Je pars sans savoir. Sans savoir où aller, quoi découvrir. C’est l’aventure à VTT. Après avoir quitté Vivier sur Mer, j’arrive à La Fresnais et son église massive comme un roc.
Puis je trace une longue ligne droite que je redoute ennuyeuse. Non. Car tous les cinq cents mètres j’ai une évocation illustrée d’Oscar Sorre. Un conte d’autrefois et son histoire sous forme d’épisodes à chaque halte.
Oscar Sorre et sa légende
Puis je trouve un fléchage VTT, cathédrale de Dol. Pourquoi pas! Me voici à D’OL de Bretagne. Cité de caractère
Dol, la cathédrale
Au pied de la cathédrale, Maen Vag, le vaisseau de granit 3.5tonnes.
Puis j’envisage le retour, mais je vois indiqué le Mont Dol. J’y vais. Ça grimpe sec la montée du mont. Du 15 à 20%.
Après la grimpée en haut de la falaise, petite course à pied en ville. Pas facile: rues étroites, trottoirs riquiqui, et circulation infernale. A oublier si ce n’est la beauté des falaises prises d’assaut par les touristes.
Durant cent ans, jusqu’en 1968, le train de Palavas a transporté les Montpelliérains. J’ai longtemps cherché comment traverser les rocades à PérolsFinalement je suis passé sous la voie rapide pour rejoindre les Cabanes de PérolsLonger l’étang de MaugioUn avion de l’aéropostale en fâcheuse posture qui a raté son atterrissage lors de l’orage dernier. Relever un avion comme ça en limitant les dégâts va prendre du temps. Pour l’heure plus aucun mouvement aérien a l’aéroport
J’utilise un engin sans moteur qui sait se faire discret en mode piéton : je le plie et je le porte en bandoulière
Néologisme. Je m’interroge sur cette mutation du vélo en trottinette en ville. Bien sûr les militants de la cause cycliste ne veulent rien voir du phénomène. Et pourtant force est de le reconnaître, la trottinette est en passe de devenir l’objet de mobilités numéro 1 en ville et même en périphérie lointaine.
Discrète au besoin, je la range sous la table du bistrot le temps de boire un café.
Je n’épilogue pas encore. La complexité urbaine rend toute réglementation obsolète en hyper-centre. Il suffit de le constater. Dès lors le match de la rapidité du déplacement urbain risque de conduire à bien des déconvenues au profit de la trottinette et aussi du mono roue pour les plus agiles
Je m’attarde comme si je devais faire un plein de vues avant de regagner le ch’nord.
Dans le sud on est bicardinal. La géographie est verticale. Le Grand Est n’existe donc pas. C’est pratique pour simplifier la culture hexagonale. A partir de la Loire, c’est le nord. Et pour la langue, itou. Ici c’est l’Oc.
Rectiligne mais zone de rencontre limitée à 10km/h pour les vélos (Palavas)Passerelle de l’abbayeExpo le long de la piste cyclable à Villeneuve Retour le long du Lez
La ferveur sportive de la ville le long du Lez le dimanche matin suppose que chacun respecte l’autre tellement nous sommes nombreux. A l’entrée de Lattes, demi-tour. J’ai un vent frais du nord pour évacuer la transpiration et j’arrive bien sec à Montpellier. J’éprouvais un nouveau maillot tout polyester qui ne colle pas à la peau et qui donne l’impression d’être frais comme un gardon.
Ce jeu de mots qui correspond à monter le col Amic avec sympathie fera sourire ceux qui triment pour grimper là-haut. Car le col Amic n’est pas toujours gentil avec nous les cyclistes. Bon j’arrête là, c’est nul.
Ce n’était pas mon jour. Devant moi un cycloman que j’ai laissé à distance mais qui pouvait me servir de « poisson-pilote » par l’âge estimé, le poids, l’allure.
