Les potins du lundi

La route des vins d’Alsace à VAE, un nouveau créneau touristique en plein essor

Take a new breath (prenez un nouveau souffle) titre le catalogue O2feel bikes

extrait d’un catalogue O2feel bikes périmé (2019) qui traine sur le comptoir de mon vélociste. Il s’agit de VAE

Moi aussi je me suis dit « tiens, je vais optimiser mon autonomie… » avant de grimper cette côte tenace qui me fait souffrir.Alors j’ai appuyé sur le bouton 5-6. Mon exosquelette 3.0 a tout de suite pigé qu’il fallait souquer ferme. Autrement dit actionner le micro-turbo contenu dans mes rotules, invisible à l’extérieur de ma personne.

C’est une fable bien entendu. Gérer son autonomie à vélo repose sur nombre de paramètres qui relèvent de l’entraînement, de l’expérience, de sa connaissance de soi, de son flair pour apprécier sa capacité à affronter les difficultés d’un itinéraire pentu ou venteux, des impondérables, des incidents, « des coups de mou » du jargon cycliste.

Finalement j’ai quitté le magasin avec mon câble de dérailleur à trois euros. Nos vélocistes ont perdu leur âme, le renouveau de leurs commerces avec le vélo électrique a plombé l’ambiance cyclo bon-enfant, mais la nouvelle clientèle a boosté les ventes.

Alors je ne fais plus que passer sans m’attarder pour ne pas entraver les négociations en cours. Je suis devenu le cyclo has-been adepte de produits en extinction. Plus de temps à perdre!

Il ne faut pas négliger le phénomène VAE et ses répercussions sur le vélo. Ne pas avoir un moteur à bord de son vélo va vite devenir l’exception. Les répercussions? elles seront sociales, économiques et sportives, oserais-je morales?

On sait déjà que la plupart des régions touristiques font assaut d’amabilité pour accueillir cette nouvelle clientèle qui va pouvoir explorer en profondeur toutes les richesses de son terroir. La route des vins d’Alsace par exemple avec ses bosses redoutables à Vœgtlinshoffen, à Schauenberg, au couvent Saint-Marc,…

voir le site Alsace à vélo

Moi je fais le dos rond. Je reste sourd aux sirènes mercantiles. Me mettre au vélo électrique à bientôt 70 ans? non, je n’y suis pas prêt. Quand je sentirai mes forces me lâcher, je me contenterai vraisemblablement de la marche comme beaucoup d’autres sans nier l’intérêt que beaucoup portent au VAE pour s’offrir une seconde jeunesse. J’ai par ailleurs un autre argument que celui des forces en diminution, c’est celui de la dangerosité de la route. On va me dire qu’apprécier le danger sur la route repose beaucoup sur le ressenti. Oui mon ressenti est négatif. D’ailleurs les statistiques l’attestent: les morts à vélo augmentent. Pourtant je frôle les bordures des départementales avec attention et malgré tout je m’attends toujours à être percuté par un pressé qui va me serrer de près, de trop près. C’est à n’en pas douter un ressenti lié à l’âge. Qu’importe!

Le VAE est-il un simple vélo?

On se le demande parfois. Faut-il ranger le vélo à assistance au rang des simples vélos ou alors des cyclomoteurs? Lorsque le Vélosolex est né, on s’est posé la question puisque le Solex peu puissant dans les côtes pouvait être soulagé par un pédalage synchronisé. Finalement le Solex a rejoint la réglementation des cyclomoteurs.

Même les clubs cyclos s’y laissent prendre. La polémique enfle au Club des Cent Cols qui s’interroge: faut-il accepter des grimpeurs de cols avec vélos électriques en son sein? Le débat n’est pas clos et l’on sent que le Club est prêt à transiger sur sa règle fondatrice qui est qu’un col doit être franchi soit sur son vélo soit en le poussant avec en tous cas sa seule force musculaire.

Le vélo électrique est assimilé à un vélo parce qu’il ne dépasse pas par construction 25 km/h et parce que sa puissance est limitée à 250 watts. Il peut donc utiliser les pistes cyclables.

Conséquences: pas d’assurance et pas de casque obligatoire. Prudence! nos amis suisses commercialisent des vélos capables de rouler à 45 km/h qu’on peut confondre facilement et qui posent nombre de questions sur la gestion des risques. Des automobilistes trompés par la vitesse de ces engins, des cyclistes qui perdent le contrôle de leurs machines,…

Sur le plan assurantiel, le site Benezra Avocats fait observer que de nombreux VAE (vélo à assistance électrique) ont été commercialisés et vendus par millier, et ce dernier produit est en réalité considéré à part entière comme un véhicule terrestre à moteur, donc en aucun cas comme un vélo simple (source)

Mon confrère Becancaneries lance son opération 2020 KGB. Les électrocyclettes y sont admises. Alors soit!

La sortie club

Le club Etoile 78 de Vieux-Thann

Année morose, la Covid a mis à plat les projets des clubs. On reprend doucement les sorties dominicales.

Ce matin nous étions dix à VTT. Une performance pour un club qui tente de rassembler des jeunes. Le tour est improvisé au dernier moment en fonction des forces en présence.

A Vieux-Thann, on évite la montagne trop exigeante et pour ne pas décevoir ceux qui « commencent » le vélo.

Au bout de 25 kilomètres, on a expérimenté plusieurs terrains de chasse, de la piste, du chemin, du sentier en forêt. Au retour tout le monde est content. Moi aussi, même si la présence d’enfants me cause des frayeurs avec la sécurité routière.

https://www.openrunner.com/r/11989901

La veste EN1150

La veste de pluie EN1150 de Décathlon. Quand vous tendez le bras pour tourner, une barre rétro réfléchissante indique clairement votre intention. Notez le large pavé lumineux sur le bas du dos si vous adoptez une position « course » sur le vélo

Je n’ai aucune réserve sur cette veste de pluie. Encenser Décathlon pour ses vêtements techniques ne me dérange aucunement dès lors que la concurrence peine à faire mieux dans les « petits prix ».

Avec cette veste coupe-pluie RC500 visible EN1150 vendue 50 euros, on en a pour son argent et pour sa sécurité.

La norme EN 1150 régit les vêtements de visualisation à usage non professionnel. Elle est tout à fait adaptée aux cyclistes sur route…et aussi à vététistes en période de chasse!…à moins que les sangliers optent aussi pour cette veste…

Veste coupe-pluie homme RC120 visible EN1150 modèle plus léger vendue 25 euros.

C’est surtout par l’arrière qu’on peut se faire percuter. Par l’avant, un véhicule qui double sans nous avoir vu au loin peut aussi nous faucher…

Visible jour et nuit, ces vêtements sont le Top pour la rentrée dès lors que les jours régressent et que le temps peut devenir brumeux ou pluvieux. En revanche, Décathlon continue de commercialiser des vêtements cyclistes dangereux comme ce coupe Pluie Ultralight Racer Noir ci-dessous…

Y aura t-il un politique capable de faire interdire ce type de vêtement sur route? Rappelons que la nuit et par mauvais temps hors agglo, le gilet réfléchissant de sécurité EN1150 est obligatoire.

Cent Cols: avantage VAE

Un confrère « Centcoliste » s’est lancé dans une enquête interne au Club des Cent Cols visant à consulter les membres sur l’opportunité de créer une section « VAE » (vélo à assistance électrique) au coté de la section des membres « musculaires » .

Voir à ce sujet mon article du 1er septembre.

L’enquête vient de fournir ses résultats.

56% des répondants y sont favorables.

56% de favorables à la section VAE

Relativisons les résultats: seuls 125 membres se sont positionnés sur un total de 2000 membres actifs.

Cependant il convient de ne pas négliger ce résultat quant à la suite qui pourrait être apportée au devenir du Club des Cent Cols.

Entre d’une part « les puristes » qui estiment que la règle ne peut être changée sans altérer gravement l’esprit du club qui veut qu’on gravisse les cols à vélo à sa seule force musculaire et ceux qui voient dans l’avènement du VAE une solution de renouveau capable de prendre en compte de nouvelles aspirations, celles des membres vieillissants, et de facto le moyen d’accueillir de nouveaux adhérents séduits par les vélos électriques, la lutte sera âpre.

Pour l’heure, la direction n’a pas pris position à l’égard de cette enquête.

J’ai d’ores et déjà arrêté ma position: si lors de la prochaine assemblée du club la décision est prise d’intégrer le VAE au sein du club (avec ou sans consultation officielle), je le quitterai purement et simplement.

Les réactions à ce sondage sont déjà nombreuses.

