
La ville est à moi.
La nuit.
J’ai toute la voirie pour moi tout seul et je franchis tous les interdits sans crainte.
Au loin, les premières voitures ralentissent.
Un gilet jaune fluo, la nuit, ça interroge.

La ville est à moi.
La nuit.
J’ai toute la voirie pour moi tout seul et je franchis tous les interdits sans crainte.
Au loin, les premières voitures ralentissent.
Un gilet jaune fluo, la nuit, ça interroge.

Les cyclos rejoignant Mulhouse, descendant la vallée, apprécient s’arrêter là au bord de la rivière. Le patron d’antan était un homme sympa, disparu trop tôt. Depuis que j’habite Thann, je ne sais plus.

La pauvritude du cycliste. Voila une formule que Ségolène Royal pourrait revendiquer. Mais Ségolène ne fait pas de vélo.
Cela dit, alors qu’à la veille des Municipales tous les activistes de la cause du vélo s’agitent dans les villes pour demander des améliorations susceptibles d’encourager le vélo, il faut se résoudre à constater que rien n’avance là où il est urgent d’agir.
Les points névralgiques, ceux qui rendent le vélo dangereux, ceux qui dissuadent les gens de changer de mobilités, sont toujours là, immuables et personne ne semble s’en préoccuper.
Un vrai cycliste, au fait des chausse-trapes qu’il rencontre dans sa ville, pourrait en dresser des catalogues entiers. Des catalogues à la Prèvert.
Des bordures par centaines qu’aucun corps public ne se résout à faire disparaître, des balises de priorité sans cesse à l’avantage de la voiture, des trottoirs partagés hors normes, des itinéraires morcelés, …et en 2020? en 2020, il y a fort à parier que rien ne changera.
La cause, je la connais: elle est d’abord culturelle. La France n’est pas un pays de cyclistes. Seulement le dimanche…et les jours de grèves des transports publics! Ensuite, et c’est plus problématique, les corps publics ne comprennent pas les exigences basiques du vélo: des itinéraires directs, protégés où l’on peut rouler sans devoir s’arrêter à chaque intersection. Comprendre cela, c’est accepter d’inverser des priorités qui privilégient systématiquement la voiture.
Dès lors, militants de la cause cycliste, contentons-nous de notre anarchie joyeuse. En attendant mieux.

Thann demain avec vous conduite par le premier adjoint sortant Gilbert Stoeckel publie la liste de son équipe pour les prochaines Municipales.
Vingt-neuf candidats dont une partie de l’équipe sortante.
En tête du programme, le redynamisation de la ville. Véritable talon d’Achille de l’équipe sortante, le centre-ville est dans un état déplorable pour une cité qui se veut touristique et accueillante avec sa Collégiale au centre. Sans parler des commerces dont les enseignes sont pour la plupart vides et le reste moribond.
On imagine mal comment cette équipe va pouvoir convaincre alors qu’elle a échoué lors de la précédente mandature.
Enfin une timide percée en faveur de l’environnement! Si Thann est encombrée et polluée par le trafic pendulaire de la vallée, il lui reste à promouvoir les déplacements intra-cité alternatifs à la voiture.
Faciliter et sécuriser les déplacements à pied et à vélo
C’est la phrase qui fait tilt et que j’attendais. Elle figure parmi les engagements de la liste. En cas de victoire, il restera à passer à la phase concrète.
Voici les principales actions à mener à Thann pour promouvoir le vélo

Attendons de voir si la liste concurrente du maire sortant, Romain Lutringer, va relever le défi…
Articles en relation avec les Municipales 2020 à Thann….
https://velomaxou.com/2019/10/18/municipales-maxou-y-met-les-pieds/
Un tour de VTT qui tient en une heure et demie. Le but du jeu, c’est de grimper les bosses sans descendre du vélo.

J’y arrive presque sauf pour la partie sommitale du château de l’Engelbourg le long de la pente de cordes.
Idéal pour les jours froids. Pas comme aujourd’hui où il fait 13°C un 9 janvier!


C’est un doux rêveur, le Maxou. Me voici poète du dimanche. Ma poésie c’est le vélo. En ville je profite secrètement des lieux interdits à la voiture. Ils ne sont pas nombreux, il faut les connaître.
Le dimanche, c’est le boulanger en ville. Pas celui du quartier. Double récompense, mon trajet est deux fois plus long, quatre kilomètres. Je sens le vent qui me pousse aujourd’hui, la pente semble descendante. Les fumées des « chimiques » s’inclinent vers la ville.
Entrecoupés de segments dangereux, de franchissements de rails, de voies étroites où j’entends derrière moi la voiture hésitante et aussi de grandes avenues désertes, celles des dimanches léthargiques.

