Aussitôt, le préposé leur a donné un siège en signe de bienvenue. Vous n’imaginez pas comme c’est prisé. Les Allemands viennent spécialement les acheter pour les remettre en fonction, m’a t-il dit.
Mes vélos vont donc peut-être entamer une nouvelle vie outre -Rhin.
J’aime retrouver cette ferveur populaire de gens comme moi, assurés que ce mépris et cette incompétence de la classe dirigeante n’en a plus pour longtemps.
La CFDT était bien représentée ce matin à Mulhouse. Son dirigeant, Laurent Berger, va la quitter en juin.
Il portait bien son nom ce Berger là. Bien sûr, l’intelligentsia bourgeoise va le regretter car il incarnait, d’après elle, une certaine adhésion aux réformes.
Adhérer aux réformes dans l’esprit bourgeois c’est taper dans les acquis sociaux…et c’est aussi enfoncer un coin dans la solidarité ouvrière.
Ne soyons pas dupes!
Pendant que le cortège se préparait, je me suis esquivé sur la pointe de mes pneus fins.
La peinture devient mon second passe-temps après le vélo. Cette peinture illustre mes recherches de progrès. A force de m’inspirer de « tutos », je tente ce qu’on appelle la désaturation des couleurs. D’abord un mélange de noir, de blanc et d’une couleur dominante. Puis insérer ce mélange dans chaque teinte du tableau. Je pense ainsi mieux atteindre le réel.
En avril ne te découvre pas d’un fil…on connait la suite.
Mais le dicton passe sans qu’on puisse le vérifier distinctement. Le rapport à la terre, à la météo, a changé du fait de nos activités contemporaines moins dépendantes des éléments. Aujourd’hui c’est plutôt la sécheresse qui inquiète.
Chaque fois que je traverse nos vallées vosgiennes, j’observe les cours d’eau. Mais les débits sont de faibles indicateurs de la sécheresse.
Cependant la Thur recueille les eaux de pas moins de 23 affluents!
les 23 affluents de la Thur (Wikipédia)
Rien qu’à Thann, trois mini-affluents:
le Grumbach 1,2 km
le Finsterbach4 2,8 km encore appelé Kattenbachruntz.
En Alsace, j’ai longtemps entendu dire que nous avions la plus grande nappe phréatique qui alimente 80 % de la population alsacienne en eau potable.
Mais on le dit moins.
Au fil des années, les pollutions domestiques, industrielles et agricoles se sont multipliées ; à cela se sont rajoutées ces dernières années les sécheresses et canicules.(DNA 16/3/22)
Toutes sortes de polluants s’y retrouvent. D’abord les polluants « historiques » de l’agriculture comme l’atrazine et de nouveaux occupants comme les produits pharmaceutiques rejetés par le corps humain et les micro-plastiques.
Mon mois d’avril
la chance du retraité, faire du vélo au bord de la mer en avril
Il est toujours aussi puéril de formuler un retour sur son activité passée. Mais c’est un marqueur auquel je tiens. J’opère des arbitrages en ayant conscience qu’il faut moins de ceci et plus de cela car pour moi les journées sont longues, je dors peu, et donc je suis contraint d’utiliser mon temps avec sagesse.
Eviter de ne rien faire!
L’éloge de la paresse est une philosophie à laquelle je ne sais pas accéder. Mais le droit à la paresse est à nouveau revendiqué dans notre ère moderne en réponse à la technocratie ambiante du capitalisme qui inaugure sans cesse de nouvelles tâches sans intérêt.
L’oisiveté ne me convient pas car lorsque j’y sombre, je peine à en sortir. Je préfère me consacrer à des choses gratifiantes. Encore faut-il les prioriser, éliminer ce qui ne sera plus d’actualité. Pas exemple l’aéromodélisme. Je comptais y revenir, soixante plus tard, j’ai déjà investi dans la radiocommande. Je n’y reviendrai vraisemblablement pas.
Pour l’heure j’arbitre entre le vélo et la peinture, mes deux activités dominantes.
Mon mois d’avril physique et circonstanciel. Je me méfie. Ce mois, outre les douleurs articulaires liées à l’âge, je viens de « ramasser » une allergie genre rhino-pharyngite qui me prend au retour du vélo (yeux larmoyants, éternuements, toux)
J’assure le minimum syndical
Les travaux domestiques? mécaniques? le moins que je peux. J’y place plutôt la lecture. Oui, je ne suis pas « jardin », ni « bagnole ». A chacun son truc!
Surtout ne pas étendre le potager! 10m2 suffisent. Tout mètre carré en plus, c’est de la mauvaise herbe en plus à biner.
Ensuite, je sème. Et j’attends.
Les bagnoles m’insupportent. J’ai une vieille diesel de 10 ans d’âge. Voila qu’elle me lâche à 300 km de chez moi. 4 injecteurs: 2200 euros. Sur le coup on pense à en changer ou à l’abandonner. J’admire tous ces urbains sans voitures qui ne se transportent avec la famille que par train ou avion. Chez moi, c’est inconcevable. Abandonner sa voiture n’est pas encore faisable. Mais les restrictions d’usage (environnement, taxes diverses) pourront nous y aider.
Il est habitué aux embardées. Des embardées politiques et médiatiques.
Tandis que la France va à Canossa, sa population subissant humiliations après humiliations, il poursuit sa route et nous entraîne vers un déclin irréfragable. Tout y passe, les entreprises, la santé, l’école, le pouvoir d’achat, la justice, la police. Il ne va plus rien rester de potable dans le pays.
Roulerait-il sans permis? a t-il encore tous ses points?
C’est en tous cas ce que ceux qui le suivent, dans la cordée, se demandent. Mieux vaut ne pas le dépasser car parfois il louvoie à gauche ou à droite sans prévenir. Il est vrai que l’usage du clignotant devient facultatif.
Ceux qui le croisent s’en souviennent à leurs dépens, ils sont souvent obligés de faire un écart en risquant l’enlisement ou d’aller droit dans le mur de concertations unilatérales.
On sait que certains s’achètent une conduite. Une conduite de l’intérieur pour eux-mêmes, et d’autres de l’extérieur pour paraître.
Mais c’est une toute autre épreuve que de passer l’examen de la conduite de l’Etat. Il devrait y avoir un examen probatoire, une sorte de code pour postuler qui serait compris de tous.
Il pense avoir encore tous ses points. J’ai des doutes.
Sourd aux injonctions des usagers de la République, il fait comme si la route lui appartenait à lui seul. Même les appels de phare ne suffisent pas à le remettre dans la bonne direction.
Dès lors, comme un navire en panne, nous allons vers un naufrage pathétique.
Les Hautes-Vosges, région la plus au sud du massif vosgien, est aussi la plus élevée avec son sommet le Grand Ballon qui culmine à 1424m.
Vous vous préparez à venir dans les Vosges pour goûter la montagne à vélo.