Je retiens celle de Philippe Carrez sur la Liste de Discussion interne au club car elle est la plus représentative de anti-VAE ….

Bonjour,
>

Je découvre le résultat du sondage de Denis et je suis stupéfait par ce OUI à 56%. Je ne m’attendais certainement pas à ça.

Et lorsque je lis la phrase : « La majorité des répondants, Jean Perdoux, Henri Dusseau, Bernard Giraudeau, ont répondu OUI à cette question et approuvent la création d’une section séparée de VAE, à côté de la section musculaire et avec un tableau d’honneur distinct. », les bras m’en tombent ! Si même les responsables passé ou présent sont pour l’introduction du moteur au sein du club, je me pose des questions.

Pour moi, le Club des Cent Cols représente une certaine élite de cyclistes qui année après année et à force de persévérance arrivent à se constituer un palmarès plus ou moins étoffé mais toujours respectable. Lorsque je dis à quelqu’un que je suis membre des Cent Cols et que j’ai déjà gravi à vélo des milliers de cols, je suis bien certain que je suscite une certaine admiration. Les gens même non cyclistes savent tout ce que ça représente de monter un col à vélo… alors des milliers.

Oui, être membre des Cent Cols ce n’est pas rien. Le simple fait de devoir gravir au moins cent cols pour y entrer représente beaucoup et est une sorte de graal.
Je ne suis pas opposé en soit au VAE et j’y viendrai probablement un jour mais je ne réclamerai jamais la possibilité de continuer à comptabiliser mes cols. Ou bien je ferai juste une liste pour moi.

Quel mérite y-a-t-il à gravir des cols avec un VAE ? Certes, c’est mieux que de rester dans son canapé mais ça ne vaut certainement pas le droit d’entrer au Club des Cent Cols.
Quand on voit avec quelle facilité les VAE avalent les cols. Et lorsqu’on grimpe péniblement à VTT une piste caillouteuse pendant que des VAE pilotés par de jeunes débutants vous doublent à grande vitesse, on n’a vraiment pas l’impression de faire parti du même monde… Tant mieux pour eux s’ils s’amusent et prennent du plaisir mais ils n’ont rien à faire au CCC.

Nous n’en sommes qu’au début du VAE. Les futures machines seront encore plus puissantes, plus rapides, avec toujours plus d’autonomie. Quelle valeur accorder à un Léman – Méditerranée réalisé en deux jours avec un VAE ? Pourquoi pas un Paris-Brest-Paris ?

Il me semble qu’il est fondamental de conserver ce qui a fait tout l’intérêt du CCC et y introduire officiellement le VAE serait un contre-sens fatal. Si c’est pour voir arriver des « hordes » de jeunes à VAE tandis que des « traditionnalistes » comme moi s’éclipseront discrètement, quel est l’intérêt ?

Donc oui pour accepter les plus anciens d’entre nous avec un VAE puisque ça leur permet de continuer à rouler avec les amis du club mais il faut qu’ils fassent une croix sur le tableau d’honneur. Il n’y a pas de honte à ça, c’est ainsi, c’est la vie. Il en sera de même pour moi le jour venu. Et ce jour-là, je ne m’amuserai probablement plus à courir après les chiens 😉

Amicalement

Philippe Carrez

…et je ne peux qu’ajouter celle de Marc Liaudon (CC289) dans laquelle je me reconnais encore davantage

Bonjour Luc, bonjour à tous,

l’utilisation et l’interprétation de ce questionnaire est en effet à relativiser, on le voit à la réaction sur notre messagerie de nombreux membres de longue date qui ont du mal à comprendre, et moi aussi, qu’on en veuille tant à une règle aussi simple que celle qui présida à la création et à la pérennité de notre club. J’insiste sur ce mot de pérennité car on voudrait nous faire croire que c’est en s’ouvrant aux assistés que le club voguera vers des horizons radieux, ce n’est pas tout à fait dit comme ça, c’est plus subtil, mais c’est un peu sous-entendu régulièrement dans certains  propos prosélytes du VAE.

Moi aussi j’étais très réservé sur le fait de répondre à ce questionnaire, je le trouvais hors-sujet, et puis c’est sous la pression répétée sur cette liste de Denis Chouquet-Stringer (message sur la liste de Denis du jeudi 27 août à 10h39) nous indiquant qu’il y avait déjà eu 98 réponses au questionnaire que j’ai répondu en espérant être le 100ème, on a les challenges qu’on peut, ma bonne dame;-). En perso, Denis m’a répondu que c’était raté et que j’avais été le 98ème à répondre, une coquille quelque part sans doute :-!.

Denis m’a répondu en perso car il voulait quelques précisions, que je lui ai données, sur un commentaire que j’avais fait dans ma réponse au questionnaire, et qui apparaît d’ailleurs dans le texte qui a été diffusé dans le dépouillement de Denis avec ma signature et que je revendique et assume et que je rappelle ici :

« Créer une section VAE c’est juste dévoyer l’esprit du club des Cent cols et c’est donc inacceptable. Ça n’a rien à voir avec le retard pris autrefois par la FFCT pour accepter le VTT,
je trouve ta présentation Denis très tendancieuse, avec tout le respect que je dois par ailleurs à ta pratique Cent-cols. Marc Liaudon. »

C’est donc mon avis, celui d’un membre fidèle au club depuis la saison 1976-1977, ce qui ne me donne aucun droit particulier mais qui peut expliquer combien je serais peiné si je voyais un cycliste assisté franchir un col avec un maillot Cent-Cols en le revendiquant.

Par ailleurs, pour ce qui est de la liste avec classement par cols différents gravis, j’ai dit il y a très longtemps, à l’époque où le nombre de 2000m gravis n’était même pas imprimée, que pour moi, et je n’ai pas changé d’avis, elle n’était pas importante, elle pouvait disparaître, elle ne faisait d’ailleurs pas partie de la règle du jeu, et comme un certain nombre d’entre nous sans doute, je ne savais même pas qu’elle existait quand j’ai adhéré ! Par contre, de nombreux articles de la revue m’ont ouvert les yeux, notamment à cette époque mais pas seulement, sur des horizons à découvrir, et réciproquement je sais que quelques randonnées que j’ai décrites ont donné envie à d’autres. Je profite donc de ce courriel pour remercier notamment ceux qui perpétuent cette revue, sans oublier bien sûr ceux qui organisent et prennent sur leur temps libre pour assurer la gestion du club.:-)

Amitiés Cent-Cols,

Marc Liaudon (CC 289)

Les pièges à vélo

On pourrait en rire tellement c’est incroyable

Et pourtant si, c’est vrai, c’est le genre de choses qu’on rencontre fréquemment sur la route pour peu qu’on soit un cycliste attentif aux anomalies qui nous mettent en danger.

Il n’y a donc pas que le trafic routier, il y a aussi toutes ces petits pièges qui nous rendent la vie compliquée voire dangereuse si l’on n’y prend pas garde.

En l’occurrence chacun sait que ces potelets en travers de nos pistes sont mortifères. On les craint comme la peste. Encore faut-il les voir! Ici ce potelet destiné à éviter qu’un véhicule ne s’engouffre sur la voie devient dangereux pour nous les cyclistes. C’est le paradoxe.

La solution, c’est d’abord de les rendre visibles, de jour comme de nuit.

J’ai attiré l’attention de la municipalité.Elle va réagir.

Tant mieux.

A ce jour nous disposons de meilleurs moyens pour signaler des anomalies.

A Mulhouse, il existe le site Allo Proximité

A Thann, la page Facebook de la ville permet d’envoyer un message (avec Messenger) et éventuellement une photo pour mieux expliquer le problème. La réponse est très bien prise en compte même si ce n’est parfois qu’un message d’attente…en attendant l’engagement de modifications qui ne sont pas toujours possibles immédiatement.

Obtenir une écoute, c’est déjà réconfortant.

Florilèges d’ouvrages dangereux

Ici à la limite de Vieux-Thann et Cernay, les deux municipalités sont incapables de s’accorder. Après la bande cyclable sur trottoir (Vieux-Thann) il faut reprendre la route (Cernay) sans aucune protection.
Pulversheim
Chalampé
Kembs
Baldersheim
Kingersheim
Chalampé

les pires réalisations cyclables

Éviter les paquets d’eau

Hier soir des paquets d’eau sont tombés. On n’en attendait pas tant. J’ai rempli à ras bord mon réservoir de jardin. Un peu tard pour arroser les légumes.

Je me suis éloigné des collines sous-vosgiennes et j’ai roulé.

Wittelsheim, Reiningue,…

A Balschwiller, je tourne.

A Bretten, je vois les nuages s’amonceler sur les Vosges.

