Ce matin, le Gouvernement donne des conseils aux cyclistes dans la presse.
C’est nouveau. On ne s’y attendait pas tellement le vélo a toujours été considéré comme quantité négligeable parmi les mobilités alternatives.
En plus de l’épidémie de Covid qui ne cesse d’inquiéter, un nouveau problème vient encombrer les bureaux des ministères, celui des cyclistes qui envahissent les villes…et son corollaire collatéral: les accidents en hausse.
Fatalement, si l’on a manqué de masques et de lits de réa, on manque aussi cruellement d’infrastructures cyclables pour faire face aux nouveaux comportements des usagers.
La France découvre que là aussi elle est en retard. Elle a tracé des pistes à la hâte en réquisitionnant des voies urbaines pour les vélos. Mais phénomène nouveau, voici que les Français découvre le B.A BA du vélo et ses prérequis: connaître tous les pièges de la circulation à vélo.
Des habitués des transports en commun, de la bagnole, qui subitement devenus cyclistes ne savent pas où se faufiler dans la jungle des cités, comment traverser des rails, comment se positionner à un carrefour, comment éviter d’être broyé par un camion, …et être attentifs à tous les dangers potentiels qui vous entourent.
Notre éducation cycliste reste à faire.
Le militant de la cause du vélo que je suis ne peut que se féliciter de cette prise de conscience subite générée par un réflexe de protection anti-Covid .
C’est le parcours simple. Celui où l’on ne se prend pas la tête. Je sais que les vents d’ouest sont revenus. Donc je ne vole personne en faisant un aller-retour nord-sud.
Ni moi-même, ni mon amour propre.
J’ai été un peu déçu par le cafetier du port à Dannemarie. Je suis rentré sur le pas de la porte pour lui commander un café à consommer dehors.
Tout de suite, il m’a sauté à la gorge « vous avez un masque? »
Bon, je regrette je n’en avais pas.
Manifestement, le barman n’était pas prêt à transiger ni à être aimable. J’ai repris mon vélo et je suis parti. J’imagine que les nombreux consommateurs à l’extérieur avaient pensé à prendre leur masque.
J’avoue avoir été sur le coup un peu dépité par cette intransigeance provoquée par l’effet Covid.
Tout est bon pour nous faire avaler le VAE. De gré ou de force.
Un grand cencoliste, dans la force de l’âge, s’en inspire même pour dire la chose suivante…
Comment profiter d’une batterie légère (moins de 3kgs tout de même)pour arriver au pied des cols , grimper ses cols à la force musculaire puis rentrer chez soi au plus vite, tout ça en quelques minutes.
Ben voyons!
Quoique ce n’est pas pire que de prendre sa voiture pour aller au pied du col…ou à mi-pente!
Bon! sur ces bonnes paroles, je vous quitte, je saute sur mon vélo avant la pluie annoncée.
Ils sont huit vignerons à Thann se partageant 20 hectares.
Le vignoble de Thann est sportif. Pour vendanger il faut du matériel d’alpiniste.
Attaché au bout d’une corde, le chariot qui collecte le raisin est retenu par un descenseur, autrement dit une corde munie d’un système de frein permettant de descendre au fur et à mesure de l’avancement de la cueillette.
La particularité du Rangen c’est sa pente qui atteint jusqu’à 50° et sa roche provenant de l’effondrement rhénan.
Gare aux promeneurs non avertis!
Quand la vendange a lieu, la terre et les pierres s’amassent vers le bas de la pente sous l’effet du passage des vendangeurs.
Mon VTT a manqué d’en être victime ce matin. Des pavés pouvant peser plusieurs kilos peuvent se mettre en mouvement et atteindre le bas de la pente sans difficulté.
aquarelle abandonnée en 2007 (24×32) c’est une œuvre réparée avec de l’acrylique,
J’avais décidé de me mettre au VTT. La forêt de la Hardt était mon terrain de jeu. Je m’accordais toujours une pause devant ce château de Hombourg. Aujourd’hui il héberge autour de lui un grand terrain de golf.
Le Tour de France à peine terminé, voila que les soupçons refont surface dans les médias.
Il y a autre chose qui me fait m’interroger, c’est sur la Slovénie. On sait que c’est un petit pays de deux millions d’habitants, qui n’a pas eu de palmarès immense sur le Tour, et qui arrive tout d’un coup à placer deux coureurs aux deux premières places du Tour ! Il faut aussi se souvenir du passé récent en matière de dopage de ce pays. Borut Bozic, Grega Bole, qui a été un pote pourtant, mais voilà Je ne pense pas qu’ils ont eu la même éducation que nous. Déjà, chez les jeunes, ils avaient des performances très suspicieuses (…) Romain Feillu
Les affaires de dopage continuent de laisser des traces depuis le fameux « on m’aurait dopé à l’insu de mon plein gré ».
Moi je n’ai rien dit, je suis trop amateur de vélo pour oser me prononcer sur les exploits professionnels de la chose vélo. J’ai toujours considéré que le Tour était une grande foire ambulante, un barnum destiné à amuser les foules le long des routes ou les adeptes de la Petite Reine assis à leur canapé en sirotant une bière.
La montée du col de Porte par Miguel Angel Lopez, de la Planche-des-Belles-Filles par Tadej Pogacar recommencent à alimenter les rumeurs. Parcourir à vélo trois semaines durant l’hexagone à 40 de moyenne, forcément ça interroge.
