésiter!
Lorsqu’on choisit son point de chute à vélo, il ne faut pas se tromper et ne pas devoir faire des kilomètres en plus. Donc à Vogelgrün, ce sera Caballin. Cet hôtel trois étoiles est situé sur l’Ile du Rhin entre Vieux et Neuf Brisach. Tout le personnel est bilingue, normal puisque les Allemands y sont nombreux. On sera logés près de notre garage à vélos (une dizaine de vélos) au sous-sol mais avec accès au plan d’eau. Une clientèle locale et familiale vient se restaurer le soir, la terrasse sera pleine. J’ose demander si on peut laver son linge…la directrice me dit non, il n’y a de machine à laver le linge ni de sèche linge…« mais si vous voulez, apportez moins un sac, je laverai votre linge chez moi et vous l’aurez sec demain matin ». Le lendemain matin, un sac de linge à ma porte. Propre. Il y a un atout commercial majeur pour les hôteliers de proposer ce service à la clientèle cycliste. Le Caballin a eu le bon réflexe. Malgré le luxe de l’établissement, les prix sont comparables avec les auberges de montagne.
Les images
Sentheim-Bussang
Masevaux, les premières grimpées sont prochesVoici la première grimpée jusqu’au col de MontoriD’où l’avantage d’avoir un bagage légerLes vues sur la vallée de la Doller sont magnifiquesNous voici dans un cadre paisible et verdoyant sur le Baerenkopfle site en travaux très controversé de FennemattUne des fameuses bornes de l’ancienne frontière allemande de 1871 que nous longerons jusqu’au col de FouchyLa féérie des Hautes-Vosges du coté de WissgrutWissgrut et au loin le Ballon d’Alsacearrivée au Ballon d’AlsaceNous voici routiers le temps de grimper en haut du BallonIl fait très chaud à l’auberge du Ballon d’AlsaceSewen, la vallée de la Doller et la plaine d’Alsace depuis le BallonDu Ballon jusqu’à la Roche de l’Enfer au col des Charbonniers: l’enfer pour un cycliste! C’est pourquoi je ne recommanderai pas ce parcours à un néophyte.Porter son vélo de 25kg, seul un cyclo-muletier des Cent Cols sait le faire. Calculer son itinéraire pédestre, assurer son pas, assurer la réception, se servir d’appui avec son vélo, tout cela est un artCette épreuve rocheuse a entamé nos forcesHeureusement le chaume du Rouge Gazon est en vueLe kiosque du Sotré au-dessus de Bussang, il est déjà tard
Bussang-Bonhomme
Départ depuis le Moto-Hôtel du col de Bussang. Derrière nous les motards se préparent eux-aussiLa montée au Drumont de 721 à 1144m « à froid » est une épreuve pour moi. Je mettrai trois fois pied à terreA l’auberge de Grand Ventron, nous allons avoir une jolie route forestière jusqu’au col de BramontVue sur le lac de Kruth-Wildenstein et la vallée de la ThurTourbière de MachaisUne passerelle bienvenue à la tourbièreNous voici le long de la Route des Crêtes et son enfilade de colsManger à FirstmissNe pas s’approcher trop près de la falaisecol de la Schlucht quia subi un relookage L’entrée déplacée du sentier des Roches que je n’ai pas encore essayé à VTT. J’y songe…Au col du Bonhomme, fin de la deuxième étape
Bonhomme-Vogelgrün
Sur le GR531 en direction de la Tête du VioluLes ouvrages militaires de 14-18 sont nombreux dans ce secteur de la Tête du Violu (Le Rentnerturm abri de mitrailleuse 400 à 600 balles/minute) )Il attend le patronLe Val d’Argent, parcours de découverte des installations militaires de 14-18Le col de Sainte-Marie est en ruineA la mémoire du soldat Max Richter tombé à 22 ansUn édifice supportant un curieux lionDevant une borne frontière et Saint-Dié au loinQuelle ânerie de descendre au col de Creux-Chêne! Au moins une demie-heure pour remonter au col de Schlingoutte par le hameau de la Hingrie. C’est de ma faute, qu’on me pardonne!Descendre au col de Creux-Chêne n’était pas dans notre plan. On l’a payé comptant pour remonter sur la crête. Bien fait!La Hingrie, un hameau planqué et peinard.Au bout de la HingrieLe col de Noirceux a subi les outrages d’un vandaleAu col de Fouchy, on prend la route. Direction Liepvre et une grande descente.La montée au col du Schaentzel au pied du Haut-Koenigsbourg nous assomme. On est fatigués, on a faim. Monter par là c’est obligatoire, sinon de l’autre coté à Bois l’Abbesse, c’est déjà le Bas-Rhin. Respectons la règle! On plonge à Saint-Hippolyte, affamésTraverser la plaine d’Alsace jusqu’au Rhin, une formalitéBernard sait que le plus dur est derrière nous. C’est agréable de rouler vent dans le dos. On souffle un peuUne curiosité militaire en chemin (Grussenheim)Clocher d’inspiration byzantine comme on en trouve en Alsace. très beau.(Grussenheim)La signalétique vélo en Alsace a été relookée. La EVR15 c’est Rotterdam/AndermattNous voici arrivés au bord du Rhin. Ici il s’agit du Grand Canal d’Alsace qui jouxte le Rhin sauvage à VogelgrünSympa l’hôtel Caballin avec ses salons alvéolés
Vogelgrün-Ferrette
Quatrième journée de vélo. C’est le départ pour 100 km de VTT. On est confiants car on longe le Rhin jusqu’à Bâle avant de tourner vers l’ouest dans le SundgauUne famille de cygnesLe club d’avirons de ColmarLe bel estuaire de Fessenheim avec au fond l’usine hydrauliqueBernard est devant. Et moi je flâne devant cette petite mer intérieureChalands sur le grand canal d’AlsaceBorne myriamétrique sur la rive du vieux Rhin (mesure de la Révolution 1 myriamètre/10km)Brutalement, au km 26 de a journée, notre voyage s’arrête prématurément ici devant les anciennes habitations de VNF au pont de Chalampé sur la petite route qui mène au Golf du Rhin.Je suis tout seul ici devant ce pont de Chalampé que j’ai traversé tant de fois pour me rendre en Allemagne.Que faire? J’abandonne, je n’ai plus le moral pour continuer.J’évite Mulhouse méthodiquement pour rejoindre mon domicile là-bas au pied des Vosges
Bernard est tombé en traversant un ralentisseur de vitesse métallique. On appellera une ambulance. Notre Tour du Haut-Rhin à VTT s’achève ici. C’était une belle expérience. Bernard a fait soigner son doigt abimé à Mulhouse. J’ai repris ma route à vélo et je suis rentré chez moi directement. Un peu triste.