Hélas non. Quand mon cardio a atteint 160 et plus, j’ai dû me résoudre à décrocher. Le mec devant a commencé à m’inquiéter quand je l’ai vu relancer en danseuse à la sortie du camping. Je n’étais manifestement pas dans un bon jour. Lorsque le chalet est arrivé dans la première courbe après le camping de Wuenheim, je l’ai laissé filer. A regret.
J’ai décroché au petit pont du Kaltenbach à la Sapinière, trop rapide pour moi
Après, pour retrouver son bon tempo, c’est galère, tous mes paramètres deviennent indomptables. Le plus terrible c’est quand je me surprends à arrêter de pédaler, ce qui est la traduction que le corps disjoncte.
Pourtant ce col Amic est régulier mais il faut le prendre au bon rythme dès le départ.
De la cave viticole au col, il y a 12 km (15,77 à 27,66) et j’ai mis une heure (39’57 » à 1h39′). Ma moyenne est vite calculée. Faire du 12km/h pour moi c’est encore satisfaisant.
Mes espoirs de tenter le Grand Ballon au col Amic étaient envolés. Je suis rentré tout penaud…et puis je n’aurais pas eu assez d’eau avec mes 33cl. Il nous faudrait une pompe au col Amic.
Réjouissance à Bitschwiller le long de la Voie Verte, j’ai vu un chamois en haut de l’ancienne carrière. Mais pour l’apercevoir, il faut s’arrêter et observer.
à première vue, on ne voit rien.
Mais si on prête attention entre les deux bouquets d’arbres en haut à gauche, on distingue un chamois
Parcours trouvé sur Openrunner. Itinéraire agréable au cœur du Parc Régional du Morvan.
Des sentiers à l’ombre. Mais attention à ne pas se tromper. Ici très peu de fléchage.Retour par le sentier des cascades Couecou La pierre de Couhard27 km et 450m
Une semaine à tousser. C’est pénible. J’ai attendu avant de consulter. Trop. Ce matin j’ai réussi à me glisser dans le tableau de rendez-vous de mon généraliste. On a parlé de nos vacances à vélo. Puis j’ai couru à l’autre bout de la bourgade remplir mon sac de guidon de médicaments allopathiques. Au laboratoire on m’a fait le test covid. A la maison le message m’attendait: j’étais négatif.
Je connais mes fragilités ; avec l’âge elles se renforcent naturellement. En prendre soin n’est pas facile.
Le plus pénible dans cette tousserie sans fin, c’est de ne pouvoir dormir. Finalement je prévois de revenir au sport en fin de semaine. J’ai le projet à la rentrée d’apprendre le crawl. Cela me permettra de conjuguer nage, vélo et course à pied. Sans aucune ambition compétitive.
Face au collège de Thann un chantier de réfection. Macadam arraché et ne subsiste à la place qu’une allée pavée et de part et d’autre de la terre à revégétaliser.
J’ai déjà essayé la vidéo dans le passé sans jamais aboutir à des résultats convaincants. La vidéo demande du matériel et du travail pour être intéressante.
Devenir youtubeur ce n’est pas mon truc. Je reste blogueur.
Ces essais ci-dessous ne sont donc pas destinés à être pérennisés.
D’autant que ce bazar installé sur le guidon est éminemment fragile et encombrant.
Passons à mes clips de ce soir bruts de décoffrage filmés avec un Iphone 11
Tiens un chemin inconnu à coté de chez moi
Je continue
Bonjour madame
J’arrive à me perdre au parcours de santé
Bonsoir messieurs
Retour à Thann
Si vous avez eu la patience d’aller au bout, merci. On voit clairement les limites de l’exercice. Fixer un iphone sur le guidon peut convenir tant qu’on roule sur route, sur un chemin c’est inexploitable. Il faut du matériel qui compense les vibrations.
L’exercice s’arrêtera là. Je n’ai perdu que neuf euros avec ce support.
vous êtes un superman grimpeur qui exerce de fortes pressions sur les pédales
Un grand rouleur va changer sa chaîne 3, 4, voire 5 fois par an.