Quand Proudhon joue au con
Pierre-Joseph Proudhon en 1864
C’est un billet complètement franchouillard. Celui du « petit blanc » pas béké du tout qui défend son patrimoine. J’assume. Le virus rétro s’est-il invité chez nous? sans rien dire? c’est une question qu’on pourrait chaque jour se poser.
Le virus si on pouvait le peindre en rouge autrement que dans une éprouvette, on pourrait le sortir manu militari de nos corps. Et ne plus en parler. Avec les squatters, c’est plus difficile. Ils s’installent comme les morpions sans crier gare. Alors oui, les réfugiés d’accord pour les accueillir dignement avec humanité. Comme les Allemands savent le faire avec Merkel. Mais on a déjà eu des expériences malheureuses avec des populations exogènes qu’on peine encore cinquante après à intégrer.
La preuve: ils sont rares à monter sur un vélo. Des fois, je me dis tant mieux, ça évite qu’ils me mettent des bâtons dans les rayons! Alors oui, la France est méfiante avec les nouveaux postulants. On pourrait à la limite me taxer de xénophobe mais j’observe qu’ils sont nombreux aussi ceux qui se considèrent au-dessus des lois de la République.
Quand un intrus s’invite chez vous à votre domicile, l’État est magnanime. Il laisse faire les choses. Notre petit capital, il s’en fout, l’État. Y’a même un célèbre économiste, Piketti, qui prétend qu’il serait préférablede reprendre tous nos biens à notre mort pour ne pas accroître les inégalités. Évidemment avec un programme de gauche comme celui-là, on comprend que les derniers socialistes font la moue.
La propriété, c’est le vol. Proudhon oserait-il encore venir le dire face à celui à qui on a changé la serrure de son logement en son absence?
Ma femme m’appelle. Je m’arrête. Y’a des gens chez nous…Oui, et alors, qu’est-ce qu’ils veulent? je ne sais pas, je suis dehors, je rentre à l’instant de mes courses.
J’ai compris, ils sont rentrés par le garage et ils ont pris possession des lieux.
Être squatté est très facile en France. En revanche faire sortir le squatteur est quasi-impossible avant des mois.
Le droit de propriété en France est ainsi fait, votre droit est conditionnel. N’importe qui peut s’installer chez vous s’il trouve le moyen d’entrer sans effraction. Même si vous êtes allé au bout de la rue acheter du Ronron à l’Aldi.
Alors restez confinés, chez vous!
La clé sous le paillasson? derrière le pot de fleurs? dans la boîte à lettres? n’essayez jamais!
Idem si vous laissez le Velux de toiture ouvert par les fortes chaleurs, un monte-en-l’air aura tôt fait d’escalader le mur et de rentrer chez vous.
Se faire justice? surtout pas, c’est le meilleur moyen de vous conduire en prison. Le gouvernement dans sa grande bonté donne raison aux squatters. Ça lui donne peut-être bonne conscience, lui qui est incapable de maîtriser le besoin de logements depuis des décennies.
C’est la France.
Je comprends la bonté des associations caritatives qui défendent le droit au logement mais il faudra qu’elles expliquent aussi ce qu’elles font pour les propriétaires expulsés par les squatters. Ne sont-ils pas, eux-aussi, défendables?
La génération Post-it
Quand la fin de l’année cyclo se dessine, l’heure des scores approche. L’effet COVID est passé par là. Heureusement je me rattrape avec le jogging. 3500 km de vélo, c’est déjà beaucoup et…dérisoire pour les grands rouleurs. Ma dégénérescence programmée est en marche.
C’est 3M qui a inventé le fameux bloc auto-adhésif qui s’est répandu en Europe dans les années 80. L’informatique est venue ensuite casser l’essor de la petite feuille colorée. Mais on trouve encore des adeptes du Post-it dans la bureautique des entreprises familiales…et chez les particuliers. C’est souvent collé en bas de l’écran d’ordi ou sur le frigo.
Rappelez Nanar
Acheter du Sopalin
15 heures, RDV véto
Moi mes Post-it durent parfois plusieurs mois. Je dois ajouter de la Patafix car ils finissent par tomber derrière le bureau. Puis ils passent dans l’aspirateur et le bouchent.
J’ai l’ophtalmo du 2 avril 2021 à Belfort en ligne de mire et le dentiste? Victoire! je l’ai enfin trouvé le dentiste prêt à me prendre sur sa chaise électrique. « Pas avant le 2 décembre! » m’a dit l’assistante. Plein de hardiesse, j’ai osé demander l’année… « ben 2020, pas 2025! » m’a t-elle asséné sèchement.
Titiller le corps médical en perdition, c’est pas l’heure.
En attendant, mon Post-it « dentiste » devrait tenir tout seul jusqu’au 2 décembre.
Le corps médical dans son ensemble a pris un grand coup sur la tête avec la Covid. Après nos usines fermées, nos routes qui partent en quenouille, notre armée qui rafistole ses chars, notre porte-avions décimé par le virus, notre école républicaine à la peine, voici venir la santé qui au grand jour nous offre un spectacle d’incapacité. Les professeurs vibrionnent sur LCI et BFM, Raoult cause à la Chambre, les infirmières se cassent. C’est l’hôpital du XXIème siècle. Vive le virus!
On se demande jusqu’à quand va tenir le petit fusible Véran, successeur d’Agnès Buzyn…L’État est aux abois, il est brouillon, sa réputation est en jeu; on ne sait pas si le pire est derrière ou devant nous tellement les avis divergent.