C’est une très bonne idée, car les Vosges regorgent de parcours pittoresques et dont certains sont des hauts-lieux chargés d’histoire. Avant de commencer la montagne vosgienne, mieux vaut s’entraîner chez soi.
la montagne vosgienne (Bourbach-le Haut depuis le col du Hundsruck)
Se préparer avant de partir
Il n’est pas nécessaire de se lancer dans de grands parcours, des petits circuits adaptés existent.
exemple de petit parcours de moins de 40km comprenant la grimpée au col du Hundsruck
Si vous habitez une région plate, faites plusieurs fois quelques endroits pentus autour de chez vous, il s’en trouve au moins un.
Où se loger?
Camping ou gites, vous aurez le choix.
Les gîtes sont nombreux, il suffit de consulter le site . Préférer un emplacement situé au pied de la montagne d’où vous pourrez ensuite rayonner autour de plusieurs itinéraires. Par exemple à Cernay ou à Thann ou encore à Masevaux ou à Saint-Amarin.
Campings:
Cernay les Cigognes, face à la piscine et près du parc à cigognes
Guebwiller le Florival (sur le ban d’Issenheim) avec lavage vélos
Moosch la Mine d’Argent
Guewenheim camping de la Doller
Ranspach les Bouleaux
Urbès camping municipal Benelux-Bâle
Wuenheim la Sapinière route du col Amic
Wattwiller Utopia route du Vieil Armand
Quels sont les cols faciles?
le col du Hundsruck (748m) ancienne route Joffre relis les vallées de la Doller et de la Thur
Les « locaux » du Haut-Rhin vont citer sans trop réfléchir
col du Hunsruck grimpée coté Bourbach-le Bas, la plus facileprofil grimpée col du Hundsruck coté Bourbach. Attention dans la descente, c’est du brutal et l’itinéraire est très emprunté l’été
Il n’a pas vu le poteau dans la descente. Moi non plus à première vue.
Il est mort.
C’est fou ce que les concepteurs de pistes sont imbéciles, ils s’ingénient à mettre des pièges sur les pistes cyclables pour nous mettre en danger.
On connait l’arsenal: les rochers en pleine piste, les tourniquets, les chicanes et les potelets. Tout ça pour dissuader les voitures de s’engager sur les pistes. En fait nous sommes des victimes collatérales du monde automobile et alors même que ces ouvrages sont là pour nous protéger.
Imaginons qu’on fasse ça aussi aussi aux automobilistes en plein milieu de la chaussée!
Jeune femme assise devant la fenêtre dit l’été (1879) Berthe Morisot (musée Fabre- Montpellier)
Je me suis installé devant. Et je l’ai dévisagée. Elle avait un regard mystérieux comme si, traversant le temps qui passe, elle me déversait une tendresse venue d’un autre temps.
Je suis parti. Ému.
Puis je suis revenu. Je voulais la revoir. Le gardien, intrigué, s’est approché, lentement. Alors je suis parti en courant dans l’escalier.
Une visite de travaux qui me laisse pantois. L’esplanade de la Comédie à Montpellier a construit une palissade de luxe. On y trouve des reproductions du musée Fabre qui est en face. Une invitation fort séduisante car j’ai envie vraiment d’en voir plus. Surtout les peintures impressionnistes. Il me faut juste trouver le moyen d’y aller sans risques pour mon vélo. L’autre alternative c’est de prendre le tram.
J’en ai marre des regards en coin. Ceux qui lorgnent mon vélo uniquement vers le pédalier. Je ne suis pas dupe, ce seul regard consiste à caractériser le type de cycliste auquel on a affaire. Est-il un muscu ou un électricien ?
Peu à peu, convenons-en, le vélo sans moteur sera relégué aux objets anciens puisque la norme veut qu’aujourd’hui un vélo est électrique ou n’est pas.
Le vélo sans son accessoire électrique est de plus plus absent dans les têtes de gondoles des officines. Faire son beurre avec de l’électricité est autrement plus lucratif.
Mais c’est surtout sur la route et les chemins que l’électrique est désormais en nombre. Particulièrement en VTT et en vélo « de tous les jours ».
Dès lors il faut s’y faire, les clubs vont tous basculer en électrique s’ils veulent survivre à la désaffection. Un autre signe ne trompe pas, on accepte sans barguigner les VAE dans les randos de telle sorte que désormais les vélos d’antan sont perçus dans les grimpées comme des empêcheurs de faire parler les watts.
Quelle est l’attitude à prendre, le constat étant fait?
Il suffit de s’exclure soi-même et de se contenter de pédaler à son rythme en marge de ces nouvelles mobilités qu’on nous dit douces.
Y a t-il d’autres considérations plus philosophiques à tirer de cette évolution des choses?
On pourrait bien entendu défendre un esthétisme de la bicyclette dénuée de tout artifice d’appoint, ou une valorisation de l’effort physique, voire même un art de vivre associant mobilité et simplicité. Mais la cause est entendue la bicyclette sera dorénavant électrique ou ne sera pas.
Notre Grand Charles serait-il devenu marcheur? (Théâtre Hélios)
Quoi ma marche, qu’est-ce qu’elle a ma marche? ne nous trompons pas, j’essaie de me fondre dans une écriture moderne, celle de la plus jeune génération qui s’est définitivement affranchie de la grammaire.
Ainsi écrit-on aujourd’hui sa marche pour dire je suis d’accord comme si la phonétique , ce que l’on entend, permettait d’accéder à une transcription simple, voire simpliste.
La fréquentation des réseaux sociaux est une immersion fatale au langage dénaturé. Je dois m’y faire, sauf à m’en exclure.
Notre première ministre n’est pas exempte du phénomène puisqu’elle ose écrire convenir attaché à l’auxiliaire avoir. Avec le Président de la République nous avons convenu…alors qu’on ne dit pas nous avons venu on doit dire nous sommes convenus comme nous sommes venus. Mais il existe plus chipoteurs que moi pour m’affirmer qu’on a le droit d’écrire convenu avec les deux auxiliaires selon les circonstances.
La langue française et sa grammaire sont d’une subtilité redoutable.
Pour quitter Odysseum, j’ai arrêté la marche et j’ai profité de ce tas de ferraille
Avant que l’encre disparaisse définitivement du texte affiché sur la porte, j’ai réussi à le recopier
Chers clients
Après 43 années à votre service, ayant succédé à mon père Angel Pérez qui avait fondé l’établissement en 1952 , je prends ma retraite complète le 1 janvier 2023 après avoir exercé ce métier/ passion.
Si message de votre part, veuillez glisser une enveloppe sous la porte
Michel Pérez
Cycles Michel Pérez, 85 avenue de Palavas à Montpellier .
J’imagine tous ces vélos sur le trottoir attendant des soins avant de reprendre la route de la mer.
J’y vais ou j’y vais pas? comment les cyclistes élaborent leurs stratégies d’évitement des interdits (illustration d’une zone 30 avec interdiction temporaire aux heures d’école, en principe un cycliste devrait pouvoir circuler surtout les parents et les enfants)
Connards de cyclistes!
