Pas de neige. Elle s’est limitée à la Lorraine et à la Champagne. Je prends donc le chemin confiant avec très peu de glace. L’étang de Michelbach est encore gelé et la surface blanchie est belle à voir.
Je croise une manif de randonneurs. Certains ont des bâtons mais aucun gilet jaune! ça fait plaisir à voir, le réservoir est rempli A la poudrière de Cernay, les travaux forestiers Les étangs de Cernay sont aussi gelésCigognes sédentaires
Au coin d’Emmaus, je quitte le macadam pour rentrer chez moi à travers champ au pied de la montagne
Un original ce Maxou. Il prend son vélo pour faire une course à cinq kilomètres de chez lui et alors qu’il fait moins deux.
Bon d’accord!
J’ai la flemme de mettre en route le diesel. Ma conscience au fond de moi me l’interdit.
J’ai posé des jalons, j’avance par étapes en évitant les chausse-trappes.
Un passage à niveau pour moi tout seul. Elle est pas belle la vie?
Une grande quatre voies mais pas d’itinéraire vélo, bien sûr.
Une ruse de sioux pour rejoindre le tarmac de la ZI de Vieux-Thann, longer la voie et les broussailles et contourner l’usine Nord Réducteurs. Même ça nos édiles ne savent pas le faire.
Alors je zigue et je zague entre les grillages d’usines et les labours.
Toujours penser à faire des moulinets en abordant les ronds-points pour épouvanter la gent bagnolesque.
Au Leclerc, le casque à la main et les grolles à crampons, ça impressionne dans les rayons.
A la Croisière de Cernay, je ne m’attarde pas car un grain menaçant approche
Ce matin, je profite d’une accalmie du temps pour sortir.
Je rends visite aux gilets jaunes.
A la Croisière de Cernay, leur campement de fortune s’est doté de confort.
Des abris ont été construits à l’aide de bâches et de palettes.
Quelques stères de bois pour tenir si le froid s’installe. Au tableau d’affichage, les consignes à observer quand on change d’équipe.
Je pars à Burnhaupt.
En chemin encore une décharge sauvage. Cette fois c’est l’œuvre d’un chauffagiste qui s’est débarrassé d’une vieille chaudière murale et de ses tuyaux.
Matthias a déménagé avec sa voiture. Il est à présent au bout de la rue de la Libération à Aspach-le-Bas. Son radiateur livré n’est pas le bon et son moteur ne démarre plus. Il a faim.
Matthias voudrait du pain, du fromage, du poisson en boites, des chips, de la salade et du chocolat. Je me propose de l’aider en le ravitaillant, si quelqu’un veut se joindre à moi, me faire signe.
Il me demande de joindre l’association Robin des Toits.
Quand j’arrive à Pont d’Aspach, c’est l’heure de « libérer » les caboteurs des pays de l’est parqués au centre du giratoire. Ces types sont exploités par leurs patrons (ils travaillent en France avec les conditions de leurs pays) et faussent la concurrence. C’est un des mauvais coté de l’Europe.
A Aspach, du bois pour l’hiver et deux immenses remorques pour s’abriter .
La télévision a été installée dans l’une des remorques.
Les équipes se relaient jour et nuit.
Tout va dépendre de la façon dont le pouvoir va s’exprimer, me dit-on…
La Doller a repris de la vigueur avec les dernières précipitations
La grande passerelle recouverte de planches est très glissante, je longe à pied en me tenant à la main courante
Ambiance bon enfant ce matin 17 novembre au rond-point de Cernay face à Leclerc.
Un cycliste sympathisant s’est joint à la manifestation.
Si les automobilistes étaient patients et compréhensifs dans leur ensemble, l’un d’eux a quand même voulu marquer son mécontentement en klaxonnant.
Peine perdue, aussitôt un groupe s’est formé devant son véhicule pour le bloquer.
Finalement l’automobiliste a changé d’itinéraire et s’est éclipsé en faisant un doigt d’honneur aux gilets jaunes.
Mon avis:
Je n’ai pas de complaisance particulière à l’égard du mouvement gilets jaunes. Ce sont des gens comme vous et moi qui manifestent. Ils illustrent notre temps. Mais j’observe qu’ils n’ont dans leur démarche qu’une vision consumériste de la société dans laquelle ils vivent. Quand tout tourne autour de la bagnole, fatalement on en dépend fortement. Pour aller au travail, pour aller faire ses courses, pour mener les enfants à l’école, à la danse, aux sports…et pour aller en vacances s’il reste de l’argent. Ce qui est regrettable c’est de voir que l’affadissement du monde politique a définitivement tué notre conscience politique des choses. La seule solution est donc de refonder, de rebâtir notre contrat social autour d’un autre modèle.