L’argile contre l’arthrose
C’est Jean-Paul d’Heimsbrunn qui me l’écrit:
De temps en temps, je fais un traitement de mon genoux et cela marche. En fait je fais peu de vélo, surtout de la rando et je vise 30 km la semaine.
Le traitement est avec de l’argile verte, voir fichier-joint.
C’est le titre de son dernier article. Super! Terminé les labours à la bêche, laissez tout en plan et votre potager s’en portera mieux.
Moi aussi.
Post-scriptum:
Les moins jeunes qui me lisent, évitez les rassemblements. La Covid n’a pas dit son dernier mot et nos grands sachants sont à la peine pour nous sortir de ce guêpier. Nous avons encore le temps d’attendre sans nous exposer inutilement en privé ou en public.
Les fleurs n’ont jamais été mon terrain de prédilection. Cette peinture abandonnée, je l’ai reprise pour en faire quelque chose d’acceptable à un cours élémentaire. Pourrait convenir dans un retour d’escalier. Mon maître dirait qu’il ne faut pas faire toutes les fleurs de face, je sais.
Le matin, il est rare que je revienne de mon vélo avec moins de 400 mètres de dénivelée.
Alors l’après-midi, je compense avec la peinture. Je poursuis ma reprise des ratés de 2007. Pourquoi 2007? je ne sais pas. C’est tout ce que j’ai gardé. Des trucs pas finis, mal commencés.
Après je suis tombé sur une aquarelle de la librairie Au Lys de Thann qui est à présent fermée. Personne n’a repris la boutique. La rue de la 1ere armée n’est guère vaillante, un magasin sur deux est fermé. Pourtant il y a de nombreux parkings à deux pas…
Chez Au Lys, j’avais déposé des aquarelles, puis ça a fermé. J’ai peut-être fait fuir les clients
La Croisière Cernay fait son cinéma (parking assuré!)Casse automobile improvisée (Burnhaupt-Soppe)Sans légende (Soultzbach)Chantier forestier à venir: ramassage des masques qui tombent (Rammersmatt)
Jogging décentralisé dans la fraîcheur matinale avec 16°C.
Le tour du lac ce matin. Une heure et quinze minutes en petite foulée me suffiront pour aujourd’hui. J’ai dépassé les 400 km. C’est une fierté même si j’ai croisé un septua en débardeur beaucoup plus fringant que moi.
Je suis parti d’Aspach, j’ai grimpé jusqu’au lac par la forêt. Puis j’ai fait le tour en commençant par la digue. Un kilomètre sans une âme à l’horizon. Puis je suis revenu par le sentier spongieux recouvert d’écorces fraîches. C’est trop mou, je longe la bordure. Puis je descends au collecteur et je remonte à l’autre bout de la digue. Retour par la digue et descente à Aspach.
Dix kilomètres tout rond. Content de mon tour. L’arthrose de mes genoux, j’évite d’en parler, j’essaie de vivre avec. Mais après dix bornes de jogging, évidemment la douleur est un peu plus aiguë derrière les rotules pour le reste de la journée. Les phalanges, c’est très supportable, mais les genoux c’est plus critique.
Il faut apprendre à vivre avec. Le toubib m’a prescrit du Diclofénac. Savoir que j’en ai, ça me rassure. Je ne sais pas s’il existe des clubs d’arthrosiques…
J’ai des amis cyclos qui ont des prothèses de hanches, ils ont du avoir autrement plus mal que moi.
C’est un bon produit qui va remplacer mon Scudo (vendu par Décathlon)
Dommage, il est noir. Donc nous sommes vulnérables dès qu’on roule sur la route.
Il vient remplacer mon sac Scudo de Camelbak arrivé en fin de vie. Ce sac ST 900 ROCKRIDER proposé par Décathlon va t-il répondre à mes besoins?
D’abord sa contenance: 12 litres comme le Scudo et non pas 6 comme indiqué. Le sac à eau contient 2 litres au lieu de trois. Mais avec un bidon sur le cadre, 3 litres me suffiront amplement.
L’ensemble est de bonne qualité. Les renforts en mousse Pads 3D mesh dans le dos et les bretelles sont généreux. Les poches internes sont nombreuses et adaptées pour les papiers, les clés, les piles,…
Mon Scudo est arrivé en fin de course après six ans de bons et loyaux services
La poche centrale permet d’accueillir le nécessaire de réparation qui chez moi est conséquent. J’emporte quoi?
En outre au centre, on dispose d’un soufflet pour loger un casse-croûte ou un vêtement chaud.
Deux poches sur la ceinture ventrale pour loger l’appareil photo, une fixation de lampe à l’arrière du sac. Une housse de protection contre la pluie est intégrée dans le sac.
Une anse d’accrochage.
Il manque le sifflet. J’ai récupéré celui du Scudo.
Mais le sac est noir, c’est dommage.
Quelle sale manie!
Je vais donc ajouter des velcros rétro-réfléchissants pour l’hiver.
Je vous le recommande pour le rapport qualité/ prix. Vendu 40 euros contre 70 euros pour le Scudo de Camelbak que j’ai gardé 6 ans.
Je ne savais pas où aller faire un tour de VTT. Comme d’hab! J’ai tenté un truc de ouf, grimper le chemin du Staufen que l’on prend dans Thann au bout de la rue des Jardins. Ce machin là vous oblige à rester penché sur le guidon pour garder la roue collée au sol.
Au Staufen, se trouve le col du…Staufen que beaucoup de « routiers » méconnaissent (c’est le 068/0473) situé derrière la Croix de Lorraine.