Je rentre en douce par Sentheim et Bourbach sans me faire voir afin d’éviter la pluie.

https://www.openrunner.com/r/11965324

Dommartemont, la rencontre Cent Cols

Un nouveau benjamin au club et son papa. Il a parcouru les 50 km et 800m comme les grands
A la chasse aux cols

C’est samedi 29 août que la rencontre régionale du Grand Est de la Confrérie des Cent Cols s’est tenue à Dommartemont en Meurthe-et-Moselle, plus exactement au col Sainte Geneviève aux portes de Nancy.

Pour une fois, la rencontre a eu lieu en terrain plat penserez-vous?

Denis nous a réservé quelques raidillons sympas

Eh bien non, nos hôtes nous ont invités à découvrir de nouveaux cols tout frais sortis des cartons de la Grande Guerre. Je ne plaisante pas.

41 participants dont 11 vététistes et 30 routiers.

Depuis 1870, l’Empire Allemand englobe l’Alsace-Moselle et Nancy et Metz sont séparés par une frontière stratégique formées de crêtes.Après la Grande Guerre, l’Alsace-Moselle redevient française.

C’est Denis qui les a exhumés après de minutieuses recherches bibliographiques.

Les cols franchis: le col de Bratte FR-54-0346, le col de Millery FR-54-0261, le col de serrières FR-54-0282, le col de Sivry FR-54-0330, le col de Moivrons FR-54-0359 (tous routiers à paraître dans l’additif 2020), le col de Vassuchamps FR-54-0361 (R1) et enfin le col de sainte Geneviève FR-54-0348 routier.

Notre cantine de ravitaillement tractée par un gentil confrère plein d’ardeur
Un nouveau col et son panneau artisanal verni
des paysages magnifiques

Retour par les rives de la Moselle

voir ma trace enregistrée …https://www.openrunner.com/r/11962999

voir toutes les images

Hara-kiri chez les Cent Cols?

En 2014 déjà, le VAE était toléré pour raisons médicales. Pourquoi aller au-delà?

J’ai arrêté de prendre part au débat. Je l’ai abordé du bout des lèvres sur le groupe Facebook du club et on m’a clairement fait comprendre que je dérangeais.

Mais ici sur Vélomaxou, je suis chez moi et j’ai tout le loisir de faire valoir mon opinion sans que personne ne vienne me contredire.

Oui, faire rentrer le vélo électrique au club sera dévoyer le club. Son objet fondateur qui est de gravir des cols à la seule force musculaire sera dénué de tout sens puisque chacun sait bien que, quoi qu’il arrive, on arrivera en haut du col grâce à l’artifice du vélo électrique.

Certains membres tentent sournoisement avec une enquête orientée, hors de tout contrôle déontologique, d’intégrer le vélo électrique au sein du Club des Cent Cols. L’entreprise risque de réussir si l’administration du club se laisse influencer plutôt que de clairement poser une question de fond:

êtes-vous pour ou contre l’acceptation du vélo électrique au sein de la Confrérie?

Oui, l’entreprise de déstabilisation risque de réussir. Pourquoi? tout simplement parce que le club vieillit comme dans la plupart des clubs de cyclotourisme et la moyenne d’âge y avoisine 65 ans, voire plus.

En cause notre modèle cycliste, on le sait. Conçu sur la base de l’effort physique, de l’opiniâtreté, ce cyclisme des années 70 déplait de plus en plus à ceux qui veulent instiller la facilité pour mieux vendre leur produit miracle, le vélo électrique.

Dans le passé, on avait inventé le Vélosolex, maintenant on a le vélo électrique.

Comme une bénédiction, le Vélo à Assistance Electrique (VAE) va donc permettre d’ajouter une petite rallonge à l’obsolescence programmée du Club des Cent Cols, permettre de continuer à gravir des cols autrement qu’en pédalant ou en poussant son vélo.

Alors laissons la fatalité briser le rêve. Oui demain quand le VAE sera intégré aux statuts on pourra voir une kyrielle de nouveaux jeunes pratiquants aux guidons de machines rutilantes et motorisées investir le Club des Cent Cols. C’est dans la logique des choses puisque le mercantilisme et l’avilissement de nos valeurs sont capables de dévorer tout cru le monde des loisirs.

Les Cent Cols seront alors devenu une légende.

Aspach-Michelbach, des nouvelles…

Aspach-Leimbach, une piste en dégradation avancée du fait des engins agricoles

Constatant sa dégradation permanente et avancée, j’ai écrit à la Mairie d’Aspach-Michelbach au sujet de la rue du traîneau. Réservée aux engins agricoles et aux vélos, cette voie permet de rejoindre Leimbach et elle est très empruntée par les cyclistes du fait qu’elle permet d’éviter la D103.

Monsieur le Maire a l’amabilité de me répondre.

fac-similé de la lettre reçue de la mairie d’Aspach-Michelbach

Beaucoup d’informations en deux lignes qui laissent planer le mystère…

  • un schéma cyclable dont on ignore tout, quand et avec qui sera t-il discuté?
  • de nouveaux accès, où? et quand?
  • l’entretien d’anciens tronçons, quels tronçons? nous n’en connaissons qu’un en l’espèce celui de la rue du traîneau.

Finalement, j’en arrive à admirer l’art épistolaire de cette missive qui dit tout et rien à la fois.

revoir mon article sur l’état de cette piste en date du 12 août 2020

Les potins du lundi

Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. Comment gérer le paradoxe?

Jour de rentrée sociale et scolaire

Pas question de tomber les masques! Au contraire, on va devoir les porter de plus en plus et en toutes situations, dans les lieux fermés, à l’école, au travail, dans les salles de spectacles, dans les trains, dans les magasins. Il ne reste plus qu’au dehors, alors?

Non, au dehors aussi, on va devoir porter le masque dans certains quartiers, certaines rues et même certaines villes.

Au delà de cette limite il faut porter le masque (Nancy)

Il faut s’en convaincre, le masque va marquer profondément notre mode de vie, notre rapport à l’autre et alimenter nos craintes que le virus reparte et fasse de nouveau des ravages.

Les moins jeunes comme moi se mettent à l’abri. On a cette chance, pourrait-on dire, d’être en dehors de la société active et de pouvoir s’extraire des situations à risques. Je me garde bien d’aller en ville là où il y a du monde et dans les zones commerciales.

Je n’ai donc pas à porter un masque sur le nez des heures durant. Je porte toujours mon masque bricolé dans un vieux tee-shirt lorsque l’État peinait à nous en trouver. Celui offert par ma ville n’est pas confortable et celui acheté au supermarché me fait éternuer.

J’observe de loin l’âpre négociation sur la gratuité qui révèle le coût faramineux qui vient s’ajouter au budget des familles. Notre gouvernement est devenu socialiste sans le savoir: ils paient les masques aux plus démunis. Et ce faisant il le revendique. Le combat pour les masques est sanitaire mais aussi politique.

A présent qu’on sait qu’on ne sait pas, que les experts se perdent en conjectures sur la poursuite de la pandémie ou sa disparition proche, il y a ceux qui savent que tout ce capharnaüm n’est qu’une diabolique orchestration venue d’en haut.

Pour les anti-masques, tout est téléguidé par une puissance occulte et cette farce est destinée à peser sur nos libertés. A l’appui de leur thèse, ils ne cessent de commenter les graphiques qui attestent que le Covid ne fait plus de morts et que les hôpitaux sont vides.

C’est un agrégat de profils variés, dans lesquels on retrouve ce qu’on appelle la fachosphère et la complosphère… selon Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’Université de Paris, spécialistes des cultures numériques (Est-Eclair 26/08)

Les anti-masques font des dégâts sur le terrain: ils sont à l’origine de conflits d’usage fréquents et beaucoup en font les frais, un chauffeur de bus tué, des commerçants frappés, des clients tabassés,…et ils font des dégâts aussi dans les consciences. J’ai décidé de moins me déplacer là où je sais qu’il y aura des réfractaires au port du masque puisque ma distanciation ne sera pas suffisante à elle-seule pour me protéger.

Tout mon quotidien est donc fait de méfiance à l’égard de l’autre. Et c’est triste.

Le pire est-il à venir? Personne ne le souhaite. Ceux qui se réjouissent de voir les cas prospérer sans conséquences médicales sévères cherchent à s’en convaincre, l’épidémie serait derrière nous. Attendons de voir!…

Les cyclistes ont de la chance. Ils ont pu reprendre leurs vélos et s’égayer dans la campagne. Certes les scores des compétiteurs sont en berne puisque le confinement est passé par là. Mais faisons contre mauvaise fortune bon cœur puisqu’on va avoir droit à un Tour de France new-look en pleine rentrée. Un Tour? juste une moitié de Tour puisque la seule incursion au nord du pays sera pour la Planche-des-Belles-Filles avec un final à Paris en pleine résurgence du virus.