La fin (provisoire) de l’histoire
Notre histoire a une fin…mais ce n’est pas un terme final puisqu’une chute a du nous conduire à l’interrompre.
Nous avons longé le Rhin sauvage coté français pendant 26 kilomètres jusqu’à Chalampé où une chute malencontreuse a mis fin à notre Tour du Haut-Rhin à VTT comme je viens de l’expliquer.
J’hésite encore sur le statut de cette Ile du Rhin. On me dit qu’elle est interdite à la circulation. Il est vrai qu’un panneau B0 est positionné sans autre interdit explicite aux vélos et randonneurs à pied.
La fin de l’histoire et du tour du Haut-Rhin à VTT
Mon collègue une fois remis de sa chute a souhaité reprendre la fin de notre tour du Haut-Rhin à VTT en 2021. Il nous restait donc à parcourir la partie méridionale du département.
Longer le Rhin, traverser le Sundgau, puis longer le Territoire de Belfort jusqu’à Masevaux d’où nous étions partis en 2020.
Partis à 8h30 de Vogelgrün, nous abordons le club nautique du Rhin de Colmar
Nous devions encore rapporter de belles images aujourd’hui et demain. Mais l’essentiel était déjà fait au cours des trois journées précédentes.
Aujourd’hui, nous longions le Rhin sauvage, tranquillement, depuis Vogelgrün jusqu’à la frontière suisse. Puis il était prévu de rejoindre Ferrette dans le Sundgau.
Et demain, il restait un petit parcours bucolique entre Ferrette et Masevaux pour achever le Tour du Haut-Rhin à VTT.
Hélas au km 26 à 500m du pont de Chalampé, mon ami est tombé. Bêtement, comme on dit, sans qu’on s’y attende, tout simplement sur un « gendarme couché », ralentisseur de vitesse, sur la petite route qui conduit au Golf du Rhin. Il a voulu le contourner pour éviter le tressautement des sacoches en mordant le bas-coté, puis le vélo est sorti en travers sur la chaussée en macadam et patatras, c’est la chute. Brutale!
Moi qui suivait derrière à quelques mètres, j’ai suivi pour contourner aussi le ralentisseur comme on le fait souvent en pareil cas et voyant la chute, je suis sorti lentement de l’ornière.
Il existe deux ralentisseurs successifs sur cette route étroite empruntée par les golfeurs avec de nombreux refuges car la largeur ne permet pas aux voitures de se croiser. Ces ralentisseurs occupent toute la largeur sans sas pour les vélos. Dommage!
Mon collègue debout tout de suite. Je ramasse son vélo, les sacoches qui frottent la roue, le support GPS cassé…et mon collègue qui s’écrie « j’ai le pouce cassé! »
Le 112 me répond en allemand, le 15 ou le 17 numéro inconnu du relais allemand et pourtant je suis à Chalampé en France!
Les habitants des immeubles de VNF arrivent à appeler les pompiers…une ambulance arrivera trois quarts d’heure plus tard.
Bernard a ramené lui-même son vélo aux habitations. Il dit ne pas souffrir. Il est très courageux et fait le diagnostic lui-même devant les ambulanciers, médusés.
Notre Tour du Haut-Rhin à VTT est terminé.
Je rentre à Thann sur mon vélo, je n’ai pas le cœur à poursuivre seul. Je raconterai notre voyage plus tard. Nous avons tellement « galéré » là-haut sur les cimes que c’est triste de terminer ainsi alors que nous avons traversé des endroits bien plus périlleux.
Bernard m’a donné de ses nouvelles. Son pouce va être opéré.
Le troisième jour du tour est accompli . Mi montagne,mi plaine d’Alsace. Terminés les cols Vosgiens. Nous sommes sur les bords du Rhin. À Vogelgrun tout près de Neuf-Brisach,
Hier nous avons parcouru 94 km et 1200m. Aujourd’hui nous longeons le Rhin jusqu’à la frontière suisse puis on prendra le Sundgau au sud avec trois cols programmés avant d’arriver à Ferrette. 100km,
Épreuve difficile pour ce premier jour. De très beaux paysages. Point d’orgue: le Ballon d’Alsace. Le parcours est très accidenté et demande de l’entraînement.
Au sommet du Ballon d’Alsace
Au total aujourd’hui 52 km et 1800m. Vitesse moyenne 7km/h!!!on a galèré toute la journée dans des dédales de pierres et de roches
Pas toujours facile avec les bagages Vue sur la vallée de la Doller avec le lac d’AlfeldAu Sotré rejoindre le col de Bussang.
Juste de quoi essayer la mécanique et les réglages.
Mercredi je pars pour cinq jours faire mon tour du Haut-Rhin, je dois donc mettre toutes mes chances de mon coté pour réussir. Je sais que je vais avoir du poids à transporter, des bagages, de l’eau et l’on annonce de la chaleur. Donc fatalement chaque pente sera difficile et je m’attends à pousser souvent l’ensemble.