Et après, que faire? je continue jusqu’au Hundsrück.
Et après? j’hésite…
Je prends le chemin des Buissonnets. A Baeselbach, je contourne les Buissonnets. Pourquoi? y’a un type devant qui marche fort sur son VTT et que j’ai du mal à suivre… je le perds et je me retrouve sur le « chemin Echo » puis le « chemin de la Boutique »…si je continue sur ce chemin je vais me retrouver au col du Schirm.
Je change de palier et je prends un single étroit qui grimpe au Rossberg (rectangle rouge/blanc/rouge).
Un truc pas facile m’attend au km14/15. Un dédale de cailloux. Je porte le vélo à l’épaule et j’escalade le chemin sans me casser la margoulette. C’est de l’équilibrisme usant. D’autant que je dois gérer la flotte, je n’ai pris que 600ml…
Un dédale de cailloux
Un type est passé avec un cheval avant moi. Toutes les pierres sont dérangées, le pauvre animal a du en baver aussi.
Je vois le bout du tunnelC’est beau là-haut le RossbergJe traverse pour rejoindre le GsangAu Gsang, je m’offre un Coca mérité. Le staff est en train de prendre son repas de midi, il est 16h30
Descente interminable à Moosch.
Les vaches du Gsang
Je ne recommande pas aux vététistes qui n’aiment pas pousser et porter.
Mon parcours du jour fait 35km et presque 1000m. J’ai mis 3 heures 30 arrêts compris.
C’est un geste de désobéissance civile nécessaire.
C’est à Burnhaupt (Haut-Rhin) qu’on trouve ce genre de feu rouge dit pédagogique ou punitif si vous préférez. On en trouve aussi à Heimsbrunn.
Destiné avant tout aux voitures qui roulent trop vite ces feux passent au rouge pour un oui pour un non et c’est nous les cyclistes qui en faisons les frais. Les cyclistes? oui ces ombres furtives inconnues des corps publics qui hantent nos rues sur deux roues graciles.
Les maires des communes rurales, chez nous en Alsace, ils s’en foutent des cyclistes. Il leur dédient des chaussées rapiécées, des tranchées effondrées, des bas-cotés dentelés et des panneaux de chantiers habilement disposés pour qu’on se casse la gueule, à coup sûr. C’est l’entreprise, c’est pas moi dira le maire au juge. On connait la chanson, c’est pas de ma faute, c’est l’autre. Les maires aimeraient qu’on puisse leur ficher la paix alors qu’ils sont souvent incompétents dans leur fonction. Dans ma ruelle devenue coupe-gorge, deux lampes de rue sur quatre sont en panne. N’existe t-il pas au service de la ville un carnet d’entretien de l’éclairage public? Je commence à douter de nos contemporains après 35 ans de services loyaux à la collectivité.
Freiner subitement sans raison pour s’arrêter alors qu’il n’y a ni intersection ni piétons, puis redémarrer. Y’en a marre.
A Burnhaupt, hier j’ai eu de la chance, les deux premiers feux sont restés au vert à mon approche. Au troisième feu subitement le rouge! Que faire? je passe!
Vraisemblablement une voiture derrière moi trop pressée a fait virer le vert au rouge.
La solution toute bête, c’est un panneau sous le feu « tourne à droite »
D’habitude je regarde derrière si la gendarmerie ne suit pas avant de passer. Hier je n’ai pas eu le temps de regarder. Je suis passé quand même tellement ces feux nous agacent en tant que cyclistes. Heureusement ce n’était pas les gendarmes. Seraient-ils fondés à verbaliser? oui bien sûr. 135€ minoré à 90€.Et aller expliquer mes arguties aux gendarmes, ils n’en auront cure.
On voudrait imposer aux cyclistes des règles qui sont faites pour les automobilistes. Bêtement. Comme téléphoner ou avoir un casque sur les oreilles serait interdit à vélo.
En quoi téléphoner peut-il être dangereux dès lors qu’on sait faire du vélo? donc je téléphone et je tiens même mon guidon d’une main alors que je peux m’en passer, hormis pour freiner.
Savoir faire du vélo? Oui savoir faire du vélo c’est aussi savoir décrocher son téléphone, répondre tout en sachant mesurer les risques. Si vous vous gamellez, c’est pour votre pomme, il est rare qu’un cycliste qui tombe tue quelqu’un d’autre en même temps, ce serait un manque de chance. En revanche si vous voulez faire défiler Facebook en roulant, c’est un autre problème. Avec la 5G ce sera pire puisqu’on pourra regarder un film en pédalant!…
En quoi porter un casque walkman est dangereux? un automobiliste dans sa voiture qui écoute France Info entend-il mieux que nous le chant des oiseaux?
Et les trottoirs? pourquoi nous interdire les trottoirs? dès lors que les municipalités choisissent de nous y envoyer quand bon leur semble? bien sûr qu’on prend le trottoir en cas de bouchon puisqu’il est interdit de remonter une file jusqu’au sas feu rouge…on fait même mieux, on traverse avec les piétons. Comme en Allemagne.
Le Randonneur de septembre vient de paraître (N°74).
Il rend hommage à Raymond Henry, disparu récemment. Je ne connaissais pas Raymond Henry mais je sais qu’il était vénéré comme représentant d’une forme de vélo qu’on oublie peu à peu, celui du cyclotourisme institutionnel.
Il a publié « Histoire du cyclotourisme » en trois volumes (1865-1939, 1939-1955, 1956-2016).