Les hommes sont dédiés à la course au pain. La file s’allonge le long du linéaire de manalas et de pains au chocolat. Au comptoir, dans le brouhaha, je suis adepte de la langue des signes, je tends mon pouce gauche qui signifie une baguette.
A l’extérieur les diesels moteurs tournants attendent le retour du maître comme le chien qui s’impatiente au crochet.

Je suis monté à la Vue Zuber. Je m’attendais à ne rien voir dans le lointain. Mais j’y ai vu ces brumes épaisses qui plongeaient le Thannerhubel dans la pénombre. Tant mieux, mon avant-plan de sapins n’en était que plus beau.

On fait comme avant
Les Municipales approchent à petits pas. A Thann, deux listes sont en d’ores et déjà en présence; celle du maire sortant Romain Lutringer intitulée Thann, Nouveaux Horizons et celle du premier adjoint sortant, Gilbert Stoeckel, accompagné de la plupart des membres de l’ancienne équipe municipale Thann demain avec vous.
Pourquoi changer une recette gagnante alors que 70% des votants renouvellent les sortants? C’est un peu ce que se disent ceux qui votent et qui se penchent rarement sur les affaires de la commune, c’est à dire notre bien commun. C’est un peu le vote par procuration qui délègue les décisions à d’autres tous les quatre ou cinq ans. Dommage, car regarder les comptes de la commune et comparer avec les voisins est souvent source d’étonnement. Les comptes sont le révélateur d’une politique et permettent de voir comment la commune consomme ses ressources. Fait-on volontiers un rond-point plutôt qu’une crèche? investit-on dans des caméras de surveillance plutôt que dans des infrastructures cyclables?

Soyons clair, il n’existe aucune raison de se faire des illusions sur le résultat des élections municipales. Tout restera comme avant car tout est verrouillé d’avance et les successeurs découvrent parfois l’ampleur de la dette cachée sous les tapis. La caractéristique des électeurs, c’est à dire ceux qui votent, c’est qu’ils se contentent très bien du quand-à-soi.
La réserve et la distance. C’est ce qui définit l’électeur type aujourd’hui. C’est ce qu’on pourrait nommer le conservatisme. Ces forces là ne sont pas des forces vives, ce ne sont pas celles qui défilent dans les rues contre ceci, contre cela; non, ce sont des forces inertes. Des poids morts.
Dès lors à quoi bon se faire suer le burnous à changer quoi que ce soit à notre mode de vie puisque la majorité ne veut rien, ne demande rien d’autre que le statu quo. Que rien ne bouge!
Mon maire est-il un nul?
On a tendance aujourd’hui à tout rejeter sur le maire. Si la délinquance croît c’est la faute à mon maire, si ma rue n’est pas balayée à l’automne, c’est la faute du maire, si les commerces périclitent, c’est la faute du…Ce qui décourage nombre de maires de petites communes qui ne veulent plus se représenter.
Alors oui, à quoi bon changer d’équipe municipale, puisque rien ne changera se disent les électeurs. C’est un peu ce que pensent ceux qui se désintéressent de la vie communale et qui considèrent parfois leur ville comme une cité-dortoir. Et rien d’autre.

En vue des élections de 2020, ce à quoi nous assistons à Thann ou à Mulhouse par exemple, c’est à la dissidence des équipes en place pour mieux occuper tout le spectre représentatif de la majorité silencieuse, celle qui ne s’oppose pas mais qui vote. En gros on a la moitié du corps électoral qui votent et le reste…qui ne vote pas. On comprend donc que les postulants n’ont pas intérêt à présenter des programmes pour ceux qui ne votent pas. C’est une évidence.
Alors laissons ces maires qui dit-on sont de plus en plus vilipendés, découragés, achever leurs querelles picrocholines.
Intéressons-nous néanmoins à nos communes!

A quoi pourrait ressembler un programme utopique? un programme qui n’a donc aucune chance d’être mis en œuvre dans la cité? Alors mieux vaut regarder d’abord les chiffres en face. Dans les villes de moins de 10.000 habitants, on a tendance à gérer les crises les unes après les autres…et à subir les contre-coups du national qui taille dans les dotations.
La suppression de la taxe d’habitation par Macron est un très mauvais coup donné aux maires car rien ne permet de savoir comment s’opérera dans le temps la compensation promise. Pour les retraites, le système par point pourrait ne rien augurer de bon non plus pour les futurs retraités.
Une fermeture de maternité, une fermeture des urgences, une fermeture de classe, une trésorerie en moins, un tribunal d’instance, une poste en suspens un marasme endémique du commerce local, des contraintes environnementales insurmontables sur le plan routier, une population qui s’appauvrit. On se demande ce que vont devenir les chefs-lieux de canton.
Avoir une ambition pour sa ville