En réponse à l’insulte la plus répandue chez les militants du tout-voiture à l’égard des cyclistes, le magazine 200 (n°36) a voulu savoir.
Il s’est livré à une enquête auprès de cyclistes « presque tous de la région parisienne » afin de connaître leur façon de se conduire sur leur vélo et donc identifier ce qui peut justifier une telle mésentente entre le monde du vélo et celui de la voiture.
Cette enquête met en évidence deux attitudes opposées de comportements selon que l’on est cycliste ou automobiliste.
L’automobiliste est livré à un carcan: celui du respect du code de la route auquel il n’a pas de solutions dérogatoires bien qu’il dispose à présent de centrales de navigation capables de contourner les itinéraires chargés. Un feu reste un feu!
Le cycliste décide et fait des choix stratégiques en fonction des situations rencontrées. Il s’adapte « en fonction des coûts et bénéfices estimés de chaque comportement ».
stratégie d’évitement (bouchon ou itinéraire dégradé)
stratégie de contournement (trottoir)
stratégie de maximisation du bénéfice en regard de l’infraction selon qu’elle est élevée ou faible (feu brûlé, sens interdit)
Face à ce constat, la FUB (fédération des usagers de la bicyclette) y voit un manque d’infrastructures dédiées aux vélos et souligne qu’en 2022, il n’y a eu qu’un seul mort à vélo.
Résultat du sondage organisé par le magazine 200 sur l’attitude des cyclistes en région parisienne
J’en retiens que :
86% passent au rouge
80% roulent en portant des vêtements sombres
80% en s’arrêtent pas au stop
Finalement, j’aboutis à la conclusion que le code de la route n’est pas fait pour les vélos. Je m’en doutais un peu.
Il est clair qu’à un feu si la route est vide, à quoi bon attendre pour redémarrer!
Un stop passé au ralenti convient très bien dès lors que « sur la bande blanche » on voit s’il n’y a personne.
En revanche, je porte des vêtements clairs en ville par faible visibilité et j’ai un éclairage permanent de jour comme de nuit.
Un dernier Mohican qui ose encore trottiner sans batterie
On n’est pas contre les trottinettes électriques, mais seulement contre l’occupation sauvage de l’espace public. Comme si une trottinette était aussi envahissante qu’une voiture! Mais Paris a tout de même tiré à vue sur les trottinettes qui encombrent ses trottoirs et dérangent les braves gens. Une pierre dans le jardin de Clément Beaune qui vise la place de maire de Paris?
David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie , savoure timidement sa victoire ce matin sur BFM.
Finalement le référendum organisé par la maire de Paris a fait un flop assourdissant. Tous les ingrédients pour rejeter les trottinettes en libre accès étaient réunis.
103000 votants (soit 7.46% de participation) et 90% contre le maintien des trottinettes
C’était un score attendu. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. On notera au passage le manque d’élégance du geste. Avant de dénoncer les contrats des loueurs à l’échéance, la ville de Paris a cherché une légitimité infaillible auprès des râleurs. Comme on dit un coup à droite, un coup à gauche.
La victoire est celle de l’ordre contre le désordre
Pour les partis de gauche, c’est une démonstration qui masque la difficulté à faire cohabiter les nouvelles mobilités face aux voitures et aux transports en commun. Maintenant la droite parisienne va pouvoir habilement démontrer que les pistes cyclables sont tout aussi dérangeantes dans l’espace urbain que les trottinettes.
Je ne prends pas position, n’étant pas parisien, et de surcroît persuadé que ce type d’engins que sont les trottinettes électriques sont contraires à mon éthique pour l’encouragement aux mobilités paresseuses qu’elles représentent.
Je ne suis pas philosophe, j’avoue ne rien connaître des préceptes de la discipline. En revanche, l’âge passant, je dois bien admettre que cette fuite du temps me pose problème.
On aimerait parfois, lorsqu’on aime encore la vie, pouvoir agir sur un bouton et freiner la course du temps quand tout va encore bien.
Passons!
Mon atelier de peinture a été refait à neuf. Il est plus lumineux, plus fonctionnel et aussi plus confortable sur le plan thermique. Je vais donc pouvoir en profiter.
J’ai dans la tête plein de projets de peinture. L’huile qui fait hésiter car d’un abord compliqué s’avère finalement facile, plus facile que l’acrylique. Pourquoi? perce qu’elle est malléable et qu’elle accepte beaucoup de contorsions, les maladresses, avant de durcir.
Peinture expressionniste de Sisley, j’adore. Tout me contente dans ce paysage. La nature, le lointain, les nuages, ce chemin, ces marcheurs et cette lumière apaisante des couleurs.
Je vais tenter de m’améliorer avec l’huile tout en essayant de ne pas me disperser dans mes sujets. Les paysages en priorité, et peut-être y ajouter une forme d’expressionnisme. Cette période picturale du XIX -ème me plait beaucoup.
Acrylique sur toile (46×55) Beaucoup de problèmes avec cette toile. On apprend en peignant. D’abord l’ombre qui doit « marier » une complémentaire du sol ensoleillé. Ensuite le ciel hyper bleu de la photo que j’ai du dégrader pour tenir compte de l’harmonie des couleurs
Et le vélo?
Je n’ai pas fait de sport depuis le 28 mars. Entretemps j’ai eu une rhino et je m’en sors tout seul. C’est une victoire car d’habitude je dois avoir recours à la médecine.
Mais je temporise avant de reprendre.
Voici résumé mon trimestre
quelques collinets glanés dans le Gard
CAP 104km/route 413km/VTT419km
Pas de quoi pavoiser! Même si je m’astreins chaque semaine.
Au revoir
Que d’aventures avec ce vélo! il mérite une bonne retraite (St Roch-Turini 2007)
J’ai dit aurevoir à mon VTT. Mon fidèle destrier avait dix ans d’âge. Je l’ai bien entretenu mais certains composants de la cinématique arrière montraient des signes de fatigue.
Voici donc mon nouveau VTT. 27.5 pouces avec la méga cassette 12 pignons et la tige de selle rétractable
Beaucoup plus simple qu’un vélo, la trottinette dérange
La ville de Paris se lance dans un referendum le 2 avril au sujet des trottinettes qui inondent la capitale de façon désordonnée.
La Ville de Paris a choisi de solliciter l’avis des Parisiennes et des Parisiens avant de prendre une décision sur l’avenir des trottinettes en libre-service. Dans la capitale, une votation est organisée le 2 avril prochain. Découvrez tous les lieux de vote.C’est ce qu’on peut lire sur le site de la ville
Des trottinettes en libre-service à Paris, quoi d’anormal?
Vue de l’Alsace, la question semble étrange. Pourquoi interroger la population parisienne sur la faculté de se servir librement d’une trottinette électrique? on le fait bien pour les vélos…et aussi pour les voitures, si ma mémoire est bonne.
Dès lors, je m’interroge veut-on punir le libre-service ou les usagers des trottinettes?
Sur le terrain juridique, la maire de Paris s’expose à de mauvais procès avec les loueurs. On se demande si elle ne cherche pas avec sa votation à obtenir un blanc-seing lui permettant d’agir.