Remodeler le cœur de la ville sur la base de transports doux, les piétons, les cyclistes en rêvent. L’occasion est trop belle. Les pouvoirs publics après avoir enfermés les cyclistes chez eux redécouvrent le bienfait du vélo pour lutter contre l’épidémie: à vélo on se contaminerait moins qu’à bord d’un bus ou d’un tram. Alors on a vu fleurir en une nuit des pistes cyclables inattendues dans les cités au grand dam des automobilistes, des taxis et des conducteurs de bus. Mais les cyclistes parisiens devront tout de même porter le masque. De quoi en dissuader plus d’un de prendre son vélo!

Non, finalement les cyclistes ne porteront pas le masque aux dernières nouvelles !

« Pour les cyclistes, c’est plutôt positif. Beaucoup de choses ont pu être possibles alors qu’on les réclamait depuis des années et que tout était toujours refusé… », déclare Marc Arnold, le président de l’ association CADRes (Cyclistes associés pour le droit de rouler en sécurité) (DNA 27/08)

La réaction a eu tôt fait de s’organiser. A Mulhouse, « les gens normaux », ceux qui n’imaginent pas la ville autrement, se sont offusqués contre cette nouvelle chienlit cycliste. Les choses vont rentrer dans l’ordre une fois que les municipalités auront trouvé la bonne adéquation entre vélos et voitures. Elles ont encore du temps devant elles, les élections sont loin.

Mon article du 18 août sur Thann et le vélo a déplu.

Je n’aurais pas du raconter en long et en large sur le net ce qui se trame pour nous les cyclistes à Thann…avant même que la municipalité en débatte officiellement dans ses instances.

C’était mal me connaître. Attendons de voir si les bonnes résolutions seront suivies d’effets…

La Grande Aventure de Bridou

Aux antipodes de Mon (modeste) vélo, celui de Bridou force l’admiration. Il rapporte de très belles images de son raid à travers la France, de Cannes au Touquet, en Non Stop de huit jours.

2500 km et 30.000 mètres de dénivelés.

Il nous raconte tout et nous fait vivre ses émotions.

C’est du lourd!

Bravo pour cette belle démonstration de courage!

https://spark.adobe.com/page/ozzESvOE6ilwE/

Je ne sais pas vous, mais j’ai une petit araignée qui défile sur l’écran en lisant Bridou

la petite araignée se déplace derrière l’écran. elle est juste sous « avant » dans le texte. ne pas chercher à l’écraser, vous n’y arriverez pas.

Jogging, mon sport par défaut

Je m’aperçois que mon appli a dérapé au premier kilomètre, la trace n’est pas la bonne, d’où le pointillé. J’ai du être volé sur mon score…

Quand la fin de la journée approche, j’éprouve parfois le besoin de racheter ma paresse. Alors je cours. Ce soir j’ai pris la route de Roderen jusqu’à la piste cyclable en bas de Leimbach. Terrible de devoir courir sur le bas coté de la route dans les hautes herbes et les orties! Un fois arrivé à la ZI d’Aspach/ Vieux-Thann, je rentre.

Sur mon appli MiFit, le compteur affiche 369 km. J’ai du mal à le croire. J’ai commencé en février 2020. Juste pour voir à quoi ressemble le jogging qui est tant pratiqué.

Une simple curiosité.

Le 20 février, j’ai acheté des pompes de coureur. 123 euros la paire! plus chère que mes pompes de vélo. Le vendeur m’a rassuré, « avec ça vous allez faire au moins 1000 km!… »

1000 km, me dis-je, je ne suis pas prêt d’y arriver. J’en ai déjà fait le tiers.

Faut pas croire, le jogging, c’est difficile et je galère. Au bout de 45 minutes et 6 km je n’en demande pas plus et j’ai bien conscience d’avancer comme une âne. Je sais qu’un compétiteur en 45 minutes court le double de distance, mais comparaison n’est pas raison. Je n’ai plus l’âge de rentrer dans ce genre de considération. J’aimerais bien me décentraliser plutôt que de tourner toujours dans le quartier mais il faudrait que je trouve où garer mon vélo…

J’ai des amis qui ne comprennent pas ce sport alors même qu’ils sont cyclistes. Je dois reconnaître que le jogging est autrement plus exigeant sur le plan physique. C’est un sport debout alors que le vélo est un sport assis. Dès que vous « traînez » une surcharge pondérale, le jogging vous le fait payer à la puissance 10.

Reste que sur le long terme, le jogging doit vous déglinguer le squelette plus vite qu’à vélo..

Vent levant

Château d’Isenbourg à Rouffach
Le restaurant Boeher et son cadre agréable

Je suis parti vent levant. A peine une heure et je suis à Rouffach.

Gueberschwihr et Vœgtlinshoffen au loin

Après je vais ralentir lorsque j’aborderai Pfaffenheim et Gueberschwihr.

Le couvent est dans un cadre de verdure

Et ralentir encore pour grimper le Couvent Saint-Marc.

Je termine par le Bannstein et j’aborde le vent de face après la cave du Vieil Armand.

Le cimetière militaire roumain du Schaefertal. Les soldats roumains arrivent en 1917 à Soultzmatt, prisonniers de l’armée allemande qui les déporte depuis la Roumanie vers l’Alsace. Beaucoup meurent dès leur arrivée, « exténués, affamés, et malades ». Ils travailleront à la coupe de bois et à l’entretien des chemins. Le cimetière comporte 678 tombes dont les premiers rangs proviennent du cimetière de Koetzingue
la montée du Couvent Saint-Marc est réputée

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Samedi des cols nancéiens

Le départ est situé à coté du col 54/0348 col de la Madeleine à Dommartemont (parcours VTT 54km/770m)

Des cols à Nancy?

Oui, ça existe.

Notre rencontre régionale « Club des Cent Cols » Grand Est cette année aura lieu en Meurthe et Moselle.

C’est le moment de nous rejoindre si vous n’êtes pas encore contaminé par le virus des cols à vélo. (Bof!peut mieux faire).

image d’illustration JL

L’accueil, le départ et le pot d’arrivée auront lieu sur le plateau de Dommartemont au bout de la rue du pain de sucre sur le grand parking .

Un parcours VTT et un parcours route.

Le parcours passera par le col de Bratte FR-54-0346, le col de Millery FR-54-0261, le col de serrières FR-54-0282, le col de Sivry FR-54-0330, le col de Moivrons FR-54-0359 (tous routiers à paraître dans l’additif 2020), le col de Vassuchamps FR-54-0361 (R1) et enfin le col de sainte Geneviève FR-54-0348 routier.

Tous les renseignements sont là

Contact

Denis Mathieu
06 85 20 02 55
deni.mathieu@orange.fr

Les potins du lundi

VAP 1948, l’ancêtre du VAE

Des cols à VAE?

Passer des cols à VAE, pourquoi pas! On n’imagine pas que le phénomène du vélo électrique s’arrête à l’enceinte urbaine. D’ailleurs, je le constate chaque jour, le VAE c’est à dire le Vélo à Assistance Electrique gagne de mois en mois de nouveaux adeptes du plein air à vélo. Je constate aussi que cette machine dans sa version tout terrain rencontre un vif succès. J’en croise souvent autour de chez moi le long des chemins.

Au Club des Cent Cols la tentation est grande. Il s’agirait d’accepter que les membres moins jeunes puissent se doter de telles machines. Les moins jeunes…et tous les autres ensuite.

si les classements des 2 catégories étaient totalement séparés, accepteriez-vous la création d’une section « VAE » à côté de la section des membres « musculaires » actuelle ?

C’est ainsi libellé qu’un confrère lance son enquête en ligne histoire de tâter le terrain. Une enquête qui laisse peu de place à la réflexion puisque tout de suite après, la mécanique est enclenchée pour savoir comment accueillir les futurs postulants.

En quelques années, la fameuse section VAE aura tôt fait de supplanter le vélo sans assistance et grimper un col n’aura plus aucune signification sur le plan physique…

Il est clair qu’en acceptant une telle adaptation de la règle du club, qui veut qu’un col soit franchi avec son vélo et sa seule force musculaire, il n’y aura plus de club du tout car il aura perdu ses valeurs fondatrices qui ont fait son succès.

Attendons donc sereinement de voir comment la direction du Club des Cent Cols va réagir face à cet entrisme insidieux que tentent d’instaurer certains membres.