Pas facile de se faire une opinion à partir d’un ressenti lorsqu’on est simple citoyen. Moi qui suis cycliste et adepte du vélo en ville, je me rends compte que la ville ne fait rien (ou si peu pour le vélo) alors que les dispositifs pro-vélos ne sont pas les plus chers à produire. Mais il faut contrer certaines habitudes, fermer des parkings, « rétrécir » des rues pour limiter le trafic et la vitesse, rendre certaines artères aux piétons,…autant de choix auxquels nos élus ne sont pas prêts, faute de conviction et de courage politique.
La vie de la cité c’est d’abord celle qui prend le parti de faire des choix audacieux. Sur le plan économique, social et culturel. Mais avant de se lancer dans un programme féérique et illusoire, consulter les finances de votre commune…http://www.proxiti.info/infocommune.php?o=68334&n=Thann
Comment ça marche les finances communales?
Thann, 8000 habitants-8 millions de dettes!
Thann a 8 millions de dettes! soit la totalité ou presque de ses revenus de fonctionnement. C’est difficile à croire mais c’est comme ça. Avec un tel endettement, on comprend que la ville a des semelles de plomb en terme d’entretien de son patrimoine et d’investissement. Le désendettement est en cours, mais il reste du chemin…et des rues qui vont continuer pendant longtemps à se dégrader. On peut donc s’attendre à voir nos nids de poule perdurer pendant encore 25 ans.

Si Thann est dans la moyenne des villes comparables en terme d’endettement, en revanche son annuité d’intérêt croît en fléche…

La palme de l’endettement à Rammersmatt 3300 euros par habitant!


Vous l’avez compris, Vélomaxou est un cyclo-citoyen. Je pédale avec mes pieds et je vote avec ma tête.

J’hésite à sortir cet après-midi tellement il fait moche. Grisaille et trois degrés. Ce matin, je me suis appliqué à peindre une image de Thann. Ces maisons alsaciennes sont compliquées.
Aujourd’hui, Thann-Wattwiller avec Jeremy.
Je butte toujours sur ce km 4 qui nous oblige à grimper à pied pour « être raccord » avec la cote 425. C’est dommage car ce parcours que j’ai conçu est beau; il chemine en surplomb du vignoble depuis Vieux-Thann jusqu’à Wattwiller.

Quand j’ai « un invité » avec moi, ça ne fait pas « pro » de devoir progresser sur 400 mètres dans une ruine de sentier. Peut-être que le Club Vosgien pourrait intervenir avec une brigade de pelleteurs?… Non, là, j’ai dit une connerie.
Ce parcours fait 20/22 km https://www.openrunner.com/r/9159336

C’est parti. Avec les Municipales qui se dessinent, les candidats se révèlent l’un après l’autre. Dans nos boites à lettres. Et pour faire « fun » sur les réseaux sociaux.
Ainsi dans ma commune à Thann, la liste Thann demain. Ne ratons pas l’opportunité de parler vélo. Cela n’arrive que tous les …six ans; moins souvent que les Présidentielles.
Parlons donc vélo à ceux qui briguent nos suffrages car pendant six ans, on ne nous entendra plus.

Dans ma boite un flyers qui proclame une sincère démocratie participative. Comme on aimerait le croire! Je ne sais plus qui disait les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais pas de mauvais procès d’intention. Admettons! D’autant que dans le domaine des mobilités urbaines, Thann privilégie à fond la voiture et n’a pas de culture affichée en matière de mobilités douces.
Alors la liste Thann demain, si j’ai bien compris n’est autre que la liste sortante de la précédente mandature amputée de son maire. Menée par le premier adjoint Gilbert Stoeckel, la liste Thann Demain joue la transparence, elle nous invite à venir échanger physiquement lors de cinq rendez-vous thématiques autour de thèmes choisis.
J’ai déjà une opinion sur divers sujets concernant l’administration de la ville. Notamment sur l’état de délabrement de la voirie, le laisser-aller dans les parcs municipaux qui servent de squats à de jeunes désœuvrés pendant les inter-cours et les affreux ralentisseurs qui secouent le squelette des cyclistes en ville. Mais cela est tout personnel.

