
Ce n’est pas moi qui vais dire du mal du Gravel, ce vélo pour gravier, venu tout droit des US en 2016.
Au diable le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse dit le dicton! Derrière le Gravel ne se cache rien d’autre qu’un coup de com qui exploite le marché du vélo et qui tente d’installer une niche entre la route et le chemin.
Soit!

Le Gravel Bike France sur Facebook avec ses 9000 membres assure le SAV du bouche à oreille; il n’en faut pas plus pour un engouement pour ces nouvelles machines souvent haut de gamme et dont chacun cherche encore la justification pour se lancer à l’aventure.
Lorsqu’on est « routier » et « vététiste », a t-on besoin d’un Gravel? le vélo tout chemin VTC ne suffit-il pas à faire l’affaire? Ce sont les questions à se poser. Ne tournons pas autour du pot: il y a d’abord beaucoup de geeks parmi les inconditionnels du Gravel, des cyclistes venus de la route qui voudraient faire du chemin tout en conservant l’aristocratie, l’académisme de la route.

Je me souviens que les compétiteurs ont inventé le cyclo-cross; avec le Gravel, nous n’en sommes pas loin. Les Graveleux, appelons les ainsi, ne manquent pas d’humour entre eux. Lorsqu’ils se posent la question de savoir quelle est la différence entre Gravel et cyclo-cross, ils répondent « ça s’écrit pas pareil! ».
D’autres le définissent ainsi : le Gravel c’est la version cyclotourisme du cyclo-cross. Comme quoi on peut s’autoriser la définition qui plait sans trop se prendre la tête.

Mais pour le dire autrement, je dois reconnaitre que le Gravel est capable de séduire aussi ceux qui peu à peu souhaitent se « défaire » du routier sophistiqué incapable de quitter l’asphalte. Alors oui, c’est un Gravel qui conviendra dès qu’on abordera les chemins forestiers vosgiens sans ornières. Alors vous pourrez construire des itinéraires mixtes: des départs par la route et des sections forestières bucoliques et poétiques à l’abri des pots d’échappement.
Mais finalement, vous l’aurez compris, le Gravel c’est d’abord un état d’esprit qui vous éloignera des records tout en vous rapprochant du vélo-nature.
Alors chiche, essayez le Gravel!





















C’est Retyre qui commercialise cette peau cloutée à monter sur les pneus.








C’est un curieux engin rencontré sur les bords du lac.