Fatalement, le sac à dos, l’eau du voyage, le bikepacking derrière la selle, tout ça change la donne du voyage
Mon premier but sera d’atteindre la fin du troisième jour à Vogelgrün, j’aurais quitté la montagne avant de retrouver le Sundgau à la fin du quatrième jour.
Le bikepacking de Zefal 16litres est impressionnant avec 60cm de longueur. A l’intérieur, j’ai mis tous mes vêtements pour cinq jours.
Je me prépare à un voyage de cinq jours à VTT, le tour du Haut-Rhin en épousant les limites territoriales. J’espère y arriver en dépit du fait que les contraintes physiques seront éprouvantes.
Avant de partir, j’aime savoir combien pèsent mes bagages. C’est pour moi une préparation « mentale » qui me fera comprendre pourquoi c’est plus difficile de grimper une bosse ou un col ou franchir un tourniquet de parc sur le chaume vosgien avec mon VTT. Je serai donc indulgent avec moi-même.
Le voyage routier est moins lourd qu’à VTT. J’avais 19.500 kg seulement au total à traîner. Sans l’eau.
Mon équipement routier en 2018. Le vélo pèse 12,400 kg avec son armement…et les sacoches Topeak 7,100 kg soit 19,500 kg sans le pédaleur.peséeLa merdouille électronique comme dirait Lomoberet n’est pas négligeable
Bilan de la pesée
Vélo
13100 gr
Bikepacking
2850 gr
Sac à dos
3040 gr
Electronique embarquée
1165 gr
Trousse de toilette
360 gr
Camelbak (max 3000)
1000 gr
Bidon
800 gr
Total
22315 gr
221,3 kg plus…le pilote Je pèse l’eau car je pars du principe que je ne trouve pas nécessairement un ravitaillement en eau en montagne.
A VTT une machine bien préparée est un gage de réussite
Révision avant le départ
Les pneus, les plaquettes de freins, la chaine…
Si vos pneus sont usés à plus de 75%, changez les avant d’aborder un grand voyage. Les miens ont 4500 km, je les change bien que j’aurais pu les garder encore un peu « en local ».
La chaine Shimano a une particularité, il n’y a pas d’attache rapide mais une goupille à la place.
Ne pas « se rater » avec cette chaine Shimano Deore car il n’y a qu’une goupille dans la boite et non deux comme dans la boite Shimano Ultegra.
Ma chaine VTT a mangé du sable pendant les trois jours des Vosges du nord, elle est bonne à changer. Comment le savoir? avec la jauge
Voila l’exemple d’une chaine bonne (normal puisqu’elle est neuve!). La jauge VAR ne s’encastre pas dans le maillon échelle coté 0.075mm. Dès qu’elle s’encastre de ce coté, la chaine est à changer. (j’ai fait 1285 km avec la précédente)
Si vous montez une attache rapide à la place, il faut l’acheter en plus. La vidéo de Décathlon qui montre le montage avec attache rapide ne convient pour cette chaine.
Avant de raccorder la chaine, vérifier que vous êtes passé au bon endroit autour des poulies. Monter la tringle crochetée ci-dessous et faire naviguer la chaine pour s’assurer qu’elle circule normalement
Il faut se référer à cette vidéo canadienne.
Quand vous coupez votre chaine alignez là à coté de la chaine démontée et vous serez sûr qu’elle est à la bonne longueur.
Pression des amortisseurs
Vérifier la pression d’air des amortisseurs avec une pompe adaptée. Consulter l’abaque des affaissements du constructeur en fonction de votre poids avec le sac à dos
Autopsie du contenu de votre sac à dos
De temps à autre, surtout quand vous partez plusieurs jours, penser à vérifier le contenu de votre sac
Le contenu de mon sac…
2 ou 3 bombes d’étanchéité
une chambre à air (non crevée!)
une pompe
une boite de rustines
une attache rapide de chaine
des plaquettes de freins (usagées mais pouvant dépanner)
un trousse de secours avec pince à épiler et tire-tique
une couverture de survie
des démonte-pneus
des kleenex
un outil multiple
une sangle de cale-pieds
un chiffon
des gants cahoutchouc
du gel hydroalcoolique
un brassard rétroréfléchissant à scratch
…il manque une patte de dérailleur
Penser à recharger toutes vos batteries, lampes vélo, frontale et GPS. Pour l’iphone, j’emporte une batterie solaire. Pour le GPS, j’emporte 10 batteries AA assez pour tenir 5 jours.
Je suis en ordre de marche. Je peux partir tranquille mais j’essayerai quand même la machine en local avant de partir.
Il reste à peaufiner le contenu du bikepacking pour les vêtements…c’est un autre sujet
le contenu du bike-packing dépend de plusieurs paramètres dont notamment la durée du voyage
La vallée du Falkensteinerbach et Philippsbourg, typique des Vosges du nord
Il existe soixante-dix cols au nord d’Haguenau. Je les ai comptés. C’est normal de compter lorsqu’on est membre des Cent Cols. Le but du jeu c’est donc d’être chasseur de cols à vélo et l’animal est un col, un minéral que l’on chasse à tour de rôle, sans jamais le tuer.
Au nord d’Haguenau, l’immense forêt des Vosges du nord qui est aussi un parc, le Parc Naturel des Vosges du Nord (PNVN).
J’ai déjà sillonné les lieux avec mes amis randonneurs et routiers. Il me reste les cols dits muletiers, ceux qu’il est préférable d’aller « chercher » avec un VTT ou à la rigueur un Gravel pour sacrifier à la mode du temps.