A quand le Tour de France à VAE?

Les choses sont ainsi: la déferlante du VAE est en train de grignoter petit à petit le cyclisme de loisir. On se demande même si le monde professionnel ne va pas y passer aussi lorsqu’on voit Julien Absalon faire la promo du VTT électrique.

Ayatollah ou Khmer vert?

Il est de bon ton de nos jours de railler les écologistes et de les affubler de toutes sortes de quolibets capables d’atteindre la justesse de leur combat politique.

Le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti s’est taillé une belle renommée dernièrement en prenant la défense des chasseurs et en traitant les écologistes d’Ayatollah. C’est un signe des temps, les idées contraires à la défense de l’environnement font recettes.

C’est toujours ainsi dans les temps de guerre: on taille dans les plans à long terme, on oublie ses engagements vertueux. La planète vit à crédit depuis aujourd’hui mais tant pis on rétablit les néonicotinoïdes pour assurer la récolte betteravière. Le sucre, en temps de crise, a toujours été une valeur refuge et les magnats de la betterave le savent.

L’écologie politique attendra encore un peu avant de revenir au cœur de l’actualité mais en invitant le Garde des Sceaux a ses journées d’été, elle a perdu une manche.

Avancer masqué

L’épidémie semblait marquer le pas, et puis voila qu’on nous annonce qu’elle repart. Cette épidémie semble incontrôlable…et notre équipage gouvernemental ressemble à un bateau ivre qui vire de bord à chaque coup de mer. Masque, pas masque, Puy du Fou, pas Puy du Fou, pas de maillot PSG, maillot PSG, test pour les symptomatiques, test pour tout le monde,… les Français ont le vertige.

Les vacances d’été se terminent et les Français ne se sont pas privés de faire comme avant en envahissant les plages, en organisant des fêtes de famille ou des retrouvailles après des mois de privations.

Seulement les épidémiologistes restent sur leurs gardes et maintiennent la pression auprès du pouvoir politique. Il faut continuer de se méfier, disent-ils.

Le professeur Pialoux l’admet: nous n’étions pas prêts.
Le sommes-nous aujourd’hui?

Le discours est diffus parmi les scientifiques. Le peuple d’en bas s’en rend compte et croit y voir une sorte de conspirationnisme de nature à restreindre nos libertés publiques et individuelles.

Limiter le droit de réunions à moins de 10 personnes, ne pas rouvrir les salles de spectacles et les stades, imposer le port du masque en ville et à vélo, toutes ces contraintes vont peser lourdement dans le débat public à la rentrée.

Moi qui suis d’un naturel contestataire, j’observe les choses…et j’attends de voir du haut des vignes du Rangen comment le pouvoir politique va opérer. Je ne conteste pas pour le plaisir de contester car je comprends que la situation est complexe et que d’habiles agitateurs prennent plaisir à savonner la planche. Se laver les mains 20 fois par jour, porter un masque dans les enceintes closes et éviter les rassemblements, si c’est le prix à payer pour réduire l’épidémie, alors je suis pour dès lors qu’on a rien de mieux. D’autant que dans quelques semaines les populations à risques que sont les retraités vont devoir se protéger contre la grippe!

Pascal Bride est arrivé

Pascal Bride souriant à son arrivée au Touquet le 23 août après 2600 km de vélo

DEPART ET ARRIVEE
Départ : Mandelieu-La Napoule
Arrivée : Le Touquet Paris Plage
Date de départ : 14 Août 2020 // 22h
Délai Maximum : 11 Jours
Points de contrôle : 4

Tout le monde ici à Mulhouse retenait son souffle car Pascal Bride avait dans le passé accumulé les déconvenues dans des entreprises de vélo « hors normes » où la barre était placée très haut.

Mais l’homme est tenace.

Pascal Bride a gagné sa victoire sur lui-même: parcourir les 2600 km et quelques 35000 m de dénivelés alpins sans assistance à la Race Across France depuis Mandelieu jusqu’au Touquet. A son arrivée, le dernier concurrent en lice en 32eme position, Cyril Blondin, devait encore parcourir 476 km avant d’atteindre le Touquet.

C’est Clément Clisson qui est arrivé le premier au bout de l’épreuve avec 5 jours 16 heures 58 minutes (moy.18.49km/h)

Arrivé en 16eme position, le Mulhousien a bouclé le périple en 8 jours -11 heures -16 minutes. Un exploit, sans aucun doute et beaucoup de souffrances.(vitesse moyenne 12,18 km/h).

S’arrêter sur une aussi belle victoire, Pascal Bride en sera t-il capable?

Loisirs

Les voyageurs en partance pour Sentheim se pressent en nombre. Le contrôleur informe la clientèle qu’un changement de train est prévu à Aspach suite à un mouvement de personnel

Le dimanche est le dernier jour de la semaine. Il est devenu aussi le jour des loisirs.

Voile sur le terrain des aéromodèles
Etang de Cernay. Mesures COVID, il est précisé: espace d’au moins trois mètres entre chaque point de pêche et accès au chalet uniquement pour les toilettes, sacs poubelle pour jeter vos masques et mouchoirs immédiatement
Au ball-trap de Cernay.
Haras de Cernay
Quinze mètres d’alluvions sous mes pieds. Granite, rhyolite et grauwacke me supportent. Rien que des alluvions grossières.
https://www.openrunner.com/r/11918276

Tour tout court

C’est un privilège d’avoir à sa porte des paysages comme celui-là (Bitschwiller-lès-Thann)

J’ai croisé des Ardéchois qui grimpaient le Hundsrück. Le maillot de l’Ardéchoise jaune et bleu est vraiment une réussite commerciale pour le département puisque le porter est devenu une référence du cyclisme amateur.

On m’en a toujours dit du bien de l’Ardéchoise; elle n’a pas eu lieu en 2020 pour cause de Covid décevant son public d’habitués.

Cette grande messe qui attire des milliers de cyclistes est un concurrent sérieux à la semaine fédérale de cyclotourisme. Mais il est vrai que la comparaison n’est pas de mise tant les deux manifestations ne s’adressent pas aux mêmes publics.

Je crois que mon tour tourne de plus en plus court avec seulement 42 km aujourd’hui. Juste de quoi dire que j’ai fait un peu de vélo.

Paradoxalement, je monte mes cols facilement, ce qui devrait m’inciter à faire plus. Je suis capable de mieux faire, je le sens. Mais non, je me contente de surveiller mon cardio dans les tours. A 150, j’arrête.

Beaucoup de cyclistes croisés. De jeunes Hollandais venus « s’éclater » et puis aussi un cyclo bodybuildé tout de noir vêtu. Je ne comprends toujours pas cette mode qui consiste à tromper la mort sur son vélo.

https://www.openrunner.com/r/11914297

Vide spatial et temporel

La passerelle est en bois. Si les piles sont généreuses, c’est parce qu’un train y passait il y a un siècle

Ne vous inquiétez pas si je dois intellectualiser des choses simples comme l’ennui.

Ce matin, j’ai démarré la journée en zigzag, c’est à dire sans savoir quoi entreprendre. Entreprendre, c’est facile pour un entrepreneur. Mais pour un oisif comme moi, un retired ou un self-employed comme me désigne Facebook.

Donc ce matin, je sens que je vais rater ma journée. Par temps de canicule, il ne faut pas « se rater » le matin car l’après-midi difficile de « se refaire ».

Je compte mes journées, mes jours, comme si j’avais un calendrier d’activités à assumer. Chez moi, tout est noté, transcrit. C’est pas une vie!

Comme je sais que le grand coté de mon existence est derrière moi, raison de plus pour ne pas louper un jour qui vient.

Celui-là, ce matin, partait en vrille. la vrille étant un zigzag dans l’espace si on veut bien me suivre.

Entre les travaux ménagers, la lecture, la mauvaise herbe, le barbecue à nettoyer, la peinture, les polémiques sur Facebook, je ne sais plus où donner de la tête.

Quand on commence comme ça, on arrive à midi et on a encore rien fait.

A dix heures, je suis vide. Vide comme une batterie déchargée. Finalement ne rien faire, c’est fatiguant aussi. Je ne sais pas répondre à deux questions fondamentales qui reposent sur des adverbes interrogatifs

  • quand?
  • où ?

Faites le test! si vous ne savez pas quoi faire, dites-vous quand? et où ? dans cet ordre.

Si vous sentez l’urgence temporelle de faire quelque chose en répondant à quand? faites le tout de suite. Surtout s’il est déjà dix heures et que le soleil chauffe.

Ensuite où ?