Comment savoir si la chaîne est à changer?
Un chaîne usée s’allonge et son pas ne correspond donc plus au pas des pignons. Si vous persistez, la chaîne va ronger les pignons un à un…et continuer à s’user elle-même évidemment.
Avant même qu’elle dérape sur les pignons, car dans ce cas le mal est profond et il sera trop tard, il faudra changer toute la transmission (cassette et chaîne, voire plateaux).
une chaîne neuve ne rentre pas dans la jauge sur le premier témoin d’usure à 0.075mm d’allongement le maillon
Mais à titre conservatoire, on disposera d’une jauge mesurant l’allongement de la chaîne qui est la traduction de l’usure. L’autre méthode beaucoup plus empirique est de tirer un maillon de la chaîne sur le plateau et d’apprécier l’allongement. On dit que la hauteur d’une demi-dent est critique.
A présent, changeons la chaîne. Sur un vélo routier, vous pouvez garder une chaine entre 3500 et 5000 km selon usage. Sur un VTT, à 1500 km. Je ne parle pas des VTTAE, chut! c’est un beau budget.
Vous avez deux possibilités:
soit faire changer la chaîne chez un professionnel (Décathlon facture cette prestation 15 euros en plus de la fourniture)
soit la changer vous-même avec l’aide éventuellement de votre club vélo.
A droite la chaîne usée, à gauche la neuve. On voit nettement que la chaine usée est plus longue d’environ un demi-maillon (ici 4500 km parcourus). Sur une telle usure le témoin d’usure sur la jauge indique 0.075mm d’allongement au moins soit pour 113 maillons 8.5mm. Il est temps de changer.
Combien de temps pour changer ma chaîne?
J’ai commencé à 9h et terminé à 9h30 en précisant que je ne suis pas un professionnel qui mettra moitié moins de temps que moi.
Est-ce difficile de changer sa chaîne?
Oui et non.
Il existe des pièges à connaître. D’abord la taille de la chaîne.
Plus il y a de pignons (ou de vitesses) sur la roue, plus la chaîne est étroite et donc il faut se munir d’une chaîne mentionnée 10 vitesses si vous avez un vélo 10 vitesses car une chaîne 8 vitesses ne peut se monter sur un vélo 10 vitesses. Idem si vous avec un vélo 12 vitesses, une chaîne 10 vitesses ne convient pas. En outre sur chaque maillon de chaîne figure l’inscription x8, x10, x11,…on ne peut donc se tromper. la largeur au niveau des goupilles de raccord est donnée à 7,1 mm pour les chaînes 6/7/8 vitesses, 6,5 mm pour les chaînes 9 vitesses et 5,85 mm pour les chaînes 10 vitesses.
Vous l’avez compris, plus vous avez de vitesses sur votre vélo, plus la chaîne est fine et vulnérable puisque les goupilles sont plus courtes.
Ensuite il existe des chaînes avec attache-rapide et des chaînes avec goupilles auto-cassantes (Shimano). Vous pouvez utiliser l’une ou l’autre quelle que soit la chaîne déjà en place.
Il faut aussi ajuster la longueur de votre chaîne à celle existant en retirant des maillons sur les 113 ou 116 maillons de la chaîne vendue.
Sur un tandem ou un vélo couché, vous aurez besoin de trois ou quatre chaines à la fois mises bout à bout…
Il est impératif de bien monter la chaîne neuve et suivant le cheminement des poulies du dérailleur (poulie de traction et poulie guide)
Nous allons voir le montage d’une chaîne avec attache rapide.