Pour moi, je reste un inconditionnel du VTT tout suspendu. Je ne vais pas mettre cette fois mes traces GPS à disposition. Trop de choses intolérables à beaucoup de mes confrères et dangereuses pour un habitué convenu du vélo, c’est à dire quelqu’un qui ne conçoit pas le vélo en mode marcheur. Moi je me définis comme un marcheur à vélo. C’est pourquoi je dénie à quiconque du Club Vosgien de m’interdire ses sentiers dès lors que je pousse ou que je porte mon vélo et que je respecte de bons principes: laisser la priorité aux marcheurs et descendre de mon vélo quand la place manque.
Montée au col de l’Ungerthal. Les marcheurs ont inventé la trace zigzag passant de la cote 215 à la cote 460. Je pousse comme je peux mon vélo…et je ne croise aucun marcheur ni cycliste
Je fais par ailleurs des choses condamnables.Une sorte de transhumance courte à travers des futaies quand le chemin des marcheurs a disparu dans le vent de l’histoire.
Descendre de 75 mètres pour atteindre un col me conduit parfois à construire une nouvelle trace quand le chemin des marcheurs est devenu inemployé.
Pour en revenir à mes cols du nord vosgien, j’en ai donc ajouté 22 au cours de ces trois derniers jours. Si mes comptes sont bons, il m’en restera 19.
Philippsbourg 2eme journée 56km/1500mJ’ai compris pourquoi je n’ai pu atteindre ce col Windhals. Il est au coeur du camp militaire de Bitche.Ma tentative d’incursion au km 20 a été compromise par le son du canon.
Au col du Pigeonnier, une statue de randonneur édifiée en 2012 (sculpteur Adrien Meneau) la carte et la boussole autour du cou et la baguette de pain qui dépasse du sac à dos Me voici au premier col, Birkenthal. Un peu fébrile à l’idée de ce qui m’attend La qualité de la signalétique est irréprochable, comme à l’accoutumée. Mais pour un cycliste, la somme d’informations glanées à la fin de la journée me donne le tournis. Pas de doute: nous sommes dans une région de marcheurs passionnés.J’ai oublié de le préciser, les Vosges du nord, c’est de la forêt, rien que de la forêt. Et les chemins sont rarement pierrés, il sont souvent sablonneux. Dans les descentes, à vélo, il faut y prendre garde car certains endroits ressemblent à des bunkers de golf: si vous plongez dedans, vous prenez une belle gamelleA Climbach, il y a deux ou trois belles demeures alsaciennes. Celle qui est devant nous à gauche date de 1821. Elle a la particularité d’avoir des fenêtres à verre bombé (lire ici les détails de ce verre bombé) Les cols vosgiens sont tous signalés au moyen de ce rond blanc à liseré vert. C’est notre juge de paix pour savoir on est passé au bon endroit. Dans certains cas on cherche et on suppute…et chez les Cent Cols, les exégètes du bon endroit du col sont nombreux. Notez les digitales qui en cas de coup de mou peuvent vous remonter le cœur (je plaisante)Les toponymes identiques d’origine germanique sont nombreux comme ici Lembach à ne pas confondre avec Leimbach et Markstein et Hochmarkstein. J’imagine qu’à l’origine le nom du lieu pouvait suffire aux autochtones qui se déplaçaient rarement au-delà de quelques lieues.Cela étant, appeler une vallée Muhlbach fait qu’on retrouve ce vocable presque partout ainsi que le radical Stein (pierre) ou Berg (montagne) ou Bach (ruisseau)
Les cols franchis
Les noms donnés aux cols sont souvent évocateurs d’une mythologie des lieux, les anges, font référence à des animaux, des loups, des ours, des chevaux,…ou le haut de village
FR-67-0472
Stiefelsberg
FR-67-0502a
Luchsenkopf
FR-67-0431
Birkenthal
FR-67-0473
Hohenbourg
FR-67-0374
Hohmarkstein
FR-67-0440
Riegelsberg
FR-57-0292
Kachler
FR-57-0330
Sandkopf
FR-57-0352
Wolfs
FR-57-0349
Pfalz
FR-57-0372
Rondelle
FR-57-0362
Molloch
FR-67-0406
Angelsberg
FR-67-0461
Borneberg
FR-67-0466
Wolfenthal
FR-67-0304
Buchwalderkopf
FR-67-0339a
Kachler
FR-67-0385
Hochfirst
FR-67-0317a
Langkirschbaum
FR-57-0291
Grand Dunkelthal
FR-57-0380
Grand Hirschthal
FR-57-0296
Schlangenthal
La découverte d’un sentier. Même si j’étudie mes itinéraires avec soin, des déconvenues sont toujours à prévoir. Ici ça roule
La ligne Maginot
Au col du Gunstahl, je tombe sur ce blockhaus (il s’agit d’ouvrages de la ligne Maginot). Je vais descendre à l’intérieur jusqu’en dessous de la tourelle. Et je me prends une poutrelle en plein dans le casque. Comme quoi le polystyrène peut être utile même à pied!Là idem, dans le noir la chute est assurée et personne ne viendra vous chercher. C’est pour ça que j’ai toujours une lampe de casque Encore une belle bête inerte en béton
La verrerie
Le domaine de la verrerie est clair: pas de vélos!
Je contournerai…
Après le col du Hohwart, je tombe sur le hameau Disteldorf (S’Disteldàrf). Complètement détruit…et en reconstruction. Habités par des charbonniers dès 1651. 12 maisons en 1831. 100 habitants, ce qui suppose des familles nombreuses…en 1939, les Allemands bombardent le hameau.
Qui dit sable dit quartz. Qui dit quartz dit verre. Comment faire fondre du quartz? On saura tout dans cette vidéo
le hameau veut renaîtreUne stèle pour signaler l’emplacement d’une maison et la mémoire d’une famille
Le riverain s’enquit de savoir où je comptais me rendre avec mon VTT…Faire les cols autour du village…Il sembla peu connaisseur de la chose, mais spontanément, il me cita l’étang de Honau. Je compris que l’étang de Honau était une référence touristique locale.