Je n’ai plus beaucoup de temps pour réfléchir…

Le vélo? c’est mort avec deux heures devant moi, je vais faire un aller-retour au lac. Pas envie.

Alors où ? je saute dans la voiture et je file faire un jogging à Sentheim planqué dans la forêt. Je traverse Lauw tout trempé de sueur et je me réfugie à nouveau le long de la Doller à l’ombre.

Six kilomètres suffiront. Je suis dans « mes constantes ».

45 minutes. Mon espace temps a été correctement utilisé. Je suis rasséréné. Au moins jusqu’à demain.

Comment vous dites? je devrais voir un psy?…j’y songe.

Non au masque en ville!

Belga

La FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) s’oppose à l’obligation du port du masque en ville à vélo.

à lire dans 20 Minutes. Ou même tout de suite si vous voulez.

La Suisse veut casquer

le casque contribue t-il à garder ses idées en place?

La question de l’imposition du casque à vélo revient épisodiquement en Suisse.

Et pas qu’en Suisse. On sait qu’en France, le monde du vélo est partagé.

Déjà obligatoire pour les vélos électriques roulant à 45km/h, le Conseil Fédéral se penche à présent sur les autres vélos, les VAE bridés à 25 km/h et les vélos « musculaires ».

Du coté des militants, les partisans de Pro Velo (l’association des cyclistes) dénoncent cette obligation proposée par le Conseil fédéral, mais ils soutiennent qu’une lumière devrait être obligatoire pour une bicyclette, même le jour. source

Bon attendons de voir plus clair, casque ou lumière?

Il est vrai que les lumières de jour, comme de nuit, sont un plus pour se signaler à vélo dans le spectre urbain et sur la route.

A propos des feux rouges à vélo

Genève roule…aussi à vélo

Genève inaugure son Vélib sur le modèle parisien.

Baptisé VéloPartage, le dispositif démarre avec 270 vélos et 120 stations mais qui devrait se développer pour proposer d’ici à 2023 au moins 650 vélos, dont certains à assistance électrique.

L’accouchement a été difficile suite à des questions juridiques et des recours. Il n’est jamais facile d’introduire du changement quand les mauvaises habitudes sont prises.

Confronté à la pollution, le canton de Genève doit donc adapter ses mobilités comme beaucoup d’autres capitales et métropoles.

Cela dit, si l’on en juge par les commentaires des lecteurs du journal « Tribune de Genève », l’affaire est loin d’être gagnée.

Et tous ces beaux vélos vont finir dans le lac et rivières avec toute cette racaille qu’on a à Genève.

Chouette. Les écolos vont contribuer à polluer d’avantage les fonds marins du Rhône et du Léman, car c’est là que généralement ces objets finissent. Il faudrait d’abord s’attaquer sérieusement aux incivilités et les punir plus sévèrement, faute de quoi, ces projets, aussi intéressants qu’ils peuvent être, ne dureront pas.

Alors ça c’est sur! En tous les cas les vélos finirons en France comme pratiquement tous les vélos volés en suisse !

La réputation des frontaliers genevois apparait bien négative.

Inventif

On avait un très joli ciel aujourd’hui avec une nébulosité active à fort développement vertical

Oui, inventif, je tente de l’être pour renouveler mes itinéraires cent fois parcourus.

Le cyclo qui fait toujours le même parcours doit s’ennuyer. C’est ce que je me dis lorsque je tente d’innover.

Mon équation est compliquée car j’intègre toutes sortes de facteur qui visent à ruser.

Ruser avec le vent, ruser avec sa motivation, ruser avec le relief et trouver la bonne variable, celle qui fera qu’une fois rentré, on sera content.

Je pense que nous sommes tous plus ou moins comme ça, nous les routiers.

Il y a ceux qui s’interdise de rentrer en-dessous d’une certain plancher kilométrique. Je suis de ceux-là, bien que d’année en année, je m’autorise un plancher de plus en plus bas, je devrais dire un sous-sol!

Parcourir l’été ce que je faisais l’hiver, oui c’est un peu ça.

Pourtant physiquement, je suis en forme, je tiens encore sur du plat des « pointes » à 30 et je ne rechigne pas à grimper des trucs déjà réputés difficiles vingt ans auparavant.

Alors?

Alors je ne supporte plus les sets supérieurs à 2h30.

Au-delà, non.

Etorre

On m’a dit que c’est un souffleur rue André Malraux à Thann. Non c’est « le philtrant » du à Cheni qui symbolise la filtration de la rivière Thur supposée polluée (le site de Cheni)

Sur le net je ne trouve rien sur cette sculpture que j’ai appelé provisoirement Etorre Bugatti

19 aout 2020, madame Madeleine WM m’apporte une explication

Il y a plus 25 ans.. Il y avait un groupe d artistes de Thann qui avaient décidé de mettre des sculptures dans la thur.. Cela a duré quelques années.. Cette sculpture est de Cheni… Il l’avait baptisé.. Le philtrant… Je crois me souvenir que c’était suite à une pollution de la thur.. et le janus qui est devant le relais est de mon neveu Gilles Koch.Il me semble que après avoir passé un moment dans la thur la ville en a fait l acquisition et les a placés au relais culturel.Il y a aussi une sculpture de femme couchée devant le relais qui était l œuvre d’une femme qui était dans le club des arts mais je ne me souviens plus de son nom..

Bonhomme (petit)

Sur la route, je trouve un petit bonhomme tout seul sur son vélo. Il a peut-être trois ans. Il se concentre sur la route en descendant pas rassuré du tout et même au bord des larmes. Le petit pont des bunkers enjambe l’autoroute à Heimsbrunn avant le Paradisvogel.

Personne derrière.

La maman est sur le pont avec une chaine emmêlée.

Zorromaxou est arrivé. J’ai un kleenex en main pour opérer. La dame a déjà les mains couvertes de cambouis. Mettez votre vélo debout madame!…

Puis je tourne la poignée à indexation sur le numéro 2. Je tourne le pédalier à la main. Geste classique et la chaine se décoince. Je tends mon Kleenex immaculé à la dame toute étonnée.

Merci monsieur!

Et je m’en vais.

GPS

J’aime bien le profil alti en cloche à la fin

Cela dit, j’ai vérifié, je grimpe toujours comme un âne en respectant mon « huit à huit » depuis 2013

Thann s’engage pour le vélo

Revue de détails pour les cyclistes thannois

La nouvelle municipalité de Thann semble décidée à relever le défi du vélo en ville.

Elle a convié hier 17 août une brochette de cyclistes pour lui faire part de ses projets et recueillir l’expression des divers points de vue des utilisateurs là où des points critiques de circulation sont encore à améliorer.

Pilotée par Sylvie Kempf, adjointe au maire de Thann, déléguée au Développement durable, Nature, Environnement et Démocratie participative ainsi que par Mr Caty directeur des services techniques de la ville, le groupe de cyclistes a parcouru les différentes artères de la ville où nous ont été exposés les projets à venir notamment dans les rues

  • Kléber
  • Malraux
  • Gubbio

L’accent sera porté sur la lisibilité des itinéraires au moyen de signalisation horizontale renforcée ainsi que de panneaux indicateurs facilitant le déplacement en ville des visiteurs.

Certaines voiries comme la rue du Steinby qui est en double sens cyclable seront améliorées afin que les automobilistes fassent davantage attention aux cyclistes arrivant en face. Certains emplacements de stationnement seront supprimés à proximité des intersections.

La rue des Bangards le long du centre culturel sera reformatée et dédiée aux vélos.

La circulation bidirectionnelle sur trottoir non conforme rue de la Paix et rue Jean Flory sera abandonnée et les cyclistes vont retrouver l’usage de la chaussée avec une zone 30.

Cette bande bidirectionnelle sur trottoir rue de la Paix va disparaître pour non conformité. Les piétons vont donc retrouver l’usage de l’intégralité de leur trottoir

Prolongement naturel de cet axe rue de la Paix/ rue Flory, la rue Saint-Georges et la rue des Martyrs sont des point critiques. Rue Saint-Georges, la voirie est étroite en double-sens et avec une bande de stationnement. Personnellement je ne suis pas convaincu.

Remonter la rue des Martyrs pour rejoindre la ville ou remonter la rue Kleber pour rejoindre la rue de la Paix n’est pas une solution performante pour les vélos. Personne ne sera convaincu.

La municipalité est consciente du problème, mais la traversée de la voie ferrée et de la nationale 66 ne permettent pas d’innover.

Cela dit les cyclistes feront « comme avant », ils prendront le chemin piéton (le long de la voie ferrée) en bas de la rue des Martyrs qui est bien plus direct à la condition de traverser aux feux piétons.