1 Préparer son plan de travail
gants, dérive-chaîne, chaîne neuve, étrier en u
2 démonter la chaîne usée
à l’aide du dérive-chaîne, pousser la goupille d’un maillon en vissant. une fois la goupille sortie, dévisser le dérive-chaîne, la chaîne tombe
3 nettoyage des poulies
c’est le moment d’accéder aux poulies pour les nettoyer, je me sers de pétrole désaromatisé. et j’essuie la jante et le pneu. éviter les projections sur les freins à disque
j’attache les deux chaînes (neuve et usée) ensembleLa chaîne neuve est plus longue, on retire les maillons en tropA l’aide du dérive-chaîne, ajuster la chaîne neuve à la longueur voulue. Dans mon cas je retire 6 maillons, soit juste au-dessus du dernier maillon de la chaîne usée. Cette opération est importante afin d’avoir le même nombre de maillons que la chaîne déposée tout en tenant compte de l’attache rapide
opération délicate, ne pas se tromper en passant la chaîne sur les poulies du dérailleurje réunis les deux extrémités de la chaîne à l’aide d’un fil de fer tordu en U (genre porte -manteau)
6 pose de l’attache rapide
l’attache rapide est livrée dans un sachet avec la chaîne (attache-rapide 10 vitesses). Pour engager les goupilles dans les joues le trou oblong est élargipositionner l’attache rapide comme ci-dessus, retirer le fil de fer en U tout en maintenant l’attache en placeSerrer le frein arrière (poignée de droite), donner un coup de pied (léger) sur la pédale droite, l’attache rapide est fixée. Manœuvrer l’attache à la main pour vérifier que le maillon est bien monté.
7 il est inutile de lubrifier les chaînes neuves au premier usage
8 lors des essais, si vous constatez que la chaîne croque, n’insistez-pas, vous devez changer la cassette (l’ensemble des pignons). Je ne vous le souhaite pas.
Noter qu’avoir une attache-rapide avec soi lors de vos randonnées est recommandé, ainsi que le dérive chaîne.
Avec sa grande capacité de chargement, ce Vélocargo Longtail électrique est conçu pour transporter votre vie à vélo, en ville et sur route.
Si vous cherchez une très grosse capacité de chargement sur votre vélo, le VELOCARGO LONGTAIL R500Elec vous permettra de transporter 2 enfants et 1 adulte ou 170kg de chargement hors poids du vélo.
Il ne reste plus qu’à en connaître le prix: 2800 euros (payable en 4 fois).
La course à pied (CAP), idéale pour être lessivé en une heure.
De quoi faire hurler le syndicat des cardiologues!
C’est vrai que le sport des vieux pose problème. Dans le journal de ce matin un confrère de 72 ans s’est effondré sur son vélo en rentrant chez lui. Crise cardiaque foudroyante.
Je ne sais pas si chacun connait son état cardio-vasculaire, si chacun connait ses limites, et pire! si un bon état physiologique, un bon suivi, ne cache pas en fait une pathologie non détectée.
Mon cardiologue me l’a dit « ton test d’effort tu le fais tous les jours sur ton vélo », une façon détournée de botter en touche. La science ne résout pas tout.
Avant d’atteindre le candélabre
J’avoue que je choisis parfois la CAP pour être libéré plus vite le dimanche matin. Mais maintenant, je marche les cent premiers mètres pour me préparer mentalement, pour dire à mon corps « à partir du prochain candélabre devant toi, tu vas te mettre à courir ». C’est déjà l’épreuve mentale qui commence avant la course. J’imagine que certains se disent « et puis non, je renonce, je retourne à la maison avant d’atteindre le candélabre ». Je n’ose jamais le faire car j’ai une fierté intérieure qui me l’interdit. Je l’interprète comme ça en me disant que c’est puéril. C’est seulement après les deux cents premiers mètres de course que je suis gagné par le doute et la difficulté. Bouger sa carcasse à faible vitesse me semble incongru. Il me faut tout de suite fixer des étapes. Le premier kilomètre sera un encouragement, le droit de boire par exemple et de faire un « stop and go », et de reprendre. A mi-course, je me considère déjà gagnant et aussi gagné par la fatigue. Je sais que je vais traîner les pieds davantage comme un vieux déambulant dans le couloir de l’EhpadKorian. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai ordonné l’itinéraire en choisissant le sentier « cailloux-racines » à l’aller et la piste cyclable goudronnée au retour où je risque moins de m’étaler.
