J’ai attendu la fin de l’après-midi, calfeutré devant mon ventilateur. 31 degrés. J’imagine que les coureurs du GFNY ont du souffrir de la chaleur. Je m’engouffre le long du cours d’eau. Il y fait très bon. On devrait tous planter des arbres autour de nos maisons et aussi au milieu des chaussées. Je ne sais pas comment nos jeunes générations vont aborder ce grave problème climatique autrement qu’en mettant en cause nos modes de vie.
Si vous avez prévu de grimper le Hilsen à vélo demain samedi, c’est devenu impossible car la fin du monde est pour demain.
J’ai déjà dit au revoir à mes vélos, incrédules.
Nous sommes très peu à le savoir. Dont moi. Pas d’ésotérisme là-dedans, non, une simple déduction au vu des dérives climatiques qui s’affichent en live devant notre porte. Je ne vais pas vous rejouer le film de l’été: vous connaissez tous les atermoiements de nos gouvernants face à cette mini-canicule qui met en émoi tous les corps constitués comme si couper le wifi était à la hauteur de l’enjeu. Franchement, reconnaissons-le, on est loin de disposer des forces nécessaires pour affronter le désordre planétaire, à commencer par notre incapacité culturelle et politique pour renoncer au modèle de consommation qui arrive à son aboutissement, c’est à dire à la fin du monde.
Pourquoi ne pas anticiper la fin du monde avec Barjavel?
Camus et La Peste, Giono et le Hussard sur le toit, Déon Meyer et son Année du Lion.
Mais le coronavirus n’est pas encore venu à bout de l’humanité.
Il patine un peu notre Corona. Les Chinois ont encore la pétoche en enfermant tout le monde dès qu’on croise un crachat douteux sur le trottoir. Je ne devrais pas plaisanter: hier matin encore, une queue devant la pharmacie de Flore à Vieux-Thann.
Je vous aide, commencez avec Malevil (ça me rappelle Creys-Maleville, la centrale qu’on déconstruit toujours)
Mais avec la fin du monde, voila un nouveau cataclysme qui pourrait cette fois faire mouche et détruire la planète entière. Mieux qu’une bombinette nucléaire à la Poutine, la destruction par le feu et la disparition de l’eau pourraient constituer un cocktail miracle pour dézinguer la planète.
Dès lors, il nous reste deux attitudes d’ici demain
soit attendre la fin, sereinement devant une bonne bière bien fraîche en recensant tous ses beaux exploits à vélo
Le Sundgau recèle des bosses redoutables pour les cyclistes. Prière de prendre son élan. La masse orageuse s’éloigne vers la Forêt Noire.
Il va falloir s’habituer à de nouveaux néologismes liés au climat.
Ma commune arrache du macadam là où elle peut pour le remplacer par du pavage béton. But de la manip: désimperméabilisation des sols qui empêchent l’eau de pluie de s’écouler sous terre.
Moi ce matin, j’ai inventé décaniculation. C’est à dire assister à la fin de la canicule. Ou décaniller, si vous préférez. Dix-sept degrés au départ, je n’ai pas hésité depuis que j’étais terré chez moi, somnolent, ruisselant à ne rien faire. On dit que les pluies ne reviendront qu’après le 15 août.
J’ai filé jusqu’à Altkirch avec un vent de travers du nord-est. Le Sundgau était encore mouillé par endroits en témoignage d’une averse récente.
Le machinisme agricole inspire les agriculteurs à Dietwiller
Puis j’ai refait les bosses d’antan jusqu’à Landser.
A Schlierbach, j’ai cherché l’accès à la piste forestière de la Hardt pour commencer le retour.
J’essayais mes petits mignons encore neufs quand Jean au loin est arrivé. Il m’a dit « tu bombardes »En abordant Mulhouse, l’herbe a la couleur d’un maïs fauché sous l’effet de la sécheresseMulhouse, le grand canal devant Peugeot
Jean. Oui, dans cette grande ligne droite isolée, je croise Jean. On va bavarder de tout et de rien.
Puis je m’inquiète de l’heure et de la traversée de Mulhouse que j’aborde de biais. Un peu comme les Sioux à la nage. On perd beaucoup de temps à s’inventer un itinéraire qui n’existe que mentalement et qui soit le plus direct.
s’inventer un itinéraire qui n’existe que mentalement et qui soit le plus direct. Les cyclistes n’ont pas le privilège des 4 voies rectilignes pour traverser une villeJ’arrive à Heimsbrunn. Compteur non démarré
Curieuse ligne droite Thann-Heimsbrunn. Compteur arrêté, Garmin trace un segment de droite….et commence à compter à Heimsbrunn.