Devant le lycée, avenue de Gubbio une voie cyclable en site propre sera créée jusqu’à l’entrée du parking.

L’avenue de Tonneins est appelée à devenir itinéraire cyclable en direction de Leimbach. On traversera ensuite le passage paysager qui rejoint l’avenue Pasteur. Dans le sens Leimbach-Thann, le débouché sur l’avenue de Tonneins n’est pas sécurisé, l’angle des propriétés masque la visibilité.

Le secteur de la place des Alliés traversé par la voie verte est possiblement appelé à être équipé de bornes automatiques d’accès réservées aux riverains…

Le débouché de la rue du vignoble est obstrué par un massif abritant un siphon en traversée du Finsterbach. Une amélioration est attendue pour les cyclistes arrivant de Vieux-Thann

La rue de l’Engelbourg traversée par la voie verte de la Thur pourrait voir son revêtement de surface amélioré, ce qui ne serait pas un luxe…et des bornes escamotables télécommandées pour les seuls riverains.

Il est aussi question de normaliser l’itinéraire vélo de la rue Humberger et ses affreux dos d’âne censés dissuader les automobilistes de l’emprunter pour court-circuiter le trafic de la nationale. Il est envisagé à la place des bornes escamotables télécommandées pour les riverains.

Enfin, il est évoqué (non officiellement) une passerelle en traversée de la Thur depuis la Voie Verte pour rejoindre la zone commerciale « Super U » de Bitschwiller sans devoir emprunter la nationale 66.

Beaucoup de projets en attente pour les usagers cyclistes. Attendons de voir…

Les potins du lundi

Suite à l’arrêté du 13 août 2020 pris par le préfet de Seine-Maritime, le port du masque est obligatoire en extérieur sur certaines zones à Rouen. Pour les piétons certes, mais les cyclistes n’échappent pas à la règle. Une décision que le groupe des Écologistes, solidaire et citoyen de la Métropole associés aux élus rouennais du groupe Rouen – l’écologie en actes qualifient d’« autoritaire, injuste, inefficace et contre-productive».(Paris Normandie 14/08)

Inspirez! Expirez!

Le masque anti-Covid pour cycliste a une double fonction. D’un part il sépare la vapeur d’eau expirée de l’air vicié rejeté par le cycliste et d’autre part l’eau récupérée dans un bidon peut ensuite servir à se désaltérer.La séparation de l’air et de l’eau expirés se fait par un filtre à membrane. (Breveté SGDG)

Les grandes capitales européennes peinent à trouver une solution pour les cyclistes en ville. Madrid ne veut pas entendre parler d’exception pour le vélo, ni la trottinette. Il faut porter le masque

C’est tout le problème auquel nous sommes de plus en plus confrontés, nous les cyclistes. En rendant le port du masque obligatoire dans certaines rues fréquentées, les cyclistes n’échappent pas à la règle.

On ne va pas faire un cours ici de mécanique respiratoire, mais chacun sait qu’un cycliste respire beaucoup plus qu’un piéton rien que pour animer le mouvement de son vélo.

Donc fatalement le cycliste rejette un plus grand volume d’air, de même qu’il « avale » tout ce qui est à sa portée. Ce que nous avalons comme cochonneries, on le savait déjà: toutes sortes de polluants chimiques générés par la ville et ses encombrements.

Là où ça devient très compliqué, c’est que le masque en tissu qu’on voudrait nous imposer est trempé en quelques minutes du fait de la vapeur d’eau rejetée par notre respiration.

Il va donc falloir imaginer un système plus élaboré qui récupère la vapeur d’eau avant d’atteindre le système filtrant l’air expiré …d’autant qu’il apparait de plus en plus que le phénomène Covid est là pour durer.

Les néocyclistes

Il existe une nouvelle race de cyclistes, les néocyclistes. Florent Laroche dans le Journal l’Opinion les a rencontrés. Ces néocyclistes dotés de vélos électriques, comme il va de soi de nos jours, découvrent l’univers kafkaïen du réseau français de pistes cyclables

Intéressant! Ces nouveaux cyclistes vont-ils venir empêcher de tourner en rond le microcosme politique et sa constellation d’acteurs qui nous bercent d’illusions depuis des décennies?

« Si vous souhaitez rejoindre la Bourgogne depuis la capitale, il faudra s’armer de patience, de pneus adaptés et d’un bon GPS pour composer avec les chemins de traverse terreux, les pistes de halages condamnées et les routes départementales aux trafics équivalents à ceux des nationales»

Je vous invite à lire Florent Laroche (maître de conférences en économie à l’université Lumière Lyon 2 et membre du Laboratoire d’aménagement et d’économie des transports (LAET)) qui tente de traverser la France du Jura à la Normandie. C’est une rigolade d’un bout à l’autre.

Du coté de Fontainebleau: on trouve plus de prostituées sur le bord des départementales au trafic routier étonnement dense que d’itinéraires cyclables.

La conclusion est optimiste:« A quand une politique nationale de déploiement coordonnée des principaux axes cyclables pour mailler la France d’un véritable réseau, pour faciliter l’entrée dans les villes, encourager aux nouvelles mobilités, douces et électriques, aux nouveaux modes de voyage ? »

On a bien le droit de rêver, non?

C’est ici,ici

La Montagne magique

Je poursuis ma rencontre avec les grands auteurs contemporains, ceux qui marquent.

C’est un pavé qui prend au moins cent mégaoctets de mémoire!

C’est tout à fait fortuit. Mon inculture littéraire me conduit à Thomas Mann et sa Montagne magique (der Zauberberg). Ma liseuse indique encore 19 heures de lecture, à condition de lire vite, sans s’égarer entre les lignes.

Thomas Mann me rendra moins bavard pendant le temps d’avaler ce roman moderne que je lis petit à petit. J’avais vu « la Mort à Venise » (du même auteur) adapté au cinéma et je m’étais ennuyé. Là je suis en sanatorium à Davos au milieu de malades friqués qui se reposent et qui mangent.

La phtisie va en emporter plusieurs. Sans nul doute! Vu qu’à Davos en 1920 on lutte avec le pneumothorax artificiel intrapleural : par une injection d’air dans la cavité thoracique, entraînant la rétraction du poumon infecté, [on]obtient une amélioration de la maladie.Ce n’est qu’en 1943 qu’on guérira de la tuberculose avec de la streptomycine. Le héros Hans Castorp est venu rendre visite à son cousin malade Joachim. Mais Castorp peine à nous convaincre qu’il est bien portant. Va t-il faire le jeu des médecins?

Faire du vélo autour de Davos est quand même plus agréable que séjourner au sana. C’est d’ailleurs le sana qui a fait au début du siècle passé la réputation du village. Puis plus tard les congrès de milliardaires. En 1952 Thomas Mann a été pressenti pour devenir Président de la République fédérale d’Allemagne.

12 minutes!

le 5 kilomètres en 12 minutes

Je dois vous faire une confidence qui ne vous étonnera pas: la compétition n’est pas mon truc. Je ne vous apprends donc rien. C’est une question plus morale que physique car je considère que la compétition détruit l’homme plus qu’elle ne le sert. Vaste sujet qui fera réagir certainement.

En revanche je n’ai rien contre la culture physique et ses développements sportifs dès lors qu’ils échappent à tout esprit de concurrence.

J’ai relu plusieurs fois l’article dans l’Equipe : l’Ougandais Joshua Cheptegei bat le record du monde du 5000m dans un meeting exceptionnel (12’35 »36)

J’ai fait de tête un rapide calcul, 12 minutes pour parcourir 5 kilomètres équivaut à une vitesse de 25 km/h. Autant que moi à vélo!

L’Ougandais Joshua Cheptegei s’il habitait Thann pourrait mettre 12 minutes pour aller à Leclerc Cernay acheter une tablette de beurre. Mais du beurre, Joshua ne doit pas en manger.

Si Joshua parcourt cinq kilomètres en 12 minutes, moi qui me suis mis au jogging pendant le confinement j’ai encore besoin de…40minutes.

J’ai devant moi une belle marge de progression.

Comparaison n’est pas raison.

Hirnelestein Cernay à pied

Peterbilt avec une cabine couchette de 110 pouces (2,80 mètres), et une cabine de jour. Puissance 350 CV. Pendant les vacances peut servir de camping-car

On ne peut pas le rater. Il est à l’entrée du chemin du Zuhren à Vieux-Thann. Ce camion hors norme vient d’Amérique. Le chauffeur en est-il content? on l’espère pour lui.