La votation en France a mauvaise presse car on sait que souvent la réponse est contraire à ce qu’on souhaite nous faire dire. Les Suisses votent presque tous les dimanches pour tout et n’importe quoi, c’est un sport national. Mais En France c’est plus délicat. Il ne viendrait pas par exemple à l’idée du président Macron de demander aux Français s’ils veulent travailler jusqu’à 64 ans. Hélas!
Avec les trottinettes, madame Hidalgo prend peu de risques, elle caresse dans le sens du poil des électeurs mécontents: des piétons râleurs, souvent des petits vieux de droite et des automobilistes fâchés de voir des trottinettes leur faire des queues de poisson dans les embouteillages.
Les jeunes cadres fringants droits comme des i sur leurs trottinettes n’ont plus qu’à aller voter en masse pour rétablir le fléau de la balance dans leur sens.
Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup déclarait Martine Aubry à propos d’élections truquées au PS en 2017.
De gré ou de force vous allez devoir soit acheter une voiture électrique en remplacement de votre voiture thermique soit aller à pied ou à trottinette.
Vous avez aimé le 49.3 de la retraite à 64 ans?
Si oui, alors vous allez aimer aussi le 49.3 de la bagnole électrique.
C’est un peu le scénario auquel on nous prépare à marche forcée sur les réseaux sociaux, sur les écrans de publicité de tous nos médias.
Dès lors à grands coups de calculs à la serpe, chacun y va du bien-fondé de sa Zoë ou de sa Tesla, véhicules révolutionnaires qui ne nous coûtent plus rien « à la pompe » puisqu’il suffit de les brancher devant chez soi le soir comme on le fait au moment de mettre le lave-vaisselle.
Imaginons la disparition d’ici 2040 de nos quarante millions de voitures thermiques.
Pour l’heure, le marché de la voiture électrique reste lilliputien. Mais on table que l’électrique dépassera le thermique en 2037 pour atteindre environ 20 millions de véhicules en France.
Socialement, il va y avoir de la casse. D’abord tout le monde ne pourra pas se payer un véhicule neuf, il faudra donc espérer se doter soit d’un véhicule d’occasion soit le louer. Ensuite les possesseurs de véhicules thermiques vont être spoliés puisque immanquablement ils deviendront invendables. Ce phénomène de spoliation va avantager ceux qui auront les moyens d’abandonner le thermique rapidement à un prix acceptable…les moins fortunés seront donc les plus lésés faute d’avoir pu revendre autrement qu’avec des prix de reprise étatique.
Ce constat va aussi s’appliquer aux constructeurs et à la chaîne de commercialisation, garagistes et concessions. Les métiers de l’automobile ont du souci à se faire car nombre de métiers vont disparaitre faut de pouvoir s’adapter. Sans parler des distributeurs de carburant!
La légitimité environnementale de la voiture électrique n’est pas encore démontrée
Je ne vais pas me livrer à une démonstration qui m’échappe, celle du bien-fondé écologique du véhicule électrique. Pour l’heure il semble entendu que l’avantage va à l’électrique. Malgré le poids des véhicules, malgré l’exploitation de terres rares, au total la voiture électrique arrive à des performances comparables sur tout son cycle de vie à celui du véhicule thermique.
Voici ce qu’en dit le site BEEV dont le but est de promouvoir le véhicule électrique
Sur le plan environnemental, la voiture électrique gagne haut la main son duel face à la voiture thermique. Selon une étude menée par l’ADEME en partenariat avec la FNE, la voiture électrique émet entre 2 et 3 fois moins de CO2 qu’une voiture thermique si l’on prend en compte l’ensemble de son cycle de vie (de la fabrication jusqu’à la fin de vie). Et même sur les autres indicateurs environnementaux la voiture électrique a des performances qui peuvent être comparables à la voiture thermique voires supérieures. Contrairement à ce que l’on entend parfois, la voiture électrique est donc bien plus écologique que la voiture thermique, même en prenant en compte les batteries et la production de l’électricité.
Allons-nous avoir assez d’électricité pour nos voitures?
La question est prégnante. Si vous avez le temps de vous plonger dans notre monde énergétique, suivez les deux heures vingt minutes de l’audition de Jean-Marc Jancovici réalisée par la Commission d’Enquête de l’Assemblée Nationale du 2/11/2022 présidée par le député Schellenberger.
Voir cette video en particulier à partir de la minute 50…sur la diminution nécessaire du nombre de voitures
Il est sûr que la France est en position fragile sur le plan électrique dès lors qu’on a livré au marché concurrentiel la production électrique nationale avec les conséquences que l’on sait: l’explosion des prix de vente et notre incapacité à maîtriser nos coûts de production du fait des errements politiques vis à vis du nucléaire.
Les non-dits de la part des Etats
Quel sera le prix réel du kWh vendu pour recharger sa voiture? Pour l’heure, on entend tout. La quasi-gratuité est rapidement devenue un rêve, les prix aux bornes de recharge s’envolent et il est avéré que dans certains cas le coût du voyage électrique dépasse celui du thermique. L’autre inconnue sur laquelle l’Etat reste muet, c’est celui de la fiscalité du carburant électrique. Instaurer une taxe de remplacement de la TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers, a été rebaptisée TICPE pour taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques en 2017) sur le kWh reviendrait instantanément à détruire le mince avantage de l’électrique.
Actuellement l’Etat perçoit 40% de TICPE sur un litre de carburant auquel il ajoute 8% de TVA, autrement dit une taxe sur la taxe!
chiffres 03/2022
En 2022, la TICPE est la 4eme recette de l’Etat avec 33 milliards d’euros en 2022
L’autonomie, l’autre question qui fâche
Tesla S présentée à 663 km d’autonomie. C’est pas de chance, il me manquera 100 km pour atteindre la mer depuis l’Alsace
Deux plombes à faire la queue sur l’autoroute pour recharger son électrique après 300 km de conduite
Impossible de recharger sa voiture au camping des Flots Bleus
Limitation de la puissance de recharge parce que mon branchement disjoncte
Lors des canicules, ne pas abuser de la clim qui plombe les batteries
C’est le quotidien qui attend le futur acquéreur d’un véhicule électrique. C’est devenu tellement angoissant qu’on va préférer prendre l’avion ou le train avec sa petite famille; quitte à louer un véhicule sur place.
Diversifier ses moyens de mobilités
Si la voiture électrique ne résout pas toutes nos questions de mobilités, elle est une réponse parmi d’autres à la pollution des grands agglomérations et plus généralement de la planète entière. Mais elle n’est pas pour autant l’alpha et l’oméga de la question environnementale. On pourrait citer le transport routier des marchandises, la navigation maritime, le transport aérien et aussi les process industriels à base d’énergies fossiles et l’agriculture.
Comme un hasard, c’est le citoyen qu’on a choisi pour être en première ligne d’un cycle qui se veut vertueux. Et c’est lui qui va être directement impacté.