A la longue liste des parcours pédestres s’ajoute à présent le flash-code vous permettant d’accéder aux parcours.Et voici le fameux étang de Hanau, aussi base de loisirs, avec au fond le château du WaldeckLe col du Kachler n’a pas droit à son panneau habituel. Peu importe.En bordure de la D35 qui mène à Bitche, le terrain militaire. Je n’irai pas chercher le col qui me manque, le Pfalzloch. J’imagine que cette carcasse de tank sert de cible…Rare de trouver un col à consonance françaiseJ’ai fait un détour pour aller prendre mon pique-nique ici, devant la chapelle Notre Dame des Bois.cette chapelle me rappelle Notre Dame des Bouleaux à GuewenheimJe crois me souvenir qu’ici le Cent Cols avait organisé une concentration de cyclistes sous un temps effroyableImage 19 aout 2010les centcolistes adorent photographier les panneaux de cols pour pouvoir ensuite en tapisser leur chambre à coucher et faire de beaux rêves (08/2010)
Zinswiller, troisième journée
C’est mon troisième jour de pédalage et la fatigue s’accumule.
Après avoir quitté Zinswiller, j’aborde Offwiller par la route, puis je grimpeJe tente parfois de couper au plus court, mais je ne suis pas toujours gagnant. Achrrrr!Et voila le col! Nul panneau, juste une pierre qu’un aimable confrère aura peut-être déposé là en guise de sépulture? je tourne autour…j’actionne la recherche de waypoint...ça faisait longtemps que je n’avais pas crevé. A VTT, le pneu est vite à plat si la fuite est importante. Je regonfle avec une bombe qui en principe étanchéifie la fuite. Mais ici ce n’est pas gagné, le liquide sort en gros boudin. Je mets mon doigt dessus…la fuite se colmate. Pas longtemps! après 100 mètres nouvelle éruption! Puis c’est le calme. J’ai encore assez de pression pour rentrer. Je suis un inconditionnel des pneus sans chambre (comme pour les voitures). A VTT, le « sans chambre » doit toujours comporter un liquide d’étanchéité à l’intérieur du pneu. En dernière ressource si l’entaille est trop large, il faut démonter, mettre une chambre après avoir retiré toutes les épines accumulées et gonfler…en priant. Il existe aussi des bouchons de pneusquand je ne vois ce qui m’attend dans la grimpée, le GPS me dévoile tout. Tous les 100 mètres à pousser le vélo, je m’arrête pour souffler et je regarde mon écran et quand le cardio est redescendu à 100 pulsations, je redémarre. Ici c’est la montée à l’Ungerthal qui est redoutable pour moi. A chaque épingle je porte l’arrière pour le remettre dans l’axe et vu l’étroitesse du sentier, je me méfie de ne pas cogner le tibia dans la pédale Zinswiller et sa petite mairie marque le terme de mon périple de trois jours dans les Vosges du nord.
Les Vosges du nord sont un paysage attachant qui recèle de nombreuses possibilités de visites touristiques pour ceux qui aiment la nature. Et en plus, on a de l’ombre pour se protéger des jours de canicule!
Un dernier mot si l’aventure vous tente:
Si vous êtes tenté par la balade à VTT, ne vous embarquez pas sans dire où vous allez si vous partez seul. Ayez de l’eau en quantité au moins deux litres et des provisions de bouche car vous pouvez être retardé, avoir une panne, ne pas trouver votre chemin…et pire ne plus savoir où vous êtes. Ne comptez pas sur les autres! Vous pourrez faire des kilomètres en forêt sans voir personne. Ayez de quoi réparer, une chaine cassée, un pneu crevé, un dérailleur déréglé,…attachez correctement votre sac à dos, attachez tout les objets perdables, appareils photos, GPS. Ayez des dispositifs électroniques redondants si vous voyagez sans carte (ce qui est mon cas). En plus du GPS au guidon, j’ai un iphone qui fait également GPS où je peux retrouver mes parcours hébergés, des photos de mes traces, une liste des cols à rejoindre dans l’ordre du parcours. N’oubliez pas qu’en de nombreux endroits, il n’y a pas de réseau sur votre portable. Portez toujours votre casque bien ajusté. Il n’y a pas de honte à rebrousser son chemin, la trace du GPS vous y aidera.
Enfin savoir déjouer les pièges à VTT: les branches au sol en travers, les cailloux, les branches basses, les zones de marécage, les ornières.
Avoir une torche avec soi telle que lampe de casque peut vous aider à rentrer dans la pénombre. Sachez vous servir de votre lampe d’iphone ou d’appareil photo.
Le numéro d’appel international est le 112, il passe même là où le réseau est faible. Ne bloquez pas la géolocalisation de votre iphone, les secours pourront vous trouver facilement.
Pour vous localiser, sur le GPS Garmin, vous avez la touche « mark »…et si vous devez vous préparer à passer la nuit dehors, ayez une couverture de survie.
Ferme Labussière StaffelfeldenPremière partie du voyage, le circuit de Pierre Brunner
J’ai commencé par le circuit de mon ami marcheur Pierre Brunner. J’ai pris son tracé Openrunner en sens inverse dans l’espoir de le rencontrer.
Banco! Pierre terminait son parcours pédestre de 16 km sur la piste de la Thur non loin de Cernay.
Puis j’ai poursuivi.
A Staffelfelden, le ciel sur le Vieil Armand est menaçant
A Staffelfelden, un sentier sympa dont Pierre a le secret dans la forêt de Furstenwald qui est remplie de blockhaus.