Je n’aime pas ça, j’ai le sentiment d’être volé de mes efforts.
Si je trace mon départ avec Openrunner, il me manque 15 km.
C’est puéril, je sais.
Je reconstruis mon début de parcours avec Openrunner, ce qui fait 99 km en tout
Aujourd’hui à 11 heures, le thermomètre affiche 31°C sous abri à Thann…et l’on annonce jusqu’à 38!
Pourtant la canicule n’est pas encore là: pour y parvenir en France, il faut trois jours consécutifs de fortes chaleurs ET que la température ne baisse pas en-dessous d’un certain seuil la nuit. Mais la canicule n’a pas la même définition selon les régions. A Paris, c’est 31°C le jour et 21°C la nuit, alors qu’à Marseille c’est au moins 36 °C le jour et 24 °C la nuit.
Les villes sont les premières concernées par le réchauffement climatique. Normal, elles ont tout bétonné et macadamisé.
Alors chacun y va de sa solution pour se protéger des épisodes caniculaires. Quand je cours en ville, je choisi le coté de la rue abrité par de l’ombre autant que possible.
Il faut revégétaliser en ville, c’est la première méthode trouvée pour se protéger. Planter des arbres au milieu des chaussées trop larges, équiper les toits, ne rien laisser en surface capable de réverbérer.
Tout ça va coûter plusieurs milliards et entraîner une révision de nos modes de vie, fatalement…puisque nous avons pris beaucoup de retard dans les bonnes mesures visant à diminuer drastiquement l’effet de serre de la planète.
Gare à la déshydratation!
Les sportifs se protègent eux-aussi. Ils font du vélo plus tôt le matin…et il n’oublient pas de boire pour compenser la transpiration. Un « bon » sportif sait tout ça. En revanche, je croise parfois des gens peu protégés.
35 mn de course seulement
J’avais fait mon vélo hier, alors ce matin je me suis contenté d’une course à pied de 5 km selon mon parcours habituel. A mi-parcours, j’ai bu 12 cl (soit un verre) d’eau emporté avec moi. Tout juste assez pour ne pas avoir la bouche sèche. Avoir la bouche sèche est le premier signe qu’il faut boire et il est même mieux de boire avant. Tête couverte évidemment.
Huit pulsations de plus
Courir le long du vignoble présente quelques inconvénients
Avec une telle température, mon rythme cardiaque s’élève de huit pulsations supplémentaires à la minute (147 au lieu de 139). Il ne faut donc pas trop abuser de sa forme relative et se croire insensible à la chaleur.
Courir en ville comme je le fais n’est pas forcément la meilleure formule car je respire, outre de l’ozone, beaucoup de polluants, de micro-particules qui se recombinent entre-elles sous l’effet de la chaleur, sans parler des pesticides des vignerons qui ce matin aspergeaient leurs vignes du Rangen.
En 2008, on traitait encore le Rangen avec un hélico…
Colline du Bollenberg. Préfiguration du climat méditerranéen étendu à toute l’Alsace?
Doit-on s’inquiéter des pénuries à venir? la pénurie d’eau? la pénurie d’essence?…et corrélativement la pénurie de courant électrique d’origine nucléaire, hydraulique et…solaire (car le solaire a ce défaut d’être moins bon en période de canicule).
Pour l’heure, on fait comme si. Comme si la canicule n’était que passagère. Or voici plusieurs années que le phénomène se reproduit: une baisse de la pluviométrie, un asséchement des cours d’eau, une baisse des nappes phréatiques.
Combine te temps encore le monde agricole va t-il pouvoir disposer d’eau à profusion pour la compétitivité de ses cultures?
Ne plaisantons pas! les conséquences sont là: des communes ravitaillées en eau, des centrales nucléaires qui doivent réduire leur production à cause du réchauffement de l’eau, des bétails qui manquent de pâtures, la faune piscicole qui meurt, les cultures agricoles qui pompent de l’eau là où elles peuvent et notamment dans des rivières déjà exsangues…la forêt vosgienne qui dépérit (100.000 m3 de sapins morts dans le sud vosgien).