Je grimpe à pied et je me trompe en prenant à droite je file tout droit sur la cote 425. C’est idiot. Je grimpe dans un sentier pourri non balisé et j’arrive enfin sur le circulaire qui mène à Iffis.

L’oratoire est occupé par un couple qui tente de se repérer sur une carte. Je pars cette fois sur Hirnelestein. Peu avant d’arriver, un bruit de machine à laver sur ma droite…

C’est l’agrainoir à sanglier qui se met en marche. Je vais sur la placette…le maïs se répand tout autour de la machine pendue en l’air.

A 20 mètres de là, le mirador.

Imparable!

J’arrive au mégalithe d’Hirnelestein. Le hibou m’accueille.

Cernay devant nous depuis le promontoire

Je redescends par croix bleue, tout simplement

7 km fastoche si on ne se trompe pas.

Entre les deux, mon cœur balance

RC520 GRAVEL LTD2 SRAM APEX 1×11

Il faut laisser mûrir son choix. A force de me convaincre qu’il me faut du neuf, j’aboutis à une formule « mi figue-mi raisin » qui consiste à se tourner vers le Gravel.

Mon raisonnement est très personnel. Il n’est donc pas partageable. Ma situation est la suivante…

1/ j’ai un vélo de route en carbone équipé en dérailleurs électriques (2009) qui me donne entière satisfaction même s’il est un peu démodé et j’ai de moins en moins envie de route à cause de sa dangerosité. Ben oui, en prenant de l’âge, on a la pétoche!

Je ne vais pas épiloguer trop longtemps: le comportement routier et des automobilistes et des cyclistes n’est plus acceptable. Je botte en touche sachant que le trafic en Alsace est de plus en plus accidentogène. C’est fou le nombre de types qui commettent des délits de fuite après vous avoir accroché. Notre vie ne compte plus.

2/ j’ai un VTT tout suspendu (de 2013) entretenu en 650 qui ne se fabrique plus mais qui me convient très bien aussi pour aller partout où le terrain est accidenté. Pour sûr à bientôt 70 ans je n’ai plus la force pour faire de grands trucs

3/ il me manque un polyvalent pour faire à la fois la route et les chemins…quitte à le porter sur mon dos quand ça devient « chaud ». Exemple grimper sur le massif par la route et m’éclipser dès qu’il y a trop de monde et dénicher des coins perdus.

C’est ma stratégie pour les prochaines années et peut-être aussi du bike-packing de temps à autre.

Ce sera donc un Gravel puisqu’on les nomme ainsi. Des vélos plus légers que le VTT, moins confortables aussi puisque non suspendus. Avec des gros pneus jusqu’à 38 et des freins à disques.

J’ai encore du temps pour réfléchir, il faut précommander. Inutile d’investir dans des composants dispendieux trop raffinés vu l’usage qui lui sera réservé et en tenant compte aussi de mon inévitable « décroissance » cycliste due à l’âge.

J’ai donc encore le temps de changer d’avis.

Pour nous permettre d’avancer dans la réflexion…

Quel vélo pour demain?

Gravel, réfléchissons avant!

Mon chemin de Croix à Sentheim

Rencontre inattendue, je tombe sur la Vierge Marie en pleine lumière.
Quand j’aborde la digue de Michelbach, les randonneurs sont déjà là en masse. Ainsi qu’en témoigne ce flot de voitures garées en contrebas
Le lac est une petite mer d’huile
Aux Bouleaux, ça bosse sec, comme si l’évêque était attendu
Les Hauts du Soultzbach sont paisibles. Les Aubrac ruminent à l’ombre
Mortzwiller est planqué derrière les arbres
Je traverse fissa Sentheim par les faubourgs du bas

On ne le sait peut-être pas, Sentheim dispose d’un Chemin de Croix fort bien entretenu.

Jésus tombe. Je m’arrête. C’est embarrassant. Mais il y a déjà du monde pour le relever.

Je ne sais pas pourquoi les Chemins de Croix grimpent souvent ici en Alsace. Comme celui de Schauenberg ou de Gildwiller.

Peut-être pour que Jésus qui doit porter sa croix tombe plus facilement?

J’adore la facture très moderne de cette statue de la Vierge à l’enfant. Et c’est un païen qui le dit.Au moins ça nous change des Vierges ripolinées. J’espère qu’un couillon ne va pas oser la peindre un jour.

Toujours est-il qu’une fois arrivé en haut de ce Chemin de Croix de Sentheim, je tombe sur la Vierge Marie en pleine lumière.

Tomber sur Marie le jour de l’Assomption n’est pas donné à tout le monde. Chacun sait que ce jour là, le 15 août, on célèbre à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

Marie tient Jésus encore petit dans ses bras. Perché là-haut dans le vide au-dessus de la Doller, Jésus n’en mène pas large, même si sa mère Marie tente de le rassurer avec un regard plein de douceur.

Sentheim vu depuis la Vierge

Tout de suite après Marie, penser à prendre le pré à gauche qui vous mènera à Bourbach-le-Bas.

Veuillez respecter la pâture et ne pas approcher les bêtes! Yes!
Mairie de Bourbach-le-Bas. Je l’adore
L’antenne Free est dressée. J’ai vérifié, mon Iphone est chauffé à blanc. Voila un édifice de choix pour les autonomistes en herbe
Ici, il y avait un vieil arbre qui mourait paisiblement. Un abruti l’a arraché ainsi que le banc.

C’est un beau parcours pour sexa, voire plus si affinités. Je vous le recommande. J’y ai mis du coeur.

That’s all für Heute

trace GPS

France: l’écologie en marche

2012, la France de Sarkozy
2020, la France de Macron

Effectivement, nous avons fait un grand pas pour l’environnement depuis 2012.

Cherchez l’erreur!

Finalement Sarko redevient sympathique

Sausheim revisité

J’ai enfermé dans un carton de vieilles aquarelles de Sausheim, commises en 2010, trop moches à mon goût. Je les « bricole » une à une pour leur redonner vie. Ici les deux petits commerces face à la mairie. Elles témoigneront d’une tranche de vie le temps qu’elles voudront bien.

Enfin il pleut!

J’en profite pour « revisiter » mes aquarelles planquées dans un carton. Elles ont pris de l’âge, comme moi. Je les ai enfermées dans le noir pendant tout ce temps. Les remettre en lumière?

Oui, je les sors, une à une. Certaines mériteront d’être réhabilitées par leur auteur, un peu comme si je décidais de les lever d’une indignité pour cause de laideur.

Sentheim-Lauw à pied

Chapelle Sainte Anne à Sentheim

Je marche à l’ombre.

Quittant la chapelle Saint Anne de Sentheim fraîchement restaurée avec un beau crépi tout neuf, je constate que je me trouve sur ce qui ressemble à un ancien ballast.

La Doller à Lauw

De part et d’autre du sentier, un fossé. C’est donc que la main de l’homme est passée par là.

Effectivement ce secteur était pourvu en voie ferrée jusqu’en 1920. Je ne parle pas du train de la Doller dont la ligne fut déclassée après Sentheim le 26 juillet 1973.

La bibliographie parle d’une voie normale Montreux-Laux et d’un tramway Belfort-Sentheim et une ligne étroite de 0.60m.(source Sentier de la mémoire Gildwiller)

Puis dans la forêt on traverse la Doller à l’aide d’une passerelle dont les piles en pierre témoigne d’un ancien pont ferroviaire.

Pour l’heure nulle mention.

Mais en arrivant à Lauw, on a conservé des bornes en langue allemande…qui doivent correspondre à la ligne de la Doller et ne pas évoquer cette ligne de Montreux construite en 1916 et fermée en 1918 à la fin du conflit.

Concernant la fameuse ligne reliant Montreux à Lauw on peut voir des détails ici…elle n’aurait duré que 2 ans!

Borne à 67.5km de la frontière
Un riverain a racheté le clocher de Lauw
Lauw au temps de l’industrie
boite à livres généreuse à Lauw
château d’eau de Mortzwiller 1968
Je vous salue Marie
6 petits kilomètres en forêt à l’abri de la chaleur

Autres sources concernant les installations ferroviaires…

source

Il en fut ainsi de celles de la gare de Sentheim qui, considérée comme un nœud ferroviaire stratégique pour l’armée française, fut bombardée en 1916 : un chemin de fer à voie de 60 la reliait à Belfort via la forêt de Mortzwiller ; il fut démantelé après la guerre. Une autre ligne, à voie normale celle-ci, établie entre les gares de Lauw et de Montreux-Vieux, assurait le ravitaillement des troupes françaises ; intégrée au réseau civil, elle fut déferrée en 1925 faute de voyageurs.(source)