Les trottoirs sournois
Le trail urbain a ses avantages et ses inconvénients. Je n’en abuse pas pour éviter tous les gaz d’échappement tout en appréciant les sols plats. Ma hantise, c’est de me tordre la cheville car le cycliste n’a pas de chevilles rompues aux efforts latéraux.
Quand j’arrive en ville, les trottoirs sont sournois avec les pentes des bateaux, les aspérités, les regards disjoints, les traversées de rue anxiogènes, les virages en table de bistrot qui sollicitent l’inclinaison latérale des chevilles. Vivement la fin!
750 calories en une heure!
J’ai fait 100 bornes hier sur le vélo et 10 en course ce matin. Incomparable débauche d’énergie. Après une demi-heure, je ruisselle encore et j’ai perdu 800 grammes en transpiration.
Garmin ne s’y trompe pas: il enregistre les 4 heures de vélo à 882 calories et l’heure de CAP à 750 calories.
En plus en faisant le plein de ma gourde à Cernay, je n’ai pas redémarré le chrono et je me suis volé 300 mètres. J’ai donc rallongé à la fin pour faire un compte rond.
Complètement barjo le Maxou!
Age, taille, poids
moi au retour
Le triptyque âge, taille, poids est là pour servir de juge de paix. Tous les types demi-gros comme moi sont portés par le vélo et donc « sustentés ». Rejoindre un standard, 1.70m et 70 kg, impensable pour moi. il est normal que je paie « plein tarif » à pied.
et aussi dans le Morbihan, en Loire Atlantique, dans le Maine-et-Loire, en Ille-et-Vilaine,…
On imagine que le massif vosgien ne pas résister encore longtemps à cette vague d’interdits.
Ce qu’on ne sait pas si on va remettre en place la surveillance en hélicoptère ou avec des motos légères de gendarmerie comme du temps de la Covid.
Pour l’heure le Grand Est n’est pas concerné par ces interdits mais l’ONF communique
« Il est recommandé dans toutes les forêts publiques de la région Grand Est de limiter la pénétration des véhicules motorisés en forêt et respecter les barrières fermées (certains accès sont interdits aux véhicules, ndlr), d’éviter les activités liées à la récolte de bois (récolte, transport), et observer de manière générale la plus grande prudence et une vigilance accrue. »
Le Sundgau recèle des bosses redoutables pour les cyclistes. Prière de prendre son élan. La masse orageuse s’éloigne vers la Forêt Noire.
Il va falloir s’habituer à de nouveaux néologismes liés au climat.
Ma commune arrache du macadam là où elle peut pour le remplacer par du pavage béton. But de la manip: désimperméabilisation des sols qui empêchent l’eau de pluie de s’écouler sous terre.
Moi ce matin, j’ai inventé décaniculation. C’est à dire assister à la fin de la canicule. Ou décaniller, si vous préférez. Dix-sept degrés au départ, je n’ai pas hésité depuis que j’étais terré chez moi, somnolent, ruisselant à ne rien faire. On dit que les pluies ne reviendront qu’après le 15 août.
J’ai filé jusqu’à Altkirch avec un vent de travers du nord-est. Le Sundgau était encore mouillé par endroits en témoignage d’une averse récente.
Le machinisme agricole inspire les agriculteurs à Dietwiller
Puis j’ai refait les bosses d’antan jusqu’à Landser.
A Schlierbach, j’ai cherché l’accès à la piste forestière de la Hardt pour commencer le retour.