J’hésite… Où se trouvent les mobilités douces dans ce vaste programme de réunion avec les citoyens? Je penche pour environnement et développement durable. Le développement durable, ne l’oublions-pas, c’est une tartufferie inventée par les lobbys industriels en 1987 pour nous faire croire à la croissance vertueuse et bienveillante pour l’environnement. C’est un concept qui a fait « pschitt ». Il suffit de voir comment les véhicules SUV sont montrés du doigt aujourd’hui.
Je n’ai aucune crainte, ni illusion, pour les mobilités douces, tout reste à faire. Voila trois ans que j’habite ici et je n’y ai vu aucune illustration d’une quelconque volonté de promouvoir la marche et le vélo. Pire, Thann a même réglementé en 2014 les itinéraires accessibles aux VTT
Thann est d’abord une ville du tout bagnole aggravé par une thrombose permanente avec la nationale 66 qui la traverse et son trafic pendulaire. Est-ce une raison suffisante pour y encourager encore plus le trafic automobile intra-muros? …et alors même qu’on y dispose d’un tram-train performant handicapé par le prix de son billet. 10 euros aller-retour pour aller à Mulhouse, c’est trop peu dissuasif pour ne pas prendre sa voiture.
En revanche des parkings à voitures partout. Des parkings parfois gigantesques.
Et pour le vélo?
Pour le vélo, aucun programme. Tout est à l’abandon. Pas d’itinéraires prioritaires jalonnés et protégés. Absence de voies dédiées et matérialisées. Voie Verte de la Thur en jachère dans la traversée de la ville et recouverte de revêtements rapiécés. Même la rue de la Paix désignée « colonne vertébrale » est-ouest du vélo, est parsemée d’embûches avec des intersections multiples non protégées et des circulations sur trottoir non conformes aux recommandations du CERTU.
Les ancrages vélo?
J’avais été consulté il y a quelques temps en janvier 2018 sur la rénovation des ancrages qui permettent de garer son vélo en ville sans risquer de se le faire voler. Depuis plus rien!
Pour se convaincre du peu d’effort de la municipalité sortante en direction du vélo, un signe ne trompe pas: la quasi absence de vélos dans les parcs à vélo du collège et du lycée. Ce qui est bien la preuve que la jeune population se détourne de ce moyen de déplacement par absence de promotion et d’engagement de la puissance publique locale.
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J’ai hésité. La Collégiale, le cimetière juif, le musée, le château d’Engelbourg…Finalement ce sera les vignes du Rangen et pour finir « l’Aubiergiste ».
J’ai attaché mon cheval à la balustrade le long de la piste cyclable et j’ai emboîté le pas à Eugène Schnebelen qui cultive quelques arpents de vignes au-dessus de Thann sur la pente du Rangen. (Ils sont huit vignerons à Thann se partageant 20 hectares)
Le journal DNA lui a consacré un article récemment.
Nous saurons tout ou presque des secrets de la vigne, de sa fragilité et des moyens de l’entretenir. Riesling, guewurstraminer, pinot, les vins d’Alsace portent le nom des cépages.
La particularité du Rangen c’est sa pente qui atteint jusqu’à 50° et sa roche provenant de l’effondrement rhénan. Le pied de vigne doit donc s’insinuer entre les failles de schiste pour puiser l’humidité et les sels minéraux.
Quand la vendange a lieu, la terre et les pierres s’amassent vers le bas de la pente sous l’effet du passages des vendangeurs. Il convient donc de les remonter chaque année. UUn travail de forçat.
Pendant son exposé Eugène Schnebelen mesure l’indice d’alcool des raisins avec son réfractomètre. Entre 10 et 15°. On attend encore pour vendanger car la vigne est haute ici (Thann est à 328m) et mûrit moins vite que vers Colmar.
La crainte de la sécheresse avec ces canicules répétées est là. Pas question d’arroser. C’est interdit.
Les distributeurs de phéromones sont posés pour tromper la reproduction des insectes. La drosophile, les mouches sont redoutables. Quand une odeur de vinaigre est détectée, c’est qu’il est trop tard: des bestioles ont percé le raisin.Le grain est pourri et contrairement à la pourriture noble, il n’est plus récoltable.
Les rosiers en bout de parcelle ne sont pas là pour faire beau mais pour avertir d’un attaque d’oïdium.
Et les usines chimiques de Thann? Aucun risque nous dit Eugène Schnebelen. Il n’y a plus de nuages de mercure au-dessus de la ville!
Bon j’ai redescendu les escaliers du vignoble quatre à quatre, j’ai sauté sur mon cheval qui s’impatientait et je suis parti boire…une bière à l’ortie/ sureau chez « l’aubiergiste » de Thann
Au nom de l’Europe, une desserte forestière intercommunale Thann/Cernay/Uffholtz est en construction.
Objectifs affichés:
Ne nous laissons pas intimider par ce vocabulaire alambiqué à la sauce technocratique.
Petit lexique de compréhension du texte:
Traduction en images…
Rentrée scolaire à Thann. Train, bus, voitures particulières, marche à pied, le vélo ne séduit pas. J’ai compté en tout quatre vélos pour les deux établissements voisins que sont le collège et le lycée de Thann
J’ose pointer le bout du nez une fois les élèves installés dans leurs classes.
Au lycée Scheurer Kestner: un vélo accroché aux grilles, aucun vélo dans le parc intérieur
En face, au collège Rémy Faesch: un vélo accroché à la grille, deux vélos dans le parc à vélos
L’explication de cette faible attractivité du vélo, on la devine: des infrastructures inadaptées voire absentes et le peu d’appétence pour le vélo. J’irais presque jusqu’à dire qu’une société incapable de se mettre au vélo est une société malade. Comment aborder les grands tournants environnementaux si nos jeunes forces vives ne sont pas encouragées?
On laisse passer la chaleur de midi, puis quand le soleil de cinq heures se fait moins dardant on part en balade. La balade du dimanche. Moins de tohu-bohu dans la ville et sur la nationale.