Reportage en images de vélomaxou…
La RN66 déserte ce matin à l’entrée de Vieux-Thann
La grande surface Leclrec de Cernay est quasiment vide. Perte sèche pour les commerces
au giratoire de la Croisière de Cernay, les gilets jaunes ont organisé des barrages filtrants pour les quelques usagers de passage
le mouvement gilets jaunes n’a pas oublié de marquer ses revendication avec des banderoles
les forces de l’ordre se font discrètes, j’ai compté sur le grand giratoire environ 200 manifestants et 4 à 5 gendarmes
au petit rond-point de Leclerc Cernay, les ambulances bénéficient d’un passage prioritaire
un cycliste républicain
la voiture rouge qui klaxonnait a été bloquée pendant que les autres passent…
voila qui est clair
ce grumier s’est joint aux manifestants avec son camion
Comme la RN66 est vide, j’en profite avec mon vélo. Merci les gilets jaunes. C’est beaucoup plus confortable que le chemin caillouteux parallèle. Si nos élus avaient la bonne idée de faire une piste cyclable ici, on y verrait davantage de cyclistes
Je pars à Bitschwiller…
Dans la traversée de Thann, une curieuse exposition de grenouillères en réaction à la fermeture annoncée de la maternité. Encore une mauvaise nouvelle pour la France rurale!
A l’entrée de Bitschwiller, on a fait du feu. Les slogans sont explicites
gardons le sourire!
au marché de Thann, les commerçants ambulants ne sont pas venus, la place est presque déserte
Sentheim, la SNCF va rouvrir la ligne. Quelques rafraîchissements sont à prévoir
Vélomaxou ne reste pas les bras croisés, il n’est pas insensible au désarroi de ceux que l’on appelle désormais « les gilets jaunes ».
Loin des yaka, faukon, on l’ignore trop, de grands esprits transpirent pour résoudre la transition écologique de nos transports.
Je ne vous citerai qu’un projet, proche de nous, celui de la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay-Masevaux.
Le TER Alsace S’Elsass en gare de Masevaux (on remarquera l’architecture élégante de la nouvelle gare telle qu’elle est projetée). Ces TER accepteront les vélos à bord.
Enfin, un trait d’union entre nos deux vallées de la Thur et de la Doller va être remise en fonction!
C’est une première victoire des « gilets jaunes » là où on ne s’y attendait pas: la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay- Masevaux est en effet une réponse positive aux questions de mobilité posées en milieu rural.
Dix neuf kilomètres.
C’est la distance qui sépare Cernay de Masevaux.
le tracé de la future ligne ferroviaire de Cernay à Masevaux reprend en partie la ligne abandonnée en 1973
Voila de quoi satisfaire tous les usagers de la route qui se pressent chaque jour pour rejoindre l’agglomération mulhousienne.
L’infrastructure est encore viable entre Saint-André et Sentheim puisqu’elle est exploitée par l’Association touristique Thur-Doller.
Inaugurée le 30 juin 1869, la ligne de Cernay à Sentheim dessert la haute vallée de la Doller ; elle se poursuivait à l’origine jusqu’à Sewen. Après avoir eu à subir les conséquences des guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sa fréquentation décline jusqu’à l’arrêt du trafic voyageur en 1967, elle est déclassée en 1973.
Certes il y aura quelques aménagements à prévoir, la traversée de la RN66 à Saint-André, la reconstruction de la ligne de Sentheim à Masevaux.
La RN66 et la D466 (à Burnhaupt) seront dotées d’un passage inférieur sous la voie ferroviaire.
Je les ai rencontrés à Cernay sur la piste de la Thur.
Tous trois équipés de sacoches.
– Vous allez où?
– A Ensisheim…oui, puis nous rejoignons l’auberge de jeunesse de l’Illberg à Mulhouse…
– Vous êtes sûrs de votre itinéraire?
– Pourquoi?