J’essayais mes petits mignons encore neufs quand Jean au loin est arrivé. Il m’a dit « tu bombardes »En abordant Mulhouse, l’herbe a la couleur d’un maïs fauché sous l’effet de la sécheresseMulhouse, le grand canal devant Peugeot
Jean. Oui, dans cette grande ligne droite isolée, je croise Jean. On va bavarder de tout et de rien.
Puis je m’inquiète de l’heure et de la traversée de Mulhouse que j’aborde de biais. Un peu comme les Sioux à la nage. On perd beaucoup de temps à s’inventer un itinéraire qui n’existe que mentalement et qui soit le plus direct.
s’inventer un itinéraire qui n’existe que mentalement et qui soit le plus direct. Les cyclistes n’ont pas le privilège des 4 voies rectilignes pour traverser une villeJ’arrive à Heimsbrunn. Compteur non démarré
Curieuse ligne droite Thann-Heimsbrunn. Compteur arrêté, Garmin trace un segment de droite….et commence à compter à Heimsbrunn.
Je n’aime pas ça, j’ai le sentiment d’être volé de mes efforts.
Si je trace mon départ avec Openrunner, il me manque 15 km.
C’est puéril, je sais.
Je reconstruis mon début de parcours avec Openrunner, ce qui fait 99 km en tout
La CAP peu représentative ce mois de juillet de mon activité
Juillet est réputé pour les vacances en tous genres. Je me suis tenu à l’écart du grand chassé-croisé estival, préférant laisser la place aux familles. Mais j’ai tenté tout de même le cyclo-camping pendant quelques jours. La surchauffe climatique n’est pas spécialement ce que je préfère. On dit qu’il va falloir s’y habituer et que le réchauffement de la planète va durer…plusieurs générations.
Fait notable pour les cyclistes, les maires ferment leurs fontaines publiques (comme à Bourbach-le-Haut) lorsqu’elles desservent de l’eau potable. On n’a plus qu’à se rabattre sur l’eau des cimetières. Arroser les fleurs tombales, oui…mais de l’eau pour les cyclistes, non! Cette discrimination n’est pas du meilleur aloi.
A pied 28 km
A VTT 44 km
En route 1035 km
du cyclo-camping en juillet? oui, mais un peu chaud
Friand de vélo route et VTT, vous êtes sûrement comme moi: ne peut-on pas trouver un juste milieu entre l’un et l’autre?
C’est à dire avoir un cheval roulant capable de faire le bourrin dans les sentiers vosgiens?
Vous le voyez, je faisais des efforts pour me convaincre comme ces fans de nouveautés qui bavent devant un nouveau truc qui vient de sortir.
le gravel polonais NS Rag+2
Trois ans plus tard, où en sommes-nous?
Où sont les Gravel? je ne les vois pas. En Alsace, je ne vois pas de phénomène majeur. Au contraire, je constate chaque jour que le schisme entre routiers et vététistes reste immuable. Chacun reste dans sa cour. Je fais même du VTT avec des amis qui n’imaginent pas devenir routiers. La fracture est culturelle.
Oui, j’ai vu un jour un type sur un gravel dans un chemin de l’Oberwald de Bretschwiller, mais le chemin était sec et sans ornières.
Sinon des routiers qui optent pour le gravel? et des vététistes qui passent au gravel?…je n’en vois pas.
L’explication tient en quelques mots: le gravel n’est pas adapté à nos chemins du massif vosgien et l’on peine à convaincre les pratiquants routiers ou vététistes à rejoindre cette pratique.
Tout au plus pourrait-on l’admettre pour plus de confort routier sur nos vicinales parsemées de nids de poules.
Pour me stimuler, je me suis abonné au groupe Facebook Gravel Bike France, mais rien n’y fait, je ne suis toujours pas convaincu…
Sur les hauteurs de Vic la Gardiole, un chemin acceptable pour le gravel
J’en ai ma dose des gravels à très gros pneus qui, par rapport aux VTT semi-rigides, ont pour seul différentiel d’être moins confortables (il n’y a pas plus de 600 g d’écart entre une fourche rigide carbone et une hydraulique performante).