https://www.openrunner.com/r/10358398


C’est un beau parcours au départ de Thann.
Le plus difficile c’est de passer le tronçon Roderen-Guewenheim en évitant autant que possible la route. Après on longe la Doller, rive droite. Les marcheurs ont cette prétention d’interdire les deux cotés de la rive de la Doller aux VTT. Le comble! Je vous recommande passer outre en attendant que l’affaire se règle judiciairement devant les tribunaux.
A Sentheim, on quitte la Doller et on rejoint la chapelle Notre-Dame des Bouleaux. Très beau parcours en forêt.
Puis on poursuit jusqu’au haut de Soppe-le-Bas. Là aussi vous verrez les fameux panneaux Lallonde posés par le Club Vosgien de Guewenheim. Passez outre!
L’ARTICLE R163-6 DU CODE FORESTIER PERMET-IL DE VERBALISER LA CIRCULATION DES VTT EN FORET? voir la réponse ici
Après quoi, vous plongez vers la Zone Industrielle de la Doller.
Puis traverser la Doller par la voie ferrée. Suivre le canal de déversement du réservoir de Michelbach.
A Michelbach, traverser le barrage.
voir le parcours GPS https://www.openrunner.com/r/10358398
Nullement prémédité, je me retrouve sur un parcours de mon confrère Pierre Brunner , randonneur pédestre, qu’il a effectué le 29 juin dernier.


Il s’agit de celui de la Roche Albert, point de vue situé au bout d’un éperon rocheux à 580m d’altitude au-dessus de Bitschwiller-lès-Thann.
Je grimpe dans le sens horaire en prenant le sentier juste après le mur d’escalade sur la piste cyclable qui longe la Thur en quittant Thann.
On grimpe jusqu’à rejoindre la place du Grumbach et on tourne à gauche en prenant le sentier de randonnée.
Après une halte à la Roche Albert, je poursuis en direction du Grumbachkopf aussi dénommé place des Canaris.
On passera devant la Stèle du démineur Berthold juste avant la place en contrebas sur la gauche.
Je poursuis jusqu’au camp des Pyramides puis je commence la descente. A Rehbrunnel je prends un single un peu rapide jusqu’à Waldkapelle.
Et j’achève la descente à la Croix du Rangen.
A partir de la Croix on se laisse couler selon son goût jusqu’à la Thur.
Mon club Etoile 78 avait sorti les routiers, alors je suis parti seul sur mon VTT.
J’ai tout de suite cherché de l’ombre où me réfugier. Dans la forêt j’ai entendu le train siffler; alors j’ai attendu au passage à niveau non gardé. Qu’il arrive…et il est arrivé, loco à l’envers. Et son machiniste m’a fait un grand bonjour de la main. C’était sympa car il doit être une grande vedette des vidéos familiales.
Puis j’ai grimpé en sirotant l’eau de l’embout de mon camelbag qu’un mauvais goût de plastoque chaud m’obligeait à recracher.
Après le sentier botanique, Rammersmatt.
Ensuite le petit sentier qui longe le Rueslochbeachle m’a ramené sur les hauts de Roderen.
En 1666, il est mentionné sur les biens de l’abbaye de l’Oelenberg « Alt Kappel » et » Auf der Heyde ». Je m’arrête. La chapelle est ouverte, les bancs recouverts d’une assise confortable. Je m’y installe. Même un infidèle est capable de s’assoir là sans qu’un orage divin ne vienne l’y déloger!