Dès lors, que faut-il attendre de ces pénuries?
des restrictions tous azimuts
des rationnements
des coûts de marchés qui vont exploser
Est-ce un scénario catastrophe? je ne le crois pas. Le problème, c’est que les pouvoirs tardent à prendre des mesures de crainte d’affoler les populations…on le voit notamment avec le laxisme lié à la pollution automobile aux abords des agglomérations.
Nos anciens savent ce que veut dire rationnement. Pendant et après la guerre, il y avait les tickets de rationnement. Aujourd’hui sommes-nous prêts à être rationnés? avoir de l’eau ou du courant quelques heures par jour?
Vingt litres de gas-oil par semaine. Et débrouillez-vous avec ça.
Le scénario du pire aurait de graves retentissements sur l’humain, des conflits possibles sur les droits d’usage et aussi des pathologies cognitives probables chez les individus incapables de s’adapter. Nos congénères habitués à la profusion de tout seront-ils capables d’accepter cette nouvelle donne en lien avec le réchauffement de la planète? Il est vraisemblable qu’aucun État démocratique ne sera en mesure de prendre les mesures qui s’imposent pour inverser la tendance. D’ailleurs, seul, quel État pourrait entraîner le reste de la planète et les climatosceptiques comme Trump ou Bolsonaro?
On peut donc s’attendre à un conflit mondial généralisé entre les impérialismes qui vont s’entre-choquer pour conserver leur leadership face aux enjeux climatiques.
C’est pessimiste, je sais. Mais avons-nous des raisons de croire que la tendance du monde peut s’inverser?
L’indice 8 seulement. il n’y a pas de quoi s’affoler. Il reste encore deux niveaux. La pollution de l’air va de pair avec la canicule. Il suffit donc d’attendre la baisse des températures et tout va rentrer dans l’ordre. Nous pourrons continuer de polluer comme avant.
C’est du cynisme.
Mais cela pourrait préfigurer des mesures contraignantes si nous étions dans une République responsable, c’est à dire une République qui ne part en vacances et qui mobilise ses forces pour éviter le pire. Ne serait-ce qu’à court terme.
Par exemple?
Par exemple délivrer des autorisations aux seuls transports justifiés…et donc bloquer toute autre circulation terrestre ou aérienne pour le tourisme par exemple.
Bref! délivrer des laissez-passer au cas par cas.
Mais qu’attend-on?
Le rationnement de l’eau?, le rationnement de l’électricité?
Méditez cyclistes qui êtes rendus à mi-parcours de votre palmarès annuel. Nous abordons le deuxième semestre de l’année.
Si vous vous interrogez, comme moi, sur votre bilan des six premiers mois, marquez le pas et faites le point. J’admire les stakhanovistes qui se disent intérieurement « pédale et tais-toi! ». Moi je ne sais pas faire ça. J’ai ma conscience qui flanche, non pas ma conscience, je veux dire mon moral et je ne sais pas très bien pourquoi, c’est comme une espèce de frousse de devoir s’arrêter. Pourtant sans me vanter, j’ai des capacités physiques qui me permettent de faire mon vélo trois à quatre fois par semaine. Le problème lorsqu’on est au pied d’un massif, c’est de se sentir obligé de grimper plus que de raison.
Alors j’ai le sentiment de devoir recommencer tout à zéro, remettre cent fois sur le métier son entraînement pour garder un niveau acceptable. Le niveau, c’est le mot clé que tous les cyclos ont en tête…sans le dire. C’est quoi d’abord, un niveau acceptable? c’est la capacité à s’étonner soi-même de pouvoir encore le faire? oui, c’est un peu ça. D’année en année, on se plait à encore accomplir un exploit personnel en redoutant le jour où on ne pourra plus.
La canicule récente m’a fait peur car cette chaleur inhabituelle me semble indomptable. Je dors très mal et peu à peu j’accumule de la fatigue sans rien faire. Alors dès la première baisse de température j’ai sauté sur le vélo et j’ai fait du plat comme en hiver.
Ça marche, me voila rasséréné. Ce devoir du soir, si vous doutez de votre motivation, faites-le aussi et trouvez les raisons d’une nouvelle motivation.
Nos sociétés modernes sont-elles préparées à la canicule? on peut se le demander en voyant le catastrophisme qui s’empare de nos politiques et médias.
Depuis que le dérèglement climatique est annoncé, on devrait avoir eu le temps de l’anticiper. Il semble que non: on fait comme avant, tant sur le plan de nos habitudes individuelles que collectives. On roule toujours en bagnole pour aller acheter son paquet de tabac, comme avant, et nos écoles, nos hôpitaux ne sont toujours pas pourvus de normes d’isolement suffisantes. Une fois la canicule terminée, on pourra passer à autre chose.