Peu à peu le conflit des bassines devient celui des bassinoires. Des récipients que l’on charge de braises pour chauffer les lits.
J’ai ce souvenir de la bassine qu’on installait dans la cuisine pour me baigner alors que j’étais encore petit.
Cette bassine là devait être multifonctionnelle, elle servait certes à stocker de l’eau propre venue du puit, mais aussi occasionnellement pour laver du linge ou laver des légumes venus du potager.
Aujourd’hui, la bassine a changé d’échelle et d’enjeu. il n’est plus question de creuser une mare derrière la ferme pour les ébats des canards. Il est question d’alimenter en eau ce qu’il est convenu d’appeler l’agro-industrie afin de contrer les épisodes de sécheresse.
bassinoire
En gros, on pompe de l’eau dans la nappe phréatique et on la stocke en surface pour arroser ensuite les champs…ou pour subvenir à des élevages. Bref de quoi encore aggraver la situation des réserves d’eau naturelle souterraines.
Toute la question est là: n’assiste-t-on pas à un détournement d’un bien public au profit du seul monde agricole dont les méthodes sont fortement contestées?
A quoi nos gouvernants répondent que l’eau en question va servir à la culture de nos besoins alimentaires.
Quels besoins?
On nous parle de légumes comme les haricots. Mais on ne nous dit pas aussi si cette eau ne servirait pas plutôt à arroser du maïs pour nourrir les bestiaux.
Plus généralement, on devrait se poser la question de la gestion de ce bien commun avant de le rejeter massivement à la rivière à travers des kilomètres d’égouts.
Selon France Info Sainte-Soline, lieu où convergent les manifestations, fait en effet partie d’un ensemble de 16 retenues, d’une capacité totale d’environ six millions de mètres cubes, qui doivent voir le jour dans le cadre d’un projet porté depuis 2018 par une coopérative de 450 agriculteurs, et soutenu par l’Etat.
C’est au total l’équivalent de la retenue de Michelbach qui pompe l’eau de la Doller.
Le barreau de Vieux-Thann avance. Un espace est réservé aux cyclistes. Je me demande bien pourquoi vu que cette infrastructure ne sera raccordée à rien.
Coté Alba, cette piste ne débouche sur rien et coté route d’Aspach non plus. On aurait pu me demander avant. Mais ça viendra alimenter les statistiques.
Même le passage souterrain en traversée n’est pas aux normes pour nous!
Le vélo aux Pays-Bas, une pratique homogène qui fait défaut en France
Faire du vélo n’a pas la même signification pour tout le monde. En effet le monde cycliste est très fragmenté en France et les pratiques parfois opposées. Contrairement aux Pays-Bas où le vélo dit utilitaire est prépondérant.
Un VTC aux Pays-Bas déconcertant par son anachronisme
C’est donc dans ce contexte que les militants de la cause du vélo doivent se frayer un chemin parfois étroit pour être entendus par ceux qu’ils rencontrent. Des décideurs locaux, d’autres usagers d’itinéraires communs (piétons et automobilistes) et des fédérations qui n’ont pas toutes vocation à défendre les mêmes thèmes.
A la ville
Le vélo en ville comme on l’appelle communément s’adresse d’abord à ceux qui font du vélo un usage utilitaire, soit pour les courses de la journée, les rendez-vous, la promenade au bord de l’eau et aussi pour se rendre au travail ou en revenir. Parmi ces derniers il existe aussi ceux qui font du vélo un moyen combiné avec d’autres transports comme le train pour aller et venir.
Voitures interdites, mais vélo encouragé en libre-service au parc national Otterlo (Pays-Bas)
Ces « utilitaires » là ont des exigences de sécurité et de commodité pour se déplacer vis à vis des autres usagers. On sait qu’ils revendiquent toutes sortes d’aménagements parfois en contradiction avec le monde automobile fort gourmand en espace, en signaux divers et en rocades rapides.
La France innove parfois avec le giratoire pour vélo (Remiremont). Pourquoi pas un point piquenique au centre?
Les giratoires font beaucoup parler le vélo en ville car ces aménagements ont d’abord été pensés pour la voiture…et les camions, la bête noire du cycliste.
Le grand giratoire du Burnhaupt-le-Haut en Alsace, terreur du cycliste peu aventureux. Et pourtant point de passage obligé pour rejoindre la Voie Verte de la Doller
Isabelle et le vélo y consacre un long article sous la plus de Hans Kremer que vous pourrez lire ici.
le concept de giratoire chez nos voisins avec double-anneau où le cycliste garde sa priorité
Pourtant, bien conçu le giratoire peut s’avérer bénéfique au vélo. Mais il faut une certaine motricité pour pouvoir franchir ce lot d’intersections de concert avec les voitures et en affirmant clairement ses intentions, bras tendu à droit puis à gauche, occupation large de l’espace, gilet de signalisation. Bref autant de préconisations que beaucoup ne respectent pas.
En balade
Les cyclo-randonneurs sont plus intéressés par la route dans le cadre d’une tradition à la fois sportive et touristique qui devient avec la hausse du trafic routier de plus en plus contrainte à la périphérie des grandes agglomérations.
En matière ce cyclo-camping, je ne veux pas être astreint aux itinéraires cyclables. Je prends la route lorsque je n’ai pas d’autre choix ou lorsque l’ouvrage cyclable est pourri.
Parmi eux, les cyclos-campeurs disputés aujourd’hui sous le vocable de bike-packing, une forme de cyclo-camping minimal et autarcique pourrait-on dire.
Voici mon confrère Thierry Crouzet qui part en guerre contre les réaménageurs du Canal du Midi. Après l’élimination de tous les peupliers malades, selon lui la destruction en règle du canal (lire ici) a commencé. Ce qui l’interpelle c’est la normalisation du chemin de halage: Il était merveilleux. Une ligne de terre battue entre les herbes sauvages, les joncs, les roseaux, à l’ombre des platanes centenaires. Parfois il y avait des ornières, des racines, mais rien de bien méchant.
Puis Thierry Crouzet poursuit :En voulant faire des berges du canal du Midi un itinéraire familial, on les a transformées en un Disneyland abominable, dans un esprit de vacances de carton-pâte.
Une façon de voir les choses qui contrevient à tous ceux qui veulent parcourir les berges familialement avec des vélos de route ordinaires. Mais Thierry Crouzet est adepte du gravel , un vélo qui émane du cyclo-cross d’antan, alors il veut garder les creux et les bosses.
Vaste dilemme! Va t-on devoir concevoir des pistes parallèles, les goudronnées et les caillouteuses accidentées?
Le tout-terrain
Le vélo tout terrain (VTT) plus récent comporte lui aussi ses spécificités dès lors qu’il emprunte souvent des chemins jusqu’alors dédiés au monde agricole, forestier ou aux marcheurs. Il s’étend aussi de plus en plus à la montagne qui du fait du manque de neige endémique trouve dans le VTT un nouveau relais pour suppléer aux skieurs en moyenne altitude.