Amateurs de VTT, voici 80 parcours au départ de Thann. Des plus petits à partir de 10 km jusqu’aux grands de 75km. 80 parcours que j’ai conçu et parcouru. Certains passages nécessitent soit de pousser soit (rarement) de porter son vélo.

Rocher du Poilu, Turenne, Pyramide, Waldkapelle, Molkenrain, Gsang, Belacker, Lutzelhof, Michelbach, Sicurani, Rangen, Amselkopf, Ostein, Hirnelestein,…autant de lieux magiques et chargés d’histoire à parcourir à VTT. Il suffit de s’en donner la peine.

Ces parcours empruntent des sentiers viticoles ou forestiers le long des sous-collines vosgiennes. D’autres plus difficiles vous mèneront sur les crêtes. Vous serez parfois sur des itinéraires balisés par le Club Vosgien, n’abimez pas les chemins et les ouvrages et laissez la priorité aux marcheurs.

Des plats et des moins plats de 100m à 1300m de dénivelé.
Ce ne sont pas des parcours de compétition, mais il faut être entraîné et en bonne santé; il convient donc de respecter la nature, les autres usagers que sont les marcheurs et aussi le code de la route pour les tronçons routiers. Ne dérangez pas la faune et les troupeaux d’estive et prenez garde aux chiens.

Recommandations:
Ne pas oublier que le VTT est énergivore en ressources physiques et qu’il demande adresse et attention. Si vous commencez le VTT, faites vous accompagner ou prévenez un proche de votre itinéraire. Emportez avec vous un petit matériel de dépannage et de l’eau s’il fait chaud. Pensez à consulter la météo si vous allez en montagne et ayez un imperméable. Dans les hautes herbes, sous les feuillages, protégez-vous des tiques (jambières et sous-casque).

Les itinéraires peuvent évoluer: tenez compte des interdictions qui ont pu évoluer. Ne partez pas sans carte (TOP25 3620ET) ou sans GPS.

Tous ces parcours sont sur le site Openrunner (OR) dont la liste figure ci-dessous. Il suffit de reporter l’ID sur le moteur de recherche OR pour y accéder



Je savais qu’il allait pleuvoir. J’ai donc pris un chemin pas trop éloigné avec le VTT.
C’est sympa comme parcours, le plus dur est en premier. Grimper à la Croix de la Résistance Républicaine qui surplombe Thann.
Une fois là, se laisser guider jusqu’au carrefour du Roi de Rome et rejoindre le Plan Diebold.
Un peu de goudron jusqu’au Hundsruck et rejoindre le monument du Premier Bataillon de Choc.
C’est tout. Il n’y a plus qu’à se laisser descendre au refuge du Hochburg, puis à Rammersmatt.
Prendre le sentier botanique coté Bourbach et rejoindre l’oratoire au Eichwald.
Pour finir en douceur, le tour du lac de Michelbach.
28km et 550m