Un sentier rond rouge sympa pour rejoindre la ferme Labussière
A l’approche de la ferme Labussière, je prends une photo. Ne pas hésiter quand la perspective est plaisante!
Un angle de vue inhabituel sur la ferme Labussière
Ensuite retour sur Cernay en longeant la D83. Un peu fastidieux.
Deuxième partie, une montée dans le vallon minier du Silberthal
Uffholtz, Cernay. Je prends Saint-Morand alors que le temps se dégrade sur le massif derrière moi.
Je grimpe à Saint-Morand sans trop savoir comment poursuivre
Je vais à la mine du Schletzenburg, mine de plomb du Moyen-Age, plus exactement de la pyromorphite.Il faut grimper un escalier de rondins, puis redescendre. En bas un autre puits de mine moyenâgeux dont les travaux exploratoires sont arrêtés.
Je tente le sentier minier derrière SteinbachUne fois dans la galerie, au bout d’une quinzaine de mètres, je fais demi-tour car ma lampe de casque ne suffit pasLes mineurs devaient bien dormir le soir.On a l’impression que les masses sont équipées de manche en caoutchouc. Notez les suspensoirs sur les culottes…Les trolls ont abandonné le chantier
Je prends mon courage à deux pieds et je commence à grimper le long de l’Erzenbach, puis je tourne en direction de l’Amselkopf. Un vététiste devant moi qui grimpe ferme et que je ne tenterai pas de rattraper.
Photo souvenir
A Waldkapelle, la photo souvenir, puis je descends à Thann par la Croix du Rangen. Personne dans le single, je ne dérangerai donc aucun promeneur.
Me voila presque à destination
Dans la descente du Kattenbach, un arbre en travers.
Je le franchis à pied en portant la bécane…et me voila à terre. Je manque d’adresse dans ces cas là car je suis fatigué. Entre les branches, le vélo et mes genoux, j’ai du mal à faire le tri. J’essaie de procéder dans l’ordre mais c’est pénible car l’arthrose du genou m’empêche de me relever facilement. Tout ça est une affaire de vieillerie avec laquelle je dois apprendre à faire « mon vélo ». Ce n’est plus vélomaxou, c’est vélovieuxmaxou .
C’est un parcours « pépére » qui sans aucun doute décevra les compétiteurs dans l’âme et qui en outre n’ont nullement envie d’associer VTT et histoire des lieux.
A ceux-là, je déconseille donc cet itinéraire qui plus est est plat!
quiétude et ordures absentes
Pas de route= pas de voitures! cela nous évitera d’être renversé.
Je commence par aller revoir la retenue de Michelbach. Elle est toujours là. Elle m’a manqué depuis qu’elle était fermée à cause du Covid-19.
Puis après je rejoins la Doller…
Des single sympas pour les amateurs de verdure Je longe la Doller jusqu’à l’échangeur d’Aspach et je contourne l’ancienne minoterie
Parcours local sympa sur les hauteurs de Thann. La montée à Waldkapelle mobilise des ressources. A Hirnlestein, beau point de vue, puis descente au Silberthal, remontée à chapelle Saint-Morand et enfin la cote 425 et retour par l’oratoire Iffis.
J’avais émis cette idée en février dernier, faire le tour du Haut-Rhin à VTT en épousant les limites territoriales de mon département. C’était donc avant que le Covid ne vienne nous mettre des bâtons dans les roues.
On le tente quand même le 8 juillet prochain…en respectant les gestes-barrières!
Cinq étapes, au total 340 km, 7700 mètres. Rien d’impossible a priori avec un peu d’entraînement et déplacement en mode « bucolique ». Il n’y a donc aucune logique de compétition en jeu.
Le Tour du Haut-Rhin 340 km, 7000 mètres, 25 cols. Départ Masevaux
Pour l’heure nous sommes officiellement deux sur la ligne de départ le 8 juillet à Masevaux…fin du voyage le dimanche 12 juillet à…Masevaux.
Le Haut-Rhin, c’est tout plat. Non on ne passera pas là.
Le voyage est en mode autonomie, c’est à dire qu’on transporte ses bagages et chacun fait en sorte de réserver son hébergement aux étapes.
Les étapes en soirée sont:
col de Bussang
col du Bonhomme
Vogelgrün
Ferrette
Tous les cyclos intéressés peuvent se joindre cordialement à nous, même pour une partie du voyage, chacun étant considéré en excursion personnelle.
Les inconnues sont…
la levée du confinement 100 km pour les cyclos extérieurs à la zone, tout haut-rhinois étant libre de se déplacer dans son département, sauf en cas de « reconfinement » inattendu.
l’autorisation d’ouvrir pour les hébergements et restauration.
hébergements hôteliers possibles si réouverture « Covid »
Moto Hôtel Route du Col de Bussang, 88540 Bussang
Realis Vosges-Alsace1 Col du Bonhomme, 88230 Plainfaing
Auberge du col du Bonhomme 2 Col du Bonhomme, 88230 Plainfaing
Hotel le Caballin Île du Rhin, 68600 Vogelgrun
le Felseneck à 68480 Ferrette
Par expérience les sacoches sur VTT se prêtent mal aux sentiers. lire mon article
Il n’y a pas d’inscription mais il serait préférable de vous faire connaître si vous souhaitez vous joindre à nous contact vélomaxou
Trois jours dans les forêts vosgiennes. Ma visière FDJ se gondole déjà de rire
Trois jours de séjour VTT entre Abreschviller et Schirmeck aux confins des Vosges, de la Moselle et du Bas-Rhin.
Mon premier camp de base à Walscheid (Moselle)
Quelques cols à ratisser mais surtout le privilège de découvrir le terroir de randonnées de nos voisins. Non le Covid-19 n’a pas dissuadé cet irrépressible besoin des amoureux de nature de se rencontrer au cœur de l’immense massif de la forêt vosgienne.