La compétition
Et n’oublions pas le BMX et le pignon fixe qui évoluent en circuit fermé et la course cycliste sur route avec ses organisations phare que sont le Tour de France, Paris-Nice, Paris-Roubaix, Paris-Bordeaux, et j’en passe.
Accident atypique aux Pays-Bas, un coureur cycliste renversé sur la piste cyclable par l’automobiliste qui rentre chez lui. Le vélo de course est rare dans ce pays (Waldhoorn)
Le nouveau venu dans le monde cycliste, c’est le vélo à assistance électrique (VAE).
Ce vélo se décline dans toutes le catégories et il est phénomène presque civilisationnel dans la mesure où il redistribue les cartes du monde cycliste et de la mobilité douce. Il n’y a pas que les vélos qui changent, il y a aussi les cyclistes. Ce ne sont plus les mêmes, ils n’ont plus la même approche du vélo. Celle de l’outil autonome mu uniquement par sa propre force. De sorte que les anciens venus du vélo traditionnel se sentent rajeunir grâce à l’assistance et les nouveaux venus sont parfois loin d’appréhender tous les préceptes du deux -roues, l’équilibre, la gestion de la vitesse, les pièges de la route.
légère, discrète, facile à utiliser la trottinette électrique va t-elle détrôner le vélo en ville?
C’est donc avec cette vaste hétérogénéité du monde du vélo qu’il va falloir compter tout en s’adaptant à de nouvelles règles environnementales et aux nouveaux venus que sont les EDPM, engins de déplacement personnel motorisés.
Que c’est laid, un VTT 29 pouces! On peut dire erreur de casting?
Alors?
Quand la fin du premier trimestre se profile, je regarde mes scores. C’est plus fort que moi, il faut que je sache. Soit ça me rassure, soit ça me déprime.
C’est mieux de savoir car quand la saison reprend, on se le demande parfois entre nous pour mieux savoir avec qui l’on roule.
Je suis donc encore dans une logique sportive, un entraînement du corps à l’exercice physique.
route
521 km
VTT
309 km
course à pied
112 km
mon score au 19 mars 2023
Lorsque je parle d’arrêter, ma femme qui n’a rien d’une sportive, s’en offusque. Je me demande parfois si je ne suis pas sportif par procuration.
Tant est si bien que je songe à renouveler mon VTT pour quelques années. Ma pingrerie me freine, mais pas que! (comme on dit maintenant) me freine aussi la définition de la bécane en question. Ce Trek ci-dessus pourrait faire mon affaire.
Je ne parle plus de mes lectures depuis longtemps.
J’ai calé sur Les Frères Karamazov. Commandé le 19 novembre 2022, je n’ai pas réussi à suivre les trois frères, le pieux, l’intelligent, le filou. C’était trop lent pour moi qui ne lit qu’au lit. Après tout j’en ai marre des Russes.
J’ai honte de renoncer à un monument de la littérature russe.
J’ai enchaîné avec le livre du confrère cycliste Thierry Crouzet (qui habite Balaruc), Cyclotrope. Il est offert en numérique. Et ça ne vaut pas tripette. Désolé Thierry. C’est un type qui se balade en VTT et ses sacoches qui rencontre deux nanas. Ils se baignent tous nus dans la rivière et le garde champêtre verbalise pour pollution.
Maintenant je suis sur Le Cercle de la Croix. Un gros pavé de 600 pages qui se passe en 1660 en Angleterre. Ecrit par Iain Piers, un Anglais bardé de diplômes, philosophe, historien, journaliste et qui parle français. C’est vrai que des bouquins anglais j’en lis peu, sauf des Agatha il y a longtemps.
Je ne sais pas pourquoi il était là dans un rayon de la bibli, ni qui l’y a mis. Evidemment tenir 600 pages à la place de la liseuse n’est pas simple. J’ai renforcé la loupiotte. En plus il faut un marque-page car je me relève parfois subitement pour éteindre l’ordi qui se remet en marche tout seul. Hier c’était Angèle, la peinteresse canadienne, avec son tuto sur les avantages et inconvénients de l’acrylique et de l’huile qui a redémarré toute seule. Je me suis dit « tiens ma femme à un drôle d’accent ce soir ».
Je me précipite dans mon lit pour en lire un chapitre chaque soir. C’est passionnant. C’est quand même mieux que CNews et Pascal Praud
Un jeune Italien a fait de courtes études de médecine en Hollande avant de traverser la Manche. A Oxford il se livre à des expériences sur l’humain avec des confrères capés, comme des transfusions sanguines à l’aide de plumes d’oie. Tout ça sans prophylaxie. Je ne suis pas dupe. De quoi avoir la chair de poule avant de sombrer. Mais les études de médecine au sortir du Moyen-Age devaient être courtes. Je crois me souvenir qu’au début du siècle passé Céline n’a fait que trois ans pour devenir médecin après la guerre de 14-18.
Tous ces ouvrages construits pour les vélos ne sont-ils pas contre-productifs. Il est permis de s’interroger puisque le cycliste ne cesse d’être arrêté sur ses trajectoires au profit des voitures
Je sens qu’avec un titre comme celui-là, je vais passer pour un hérétique. Et pourquoi pas finir brûlé sur le bûcher.
Relativisons donc mon propos et examinons la situation des mobilités douces telle qu’elle évolue dans les grands centres urbains.
Dans l’imaginaire réglementaire, le cycliste doit être lent. Ce qui l’amène à éviter les ouvrages qui l’indisposent mal conçus par des incompétents.Le comble!
Oui les cyclistes ont tenu pendant longtemps le haut du pavé de la contestation et du militantisme pro-mobilité douce en ville en opposition avec la voiture, sa place prise dans l’espace urbain, sa responsabilité dans les pollutions de l’air pour les particules émises et les gaz toxiques.
Entre piétons et voitures le domaine cyclable ne trouvera jamais sa place
Alors les cyclistes en bons samaritains d’une cause verte se sont lancés dans des campagnes de plus en plus pertinentes en opposant le vélo à la voiture, sans oublier les transports en commun, eux aussi responsables d’espaces confisqués et de gaz pas toujours avouables.
Pêle-mêle, le mouvement cycliste s’est mis à demander des espaces dédiés, à exiger des places sécurisées et aussi certaines priorités et allègements dans un code devenu excessif en regard des plans de circulation commandés par la hausse du trafic automobile.
Mais tout est en train de changer car deux phénomènes complexes et s’additionnant vont mettre à mal le militantisme du vélo.
D’abord celui de l’avènement de la voiture électrique. Avec la voiture électrique en ville, plus moyen de contester son effet polluant; un argument de poids contre la voiture en ville est en voie de disparaître. Les vignettes ZFE (Zones à faibles émissions) viennent conforter les automobilistes dans leur bon droit en leur permettant de reconquérir la ville. Il ne restera plus que l’argument de la place utilisée par la voiture. Il est faible car les nouveaux immeubles et les centres commerciaux se dotent de parkings souterrains.