Max Tissot, le trésorier de l’association, parcourt près de 8000 km à vélo par an. Il a ses petites astuces pour circuler en ville. « Déjà, il ne faut pas que le vélo soit trop beau, à cause des risques de vol , lance-t-il. Il faut avoir au moins deux antivols, un petit et un plus gros. Puis un porte-bagages pour la baguette de pain par exemple. Une petite sacoche à l’avant peut servir, la sonnette est indispensable, une lampe aussi pour être vu et puis surtout, le gilet jaune. D’ailleurs, nous en avons la paternité ! » , sourit-il. (journal l’Alsace du 28 mai)
8000 km/an. Pour l’heure je n’en ai que 3000…j’ai encore un peu le temps de relever le défi. Il est vrai que le mois de mai ne m’a pas aidé.
Elle est sympa Morgane SCHERTZINGER, journaliste à L’Alsace, de dévoiler mes secrets de cycliste en ville. C’est vrai que le vélo en ville, ça s’apprend et ça demande de l’adresse, de la compréhension et de l’anticipation sur ce que va faire l’autre pas toujours respectueux des mobilités douces. Ce qui aide le cycliste urbain, c’est la connaissance de ses itinéraires, souvent les mêmes quotidiennement, et de déjouer tous les pièges qui se présentent à lui. Tendre le bras avant de tourner et s’assurer que la voie est libre derrière et devant. J’ai cet avantage d’avoir (encore) de la motricité pour aller me placer sur l’axe médian pour tourner à gauche et ça m’aide beaucoup…plutôt que de faire le pied de grue sur le bas-coté en attendant que le trafic passe. Ne pas se méprendre: le Gilet jaune est un plus car il vous signale favorablement dans le spectre de l’encombrement urbain surtout quand vous êtes en attente au milieu du carrefour!
L’Alsace de ce jour (28 mai) consacre une pleine page au Cyclistes Associés pour le Droit de Rouler en Sécurité (CADReS) de Thur et Doller.
Ce matin, tractage du CADRes Thur-Doller au marché de Thann. L’occasion de faire connaître la toute jeune association de défense des cyclistes…et des piétons.
On distribue nos tracts et on annonce la prochaine fête du vélo du 2 juin.
Les habitués du marché viennent soit à pied soit en voiture. Je cherche les cyclistes. Ah, j’en trouve un qui a garé son vélo près des toilettes municipales. Avec moi nous serons donc deux cyclistes.
C’est un début.
J’ai mis le Gilet jaune. Les gens ont la trouille, ils s’écartent.
Mais non, le Maxou y mord pas.
Puis nos amis du CADRes Thur-Doller arrivent un à un sur leurs draisiennes. Je me sens mieux représenté. On parcourt les allées dans les odeurs de poulets, d’ail des ours et de munster fermier. « ne laissez pas Macron décider à votre place ». Mon président commence à s’engueuler avec la France Insoumise, « c’est l’Europe, c’est pas Macron! » Bon après, on va sympathiser avec la Croix Rouge qui collecte des fonds.
Les habitués ne sont pas franchement pro-vélos. La moitié de la place Bungert est remplie de bagnoles, les maraîchers doivent se serrer. Normal, leurs clients viennent en bagnoles.
Finalement, je vais au parc des camping-caristes, « Nein danke, on est hâlleumons de passage… »
Bon, alors j’aperçois trois vélos enchaînés, je glisse mon tract plié sous la selle.
La journaliste nous attend. On va pouvoir se détendre. Je lui montre tous les avantages de mon vélo, l’antivol de roue, l’antivol en U, les lumières, la sonnette, le porte-bagage, oui madame, ça s’appelle toujours un porte-bagage, puis je lui décris la dangerosité de la ville coupée en deux par la nationale, les élus qui ne font rien ou qui s’en foutent…bon maintenant la photo…souriez!…cheeseeeee.
Bon, c’est l’heure de l’apéro, je range mes tracts sous la pince. Le tractage est terminé.
Soyons ludique! Je vous propose le challenge des dix mairies.Un parcours touristique de 60 km autour de Thann qui évite les grandes montées mais qui parcourt les collines sous-vosgiennes (dénivelée totale 560m); c’est donc un peu physique. Une occasion de découvrir nos villages.
Si vous êtes perspicace, vous allez découvrir qu’en fait de dix mairies, vous allez passer devant beaucoup plus de mairies qui ne sont décomptées…cherchez lesquelles et combien.
Commençons au départ du lycée de Thann, avenue de Gubbio.

1/Thann-Bourbach-le-Bas en passant par Roderen. La montée au Taschel est un bon entraînement. Vous avez parcouru 9 km et 155m de dénivelée positive. Chercher la petite mairie près de l’église.