A l’heure où notre modèle cycliste évolue notamment avec l’arrivée massive du VTT, du VAE, où les organisations peinent à recruter des forces neuves, Raymond Henry incarnait un cyclotourisme qui paraîtra suranné à beaucoup de nos jeunes générations.
Dans mon jeune temps, on parlait des pays chauds comme des pays lointains ou comme des pays des Mille et Une Nuits. C’était pour moi un imaginaire exotique et inconnu.
A présent, les pays chauds sont à notre porte. Même en grimpant tôt sur la montagne voisine, dès neuf heures il fait déjà vingt degrés et plus.
Je rentre par l’Abbaye de l’Oelenberg entourée de verdure rafraîchissante.
On ne sait pas si cette ferme sera restaurée sur les hauteurs de Bitschwiller
Monter le Hundsruck tôt et profiter de l’éclairage du soleil levant. Puis je traverse Masevaux et je rentre par Mortzwiller, Sentheim jusqu’à Heimsbrunn.
Voila à quoi ressemble le premier vélo thaïlandais du moteur de recherche Google. La culture vélo est différente selon les pays.
A chaque pays, son image du vélo.
Je me suis laissé dire que le terme vélo n’a pas le même sens ou la même utilisation selon le pays où on le pratique.
Alors j’ai voulu le vérifier à l’aide du moteur de recherche Google en tapant vélo…
Pour ne pas que mon adresse IP influence la recherche, j’ai changé de pays à chaque fois (à l’aide d’un VPN)
Pour la France voici les images obtenues…
En France, Google vous présente en priorité trois vélos de course, puis un Cruiser, puis un autre vélo de course, et enfin un vélo de ville
Pour les Pays-Bas, en tapant fiets ce qui est l’équivalent de vélo…
Au Pays-Bas, le vélo est d’abord un vélo urbain, un Cruiser symap, une cohorte de vélo de ville…et aucun vélo de course
Je ne veux pas en rester là, je vais aller voir en Allemagne. Et je recherche Fahrrad, l’équivalent de vélo…
Fahrrad en Allemagne conduit à vous présenter deux VTT, un vélo de course et un vélo de ville pour femme qui semble démontrer que le vélo allemand est genré
Et en Thaïlande, notre premier fabricant mondial de cadre en carbone?
Vélo en Thaïlandais s’écrit จักรยาน.
En Thaïlande le moteur de recherche Google ne présente d’abord que des cadres mixtes
Pour Stein Van Oosteren, représentant de l’ambassade des Pays-Bas en France, la raison est essentiellement culturelle: «En France, le vélo n’est pas considéré comme un moyen de déplacement mais comme un loisir. Je vais vous donner un exemple: si vous tapez le mot “cycliste” dans Google ou dans n’importe quel moteur de recherche, vous allez immédiatement voir des images d’homme en lycra, entre 30 et 40 ans, sportifs, en train de faire du vélo de course. Si vous tapez le même mot en néerlandais, vous allez voir des femmes, des hommes, des personnes âgées, des enfants, qui sont en train de se déplacer, d’aller au théâtre, de faire des courses.»(source Slate)
Il est loin le temps de Louis Pradel, ancien maire de Lyon, qui s’enorgueillissait d’avoir construit une autoroute sous Fourvière en 1971*
Écolo pas rigolo
On a déjà le Covid qui nous plombe la rentrée, alors si en plus on dézingue le Tour de France, où va t-on! Jusqu’alors les écolos amusaient par leur intransigeance et leur vision décalée du monde de demain. Il voulaient mettre en question ce qui fait le fond de commerce de notre classe politique: surtout ne rien changer à notre mode vie et de développement.
Avec les Verts nouvellement élus, la donne change. On est dans la phase pratique de leur programme.
Les écolos que je ne vénère pas viennent de marquer des points. On pourra les taxer d’être des bobos gâtés, force est de reconnaître qu’il y a dans leurs rangs de vrais gauchos capables de réveiller nos enthousiasmes de l’extrême. Dézinguer la bagnole en ville au lance-flammes, j’adore…et corrélativement faire marcher le bon peuple endormi à la baguette plutôt qu’à coups de primes à la casse pour s’acheter une bagnole nucléaire.
Voila ce que j’aime puisque qu’il est avéré que nous sommes devenus des mous du bulbe. C’est vraisemblablement ce que pense Grégory Doucet qui prend le contre-pied de Nicolas Sarkozy avec « l’environnement, ça commence à bien faire ».
Depuis que le maire de Lyon a mis les pieds dans le plat du quant-à-soi politique et médiatique, plus rien ne ne va plus dans le en même temps ou comment concilier l’inconciliable entre environnement et développement. C’est un déferlement de protestations. Les premiers à tirer sont le RN, c’est leur jeu politique. « vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur comme une pastèque » disent-ils en parlant de l’écologie politique.
Damien Abad, LR, emboite le pas au RN: Selon lui, le Tour de France incarne la France des territoires. Alors mesdames et messieurs les maires Verts, arrêtez de stigmatiser bourgeoisement ce qui est une passion française.
La France des territoires est devenue avec Jean Castex une prise de guerre de la caste politique qui lui fait dire n’importe quoi.
Qu’a t-il osé dire Grégory Doucet?
Voici tout le gotha du conservatisme de droite et de gauche, LREM en tête, qui s’acharne sur le maire de Lyon Grégory Doucet.