Alors que faut-il en penser? je ne ferme pas la porte au gravel mais je crains qu’avec l’âge, j’abandonne définitivement cette option.
En outre, il existe un autre explication qu’on n’ose évoquer, celle du marketing qui vient troubler le jeu. Je l’ai constaté, les fabricants développent des modèles « baroudeurs » dans l’air du temps, une forme de vélo nature souvent usurpée qui finit par être contre-productive.
La preuve, je commence à douter de la pertinence du produit. Ce que Thierry Crouzet résume ainsi
Je n’en peux plus de la mode gravel, des évènements gravel, des rapaces qui veulent faire du fric avec cette pratique. Tout ce marketing et ce business autour du gravel me sortent par les yeux
« 200, toutes les aventures à vélo » Le n°33 vient de paraître.
Dans ce numéro de 200 , un spécial « vacances à vélo ». Je viens justement de rentrer d’un voyage de cinq jours avec tente et bagages. C’est intéressant de voir comment 200 aborde le sujet.
Faut-il emporter des rayons de rechange, s’interroge Rim Mtibaa en préparant son voyage Paris-Arles?
Elle ne répond pas. Je n’élude pas la question. On casse très peu de rayons sur les roues modernes. Il est fini le temps où le cyclotouriste avait un rayon de dépannage collé sur le cadre. Si on casse un rayon c’est souvent parce que la chaîne a quitté le dernier pignon et grignoté le rayonnage ou parce qu’on s’est pris un corps étranger dans la roue. Un rayon cassé n’empêche pas de rouler sauf si le voilage est trop important, Dans ce cas on desserre l’écartement de frein ou on desserre le rayon opposé au rayon cassé avec une clé à rayon pour diminuer le voilage. Et le rayon cassé? soit on l’attache au rayon voisin en le tortillant, soit on le dévisse…mais vous risquez d’entendre l’écrou se balader dans la jante.
Rim ne s’est pas trop appesantie sur le contenu de son bagage, mais il semblait lourd. Une fois à Arles, elle est revenue en TER jusqu’à Paris.
Nathan en Norvège a pissé sur sa roue libre gelée
Nathan Pigourier a bouclé trois longs voyages de 13.000 km. Là, c’est du lourd aussi! Au début, il visait une tente trois places capable de loger son vélo, un ukulélé, deux livres et un tas de trucs inutiles qui n’ont jamais servi.
Mais avec lui, on rentre dans le sujet: si on choisit son vélo pour le voyage, mieux vaut l’essayer avant pour le régler. Elémentaire mon chez Watson.
L’entretien du vélo. Le néophyte ne sait rien mais il apprend un minimum. Qu’une chaine s’use, qu’il faut savoir la remplacer, monter une attache rapide, qu’une roue se dévoile avec une clé à rayon, qu’il faut savoir démonter une roue, changer une chambre, un pneu, gonfler sans casser la valve,…détordre une patte de dérailleur, régler un câble de frein, de dérailleur, …
Tout dépendra des contrées exotiques visitées et de la distance parcourue…
Ne pas compter trouver des pistes cyclables partout
Nathan le sait, des pistes, c’est pour les pays riches. Et même en France, il en manquera toujours un bout pour aller de A à Z. Alors l’idée de passer sous les roues d’un camion devient probable, mieux vaut s’en protéger. Gilet jaune? oui, feu rouge clignotant? oui, ça réveille les conducteurs somnolents dans les lignes droites, surtout qu’un cycliste ce n’est qu’un point minuscule dans le spectre du paysage. Eviter les sorties de ville à l’heure du boulot? ça c’est pas facile quand il faut partir tôt pour éviter la chaleur estivale.
Comment garer son vélo pour les courses?