Trottinette électrique Boomer Pro, la star du marché 750 euros
Ensuite la trottinette électrique. C’est l’engin qu’on n’a pas vu venir. Il conquit actuellement tout l’espace et aussi un public nouveau, jeune et geek pourrait-on dire du plateau à deux roues
Avec la trottinette, pas besoin de pistes cyclables, ni d’espaces réservés, elle se glisse partout et sans aucune contrainte routière avec une « vélocité » bien supérieure au vélo. Elle sait se faire discrète au besoin dans les transports publics ou dans le coffre d’un voiture et elle déjoue tous les obstacles qui se dressent devant elle et qui pourrait nuire à sa course.
Les ados ont vite compris que pédaler c’était nul face à la trottinette (un collège à Montpellier)
Les pouvoirs publics observent le phénomène trottinette avec circonspection. Faut-il endiguer son développement? Les Parisiens ont même été appelés à délibérer. C’est dire l’embarras des élus.
La plupart d’entre nous imaginent que pouvoir stationner avec sa voiture est un dû, voire un droit. Or il n’en est rien.
Ceux-là estiment aussi que posséder une voiture s’accompagne implicitement de la mise à disposition de chaussées pour pouvoir rouler mais aussi de places de parking pour pouvoir s’arrêter. Or une voiture est souvent davantage immobile que roulante. On parle même parfois de voiture ventouse dans certains quartiers au-delà de sept jours. C’est pourquoi les services de police font des marques parfois pour s’assurer que le véhicule est abandonné.
voiture ventouse (La Voix du Nord)
Sinon direz-vous, à quoi bon posséder une voiture si l’on ne peut pas s’arrêter. On serait alors condamné à rouler tout le temps. Jusqu’à rentrer chez soi dans son garage ou dans sa place de parking privé. Je pense au gag d’un giratoire sans sorties de Raymond Devos. (ci-dessus)
Stationner chez soi est payant
Posséder une place de parking sur son terrain est taxable. Deux fois. D’abord lors de sa construction au moment du paiement de la taxe d’aménagement. Ensuite tous les ans à travers la taxe d’habitation (la taxe d’habitation n’étant maintenue prochainement que pour les résidences secondaires).
Comment est calculée la taxe d’aménagement d’un parking privé?
Le calcul de la Taxed’aménagement sera fait en fonction de ce nombre de places de la façon suivante : (nombre de places de stationnement) x (valeur de la place) x (Taux communal) + (nombre de places de stationnement) x (valeur de la place) x (Taux départemental). Stationnements non couverts et non clos
Alors mieux vaut en effet stationner dans la rue!
Stationner sur le domaine public à un coût
DNA 12/3/2023
En effet lorsqu’on stationne sur le domaine public, non seulement on détourne une partie de l’espace commun à son seul profit privé en y immobilisant sa voiture, mais en outre on engage des frais de construction et d’entretien de l’espace utilisé. C’est pourquoi de nombreuses places de stationnement en ville où le foncier coûte cher sont devenues payantes et le seront encore davantage à l’avenir.
Mon magasin des souvenirs est constitué d’un fatras numérique que je peine à mettre dans l’ordre à mon retour de voyage. Des photos, des traces, des brouillons de cols à recopier au propre.
Ce matin, inextricable dépouillement de mes traces enregistrées dans le sud. Je suis vénère comme on dit en novlangue car c’est un boulot de titan. C’est que je tiens à ma comptabilité quasi notariale des kilomètres, ascensions et collinets franchis.
Les cols de la quinzaine passée
chaque année, c’est un peu plus difficile
En un mot, pour moi, c’est viral. Non j’ai voulu écrire vital. Mais viral, c’est bien aussi.
Mon GPS Map62S fait des facéties, il recrache pleins de trucs que je dois remettre bout à bout. Il ne se trompe pas mais il faut savoir le conduire.
723,42 km!
Parfois oubliant d’arrêter la navigation à la fin de la journée VTT, il ajoute tout bonnement les 680km du retour en Alsace le lendemain!
Bon, au bout d’une heure, je suis parvenu à retranscrire tous les fichiers dans Openrunner et dans Garmin Connect, la base qui tient à jour mon activité physique.
mon activité des quinze derniers jours consolidée
Vous me direz, à mon âge certain, je m’interroge sur mes certitudes d’être sur le bon chemin. Faut-il encore s’astreindre à tenir à jour ce palmarès?
Les parcours non construits à l’avance, c’est bien aussi. A coté des déconvenues, il existe aussi des découvertes
le long de l Mosson, on a disposé des barrières textiles. En pente. Pourquoi? pour empêcher les tortues cistude d’aller vers la rivière mais pas les reptiles. La Mosson va être pourvue de digues
L’image pourrait faire penser que c’est plat. Or ça monte terriblement au moins du 10%
Je ne vais pas me lancer dans une vindicte contre Openrunner, non. Le site qui héberge nos traces est un outil formidable. J’y ai des centaines de traces en dépôt. Des traces effectuées à VTT.
A l’origine je traçais moi-même mes parcours. D’abord avec l’appli Base Camp de Garmin. Ensuite j’ai utilisé les tracés automatiques d’Openrunner, par commodité , en lui demandant de rallier mes points de passages obligés à savoir souvent des cols.
L’outil de traçage automatique comporte 3 options
– soit la marche ou le train
– soit le VTT, le Gravel
– soit le cyclotourisme
Pour mon parcours d’hier dans le Gard, j’ai donc choisi VTT et j’ai constaté très vite que l’itinéraire empruntait très souvent des traces impraticables à vélo. Autant j’accepte le principe de pousser mon vélo par manque de puissance musculaire, autant je m’interroge sur notre capacité à descendre des chemins de cailloux sur la bicyclette.
Si j’observe la trace au km 10, on grimpe perpendiculairement des courbes de niveaux serrées qui témoignent de la pente.
La grimpée au col du Plan des Masques emprunte un itinéraire sévère qui mérite d’être vérifié avant le départ. On voit qu’à la cote 146 on est dans du 15% de pente. En bleu fin la trace proposée par Openrunner km10 à km 11.
Que faut-il en conclure?
Une trace réputée cyclable ne l’est donc pas toujours et il faut se méfier car je connais de nombreux vététistes qui n’envisagent pas les parcours vélo poussé ou porté.
Il y a donc une information préalable à savoir avant de tracer des parcours en mode automatique sur Openrunner « les yeux fermés ».
Par un curieux focus, les médias ont voulu faire un coup avec l’affaire Palmade, histoire de donner le change à l’exécutif qui patauge dans son dossier des retraites. Or l’affaire Palmade n’est qu’une illustration de plus des addictions qui révèle un mal-être des sociétés modernes. « Aboyer avec la meute » (lire ci-dessous) et s’insurger que Palmade ne soit pas encore en prison, c’est accréditer l’idée qu’il y aurait deux justices, celle des riches et celle des pauvres, regarder plutôt le glaive de la justice et ne pas voir les tonnes de cocaïne déversées dans le pays pendant le même temps.