Un point de vue mérite une pause (au-dessus de Walscheid)
Des marcheurs, des cyclistes, mais aussi des motards avec lesquels il faut composer. Comme toujours. La sociologie du motard est à part et en même temps elle incarne une passion pour le sport motorisé dépourvue de toute considération écologique. Évidemment ça fait tache dans le paysage. On se rassemble au col au tour d’un barbecue géant et l’on fait bombance. Les motards me rappellent un peu sous certains aspects les chasseurs.
Passons!
La traversée du gué est parfois incontournable. Agir méthodiquement et prendre appui sur son vélo comme avec une canne. D’abord envoyer son vélo en éclaireur sur le fond du ru et ensuite assurer son pas sur la roche qui affleure et ainsi de suite…
Il faut que j’en vienne à ma comptabilité notariale, celle des cols. Car comme vous le savez, au Club des Cent Cols, on compte ses nouveaux cols franchis à vélo.
A VTT il faut compter avec les impondérables, des arbres couchés mais parfois des chemins roulants heureusementla fameuse maison forestière du Jaegerhof où Mitterrand rencontra Kohl en 1983
J’ai commencé en 2009 grâce à des amis mulhousiens (que je remercie) à compter mes cols, à rassembler sur une liste 103 cols dont cinq à plus de 2000 mètres. Pour postuler au club, il faut présenter une liste de 100 cols au moins dont 5 à plus de 2000 mètres d’altitude.
Les selfies devant les panneaux de cols, à la longue, c’est lassant. N’en abusons pas trop!
Et après?
Après on se pique au jeu qui est d’une absurdité maléfique puisque chaque année on veut faire mieux. Le problème, c’est que quand vous avez ratissé tous les cols autour de chez vous, il vous faut ratisser de plus en plus large, organiser des raids toujours plus loin avec des moyens motorisés plus guère dans l’air du temps. Aller faire des cols sur la Cordillère des Andes, non! Je sais qu’il y en a qui se prête à ce jeu…
L’heure de la pause. Je n’emporte avec moi que 300 à 400 kcalories de quoi tenir jusqu’au retour. Des parcours de 40 km sont faisables en une demi-journée dès lors qu’on n’a pas à porter son vélo…sauf incident ou imprévu. La boulangère n’avait pas de sandwich, à la place elle me propose un pâté lorrain. Un vrai délice Un imprévu comme ici où je dois enjamber une enfilade d’arbres couchés
En 2019, dix ans plus tard, j’affiche 1216 cols dont 99 à plus de 2000 mètres.
Comme ce sacré virus Covid-19 a gravement compromis nos projets, il faut se contenter pour l’heure des cols vosgiens. Il m’en reste au nord. J’en ai gravi 22 au cours de ces trois derniers jours.
J’aborde le col du Hohwalsch. Des motards rassemblés. ça sent bon et l’atmosphère est déjà chaude.La distanciation? connait pas!
Je voyage seul pour cette fois sur mes circuits et j’en profite pour découvrir tous ces vestiges historiques de la Grande Guerre et même une Voie Romaine datant de 2000 ans.
La Voie Romaine de Langres à Strasbourg. Je ne peux m’empêcher de penser à cette civilisation lointaine qui commerçait le sel avec des charriots attelés et dont les roues ont usé le grès le grès vosgien creusé par les roues
J’ai coutume de la dire: franchir des cols à vélo est un alibi pour voir des paysages sans cesse renouvelés puisque le but du jeu est d’aller là où nous ne sommes pas encore allés.
j’ai galéré après la voie romaine pour atteindre ce col des Nids d’Oiseaux. Ce n’était pas un bon plan de l’ajouter à l’itinéraire in fine. Mon cheval en a marre et moi aussi
Quel régal d’aborder une clairière à la croisée des chemin et ce joli refuge équipé de plaques photovoltaïques! (Abri de la Charaille 705m)
Voici le détail de mes parcours. Faire attention à ce que parfois mon itinéraire n’est pas le meilleur car tous les chemins ne se valent pas dans la forêt; certains sont en mauvais état du fait des débardages (la seule gamelle que je me suis pris, c’est justement en tentant de franchir une ornière d’engin, je tombe presque à l’arrêt quand le vélo butte et que je n’ai pas assez de peps pour passer en force, ça fait boum quand on tombe sur le coté. On se demande si tout remarche et on galère pour se relever le pied pendu dans la cale). D’autres chemins sont difficilement praticables car abandonnés,…attention dans les descentes caillouteuses aux pierres qui peuvent se trouver sur votre trajectoire. Pensez aussi à bien négocier les rigoles transversales. Si vous coincez une roue dans la rigole, l’éjection brutale est assurée et peut-être dramatique si vous cognez avec la face. Seul il faut toujours redoubler de précaution! C’est le prix de la solitude.
Au pied du col Haut de Chaumont, cette sépulture allemande abandonnée.Je redresse avec précaution la petite croix. Ihr ruht Karl Bader skieur au 84 Lundw. de Stuttgart (14/11/1915).
Le soir, retirer les tiques qui ont pu s’accrocher à vous (jambes, bras et cou). Elles ont parfois la taille d’une tête d’épingle.
Roc d’Asson. J’ai refait le col d’Asson déjà fait en 2019. Dommage, il ne compte qu’une fois dans le règlementEssayer de regarder devant soi, une rencontre inattendue est toujours possible Le parcours pédagogique sur la forêt au col du Donon me donne l’occasion d’une courte balade à pied. Au loin l’immense antenne qui domine le Donon. Au premier plan la nécropoleAutre temps, autre mœurs, la référence aux transistors nous renvoie quelques années en arrièreBon je vous quitte là. J’espère vous avoir donné goût au voyage à VTT. Je vous propose ci-après mes parcours exécutés sur trois journées.