Certes les plus anciens parmi nous qui habitent au sud sont les moins anxieux. Ils connaissent les recettes de grand-mère pour se protéger. Éviter de s’exposer au soleil, garder sa maison fraîche,…et au besoin profiter de l’eau du puits.
Tout ça, en ville, ne marche plus.
Imaginez qu’une panne massive de courant électrique se produise, ce serait vraiment une catastrophe car avant de redémarrer la production, il faudrait « îloter » les lignes de transport interconnectées entre-elles…et attendre plusieurs heures un rétablissement.
Je ne parle pas d’un sujet beaucoup plus sensible qui est le refroidissement des centrales nucléaires qui assurent les 3/4 de nos besoins…
Conséquences: plus d’eau courante en l’absence de surpresseur, plus de chambres froides dans les magasins, d’ascenceurs sauf pour ceux qui ont un groupe électrogène en état de marche, plus de trains, de téléphone, de radio,…on peut multiplier les exemples à l’infini.
Mais des catastrophes moins gigantesques peuvent survenir avec les trains dont les matériels sont sensibles à la chaleur, rails, aiguillages, caténaires et motrices…sans parler de l’informatique qui commande tout et dont les composants sont fragiles.
Ce n’est pas sans raison que les grands data-center de la planète s’installent de plus en plus du coté de la Finlande ou des pôles.
Les quatre compères se sont mis au green de bonne heure. Par malchance, la balle de l’un d ‘eux s’est plantée dans un bunker. Le golfeur se positionne, puis simule un shoot plusieurs fois pour bien ajuster son tir.
Enfin, l’heure est venue de déloger l’intruse. Dans un geste auguste, il plante le golf dans le bunker, un énorme geyser de sable s’élève vers le ciel. Mais la balle est restée sur place.
le fleuriste n’ouvre qu’à 10h15. je n’ai pas voulu attendre de savoir s’il avait prévu pour la canicule des pébroc, c’est à dire des brocs équipés de parasols
J’ai repris ma route, amusé, profitant de l’ombre de la forêt.
les jours de canicule, je vous recommande les sous-bois
A Dannemarie, j’ai bombardé jusqu’à Zillisheim.
Le canal de Dannemarie est en pleine eutrophisation due au manque de trafic. L’eau stagne.
Puis après Lutterbach, j’ai pris Reiningue. Je ne sais pas pourquoi je manquais subitement de watts avec mes jambes en coton alors je devais relancer en danseuse à la moindre pente.
Hôtel à antennes en tous genres, le dernier étage est encore libreles portes du pénitencier vont bientôt se refermer et notre piste cyclable attendrales types qu’on croise sur un vélo n’en mènent pas large, les braquets se font légers
A Schweighouse, le cimetière me dépanne en flotte. J’ai louvoyé comme j’ai pu vers le cimetière à chiens d’Aspach, histoire d’ôter de ma vue les grandes lignes droites que je prenais pour des mirages.
j’ai commencé par arpenter le cimetière avant de trouver le lavabo contre le mur de l’église. Ah qu’il est beau le lavabo! (Schweighouse)
Pas de doute, la canicule a du chien.
La promo du vélo à Schweighouse porte-elle ses fruits les jours de canicule? je n’en suis pas sûr
Sam le pompier, tout droit venu du Pays de Galles, fera t-il des émules?
Plus grand, je veux faire pompier.
Un métier qui a de l’avenir.
A la ville, à la campagne et aussi dans les entreprises et les locaux recevant du public.
A l’heure matinale où je vous écris ce billet, j’ai un ventilateur tout près de moi qui brasse de l’air et qui me gonfle les oreilles.
Le feu est devenu une menace permanente avec l’élévation des températures et des pays comme la Suède, peu impactés jusqu’alors sont confrontés à des feux de forêt.
Que toute la planète s’embrase n’inquiète pas encore le système économique dominant.
L’essentiel sera de freiner à temps ce modèle avant qu’il n’explose.
Sera t-il encore temps?
Les États auront-ils encore les moyens de régulation capables d’endiguer le phénomène climatique dès lors que la concorde sur les moyens à adopter n’est plus à l’ordre du jour?
Les plus jeunes n’ont pas connu l’impôt sécheresse de 1976
Cette année là, on voyait défiler à travers la France des convois de pailles sur des camions et des remorques attelées à des tracteurs agricoles.