Franck Buchy (DNA 18/02)
Pour 18 petits milliards dans l’océan de dettes causées par Macron, la France est donc chauffée à blanc.
Sur les pistes de ski, les canons crachent de la belle neige de culture. Il faut ce qu’il faut. Nos pommes viennent de Pologne mais la neige est bien de chez nous, même si on vient à manquer d’eau dans quelques semaines.
Pour trouver 18 milliards en 2030 (chiffre encore contesté), le gouvernement s’est pris les pieds dans le tapis avec le sujet des retraites, un sujet hautement épidermique puisque la politique n’a cessé de nous emmerder ces derniers temps avec le Covid et ses confinements à la maison, puis avec l’envolée du coût des énergies et maintenant les retraites.
Le personnel politique fait preuve d’une incompétence déconcertante et d’une méconnaissance affligeante du monde du travail.
J’en ai les frissons si par malheur on doit affronter le conflit russo-ukrainien et l’ignoble Poutine.
Faire la peau aux Français, « nous emmerder » comme il dit, Macron l’a voulu. Il risque fort d’en faire les frais.
C’est Actu-Lyon qui l’écrit, même sans le « sauf vélo » on peut prendre le sens interdit à vélo si on est en zone 30.
Dans les rues à sens unique, les automobilistes sont souvent surpris de croiser un cycliste à contre-sens. Ces cyclistes ne sont pas en infraction. Un constat évident lorsqu’un panonceau « sauf vélo » accompagne le panneau « sens interdit », mais qui l’est moins lorsque ce n’est pas le cas.
Pourtant, même sans panneau qui l’indique, les cyclistes peuvent circuler dans les deux sens sur toutes les rues à sens unique, à la seule et unique condition qu’il s’agisse d’une voie limitée à 30 km/h.
Je connais ce parcours, j’en suis le dépositaire. Mais dire que c’est un parcours de reprise en douceur ne sera pas au goût de tous les grands recommençants de la saison VTT.
Méfions-nous donc des appréciations qui ne correspondent pas forcément au niveau que l’on se fait d’une reprise du vélo.
Pour moi qui commence à être vieux, une reprise c’est du plat et rien qui sollicite le cardio trop fortement, sinon on va vite décourager les nouveaux venus, s’il y en a.
Donc je vais déroger à la sortie de ce matin, quitte à sortir l’après-midi quand le thermomètre sera passé au-dessus de zéro.
Je n’avais parcouru « que » 48 km sur mon VTT
Hier je suis rentré fatigué de ma manif à Mulhouse. Pourtant je n’avais parcouru que 48 km sur mon VTT; si j’avais pris le VTT, c’était pour mieux sauter les trottoirs et le ronds-points de la ville qui m’insupportent. Mais la fatigue était bien là au retour au cours de ce voyage aller et retour à la ville. Je la mets sur le compte de l’âge.
Notre confrère cycliste Bridou, après sa longue séquence musicale de violon alto et ses concerts de fin d’année se désole sur Facebook de ne plus pouvoir suivre son groupe cycliste habituel lors de sa reprise du vélo
Bon ça tourne vite au cauchemar pour moi ,vu mon niveau vélo actuel …!!
et après 60 km à 30/31 de moyenne, après les avoir tous vu me larguer dans la petite bosse d’ Eloie, je suis rentré en solo histoire d’ arrêter cette sortie du jour et d’ arriver à respirer et à prendre une photo.!!
puis il poursuit…
Bon encore une fois, je suis la grosse « Lanterne Rouge » du groupe et ma foi mon premier 100 km du jour restera un sentiment partagé ,entre un minuscule plaisir personnel surtout dans cette semaine aussi fraîche et un mental un peu fragilisé, déçu ,entamé de ressentir tant de difficultés sur mon vélo !!!
Aucun cycliste sportif n’aime se retrouver dans une telle situation, puisque son truc à lui Bridou, c’est la gagne, c’est l’ultra comme il se plaît à se définir.
En faire moins pour durer plus
Etant toujours resté un cycliste aux performances modestes sur la route, je n’ai pas à gérer cette dégringolade dans mon palmarès personnel année après année. Et j’ajouterais que j’ai ce recul nécessaire pour pouvoir adapter mes pratiques à mon vieillissement corporel naturel. D’ailleurs si je force trop, un juge de paix me rappelle à l’ordre car je soufre des genoux, comme d’autres souffrent des hanches. C’est un fait avéré, avec l’âge, le corps n’est pas toujours en phase avec le sport. Pourquoi le cacher: l’âge fait perdre des ressources musculaires et notre résistance est moindre.
Se satisfaire de 1000m de dénivelé lorsqu’on savait faire 2000m dix ans auparavant et ne pas rentrer « à l’agonie » c’est la clé d’une journée réussie.
Idem pour la distance. Je me suis surpris encore en 2022 de pouvoir parcourir 160km (de Thann à Besançon) avec mes sacoches, mais c’est une performance que je ne retenterai pas car les rajouts inopinés à l’itinéraire n’étaient pas programmés notamment la recherche du camping en fin de parcours.
Restons zen!
Avec l’âge venant, nous voici confrontés à un nouveau néologisme « le vieillisme« . Il fait suite au « jeunisme » bien connu qui consiste à favoriser les moins de quarante ans dans nombre d’activités en commençant par l’emploi.
Vieillisme et jeunisme décrivent une mode qui vise à discriminer les gens par l’âge ou à tous le moins à dénoncer la préférence que l’on a vis à vis de l’un plutôt que de l’autre.
Les sociétés sportives savent faire face depuis longtemps à ce risque de comparer des performances entre des compétiteurs qui ne sont pas du même niveau du fait de l’âge ou du sexe.
Faire du sport en étant âgé vous classe dans la catégorie sénior, une catégorie où vous pourrez vous mesurer « à armes égales ». En principe.
Mais là où le vieillisme prend tout son sens, c’est lorsque la société toute entière vous pointe du doigt. Le sujet le plus brûlant du moment, c’est celui des retraites qui par le fait du déclin démographique rend le vieux de plus en plus cher.
Etre vieux coûte cher à la société. Mais en échange l’ancien réinjecte son argent, lorsqu’il en a, et son savoir ou son savoir-faire auprès des plus jeunes.
Les vieux sont devenus addictes à la vie à un point tel qu’ils rivalisent de combines pour rester sur terre encore plus longtemps.
A 70 ans passé, on doit parfois s’occuper de ses aînés.
Le vieillisme devient une source de problèmes récurrents car on sent poindre la faillite du système avec les maisons de retraites qui confondent soins et dividentes.
Le vieillisme n’a pas dit son dernier mot. Allonger l’âge de départ en retraite va alimenter les critiques de toutes parts, et des employeurs et des employés, puisqu’il va bien falloir aménager des postes de travail adaptés pour les gens âgés. Des postes à l’ergonomie étudiée pour réduire les troubles musculosquelettiques, des horaires réduits, des restrictions diverses liées aux pénibilités.
Les artères durcissent et le cerveau se ramollit. C’est un constat avec lequel le monde moderne va devoir compter.