2/ Bourbach-le-Bas-Le Haut-Soultzbach. Le Haut-Soultzbach, c’est la nouvelle dénomination de la fusion de Soppe-le-Haut et Mortzwiller et pas de chance…il vous faut aller à la mairie la plus haute celle de Mortzwiller. Auparavant vous aurez traversé Sentheim où vous pourrez pousser jusqu’à sa mairie. Puis grimper à Haut-Soultzbach, deux routes au choix.km16/234m
3/Haut-Soultzbach-Burnhaupt-le-Haut. La descente de la vallée à vélo est agréable. C’est facile sauf qu’il faut quand même remonter à Guewenheim une fois arrivé à Soppe-le-Bas. S’arrêter à l’oratoire avec la vue sur le massif vosgien, puis prendre la piste cyclable de la Doller, vous verrez peut-être le petit train à vapeur.Traverser la D483 avec précaution au bout de la ZI. Aller jusqu’à la mairie près de l’église.km29/325m Vous êtes à mi-parcours.
4/Burnhaupt-le-Haut-Cernay. Impossible d’éviter le grand giratoire! Puis prendre la route de Schweighouse qui mène à Aspach-le-Bas…prendre ensuite l’itinéraire cyclable par le stade et sortir sur la D34, rejoindre l’institut Saint-André et passer sous la voie rapide en direction de Cernay. km41/368m
5/Cernay-Uffoltz. Uffholtz, la mairie est en haut du village, il faut grimper un peu et redescendre ensuite.km43/384m
6/Uffholtz-Wattwiller. Un effort important est à produire dans la montée d’Uffholtz, le long de la grande prairie. Cette pente vous donnera un avant-goût de la montée au camping une autre fois!km46/446m Pour l’heure demi-tour jusqu’à Uffholtz par les Grandes Sources.
7/Wattwiller-Steinbach. On n’est pas encore au bout de nos peines car il faut remonter en haut de Steinbach où se trouve la mairie toute neuve. Ne pas retourner à Cernay centre, prendre les jardins familiaux à la sortie d’Uffholtz.km51/508m
8/ Steinbach-Vieux-Thann. Enfin un peu de repos, plus de côtes! Attention à la traversée du pont de la Thur, c’est étroit et il faut quitter le trottoir avant. km56/533m
9/Vieux-Thann-Thann. Retour à Thann. Pour aller jusqu’à la mairie de Thann, mieux vaut prendre le pied des vignes du Rangen d’où l’on a un beau point de vue de la pente viticole.Une fois à la mairie rejoindre le lycée Scheurer-Kastner. km60/560m
parcours GPS
Après une accalmie de pluie, j’ai pris la poudre d’escampette. Et j’ai fait parler la poudre modestement.
L’employé me confirme qu’il ne reste plus que dix centimètres avant que le niveau du barrage n’atteigne son trop-plein.
Puis je file le long de la Doller qui est bien agitée.
Je contourne Schweighouse par son parcours de santé et je me réfugie dans le sentier de la…poudrière. Vous voyez il y a une histoire de poudre aujourd’hui!
Inévitable traversée de la N66. A 16h20, c’est aussi le trop-plein de voitures, il ne faut pas rater sa traversée.
L’autre point noir, c’est la traversée de la zone commerciale Leclerc…
J’ai mes trente bornes, c’est assez pour moi.
J’ai grimpé jusqu’à Allenbourn. Depuis Bitschwiller, on prend la direction du Plan Diebold, mais on tourne tout de suite à droite dans le village en prenant le chemin de l’Allenbourn.
La dame me dit qu’il n’y a plus de mines à Allenbourn. Elle y vit avec son mari et son fils. C’est isolé et ça ne mène nulle part.
Adossé en haut du vallon de l’Allenbourn, on y exploitait du fer, mais aussi du quartz, du manganèse, de la siderite, de la galène et de la sphalérite. Pas de vestiges à voir et des galeries effondrées me dit-elle. Je n’insiste pas je fais demi-tour.
Plus bas, je prends la direction de la butte du Kuppen à 496 mètres. L’endroit comprend un abri sans équipement de mauvaise facture qui doit servir de troisième mi-temps au village d’en bas les jours de fête.
Puis le longe la vallée par la route forestière de l’Altrain Nord jusqu’à la cote 631. Ensuite je dévale la pente le long de l’Altrainrunz jusqu’à Willer-sur-Thur.
A Willer, je crois voir la statue de la Liberté dans un jardin.
Ne pas se laisser gagner par la morosité. Quand je n’ai pas envie de vélo, je stresse car au fond de moi-même, je crains de sombrer dans la paresse. La paresse physique. Il me faut donc un joker. Mon joker c’est le VTT. Je me dis si la motivation ne vient pas, tu rentreras au plus court. Finalement j’ai fait trente bornes comme un jour normal.
J’ai commencé par un escalier inconnu, celui qui mène au-dessus de Vieux-Thann. J’ai donc porté le vélo et ça m’a mis en température.
Après: la routine.
J’ai fini par m’inviter chez les Gilets Jaunes à Burnhaupt. J’ai pris un siège, j’ai regardé les voitures passer. Puis j’ai repris la route.
Je pars par les chemins de la plaine et je profite du vent favorable. Bref, il n’y a rien à faire, ça roule tout seul.
Pour le retour, une fois à Berrwiller, je grimpe dans la forêt, puis je longe les sous-collines vosgiennes jusqu’à Vieux-Thann.
L’accès à l’étang est barré, il faut grimper jusqu’à la Alphorn Platzla et prendre le sentier des pèlerins.
C’est un parcours agréable qui mobilise ses forces sur le retour. Mais on a de beaux points de vue et après la forêt à partir de Wattwiller, on parcourt le vignoble.
A la cote 425, on rejoint le Roïplan et on sort à Vieux-Thann au pont de la piste du Rangen.
Pour télécharger le parcours trace GPS
https://www.openrunner.com/r/9553251
Pas de neige. Elle s’est limitée à la Lorraine et à la Champagne. Je prends donc le chemin confiant avec très peu de glace. L’étang de Michelbach est encore gelé et la surface blanchie est belle à voir.