J’y suis confronté aussi. Si on va à l’Aldi acheter des compotes, il faut mettre son vélo en évidence de telle de sorte qu’il soit en vue de vous depuis l’intérieur du magasin. Pas facile. Et poser vos antivols, un sur chaque roue. Même s’il n’y a pas d’ancrage possible. Nathan a une autre astuce, mettre le plus grand braquet avant de s’arrêter pour que le voleur n’arrive pas à partir vite. Moi, je préfère les antivols. Pour les bistrots et la pizzéria, c’est vélo en face et rien d’autre.
En camping, je rentre toutes les sacoches dans ma tente. Nathan dit la même chose, donc j’ai bon.
J’évite d’attacher mon vélo à la poignée de la caravane du voisin, surtout si c’est un Néerlandais qui part tôt le matin!
Je n’ai pas l’expérience du bivouac. J’avoue ne pas trop sentir la chose. Dormir sur terrain foot et être réveillé par l’arroseur automatique…Mais Nathan a cette expérience. Il dit ne rien craindre. Sauf les sangliers, les hérissons et les chouettes, personne ne vous dérangera.
Les chiens
Sujet classique pour un cycliste voyageur ou pas. On connait tous le phénomène. La littérature cycliste sur la conduite à tenir est abondante. Sachez qu’en dernier ressort, et avant de tomber, mieux vaut descendre et se protéger derrière son vélo…et attendre.
La pluie
Ben oui, la pluie mouille.
Voyageur, pense d’abord à t’arrêter avant d’être tout mouillé. Sous un porche ou un abribus. J’ai une bonne veste Vaude qui protège le haut. Le bas séchera en pédalant. Si vos chaussures font « glouglou », c’est embêtant. Dans ce cas le seul moyen de fortune, ce sont les sacs plastique, un dans chaque pied. Si vous êtes un « pro » du voyage, vous aurez enfilé vous surchaussures étanches avant la pluie.
Quel vélo?
Un vélo comme celui-ci me conviendrait parfaitement pour voyager avec des sacoches. Pour le reste, je ne saurais pas trop quoi en faire et vu l’investissement, mieux vaut réfléchir avant
Je suis d’accord avec 200, tous les vélos sont bons si on ne dépasse 50 km par jour. A une condition, c’est qu’il soit à votre taille et en bon état. N’achetez pas un vélo sans être conseillé, car il se vend beaucoup de camelote dans les bas prix. Je me tournerais davantage vers un vélo d’occasion vendu par un connaisseur.
N’achetez pas non plus un char d’assaut! Le vocable à retenir, c’est randonneuse, VTC ou Gravel qui sont des cycles voisins en conception, la randonneuse étant cependant assimilée à un cycle léger à ne pas trop charger.
Les Eurovéloroutes et Voies Vertes
Méfiance! sous ce vocable, on trouve de tout et parfois rien du tout. Certains tronçons sont parfois si mal entretenus que mieux vaut prendre la départementale voisine. Et savoir aussi que les Voies Vertes sont souvent des voies locales ouvertes à tous véhicules.
Les sacoches
Charger d’abord l’avant du vélo. 200 perpétue une pratique qui veut qu’on équipe d’abord l’avant du vélo avant l’arrière en sacoches. Dans la réalité on fait souvent l’inverse. Je ne prends position , je n’ai jamais essayé et mes sacoches avant sont encore dans leur emballage. Ma fourche carbone ne permet pas ce montage. Mon prochain vélo, peut-être…
Les itinéraires
A chacun son truc. La bonne vieille carte est toujours indispensable. J’y ajoute mon GPS sur lequel j’ai préchargé mon itinéraire. Mais je le conçois, un GPS demande une expérience et un investissement. On peut se contenter d’une feuille de route à l’ancienne.
Puis 200 rapporte une somme d’expériences à vélo vécues par des voyageurs. Les variantes sont nombreuses. Il faut adapter sa monture à son type de voyage et surtout à ses goûts.