Il a qualifié le Tour de France de « machine véhiculant une image machiste »
Il regrette « les goodies jetés par la caravane »
il dénonce « l’empreinte écologique du Tour », qui n’est d’après lui « pas écoresponsable »
il fustige « les véhicules à moteur thermique »
il regrette « les déchets engendrés »
Rien d’autre que la vérité. Il n’a même pas dit du mal des coureurs cyclistes qui font tant de tort au vélo de tous les jours. Mais dire du mal du Tour de France lorsqu’on est maire de la troisième ville de France, c’est inopportun en plein marasme économico-sanitaire.
Cochonou. Tout est bon dans le cochon
Le Tour de France a en effet une particularité, il incarne une vision franchouillarde de la tradition populaire. Sport alibi au profit d’une cause mercantile assumée: celle de la consommation de bagnoles et de saucissons.
Mais d’année en année, le vent tourne. L’image du Tour de France se ringardise et en plus cette année il ne profite pas de tous ses affidés qui lui collent au train à bord de camping-cars le long des cols alpins. En plus les municipalités, comme Lyon, font la fine bouche, (600.000 euros pour l’étape de Lyon) le Tour ne serait plus aussi porteur qu’en plein été et la distanciation sociale est menacée dès lors que la foule se masse aux abords du passage du Tour. Le Tour pourrait donc devenir un cluster ambulant, c’est la crainte.
Machiste le Tour? oui, bien sûr comme dans de nombreux sports dont le football ou le patinage sur glace. La dernière a en faire les frais fut Marion Rousse, chroniqueuse et ancienne championne de vélo, caricaturée en image sexiste dans le journal…l’Humanité. L’Humanité qui écorne l’image de la femme, ça la fout mal.
Je me garderai ici d’exprimer en détail ma détestation du Tour, chacun le sait. Pour l’image qu’il donne du vélo et pour les gamelles qu’il traîne en terme de dopage, le fric qu’il draine avec sa caravane publicitaire et sa promotion de la bagnole et de la moto. Pire, je ne lui reconnais même pas une valeur sportive! Je le sais, je suis irrécupérable à la cause du Tour. Et pourtant, j’aime le vélo. Mon vélo!
Alors oui, Grégory Doucet a eu raison de mettre les pieds dans le plat de ce cirque ambulant où les municipalités sont invitées à casquer si elles postulent à une étape du Tour.
Peu à peu, le monde politique découvre horrifié que les Verts sont capables de dire ce qu’ils font et de faire ce qu’ils disent. Mais où va t-on!
Après avoir conquis Grenoble, Marseille, Bordeaux et Lyon, on voudrait à présent discuter la légitimité des nouveaux maires Verts. Ils seraient élus par défaut parce que leurs adversaires étaient trop nuls. «C’est une vision trop idéologisée», a réagi Stanislas Guerini (LERM) à propos de Lyon. Reste à savoir si l’opinion favorable au Tour de France pèsera plus lourd dans la balance face à ces maires qui ont choisi de débarrasser leurs rues de la pollution et des sales habitudes du passé.
*Tunnel construit sous le mandat du maire de Lyon Louis Pradel, son rôle est alors de créer une voie rapide desservant le centre-ville pour faire séjourner les touristes en transit du nord au sud dans la capitale des Gaules.
C’est acidulé. J’ai toujours aimé me balader dans ces vieilles pierres de l’abbaye. Restaurée, remodelée peut-être, elle est austère, dépouillée d’artifice, mais c’est un beau monument à l’architecture parfois compliquée.
Chaque année, il y a une fête de Noël où les riverains se rassemblent dans le froid et y boivent un vin chaud.
Cette aquarelle a été ressortie de mon carton « ratés ». Abandonnée à son triste sort pendant 10 ans. Elle est donc bricolée et relookée en 2020. J’assume.
Pour la reprendre, j’ai douté. Fallait-il redonner de la vie aux acteurs, du relief à cette scène animée? et flouter l’abbaye? C’est le soir, donc je dois gérer la faible lumière disponible
Finalement, j’ai tout repris comme si c’était une bande dessinée.
On part par le sentier de découverte du cône alluvionnaire de la Thur
C’est un parcours facile de 30 km. Quasiment pas de route.
La première moitié nous mène à Berrwiller, la seconde partie est consacrée au retour avec montée depuis le rond-point d’Ollwiller jusqu’à la fontaine Kauffmann August en direction de la Cantine Zeller. Puis on rentre par le chemin de Compostelle jusqu’à Steinbach.
La seule difficulté est la montée vers la cantine. Mais c’est roulant, alors…
En chemin des blockhaus aux abords nettoyés.
On commence par longer la Thur, ou ce qu’il en reste
La Thur à Cernay. Est-ce le plus bas niveau?C’est pitoyable de voir une rivière dans cet état
Ensuite après Cernay on rejoint Berrwiller par les champs…et on commence le retour
On monte le chemin de la cantine Zeller en passant devant les beau château d’eau
Je fais une pause pour laisser boire mon cheval. Une nuée de guêpes à la surface Visite des blockhaus, à la rigueurPeu avant Wattwiller, un point de vue sur MulhouseMarie est attendrissante. Ses yeux sont finement soulignés avec du Rimmel qui lui donne un petit coup de jeune. Je la laisse prier pour notre salut
La Covid a fait des dégâts dans les approvisionnements. Tous asiatiques pour la plupart pour tout ce qui touche au monde des loisirs et du sport.