– Parce que Ensisheim, c’est au nord de Mulhouse et l’Illberg au sud…
– Ah bon!…on s’en fout pourvu que ça roule, on n’est pas à 20 bornes près…
Finalement, je propose de les conduire sur le bon chemin, c’est à dire Wittelsheim, Richwiller,…
Cernay-Illberg ne passe pas forcément par Ensisheim
En chemin, on fera connaissance.
Ils viennent de Forbach.
Ce matin, ils ont quitté Châtenois puis ont longé le vignoble jusqu’à Cernay.
Demain, ils comptent reprendre la route du retour en longeant le Vieux-Rhin.
Leurs machines son roulantes, équipées légèrement de deux sacoches pour deux d’entre-eux et d’une remorque pour le troisième.
Ce sont des rouleurs qui n’ont pas peur de la distance.
Étonnement: l’un d’eux (celui à la remorque) est équipé en single speed, aucun dérailleur, un seul pignon, un seul plateau.
Sur le pont de Richwiller, je leur indique la direction à suivre.
Ils installent leurs phares car la pénombre approche.
Je fais demi-tour en leur souhaitant une bonne fin de voyage.
La Thur à Vieux-Thann. Malgré l’aide du réservoir de Kruth, la rivière est à l’agonie
Cet après-midi, j’en avais un qui me suivait le temps de traverser un champ de maïs coupé.
Puis dès le chemin atteint, il a mis la survitesse.
Inutile de dire qu’il a été vite rendu au carrefour suivant.
Etang de Cernay
Après ma tournée des étangs de Cernay, j’ai mis le cap sur le réservoir de Michelbach.
Et je repensais au débat qui s’empare des clubs.
Faut-il accepter les vélos électriques?
Vaste sujet à n’en pas douter.
Michelbach
Ce n’est pas grave, les possesseurs de vélos à assistance n’attendent rien des clubs.
Ils feront donc comme si on ne les attendait pas et se réuniront par affinités.
Je vois le jour venir où le cycliste « musculaire » sera le dernier des Mohicans.
Si le vélo électrique nécessite pourtant un effort musculaire, il rompt avec l’académisme du vélo qui veut à l’origine qu’on se déplace sans apport énergétique extérieur.
Mis à part dans les descentes où l’on profite de la gravité!
Foutaise que tout cela diront les nouveaux cyclistes à assistance.
Michelbach
Après le tour de Michelbach qui est quasiment à sec, je suis passé chez Mannheim, le vélociste.
Michelbach
Il avait un VTTAE à me présenter avec une motorisation Shimano…et à essayer.
Comme quoi les fabricants n’attendent pas que le vent tourne pour affronter le marché!
Château victorien? non ancienne colo de Wattwiller. Ce château a été construit pour l’industriel Baudry avant 1930 par les architectes Schulé et Doll. En 1956 la propriété est acquise par l’entreprise Pont-à-Mousson qui la transforme en colonie de vacances. A présent ce sont des logements
C’est un parcours d’hiver sympa.
On a cette chance que notre terroir regorge de chemins.
L’enseigne de cycles Leicht-Reverdy bien connue à Morschwiller-le-Bas (agglomération de Mulhouse) s’est installée à Cernay, route de Wittelsheim.
Le nouveau magasin espère profiter d’une dynamique « gagnant-gagnant » du fait de la proximité de l’enseigne franchisée Culture Vélo déjà installée depuis quelques années à la ZAI Les Pins. Continuer à lire … « Leicht-Reverdy à Cernay »
C’est un parcours sans difficulté qui m’a été inspiré par un confrère marcheur, Pierre Brunner.
Pierre Brunner sur son blog LTD-Rando68 a intitulé son parcours de 23km Cernay: une marche sportive. C’est vrai que Pierre marche vite, plus vite que moi. C’est un vrai sportif de la marche. Continuer à lire … « Thann-Hartmannswiller à VTT »
Cernay: un pont en travers de la piste de la Thur
La signalétique du chantier affiche un grand désordre qui place clairement la problèmatique vélo aux antipodes des préoccupations de l’entreprise et de ses promoteurs.
C’est ainsi; c’est français.
On sait que Cernay n’est pas pro-vélos.
La piste de la Thur qui traverse la ville en fait encore les frais.
Je monte au Hundsrück.
Par Thann.
La chaussée a été améliorée et le trafic y est réduit.
Au plan Diebold, la pente s’accroit, alors on s’accroche.
En haut du col, le calme.
Je plonge vers Bourbach. Continuer à lire … « De tout, de rien »