C’est d’une puérilité inconcevable en ce temps de pandémie. Oser attribuer des sentiments à un tas de ferraille, oui je le fais.
J’en ai besoin. Haut-Rhinois, nous sommes forcément plus marqués que les autres. La distanciation n’est pas seulement dans nos comportements, elle est dans nos esprits. Fatalement on tente de reporter son ressenti sur les bons cotés de la vie, ceux qui nous rassurent. Les promeneurs qui me voient arriver sur mon vélo dans le chemin marquent l’arrêt et se détournent. D’autant que ce matin je suis le seul cycliste parmi les randonneurs à pied, avec ou sans chiens. Comme si j’allais leur insuffler l’air mauvais. C’est vrai qu’un cycliste en plein effort projette des millions de particules aérosols loin à la cantonade.
Alors je fais gaffe, je retiens mon souffle en passant.
Par exemple dans le cas du VTT, les mesures devraient être plus encadrées avec port du masque obligatoire. Je sais que porter un masque à vélo devient vite rédhibitoire. Il s’humidifie vite et la prise d’air y est beaucoup plus fatigante vu qu’on a besoin de volumes importants. On devrait le mettre dès qu’on aborde quelqu’un. Rien ne nous empêche de le faire.
Lundi 11 mai, on va pouvoir élargir notre champ et donc s’éloigner des chemins empruntés par les marcheurs confinés comme moi. Ce n’est pas plus mal. J’imagine que peu à peu nos pratiques sportives vont s’adapter à cette nouvelle donne de la distanciation car le risque de contamination risque de durer …un certain temps, voire même un temps certain.
J’ai mis mon parcours sur Openrunner en Gravel. Mais c’est un ensemble sans intérêt, route et VTT. On ne peut pas faire de miracle dans un aussi petit terrain d’entrainement.
Du VTT confiné dans un rond de 2km de diamètre, je dois avouer que ce n’est pas facile pour tout le monde selon son habitation.
J’étais un plus zen depuis que le Conseil d’État a dit que le vélo sport est autorisé dans ce diamètre.(lire Libération à ce sujet)
Du VTT confiné dans un rond de 2km de diamètre
Le Ministère de l’Intérieur continue de prétendre que…
dans la limite d’une heure et dans un rayon d’un kilomètre, ces restrictions «privent d’intérêt l’usage de la bicyclette pour la pratique d’une activité sportive, qui pourrait en outre conduire plus facilement à la commission d’infractions liées au dépassement de la distance autorisée»
Moi, je démontre que non. Dans un rond de 2 km de diamètre, je peux faire 16 km de VTT dans des rues très peu empruntées et même dans des chemins champêtres.
Au milieu de la vigne du Blosen, je m’arrête pour la photo souvenir. Le monsieur arrive avec ses bâtons « je croyais que c’était interdit, le vélo?… » et la dame avec son chien d’enchérir « oui, moi aussi!… »
Comme on le voit les interdits « hors décret » ont fait des dégâts dans les esprits…avec le concours, ne l’oublions-pas, des fédérations dites représentatives. Merci la FFC! merci la FFCT!
Explication donnée je suis reparti. Et j’ai enchaîné plusieurs fois la montée redoutable de la rue du Haut Verger, le bien-nommé.
Rue des Vergers, rue Kleber, Leimbach, etc…
J’ai surveillé mon chrono et je suis passé en zone d’attente rue des Bouleaux et dans le parc de la rue du Berry à Vieux-Thann.
Je commençais à être chaud. Dommage!
Bien sûr, avec un vélo de route difficile d’exploiter le terroir local confiné. Mais ne désespérons pas, le 11 mai approche…
Appelons-le comme on veut, le vélo de confinement, le vélo pendant le confinement, oui c’est possible.
Longtemps un doute a plané. Stigmatisés de tous bords par les pouvoirs publics, avec le relais des fédérations sportives, il fallait faire le gros dos. D’autant qu’on nous a culpabilisés en prétendant qu’on allait encombrer les services d’urgence.
Il était content
Mais non, le vélo de loisir n’a jamais été vraiment interdit.Comble de l’ironie, c’est une fédération d’usagers cyclistes, la FUB, qui a donné un tour judiciaire à l’affaire et fait dire au Ministère de l’Intérieur que non, le vélo dans un rayon de 1km pendant une heure n’était pas interdit. (voir mon billet « vélo et confinement »)
Moi aussi, j’ai adopté un profil bas et je me suis rabattu sur le jogging en attendant que l’orage passe…j’ai même fait plus de 200 km à pinces autour du quartier!
Tenue civile pour tromper l’ennemi
Ce soir, j’ai craqué. J’ai mis une tenue civile et je suis parti sur mon destrier à pédales tout surpris de voir la lumière du jour.
Depuis le 16 mars, on n’avait plus mis le nez dehors ensemble.
On s’est bien régalés, lui et moi, dans le Mittere Blosen à l’ouest de la ville. Si j’ai mordu sur le cercle? à peine! C’était tellement sympa que je suis repassé plusieurs fois au même endroit.
les berges de la Thur sont devenues peu sûres à la suite des intempéries
En douce ce matin, un tour de VTT. La stigmatisation des sorties en groupe commence à faire son effet. Oui sortir à pied ou à vélo à plusieurs n’est plus recommandé.
On ne sait d’ailleurs pas si demain on pourra encore sortir pour ses loisirs…Attendons d’en savoir plus. En rentrant de mon tour, plus de pain! la boulangerie a été vidée entretemps. C’est dire si la panique gagne la population qui commence à comprendre la profondeur du mal. A Mulhouse, les réanimations débordent de malades dont les poumons sont envahis par le virus.
De quoi vous tétaniser de peur. J’ai presque honte d’avoir autant profité de ma matinée en forêt. Tellement l’heure est grave et triste.