La pénurie de vélos est là. J’ai la modeste ambition d’acheter un Gravel. J’attendrais qu’un mail salvateur m’annonce que le modèle attendu soit à nouveau dans les rayons. Nos achats sont souvent motivés par un effet de mode ou une simple impulsivité. Combien de fois j’ai acheté un truc sur un coup de tête que j’ai regretté ensuite. Ne pas disposer de son produit en ligne ou en rayon est parfois préférable car on a le temps de réfléchir et de se remettre en question.
Ai-je vraiment besoin d’un x-ième vélo? C’est la question. Plus on spécialise sa bécane par tranche d’utilisation, moins on l’utilise. Le Gravel est l’exemple type. Il faut dans mon coin avoir le routier et le VTT. Mais le Gravel s’impose moins, me dis-je…et pourtant j’aimerais en disposer pour faire des parcours mixtes, de la route et du chemin.
A plus long terme, le Gravel va rester tendance car nos réseaux routiers sont appelés à dépérir de plus en plus, à être remplis de chausse-trappes comme les dos-d’âne, il faudra donc avoir des vélos moins rapides mais plus confortables pour affronter nos routes rapiécées. Pour s’en convaincre, il suffit de constater que la plupart des itinéraires du Tour de France doivent subir des cures de jouvence quelques mois auparavant.
Si le marasme perdure du fait de la forte demande et de l’offre en berne, il est possible que j’oublie de casser ma tirelire.
Bon, en attendant, je me disais qu’il serait temps de renouveler des trucs qui commencent à battre de l’aile.
des gants à doigts longs
un nouveau compteur route avec GPS. Je ne sais d’ailleurs pas vers quoi me tourner, il faut que je reprenne le sujet de A à Z
un maillot manches longues
un casque de qualité je reprendrai un KED entièrement rétroréfléchissant (en rupture aussi) idéal pour être repéré la nuit par les chasseurs!
KED Spiro K-star
des pompes de VTT. Je les use vite. Elles ont déjà fait un passage chez le cordonnier. En montagne, je suis « un cyclo-marcheur », il est donc normal qu’elles souffrent dans les cailloux où je passe.
C’est ma deuxième paire de Gran Canion Northwave qui commence à marquer des signes de fatigue. 2016-2020, quatre ans déjà
Tous ces équipements sont en rupture.
L’effet Covid est passé par là. On ne fabrique plus rien chez nous.
Mes montées au Blauen sont de plus en plus espacées. L’effet du à l’âge sans nul doute.
Ce n’est pas un exploit. Les locaux du vélo connaissent bien cette cime de la Forêt Noire de l’autre coté du Rhin. J’y retourne par la face sud. La moins difficile diront les connaisseurs. Monter par Badenweiler est plus direct, moins attrayant!
Cela dit si cette face est moins pentue, il faut quand même pédaler. Malsburg-Marzell est aussi très « physique » surtout après être monté auparavant au Käsacker.
Mais les paysages sont si beaux qu’on est tout de suite récompensés de ses efforts.
Traverser Neuenburg dans un capharnaüm de travauxC’est du lourdLes premiers contreforts vallonnés de Forêt NoireSitzenkirchMontée au Käsacker roulante mais pentue vers la finKäsacker très paisiblePaysage de rêveCircuit court sur le mode allemand (Vogelbach)Les fontaines allemandes sont « kein zu trinken » alors à la sortie de Marzell on a l’eau du cimetière face à l’église avant d’aborder la dernière rampe jusqu’à la RehaklinikVue vertigineuse depuis le Blauen
Pour la petite histoire, en quittant le Blauen j’ai oublié mon sac là-haut avec papiers, clés, argent. Je m’en suis rendu compte après trois kilomètres de descente. Remontant au Blauen, j’ai eu la chance de retrouver mon bien…et alors même qu’il y a avait beaucoup de monde, motards, randonneurs, cyclistes,…et aucun voleur!
Rétrospectivement, je mesure la somme d’embarras qui m’ont été évités si j’avais du « refaire » mes papiers.
Ce qui devient une évidence de ce coté de l’outre-Rhin, c’est la prééminence du vélo électrique. Toutes générations et tous modes confondus (route, VTT, ville).
Du Sopalin en guise de masque, la pandémie a réveillé le système D français
Elle commence comme ça, la pandémie…
ça a commencé par une économie de guerre
La gravité de la situation est telle que le gouvernement entreprend de mettre en question nos habitudes de vie. Notre droit d’aller et venir n’est pas remis en question, pas encore, mais on comprend qu’il faut éviter de se déplacer « pour rien » et là où ce n’est pas nécessaire. Les manifestations artistiques, sportives qui sont pour la plupart annulées ou les déplacements professionnels qu’on peut différer.
Je les ai réunies dans l’ordre chronologique. Cette pandémie m’a ébranlé tant elle a mis en question notre quotidien, nos habitudes de vie tout en faisant peser des incertitudes sur notre lendemain.
Peu à peu, nos générations qui n’ont pas connu la guerre se sont trouvées confrontées à des restrictions jusqu’alors inédites. Restriction de déplacement, restriction de réunion, restriction de travail. Beaucoup de ressemblances avec une guerre pour la population et aussi des conséquences sanitaires dramatiques.
Dans mon humble espace de liberté, j’ai tenté de m’organiser jour après jour en fonction des aléas de l’épidémie.
La comprendre. Chercher des références bibliographiques, construire des barrières artisanales, prendre de la distance à l’égard de quiconque, s’inventer de nouvelles formes d’activités physiques,…
On ne pourra pas taire tous ces invraisemblables ratages de nos experts, de nos politiques, de nos administrations face à un événement mondial où les démocraties ont montré une grande fragilité.