En juillet de cette même année, l’armée prêtait mains fortes aux agriculteurs pour transporter du fourrage vers les régions déficitaires.
Aujourd’hui, on ne parle pas encore de sécheresse même si certaines sources commencent à se tarir.
En Alsace, les maïsiculteurs arrosent grassement les champs et tout ce qui gravite autour, chemins, routes et voitures de passage; avec quelle eau? à quel prix?
Non, aujourd’hui ce qui inquiète le plus c’est la montée des températures.
Une France rouge écarlate, c’est peu courant. Surtout pendant plusieurs jours.
Le temps où l’on pouvait laisser portes et fenêtres ouvertes dans les villages pour aérer est révolu.
C’est la France des villes qui a pris le relais.
Pas question de s’en aller avec la porte ouverte pour faire de l’air.
Les ventilateurs s’arrachent dans les magasins et aussi les brumisateurs.
Des ventilos qui envoient de fines gouttelettes d’eau et dont on espère qu’en se vaporisant elles feront baisser la température d’un demi degré ou plus.
On va donc pouvoir en attendant la fraîcheur se pencher sur nos cours d’antan, la courbe adiabatique, l’enthalpie et le diagramme de Mollier.
Pendant que nos climatologues revoient leurs prévisions, les climatiseurs tournent à plein régime. Jean Jouzel parle de 50° en 2050. Je ne veux pas voir ça. Arrêtons l’acharnement thérapeutique!
Vivre confiné toute l’année dans des immeubles étanches, c’est ce qui nous attend
Comme en Chine où l’air est devenu irrespirable ou aux States, champions de la consommation par tête de pipe.
Il est désormais clair que les normes énergétiques de construction vont devoir intégrer la clim dans leurs programmes puisque les États se sont montrés impuissants à endiguer le réchauffement.
De simples mesures préventives (et symboliques?) comme la limitation de vitesse sur nos routes sont bafouées, personne ne les respecte.
C’est dire le peu d’implication de nos contemporains dans ce phénomène planétaire où les pays riches sont pourtant les plus responsables de la situation.
D’habitude le temps de chien, c’est le sale temps.
Mais la chienne de temps, c’est la canicule.
Trois nuits sans descendre au-dessous de vingt degrés et c’est la canicule dit Météo France
Soit!
Un qui se frotte les mains, c’est le journal l’Alsace.
La rubrique nécro s’allonge, s’allonge, comme un col de cinquième catégorie.
Nos vieux quittent le navire sans attendre le port
Vu de l’Afrique équatoriale, les bédouins restent impassibles à notre désarroi.
En France, ça cogite.
Pendant que Macron étrenne sa piscine toute neuve avec Theresa à Brégançon, on commence à s’inquiéter des effets durables de ce réchauffement qui revient chaque été.
Les curistes de Vittel vont-ils manquer d’eau pour leurs ablutions?
Nestlé-Waters jure que non.
La vague de décès prématurés dans les Ephad ne va t-elle pas se transformer à la rentrée en affaire d’état comme pour Benalla?
Une qui ne quitte pas Paris, c’est Agnès Buzin, la ministre de la santé.
Pas question de se promener en bras de chemise sur le Vieux Port comme un de ses prédécesseurs!
Buzin, elle est un peu comme sa consœur Bachelot, prévoyante.
Elle a parait-il acheté des milliers de masques à gaz pour contrer la pollution.
je vais aller siroter un verre de vin bleu
Dans le Haut-Rhin, le Conseil Départemental s’interroge; depuis que les lacs de montagne virent au vert de gris, on se penche sur le phénomène des cyanobactéries.
Les viticulteurs songent déjà aux vendanges, les saisonniers seront-ils revenus de vacances à temps?
Les marchands de clim sont au bord de la rupture tandis qu’EDF peine à faire tourner ses centrales.
Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse
Pour faire bonne mesure, Trump encourage la production de ses 4×4 à huit cylindres.
Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse.
Passer ses nerfs avec un Rubik’s cube, c’était un peu mon projet du jour.
A Cernay, « Leclerc se met au vert ».
C’est son nouveau slogan après « le halte à la vie chère« .
La grande surface ne craint pas d’arroser amplement ses espaces de verdure dès que le soir tombe.
Le résultat attendu est au rendez-vous, on se croirait transporté en Irlande.