Mes quatre-vingt treize chroniques commencent le 31 janvier 2020.
Je les ai arrêtées le 9 mai 2020.
Ma pandémie se termine provisoirement ainsi le 9 mai dernier
Je devrais être content. Comme mon vélo. Mais je dois être de ceux qui ont « le vin triste » avec cette perspective de fin de confinement qui s’annonce lundi sans vraiment me rendre heureux.
Je sens pourtant l’allégresse monter autour de moi et sur les réseaux sociaux alors que le jour J approche. Mais dans notre famille, on ne fait pas de projet de rencontres comme si le confinement devait se prolonger. Oui cet épisode coronavirus a déjà modifié en profondeur notre rapport à l’autre. La distanciation sociale a fait son œuvre.
C’est un travail de reprise. Comme je manque d’inspiration en ce moment, je puise dans ma boite bleue. Ma boite bleue comporte toutes mes reliques accumulées depuis dix ans. Celles que j’ai estimées dignes d’être corrigées, un jour…
Ce matin, le jour est venu pour ces barques abandonnées dans une crique attendant la marée montante, composition imaginaire, le truc qu’on apprend à l’école de peinture. Avant-plan, plan moyen, arrière-plan,…ran-tan-plan.
Bleu, blanc, rouge, mes barques. Toujours l’esprit républicain!
Et ne pas se tromper avec les ombres et lumières, siouplait!
Je voyage léger et vite. Trop vite peut-être pour faire un bon client de la Voie Verte
Posée comme ça, la question va hérisser le poil de tous les militants de la cause vélo. Ceux du voyage à vélo, ceux qui recherchent des voyages à l’abri du tohu-bohu de la circulation routière et des grands axes.
Mais encore une fois, je suis obligé de constater que les véloroutes sont loin de satisfaire leur public. Faut-il continuer à exiger une exclusivité de la part des pouvoirs publics qui, reconnaissons-le, ne cessent de nous bercer d’illusions, de nous livrer des choses imparfaites, inachevées, peu considérées? et dont les objectifs sont peu clairs.
En un mot, veut-on créer des véloroutes sur le mode des autoroutes qui vous garantissent un transit sécurisé, rapide, confortable ou bien des voies qui vous assurent de rester amarrés au territoire dans d’invraisemblables circonvolutions dont on ne sait comment sortir?
Ceux qui connaissent la réponse seront les bienvenus ici.
Isabelle et le vélo en parle cette semaine sur son blog. Il s’agit cette fois de la FlowVélo qui parcourt la Charente-Maritime, la Charente et la Dordogne. Encore une véloroute qui baigne dans son jus depuis plusieurs années!
Les « professionnels du voyage à vélo au long cours », ce que je ne suis pas, ne cessent de rapporter des désagréments, d’évoquer des revêtements sommaires, et de s’interroger face à des signalisations confuses,…
Des beaux panneaux qui font rêver d’excursions lointaines. L’Eurovéloroute 5 à Pulversheim (Haut-Rhin)
Chercher à s’organiser des raccourcis quasiment à l’aveugle, alors que l’itinéraire fait un tas de détours (Saint-Savignien à Cabariot), le dernier de 5 km dont une côte correspondant à 300 mètres de canal en cul de sac sans passerelle (Romegoux), rouler sur du goudron fendillé, puis envahi d’herbes, monter une côte pour rien à Châtelaillon, et finir épuisée à La Rochelle, tout cela a fait partie du programme.
Alors que faire si on constate qu’après tant d’efforts militants, les choses n’avancent pas?
EVR6 barrée pendant des années à Valdieu-Lutran sans autre forme de procès
Je vais vous faire une confidence: je n’ai jamais eu aucune confiance dans les itinéraires vélo qu’on voudrait m’imposer. Je ne prends que ceux qui a priori semblent correspondre à mon projet et j’abandonne tout le reste.
Aller de A à B sans prendre le chemin des écoliers n’est pas toujours agréable, je le confesse
Les cartes? les guides? non je ne veux pas m’en embarrasser. Je navigue du point A au point B avec un GPS qui me donnent des indications fiables et précises et sur lequel j’ai repéré d’un waypoint ce que j’ai envie de voir et de visiter.
Londres-Rome. L’EVR5 dans sa déclinaison alsacienne vous garantira de faire du sur-place avec votre vélo.Longer le vignoble jusqu’à Cernay, puis retourner à Ensisheim avant de rejoindre Mulhouse, de quoi vous donner le vertige! J’ai déjà accompagné des cyclistes venant du nord complètement perdus alors qu’ils s’appliquaient à suivre cet itinéraire bucolique mais très peu évident. On voit bien que les Offices de Tourisme font tout pour nous retenir comme dans le Triangle des Bermudes.
Ce qui parfois aussi me place contre mon gré dans des situations peu confortables aux entrées de ville à grande circulation. Alors je prends des « chemins flous » de traverse lorsqu’un grillage scélérat ne me barre pas la route.
Ma peinture repeinte de ce matin. Cernay comme c’était peut-être au Moyen-Age avec de grands arbres tout autour. Pourquoi pas? Pour ce rendu velouté, il faut peindre avec le papier encore imbibé d’eau juste un peu séché au sèche-cheveux. (30×30 sur papier 300gr)
En 2010, j’avais commis une erreur en tentant de peindre cette porte de Cernay. Je ne vous la présente pas ici tellement c’était raté. Je crois qu’à la fin j’avais même assassiné ma peinture.