Les touristes qui débarquent en Alsace par la RN66 s’empressent de regarder la carte et de vérifier leur GPS. Non, ils ne sont pas en Bretagne mais en Alsace. Le ch’ti qui fait boire son chien au pied du camping-car en est tout ému « avec toute cette pluie, il a pas fini par marcher dans la boue » me dit-il en désignant le gazon immaculé.
La canicule? Leclerc connait pas.
Pourtant les communes de la vallée de Saint-Amarin commencent à tirer la langue; les sources de surface connaissent des débits à la limite des besoins particulièrement au quartier du Frenz à Kruth.
Leclerc non!
Je n’ai pas résisté, j’ai traversé en diagonale la belle pelouse avec mon VTT afin de m’affranchir de tous ces haricots bitumés qui conduisent au parking géant.
Puis j’ai posé mon destrier sous son auvent en lui demandant sagement d’attendre sans graisser le sol en béton avec l’huile de chaine proche de la fusion.
La jeune stagiaire d’été qui approvisionnait le rayon a déjà tout compris de son job et de sa relation avec la clientèle…
Savez-vous si vous avez des rubik’s cube?
si vous avez parcouru tout le rayon, c’est qu’il n’y en a pas!
En gros la leçon managériale pour les jeunes embauchés accédant aux rayons doit être à peu près cela: « si vous avez besoin de rien, je peux vous aider ».
Mais à Gifi, le magasin tout proche de Leclerc, la vendeuse qui range les rayons est déjà plus experte en contact clientèle…
Savez-vous si vous avez des rubik’s cube?
c’est un produit de saison qu’on approvisionne plutôt à Noël, allez voir à Leclerc, ils en ont toute l’année!…
J’ai compris que je pouvais aller me brosser avec mon rubik’s cube et j’ai repris mon vélo.
C’est dans la moiteur qu’on enfourche les bécanes.
On ne peut quand même pas attendre un grand cataclysme planétaire pour savoir si on pourra toujours faire du vélo.
Comme ma grand-mère.
En désaccord, on l’est.
Le climatoscepticisme a fait son œuvre et on en est réduit à colmater les incendies avec des seaux d’eau fuyards.
Des mesures timides de restriction de la vitesse en France pour se donner bonne conscience et on fait comme avant.
Moi ce qui m’enchante c’est la Californie qui brûle, l’état le plus peuplé des US avec 40 millions d’habitants.
C’est au moins la monnaie de la pièce pour Trump.
On se doute dans ces épisodes caniculaires qu’on nous cache une part de la vérité puisque nos grands chambellans sont tous affairés à ventiler le prince et à lui gonfler sa piscine.
La planète brûle par endroit quand en d’autres elle déborde.
Je ne sais pas si c’est que l’on nomme la théorie du grand remplacement…de l’eau pour noyer les plus pauvres et du feu pour les plus riches?
De l’eau sur Mars et à Michelbach
De l’eau sur Mars!
Ah c’était donc ça les véhicules inter-stellaires qu’on nous prépare, s’exiler sur Mars.
C’est en ces temps caniculaires que les cyclistes se rendent
compte qu’ils n’ont pas toujours assez d’eau pour finir leur
parcours.
La crampe d’effort (crampes pendant le sport) est la conséquence d’une surcharge en calcium dans le muscle, engendrée par un manque de sodium circulant dans l’organisme (Wikipédia).
Avec plus de trente degrés au thermomètre, Maxou boit.
41-33, c’était l’intervalle de température de la journée
d’hier.
Un vrai calvaire pour les cyclistes!
Sortis de la Hardt, à Ottmarsheim, on pouvait tout de suite
s’apercevoir de la canicule ambiante: 41°C au compteur!
Jusqu’à Schliengen, on cherche l’ombre à petite vitesse et on
frôle même les maïs assez hauts pour nous protéger des rayons de
soleil!
Après Schliengen, il faudra rejoindre Kandern…
Une vraie épreuve, tellement les forces nous manquent sous cette
chaleur accablante et alors que les riverains attendent, bien
installés, le passage du Regio-Tour…
Nous rejoindrons Malsburg en cheminant le long du ruisseau et
protégés par les hautes cimes du massif.
Il faudra un bon quart d’heure pour se reposer sous l’abri
devant la fontaine du village.
Comment comprendre cette inscription « kein trinkwasser » alors
que nos bidons crient famine…
La montée vers Marzell et la Rehaklinik, non loin du Blauen,
seront à portée de main et la température n’atteignant plus
« que » 33°C, notre ascension sera facilitée…